UNIVERSITE DE DOUALA
FACULTE DE GENIE INDUSTRIEL
THEME :
INTRODUCTION......................................................................................................................5
I. LES PLASTIQUES.........................................................................................................6
1. Définitions....................................................................................................................6
3. Propriétés......................................................................................................................7
5. Types de plastiques......................................................................................................9
1) Principaux standards..................................................................................................12
2) Processus de certification...........................................................................................13
5) Etude de marche.........................................................................................................18
6) Objectifs.....................................................................................................................19
8) Types de bioplastiques...............................................................................................21
1. Matières premières.....................................................................................................44
2. REACTIONS CHIMIQUES......................................................................................53
4. Procédés de fabrications.............................................................................................60
5. LES ADDITIFS..........................................................................................................63
1. Avantages...................................................................................................................66
2. Inconvénients.............................................................................................................67
3. Résultats.....................................................................................................................76
CONCLUSION.........................................................................................................................78
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES..................................................................................79
INTRODUCTION
Pour apprécier l’importance des matières plastiques dans notre société, il suffit de
regarder autour de soi, et d’imaginer un monde sans ‘’plastiques’’. Leur absence le rendrait
différent et notre vie quotidienne en serait transformée. Les ‘’plastiques’’ trouvent donc
application dans tous les domaines, en passant de la conception d’un ordinateur, à la
production d’une simple seringue médicale ou encore la mise au point d’un cœur artificiel. La
production mondiale des polymères (plastiques) s’élève à plus de 270 millions de tonnes/an.
Les raisons d’un tel succès sont nombreuses.
I. LES PLASTIQUES
Le mot « plastique »dérive du latin « plasticus », lui-même issu du grec
ancien « plastikos », qui signifie « relatif au modelage ». Et c’est bien cette
formidable « plasticité », cette absence de restriction dans la forme qu’on peut lui donner,
allier à un prix peu élevé, qui explique que ce matériau est devenu incontournable dans notre
économie moderne.
Le premier plastique défini comme tel a été le Celluloïd, préparé en 1869 et encore
employé de nos jours ; il s'agissait d'une modification d'un polymère naturel : la cellulose. Le
deuxième plastique, la galalithe, résultat d'une modification d'un autre polymère naturel, la
caséine, une protéine du lait (DORBANE, et LAURENT ; 2013).
Les plastiques inventés aux 19èmes siècles ont remplacé les matériaux traditionnels
comme le bois ou le métal. Les recherches menées pour améliorer et diversifier leurs
propriétés les destinent à de nombreuses utilisations. Les matières plastiques sont légères,
hygiéniques, durables et faites sur mesure. C'est grâce à toutes leurs qualités qu’elles sont
devenues irremplaçables et omniprésentes dans les objets de notre vie quotidienne (KARA
SLIMANE ; 2010).
Les plastiques traditionnels d’origine fossile sont souvent critiques, surtout pour les
applications a courte durée de vie comme les emballages alimentaires.
1. Définitions
3. Propriétés
Les propriétés de la matière plastiques sont nombreuses, cela se voit par leur résistance
et leur durée de vie.
Le plastique est un mélange qui a pour matière de base un polymère qui est susceptible
d'être moulé, façonné en générale à chaud et sous pression à fin de la conduire à un semi-
produit ou à un objet. La fabrication des matières plastiques se fait à partir du pétrole, qui
subit deux étapes :
- Le craquage : la matière est chauffée à 800 C pendant une fraction de seconde puis
refroidissement immédiat, qui a pour objet de casser les molécules, le craquage du NAPHTA
produit l'éthylène ou gaz, plusieurs molécules se forment puis on obtient le polyéthylène
(DORBANE., BENSLIMANE.,.2014).L'opération de fabrication de plastique est très
consommatrice d'énergie, elle consomme 4 pour cent de la consommation mondiale en pétrole
(LAURENT ;2013).
5. Types de plastiques
.
La dégradation des polymères est un processus lent (on parle de plusieurs dizaines
voire centaines d’années). Le plastique est d’abord abimé par la chaleur et l’humidité, les
chocs avant d’être vraiment attaqué par les micro-organismes (qui ont plus de mal à attaquer
une bouteille entière que des morceaux de bouteille).
Elle est fortement favorisée par les UV. C’est le phénomène que l’on observe sur les plages et
à la surface des océans ou les plastiques deviennent des micro-fragments. Par contre, une fois
qu’ils se retrouvent dans le fond des océans, recouverts par des sédiments, ils ne se dégradent
quasiment plus (cas des PE, PET, PVC…). Par ailleurs, certains additifs ajoutés aux
plastiques limitent la fragmentation.
La biodégradation
A la fin des années 80, avec l’émergence de la notion de développement durable, les
questions de la gestion des déchets, et plus particulièrement du recyclage, deviennent
prégnantes. On assiste alors à l’émergence de la notion de cycle de vie d’un produit et de
l’écoconception (qui consiste à intégrer dès la conception les impacts environnementaux) et
dans ce contexte, s’amorce le développement des bioplastiques. L’examen de l’utilisation du
terme bioplastique au cours des dernières années permet de constater que son emploi n’est pas
uniforme. Le même constat a été fait par la revue Sciences et Avenir qui définit les
bioplastiques comme étant : « un néologisme formé de toutes pièces par les industriels et qui
recouvre des plastiques à la composition et à l’intérêt écologique très variables » (Mulot,
2007, p. 9).L’emploi du terme dans des ouvrages scientifiques réfère parfois aux polymères
biodégradables (Smith, 2005) et à certains moments, il réfère plutôt aux polymères
biodégradables et biosourcés (Yu, 2009). Le Sustainable Biomaterials Collaborative (SBC)
qui est une organisation américaine qui promeut l’utilisation des produits biosourcés, définit
par ailleurs les bioplastiques comme étant des plastiques dérivés à 100 % de carbone
provenant de l’agriculture, des forêts ou d’autres sources renouvelables (SBC, 2012a).Très
utilisé, le terme « bioplastique »peut prêter à confusion car il désigne des matériaux de nature
et de propriétés différentes. Le préfixe « bio » peut en effet faire référence soit à l’origine
biologique du plastique soit à sa fin de vie. Le terme bioplastique est utilisé pour désigner
deux réalités distinctes : l’origine de la ressource (biosourcé) et la gestion de la fin de vie
(biodégradable et compostable). Il englobe donc les plastiques des trois catégories suivantes
qui sont représentées à la figure1 :
1) Principaux standards
Tableau 1 Principaux standards pour les bioplastiques aptes à être récupérés par
compostage.
