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CHAPITRE III : ETUDE COMPTABLE ET FINANCIERE
1- ETUDE COMPTABLE...........................................................................................................20
1.1- Evaluation des charges...............................................................................................20
1.2- Prévision des ventes....................................................................................................20
1.3- Compte de résultat prévisionnel.................................................................................20
1.4- Bilan prévisionnel.......................................................................................................21
2- ETUDE FINANCIERE...........................................................................................................24
2.1- Evaluation des besoins................................................................................................24
2.2- Budget d’investissement.............................................................................................24
2.3- Plan de financement....................................................................................................24
2.4- Calcul des ratios économiques et financiers...............................................................27
2.5- Calcul du seuil de rentabilité ou du point mort...........................................................27
2
2- LES FONDS ETRANGERS................................................................................................36
2.1- Les emprunts et découverts financiers........................................................................36
2.2- Les autres financements externes...............................................................................37
2.3- Les aides à la création d’entreprise.............................................................................38
2.4- Les tontines.................................................................................................................43
2.5- Concours de création d’entreprise..............................................................................43
3- TROUVER LES FINANCEMENTS......................................................................................43
3.1- le plan de recherche de financement...........................................................................44
3.2- le bilan de la recherche de financement......................................................................44
3
CHAPITRE I : ETUDE DE MARCHE ET
STRATEGIES COMMERCIALES
NB : L’étude de marché doit correspondre à des sous-ensembles homogènes c'est-à-dire des
segments : caractéristiques du produit, nature de l’achat etc.
4
3- LES DIFFERENTES METHODES D’ETUDE DE MARCHE
Pour réaliser une étude de marché, on peut recourir à plusieurs méthodes dont l’étude
documentaire, l’étude qualitative et enfin l’étude quantitative.
C’est une étude qui porte sur des informations existantes sous la forme d’étude, de publications ou
rapports produits par l’administration publique, les sociétés et les services spécialisés.
C’est une étude qui est basée sur l’analyse des comportements et des motivations individuelles.
Elle utilise comme outils l’entretien individualisé, le questionnaire, l’observation en situation.
L’objectif de cette étude est d’obtenir des informations statistiques à même de représenter la
population cible (un échantillon) pour valider les résultats qualitatifs et compléter l’étude
documentaire. Les outils utilisés sont le sondage, les panels etc.
Elle porte sur l’étude d’image, l’étude de comportement d’achat, l’étude de réseaux de
distribution, l’étude de part de marché, l’étude de clientèle, les modèles de simulation (test de prix,
test de marché) etc.
Cette étape consiste à définir une problématique que l’on devra s’atteler à résoudre. Elle se définit
en fonction du contexte, des objectifs et des alternatives.
Ce sont les problèmes d’étude concernant les informations et méthodes de recherche (étude
qualitative, étude quantitative).
4-3- Le choix d’un projet d’étude et d’un fournisseur (y compris les délais et les coûts)
5
La structure de recherche ;
La description de l’échantillon interrogée ;
Les prestations concrètes ;
La partie contractuelle.
A cette étape-ci, il convient de s’assurer que tous les paramètres et facteurs devant concourir à
fiabiliser la faisabilité de l’étude sont en place.
L’analyse vise à donner une signification aux résultats obtenus de sorte à les interpréter pour une
éventuelle utilisation. Cette étape est donc cruciale d’autant plus qu’elle est la phase de rédaction
du rapport présentant les résultats et recommandations. Il faut donc éviter d’y insérer trop de
données chiffrées mais plutôt insister sur les conclusions et expliquer en quoi les résultats obtenus
influencent la décision à prendre.
Le mot stratégie est un terme d’origine militaire qui introduit en économie et gestion (c’est la
partie de la science militaire qui concerne la conduite générale de la guerre).
La stratégie se définit comme l’ensemble des objectifs opérationnels choisis pour mettre en
application les politiques préalablement définies, prenant en compte les comportements des divers
acteurs de l’environnement.
Elles concernent aussi bien les stratégies de distribution du producteur que celles du distributeur.
Cette stratégie consiste à utiliser tous les canaux de distribution disponibles c'est-à-dire à vendre le
produit dans le plus grand nombre de points de vente possible (le produit est vendu chez tous les
commerçants). Elle s’applique aux biens banals de grande consommation.
Exemple : les produits alimentaires tels que le sucre, le lait, le riz, l’huile…
6
Conséquences
Avantages Inconvénients
- Permet de vulgariser le produit - Augmente les coûts de distribution
- Génère un chiffre d’affaires important - Engendre la perte de contrôle de la politique
- Permet de conquérir une grande part de de commercialisation c'est-à-dire modification
marché des prix de vente, diminution de la qualité du
produit offert par le distributeur
- Exige de l’entreprise qu’elle soit capable
d’approvisionner le marché en grande quantité
de produits dans des délais très courts
C’est une stratégie qui permet à l’entreprise de choisir un nombre limité de distributeurs en
fonction, souvent de l’image de marque que le producteur veut donner à ses produits.
Plusieurs critères permettent au producteur de choisir ou sélectionner ses intermédiaires : la taille
du distributeur, la qualité du service offert et la compétence technique du distributeur.
Conséquences
Avantages Inconvénients
- Coûts de distribution moins élevés pour le - Faible couverture du marché
producteur - Stratégie inadaptée pour la grande distribution
- Maîtrise de la qualité du produit tout au
long de la distribution
Conséquences
Avantages Inconvénients
- Le producteur dispose d’une certaine - Faible couverture du marché en raison du
traçabilité sur les produits (commande, vente, petit nombre de point de vente
pièces…) - Le distributeur est soumis aux caprices et
- Il dispose en outre d’un monopole sur un aléas du producteur parce qu’étant liés par
espace géographique déterminé contrat.
