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1. L’étude d’un endomorphisme u d’un espace vectoriel E 4. ✍ On suppose que les espaces K p et Kn sont rapportés à leurs
consiste à identifier des sous-espaces vectoriels de E sur lesquels bases canoniques respectives.
le comportement de u est aussi simple que possible. L’application linéaire canoniquement associée à une matrice A de
Mn,p (K) est l’application linéaire de K p dans Kn représentée par la
matrice A.
I
5. Si A ∈ Mn,p (K), alors l’application
Rappels [ X 7→ AX ] : M p,1 (K) → Mn,1 (K)
I.1 Endomorphisme canoniquement associé à une est une application linéaire et sa matrice relative aux bases cano-
matrice niques de M p,1 (K) et Mn,1 (K) est la matrice A.
2. Bases canoniques 6. ✍ L’image de A ∈ Mn,p (K) est le sous-espace de Mn,1 (K)
On note traditionnellement ( E1 , . . . , En ), la base canonique de engendré par la famille des colonnes de A.
l’espace Mn,1 (K) des matrices colonnes.
On identifie couramment les espaces vectoriels Kn et Mn,1 (K), Im A = Vect ( AE1 , . . . , AE p ) = AX, X ∈ M p,1 (K)
au sens où la même notation x est utilisée pour le vecteur
7. Soit A ∈ Mn,p (K).
x = ( x1 , . . . , x n ) ∈ K n 7.1 ✍ Le noyau de A est le sous-espace de M p,1 (K) défini par
et pour la matrice colonne X ∈ Ker A ⇐⇒ AX = 0.
x = x1 E1 + · · · + xn En ∈ Mn,1 (K) 7.2 Le noyau de A est réduit au vecteur nul si, et seulement
si, l’application linéaire canoniquement associée à A est injective.
qui représente ce vecteur dans la base canonique de Kn . 7.3 ➙ Une matrice carrée est inversible si, et seulement si, son noyau
2.1 On note ( Ei,j )16i6n,16 j6 p , la base canonique de Mn,p (K), est réduit au vecteur nul.
de telle sorte que la matrice 7.4 Méthode
Les vecteurs du noyau de A sont en bijection avec les relations
A = ( ai,j )16i6n,16 j6 p ∈ Mn,p (K) de liaison entre les colonnes de A au sens où la matrice colonne
sont semblables dans M2n (K). Quelles sont les dimensions possibles pour un sous-espace de P
stable par f 0 ? Quels sont les sous-espaces stables par f 0 ? Existe-
I.3 Sous-espaces stables t-il deux sous-espaces stricts de P qui soient supplémentaires
dans P et stables par f 0 ?
17. L’image par u ∈ L( E ) d’un sous-espace F de E est un
sous-espace vectoriel de E, qu’on note u ∗ ( F ).
I.4 Projections et décomposition en somme directe
17.1 ✍ Un sous-espace F est stable par l’endomorphisme u ∈ L( E )
lorsqu’il contient son image par u : 22. ➙ Soit p ∈ L( E ), un projecteur. Alors x ∈ Im p si, et seulement
si, x = p( x ).
u ∗ ( F ) ⊂ F.
23. Projections associées à une décomposition
17.2 Le sous-espace F = Vect ( xi , i ∈ I ) est stable par u si, et On suppose connue une décomposition en somme directe de E :
seulement si, u ( xi ) ∈ F pour tout i ∈ I. M
17.3 Si F et G sont deux sous-espaces stables par u, alors les (1) E= Ei
sous-espaces F + G et F ∩ G sont stables par u. i∈ I
17.4 Si F est stable par u, alors F est stable par Q(u ) pour tout
où l’ensemble d’indices I est fini.
polynôme Q ∈ K[ X ].
17.5 Si u ◦ v = v ◦ u, alors Ker v et Im v sont stables par u.
I Rappels
23.3 h n i
P ( u ) n +1 − Q ( u ) n +1 = P ( u ) − Q ( u ) ◦ ∑ P ( u ) n − k ◦ Q ( u ) k .
x 6= 0E ⇐⇒ ∃ i ∈ I, pi ( x ) 6= 0E k =0
23.4 La famille ( pi )i∈ I des projections associées à la décom- 26.5 ➙ Formule du binôme
position de E en somme directe vérifie : Quels que soient les polynômes P et Q et l’entier n ∈ N,
∀ i 6= j, pi ◦ p j = 0 et ∑ pi = IE . n
n n
∑ k · P (u )k ◦ Q(u )n−k .
i∈ I P (u ) + Q(u ) =
k =0
25.4 Si le polynôme P est scindé : 6. Toute matrice triangulaire supérieure est semblable à une
matrice triangulaire inférieure.
