nationalité Droit international Université Cadi Ayyad 20 pag.
Document shared on www.docsity.com
Downloaded by: jihane-amrani (jihaneamrani77@gmail.com) Master des études internationales et droit international matière : le droit international privé
Exposé sous theme:
la nationalité marocaine
Encadré par: Fait par:
Pr : BENISSI EL QARQOUB MOHAMED ISSAM MOUBAKIR AZAMI IDRISSI REDA ALFA OMAR DIALLO
Document shared on www.docsity.com
Downloaded by: jihane-amrani (jihaneamrani77@gmail.com) INTRODUCTION L’article 15 de la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 dispose que « Tout individu a droit à une nationalité, nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité » La nationalité est un concept multiforme relatif à l'appartenance d'une ou d'un groupe de personnes à une nation culturelle ou politique déterminée ou possédant la volonté d'exister. Ce mot peut avoir deux sens : Un sens sociologique : la nationalité se définie comme l’appartenance d’un individu a un group social, il y a un lien sentimental et effectif basé sur la race, la religion, la langue, c’est la nationalité de fait. Un sens juridique : la nationalité est le lien de rattachement de l’individu à L’État, c’est la nationalité de droit.
Document shared on www.docsity.com
Downloaded by: jihane-amrani (jihaneamrani77@gmail.com) Avant le Protectorat, il n’existait pas de textes en la matière. Le seul texte relatif à celle-ci était l’article 15 de la convention de Madrid (3 juillet 1880), considérée par certains auteurs comme le fondement même de ce concept car il consacre le principe de l’allégeance perpétuelle des marocains a leurs souverain. Donc à cette époque cette convention constituer la seul source en matière de nationalité. Pour combler les lacunes législatives en cette matière, le législateur est intervenu par dahir du 6 septembre 1958 portant code de la nationalité marocaine inspiré du code français du 19 octobre 1945 qui a été renouveler en 2007 âpres l’annonce par sa majesté le roi Mohammed 6 le 30 juillet 2005 de consolider le rôle de la femme en lui donnons la possibilité de transmettre sa nationalité. Ce code a introduit une double innovation, l’élargissement du JUS SANGUINI et l’admission du JUS SOLI.
prévues, en matière d’attribution et d’acquisition de la nationalité dans le code de la nationalité marocaine, dans quels cas peut on recourir à ce droit, et dans quel contexte on pourrait perdre ce droit ?
Document shared on www.docsity.com
Downloaded by: jihane-amrani (jihaneamrani77@gmail.com) Introduction. Chapitre 1 : Les critères d’attribution de la nationalité marocaine Section 1: La nationalité d’origine section 2: La nationalité acquise Chapitre 2 : Les conditions de la perte et déchéance de la nationalité Section 1: la perte et le recours à la nationalité Section 2: la déchéance de la nationalité Conclusion. Bibliographie.
Document shared on www.docsity.com
Downloaded by: jihane-amrani (jihaneamrani77@gmail.com) Chapitre 1 : Les critères d’attribution de la nationalité marocaine Section 1 : La nationalité d’origine La nationalité d’origine est celle que l’individu possède des sa naissance sans aucune manifestation de la volonté, son attribution est légale et automatique, elle a deux sources le lien familiale et le lien territoriale. A. Jus Sanguinis : Cette expression signifie «droit du sang ». L’article 6 deux cas d’attribution de la nationalité par le sang :« L’enfant né de père marocain ou d’une mère marocaine ». Donc la nationalité à sa source dans la filiation, des conséquences importantes vont en découler. L’enfant né a l’étranger est considéré marocain des lors que sa filiation est légalement établie, (la rigueur de cette règle fait apparaitre des conflits de nationalité, soit que l’enfant, par sa mère acquiert une autre nationalité soit que le lieu de naissance permette de lui attribuer une autre nationalité).
Document shared on www.docsity.com
Downloaded by: jihane-amrani (jihaneamrani77@gmail.com) -La nationalité du père doit exister à la naissance de l’enfant, il en résulte que si le père marocain pendant la durée de la conception de l’enfant n’a plus la nationalité marocaine, l’enfant ne sera pas marocain. Inversement si le père étranger acquiert la nationalité marocaine a la naissance de l’enfant, ce dernier sera réputé marocain. B. Jus Solis : Par jus Solis ou droit du sol on entend le droit de l'enfant d'avoir la nationalité du pays où il est né sans prendre en considération son origine. Le jus Solis est d’une application étroite dans la législation marocaine car une application totale du jus soli aboutirait a considérer tout individu né au Maroc comme marocain.