7
Le développement de la concurrence, l’instabilité du comportement d’achat du client ainsi que son
infidélité amènent le distributeur à planifier une stratégie de distribution.
a-Objectifs
Ils visent :
- le développement de l’entreprise ;
- l’augmentation de la rentabilité ;
- le développement et la fidélisation de la clientèle.
b-Contraintes
Elles portent sur :
- les coûts de distribution ;
- la concurrence ;
- les contraintes techniques et juridiques ;
- la nature des produits distribués ;
- la clientèle.
Fin-Chapitre
I PARTIE
Le choix du lieu d’implantation est d’une importance capitale. Aussi, le lieu retenu aura à n’en
point douter un impact décisif sur l’avenir de l’entreprise.
Pour certaines activités, l’endroit où l’on s’installe détermine le succès (ou l’échec) de l’entreprise.
Ainsi, pour une activité commerciale, une position géographique stratégique peut favoriser la
réussite de l’entreprise. Par exemple, être situé dans une rue passante ou dans un quartier peuplé et
animé peut conduire au succès. Par contre, pour d’autres activités, la localisation n’a aucune
influence sur la bonne marche des activités de l’entreprise. C’est le cas des produits manufacturés
fabriqués par certaines entreprises.
En tout état de cause, il faut retenir que le choix de la localisation doit se faire en fonction de la
nature des activités de l’entreprise tout en obéissant à certains critères dont :
- la visibilité : Quels que soient le lieu et la nature de l’activité, l’on doit pouvoir localiser
facilement le site retenu dans l’espace. Aussi, doit-on pouvoir repérer aisément l’enseigne, le
panneau, l’adresse etc. de l’entreprise.
- l’accessibilité : Il faut choisir un lieu d’accès facile, comportant autant que faire se peut des
routes, un parking, une bonne circulation etc.
- la proximité : Pour certaines activités, il serait souhaitable de se localiser dans une zone
spécifique. Cela permet de se rapprocher de ses concurrents pour glaner d’éventuels clients
(clients de la concurrence).
Exemple : Cas des banques en Côte d’Ivoire, au plateau avec la rue des banques ; ou des
sociétés de téléphonie cellulaire à Marcory avec MTN, Orange, Moov, KOZ sur le Boulevard
Valéry Giscard D’Estaing.
Par contre pour d’autres, il vaut mieux s’éloigner de la concurrence et ce, pendant un bon moment.
9
- la sécurité : le site d’implantation doit requérir un minimum de sécurité et d’hygiène (bouche à
incendie, bonne aération…)
Il consiste à arranger et à organiser le local. Cela peut se traduire par des constructions
supplémentaires, des modifications, des installations techniques (fil de courant, téléphone, fax,
Internet …), la décoration etc. afin que l’entreprise reflète l’image que l’on veut lui donner.
Il faut aussi équiper le local en mobiliers et en matériels techniques de travail (chaises, bureaux,
machines, ordinateurs, photocopieurs, outils de productions etc.).
Après les aménagements et l’équipement des locaux, il faut s’installer et commencer les l’activité
conformément à l’organisation administrative, commerciale et technique retenue.
Elle consiste à décrire le poste à pourvoir c'est-à-dire à énumérer les caractéristiques du poste
(établir la liste des tâches qui s’y attache) ainsi qu’à identifier les qualités requises (qualités
personnelles et professionnelles) pour l’occuper.
Exemple : Voir journal pour offre d’emplois
b- La prospection
Elle consiste généralement à susciter ou provoquer un grand nombre de candidatures. Elle se fait
par annonce de l’offre d’emploi (à travers une définition du poste à pourvoir basée sur les
qualifications de bases requises) par voie de presse écrite, radio, télévision, site Internet, affiches,
bouche à oreille etc.
10
c- La sélection
Une fois toutes les candidatures recueillies, il s’agira de retenir la (les) meilleure (s).
La sélection s’effectue généralement en plusieurs étapes. La première consiste très souvent en un
tri à partir des Curriculum Vitae et des lettres de candidature. Ensuite, viennent les tests
professionnels (pour les postes à fort contenu technique) les tests psychotechniques (qui aident à
cerner la personnalité et les aptitudes de chaque candidat) et enfin les entretiens avec la direction
du service concerné.
La sélection débouche sur la décision d’embauche qui se concrétise en général par une lettre
d’engagement adressée au candidat retenu.
NB : La pratique de la période d’essai et le recrutement de personnes ayant déjà fait leurs preuves
sous contrat à durée déterminée est la forme largement suivie par les entreprises afin de réduire les
risques d’échec (c'est-à-dire embauche d’une personne qui ne convient pas).
e- La rémunération
C’est la contrepartie du travail effectué. Elle représente pour l’entreprise un coût mais constitue un
moyen d’attirer, de stimuler et surtout de fidéliser le travailleur. La rémunération doit être juste,
stable, stimulante et motivante.
NB : L’entreprise détermine le niveau de salaire du nouvel employé dans le contrat de travail. Elle
détermine également l’organigramme.
f- La formation
Le candidat retenu arrive dans l’entreprise avec une formation (formation initiale dispensée par le
système scolaire et universitaire, apprentissage et expérience professionnelle) qui de plus en plus
doit être complétée afin de s’adapter aux besoins évolutifs de l’entreprise. Aussi, pour optimiser le
rendement de ses travailleurs, l’entreprise peut initier un programme de formation continue.