P = c d ( X − α1 ) m 1 · · · ( X − αr ) m r , 7. Soient u ∈ L( E ) et v ∈ L( F ), les endomorphismes définis
par A = MatB (u ) et B = MatC (v).
alors Les matrices A et B sont semblables si, et seulement si, il existe
P ( u ) = c d · ( u − α1 I E ) m 1 ◦ · · · ◦ ( u − αr I E ) m r . un isomorphisme ϕ ∈ L( F, E ) tel que v = ϕ−1 ◦ u ◦ ϕ.
8. Pour tout isomorphisme ϕ : E → F, la conjugaison
25.5 Si P = P1 P2 · · · Pr , alors
u 7 → ϕ ◦ u ◦ ϕ −1
∀ σ ∈ Sr , P (u ) = Pσ (1) (u ) ◦ Pσ (2) (u ) ◦ · · · ◦ Pσ (r )(u ).
9. Si F est un sous-espace de dimension finie, alors u ∗ ( F ) 30.b Le seul polynôme annulateur de la dérivation sur K[ X ]
est un sous-espace de dimension finie et est le polynôme nul.
30. Relation de liaison minimale
dim u ∗ ( F ) 6 dim F.
Soit ( xi )i∈ I , une famille liée.
Il existe un entier n0 ∈ N tel qu’il existe une sous-famille liée
Dans quel cas u ∗ ( F ) et F ont-ils même dimension ? ( xi )i∈ J0 de cardinal n0 et que toute sous-famille ( xi )i∈ J de cardi-
10. Un endomorphisme f ∈ L( E ) commute à un projecteur nal strictement inférieur à n0 soit libre.
p si, et seulement si, les sous-espaces Im p et Ker p sont stables Discuter l’unicité de l’entier n0 ; de l’ensemble J0 .
par f .
31. Exemples de familles libres
11. Quel que soit l’endomorphisme u, les sous-espaces Ker u
31.1 Pour tout n ∈ N, on note δn , la suite dont tous les termes
et Im u sont stables par u.
sont nuls, sauf le terme d’indice n qui est égal à 1. La famille
12. Si le sous-espace F est stable par u et par v, alors F est
(δn )n∈N est libre et engendre le sous-espace des suites nulles à
stable par le crochet de Lie [ u, v] = u ◦ v − v ◦ u.
partir d’un certain rang.
13. Soit u ∈ L( E ).
31.2 Les exemples suivants utilisent des arguments d’Analyse
13.a Condition pour qu’il existe une application v : F → F
pour démontrer l’absence de relation de liaison autre que la re-
telle que
lation triviale.
∀ x ∈ F, v( x ) = u ( x ).
1. Une combinaison linéaire de fonctions continues est une
13.b Si une telle application v est définie, alors c’est un endo- fonction continue, donc la famille 1[ a,+∞ [ a∈R est libre.
morphisme de F. 2. Une combinaison linéaire de fonctions dérivables est dé-
14. Comparer u, sa restriction u | F à F et l’endomorphisme rivable, donc la famille [ t 7→ | t − a|] a∈R est libre.
u F induit par restriction à F. 3. Il arrive qu’on puisse, par dérivation ou par comparaison
15. Un sous-espace stable par u2 est-il stable par u ? (Consi- des ordres de grandeur, déduire d’une relation de liaison non
dérer une rotation ou une symétrie.) triviale une autre relation de liaison sur un plus petit nombre de
16. Soit u ∈ GL( E ). On suppose que vecteurs.
3.a La famille [t 7→ exp( at)] a∈C est libre.
A B 3.b La famille [t 7→ cos( at)] a∈R est libre.
MatB (u ) =
0 C +
3.c La famille [n 7→ q n ] q∈R est libre.
où la sous-matrice A est une matrice carrée. 32. Pour tout λ ∈ R+ , on note ϕλ la fonction [ x 7→ x λ ].
