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Préliminaire :
Définition du droit commercial
Comme toute autre branche juridique, le droit
commercial est avant tout une partie du droit objectif
de tout pays.
Pour le cas du Maroc, le droit commercial est
l'ensemble des règles qui tracent le model de conduite
sociale auquel doivent se conformer à titre
obligatoire, les commerçants, et de façon générale les
auteurs d'actes commerciaux. Chaque règle de cette
branche du droit est un dispositif normatif en matière
de conduite commerciale. Les commerçants et auteurs
d'actes commerciaux qui ne s'y conforment pas se
retrouvent en situation anormale par rapport à la loi, et
encourent des sanctions à cause de cela.
Il importe plus cependant de définir la matière
commerciale en tant qu'objet du droit en question. Il
convient aussi d’avoir un aperçu sur les sources du
droit en question et sur l’état de fait de son application.
Chapitre I :
Description du droit commercial
Section 1 :
Objet du droit commercial
Sous-section 1 :
Définition économique du commerce.
Sous-section 2 :
Définition juridique du commerce
Section 3 :
Sources du droit commercial.
Les sources du droit commercial sont celles-là même
de toutes les règles du droit c’est-à-dire la loi, le
règlement, la coutume, la doctrine, la jurisprudence et
la pratique.
La principale loi faisant source du droit commercial est
le code de commerce de 1996. Est également une
source du droit commercial le DOC de même que le
code de la famille.
Les règles du DOC s’appliquent en matière
commerciale au niveau du régime juridique des
contrats, et les règles du code de la famille intéressent
la capacité juridique des auteurs d’actes commerciaux.
Le règlement qui émane du gouvernement dans la
forme de décrets et d’arrêtés ministériels est une
source importante en matière commerciale. La
coutume l’est également. Mais ce sont les pratiques
dites aussi usages commerciaux qui font la source la
plus importante du droit commercial que ce soit au
niveau local à l’intérieur du pays ou au niveau
international.
D’ailleurs, la chambre de commerce international à
Paris est très active dans ce domaine. Elle codifie un
très grand nombre d’usages internationaux.
En plus des usages internationaux on constate en
matière de commerce international ce qu’on appelle
des INCOTERMS.
Ce sont des règles d’usage internationaux relatives
aux contrats commerciaux comme par exemple c’est le
cas d’EXWORKS, et aux droits et obligations des
acheteurs et des vendeurs internationaux de façon
générale.
On peut aussi prendre comme exemple
d’INCOTERMS le régime du F.O.B qui veut dire Free
On Board. C’est un régime du contrat de vente
internationale qui rend le vendeur responsable de la
chose vendue jusqu’à bord du bateau. Ce n’est que
lorsque la chose vendue est placée à bord du bateau
que l’acheteur en devient responsable.
3- Qu’elle est la source la plus importante du droit
commercial ?
Section 4 :
Etat de fait de la justice commerciale
Chapitre II :
Etat de fait du droit commercial
Section 2 :
Sous-branches du droit
commercial
Sous-section 3 :
Droit des affaires
Section 2 :
Précision législative.
Section 1 :
Origine aristocratique de
la définition subjective.
Sous-section 2 :
Inefficacité de la définition
subjective.
La définition subjective enseigne que le
commerce se définit par la qualité de la personne qui
s’en occupe. La commercialité des actes résulterait
autrement dit de la qualité professionnelle de leur
auteur : le commerçant(1).
Celui-ci doit en principe obéir à un statut légal
déterminant les conditions spéciales d’accès à la
profession et les obligations professionnelles qui en
découlent. Il est aussi soumis à l’occasion
des actes qu’il accomplit à un régime juridique spécial.
L’ensemble du statut et du régime en question
constituerait, alors, le droit commercial.
La critique a mis en évidence l’inefficacité de cette
théorie, en démontrant qu’elle ne permet pas de
déterminer avec précision les personnes auxquels le
droit commercial doit s’appliquer(2).
Effectivement, la question demeure posée de savoir
comment distinguer le commerçant de celui qui ne l’est
pas.
L’expérience des systèmes protestants démontre qu’il
faut recourir à des palliatifs pour dépasser cette
difficulté.
Les juges ont été rendus compétents pour inscrire les
commerçants au registre du commerce. Ils ont été
ainsi rendus responsables de décider qui sont
commerçants et qui ne le sont pas.