3-1- Définition
La définition de l’organisation répond à un double impératif : l’un, basé sur la division du travail
et l’autre, sur la coordination des tâches à accomplir.
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Du point de vue statique, organiser, c’est établir un état, une hiérarchisation des personnes qui
composent l’entreprise et la nécessaire coordination de leur travail.
Du point de vue dynamique, organiser, c’est étudier le fonctionnement d’une entreprise, analyser
comment elle met en œuvre les différents moyens dont elle dispose pour atteindre les objectifs
qu’elle s’est fixée.
Cette décomposition revient à diviser le travail de l’organisation, donc à se spécialiser suivant les
tâches à accomplir. Ce qui donne lieu à des fonctions qui regroupent les différentes tâches de
l’entreprise. On distingue :
- La fonction direction : ce sont les activités visant à décider, in former, donner les moyens,
coordonner, organiser et contrôler ;
- La fonction commerciale : elle regroupe les tâches d’avant-vente (étude de marché,
publicité), de vente (administration des ventes, réseau de vente, promotion) et d’après-
vente (suivi des clients, maintenance etc.) ;
- La fonction financière : elle regroupe les tâches qui concourent à la gestion de Court
Terme et Long Terme des ressources pour assurer le financement de l’entreprise dans le
respect des grands équilibres comptables ;
- La fonction personnel : cette fonction regroupe les tâches visant à la sélection,
l’embauche, l’intégration, la formation etc. en un mot la gestion des ressources humaines ;
- La fonction approvisionnement : c’est l’ensemble des activités qui permettent à
l’entreprise de disposer de Biens et des services nécessaires à son activité ;
- La fonction logistique : elle est chargée des tâches complémentaires liées à la production.
- La décision tactique : C’est une décision prise au niveau moyen de l’entreprise. Elle porte
sur le Moyen Terme et concerne une partie de l’entreprise. Elle est peu répétitive.
12
- La décision opérationnelle : C’est une décision prise au plus bas niveau de la hiérarchie.
Elle porte sur le Court Terme et concerne un secteur de l’entreprise. Elle est répétitive,
routinière et permet d’exécuter les décisions prises par la hiérarchie.
Exemple : Opérer des régulations pour ne pas dévier du chemin de la hiérarchie
3-4- La structure
3-4-1- Définition
La structure d’une entreprise est la manière dont les fonctions et les services divers qui la
composent sont agencés les uns par rapport aux autres, ainsi que le réseau de relations qui s’établit
entre les organes de cette entreprise. En un mot, la structure est l’ossature de l’organisation, la
manière dont les tâches et les responsabilités sont reparties.
Selon H. MINTZBERG « la structure d’une organisation […] est la somme totale des moyens
employés pour diviser le travail entre tâches distinctes et pour ensuite assurer la coordination
nécessaire entre ces tâches ».
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14
a1- Principe
Elle fut préconisée par TAYLOR et défend le principe de pluralité de supérieurs hiérarchiques : un
subordonnée reçoit des ordres de plusieurs chefs. Elle s’applique aux entreprises mono-
productrices à l’activité routinière.
a2- Conséquences
Avantages
- Clarté de l’organisation
- Simplicité
- Développement des compétences et spécialisation renforcée
Inconvénients
Direction Générale
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b1- Principe
La structure hiérarchique fut proposée par Henri FAYOL. Elle repose sur le principe d’unicité de
commandement : chaque salarié ne dépend que d’un seul chef.
b2- Conséquences
Avantages
Inconvénients
Direction Générale
c1- Principes
Elle se caractérise par une autonomie de chaque division du travail. Dans cette structure, le
pouvoir et les décisions sont décentralisés.
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c2- Conséquences
Avantages
Inconvénients
Conseil en stratégie
Contrôle de gestion
Conseil en mercatique
Service de planification
Ligne
hiérarchique (line)
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d1- Principe
C’est une structure dans laquelle l’autorité est partagée entre des chefs opérationnels qui
commandent et des chefs fonctionnels qui conseillent. C’est une structure mixte qui tente de réunir
les atouts des structures hiérarchique et fonctionnelle tout en supprimant leurs insuffisances.
Deux organes jouent des rôles distincts :
- Les organes hiérarchiques (line) deviennent des centres de décision
- Les organes fonctionnels (staff) deviennent des centres de consultation, de conseils et
d’études. Ils font des suggestions, des propositions mais ne sont pas habilités à décider
d2- Conséquences
Avantages
Inconvénients
e- La structure matricielle
Direction
Produit D
Direction
Produit E
e1- Principe
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La structure matricielle a été proposée par JAY GALBRAITH. Elle repose sur le principe de
dualité de commandement : chaque salarié dépend simultanément d’un chef produit et d’un
responsable fonctionnel.
e2- Conséquences
Avantages
Inconvénients
Fin-Chapitre
II PARTIE
19
CHAPITRE III : ETUDE COMPTABLE
ET FINANCIERE
1- ETUDE COMPTABLE
L’étude comptable est l’évaluation des charges, la prévision des ventes aboutissant à une situation
nette du bilan et du compte de résultat de l’entreprise.