16.a La sous-matrice C est carrée. La sous-matrice B est-elle 1. On considère les ϕλ comme des fonctions de [0, 1] dans
carrée ? R. Elles ont des ordres de grandeur différents au voisinage de
16.b Interpréter la matrice A. l’origine, donc la famille ( ϕλ )λ∈R+ est une famille libre.
16.c Quelle est la forme de la matrice MatB (u −1 ) ? 2. De même, les fonctions ϕλ , considérées comme des fonc-
17. Soit B = (ek )16k6n , une base de E et M, la matrice de u tions de [1, + ∞ [ dans R ont des ordres de grandeur différents
relative à la base B. Condition sur M pour que le sous-espace au voisinage de l’infini, donc la famille ( ϕλ )λ∈R+ est une famille
F = Vect (e1 , . . . , er ) soit stable par u. libre.
18. On suppose que E = Im u ⊕ Ker u. Quelle est la forme 3. Quel que soit l’intervalle I de longueur strictement posi-
de la matrice de u dans une base adaptée à cette décomposition tive, les fonctions ϕλ considérées comme des fonctions de I dans
de E ? R sont linéairement indépendantes. →[53.5]
19. Suite de [23.4] – On suppose que E est un espace de di-
mension finie et on considère une base B adaptée à la décom- 33. Les endomorphismes de R3 définis par
position de E en somme directe. La matrice de la projection pi
relative à la base B est diagonale et ses coefficients diagonaux f 1 ( x, y, z) = ( x, 0, 0), f 2 ( x, y, z) = (y, 0, 0), f 3 ( x, y, z) = (z, 0, 0)
sont égaux à 0 ou à 1.
sont linéairement indépendants alors que la famille
20. Soient ( Pi )16i6n , une famille de matrices de Md (K) telles
que
f 1 ( u ), f 2 ( u ), f 3 ( u )
∀ i 6= j, Pi Pj = 0 et ∑ Pi = Id .
i∈ I
est liée pour tout u ∈ R3 .
Il existe une matrice inversible Q telle que toutes les matrices 34. Soit u ∈ L( E ), un endomorphisme de rang r. Si B est
Q−1 Pi Q soient diagonales. une base adaptée à une décomposition E = G ⊕ Ker u, alors il
21. Comparer les écritures P (u )( x ) et P u ( x ) . existe une matrice A ∈ GLr (K) telle que :
37. Symétries et sommes directes 3. Si g est un endomorphisme tel que g2 soit proportionnel
1. La représentation cartésienne des nombres complexes à g, le rang de g est-il égal à 1 ?
42.2 Matrices de rang 1
∀ z ∈ C, z = Re(z) + i Im(z) Soit A ∈ Mn (K), une matrice de rang 1.
4. Il existe deux matrices colonnes U et V, non nulles, telles
est associée à une décomposition de C en somme directe. que
2. La décomposition des applications de R dans R en
somme d’une fonction paire et d’une fonction impaire : (4) A = U t V.
f ( x ) + f (− x ) f ( x ) − f (− x ) Relier le couple (U, V ) au couple (u, ϕ) de (3). Condition sur U
∀ x ∈ R, f (x) = +
2 2 et V pour que A soit symétrique ? Expression de la trace de A
en fonction de U et V ? En déduire que
est associée à une décomposition de A (R, R) en somme directe.
3. La décomposition des matrices carrées en somme d’une A2 = tr( A) · A.
matrice symétrique et d’une matrice antisymétrique :
5. La matrice A est une matrice de projection si, et seule-
M + tM M − tM ment si, t VU = 1.
M= +
2 2 42.3 Suite de [12] – Soient A et B, deux matrices de Mn (R). Si
rg B = 1, alors
est associée à une décomposition de Mn (K) en somme directe.
4. Généraliser. det( A + B )( A − B ) 6 (det A)2 .
38. Soit E = Rn [ X ]. Pour tout 0 6 i 6 n, on note Fi , l’en-
43. Lemme d’Hadamard
semble des polynômes P ∈ E tels que P ( j) = 0 pour tout entier
Si A = ( ai,j )16i,j6n ∈ Mn (C) est une matrice à diagonale forte-
0 6 j 6 n distinct de i. Alors E = F0 ⊕ F1 ⊕ · · · ⊕ Fn .
ment dominante :
39. On suppose que E = F1 ⊕ F2 = G1 ⊕ G2 , que F1 ⊂ G2 et
que G1 ⊂ F2 . Alors E = F1 ⊕ G1 ⊕ ( F2 ∩ G2 ). ∀ 1 6 i 6 n, ∑ | ai,j | < | ai,i |,
40. Polynômes interpolateurs 16 j6n
40.1 Soient d ∈ N et ( ak )06k6n , une famille de scalaires deux j6=i
à deux distincts. Le nuage de points
alors [7.3] elle est inversible.
