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Sylvain Kouakou

Ingénieur Génie Mécanique


MBA Global Supply Chain Management

SEMINAIRE DE FORMATION

Global Supply Chain Management

Période : 16 -18 Juillet 2020 1


Définition

La supply chain se réfère à la gestion de chaîne logistique garantissant le


bon fonctionnement d’une entreprise (on parle de supply chain
management, SCM en anglais).
C’est cette gestion des tâches et des flux (d'information, de produit,
financiers) qui lui permet de maîtriser la production et
l'approvisionnement de son produit (auprès du fournisseur) ainsi que
respecter ses engagements en termes de délai et de coût (auprès du
client).

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Définition suite
Une entreprise a besoin de s’approvisionner en matières premières pour
produire des marchandises.
La chaîne de fabrication inclut également des éléments d’assemblage,
ainsi que des pièces détachées. C’est l’ensemble de toutes les tâches
relatives à l’approvisionnement qui est désigné sous le terme « supply
chain ».
Ainsi la chaîne logistique apparaît comme un service clé incluant les
achats, les relations avec les fournisseurs, la gestion des stocks, le
transport et la manutention.
Cette fonction peut être gérée à travers un outil dédié ou une application
web, c'est l'ensemble du système que l'on regroupe sous le terme SCM.
3
Généralités

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FONCTIONS TRADITIONNELLES DE L’ENTREPRISE

DIRECTION
COMMERCIALE DIRECTION
FINANCIERE
DIRECTION
PRODUCTION
DIRECTION
SCM
DIRECTION
QUALITE
DIRECTION
ACHATS
DIRECTION
CLIENTELE

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Flux Produits & Matières

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LES FLUX PHYSIQUES

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LA GESTION DES FLUX PHYSIQUES

La gestion des flux consiste à piloter l’ensemble des activités successives qui sont
réalisées lors de la fabrication d’un produit ou sa distribution.

Dans une usine, lorsque l’ensemble des produits fabriqués parcoure les mêmes
étapes de production, il y a une seule chaîne de fabrication et donc un flux. Si par
contre on se retrouve avec des produits À, B et C qui parcourent en un moment
donné de leur fabrication une série d’activités différentes pour chacun des trois
produits, on a un total de trois flux de production. Un flux est aussi appelé une
chaîne d’activité ou chaîne de valeur (en anglais : value stream).

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La gestion de la production est l’un des vastes domaines
d’intervention de la logistique.
Alors que les techniciens de maintenance sont
interpellés pour la gestion de la maintenance des
équipements de production, les professionnels de la
logistique sont plus concernés par la gestion des
LA GESTION matières premières, en-cours de production, produits
DE finis, la gestion des capacités, la gestion des
PRODUCTION affectations,l’ordonnancement et la plannification.

La logistique de production organise les flux


d'informations et des matières, afin d’optimiser les
charges, les délais et les coûts.
Son but est d’obtenir au bout de la chaîne de production
des produits finis de bonne qualité, dans les délais
courts, en quantité nécessaire et surtout au meilleur prix
concurrentiel.
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La fabrication des produits et leur distribution dans un
marché est toujours justifiée au départ par l’existance
LA GESTION d’un besoin.
DE La nature des besoins, le pouvoir d’achat et la
PRODUCTION fréquence des commandes des consommateurs
influencent directement en amont, l’organisation
structurelle des entreprises industrielles.
Notamment, le choix du processus de production, la
définition de la taille des unités de fabrication et la
gestion des implantations.

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TYPOLOGIE DES SYSTEMES DE PRODUCTION

La production unitaire : il s’agit de la fabrication


LA GESTION d’un produit unique. Il est rare de constater la
DE fabrication double du même produit.
PRODUCTION Ce type de production fait toujours l’objet d’un
grand projet.
Le type de production unitaire est rencontré par
exemple dans un chantier naval (chaque navire
fabriqué est unique), dans les entreprises de
génie civil (construction d’un pont) ,
Dans l’industrie aéronautique.

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TYPOLOGIE DES SYSTEMES DE PRODUCTION

LA GESTION La production en séries : à l’inverse de la


DE production unitaire, la production en série est la
PRODUCTION fabrication d’un produit à la chaîne et en quantités
élevées.

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TECHNIQUES DE PRODUCTION

La production sur stock : génératrice de forts


investissements (coûts des entrepôts et magasin) et
LA GESTION d’immobilisations financières élevées (coûts de gestion
DE des stocks) la production sur stock se fait
PRODUCTION obligatoirement lorsque le stockage est une étape
indispensable à la fabrication du produit fini (EX :
Maturation du vin). Un autre cas est celui des systèmes
de production pour lesquels la conservation des
matières premières est presque impossible. Aussitôt
qu’elles sont disponibles, la production est lancée et les
produits obtenus sont stockés.