Les magistrats devaient prendre leurs décisions au cas
par cas, sur le fondement des allégations des
requérants, et non pas en application de critères
généraux.
La théorie subjective buta alors sur le problème de
savoir comment distinguer un acte dont l’exercice
professionnel confère la qualité de commerçant, de
l’acte qui ne permet pas cela(3).
Dans les pays qui appliquent la théorie subjective, les
juges continuent d’ailleurs de décider que l’exercice
professionnel des actes relevant de l’agriculture, de
l’artisanat ou des professions libérales, ne donne pas
accès à la profession commerciale.
Pourtant, ces mêmes juges ne nient pas que ces actes
deviennent commerciaux lorsqu’ils sont accomplis, à
titre d’activité principale, par des sociétés
commerciales.
Ils reconnaissent que le changement de la forme
d’exploitation individuelle en exploitation institutionnelle
rend l’acte commercial. Au même moment, ils refusent
d’admettre que l’accroissement de l’exploitation
agricole en entreprise individuelle puisse en faire une
activité de commerce.
11- Comment jugez-vous la définition subjective de
l’acte de commerce ?
Chapitre III : Définition objective
La définition dite objective a été présentée comme une
solution aux inefficacités de la théorie subjective. Ses
auteurs n’ont cependant pas pu échapper à la
répartition aristocratique des rôles, des métiers, des
professions, des activités et des actes.
Section 1 : Contexte de la définition objective.
Pour faire face à l’insuffisance de la théorie
subjective, le premier législateur laïc dut, en 1807,
définir les actes de commerce et les commerçants par
des textes généraux et récusa le critère de l’exercice
professionnel(1).
Toutefois, malgré le changement révolutionnaire, le
premier législateur laïc ne put se libérer de la culture
aristocratique. Il réglementa le commerce en
respectant la répartition des rôles, des professions,
des activités et des actes suivant l’ancien régime.
La culture française est à ce sujet identique à celle
d’Allemagne et de Grande Bretagne.
Les roturiers français qui ont réussi la révolution de
1789 en liquidant physiquement la noblesse, n’ont pas
pu se libérer de l’héritage aristocratique.
Le droit commercial continue jusqu’à présent, d’être
selon les auteurs français, un ensemble de règles
applicables aux actes déclarés commerciaux par la loi.
Celle-ci tiendrait compte d’une nature inhérente aux
actes commerciaux pour les qualifier ainsi.
Aucune différence n’est constatée en comparaison
avec les actes rendus commerciaux en Allemagne et
en Grande Bretagne.
De la même façon que les tribunaux allemands et
britanniques, la loi française met hors du domaine du
droit commercial les activités économiques
traditionnellement réservées à la noblesse, en les
qualifiant civiles.
L’agriculture, les professions libérales et les
entreprises publiques ne font pas partie du commerce
en droit français.
12- Quel a été le contexte de naissance de la
définition objective des actes commerciaux ?
Section 2 :
Inefficacité de la définition
objective.
La définition légale du commerce ne serait efficace que
si elle met à la disposition du juge un critère commun
qui lui permette d’appliquer la commercialité aux actes
inconnus au moment de sa promulgation.
Ce critère n’est certainement pas dans l’essence des
actes considérés. L’expérience démontre l’impossibilité
de cerner une quelconque essence intrinsèque
rendant les actes commerciaux.
Ceux qui prétendent le contraire n’ont pas pu
déterminer les actes de commerce autrement que par
leur énumération sur des listes limitatives.
Toutes les listes établies par les législateurs jusqu’à
présent, se révèlent insuffisantes.
Les partisans de cette définition ne réussissent pas à
déterminer les ingrédients de cette soi-disant nature.
Ils avouent qu’il s’agit d’un mystère dont seul le
législateur peut connaître le secret(2).
D’aucuns ont tout de même essayé de dépasser
l’insuffisance de la loi en cette matière. Ils ont prétendu
que la liste légale relative aux actes de commerce
n’était pas limitative, et que les juges et la doctrine
peuvent l’élargir par le moyen d’analogie à tous les
autres actes commerciaux inconnus au moment de la
rédaction de la loi.
C’est une prétention mise en échec par l’absence de
critère commun aux actes déclarés commerciaux par
la loi(3) .
Celle-ci a retenu en même temps le critère de
spéculation, de forme d’entreprise et d’effet de
commerce, en plus de l’entremise et la médiation.