( ak , adk )06k6n 44. Endomorphismes de trace nulle et crochet de Lie
1. Quelles que soient les matrices A et B de Mn (K), la trace
admet un polynôme interpolateur évident : lequel ? Relier ce po- de [ A, B ] = AB − BA est nulle.
lynôme à 2. Soit u ∈ L( E ), un endomorphisme de trace nulle.
n 2.a Que dire d’une homothétie de trace nulle ?
∑ adk Lk . 2.b Si u n’est pas une homothétie, il existe un vecteur x1 ∈ E
k =0 tel que le couple x1 , u ( x1 ) soit une famille libre. →[65]
À quelle condition sont-ils égaux ? 2.c Il existe une base de E dans laquelle la matrice de u est
40.2 Soient ( ak )16k6r , une famille de scalaires deux à deux égale à
distincts et deux familles de matrices ( Ak )16k6r et ( Bk )16k6r 0 ⋆ ⋆
telles que 1
r r
0
∀ q ∈ N,
q q N
∑ a k A k = ∑ a k Bk . 1
k =1 k =1
0
Alors Ak = Bk pour tout 1 6 k 6 r.
40.3 Il existe des complexes a1 , . . ., an deux à deux distincts où N1 ∈ Mn−1 (R) est une matrice de trace nulle.
tels que 3. Toute matrice de trace nulle est semblable à une matrice
n dont tous les coefficients diagonaux sont nuls.
∀ 1 6 k < n, ∑ akℓ = 0. 4. Soient Dn = Diag(1, 2, 3, . . . , n ) et Φ, l’endomorphisme
ℓ=1 de Mn (C) défini par
Existe-t-il des complexes b1 , . . ., bn tels que
∀ M ∈ Mn (C ), Φ ( M ) = MDn − Dn M.
n
∀ 1 6 k 6 n, ∑ bℓk = 0 ? Le noyau de Φ est le sous-espace des matrices diagonales et son
ℓ=1 image est le sous-espace des matrices dont tous les coefficients
diagonaux sont nuls.
41. Soit A ∈ Mn (K). On suppose que 5. Soit u ∈ L( E ). La trace de u est nulle si, et seulement si,
il existe deux endomorphismes v et w de E tels que
M = A + tr( M ) In .
u = v ◦ w − w ◦ v.
Que vaut tr( M ) ? Que vaut M ?
42.1 Endomorphismes de rang 1 45. Commutant d’un endomorphisme cyclique [6.80]
Soit f ∈ L( E ), un endomorphisme de rang 1. Soit f , un endomorphisme de l’espace vectoriel E.
1. Il existe une forme linéaire ϕ ∈ E ∗ et un vecteur u ∈ E 45.1 On suppose qu’il existe un vecteur x0 ∈ E tel que la
tels que famille
x0 , f ( x0 ), . . . , f n − 1 ( x0 )
47. Une droite est stable par u ∈ L( E ) si, et seulement si, elle ∀ x ∈ I, u ( f )( x ) = x f ′ ( x )
est dirigée par un vecteur x0 tel que
donc la famille ( ϕλ )λ∈R+ est libre.
∃ λ ∈ K, u ( x0 ) = λ · x0 .
Vecteurs propres
Traduction matricielle
48.1 ✍ Un vecteur x ∈ E est un vecteur propre de l’endomorphisme
u ∈ L( E ) lorsqu’il est distinct du vecteur nul 0E et qu’il existe un 54. Éléments propres d’une matrice
scalaire λ ∈ K tel que u ( x ) =
λ · x. 54.1 ✍ Le scalaire λ ∈ K est valeur propre de A ∈ Mn (K) lorsque
48.2 ➙ La famille x0 , u ( x0 ) est liée si, et seulement si, le vecteur x0
est nul ou propre pour u. rg( A − λIn ) < n.
