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Ouvrages Spéciaux – 2019 Chapitre 2

Les Réservoirs
Calcul Empirique des réservoirs Rectangulaires
Note de Cours : A. Ghrairi – 2019

Contenu
Définition et Classification ............................................................................................................... 1
Forme en plan ............................................................................................................................... 1
Matériaux ....................................................................................................................................... 1
Position par rapport au sol ........................................................................................................... 2
Règlements Documents Techniques.......................................................................................... 2
Calcul des Sollicitations ................................................................................................................... 4
Calcul uni-dimensionnel .............................................................................................................. 4
Calcul bi-dimensionnel ................................................................................................................ 5

Définition et Classification
Un réservoir est une enveloppe (Récipient, bassin, etc.) destiné à contenir des produits liquides ou
gazeux. Pour la classification des réservoirs on peut citer principalement trois critères :

1. Forme en plan
2. Matériaux de construction
3. La position par rapport au sol
4. Le Mode de fermeture : (couverts ou non couverts)
5. L’usage : (bassin de traitement, piscine, cuve à gaz, etc.)
6. La nature du liquide conservé : (eau, bitume, hydrocarbure, ciment, blé, etc.)

Forme en plan
La forme en plan peut être quelconque. Mais les petits réservoirs sont généralement de forme carrées
ou rectangulaire bien que la forme circulaire soit la moins couteuse en terme de matériaux de
construction ; de coffrage et d’étanchéité. Cependant la considération d’encombrement et la
nécessité de logé le volume maximale dans la surface disponible, ainsi que les exigences d’esthétiques
sont parfois déterminante.

Les réservoirs peuvent être aussi de formes simples ou multiples ; découverte ou munis d’une couverture
chargée de diverses façons.

Matériaux
Les réservoirs peuvent être en Béton armé ou métallique. Il existe des réservoirs en bois mais leur
utilisation est généralement limitée au stockage de produits granulés. Les réservoirs en bois ne sont pas
très répondus en Tunisie.

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Figure 1 : Réservoir citerne en bois

Position par rapport au sol


Les réservoirs peuvent être soit posés sur le sol,
enterrés ou légèrement enterrés, soit posés sur
une superstructure.
Les réservoirs surélevés sont constitués par une
cuve, généralement cylindrique, montée sur une
tour ou sur des piliers. Ce type de réservoirs est
connu sous le nom de château d’eau (voir
chapitre 3).

Règlements Documents Techniques


En pratique, deux cas peuvent se présenter :

■ Premier cas
Le béton armé joue à la fois les rôles de structure mécanique et d’étanchéité (avec ou sans revêtement
de protection complémentaire destiné à empêcher l’attaque éventuelle du béton par le produit
contenu). Dans ce cas, le béton doit être particulièrement compact, et la fissuration du béton est
strictement limitée.

■ Second cas
Le béton armé ne joue que le rôle de structure mécanique, sans rôle d’étanchéité : dans ce cas, la
fissuration est admise, étant entendu, en contrepartie, qu’il doit être prévu, sur les parois en contact
avec le liquide, un revêtement d’étanchéité capable de s’adapter aux légères déformations
entraînées par la fissuration de son support. Les exigences vis-à-vis de la fissuration sont alors liées à la
nature de ce revêtement (adhérent ou non, souple ou non, etc.).

Documents Techniques

Les réservoirs exclus du domaine d’application des Règles BAEL, font l’objet de règles spécifique pour
leur conception, leur calcul et leur exécution. Actuellement, le texte réglementaire applicable à la
plupart des ouvrages est le CCTG fascicule 74.

Ces textes sont applicables aux réservoirs, cuves, bassins, châteaux d’eau enterrés, semi-enterrés,
aériens, ouverts ou fermés.

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Actions à prendre en compte

Les actions à prendre en compte comprennent :


o Les actions permanentes (G) :
▪ Poids propre, poids des superstructures, poids des équipements fixes ;
▪ Poids et poussées des terres ;
▪ Poids et pression de l’eau extérieure à l’ouvrage, si le niveau de la nappe aquifère est quasi
fixe ;
▪ Déformations imposées : tassements différentiels, retrait.

o Les actions variables :


▪ poids et poussée du liquide contenu (Q), le cas de l’ouvrage vide (Q=0) étant également à
considérer avec la prise en considération des effets de dépressions et surpressions.
▪ Charges dues à l’exploitation de l’ouvrage, à l’entretien, au fonctionnement des installations
et charges éventuelles sur le terrain avoisinant,
▪ Variations de poussée de l’eau extérieure à l’ouvrage,
▪ Charges climatiques : Neige et Vent (NV), et les effets thermiques (T),

o Les actions accidentelles (séismes (SI), crues, chocs, etc.)