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TECHNIQUES DE PRODUCTION

LA GESTION En général, les entreprises de transformation des


DE
produits agricoles (ex : fabrication de jus naturels)
PRODUCTION
adoptent cette forme de production. La transformation
des matières est lancée aussitôt que les récoltes sont
disponibles. Pour le cas des matières non périssables,
les industries appliquent la production sur stock lorsque
les délais de production et de distribution sont largement
supérieurs au délai de livraison accepté par la clientèle.

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TECHNIQUES DE PRODUCTION

La production juste à temps, son objectif principal est


de supprimer toute activité de stockage sur l’ensemble de
LA GESTION la chaîne de production/distribution ( politique du zéro
DE stock). La production juste à temps résulte généralement
PRODUCTION d’un accord entre deux partenaires dans une relation
fournisseur/client. Ce qui suppose que les quantités de
consommation sont évaluées par avance. Les cadences
de livraison sont alors planifiées dans un calendrier et
transmises au fournisseur/fabricant dans un document
appelé programme de livraison.

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TECHNIQUES DE PRODUCTION

LA GESTION
DE La production juste à temps exige une maîtrise des
PRODUCTION délais de fabrication et distribution. Un tel accord pour
les partenaires nécessite parfois la mise sur pieds de
système manuels (Méthode Kanban dans l’industrie) ou
informatiques ( EDI ) d’échange de données.

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TECHNIQUES DE PRODUCTION

LA GESTION
DE La production sur commande : C’est un type de
PRODUCTION production dans lequel l’achat des matières
premières/composants/consommables et la fabrication
du produit sont déclenchés à la réception d’une
commande ferme des entités ou postes de travail situés
en aval.

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TECHNIQUES DE PRODUCTION

La production sur commande procure un avantage à


chacune des parties.
LA GESTION Pour le fournisseur/fabricant, les risques financiers et
DE commerciaux sont moindres, voire inexistants car sauf
PRODUCTION défaut de fabrication ou de non respect d’une clause du
contrat d’achat (source de pénalités), la vente du produit
fini est certaine.
Le client quant à lui a la possibilité d’individualiser le
produit en ajoutant ou en retranchant des options qui lui
sont propres. Ce dernier accepte cependant de
supporter les longs délais de fabrication et de livraison
proposés par le fabricant.

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LES FLUX D’INFORMATION

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L’EDI est le moyen pour deux
entités d'échanger des
EDI informations selon un format
standardisé,

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Les logiciels de type CRM (Customer
Relationship Management) ou GRC
(en français Gestion de la relation
client) sont essentiellement dédiés à
la gestion commerciale et au domaine
CRM du marketing. Les CRM ont pour but
d’optimiser les relations avec les
clients, faciliter la communication et
maintenir un contact permanent avec
la clientèle fidélisée. Ils couvrent les
fonctions marketing, vente et service
client

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ERP ENTREPRISE REQUIREMENT PLANING

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ENTREPRISE CONTENT MANAGEMENT
ECM ou Gestion des Contenus

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GLOBAL POSITIONING SYSTEM

Pour des raisons d’efficacité, de sécurité de


la chaîne logistique, les marchandises
GPS acheminées sont tracées durant tout leur
parcours. Ces différents systèmes de
traçabilité facilitent en même temps la
collecte de données diverses, et le partage
de ces dernières sur l’ensemble du réseau
logistique

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LES FLUX FINANCIERS

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Le flux financier constitue des flux monétaires visant à satisfaire les
acteurs ayant participé au fonctionnement de la chaine logistique. Il se
décompose en 4 processus :
• Le processus payé (fournisseur),
• le processus facturé (les produits aux clients),
• le processus encaissé (l’argent issu de la transaction du flux
physique),
• le processus budgété (prévoir des variations et le niveau du flux
financier).
Le flux financier circule en sens inverse du flux physique mais de manière
complètement désordonnée. Ce flux est la contre partie du flux physique.

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LE BFR

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La Gestion du BFR

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LA GESTION
des

APPROVISIONNEMENTS
et des

ACHATS

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LA GESTION DES STOCKS

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QU’EST-CE QUE LE STOCK ?

Les stocks permettent de maîtriser les flux et


de réguler les consommations. Une bonne
gestion du stock se traduit par la disponibilité
immédiate lors d'un besoin de :
• matières
• marchandises
• produits intermédiaires
• produits finis
• diverses fournitures.
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CONSEQUENCES D’UNE MAUVAISE GESTION DES
STOCKS ?
• Le surstockage
Il se traduit par des coûts importants et par un risque
d'obsolescence.
• Le sous-stockage
Il peut se traduire par un arrêt de la production, un article non-
disponible lors d'une vente, ...
À cet égard, on a pu démontrer que bien gérer ses stocks passe
par deux facteurs principaux : la date de la commande et la
quantité commandée. En effet, il est possible de commander
soit à date fixe, soit à date variable. De même que la quantité
commandée peut être fixe ou variable.