Il peut être établit soit sous forme de liste, soit sous la forme classique d’un tableau. Le compte de
résultat prévisionnel est la situation qui présente les activités de l’entreprise à travers les dépenses
(ou charges) et les produits (ou recettes). Le compte de résultat prévisionnel se présente suivant le
modèle ci-dessous :
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CHARGES AN1 PRODUITS AN1
a- Bilan d’ouverture
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Trésorerie (caisse +banque) Dettes à Moyen et Long terme
TOTAL TOTAL
b- Bilan prévisionnel
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2- ETUDE FINANCIERE
L’étude financière est l’étude qui consiste à fournir à l’entreprise les capitaux dont elle a besoin,
au moment où elle en a besoin, et ce avec le maximum de sécurité et au coût minimum.
Il s’agit de recenser les besoins durables de l’entreprise. Aussi, deux types d’investissements sont-
ils nécessaires à la nouvelle entreprise : les investissements en immobilisations et le besoin en
fonds de roulement de démarrage.
Ce sont :
- Les investissements en immobilisations
Investissements en immobilisations tels que les frais d’établissement ou de constitution
Autres investissements en immobilisation (HT) tels que les terrains, constructions,
installations, matériels, mobiliers, l’acquisition de brevet, licence, droit de bail…
- Le besoin en fonds de roulement (BFR) de création d’entreprise
BFR = Stocks moyens + Encours créances clients TTC – Encours moyens dettes
fournisseurs TTC
Encours créances clients : c’est le montant des créances clients, en attente de règlement par le
client, évaluées en TTC
Encours moyens dettes fournisseurs : c’est le montant des dettes fournisseurs évalués en TTC et
qui correspond aux délais de paiement accordés par les fournisseurs à l’entreprise.
C’est le recensement des ressources durables de l’entreprise. Ces ressources financières permettent
de couvrir les investissements de l’entreprise. Ce sont :
- Le capital social ou apport personnel ;
- Les ressources extérieures telles que les primes, subventions, les emprunts à Moyen Terme
et à Long Terme.
Le plan de financement initial est un tableau qui permet de constater au démarrage les ressources
financières stables et les besoins financiers stables de l’entreprise.
23
EMPLOIS (Besoins) DURABLES Montant RESSOURCES DURABLES Montant
Frais d’établissement Compte courant
Subventions ou prime
Investissement d’équipement
Besoin en fonds de roulement Emprunts à Moyen et Long
(BFR) terme
Capital social ou apport
TOTAL TOTAL
Le Plan de financement prévisionnel …… est un tableau récapitulatif qui prévoit sur trois années,
la situation financière de l’entreprise à travers des ressources financières stables et les besoins
financiers stables.
Il constitue donc un gage de pérennité et de sécurité pour une jeune entreprise. Selon les
spécialistes « il est important que, pour la première année, les ressources excèdent les besoins
d’un montant représentant au moins 15% à 20% de la Capacité d’Autofinancement (C.A.F),
lequel excèdent doit s’accentuer les années suivantes »
Le tableau suivant montre la structure réelle d’un plan de financement à trois ans ou plan de
financement prévisionnel.
24
- Installation
- Matériel
- Autres
Besoin en fonds de roulement
- Construction
- Accroissement
Remboursement d’emprunt
Retrait de compte courant
Autofinancement (si négatif)
TOTAL DES BESOINS
RESSOURCES
Fonds propres
- Capital (augmentation de capital)
- Compte courant
- Autofinancement
Crédits Moyen et Terme Long Terme
Cessions d’immobilisation
Aides et Subventions
TOTAL DES RESSOURCES
ECARTS
- Annuels
- cumulés
Le point mort est le niveau d’activité qui permet, grâce à la marge réalisée, de couvrir toutes les
charges de l’exercice notamment les charges fixes.
RUBRIQUES Valeur
Chiffre d’affaires (C.A) prévisionnel (HT)
Charges Variables (C.V)
C.A – C.V = Marge sur coûts variables (M.C.V)
25
M.C.V = Taux marge sur coûts variables (T.M.C.V)
C.A
Charges fixes (C.F) = seuil de rentabilité
T.M.C.V
Seuil de rentabilité x360 jours = Délai du seuil de rentabilité
Chiffre d’affaires
QUATRIEME PARTIE :
LE PLAN D’AFFAIRES ET
LE FINANCEMENT DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATION DE
LA STRUCTURE CLASSIQUE DU
PLAN D’AFFAIRES
C’est une méthode de présentation de projet d’entreprise. Cette méthode permet d’intégrer sur un
même document l’ensemble des éléments constitutifs du projet et de les mettre en adéquation avec
les facteurs extérieurs tels que le marché, les données financières, la clientèle, la communication,
le profil de l’entrepreneur et son expérience professionnelle etc.
Le plan d’affaires ou plan d’entreprise ou dossier technique (ou encore plan de développement) est
un document qui présente la totalité d’un projet d’entreprise.
C’est un document qui décrit l’ensemble du projet d’entreprise. En d’autres termes, c’est une
étude de faisabilité détaillée d’un projet d’entreprise
26
- Convaincre les autres qu’il possède des talents d’entrepreneurs et de gestionnaires ;
- Montrer à tous qu’il y a un plan rationnel, crédible et cohérent pour réaliser l’affaire.
3-2- Le sommaire
Il présente les différentes parties du document dans l’ordre avec les points abordés et les pages.
C’est le fruit d’un résumé (2 pages maximum). Il porte sur la présentation complète du projet
d’entreprise à travers :
- L’identification de l’entreprise ;
- La description des produits ;
- Les objectifs de l’entreprise ;
- Le statut juridique retenu ;
- L’échéancier de réalisation du projet.
27
- Nom et prénoms ;
- Formations et diplômes (Curriculum Vitae) ;
- Expérience professionnelle ;
- Savoir-faire, compétences techniques et managériales ;
- Motivations de l’entrepreneur.