Devant cette multiplicité de critères, seule l’analogie
avec chacun des cas légaux, permet d’étendre la
commercialité aux actes non cités dans la liste légale.
Plus de deux siècles de cette analogie ont, cependant,
démontré que la solution n’est pas bonne ; le résultat
étant très maigre. Les magistrats n’ayant pu intégrer
dans le champ d’application du droit commercial, qu’un
nombre réduit d’actes, par rapport à ceux qui doivent y
être normalement.
Par exemple, on a pu soumettre au régime
commercial, tous les effets de commerce par analogie
avec le cas de la lettre de change, les assurances
terrestres, par analogie avec les assurances
maritimes, le transport aérien avec le transport
terrestre, et enfin les entreprises d’édition avec les
entreprises de manufactures.
Les activités immobilières, d’extraction de minerai, de
pierres, de sable, et des eaux minérales ; ainsi que les
activités d’élevage, de la pêche, et de l’agriculture
industrielles sont restées en dehors du domaine du
droit commercial, faute de moyen d’analogie.
13- Expliquez l’inefficacité de la définition objective
de l’acte de commerce ?
Chapitre IV :
Définition formaliste
Nos rachidien peuvent affirmer qu’avec le nouveau
code adopté en 1996, le législateur du Maroc a franchi
le pas décisif de rénovation rachidienne du droit
commercial marocain.
Il aurait décidé selon eux d’abandonner la théorie du
droit colonial dite objective, et refuserait en même
temps d’appliquer la théorie du droit protestant dite
subjective.
Section 1 :
Originalité de définition législative du commerce
Nul doute que les rédacteurs du nouveau code ont
considéré que le droit commercial est un droit des
activités commerciales, et non pas d’actes isolés ou de
professions. Ils ont ainsi appliqué une définition
formaliste, sachant que la notion d’activité est d’abord
une forme. Elle signifie non pas la profession comme
on pourrait le penser, mais l’organisation suivant
laquelle les actes sont accomplis.
Les articles du nouveau code de commerce évoquent
la notion d’acte de commerce et de profession
commerciale, uniquement à l’occasion de la
détermination du régime juridique pour le premier, et le
statut légal pour la seconde. Quand il s’agit de
déterminer les actes et la profession en eux même, les
textes utilisent la notion d’activité.
Ainsi, l’article 6 précité, dit-il clairement que : « …la
qualité de commerçant s’acquiert par l’exercice
habituel ou professionnel des activités suivantes :… ».
Il énumère par la suite une longue liste d’activités qui
doivent servir d’exemple aux juges pour définir les
actes de commerce comme il le leur permet dans
l’article 8.
En application de l’article 8 précité, les juges ne
peuvent plus refuser d’étendre l’application du droit
commercial aux actes nouveau. Ils doivent toutefois
s’assurer qu’il s’agit d’activité commerciale et non pas
d’actes isolés.
Les juges n’ont pas besoin de vérifier que l’acte
nouveau soit accompli dans le cadre d’une profession
commerciale car non seulement le législateur a-t-il
abandonné la définition objective, mais il a aussi
repoussé la définition subjective.
C’est évident que le législateur marocain abandonne la
définition objective de l’acte commercial, dans la
mesure où il retient expressément le critère formaliste
de commercialité.
Prétendre l’inverse, serait dire que l’acte commercial et
la forme commerciale d’activité sont une même chose
au regard du législateur.
Certainement que dans un but précis, celui-ci emploie
le terme « activité » et non pas celui d’acte dans
l’article 6 précité. Il ne peut pas ignorer la différence
entre ces deux termes, car il a lui même fait la
distinction entre leur sens dans les articles 9 et 10
précités.
Le législateur marocain a également refusé d’appliquer
la théorie dite subjective. Dire le contraire, serait
prétendre qu’il ne fait pas non plus de différence entre
les notions de profession et d’activité. Cela aurait été
trop maladroit de la part des rédacteurs du code de
commerce.
Ils ne peuvent pas utiliser le terme activité pour parler
de profession. La maladresse est plutôt dans le fait de
ne pas observer que l’article 6 précité distingue
expressément, et en toute clarté, entre la profession et
l’activité.
Effectivement, tous les textes qui évoquent l’activité
commerciale, la présentent comme une réalité
distincte de la profession commerciale.