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GESTION DU STOCK: PLANIFICATION DES APPROVISIONNEMENTS

La planification des approvisionnements est un processus d’optimisation


qui consiste à identifier les besoins réels sur une période (en général
annuelle) et à programmer le réapprovisionnement des magasins (en
quantité et suivant un calendrier) de manière à générer le moins de
charges possibles pour l’entreprise.
En s’appuyant sur les deux constantes de date et quantité , quatre
combinaisons sont envisageables pour gérer les stocks. Elles
correspondent à autant de méthodes de gestion possibles :

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GESTION DU STOCK: PLANIFICATION DES APPROVISIONNEMENTS

▪ La méthode de réapprovisionnement

Elle est également appelée « méthode calendaire » et consiste à commander à


date fixe une quantité fixe, voisine de la quantité économique de commande
(c’est la formule de Wilson ou QEC).
▪ La méthode de gestion à point de commande
Elle adopte un système de commande à date variable mais à quantité fixe dans
la mesure où c’est l’atteinte d’un niveau donné du stock (appelé le point de
commande) qui déclenche la commande de réapprovisionnement.

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▪ La méthode de recomplètement

Il s’agit de commander à date fixe une quantité variable puisque le niveau


du stock à compléter varie en fonction du volume de vente alors que la date
reste la même.

▪ La méthode de réapprovisionnement à la commande

Elle consiste à passer commande d’une quantité variable, à date


variable, en fonction de la demande.

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L’ÉTUDE DE LA DEMANDE

L’étude de la demande qui signifie en quelque sorte la définition de la clientèle potentielle


existante sur le marché, vise essentiellement, à observer trois critères extrêmement liés et
importants, à savoir :

1.La segmentation de la demande qui est une partie très importante dans chaque entreprise
puisqu’elle détermine les personnes qui seraient éventuellement intéressées par le produit ou
le service en question. La segmentation permet également de classer les demandeurs de ce
produit ou service selon des catégories : particuliers, entreprises (morales ou physiques),
hommes, femmes, jeunes, adolescents, enfants, adultes ou personnes agées …

2.L’échelle d’évolution globale de la demande sur le marché tout au long des dernières
années et la courbe des prévisions d’évolutions prévues ou attendues pour les prochaines
années.

3.L’analyse des attitudes et des comportements des clients potentiels et l’examen


minutieux des réactions du client : Pourquoi il achèterait le produit ou le service ? Quand est ce
qu’il serait prêt à l’acheter, et à le consommer ? Quelle serait la fréquence d’achat, combien de
fois acheter ce produit et où l’acheter ?
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LES DIFFERENTS PLANS
• LE PLAN COMMERCIAL

• LE PLAN DE PRODUCTION

• LE PLAN D’APPROVISIONNEMENT

• LE PLAN D’ACHAT

• LE PLAN DE DISTRIBUTION

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LA FONCTION ACHATS

La fonction Achats peut être définie comme la


fonction responsable de l’acquisition des
produits, biens et services nécessaires au
fonctionnement d’une entité ou entrant dans les
produits ou services que cette entité produit et
vend.

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LA FONCTION ACHATS

De façon simple, nous définirons le concept d’achats comme


l’ensemble des dépenses externes négociables d’une entreprise,
en excluant les dépenses sociales. Se trouvent donc de fait exclus
du champ des achats :
• les salaires et les charges de personnel ;
• les impôts, taxes, cotisations et dépenses diverses du même
ordre ;
• les subventions, les dépenses de sponsoring et de mécénat.
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LA FONCTION ACHATS suite

Le « portefeuille d’achats » d’une entreprise est constitué de


l’ensemble des familles de produits et/ou services (ou
prestations) achetées et nécessaires à son activité, qu’ils entrent
dans la composition des produits finis vendus (on parle alors
d’achats de production ou d’achats directs), ou qu’il s’agisse de
produits ou prestations nécessaires au fonctionnement interne de
l’entreprise (on parle alors d’achats hors production ou d’achats
indirects).