2)
2)
2)
2)
2)
P
rocessus de certification
En plus du produit fini, des tests et des analyses sont effectués sur chacune des
matières
premières si plusieurs constituants entrent dans la fabrication du produit. AIB Vinçotte
précise qu’une attention particulière doit être apportée envers les éléments suivants lors du
processus de certification des emballages avec la norme EN 13432 (AIB Vinçotte, 2012b) :
- Étiquettes : elles créent une surépaisseur qui peut modifier le phénomène de
biodégradation et de désintégration. Utiliser de petites étiquettes ou utiliser des
lignes de colle aide à diminuer ces impacts ;
- Soudures du film : elles créent une surépaisseur et des tests supplémentaires peuvent
être requis ;
Les lignes directrices ne sont pas un règlement, elles réfèrent plutôt à ce qu’on entend
par pratiques exemplaires. Par contre, l’industrie est tenue de se conformer aux lois
canadiennes. La Loi sur la concurrence et la Loi sur l’emballage et l’étiquetage des
produits de consommation interdisent notamment de donner des informations fausses ou
trompeuses (CSA, 2008).Pour sa part, le BPI a produit un guide sur des lignes directrices
concernant l’étiquetage des produits et emballages compostables (BPI, 2011b). Les
recommandations incluses dans le guide comprennent les points suivants :
- Les produits destinés aux installations de compostage de large échelle doivent se
conformer aux exigences des standards ;
- Les étiquettes, le matériel de promotion et les sites internet doivent respecter les
exigences des lois des pays où les produits sont vendus. Ils doivent clairement
indiquer que les produits sont destinés aux installations de compostage de large
échelle.
L’analyse du cycle de vie (ACV) mesure les impacts environnementaux sur la vie de
l’emballage du berceau à la tombe. La comparaison des cycles de vie de différents emballages
permet ainsi d’identifier quel est meilleur pour l’environnement. L’ACV est une approche
globale, normalisée (ISO 14040), dont les résultats sont à circonstancier systématiquement :
une ACV est relative à l’étude d’un produit dans certaines conditions choisies et fidèles à la
réalité étudiée. Ainsi, différents emballages seront comparés en fonction du service rendu
(emballer, ou transporter un certain volume, poids), dans un système défini dès la production
de matière première (il peut s’agir de la graine de maïs, en incluant également les fertilisants
utilisés pour la culture) et jusqu’à la fin de vie prévue de ces emballages.
Divers indicateurs sont étudiés comme les émissions de gaz à effet de serre,
l’épuisement des ressources non renouvelables (pétrole) ou la pollution des eaux, notamment
le risque d’eutrophisation, c’est-à-dire d’enrichissement des eaux en matière organique dû à
l’utilisation d’engrais qui s’infiltrent dans les sols ou ruissellent jusqu’au cours d’eau (cela
induit notamment une« asphyxie » de l’eau).
5) Etude de marché
Figure 4:vue densemble du changement dans les productions mondiales des bioplastiques
6) Objectifs
Bioplastique ne signifie pas que le produit ou les matières premières utilisées sont
issus de l’agriculture biologique. Utiliser des matières premières renouvelables plutôt que du
pétrole pour fabriquer le plastique semble être une bonne idée. Cependant, la plupart des
bioplastiques ne sont pas exempt de matières pétrochimiques : selon les propriétés qu’on
cherche à leur donner, ils peuvent contenir jusqu’à 80% de matières issues de ressources
fossiles (pétrole). Ainsi, bien que le produit fini reste biodégradables pour pouvoir réduire les
impacts négatifs des emballages sur l’environnement, son écobilan global n’est pas suffisant.
Les bioplastiques sont certes biodégradables et portent moins attente au climat que le
plastique classique, mais le bilan écologique global reste jusqu’à présent généralement
négatif. En effet, les plantes utilisées comme matières premières pour le bioplastique doivent
être arrosées, fertilisées et traitées avec des pesticides. Ces méthodes sont néfastes pour l’air,
l’eau, et les sols. De plus, les matières premières employées (maïs ou blé) sont plus disponible
comme denrées alimentaires.
Les bioplastiques de troisième génération pourraient bien être la solution. Ce sont des
plastiques produits à partir de matières naturelles qui ne sont pas utilisées actuellement et
provenant de déchets ou de cultures d’algues par exemple. Les travaux réalisés avec la lignine
et la cellulose ont bien progressé. La lignine est un sous-produit de la fabrication du papier.
La cellulose, le polymère naturel le plus fréquent, est obtenue à partir de déchets de plantes.
Les bioplastiques sont utilisés pour fabriquer des plastiques souples ou rigides.
Plastiques souples : Ils sont utilisés principalement comme matériaux d'emballage. Les
bioplastiques se sont largement imposés dans ce domaine. Ils sont employés notamment pour
fabriquer des sachets en plastique biodégradable et des emballages de produits frais
rapidement périssables.
Autre utilisation possible : les barquettes à viande, qui sont fabriquées d'une part, (en
partie) avec des matériaux biodégradables et, d'autre part, avec des plastiques non
biodégradables à base de canne à sucre.
Plastiques rigides :
- Contenants (pots de yogourt, bacs à glace, articles pour la restauration, pots de fleurs...)
- Barquettes (barquettes de viande fraîche, boîtes de pralinés)
Outre les caractéristiques des bioplastiques, ils présentent également les propriétés
suivantes :
- La compostabilité
- La biodégradabilité
- La fragmentation
8) Types de bioplastiques
Les bioplastiques peuvent être catégorisés selon plusieurs méthodes. Ils peuvent entre
autres être classifiés selon leurs compositions chimiques, leurs méthodes de synthèse, leurs
procédés de fabrication, leurs importances économiques ou leurs applications (Smith,
2005). Une classification selon l’origine des ressources (renouvelables ou non
renouvelables) et la gestion en fin de vie (biodégradable ou non biodégradable) a également
été couverte précédemment et est présentée :
La biodégradabilité des plastiques est définie par des standards et l’utilisation du terme
est donc bien encadrée. Selon la norme ASTMD6400, « se dit d’un plastique dégradable dont
la dégradation résulte de l’action de microorganismes naturellement présents dans le milieu
tels que les bactéries, les mycètes ou les algues » (ATM, 2012, p .2).
