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Le 25 mai 1830,
enfin, la flotte mit à la voile, elle arriva en vue d'Alger le 31 Mai 1830, elle séjourna sur
rade jusqu'au 14 juin 1830.
Tandis que les Turcs cherchaient à accroître leurs forces en appelant aux armes toute la
population de la Régence, en essayant d'entraîner avec eux,
le bey de Tunis, qui ne se prononça pas contre nous, et le bey de Tripoli, qui parla de
faire prêcher la guerre sainte dans les mosquées.
5.000 janissaires,
5.000 Coulouglis,
10.000 Maures algériens,
30.000 Arabes des beyliks du Tittery, d'Oran et de Constantine,
commandés par l'Agha Ibrahim.
La porte du Fort de Sidi-Ferruch en 1830.
Bien qu'il eût hâte d'arriver au but, le général de Bourmont était obligé d'être prudent.
Le moindre échec pouvait être fatal, il fallait attendre le convoi laissé à Palma,
qui transportait le matériel de siège, il n'arriva que le 28 Juin 1830.
(le général de Bourmont s'était plaint de cette lenteur dans une lettre au ministre de la
Marine).
Aussi les premiers bonds en avant eurent-ils lieu sous forme de contre-attaques :
Nos troupes le refoulèrent et, progressant de huit kilomètres vers l'est, s'arrêtèrent
à Sidi Khalef.
Un seul officier fut blessé mortellement, c'était un des quatre fils du général de
Bourmont qui prenaient part à l'expédition.
Les 25, 26, 27 et 28 juin se passèrent en attaques incessantes contre nos nouvelles positions
encore insuffisamment assises sur le terrain.
L'Agha Ibrahim avait été remplacé à la tête des troupes par le bey du Tittery,
Mustapha Bou Mezrag, qui passait pour plus énergique.
Il devenait urgent d'en finir.
Le 28, le général de Lahitte annonça que son matériel était débarqué et disponible.
Le général
de
Bourmont
fixa au
lendemain
l'attaque
décisive.
Nos troupes
occupèrent
les hauteurs
de la
Bouzaréa, en
fin de journée,
elles étaient à portée de canon de la Casbah et devant le Fort l'Empereur,
que le troupier, plein de souvenirs récents, appelait déjà le Fort Napoléon.
Le 4 juillet 1830, le
bombardement commença, à
700 mètres, il fut rapidement
efficace.
A 8 heures,
la forteresse cessa de
répondre, le
bombardement continua.
A 10 heures, une
formidable explosion se
produisit,
détruisant la tour centrale
et crevant le front nord-
ouest.
Les occupants s'étaient
repliés sur la ville et
avaient fait sauter le
magasin à poudre.
Trois compagnies du
25ème de ligne se
précipitèrent dans le fort.
Les batteries turques
furent immédiatement
retournées contre la ville,
et,
les travaux d'approche
vers la Casbah entamés.
Au début de l'après-midi,
un secrétaire du Dey se
présentait au Fort
l'Empereur,
pour entrer en négociation,
celles-ci fut menée
rapidement,
deux essais d'intervention
du Consul britannique
étant écartés.
Comment l'expliquer ?
- Celle de l' Angleterre fort mécontente de cette ingérence dans sa sphère d'action.
- Louis-Philippe tient à l'amitié anglaise.
- L'incertitude se traduit par les changement fréquent de gouverneurs.
- De 1830 à 1834, on occupe essentiellement les ports de la cote :
- Le reste du pays est laissé sous le contrôle de princes maghrébins sur lesquels la
France
espère exercer une suzeraineté, mais auxquels elle s’affronte bientôt.
En Juillet 1830 :
Le fils du
Maréchal de
Bourmont
débarque à la
tête d'une petite
troupe,
au fort de Mers-
el-Kébir.
En Décembre, le
Général
Damrémont
occupe
définitivement
Mers-el-Kébir et
arrive à Oran
par la
montagne.
Ce n'est que le 4
Janvier 1831
que nos soldats
font leur entrée
dans Oran.
Les Français se
trouvent en
présence d'une
ville divisée en
trois parties
distinctes,
enfermée dans
une seule
enceinte
flanquée de
forts.
750 européens,
250 musulmans
2 800 israélites.
Sans coup férir, les troupes qu'elle transportait, et qui étaient commandées par le Général
Damrémont,
occupèrent la ville à la grande satisfaction des habitants tout heureux d'être enfin
débarrassés de la domination des Turcs.