Il faut indiquer :
- La fiche signalétique de l’entreprise : adresse postale et électronique, téléphone, situation
géographique etc. ;
- Le type d’entreprise : Société de personnes ou Société de capitaux (SCA, S.A) ;
- Les aides attendues.
Il s’agit de porter une analyse descriptive sur le produit et le marché afin de connaître le marché
potentiel de l’entreprise. Cette analyse se fait à travers les points suivants :
- Le produit (ou le service à vendre) : décrire avec précision le produit (ou le service) ;
présenter aussi les nouveaux produits développés par les concurrents ;
- Les caractéristiques de la demande : présenter la clientèle et la segmentation du marché ;
- Les caractéristiques de l’offre : présenter les concurrents directs et indirects avec leur
forces et faiblesses ;
- L’analyse du secteur d’activité : c’est la présentation de l’évolution du chiffre d’affaires
(été antérieur, actuel et perspective d’avenir).
28
3-7- Stratégie de markéting (ou politiques et moyens commerciaux)
Il s’agit de préciser les stratégies utilisées pour ‘‘capter’’ la clientèle cible et atteindre les objectifs
de vente. L’entreprise doit pour ce faire, choisir une politique commerciale dynamique à travers :
- La détermination des objectifs commerciaux ;
- La détermination de la clientèle : entreprises, particuliers etc. ;
- La définition d’un politique de prix adéquate ;
- L’organisation de la prospection commerciale (courrier, prise de rendez-vous, visite,
distribution de prospectus etc.) ;
- La détermination des canaux de distribution ;
- La détermination des actions de promotion, publicité, relations publiques, relation de
presse, etc.
Ce plan fait ressortir le fonctionnement de l’entreprise. Il porte sur les points suivants :
- Le processus de réalisation du produit ;
- Les ressources humaines et matérielles nécessaires ;
- La recherche et développement.
Le plan financier comporte les documents financiers qui permettent d’apprécier la viabilité et la
faisabilité du projet. Ces documents sont entre autres :
- Le plan de financement (initial et prévisionnel) ;
- Le compte de résultat sur 3 ans ;
- Le plan de trésorerie sur 12 mois ;
- Le calcul du seuil de rentabilité ;
- Le tableau des annuités de crédit (éventuellement) ;
- Le calcul des différents ratios économiques et financiers.
Il s’agit de faire connaître aux éventuels partenaires le statut juridique de la future entreprise afin
que ces derniers soient situés sur l’ampleur des risques encourus au cas où ils adhéraient au projet,
mais aussi de déterminer les modalités fiscales auxquelles l’entreprise sera soumise avec les
différents taux fiscaux.
Cette partie comporte tous les documents et justificatifs à joindre au dossier à savoir :
- L’étude de marché ;
- L’analyse de la concurrence ;
- L’analyse de la clientèle ;
- La liste des clients les plus importants ;
- La description des procédés et techniques des produits ;
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- Les coupures de presse ;
- Le Curriculum Vitae du (des) promoteur (s) ;
- L’organigramme de l’entreprise ;
- Les statuts ;
- Les copies du registre de commerce ;
- Les copies des brevets et licences ;
- La copie des contrats et crédit-bail ;
- La copie du contrat de bail ou du permis de construire ;
- La copie de la déclaration fiscale ;
- La liste des équipements de production ;
- La liste des prix de revient des marchandises produites par les sous-traitants.
NB : la liste et la nature des documents cités peuvent varier selon les pratiques en vigueur dans
chaque pays, mais également dans le temps par soucis d’amélioration.
Fin-Chapitre
I PARTIE IV
30
CHAPITRE II : RECHERCHER LES
FINANCEMENTS
« Si vous croyez en votre projet, mettez la main à la poche. Les autres vous emboiteront le pas »
Toutes les études nécessaires à la réussite de votre projet d’entreprise effectuées, le business plan
rédigé et validé, il faut à présent se pencher sur les questions de financements. Où trouver les
ressources financières indispensables pour acquérir les moyens nécessaires à l’exercice de votre
activité ? En d’autres termes, où trouver l’argent ?
Certes, l’offre de financement est insuffisante des solutions existent. Ayez une attitude positive ;
frappez aux bonnes portes, vous finirez par trouvez l’argent dont vous avez besoin. Quoi qu’il en
soit, dites-vous qu’un bon projet a toutes les chances de trouver un financement.
Il y a lieu de trouver absolument un équilibre entre ces deux types de financement. Commencer
par faire le compte de vos ressources propres avant de déterminer les besoins de financement
externes.
Il est impensable qu’un projet d’entreprise soit financé totalement et uniquement par des tiers. Je
suis de ceux qui pensent que si vous croyez à votre projet, vous devez mettre la main à la poche et
31
ne pas attendre tout des autres. Apporter une part du financement de son projet est toujours bien
vu. Cela inspire confiance et déclenche l’apport et l’aide des autres.
Il s’avère cependant utile de recourir à des financements externes afin de ne pas risquer de
démarrer l’entreprise avec des capitaux insuffisants et de manquer de liquidité au moment crucial.
Pourquoi est-il difficile de créer une entreprise sans apport personnel ? Autrement dit, pourquoi
est-il si difficile d’obtenir des autres tout le financement nécessaire à la mise en œuvre de votre
projet d’entreprise ? La réponse est tout simple. C’est parce que ce n’est pas leur projet. C’est le
vôtre. La logique enseigne que si l’on souhaite être propriétaire de quelque chose, on doit d’abord
compter sur soi-même avant de solliciter les bonnes volontés. Bien sûr que les « miracles » sont
possibles : certaines personnes ont pu bénéficier de dons exceptionnels leurs fonds propres mais il
serait souhaitable que vous comptiez d’abord sur vous-mêmes. De toutes les façons, si vous
souhaitez que votre entreprise ait le statut juridique d’une société, il vous faut un apport personnel
en capital au même titre que vos associés.