Les tests de biodégradation peuvent être effectués dans des conditions diverses : en
présence ou en absence d’oxygène, en milieu solide ou aqueux. Un matériau est dit
biodégradable lorsqu’il peut subir une biodégradation. Mais il faut être attentif aux multiples
définitions de la biodégradabilité et faire une distinction entre la dégradation et la
biodégradation.
- une dégradation chimique : il s’agit ici d’une hydrolyse, si les matériaux sont
hydrosolubles et se désagrègent sous l’effet d’humidité, ou d’une oxydation dans le cas des
matériaux oxodégradables qui se fragmentent par oxydation de certaines liaisons,
- une biofragmentation dans le cas des plastiques contenant des additifs qui fragmentent le
plastique en petits morceaux,
« Des additifs peuvent inhiber, même à faible dose, la croissance microbienne s’ils
contiennent des éléments toxiques, signale également l’ADEME. Enfin, l’incorporation de
charges biodégradables à faible masse moléculaire peut favoriser la biodégradation globale du
matériau, laissant les autres constituants inertes livrés à un destin incertain. C’est le cas des
mélanges amidon / polyéthylène pour lesquels l’élimination de l’amidon ne s’accompagne au
mieux que d’une fragmentation du polyéthylène restant. »
- les tests in vitro (par exemple le test de Sturm) basés sur une mesure de la production de
CO2 ou de CH4, de la consommation d’oxygène ou des tests enzymatiques
- les tests in situ dans les sols et les composts dont les conditions sont connues mais non
maîtrisées.
Les tests de biodégradation en milieu aqueux font l’objet des normes suivantes :
La quantité de CO2 libéré est mesurée grâce à un analyseur IR. Les tests de
biodégradation qui font l’objet de la norme ISO 14 853 sont similaires à ceux décrits par la
norme ISO 14 851. Ces tests sont effectués en milieu aérobie, il s’agit le plus souvent
d’essais sous azote. C’est la quantité de biogaz produit qui est mesurée. Des tests de
biodégradation en milieu solide peuvent être menés sur du compost et du sol. Les tests de
biodégradation sur sol sont le plus souvent effectués en conditions réelles. Dans ce cas, les
matériaux sont enfouis à une faible profondeur, entre 10 et 20 cm. Pour les essais menés en
laboratoire les sols utilisés contiennent du sable, du limon, de l’argile et de la matière
organique. Les particules de ce type de sol ont une taille inférieure à 2 mm, ce qui facilite le
passage de l’eau et l’aération du milieu.
La durée des tests varie entre 45 jours et 6 mois. Sur les tests courts, les mesures
s’effectuent toutes les semaines et sur les tests plus longs, les échantillons sont récupérés tous
les mois. Pour les tests en conditions réelles, les durées sont beaucoup plus longues et peuvent
aller jusqu’à 36mois.
La biodégradabilité des produits est évaluée dans un troisième temps, à partir de deux
types de tests :
La biodégradation: Cette voie consiste à dégrader des matières plastiques une fois leur
fonction remplie et ne s’applique qu’à une gamme particulière de matières : les polymères
biodégradables.
Les variables temps et environnement sont d’une importance majeure et sont prises en
considération. La biodégradation ne laisse quant à elle aucun résidu et conduit à la disparition
complète des fragments du matériau qui sont digérés par les microorganismes.
BIOPLASTIQUES COMPOSTABLES
La compostabilité des plastiques est aussi définie par des standards. Selon la norme
ASTM D6400, « se dit d’un plastique qui subit une dégradation par un processus biologique
pendant le compostage, produisant du dioxyde de carbone, de l’eau ; des composés
inorganiques et de la biomasse a un rythme comparable à celui d’autres matières
compostables connues, et ne générant aucun résidu toxique, visible ou reconnaissable »
(Recyc-Québec, 2005, p. 4).
Un produit est donc dit compostable si après usage, il peut être dégradé par des micro-
organismes en humus ou compost. Aussi, un matériau biodégradable est par définition,
toujours compostable.
Le premier, amenant les résidus à l’état de compost frais, est une dégradation aérobie
intense (capacité d’un organisme ou micro-organisme à se développer dans l’air
ambiant et plus particulièrement dans un milieu saturé en oxygène) : il s’agit
essentiellement de la décomposition de la matière organique fraiche à haute
température (50 à 70°C) sous l’action de bactéries.
Le deuxième, par une dégradation moins soutenue, va transformer le compost frais en
un compost mur, riche en humus. Ce phénomène de maturation, qui se passe à
température plus basse (35 à 45°C), conduit à la synthèse de composés humiques par
des champignons.
Il n’est pas évident de distinguer les résidus provoqués par la dégradation des
polymères. Les bioplastiques compostables sont un sous-ensemble des plastiques
biodégradables.
Le facteur temps contrairement à la notion de biodégradation est pris en considération.
Un bioplastique biodégradable n’est donc pas nécessairement toujours compostable. Un
bioplastique compostable est par contre toujours biodégradable. Plusieurs certifications
existent afin de certifier et d’identifier un bioplastique comme étant compostable. Par
exemples les caractéristiques qu’un matériau doit présenter pour être compostable sont les
suivantes selon la norme européenne EN13432 (Kale et al, 2007)
La qualité du compost : cette dernière caractéristique est évaluée par la mesure des
paramètres physico-chimiques (masse volumique, teneur en solides, matières volatiles, teneur
en sels, ph…) et des tests d écotoxicité.
Cette dégradation peut être mesurée par des tests standards sur une période de temps
définie. Si la biodégradabilité est mesurée dans les conditions de compost (humidité relative,
température et oxygénation contrôlées), on parle alors de compostabilité La norme
européenne EN 13432:2000 est similaire à celle de l’ASTM mais les conditions du compost
définies par ces deux normes sont différentes.