Document shared on www.docsity.com
Downloaded by: jihane-amrani (jihaneamrani77@gmail.com) Or cette solution ne permettait pas de s’assurer suffisamment du rattachement de l’individu a la communauté marocaine, (parce que l’enfant qui nait au Maroc, peut parfaitement avoir une famille étrangère installé a l’étranger, la naissance au Maroc peut être accidentelle). Par exemple une femme, en vacance au Maroc se trouve contrainte et obligé par la nature de donner naissance à son enfant au Maroc. l’article 7 précise un cas exceptionnel d’attribution de la nationalité par le sol « Est marocain l’enfant né au Maroc de parents inconnus », (C'est-à-dire que cet article attribue la nationalité marocaine aux nouveaux nés trouvés au Maroc par application du principe que tout individu a droit d'avoir une nationalité)
Document shared on www.docsity.com
Downloaded by: jihane-amrani (jihaneamrani77@gmail.com) Section 2 : La nationalité acquise
A la différance de la nationalité marocaine d’origine qui est
attribuer des la naissance, la nationalité marocaine acquise est celle qui résulte d’acte ou d’un fait de la loi ou d’une décision de l’autorité publique. A. Acquisition par le bien fait de loi (article 9) La nationalité peut être attribuée dans 3 hypothèses : Acquisition par la naissance et la résidence au Maroc : On distingue entre 3 cas : o Tout enfant né au Maroc d’une mère marocaine et d’un père étranger, à la condition qu’il ait, au moment de la déclaration une résidence habituelle et régulière au Maroc. o Tout enfant né au Maroc de parents étranger qui y sont eux même nés postérieurement a la mise en vigueur du code de la nationalité.
Document shared on www.docsity.com
Downloaded by: jihane-amrani (jihaneamrani77@gmail.com) L’enfant né au Maroc d’un père étranger lui-même né au Maroc, lorsque se dernier se rattache a un pays, dont la fraction majoritaire de la population est constituée par une communauté ayant pour langue l’arabe ou pour religion l’islam et appartient a cette communauté. Mais dans ces cas l’acquisition n’est pas automatique, la nationalité marocaine doit être demandée au ministre de la justice par l’intéressé dans le délai de 2 ans précédent sa majorité, le ministre de la justice dispose d’un délai de 6mois pour faire opposition a passé ce délai son silence vaut acquiescement. Acquittions par la KAFALA Qui est l’engagement de prendre en charge la protection, l’éducation et l’entretien d’un enfant abandonné, cependant la Kafala ne donne pas de droit à la filiation, ni à la succession conformément au droit musulman.
Document shared on www.docsity.com
Downloaded by: jihane-amrani (jihaneamrani77@gmail.com) Toute fois, le code de la nationalité se soustrait à cette conception en faisant de la kafala une condition d’acquisition de la nationalité par le bien fait de la loi. Acquisition par le mariage : o Avant le code de la nationalité marocaine, la femme étrangère qui se mariait avec un marocain ne pouvait en aucun cas acquérir la nationalité marocaine, maintenant l’article 10 donne droit cette femme d’acquérir une nationalité marocaine, si âpres une résidence habituelle et régulière depuis cinq ans au Maroc elle souscrit une déclaration adressé au ministère de la justice en vue d’acquérir la nationalité marocaine, , (mais cette femme n’acquière par automatiquement et obligatoirement la nationalité marocaine, elle l’acquiers si dans un délai de 6 mois du dépôt de la déclaration le ministère ne lui a pas signifié son opposition).
Document shared on www.docsity.com
Downloaded by: jihane-amrani (jihaneamrani77@gmail.com) B. Acquisition par l’autorité publique : Il s’agit de la naturalisation qui peut être définit comme l’acte par lequel le gouvernement accorde sans rétroactivité la nationalité marocaine a un étranger qui la demande. Acquisition par voie de naturalisation : L’article 11 énumère les conditions de naturalisation : -l’intéressé doit d’une part résidé au Maroc au moment de la signature de l’acte de naturalisation, d’autre part il doit justifier d’une résidence habituelle et régulière au Maroc pendant les 5 années qui précédent le dépôt de la demande. - Il doit être majeur au moment du dépôt de la demande -Être sain de corps et d’esprit
Document shared on www.docsity.com
Downloaded by: jihane-amrani (jihaneamrani77@gmail.com) Chapitre 2 : Les conditions de la perte et déchéance de la nationalité
Section 1: la perte et le recours à la nationalité
A- la perte de la nationalité: Les motifs de la perte de la nationalité marocaine sont prévus aux articles 19 et suivants du code de la nationalité de 2007. La renonciation à la nationalité marocaine concomitante à l’acquisition volontaire d’une nationalité étrangère constitue un motif de perte de la nationalité marocaine. De même, perd sa nationalité, la femme marocaine qui épousant un étranger, acquiert, du fait de son mariage, la nationalité du mari et a été autorisée par décret préalablement à la conclusion du mariage, à renoncer à la nationalité marocaine. Enfin, perd la nationalité marocaine, le Marocain qui, remplissant une mission ou occupant un emploi dans un service public d'un Etat étranger ou dans une armée étrangère, le conserve plus de six mois après l'injonction qui lui aura été faite par le gouvernement marocain de le résigner, lorsque ladite mission ou emploi est contraire à l'intérêt national. Etant donné que la nationalité marocaine est intimement liée à l’allégeance perpétuelle de tous les marocains à l’égard du Roi, sa perte ne peut être autorisée qu’à titre exceptionnel et par Dahir.