Les fonds propres sont constitués principalement du capital social et du compte courant d’associé.
Ces apports peuvent se faire en numéraire ou en nature. Ces capitaux sont présentés, au niveau du
bilan de l’entreprise, au passif. Du fait de leur place dans le bilan, en haut du tableau du passif, on
parle de financement de haut de bilan.
Le capital social n’existe que dans les sociétés. Il correspond à la somme que les associés ont
décidé de consacrer de façon définitive à la constitution de leur société. Il s’agit donc de fonds qui
sont destinés à rester de façon durable dans l’entreprise, et non à être remboursés à ceux qui les
ont apportés. Ils ne pourront récupérer leur mise initiale qu’au jour de la liquidation de la société,
si un bénéfice peut être dégagé, ou par le biais d’une vente des titres, part sociales ou actions,
qu’ils ont reçu en échange de leurs apports.
Par la souscription au capital social, l’associé s’engage à verser les fonds à la société en
constitution. A ce titre, la loi prévoit selon les types de sociétés des délais et des modalités pour
éventuellement différer le versement du montant des apports. En principe, le délai maximal de
libération du capital souscrit est de cinq (5) ans.
La part de capital initial est versée sur un compte bancaire ou chez un notaire. Puis, lorsque la
société est immatriculée, en principe sous trois ou quatre semaines, ces fonds sont débloqués et
deviennent totalement disponibles pour servir à financer les investissements ou les besoins
d’exploitation de la nouvelle entreprise.
Le compte de l’exploitant
32
Dans une entreprise individuelle, il n’y a pas de capital social mais un compte de l’exploitation :
les apports de fonds et, par la suite, les retraits faits par l’exploitant apparaissent dans un compte
qui peut, à la différence du capital social, fluctuer dans les deux sens. L’exploitant n’est en effet
pas contraint sur un plan strictement juridique, de laisser les apports durablement dans son
entreprise.
Dans tous les cas, vous devez déterminer le montant des sommes que vous pouvez apporter à
l’entreprise en création. S’il s’agit d’une société, il faut fixer la valeur nominale des parts sociales
ou actions et définir les modalités de leur paiement.
Ces apports représentent des apports en capital, mais ils sont effectués avec des objectifs différents
de ceux des associés. Il s’agit d’apport au capital social, et non en compte courant, faits par des
sociétés dans le but de revendre à plus ou moins long terme leur participation.
Les apports de sociétés de capital-risque ont donc pour objectif de réaliser des profits grâce à la
valeur prise par l’entreprise au cours de son développement. Il s’agit généralement de filiales
spécialisées d’organismes financiers.
Certaines sociétés de capital-risque sont créés par des chefs d’entreprise qui regroupent des fonds
pour invertir dans de nouvelles structures et les aider à se développer : on parle de business angels.
Ceux-ci sont plus animés par une volonté d’aider de jeunes entreprises à démarrer que de réaliser
une plus-value sur les titres souscrits, bien que celle-ci leur soit indispensable pur miser par la
suite sur d’autres entreprises nouvelles. Généralement, un système de parrainage accompagne cet
apport de fonds.
Les investissements des sociétés de capital-risque ne profitent en principe qu’à des projets d’une
certaine ampleur, nécessitant des besoins financiers importants, bien souvent dans des secteurs
innovants. En Côte d’Ivoire, ce genre de structures est quasiment inexistant.
Sources de financement hybrides dont la nature se situe entre fonds propres et dettes financières,
les comptes courants d’associés sont destinés à recevoir les sommes mises à la disposition de la
société par ses associés de façon temporaire. Ils sont donc destinés à être retirés à plus ou moins
long terme. C’est pourquoi on parle de quasi-fonds propres et qu’ils figurent parmi les dettes au
passif du bilan. Seuls les associés peuvent être titulaires de comptes courants.
Dans une entreprise individuelle, il n’y a pas de compte courant d’associés, le compte de
l’exploitant étant destiné à recevoir les fonds apportés temporairement par le chef d’entreprise. Il
faut savoir que les comptes courants d’associés peuvent faire l’objet d’un engagement de blocage
sur un certain temps et pour un certain montant. On parle alors de comptes courants bloqués. Cet
engagement est souvent souscrit à la demande des banques qui souhaitent que les associés
s’engagent à la disposition de la société, pour une durée définie, une somme d’argent.
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Dans tous les cas, ces comptes peuvent être rémunérés, même si le taux d’intérêt fiscalement
déductible est plafonné.
En cas de difficultés de l’entreprise, les titulaires de comptes courants entrent dans la catégorie des
financiers chirographaires, c'est-à-dire des créanciers qui ne bénéficient d’aucune garantie de
paiement. D’ailleurs, bien souvent, en pratique, ces fonds sont partiellement ou totalement
irrécouvrables lorsque l’entreprise connaît des difficultés majeures.
Sont considérés comme des quasi-fonds propres, les primes et subventions qui sont des sommes
octroyées à titre définitif, sans obligation de remboursement. Elles proviennent, généralement, des
collectivités territoriales, des ONG, des organismes internationaux.