Figure 11Processus de certification simplifié pour les emballages compostables.(Tiré de Yezza,
2012a, p. 17)
Malgré l’absence d’une législation internationale concernant la biodégradabilité et la
compostabilité, l’établissement de normes a permis la certification puis la commercialisation
des matériaux biodégradables. Les produits disponibles sont déjà nombreux.
Le tableau 4 regroupe les principaux matériaux biodégradables commerciaux
industrielle ou municipale).
Finalement, tout comme le terme biodégradable, le terme compostable est en lien avec
la gestion de fin de vie du bioplastique.
Les tests de biodégradation sur compost sont aussi souvent utilisés. Le compost est
obtenu par fermentation d’un mélange constitué de résidus végétaux et d’autres matières
organiques. Pour les tests de biodégradation, les composts matures sont utilisés (âgés de 4
mois environ). La biodégradabilité est évaluée par quantification du CO2 libéré dans des
conditions contrôlées de compostage (pH, température, humidité, aération du milieu…).
Ces tests sont performants et leur durée est de l’ordre de 45 jours mais peut aller
jusqu’à 6 mois dans certains cas.
BIOPLASTIQUES BIOSOURCES
L’usage du terme biosourcé dans le milieu scientifique et dans l’industrie est assez
uniforme. La définition de « bioplastique biosourcé » qui englobe la majorité des emplois
actuels du terme et qui est utilisée dans ce travail est : bioplastique issu entièrement ou en
grande partie de ressources renouvelables.
Cette définition est similaire à celle de l European Bioplastics qui associe le terme
biosourcé a une proportion significative de carbone dans le bioplastique qui provient de
ressources renouvelables(European Bioplastics, s, d,) Le US Department of Agriculture
définit quant à lui les plastiques biosourcés comme des biens commerciaux ou industriels
autres que les denrées alimentaires et les aliments pour animaux composés en tout ou en
grande partie de produits biologiques, de produits forestiers ou de ressources agricoles
renouvelables, incluant les plantes, les animaux ou les produits marins(Álvarez-Chávez et al.,
2012) .Finalement, la norme ASTM définit un matériau biosourcé comme étant un matériau
qui contient des composés dont le carbone provient de sources biologiques
contemporaines(non-fossiles)(ASTM,2004).
Contrairement aux termes biodégradable et compostable qui font référence à la gestion
de fin de vie, le terme biosourcé est plutôt en lien avec l’origine de la ressource du
bioplastique. Un des arguments promotionnels reliés aux bioplastiques biosourcés est la
maîtrise des émissions de dioxyde de carbone (CO2). Contrairement au carbone fossile, le
cycle du carbone « jeune » ou « contemporain » présent dans les bioplastiques biosourcés est
court. Ce cycle est représenté par la figure 12. Le CO2 qui est libéré en fin de vie du
bioplastique par incinération ou en se biodégradant ce qui correspond au CO2 qui a été
absorbé par les végétaux dont ce biomatériau est issu (AIB Vinçotte, 2012d).
Certains logos présentement offerts sont en lien avec l’origine de la ressource ayant
servi à fabriquer le produit ou l’emballage. Ces logos ne donnent aucune information sur le
mode de traitement en fin de vie dont la biodégradabilité et la compostabilité par exemple. Ils
sont entre autres destinés aux bioplastiques biosourcés en donnant une indication de la
proportion de matières renouvelables ayant servi à fabriquer le produit ou l’emballage. Ces
logos sont présentés au tableau 6
Tableau 6 Logos pour des produits et emballages biosourcés.
Non biodégradable : état d’une matière ou d’un produit qui ne peut être décomposé sous
l’action des champignons et des micro-organismes présents dans le milieu.
(2) Les indications visées à l’alinéa 1 ci-dessus clairement visibles et facilement lisibles pour
faciliter l’identification et la classification.
Article 9.-Il est formellement interdit de brûler les plastiques à l’air libre, de les jeter dans la
nature ou de procéder à leur enfouissement.
L’amidon est le bioplastique naturel issu directement de la biomasse qui est le plus
présent au niveau de l’emballage avec un marché de 22.2 % selon Smithers Pira (Pierce,
2011).C’est un matériau hydrophile ou qui a des affinités avec l’eau, et l’emballage de
produits humides est alors problématique. Les propriétés barrières aux gaz sont par contre
excellentes (KVL, 2000). Les sources d’amidon sont très abondantes et diversifiées. Le blé, le
maïs, les pommes de terre et le triticale sont des exemples de sources en Amérique du Nord
tandis que la canne à sucre et les racines du manioc sont des exemples de sources en
Amérique du Sud (Yezza, 2012a).
Le PLA est fabriqué à partir d’acide lactique qui provient de la fermentation du maïs, de la
canne à sucre ou de la betterave (Yu, 2009). Bien que plusieurs sources de biomasse puissent
être utilisées, le maïs a l’avantage de procurer le haut niveau de pureté d’acide lactique requis
(ibid.). Le PLA est donc un bioplastique biosourcé et il est biodégradable dans des
installations industrielles ou municipales (Nature Works, 2012a).
Les bioplastiques de cette catégorie sont fabriqués à partir d’origine fossile. Ils ne
proviennent donc pas de ressources renouvelables mais sont biodégradables. On peut
classifier ces bioplastiques en trois groupes : les polycaprolactones (PCL), les
polyesteramides (PEA) et différents copolyesters aromatiques ou aliphatiques (Avérous,
2007). Les copolyesters aromatiques et aliphatiques représentent 6.7 % du marché de
l’emballage
selon Smithers Pira (Pierce, 2011). L’Ecoflex produit par BASF, une immense compagnie
du secteur chimique qui possède 370 unités de production à travers le monde, entre dans cette
catégorie (BASF, 2012). C’est un copolyester biodégradable qui convient particulièrement
bien à la fabrication de pellicules pour des secteurs comme l’emballage (BASF, 2010).
Ces biopolymères sont présents dans des organismes vivants ou sont produits par eux
via une intervention extérieure. Ils comprennent notamment des glucides et des protéines. On
peut s'en servir pour produire des matières plastiques destinées principalement à un usage
commercial.