Section 3 :
Différence entre l’activité et la profession.
Sous-titre II :
Catégories d’actes commerciaux.
Chapitre I :
Classification traditionnelle
d’actes de commerce
Section 2 :
Les actes commerciaux par la forme
Sous-section 1 :
La forme d’effet de commerce
Sous-section 2 :
Forme d’activité commerciale
Chapitre II :
Classification nouvelle des actes de commerce
Chapitre I :
Le régime normal de droit commercial.
Section 1 :
Le régime des actes du partenariat commercial
Section 1 :
La preuve de l’acte mixte
Section 2 :
La solidarité
Section 3 :
La prescription
Section 5 :
La mise en demeure
Section 6 :
Le taux d’intérêt moratoire
Section 7 :
La clause compromissoire
TITRE II :
Le commerçant
Section 1 :
Les éléments d’entreprise
L’organisation d’entreprise nécessite la réunion et
l’agencement de trois éléments qui sont le capital, le
travail, et la gestion.
Ces trois éléments doivent être composés de façon à
fonctionner ensemble dans un même but. Celui-ci
étant la production de biens ou la prestation de service
pour occuper une part sur le marché à la recherche de
bénéfices.
En tant qu’élément d’entreprise, le travail englobe tout
effort humain manuel ou intellectuel contribuant à la
production et rétribué indépendamment des résultats
de l’exploitation.
Par cette caractéristique l’élément travail se distingue
de la gestion qui est rétribuée par les résultats
d’exploitation.
La gestion proprement dite est l’action menée par le
propriétaire d’entreprise pour faire fonctionner celle-ci,
assurer sa continuité et sa croissance, et la redresser
en cas de besoin.
Quand les résultats sont bénéficiaires, il gagne tous
les bénéfices après déduction des impôts et des frais
d’exploitation ; mais en cas de déficit, son effort se
trouve perdu à l’inverse des travailleurs qui ont
toujours droit à leurs salaires.
Quant au capital qui est le troisième élément de
l’entreprise, il inclut l’argent frais utilisé pour
l’exploitation, le mobilier d’équipement, et les
installations immobilières.
Section 2 :
Commercialité de l’entreprise.
La commercialité de l’entreprise ne dépend pas que de
son but, elle est également liée à sa taille.
En raison de ses éléments, l’entreprise ne peut pas
avoir un but désintéressé ; la réunion et l’agencement
du capital avec le travail et la gestion se font toujours
dans un but lucratif.
Il n’empêche que l’entreprise peut ne pas avoir la taille
d’activité commerciale ; c’est le cas de la micro-
entreprise.
Le dahir du 28 juin 1963, toujours en vigueur, définit la
micro entreprise à l’occasion de la définition du métier
traditionnel.
L’article 2 de ce dahir dit en définissant l’artisan qu’il
est : « le travailleur manuel, professionnellement
qualifié, soit par un apprentissage préalable, soit par
un exercice prolongé du métier. L’artisan exerce son
activité pour son compte, seul ou avec le concours des
membres de sa famille, d’associés, d’apprentis ou
d’ouvriers dont le nombre ne dépasse pas dix. La force
motrice éventuellement employée pour ses
fabrications ne peut pas être supérieure à dix chevaux.
Il assure personnellement la production et la
commercialisation des produits qu’il confectionne, et
exerce sa profession soit dans un local d’entreprise,
soit à son domicile ».
Suivant cet article, lorsque le nombre des salariés
dépasse la dizaine, il n’est plus permis de dire que le
local et le matériel sont pour le travailleur manuel qui
en est propriétaire un simple outil de travail. Car à
partir de onze salariés, l’intéressé n’est plus un
travailleur au regard de la loi; il devient commerçant(1).
En tout état de cause, on doit admettre que si la
qualité d’utilisateur de l’outil change par suite au
changement de la composition de cet outil, c’est que
celui-ci change aussi de nature. Après avoir été un
outil de travail, il devient outil de commerce.
Il en est nécessairement ainsi pour ce dernier, car c’est
de lui que l’utilisateur obtient la qualité de commerçant.
Rappelons que l’outil de travail utilisé par l’artisan
réunit suffisamment d’éléments pour être une
entreprise, pourtant, il ne confère pas à l’activité
exercée ni à son auteur la qualité commerciale. Cela
nous permet de dire qu’en dehors de l’artisanat aussi,
l’utilisation des mêmes éléments ne suffit pas toute
seule pour créer la nature commerciale de l’activité
exercée. Pour ce faire, il faudrait plutôt utiliser l’outil de
commerce tel qu’il a été implicitement distingué de
l’outil de travail par l’article 2 du dahir de 1963 précité.