La prise de Bône
Un an après,
sur les instantes prières des
notables de la ville de
Bône,le Général
Berthézène qui avait
succédé
au Maréchal Clauzel, fit
occuper à nouveau la ville
par une compagnie de
zouaves placée
sous le commandement du
Commandant Huder et du
Capitaine Bigot.
Le 11 octobre 1831,
le reste de l'expédition abandonnait, une seconde fois, la ville et repartait pour Alger.
Celui-ci, exaspéré par cette résistance, mit à mort Agha Benzagouta, et le remplaça,
par Agha Ali Ben-Aïssa.
Ben-Aïssa ayant appris la présence des deux officiers français décida alors de
brusquer les choses.
Car c'était bien une aventure que les deux officiers allaient courir, il leur
fallait s'introduire dans la forteresse,
et en prendre le commandement, avant que les troupes de Ben-Aïssa ne
vinssent l'investir et sommer Ibrahim de se rendre,
ce que celui-ci se serait empressé de faire.
L'Enseigne de Cornulier-Lucinière,
qui faisait partie de la petite troupe, termine le récit qu'il fit des événements qui viennent
d'être résumés, par ces lignes :
« Nous nous rendîmes au balcon du Pavillon au-dessus de l'unique porte de la
Casbah,
le drapeau Turc qui y flottait fut amené et remplacé par celui de la France.
Ce changement fut salué d'un coup de canon à boulet ».
Le boulet de canon qui avait salué le drapeau de la France était passé en sifflant sur la
ville,
pour aller tomber dans le camp des troupes de Ben-Aïssa, Il avait suffi pour faire
comprendre à celui-ci que la situation venait de changer,
et qu'il devait renoncer à tout espoir de s'emparer de la Casbah et, de garder la ville.
« Général,
Mais, nous n'en saurons pas moins conserver la Citadelle à la France, ou y mourir ».
La prise de Bougie
Le 30 septembre 1833.
A la pointe du jour,
le général Trézel visita les postes de la partie gauche, inquiétés par les Kabaïles
embusqués dans quelques groupes de maisons,
il les fit renforcer par une pièce d'artillerie du fort Moussa..
Des chaloupes furent employées à balayer la côte de l'ouest, par laquelle arrivaient
continuellement
des combattants Kabaïles qui avaient établi un camp près d'une tour en pierre, située à
une demi-lieue de distance de la ville.
Dans la matinée, les Kabaïles firent une attaque fort vive sur les parties faibles de nos
positions.
Le général Trézel s'y porta sur le champ, et ordonna de faire sortir du fort
Moussa une colonne
qui prit l'ennemi à revers.
Une deuxieme colonne se posta vers la tête du grand ravin qui coupe la ville en
deux.
Le capitaine Lamoricière parvint à s'emparer, avec ses deux compagnies,
d'un marabout situé
à la tête du ravin.
Malgré le feu de l'artillerie de la Casbah, du fort Moussa et d'une batterie de
deux obusiers de montagne
les Kabaïles maintenaient jusqu'à ce qu'on les eût atteints ou dépassés.
Leur perte a été considérable, à en juger par le nombre des leurs restés sur la
place,
ils ont dû avoir 200 morts et au moins autant de blessés.
Les combattants étaient fournis par huit tribus, savoir :
Mazeya,
Toudja,
Beni-lsmaël,
Kebouch,
Ouled-Amzalis,
Fenaya et
Bakorn.
Nous avons à regretter dans ce combat, six hommes tués et 43 blessés, parmi
lesquels
trois officiers, MM. Amiot, Vuillet, Poncet.
Le général Trézel a été atteint d'une balle à la jambe, mais assez légèrement
pour avoir pu continuer
de monter et descendre les hauteurs sur lesquelles l'action s'est passée.
Le 2 octobre 1833.
Les Kabaïles avaient conservé leur position près de la tour en pierre, à demi-lieue de la
ville.
Le colonel Petit-d'Auterive s'établit dans la nuit, avec ses troupes dans les
ruines
de l'ancienne enceinte de la place.
Le capitaine de Lamoricière fit exécuter par un détachement de sapeurs, les
ouvrages
nécessaires à la défense. Cela fut fait avec tant de diligence que, dès le matin,
tout le monde
était à couvert, et que l'ennemi ne pouvait plus franchir les ruines.
L'artillerie fit également, dans la nuit, un bon retranchement pour défiler la
batterie de
la hauteur de Bridja, de la vue que l'ennemi conservait sur ce point.
La prise de Bougie.
Le capitaine de Lamoricière,
et le lieutenant du génie Mangin
poussent les ouvrages de défense du
côté de l'ouest.
Malgré la résistance farouche des Kabyles, la ville, attaquée par la mer, est conquise.