1. Matières premières
Les bioplastiques, appelés aussi biopolymères, sont subdivises en deux groupes : les
matières plastiques à base de matières premières renouvelables (amidon, huile, sucre,
cellulose ou autres fibres végétales, etc.) et les matières plastiques issues de matières
premières fossiles biodégradables.
Les matières plastiques à base de matières premières renouvelables (issue
de la biomasse)
Définition des matières plastiques à base de Bio (Bio-base) est tirée de la littérature
Comité Européen de Normalisation (CEN), qui définit en tant que la matière plastique qui est
dérivée de la biomasse. En général, la biomasse est appelée matière organique biodégradable
provenant de plantes, d'animaux et de micro-organismes et est considérée comme
renouvelable. Certaines matières plastiques sont entièrement d'origine biologique et peuvent
être biodégradables, tels que l'amidon et les Polyhydroxyalcanaotes; certains peuvent être
partiellement bio-fondé et biodégradable tel que l'acide polylactique et de la cellulose,
tandis que d'autres peuvent être partiellement bio-fondé et non biodégradables tels que
biopolyethylenetetraphlate, bio-polypropylène, et de bio-polyéthylène. Il est important de
comprendre que la capacité des bioplastiques à dégrader ne dépend pas de son contenu
d'origine biologique, mais plutôt de sa structure et de ses propriétés physiques.
Les protéines :
Les protéines utilisées pour la fabrication de plastiques sont de deux origines: animale et
végétale. Les principales protéines animales et végétales utilisées pour la fabrication de
plastiques sont :
Caséine
La caséine est une protéine dérivée du lait. Historiquement, c’est la première protéine utilisée
pour faire des plastiques. Elle est facilement transformable, en raison de sa structure en
bobine aléatoire. Cependant, le procédé est long et coûteux et nécessite la plastification de la
caséine et sa mise en forme dans une presse chauffante, suivie de son durcissement par
réticulation dans un bain de formaldéhyde. La durée du procédé peut aller jusqu’à plusieurs
mois en fonction de l’épaisseur de l’objet (Weber, 2000). La caséine est utilisée pour la
fabrication de films à usage alimentaire, car elle forme des films transparents flexibles et sans
goût. De plus elle est utilisée pour l'étiquetage de bouteille à cause de ses propriétés adhésives
(Cuq et al, 1998).
Collagène
Le collagène est une protéine structurelle dans le tissu animal, particulièrement la peau, les os
et les tendons. C’est un polymère flexible, mais à cause de sa structure complexe (hélicoïdale
et fibreuse), il est insoluble et difficile à traiter. Le collagène est la matière première de base
pour la production de gélatine, un additif alimentaire commun qui a du potentiel pour la
fabrication de films alimentaires (Weber, 2000). Le collagène n’étant pas thermoplastique, les
films sont fabriqués par extrusion d’une dispersion acide dans un bain neutralisant, suivi d’un
lavage et d’un séchage (Fishman, 1997).
Kératine
La kératine est une protéine abondante et de faible coût. Elle peut être extraite des cheveux,
des ongles et des plumes. En raison de sa structure et un haut contenu en groupes cystéine, la
kératine est la protéine la plus difficile à traiter (Weber, 2000). La découverte d’un procédé
d’extraction de la kératine à l’aide de l’urée, de réducteurs et de surfactants, a permis
l’utilisation de cette matière première pour la fabrication de films biodégradables et insolubles
dans l'eau. Cependant, les propriétés mécaniques sont faibles comparées à celle de la caséine
(Thorin et Soulier, 1996).
Protéines de petit-lait
Protéines végétales
Les protéines végétales sont le gluten, les protéines de soja, les farines de graines de coton et
la zéine
Gluten
Le gluten est la protéine de stockage principale dans le blé et le grain de maïs. Le traitement
mécanique du gluten mène à la formation de ponts disulfures générés par l’acide aminé
cystéine qui est abondante dans le gluten. Les ponts disulfures sont responsables de la création
d'une pâte forte, viscoélastique et volumineuse. La présence des ponts disulfures des protéines
rend la transformation du gluten difficile car, ils doivent être réduits avec un agent de
réduction approprié (Weber, 2000). Les propriétés mécaniques du gluten peuvent varier dans
la même gamme que ceux de la caséine. Les plastiques de gluten ont une haute brillance et
une bonne résistance à l'eau dans certaines conditions. Ils ne se dissolvent pas dans l'eau, mais
ils absorbent vraiment de l'eau pendant l'immersion. En raison de son abondance et son bas
coût, la recherche se fait couramment sur l'utilisation de gluten dans des films comestibles,
des adhésifs ou pour d’autres applications (Maningat et al, 1994; Bietz et Lookhart, 1996).
Protéines de soja
Les protéines de soja ont des propriétés filmogènes qui sont exploitées traditionnellement en
Asie pour la fabrication de films comestibles. Quelques brevets depuis le début des années
1900 décrivent l'utilisation de protéine de soja comme adhésifs ou plastiques. Les applications
les plus fructueuses des protéines de soja sont leur utilisation dans des adhésifs, des encres et
des couches de papier (Guilbert et Briquet, 1989).
Les farines de graines de coton sont riches en protéines (40 à 60% BMS). Elles ont des
propriétés filmogènes attrayantes. Des films de structure et de composition différente sont
obtenus en fonction du type de farine utilisée et de l’agent réticulant utilisé (formaldéhyde,
glutaraldéhyde ou gosspyl) (Marquié et al., 1995). Les films sont utilisés dans le domaine
agricole comme emballages ou films de paillage (Marquié, 1996).
Zéine
Les lignines
La lignine se dépose dans la paroi secondaire de certaines cellules végétales. Elle leur confère
la solidité et possède un pouvoir d’imperméabilisation des cellules, étant elle-même
hydrophobe. Les lignines sont des polymères réticulés, amorphes à haut poids moléculaire.
Leur structure est complexe. Elles possèdent des chaînes macromoléculaires constituées de
deux types d’hydrocarbures: aliphatiques et aromatiques. Les lignines se présentent sous
forme de polymères de phényle-propane, liés par des liaisons carbone-carbone. La structure
des lignines est différente selon la source de fibres naturelles choisie.