En considération de la définition légale de la micro
entreprise, on peut dire que les personnes nommées,
jadis, petits commerçants, doivent être nommés,
désormais, journaliers du commerce, et doivent être
rapprochés des artisans plutôt que des commerçants.
Faute d’avoir l’outil de commerce qui est l’entreprise
commerciale, et faute d’être hommes d’affaires, les
journaliers du commerce ne peuvent pas avoir la
qualité de commerçant au regard de la loi.
Nos magistrats sont d’ailleurs appelés à se prononcer
sur le critère de commercialité des actes; s’ils
admettent que celui-ci est l’activité, ils doivent définir
celle-ci. Pour cela, ils devront éviter de confondre
l’entreprise commerciale avec la micro-entreprise qui
est l’outil de travail de l’artisan tel qu’il a été défini par
l’article 2 du dahir du 28 juin 1963.
A partir de cette distinction, les magistrats pourront
aussi définir au moyen de l’analogie, la catégorie des
hommes d’affaires.
37- Qu’est ce qu’une micro entreprise ?
Chapitre II :
l’homme d’affaires.
Section 2 :
Commercialité des affaires
Les affaires ne sont certainement pas toutes
commerciales au regard de la loi, dans la mesure où
celle-ci applique la condition de la taille pour distinguer
le commerce du travail.
De la même façon que la loi distingue expressément
entre le chef d’entreprise et le travailleur utilisant une
micro-entreprise, les tribunaux doivent distinguer les
hommes d’affaires des travailleurs journaliers du
commerce.
L’esprit de la loi n’est certainement pas de traiter sur
pied d’égalité un marchand de fournitures scolaires en
gros et un marchand de bonbons devant une école.
Les deux font certainement des affaires, mais le
premier le fait en qualité d’homme d’affaires alors que
le second le fait en tant que journalier du commerce.
La situation pour cet exemple de marchand de
bonbons est identique à celle des marchand
ambulants, des épiciers, des taxieurs, des
camionneurs, des télé-boutiquiers, et somme toutes
tous ceux qu’on appelle petits commerçants.
Certes que la loi ne distingue pas expressément entre
petits et grands commerçants, mais elle le fait pour le
commerçant et le travailleur.
De la même façon que les chefs de micro-entreprises,
en tant que travailleurs journaliers du commerce, les
petits commerçants doivent être exclus de la catégorie
de commerçant.
Il n’est pas effectivement pas logique que la loi exclu le
chef de la micro-entreprise de la catégorie de
commerçants sous prétexte qu’il est travailleur sans
faire de même pour les journaliers du commerce.
Même si la loi ne le dit pas, la distinction entre le
journalier du commerce et l’homme d’affaires doit avoir
lieu au moyen du chiffre d’affaires.
Afin de faire justice aux journaliers du commerce, le
pouvoir exécutif doit procéder à des études statistiques
pour connaître la moyenne du chiffre d’affaires
minimum des entreprises commerciales afin de
l’appliquer aux hommes d’affaires.
Ce chiffre minimum doit être égal à la moyenne du
chiffre d’affaires réalisé par les entreprises qui
emploient onze salariés et une force motrice de onze
chevaux.
39- Traitez de la commercialité des affaires ?
Chapitre III :
La personne morale
Section 1 :
Personnalité morale
A l’inverse de la personne physique, la personne dite
morale n’existe qu’intellectuellement. C’est le
groupement de personne qui se détache juridiquement
des membres le composant lorsque ledit groupement
dispose d’un moyen commun pour exprimer sa volonté
collective.
A ce propos, les auteurs font souvent l’opposition entre
deux théories l’une de la réalité et l’autre dite de la
fiction.
Sous-section 1 :
Théorie de la réalité.
Les auteurs allemands ont été les premiers à soutenir
que les personnes morales ne sont pas simple fiction,
mais réalité existante. Ils ont établi qu’à partir du
moment où l’on se trouve en présence d’un organisme
possédant des droits, tenu à des obligations, et
capable de les exercer et les exécuter même si c’est
par l’intermédiaire d’organes artificiels, le doute n’est
plus permis sur sa réalité.