Les subventions sont inscrites en capitaux propres au passif du bilan. Elles ne sont pas destinées à
être remboursées, mais sont définitivement acquises à l’entreprise, sauf si celle-ci ne satisfait pas à
toutes les conditions qui sont stipulées pour leur octroi. Ainsi, par exemple, il existe parfois des
obligations d’embaucher dans des délais définis en contrepartie de l’obtention de subventions.
Les banques sont les principaux partenaires d’une entreprise en phase de création. L’emprunt
bancaire correspond à une somme mise à la disposition de l’entreprise par un organisme financier,
avec pour obligation de la rembourser selon un échéancier préalablement défini. En contrepartie
de son financement, l’organisme prêteur perçoit des intérêts rémunérant l’apport de fonds et les
risques pris.
Les prêts bancaires sont généralement accompagnés de la prise de garantie qui limite les risques
du prêteur en cas de difficultés de remboursement de la part de l’entreprise.
L’octroi de prêts pour une nouvelle entreprise fait toujours l’objet d’une extrême prudence de la
part des banques ivoiriennes. Les convaincre du bien-fondé de votre projet n’est pas toujours
évident. C’est une raison de plus qui vous oblige à élaborer un bon dossier de demande de
financement.
Les emprunts étant remboursés à moyen ou long terme, ils servent à financer les immobilisations.
Le refus des banques de vous rembourser ces financements peut entraîner l’arrêt immédiat de
votre projet. Cela est surtout vrai pour les sociétés anonymes industrielles qui ont des besoins de
financement importants.
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Préparez soigneusement votre dossier et votre argumentation avant d’aller rencontrer les
banquiers. Vous devez les convaincre de la pertinence, de la viabilité et de la rentabilité de votre
projet. Gardez à l’esprit que les banques financent rarement plus de 50% du coût de vos
investissements (d’où la nécessité de l’apport personnel) et elles peuvent vous demander d’apporte
un minimum de garanties.
Il est également appelé facilité de caisse. Par un découvert, la banque autorise l’entreprise à
prélever, pendant une durée déterminée et dans une certaine limite, un montant qu’elle met à sa
disposition. Le solde du compte bancaire est donc négatif pendant toute la durée d’utilisation des
fonds de l’entreprise.
Ce type de financement, qui n’est pas adossé à un bien et qui est donc difficile à garantir, est
rarement mis en œuvre dans le cadre d’une création d’entreprise. Il est toutefois important
d’obtenir l’accord d’une banque qui s’engage à couvrir vos besoins en fonds de roulement pendant
les premiers mois de votre activité si besoins se fait sentir.
Le crédit-bail est un contrat de location, portant sur un bien meuble ou immeuble. Assorti d’une
option d’achat à un prix fixé d’avance. Il est sensiblement différent de l’emprunt, bien qu’il serve
en principe à financer le même type de biens. En effet, lorsqu’elle finance un investissement par le
biais d’un emprunt, l’entreprise en est propriétaire dès le premier jour. En contrepartie, elle
devient débitrice de la banque. Dans le cadre d’un crédit-bail, pendant toute la durée du contrat,
l’entreprise n’est pas propriétaire du bien. Il s’agit d’une simple location assortie d’une promesse
de vente à l’issue de la période de location. L’organisme financier, propriétaire donc du bien, le
loue à l’entreprise et s’engage à le lui vendre après une certaine période selon les conditions
prédéfinies. En général le prix d’achat final, correspond à la valeur résiduelle, représente une
somme dérisoire.
L’inconvénient pour l’entreprise bénéficiaire du crédit-bail est qu’elle n’est pas propriétaire du
bien. En revanche, cette technique offre certains avantages par rapport à un financement
classique :
- Elle procure une meilleure garantie à l’organisme financier, car celui-ci n’est pas
totalement dessaisi du bien. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, au sein des organismes
financiers, un financement par crédit-bail n’est pas pris en compte à la même hauteur
qu’un emprunt dans les ratios d’analyse de risques. Le crédit-bail permet ainsi d’accroître
les capacités de financement de l’entreprise ;
- Elle ne pénalise pas le passif de l’entreprise puisque les redevances de crédit-bail ne
figurent pas dans les dettes. Elle a donc l’avantage de rendre le niveau d’endettement
moins apparent.
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2-2-2- La location financière
Il s’agit d’un contrat de location pure, c'est-à-dire sans option d’achat. S’il en existe une, on se
situe dans le cadre d’un contrat de crédit-bail. La location financière est également appelée
location longue durée.
Par ce type de contrat, un fournisseur, parfois par le biais d’un organisme de crédit, met à la
disposition de l’entreprise un bien, tout en conservant la propriété et sans prendre d’engagement
de le vendre à l’issue du contrat.
Cette location peut être assortie de services tels que l’entretien et l’assurance du matériel loué,
situation fréquente pour les véhicules par exemple.
Le crédit fournisseurs constitue une facilité de trésorerie. En effet, il consiste en l’octroi par les
fournisseurs de délais de règlement. Mais dans le cadre d’une création d’entreprise, les
fournisseurs ne connaissant pas la nouvelle entreprise, ils n’acceptent pas toujours de lui accorder
des délais de règlement. Au contraire, ils exigent parfois un paiement comptant, tant qu’ils n’ont
pas testé la fiabilité des nouveaux dirigeants. Lors de la conception de son projet, le créateur doit
donc prévoir de négocier l’obtention de délais de règlement auprès de ses futurs partenaires.
D’autant plus que, comme nous l’avons déjà signifié lors du calcul du besoin en fonds de
roulement, l’entreprise devra souvent octroyer des délais de paiement pour conquérir des clients.
