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La glande thyroïde est une glande endocrine qui produit deux hormones régulées par l'axe
hypotalamo-hypophysaire (T3, T4) qui agissent sur la plupart des organes corporels. La T3 et la T4
nécessite de l'iode pour leur fabrication. Cette iode est contennu dans la colloïde, elle n'est pas
fabriquée par l'organisme et on la trouve dans l'alimentation. S'il existe un excès de T3 ou T4 dans
l'organisme, on parlera d'hyperthyroïdie. Une carrence de T3 ou T4 entraînera une hypothyroïdie.
Appart la calcitonine, troisième hormone thyroïdienne, qui diminue la calcémie à l'inverse de la
parathormone sécrétée par les parathyroïdes qui augmente la calcémie. Un adénome parathyroïdien
entraînera une hypercalcémie et une hypercalcéiurie ce qui permettra le diagnostic.la thyroïde est
cervical antérieur et inférieur, se situe entre C5 et T1. Elle est palpable car superficielle. L'imagerie
a un double rôle :
– diagnostic positif et éthiologique indiquant la conduite à tenir devant un ou plusieurs
nodules thyroïdiens. Ces nodules sont la pathologie thyroïdienne la plus fréquente
– un bilan d'extension en cas de lésions thyroïdienne maligne extension vers le médiastin la
trachée et les autres structures cervicales de voisinages. Seules les cytoponction le plus
souvent sous échographie seront apte à donner un diagnostic histologique de certitude.
Technique d'imagerie :
1) l'échographie :
Elle tient une place essentielle dans le diagnostic et la surveillance des pathologies thyroïdienne.
C'est donc l'examen qui est fait en première attention. Il est d'accès facile atraumatique, non
irradiant sans préparation très sensible car on peut voir des lésion de diamètre inférieur à 3mm mais
peu spécifique. De plus, elle est opérateur dépendant. Il existe aussi des limites topographiques
puisque l'examen du médiastin est barré d'une part par le sternum et d'autre part par l'air
pulmonaire.
A) Particularité technique :
Il s'agit d'un patient en DD tête et cou en hyper extension pour allongé le cou épaules abaissées et
symétriques, on utilise une sonde de fréquence allant de 7,5 à 13MHz. L'exploration se fait dans
deux plans perpendiculaire : axiales et longitudinal. Le mode Doppler couleur montrera d'une part
les vaisseaux et une vascularisation éventuelle dans un nodule thyroïdien.
Dans le plan transversal : on voit les deux lobes thyroïdiens et l'hystme facilement distingués de la
trachée en dedans et des vaisseaux cervicaux en dehors. L'écho-structure de la glande est
homogène, on dira qu'elle est iso échogène. Les limites sont nettes.
Dans le plan longitudinal : chaque lobe est individualisé et bien limité.
C) Aspects pathologiques :
La goitre : ils surviennent plutôt chez la femme que chez l'homme. Il s'agit d'une augmentation du
volume glandulaire touchant les deux lobes de façon plus ou moins symétrique. L'écho-structure
peut être soit homogène soit associée à des nodules. On parlera alors de goitres multi nodulaires.
Il peut exister des calcifications. Attention : la taille de la thyroïde n'a pas de rapport avec son
fonctionnement. On peut donc avoir un goitre et être euthyroïdien. On peut avoir une thyroïde
morphologiquement normale et présenté une hyper ou une hypo thyroïdie.
L'important est le bilan global associant la clinique, l'imagerie, la biologie, et la médecine nucléaire.
En cas de doute diagnostic, il sera pratiquer une cytoponction écho guidée qui complètera le
diagnostic.
Concernant l'écho-structure nodulaire : 4 types de nodules:
– anéchogène : le plus souvent kystique, il est en général de petite taille et surtout il est
toujours bénin.
– Les nodules hyper échogènes : ils sont généralement entourés d'un fin halo hypo échogène
permettant de bien les distingués. Il s'agit le plus souvent de lésions bénignes et plus
particulièrement d'adénome.
– Les nodules solides (tissulaires) hypo échogène. Ils sont suspects et il peut s'agir d'un cancer.
La scintigraphie de compléments montrera ici une absence de fixation qui pourra confirmer
la nature maligne.
– Les nodules solides mixtes : c'est à dire hypo et hyper échogène. En cas de doute, il sera
réalisé des cytoponction écho guidées. Elle nécessite le consentement éclairé du patient et
signé par le patient. Elle est réalisée par un échographiste et un cytologiste entraîné. C'est la
seule méthode diagnostic de certitude en cas de doute diagnostic. Un bilan d'échographie
thyroïdien complet aura été effectué préalablement et ainsi les nodules à ponctionnés étant
identifiés et dessinés sur un schéma que l'on appel une cartographie.
1) technique :
Une asepsie cutanée, sonde d'échographie dans une poche stérile. Même position du patient que
pour un examen standard. On utilise une aiguille fine de calibre entre 25 et 27G. L'aiguille est
solidaire ou non de la sonde. Deux ponctions par nodules seront réalisées. Pour ne pas altéré la
qualité des prélèvements, le gel n'est pas utilisé mais remplacé par du sérum physiologique stérile.
Les prélèvements sont recueillis en milieux liquide, étiquettés et envoyés rapidement en anapath'
pour étude physiologique.
2) indications :
Tous nodules solide ou mixtes dont la taille est supérieur à 1cm. Également certains nodules
inférieurs à 1cm quand existe des facteurs de risques :
– Antécédents familiaux
– Cancers contro-latérals traités
– découverte d'une métastase inexpliquée
– Signe échographique d'envahissement
3) résultats :
4 groupes :
– groupe I : bénin : deux prélèvements bénins à plusieurs mois d'intervalle sont nécessaires
pour affirmé la bégninité.
– Groupe II douteux : on recommence
– groupe III : malin :
– Groupe IV : non significatifs : car il n'y a pas suffisament de cellules pour avoir pu faire le
prélèvement ou que le prélèvement a été mal conservé
il s'agit de maladies inflammatoires bilatérales, la plus fréquente est la thyroïdite de Hashimoto est
une maladie auto-immune touchant plus généralement la femme autour de la cinquantaine et elle est
révélée par une hypothyroïdie. On retrouve dans le sang des anti-corps anti-thyroïdien. L'imagerie
n'est pas spécifique.
La deuxième est la thyroïdite sub aiguë de Quervain qui a probablement une origine virale qui est
traduite par une hyper thyroïdie. À l'échographie, l'écho-structure est le plus souvent hétérogène.
II) Le scanner :
a) technique :
b) aspects normaux :
Deux indications :
– Le diagnostic et le retentissement d'un goitre volumineux plongeant vers le médiastin et
donc non visualisable en échographie.
– Le bilan d'extension local régional et à distance d'un cancer thyroïdien.
III) IRM :
a) technique :
b) aspect normal :
la glande est homogène, en isosignal.
Essentiellement dans les cancers où sont étudiés les signes directs (hétérogène, malignité …), le
retentissement et l'envahissement (signes indirects). Il est important de distingué une tumeur
thyroïdienne d'une tumeur oesopharyngolaryngée où médiastinal à extension thyroïdienne.
L'IRM assure également un suivi per et post traitement.
Conclusion :
Les données d'imagerie vont complété les données cliniques, biologiques et anapath en vue d'une
décision thérapeutique qui pourra être soit chirurgicale soit médicale ou encore une surveillance
plus ou moins rapprochée.