L’application de cette théorie a été faite pour la
première fois en droit public à partir de l’idée de nation
et s’est étendue au droit privé avec l’idée d’institution.
Les spécialistes du droit public allemands ont constaté
que l’Allemagne devait être considérée comme une
seule entité possédant la personnalité juridique au
regard du droit international même si elle se divisait en
plusieurs Etats et minorités éparpillées au delà des
frontières internationales avec la France, l’Autriche et
la Pologne.
Ils ont observé que l’Allemagne est une seule race qui
a toujours agi comme un seul homme. Elle combattit
les romains, embrassa le christianisme, se convertit
par la suite au protestantisme et fit la révolution
industrielle et le modernisme. L’Allemagne a toujours
possédé la même langue et une volonté collective. Elle
a toujours disposé de moyens d’expression collectifs
pour défendre les intérêts communs des allemands.
Pour cela, elle est une personne de droit public
international. C’est en son nom que Bismarck et après
lui Hitler d’ailleurs agirent sur la scène internationale.
Au niveau du droit privé, les auteurs allemands ont
utilisé l’idée d’institution pour élaborer leurs arguments
sur la réalité de la personne morale. Constatant que
l’institution dans le cas des entreprises individuelles
constitue une universalité juridique, et qu’elle forme
comme telle un patrimoine autonome et indépendant
pour une seule personne physique ; les auteurs
allemands ont soutenu que pour un groupement de
personnes physiques, l’institution doit dépasser le
stade de patrimoine autonome et accéder au statut de
personne indépendante.
Avec le groupement de personnes physiques,
l’institution acquiert une volonté indépendante de celle
des individus composant le groupement; c’est la
volonté collective qui s’exprime par la voix commune
du groupement.
41- Traitez de la théorie de réalité de la personne
morale ?
Sous-section 2 :
Théorie de la fiction.
N’étant pas une seule race avec une seule langue, les
auteurs français de droit public n’ont pas pu voir en
leur nation une personne réelle. Ils ont été obligés au
dix-huitième siècle de confondre la nation avec l’Etat.
Les philosophes et auteurs français de droit public ne
pouvaient pas faire autrement car la France n’a jamais
été une même race avec une seule langue. Ce fut
plutôt le même pays d’au moins une dizaine de
peuples unifiés par l’Etat du Roi français. Pour cela
ont-ils dit que la nation n’existe pas en dehors de
l’Etat, définissant celui-ci non pas comme une
personne morale mais comme le pouvoir de la nation.
Lorsque le législateur laïc appliqua le régime des
organismes publics et des sociétés commerciales, en
les traitant comme des personnes de droit, les auteurs
français n’y ont vu qu’un expédient. Ils ont soutenu que
la personnalité juridique est attribuée dans ces cas à
des êtres fictifs et non pas réels. Il n’empêche que la
cour de cassation française dut reconnaître que la
personne morale existe là où existe un groupement
doté d’une volonté collective et disposant de moyen
commun pour exprimer cette volonté afin de défendre
ses intérêts. Il en résulte une unanimité laïco-
protestante pour définir la personne morale.
Les savants juristes laïcs et protestants en sont venus
ainsi à dire que c’est un groupement doté de volonté
exprimée par une voix commune. Par l’expression de
sa volonté, le groupement exprime en même temps
son intelligence et acquiert ainsi la capacité d’exercer
les droits qui lui sont reconnus. Il réunit autrement dit
les conditions nécessaires à l’existence de la
personnalité juridique qui sont le patrimoine et la
capacité juridique. Il peut jouir en conséquence des
autres attributs, qui sont le nom et le domicile.
42- Traitez de la théorie de fiction de la personne
morale ?
Section 2 :
Formes des sociétés commerciales
Sous-section 1 :
La forme de société en nom collectif
Sous-section 2 :
La forme de société en commandite
Section 3 :
La forme de société à responsabilité limitée
Section 4 :
La forme de société anonyme
Sous-titre II :
Les voies d’accès à la profession commerciale
Chapitre I :
L’exercice professionnel
Section 1 :
Conditions d’exercice effectif du commerce
Section 2 :
Notion d’exercice habituel
Sous-titre III :
Les empêchements de la profession commerciale
Section 2 :
L’aptitude à la profession
Section 2 :
Nature de la fonction publique en droit marocain
Section 3 :
Régime de l’interdiction
Les modernistes et les frangistes soutiennent que
l’interdiction faites aux fonctionnaires marocains civils
et militaires, d’exercer l’activité commerciale ne
concerne pas le Roi. Par voie de conséquence, les
agents fondés de pouvoir royal bénéficient aussi de
cette dispense.