L’amidon
L’amidon représente jusqu’à 70% du poids sec de certains végétaux et certaines céréales.
Formé lors de la photosynthèse, il s’accumule dans les cellules sous forme de grains
caractéristiques et joue le rôle de glucide de réserve lors de la germination.
C’est une source glucidique majeure pour l’alimentation humaine et animale. La molécule est
également utilisée en industrie de fermentation.
L’amidon est un polymère de glucose (formule du glucose : C6H12O6) que l’on trouve
particulièrement dans le maïs, les pommes de terre, le riz et le blé. Présent dans les plantes, il
est donc renouvelable.
C'est grâces à ces propriétés énergétiques que l’amidon sert à synthétiser les bioplastiques.
Structure de l’amidon
- L’amylose
- L’amylopectine
Ces deux fractions forment des chaînes de glucose qui peuvent ensuite être ramifiées pour
servir à la synthèse des bioplastiques.
Les bactéries
La cellulose est la molécule organique naturelle la plus abondante sur la terre. Elle est
présente dans tout le règne végétal et résulte de la photosynthèse. C’est un homopolymère de
glucose (Barnaud, 1980) : les unités successives de D-glucopyranose sont lies par des liaisons
glucosidiques en beta-(1-4) pour former le motif cellulose.
Tableau 9 :
Degré de polymérisation(DP) chez les végétaux
Des réactions de nitration qui conduisent aux nitrocelluloses qui sont à l’origine de
produits aussi différents que des explosifs ou, en présence de plastifiants comme le camphre,
des films ou des vernis.
Nous obtenons des films plastiques à partir de fibres de cellulose brute par
estérification des fonctions hydroxyles de la cellulose en présence du chlorure de l’acide
laurique. La première approche développée au laboratoire (Chauvelon et al.., 1998,
1999,2000) utilisait une méthodologie emprunte à la chimie classique (figure). Un traitement
des substances (son de céréales, rafle de maïs, sciures…) par la soude diluée permet au
préalable d’éliminer totalement ou partiellement les composes pectiques et hémicellulosiques
présents dans les parois cellulaires. Le résidu cellulosique est ensuite active par l’acide
sulfurique dilué (3%) ou par explosion a la vapeur (190°C, 13bars) afin d’améliorer
l’accessibilité des fonctions hydroxyles. Ces dernières sont ensuite estérifiées par le chlorure
d’acide laurique en milieu pyridine/toluène à chaud (5heures à 100°C) et les films plastiques
sont recueillis après évaporation du solvant. La méthode employée est lourde et nécessite
l’utilisation de solvants toxiques ou polluants ce qui limite son avenir sur le plan industriel.
Les hémicelluloses forment également une source abondante de matière organique. Ces sont
des hétéropolysaccharides alcali-solubles de plus faible masse molaire que la cellulose.
Contrairement à cette dernière qui ne comprend que du glucose, les hémicelluloses
comportent des unités glucidiques de nature différente. Du fait de la diversité des types
végétaux et des variétés de types cellulaires, y compris au sein d’une même plante il n’est pas
possible de décrire ces hémicellulose de manière unique. Cependant quelques généralisations
peuvent être faites. Ces composes représentent en moyennent 30 à 40% de la masse végétale.
Les monosaccharides qui entre dans sa composition chimique sont : le glucose, le galactose,
l’acide glucuronique, la xylose, l’arabinose, le mannose. Contrairement à la cellulose, les
hémicelluloses sont solubles en milieu aqueux et donc facile à extraire. Les principales
familles d hémicelluloses identifies dans les parois primaires et secondaires des cellules
végétales sont les xyloglucanes et les hétéroxylantes (Bonnin et al. 1997 ; Chanliaud et al,
1995)
Figure 18 : Model structural d’un hétéroxylane (D’après Chanliaud et, 1995)
Nous sommes particulièrement intéressés par une hémicellulose présente à 40% dans
le son de maïs et qui porte le nom de hétéroxylane. Les produits obtenus après estérification
des fonctions hydroxyles de cette hémicellulose en présence d’acide laurique n’ont pas
conduit à des films. Le principe consiste à effectuer une oxydation périodique suivie d’une
animation réductrice par la laurylamine en présence d’un agent réducteur tel que le
borohydrure de sodium ou le cyanoborohydrure de sodium (figure). Il est intéressant de
constater que le sel solvant utilise ici est l’eau. La figure illustre sur le plan chimique ce
concept au niveau d’une des unités glucidiques, dans le cas présent de, l’arabinose.
Figure 19 : Transformation chimique des hétéroxylanes
Cette méthode est utilisée par les hommes depuis des années, pour faire des bières par
exemple. Jumelée aux techniques de biotechnologie modernes, elle permet de créer des
bioplastiques.
Pour réaliser cette fermentation on utilise l’un des microorganismes le plus commun à
la fermentation : la bactérie
Pour ce faire, on se sert de la bactérie Ralstona Eutropha, elle utilise l’amidon contenu
dans les plantes tel le maïs pour réaliser ses processus cellulaires. De cela résulte un sous-
produit, en fait une sorte de déchet de leur digestion : le polymère appelé alors ‘
bioplastiques ‘, car il est synthétisé de manière naturelles
L’acide lactique est obtenu par un procédé qui ressemble grandement à celui d’obtenir
directement des polymères à partir de bactéries.
Des plantes riches en amidon, telles le maïs, stockent de l’énergie sous forme de
longues molécules de sucre appelés amidon. Il suffit de prélever des graines de maïs que l’on
place avec des bactéries qui vont alors dévorer l’amidon pour accroitre leurs ressources
énergétiques.
Figure 21 : Structure chimique de l’amidon
En effet des chercheurs ont créé par génie génétique une nouvelle variété de plante
l’Arabidopsis thaliana. Ils y ont inséré le gène codant pour un enzyme. Celle-ci est ensuite
utilisée par les bactéries produisant les matières plastiques en transformant la lumière solaire
en énergie. L’enzyme injectée permet de produire le plastique grâce à ses mécanismes
cellulaires.
On récolte ensuite la plante, puis, on extrait le plastique par l’utilisation d’un solvant.