Les vérifications sont faites en phases de construction et en phase définitive.

Combinaisons d’actions
Les coefficients partiels de sécurité et les combinaisons d’actions à considérer sont les suivants :

État-Limite d’équilibre statique

Dans le cas d’un ouvrage pouvant être immergé et vidé sans rabattement de nappe :
 = 1,05 pour les différentes actions de l’eau extérieure à l’ouvrage ;

États-Limites Ultimes de résistance

o En combinaisons fondamentales :
1,35 G + 1,5 Q + V (ou N) + T
G + 1,5 V + 0,8 T
1,35 G + 1,5 V + 1,3 Q + 0,8 T

o En combinaisons accidentelles :
G + Q +SI + 0,6 T

États-limites de service
G + Q + V + 0,6 T
G+Q+T

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Dispositions constructives minimales

L’épaisseur des parois ne doit pas être inférieure à 12 cm. Les textes réglementaires prévoient
normalement une section minimale d’armatures principales, qui doit être parfaitement dressées. Le
diamètre minimal de ces armatures doit être tel que :

6 mm≤ ∅ ≤ e/10 ; avec e(mm) épaisseur de la paroi.

Des armatures de répartition, de même nuance que celle des armatures principales et respectant les
mêmes conditions de diamètre minimal et de dressage, doivent être prévues. Ces armatures doivent
avoir une section unitaire au moins égale au quart de la section unitaire des barres principales.

Dans la partie courante d’une paroi, le rapport de la section totale des armatures de chaque direction
à la section de la paroi doit être au plus égal à 2 %. Par face et dans chaque direction, la section
d’acier doit représenter 0,125 % de la section totale de béton et être supérieure à la section minimale
requise par les Règles BAEL.

Pour les parois en contact avec un liquide, les quadrillages formés par les armatures principales et les
armatures de répartition doivent avoir des mailles de dimensions au plus égales à :

Min [1,5 e ; 20 cm]


e étant ici exprimé en cm.

Calcul des Sollicitations


Calcul uni-dimensionnel
Dans ce paragraphe on s’intéresse à une méthode pratique permettant l’estimation des moments
fléchissant agissant sur les sections d’un voile de réservoir.
z
Modèle Console R
e

Dans ce modèle, le voile sera calculé par bande de 1m


et modélisé comme une poutre console de longueur h
est de section transversale rectangulaire de dimension P
(1,0 x e). Ce modèle est applicable dans le cas de voile h 2m
de grande longueur où on peut négliger l’effet de bord
(encastrement voile/voile).
e
Soit (P) la pression intérieure agissante sur le voile : p(z) = 𝛾 ∙ (ℎ − 𝑧) x

x
e (ℎ−𝑧)3
Le moment fléchissant est 𝑀𝑦 (z) = −𝛾 ∙ ;
1m 6
z

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Modèle Poutre bi-encastré

a a

-q.a²/12 -q.a²/12
b est (< ou =) a
q.a²/24

b q.b²/24

q.a²/24

-q.a²/12 -q.a²/12

Calcul bi-dimensionnel
Voile Encastré des trois cotés

La figure ci-dessous montre le schéma


statique des voiles :

Les valeurs des coefficients des moments y=0 y = b/4 y = b/2


pour une dalle rectangulaire encastrée des b/a x/a
γx γy γx γy γx γy
trois cotés et à bord supérieur libre et
soumise à une pression hydrostatique : 0,00 0,000 0,025 0,000 0,014 0,000 -0,082
0,25 0,010 0,019 0,007 0,013 -0,014 -0,071
(M = δeau . γ . a 3) 3 0,50 0,006 0,010 0,008 0,010 -0,011 -0,055
0,75 -0,033 -0,004 -0,018 0,000 -0,006 -0,028
Les coefficients γ sont présentés dans le 1,00 -0,126 -0,025 -0,092 -0,018 0,000 0,000
tableau suivant :
0,00 0,000 0,027 0,000 0,013 0,000 -0,074
0,25 0,012 0,022 0,007 0,013 -0,013 -0,066
2,5 0,50 0,011 0,014 0,008 0,010 -0,005 -0,053
0,75 -0,021 -0,001 -0,010 0,001 0,000 -0,027
-b/2 0 +b/ 1,00 -0,108 -0,022 -0,077 -0,015 0,000 0,000
2 y 0,00 0,000 0,023 0,000 0,009 0,000 -0,060
0,25 0,013 0,016 0,006 0,010 -0,012 -0,059
2 0,50 0,015 0,003 0,010 0,010 -0,010 -0,049
a Voile 0,75 -0,008 -0,017 -0,002 0,003 -0,005 -0,027
x
1,00 -0,086 -0,025 -0,059 -0,012 0,000 0,000

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