Vous pouvez aussi contracter des emprunts auprès de votre famille et de vos amis. Faites la liste
de tous ceux qui peuvent vous octroyer des prêts et faites la tournée. Pour susciter un intérêt de
leur part, il convient de leur proposer une rémunération des sommes mises à votre disposition et
des garanties. Il faudra également les mettre en confiance en justifiant la viabilité et la rentabilité
de votre projet.
Pour assurer la gestion de ces aides et subventions, l’Etat a créé plusieurs structures qui sont
également chargées d’apporter une aide technique aux bénéficiaires. Nous citerons ici celles qui
sont encore opérationnelles, la plupart ayant suspendu leurs activités à cause du niveau très faible
des remboursements des prêts accordés et de la situation économique difficile que traverse notre
pays, depuis septembre 2002, suite à la crise politico-militaire.
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2-3-1- Le Fonds National de Solidarité (FNS)
Opérations concernées :
- Il faut être âgé de 21 ans révolus jusqu’à 40 ans maximum au 31 décembre de l’année de
dépôt de la demande de financement
Le montant du financement :
- Les crédits octroyés peuvent aller jusqu’à quinze millions (15 000 000) Francs CFA. Au-
delà de ce montant, il faut l’avis du conseil de gestion du FNS
Opérations concernées :
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- Création, réhabilitation et développement de microprojets dans les secteurs du commerce,
du transport, de l’agriculture, de l’élevage et de la petite industrie
- Les chômeurs et jeunes diplômés sans emploi, inscrits à l’AGEPE, regroupés ou non en
association ou en société ;
- Les retraités pour 30 ans de service ayant moins de 53 ans.
Le montant du financement :
- Le montant maximum des fonds est de huit millions (8 000 000) Francs CFA pour les
personnes physiques et de quinze millions (15 000 000) Francs CFA pour les personnes
morales et les groupements
Objet : Financement des activités génératrices de revenus exercées par les femmes.
Opérations concernées :
Le montant du financement :
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- Le montant maximum des prêts est d’un million (1 000 000) Francs CFA pour les
promotrices individuelles et de trois millions (3 000 000) Francs CFA pour les personnes
morales et les groupements
Opérations concernées :
- Le capital de l’entreprise doit être détenu à 51% minimum par les nationaux ;
- Présenter des sûretés (hypothèques, cautions, …) ;
- Désigner un gestionnaire compétent, préalablement approuvé par le fonds ;
- Réaliser un autofinancement minimum de 5% du coût du projet en espèce et/ou en nature ;
- Le projet doit être implanté sur le territoire national.
Le montant du financement :
- Le montant maximum des prêts est de cinq millions (5 000 000) Francs CFA pour les
personnes physiques et de dix millions (10 000 000) Francs CFA pour les personnes
morales et les groupements
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Les conditions de remboursement :
Objet : promotion de l’esprit d’entreprise en soutenant toute initiative des jeunes pouvant
contribuer à leur insertion socio-économiques.
Opérations concernées :
- Tout projet de coût raisonnable et de dimension réaliste, créateur d’emplois pour les jeunes
nationaux et capables de s’autofinancer à moyen terme.
Le montant du financement :
- Le montant maximum des prêts est de cinq millions (5 000 000) Francs CFA
Opérations concernées :
- Arts plastiques ;
- Cinéma et audiovisuel ;
- Littérature ;
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- Musique ;
- Théâtre ;
- Danse et ballet ;
- Réalisations d’infrastructures culturelles nationales
Le montant du financement :
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Vous venez de prendre connaissance des principales sources de financement à votre disposition.
Vous devez opérer un choix entre ces différentes sources de financement si vous ne l’avez pas fait
lors de l’élaboration de votre tableau de financement. Un choix pertinent se fera en fonction des
critères suivants :
Un certain nombre de règles doivent être respectées, pour ne pas dès le départ, provoquer le
déséquilibre financier de votre entreprise :
Coût du financement
Est-il encore nécessaire de dire qu’un financement a un coût qui fera l’objet de décaissement
périodique. Votre trésorerie pourra-t-elle faire face sans déséquilibre au paiement des services et
amortissements des emprunts et autres dettes ? Vous avez la réponse dans votre plan de trésorerie.
Maximisation du résultat
Sur le plan financier, l’objectif de l’entreprise est la maximisation de la richesse des propriétaires
(entrepreneurs individuels, associés, actionnaires). Cela passe, sans aucun doute, par la
maximisation du résultat net. Ce résultat sera minoré si l’entreprise doit faire face à des charges
financières importantes. A priori, l’entreprise doit utiliser les financements externes si seulement
si elle n’a pas le choix et lorsqu’ils ont un coût très faible. Il ne sert à rien de se mettre dans une
« situation de cavalerie » dans laquelle on emprunte à coût élevé pour payer des dettes qui ne font
que s’alourdir.
La première des choses à faire est d’établir et de valider la liste des potentiels financiers externes.
Il faut partir à leur rencontre seulement quand vous savez parfaitement de quoi vous avez besoin,
pour quelle utilisation et de quelle façon vous aller rembourser. En vue de vos rencontres, vous
devez constituer votre dossier (composé d’au moins votre plan d’affaires) et préparer vos
arguments.
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Le conseil, c’est de rencontrer d’abord une banque sur laquelle vous comptez. Cela vous permet
de voir si vous arrivez à bien présenter et à bien défendre votre projet. C’est le moment de mettre
en œuvre vos talents de négociateur.
Fin-Chapitre
II PARTIE IV
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