Pour finir, ce dernier est séparé du plastique par distillation.
4. Procédés de fabrications
La fabrication d’une matière plastique végétale est réalisée en 6 étapes :
o Le cycle de production des matières plastiques végétales débute dans les champs avec
les agriculteurs. Les matières plastiques végétales, sont fabriquées à partir des céréales
ou par exemples dans le cas de la pomme de terre, épluchure de banane : des matières
premières végétales et renouvelables. Les matières premières, sont sélectionnés selon
les nombreux avantages qu’ils offrent dans la fabrication de matière plastique végétale
de par leurs caractéristiques (variétés diverses, durabilité, etc. .)
o Ensuite, ce sont les amidonniers et féculiers qui interviennent. Pour cela, ils extraient
l’amidon des graines de céréales. Amidon, également appelé fécule, qui sera l’élément
de base de la production des matières plastiques végétales. Schématiquement,
l’amidon peut être représente par un long collier de perles dans lequel chaque perle est
une molécule de glucose(C6H12O6), aussi appelé chaine de polymère ou encore
granule.
Pour cela, les granules de résine sont d’abord chauffes pour pouvoir être transformées selon
différents procédés :
L’extrusion soufflage : la résine est étirée dans une filière, puis gonflée avec de l’air, la
matière plastique végétale se dilate et devient un film (par exemple pour les sacs de caisse).
L’injection soufflage : la résine est injectée dans un moule ferme, puis elle est soufflée (par
exemple pour les bouteilles)
Le thermoformage : la résine est transformée en une feuille qui épouse les contours d’un
moule à la forme du produit fini (par exemple pour les pots de yaourts)
L’injection : la résine est injectée dans un moule ferme à la forme de l’objet (par exemple
pour les couverts)
o Par la suite, les distributeurs de produits proposent des objets en matières plastiques
végétales aux consommateurs, dans de nombreux domaines de consommation :
emballages, produit à usage unique…
o Enfin, une fois utilises, les objets en matières plastiques végétales 100%
biodégradables, sont destinés aux compostages.
Ils sont pour cela identifies par le logo « OK compost » qui attestent de la possibilité de les
composter.
Le compost obtenu enrichit le sol en matière organique et sert d’engrais biologique pour
l’agriculture. Il favorise ainsi la croissance des végétaux.
Nous sommes en droit de nous demander, comment font les usines de bioplastiques et
qu’ajoutent ’-ils à leur préparation pour produire des bioplastiques de bonne qualité et
utilisables dans différents domaines ?
Une première réponse est qu’il y a certainement l’ajout des additifs. En plus, ils
utilisent du matériel et des techniques de fabrications différents des nôtres et très spécifiques.
Ces techniques sont exactement les mêmes que pour la plastique pétrochimique. Il y a :
Emballages
Dans le secteur des emballages, l’offre des produits en bioplastiques est réellement
aboutie. Ils sont présents dans de nombreux domaines de la consommation : emballage
alimentaire, capsules de café, particules de calage, sacherie.
Sacs
Applications agricoles
En agriculture, les bioplastiques sont utilisées par exemple pour la fabrication de liens
ou clips horticoles, d agrafes de vigne, de ficelle ou de films de paillage biodégradables…
Ils limitent les opérations de collecte et les couts de ramassage des films plastiques.
Des bioplastiques peuvent être incorpores dans des produits varies : coton-tige,
couches culottes, produits d’hygiène féminine…
Secteur automobile
Dans votre quotidien, vous trouverez les bioplastiques également parmi les jouets les
articles de promotion, clé USB, stylos etc…
V. AVANTAGES ET INCONVENIENTS
Une innovation, c’est ce qu’on peut dire en ce qui concerne les matériaux bioplastiques. Ils
sont de plus en plus utilisés dans plusieurs domaines. De plus, leur utilisation se différencie
d’un secteur à un autre et d’un utilisateur à un autre. Mais quels sont ses avantages et ses
inconvénients ?
1. Avantages
L’avantage d’utiliser un bioplastique est sa durée de décomposition. Cette durée diminue plus
ou moins selon le plastique utilisé qui peut être biodégradable, bio-fragmentable,
oxobiodégradable, etc.
Leur caractère biodégradable qui offre une option supplémentaire pour la fin de vie
des produits (permet dans le cas des produits composables de récupérer un produit
revalorisable) et qui permet une diminution des volumes de déchets.
Les bioplastiques contribuent à la réduction des gaz à effet de serre comme le dioxyde
de carbone(CO₂). Ceci est dû à la partie végétale de leur composition, qu’ils soient
incinérés ou dégradés, ils ne produisent pas de carbone additionnel. Ils ne contribuent
donc pas à l’augmentation de l’effet de serre.
Ils permettent de réduire la pollution sur le long terme ainsi que notre dépendance aux
combustibles fossiles
Il y’a également une économie d’énergie ainsi que réduction de gaz par le fait que le
procédé de synthèse de plastique à partir de l’amidon demande moins de chaleur que
celles des plastiques communs.
Ils permettent de même une anticipation de l’épuisement du pétrole, les bioplastiques
issus de ressources végétales annuellement renouvelable, permettent une diminution
des déchets par compostage et une diminution de l’emprunte.
Ils de nouveaux débouchés qui s’offrent aux agriculteurs qui devront fournir les
matières premières nécessaires à la réalisation de ces plastiques renouvelables.
Ils permettent une sensibilisation de l’opinion publique aux problèmes
environnementaux. Ils aident à être actif sur la question du développement durable.
2. Inconvénients
- Les délais d’intégration au marché sont irréalistes. Plusieurs des fabricants de bioplastiques
sont relativement nouveaux dans l’industrie comparativement aux fabricants de plastiques
traditionnels;
- Un appui doit être apporté aux efforts de marketing. Cet appui supplémentaire devrait
provenir d’équipes plus substantielles pour les ventes, le service technique et le
développement de marchés;
- Un manque d’information qui mine les ventes. Le manque d’information et de connaissance
est généralisé aux transformateurs, aux propriétaires de marques et
aux consommateurs.
