ATELIER D’ÉCRITURE : ÉCRIRE SUR SOI À PARTIR D’UN OBJET

Objectif : Ecrire sur soi à partir d’un objet (description et récit)

Organisation de la séquence et consignes

1. Pensez à trois objets qui comptent ou qui ont compté pour vous.

2. Mise en commun des choix de chacun sans donner les raisons.

3. Parmi les 3 objets, en choisir un, le décrire, expliquer pourquoi il compte et dire à quelle
période, quel lieu, quelle personne il est rattaché.

4. Lecture des textes obtenus.

5. Réécrire à partir des questions (précisions, demandes d’explication, manifestations

d’intérêt….) posées par les autres.

Exemple de production : VOGUE LA PIROGUE !

Je ne savais vraiment pas quel objet j’allais apporter à l’atelier. On nous avait dit : «
Apporter un objet traditionnel : un objet que vous aimez beaucoup ! » Seulement, ce que
j’aime, moi, c’est le fleuve et ses pirogues. Et je ne pouvais pas apporter une vraie pirogue !

C’est alors que ma femme m’a fait une surprise. Elle a acheté au Surinam un petit bateau
en bois. Comme on en fabrique pour vendre aux touristes en souvenir ! C’est une pirogue
bushinengué. Elle mesure environ quarante centimètres, le sculpteur n’a pas gravé le
moindre motif dessus. Elle est en bois brut. Il a juste glissé sous les bancs de la pirogue
une petite pagaie

Dans la réalité la pirogue est un grand bateau, tout en longueur, creusé dans un tronc
d’arbre, à la proue* arrondie. A l’avant et à l’arrière le propriétaire a fait peindre des tembés,
aux couleurs vives. Avec elle, on franchit les sauts qui barrent le fleuve. C’est le véhicule
amazonien ! Chaque jour les gens qui vivent au bord du fleuve l’utilisent pour se déplacer :
car les routes ici sont des routes fluviales, autrement c’est la forêt dense, impénétrable.

Dans une pirogue on transporte de tout. Les enfants vont à l’école en pirogue. Tous les
produits de première nécessité remontent le fleuve en pirogue ! Avec deux pirogues on
transporte des voitures ! Maintenant elle fonctionne avec un moteur à essence. Ce qui
oblige à emporter des fûts d’essence pour les longs trajets.

Mon épouse avait choisi une pirogue parce qu’elle sait que j’aime naviguer sur le fleuve.
Sur la rivière Cottica, au Surinam, j’avais ma pirogue personnelle. Elle m’a servi pendant
plus de dix ans ! J’allais travailler en pirogue ! Mais parfois je l’utilisais simplement pour
aller à la pêche !

Antonius Roman, souvenirs, Mana, avril 2003

*la proue : l’avant d’un bateau ≠ la poupe : l’arrière d’un bateau