Document shared on www.docsity.com
Downloaded by: jihane-amrani (jihaneamrani77@gmail.com) B- Le recours a la nationalité: « article 36 » Sont compétents pour connaître des contestations sur la nationalité, les tribunaux de première instance institués par le dahir portant loi n° 1-74-338 du 24 joumada II 1394 (15 juillet 1974) relatif à l’organisation judiciaire du Royaume, tel qu’il a été modifié et complété. La Cour de cassation et les tribunaux administratifs, chacun selon le domaine de sa compétence, statuent, en vertu de la loi n° 41.90 instituant des tribunaux administratifs promulguée par le dahir n° 1-91-225 du 10 septembre 1993, sur les recours en annulation contre les décisions administratives relatives à la nationalité. Lorsqu'à l'occasion d'un litige, il y a lieu à interprétation de dispositions de conventions internationales relatives à la nationalité, cette interprétation doit être demandée par le ministère public, à la requête du tribunal saisi, au ministre des affaires étrangères. L'interprétation donnée par ce ministre s'impose aux tribunaux. Elle est publiée au Bulletin officiel.
Document shared on www.docsity.com
Downloaded by: jihane-amrani (jihaneamrani77@gmail.com) Cependant, L'exception de nationalité est d'ordre public. Elle constitue devant toute juridiction autre que les juridictions visées à l'alinéa 1° de l'article 36 ci-dessus, une question préjudicielle qui oblige le juge à surseoir jusqu'à ce que la question ait été tranchée selon la procédure réglée par les articles 38 à 42 ci-après. Devant les tribunaux criminels ordinaires, l'exception de nationalité ne peut être soulevée que devant la juridiction d'instruction(article 37)
Document shared on www.docsity.com
Downloaded by: jihane-amrani (jihaneamrani77@gmail.com) Section 2: la déchéance de la nationalité
Toute personne qui a acquis la nationalité marocaine
peut en être déchue : 1 - si elle est condamnée : - soit pour attentat ou offense contre le Souverain ou les membres de la famille royale; - soit pour un acte qualifié crime ou délit contre la sûreté intérieure ou extérieure de l’Etat ; - soit pour acte constituant une infraction de terrorisme; - soit pour acte qualifié crime, à une peine de plus de cinq ans de réclusion ; 2 - Si elle s'est soustraite à ses obligations militaires; 3 - Si elle a accompli au profit d'un Etat étranger des actes incompatibles avec la qualité de Marocain ou préjudiciables aux intérêts du Maroc.
Document shared on www.docsity.com
Downloaded by: jihane-amrani (jihaneamrani77@gmail.com) Procédure de déchéance La déchéance est prononcée par dahir lorsque la nationalité marocaine a été conférée par dahir. Dans tous les autres cas, elle est prononcée par décret pris en conseil de cabinet. La déchéance ne peut être prononcée qu'après que l'intéressé a été informé de la mesure envisagée contre lui et mis à même de présenter ses observations.
Document shared on www.docsity.com
Downloaded by: jihane-amrani (jihaneamrani77@gmail.com) EFFET COLLECTIF DE LA DECHEANCE
La déchéance peut être étendue à la femme et aux
enfants mineurs de l'intéressé à condition qu'ils soient d'origine étrangère et qu'ils aient conservé une nationalité étrangère. Elle ne peut, toutefois, être étendue aux enfants mineurs non mariés si elle ne l'est également à la mère
En guise de conclusion, au fait depuis l’avènement des Etats
indépendants et souverains, la question de nationalité a toujours été au centre des débats et des discussions sur la scène internationale et national des Etats concernés. En d’autre terme, on peut affirmer qu’aucune personne n’a le droit seule de se choisir sa nationalité car ceci est laissé à l’appréciation de l’Etat qui détermine juridiquement ses nationaux. Et enfin, on constate que la question de nationalité repose sur les compétences telles que exclusive et discrétionnaire, donc un individu n’a de la nationalité dans la mesure ou l’Etat a accepté de lui donner cette nationalité.
Dahir n° 1-58-250- du 21 safar 1378 (6 septembre 1958)
portant code de la nationalitémarocaine et modifier par loi 62-06 du 23 mars 2007. Malika Benradi, La révision de l’article 6 du code de la nationalité : vers laconsécration de la citoyenneté des femmes, Diwan almadhalim : Revue spécialiséesemestrielle, 2005. M’hammed Drissi, Le nouveau code marocain de la nationalité et les enfants issus dumariage mixte, 1ere édition et impressions Bouregreg, 2008. http://www.henricapitant.org/storage/app/media/pdfs/evene ments/mondialisation_circulation_personnes_2016/Maroc_2. pdf