Les plastiques traditionnels d’origine fossile comptent sur un marché bien établi et sur
des techniques de production éprouvées et améliorées au fil du temps. En contrepartie,
l’industrie des bioplastiques n’a pas la même expérience au niveau de l’utilisation des
matériaux développés récemment, des techniques de fabrication et du développement de
marchés. Ce sont des raisons qui expliquent les faibles ventes réalisées par les bioplastiques
jusqu’à présent en plus de la confusion des consommateurs au niveau de la terminologie
Les bioplastiques biodégradables ne doivent pas être confondus avec les plastiques
contenant un additif oxo-dégradant. Ces plastiques ne sont pas biodégrables au sens de la
norme NF EN 13432 : 2000.Ils se fragmentent sous l’action de la lumière, de l’oxygène ou
de la chaleur et non sous celle de micro-organismes. Il convient de les appeler “plastiques
fragmentables. Si les fragments ne sont pas toujours visibles à l’œil nu, leur présence en
masse provoque une accumulation potentiellement polluante dans le milieu naturel. Ces
plastiques ne sont ni recyclables (puisque fragmentables), ni compostables, ni biodégradables.
Leur seule fin de vie possible est l’incinération. En aucun cas, ce ne sont des bioplastiques,
puisqu’ils ne sont pas biodégradables.
Ces plastiques ont d’ailleurs été interdits par la loi relative à la transition énergétique
pour la croissance verte pour les applications emballages et sacs (article 75, II) : « La
production, la distribution, la vente, la mise à disposition et l’utilisation d’emballages ou de
sacs fabriqués, en tout ou partie, à partir de plastique oxo-fragmentable sont interdites. Un
plastique oxo fragmentable est dégradable mais non assimilable par les micro-organismes et
non compostable conformément aux normes en vigueur applicables pour la valorisation
organique des plastiques ». Pour d’autres applications, telles que le paillage agricole, ces
plastiques fragmentables sont toujours autorisés. Mais cela ne devrait pas durer car la
nouvelle directive européenne Single-Use Plastics (SUP), approuvée par le Parlement
européen le 27 mars 2019, prévoit l’interdiction de ces plastiques oxo-dégradables pour tous
les usages, y compris pour le paillage agricole.
3. Comparaison de la performance environnementale du PLA
versus le PET.
4. Les faibles niveaux de métaux lourds qui sont inférieurs aux valeurs maximales de données
et l'absence d’effets négatifs sur le compost final.
VII. CAS PRATIQUE
Matériel
Deux récipients
Une râpe
Une passoire
Un couteau
Un économe
Une cuillère
Pomme de terre
Matériel
Amidon
Glycérine
NaOH
L'hydroxyde de sodium est un solide ionique de formule NaOH. La solution issue de
la dissolution de ce cristal est appelée soude,
L'hydroxyde de sodium est très soluble dans l'eau et soluble dans l'éthanol. La soude
est une solution chimique transparente et corrosive. L'ion hydroxyde est une base forte.
L'utilisation de NaOH sert à diminuer la viscosité et permet aussi d'obtenir une solution
neutre.
HCl
L'acide chlorhydrique est une solution aqueuse ayant pour solutés des ions oxonium
H3O+ et des ions chlorure Cl-. On peut l'obtenir par dissolution de chlorure d'hydrogène HCl
L'amidon déstructuré est tout simplement un amidon qui ne se trouve plus sous forme
originelle de grain ; les polymères le constituant (amylose et amylopectine) sont dispersé.
Méthode
Pour fabriquer le bioplastique on mélange 5g d'amidon de pomme de terre qui déjà
préparer avec 50 ml d'eau distille et on ajoute 4 ml de glycérol et d'acide chlorhydrique on
agitons le mélange à l'aide d'une baguette en verre , faire chauffer la solution sur la plaque
chauffante a une température de 100 C pendant de 15 à 20 minutes , pendant la formation d'un
mélange homogène très visqueux qui va peu à peu se reliquéfier légèrement , on ajoute le
NaOH a fin de neutralisé le mélange et on ajout quelques goutte de colorant selon notre choix
, une fois le mélange est totalement reliquéfier on verser le mélange sur un papier d'amomum
et laisser sécher à l'étuve a une température de 90 à 100 C pendant une heure , puis on laisse
sécher a l'air libre pour 3 à 4 jours .
3. Résultats
Production de bioplastique
CONCLUSION
Il n’en reste pas moins que les bioplastiques ont un avenir en or, mais que leur gloire
sera surement contrastée par l’avènement d’autres produits écologiques. Si on met en
parallèle les deux aspects phares des bioplastiques : leur origine renouvelable et leur fin de
vie. Tout porte à croire que l’avenir des matériaux plastiques sera biosourcé et non
biodégradable. En effet, si les industries s’intéressent massivement à réaliser des matériaux
issus de ressources renouvelables, pour palier à la disparition de pétrole, les quantités de
nos déchets risquent de ne décroitre significativement. Des solutions doivent donc être
trouvées des aujourd’hui à la gestion de leur fin de vue.
Ainsi, c’est actuellement la recherche qui s’employer à mettre au point des fins de vie
aussi écologiques que possible pour les matériaux plastiques.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Lakhdar-El Oued.
- Fredon E., Gourson C., Bralant P., Granet R., Benhadou R., Gloaguen V., Verneuil B.,
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- Imène DEHAOUI. (2018). Elaboration de biomatériaux à partir de déchets ménagers et
agricoles (mémoire de maitrise, Université Abou Bahr Belkaid, Algérie).
- Marc olivier. (2013). Plastiques Biosourcés : Etude de leur performance environnementale
comparativement aux plastiques pétrochimiques (maitrise en environnement, Centre
universitaires
de formation en environnement en vue de l’obtention du grade de maitre)
- Jacky AUBRY. Matières plastiques
- Https://www.slideshare.net./NamoryMeite/mémoire-249namorymeite2014
- Https://le-bioplastique.e-monsite.com/pages/experience-1.html
- Http://tpebioplastiqueslgm2018.blogspot.com/2018/01/i-quels-sont-les-différents-
typesde_19.html ? m=1
- Htpp://naturaplasticus.e-monsite.com/pages/caractéristiques-du-plastique.html
- Https://tpebioplastiquespmf.wordpress.com/la-synthese-du-bioplastique/