N’étant pas fonctionnaires publics, ces derniers ne
sont pas sujets possibles de l’article 15 du dahir du 8
novembre 1958 relatif au statut général de la fonction
publique.
Cet article précise qu’il « est interdit à tout
fonctionnaire d’exercer à titre professionnel une
activité privée lucrative de quelque nature que ce
soit ».
D’autres textes ont prescrit ce même régime dans
certaines professions libérales notamment celles
d’avocat (art.70 du dahir du 8 novembre 1979) et de
notaire traditionnel (art. 15 du dahir du 6 mai 1982).
Ces articles interdisent l’exercice professionnel sans
parler de l’exercice habituel des activités lucratives. Il
en résulte que l’exercice habituel de quelque activité
lucrative que ce soit ne peut être interdit aux
fonctionnaires et gens des professions libérales que
par une disposition spéciale.
Ceci est par exemple le cas de l’exercice habituel des
activités agricoles.
En principe, rien n’empêche le fonctionnaire, l’avocat
ou le notaire traditionnel de gérer une exploitation
agricole dont il serait propriétaire. Il doit toutefois
s’abstenir d’exercer cette activité à titre professionnel.
Les rachidiens ajoutent à cela qu’il doit s’abstenir aussi
de l’exploiter sous la forme commerciale.
La situation est différente pour le cas de l’activité
commerciale. En plus de l’interdiction de l’exercice
professionnel par l’article 15 du dahir du 8 novembre
1958 précité, le code de commerce en interdit
l’exercice habituel ; il le fait toutefois de façon implicite.
L’interdiction de l’exercice habituel de la profession
commerciale résulte pour les fonctionnaires publics de
l’article 11 du code de commerce qui l’a rendu similaire
à l’exercice professionnel. Il le fait ainsi entrer dans le
champ d’application de l’article 15 du dahir du 24
février 1958 précité.
Chapitre III :
L’extranéité
Section 1 :
Démarocanisation du commerce
Section 2 :
Mondialisation du commerce
marocain
Section 2 :
La contribution fiscale.
Chapitre II :
Les obligations d’ordre financier et comptable.
Section 2 :
L’obligation comptable
Sous-section 2 :
Le livre d’inventaire
Sous-section 3 :
Le livre des copies de lettres.
Sous-section 4 :
Les états de synthèse.
TITRE III :
Le fonds de commerce
Chapitre I :
Elément du fonds de commerce.
2 - Le nom commercial
3 - L’enseigne
4 - Le droit au bail
Section 2 :
Location-gérance du fonds de commerce
Sous-section 2 :
Régime juridique de location-gérance
Section 3 :
La vente du fonds de commerce
INTRODUCTION 1
Préliminaire : Définition du droit commercial 1
Chapitre I : Description du droit commercial 1
Section 1 : Objet du droit commercial 2
Sous-section 1 : Définition économique du commerce.
2
Sous-section 2 : Définition juridique du commerce 4
Section 2 : Sujets du droit commercial 6
Section 3 : Sources du droit commercial. 8
Section 4 : Etat de fait de la justice commerciale 9
Chapitre II : Etat de fait du droit commercial 10
Section 1 : Modèles de droit commercial 11
Section 2 : Sous-branches du droit commercial 14
Sous-section 1 : Droit d’entreprise 14
Sous-section 3 : Droit des affaires 15
Titre I : L’acte de commerce 15
Sous-titre I : Notion légale d’acte de commerce 15
Chapitre I : Problème de définition de l’acte de
commerce15
Section 1 : Notion juridique d’acte commercial 17
Section 2 : Précision législative. 17
Chapitre II : Définition subjective 19
Section 1 : Origine aristocratique de la définition
subjective. 19
Sous-section 2 : Inefficacité de la définition subjective.
21
Chapitre III : Définition objective23
Section 1 : Contexte de la définition objective. 23
Section 2 : Inefficacité de la définition objective. 24
Chapitre IV : Définition formaliste 26
Section 1 : Originalité de définition législative du
commerce26
Section2 : Différence entre l’activité et l’acte 28
Section 3 : Différence entre l’activité et la profession.