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LA FONCTION ACHATS suite

Structure type d’un portefeuille d’achats


classé par familles de différentes natures
avec leurs caractéristiques principales :

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LA FONCTION ACHATS suite

• les achats dits de production ou directs, qui sont très variés :


matières premières, composants, sous-ensembles, qu’il s’agisse de
standards du marché (aussi appelés souvent commodités) ou de
produits techniques ou de haute technologie réalisés à partir de
cahiers des charges spécifiques

• les produits de négoce ou OEM (provenant de fabricants qualifiés


d’Original Equipment Manufacturers), produits finis que l’entreprise
achète pour les revendre en l’état et ainsi compléter son offre

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LA FONCTION ACHATS suite

• les prestations de sous-traitance de fabrication, qui sont des achats


directs aussi, qu’ils correspondent à un besoin ponctuel non récurrent
ou à la fabrication en pleine responsabilité d’un sous-ensemble
complet sur toute la durée de vie d’un produit fini ;
• les transports et prestations logistiques (stockage, plateformes de
distribution, etc.), pour approvisionner les achats de production si le
fournisseur ne livre pas franco rendu et, en aval, pour distribuer les
produits finis vers les clients finaux ;
• les achats d’énergies et de fluides divers ;

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LA FONCTION ACHATS suite

• les achats techniques, qu’il s’agisse de pièces détachées,


d’équipements industriels, de construction ou de travaux neufs,
ou encore de maintenance d’unités industrielles ou de bâtiments
de bureaux ;
• les prestations intellectuelles couvrant par exemple les achats
d’études, les prestations d’expertise ou d’assistance technique de
tous ordres, le conseil, etc. ;

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LA FONCTION ACHATS suite

• les achats de télécommunications et de systèmes


d’information (logiciels spécifiques ou progiciels intégrés (ERP),
systèmes d’exploitation, infogérance, développements
informatiques divers et prestations de mise en place associées) ;
• les achats de marketing et communication (achats d’espace,
d’études de marchés, imprimerie et chaîne graphique, objets
promotionnels, etc.)

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LA FONCTION ACHATS suite

• les prestations de ressources humaines (intérim et prestations de


main-d’œuvre diverses, formation, recrutement, coaching…) ;

• les achats de frais généraux et autres services de fonctionnement


de l’entreprise (locations d’équipements ou de véhicules, transports et
déplacements des collaborateurs, prestations diverses comme le
nettoyage ou la surveillance des locaux, restauration collective,
reprographie, fournitures de bureau, consommables divers, location de
bureaux, prestations de facility management, etc.).

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LA FONCTION ACHATS suite

L’IMPACT ECONOMIQUE DES ACHATS

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LA FONCTION ACHATS suite

Dans les entreprises industrielles, la part des


achats se situe généralement dans une fourchette
autour de 60 % du chiffre d’affaires.
Elle représente donc un poste de dépenses
important.
On trouve évidemment certaines organisations
industrielles où ce taux est nettement plus bas
(par exemple : 40 %), notamment lorsque le
« taux d’intégration » de ces entreprises est fort.
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LA FONCTION ACHATS suite

En revanche, dans certaines entreprises des


secteurs de haute technologie ou de
l’automobile, mais aussi également du secteur
de l’agroalimentaire par exemple, la part de
ces achats peut atteindre 80 % du chiffre
d’affaires.
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LA FONCTION ACHATS suite

Il en résulte qu’une variation même faible de


la performance achat a un impact très
significatif sur le résultat des entreprises
comme l’illustre la figure ci-dessous où est
représentée l’incidence d’une baisse de 3 %
des achats sur le résultat d’exploitation.
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51
LA FONCTION ACHATS suite

Dans cet exemple ci-dessus inspiré de la réalité, on voit en


effet qu’une réduction des coûts d’achats de 3 %, résultant
d’un effort significatif de réduction des coûts par
l’entreprise, aura pour conséquence une augmentation de
36 % du résultat opérationnel, soit un effet de levier de 12
(rapport entre ces deux pourcentages).
Pour obtenir le même effet, on peut calculer que la
réduction des autres coûts de l’entreprise devrait être de
plus de 5 %, ce qui est nettement plus important.

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ACHATS et APPROVISIONNEMENTS

La fonction approvisionnements est plus présente dans


le domaine des entreprises industrielles ou du secteur de
la distribution.
Cela concerne l’exécution opérationnelle de l’achat , la
fonction approvisionnements s’inscrivant
fonctionnellement dans le management de la supply
chain.

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ACHATS et APPROVISIONNEMENTS

Cette fonction traite ainsi de la planification et de


la gestion des flux physiques entre l’entreprise et
ses fournisseurs, incluant les problématiques de
commande ou d’appels de livraison, de gestion des
stocks, de magasinage et de logistique liée au
transport amont.

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ACHATS et APPROVISIONNEMENTS

Ainsi définie, cette fonction correspond donc à


l’exécution et à la gestion opérationnelle
des contrats d’achat : elle est complémentaire et
directement connexe de la fonction Achats.

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END OF SESSION

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