29
Sous-titre II : Catégories d’actes commerciaux. 31
Chapitre I : Classification traditionnelle d’actes de
commerce31
Section 1 : Les actes commerciaux par nature 32
Section 2 : Les actes commerciaux par la forme
33
Sous-section 1 : La forme d’effet de commerce 33
Sous-section 2 : Forme d’activité commerciale 34
Chapitre II : Classification nouvelle des actes de
commerce35
Section 1 : Les actes principaux36
Section 2 : Les actes de commerce par accessoire
37
Section 3 : Les actes mixtes 39
I : La mixité de l’acte civil. 40
II : La mixité de l’acte administratif. 41
Sous titre III : Les régimes commerciaux des actes.
42
Chapitre I : Le régime normal de droit commercial.
42
Section 1 : Le régime des actes du partenariat
commercial 42
Section 2 : Le régime du paiement collectif. 44
Chapitre II :Le régime composite 45
Section 1 : La preuve de l’acte mixte 46
Section 2 : La solidarité 49
Section 3 : La prescription 50
Section 4 : La compétence judiciaire 51
Section 5 : La mise en demeure 52
Section 6 :Le taux d’intérêt moratoire 53
Section 7 : La clause compromissoire 54
TITRE II : Le commerçant 54
Sous-titre I : Catégories de commerçants 55
Chapitre I : Le chef d’entreprise individuelle. 55
Section 1 :Les éléments d’entreprise 55
Section 2 : Commercialité de l’entreprise. 56
Chapitre II : l’homme d’affaires.58
Section 1 : Activité de l’homme d’affaires 58
Section 2 : Commercialité des affaires 59
Chapitre III : La personne morale 61
Section 1 : Personnalité morale 61
Sous-section 1 : Théorie de la réalité. 61
Sous-section 2 : Théorie de la fiction. 62
Section 2 : Formes des sociétés commerciales 63
Sous-section 1 : La forme de société en nom collectif
64
Sous-section 2 : La forme de société en commandite
64
Section 3 : La forme de société à responsabilité limitée
65
Section 4 : La forme de société anonyme 66
Sous-titre II : Les voies d’accès à la profession
commerciale 67
Chapitre I : L’exercice professionnel 67
Section 1 : Notion d’exercice professionnel 67
Section 2 : L’exercice professionnel effectif69
Chapitre II : L’exercice habituel 71
Section 1 : Conditions d’exercice effectif du commerce
71
Section 2 : Notion d’exercice habituel72
Sous-titre III : Les empêchements de la profession
commerciale 73
Chapitre I : L’interdiction pour cause d’âge 74
Section 1 : Le régime d’incapacité 74
Section 2 : L’aptitude à la profession 76
Chapitre II : La fonction publique 77
Section 1 : Position du problème 77
Section 2 : Nature de la fonction publique en droit
marocain 78
Section 3 : Régime de l’interdiction 80
Chapitre III : L’extranéité 82
Section 1 : Démarocanisation du commerce 82
Section 2 : Mondialisation du commerce marocain
84
Sous-titre IV : Les obligations professionnelles du
commerçant 85
Chapitre I : Les obligations d’ordre administratif.85
Section 1 : Inscription au registre du commerce 86
Section 2 : La contribution fiscale. 86
Chapitre II : Les obligations d’ordre financier et
comptable. 88
Section 1 : L’obligation financière 88
Section 2 : L’obligation comptable 89
Sous-section 1 : Le livre journal 89
Sous-section 2 :Le livre d’inventaire 90
Sous-section 3 : Le livre des copies de lettres. 90
Sous-section 4 : Les états de synthèse. 91
TITRE III : Le fonds de commerce 93
Chapitre I : Elément du fonds de commerce. 94
Section 1 : Les éléments corporels 94
Section 2 : Les éléments incorporels 95
Chapitre II : Opérations juridiques sur le fonds de
commerce100
Section 1 : Apport du fonds de commerce en société.
100
Section 2 : Location-gérance du fonds de commerce
101
Sous-section 1 : Définition de location-gérance 102
Sous-section 2 : Régime juridique de location-gérance
103
Section 3 : La vente du fonds de commerce 105
Sous-section 1 : Régime de vente du fonds 106
Sous-section 2 : Effets de vente du fonds 109