48.3 Si D = K · x0 où u ( x0 ) = λ · x0 , alors
Le spectre de A est l’ensemble de ses valeurs propres.
∀ x ∈ D, u ( x ) = λ · x. 54.2 Le scalaire λ ∈ K est une valeur propre de la matrice
Valeurs propres A ∈ Mn (K) si, et seulement si, la matrice ( A − λIn ) n’est pas
inversible.
49. Soit u ∈ L( E ). 54.3 Si A = MatB (u ), alors Sp( A) = Sp(u ).
49.1 ✍ Un scalaire λ ∈ K est une valeur propre de u lorsque l’endo- 54.4 ➙ Si A ∈ Mn (K), alors le cardinal du spectre de A est inférieur
morphisme (u − λ IE ) n’est pas injectif. à n.
49.2 Le scalaire λ ∈ K est une valeur propre de u si, et seule- 54.5
ment si, il existe un vecteur x 6= 0 tel que u ( x ) = λ · x.
∀ A ∈ Mn (K ), Sp( A) = det( A − λIn ) = 0 .
49.3 Si u ( x0 ) = λ · x0 = µ · x0 et x0 6= 0E , alors λ = µ.
49.4 ✍ La valeur propre associée à un vecteur propre x de u est
l’unique scalaire λ ∈ K tel que u ( x ) = λx. 54.6 ✍ Les vecteurs propres de A ∈ Mn (K) associés à la valeur
49.5 ➙ L’endomorphisme u est injectif si, et seulement si, 0 n’est pas propre λ ∈ K sont les matrices colonnes X ∈ Mn,1 (K) non nulles
valeur propre de u. telles que AX = λX.
49.6 ✍ Le spectre de l’endomorphisme u est l’ensemble, noté Sp(u ), 54.7 ✍ Le sous-espace propre de A associé à la valeur propre λ est
de ses valeurs propres. Ker( A − λIn ).
49.7 Si E est un espace de dimension finie, alors λ est une 54.8 ➙ Les valeurs propres d’une matrice triangulaire sont ses coeffi-
valeur propre de u si, et seulement si, det(u − λ I E ) = 0. cients diagonaux.
50. Valeurs propres et polynômes annulateurs 54.9 ➙ Deux matrices semblables ont même même spectre et les sous-
Soit u ∈ L( E ). espaces propres associés à une même valeur propre sont isomorphes.
50.1 ➙ Si u ( x ) = λ · x, alors 54.10 ➙ Une matrice et sa transposée ont même spectre. De plus, les
sous-espaces propres de A et de t A qui sont associés à une même valeur
∀ P ∈ K[ X ] , P (u )( x ) = P (λ) · ( x ). propre sont isomorphes.
55. Spectre complexe d’une matrice réelle
50.2 ➙ Si P est un polynôme annulateur de u, alors toute valeur Soit A ∈ Mn (R). Le spectre de A est, par définition, une par-
propre de u est une racine de P. tie de R. Mais une telle matrice peut toujours être considérée
comme un élément de Mn (C).
51. Exemples de spectres 55.1 ✍ Le spectre complexe de A ∈ Mn (R) est l’ensemble, noté
51.1 Le spectre de l’homothétie de rapport k est réduit à {k}. SpC ( A), des racines complexes de l’équation
51.2 Le spectre d’une projection est en général égal à {0, 1}.
51.3 Le spectre d’une symétrie est en général égal à {−1, 1}. det( A − λIn ) = 0.
51.4 Le spectre d’un endomorphisme nilpotent est réduit au
singleton {0}. 55.2 Le spectre complexe de A est l’ensemble des λ ∈ C pour
51.5 Le spectre d’une rotation de R2 est en général vide et lesquels il existe X ∈ Mn,1 (C) non nulle tel que AX = λX.
celui d’une rotation de R3 est en général réduit à {1}.
II Éléments propres
55.3 Soient λ, un réel qui appartient au spectre complexe de 60. Les matrices suivantes ont des vecteurs propres en com-
A et X ∈ Mn,1 (C), un vecteur propre de A associé à λ. mun. Lesquels ?
Que penser des vecteurs X + X et X − X ? 1.
55.4 * 1 1 0 2 −1 0
− 1 2 0 0 3 0
∀ A ∈ Mn (R ), Sp( A) = SpC ( A) ∩ R. 3 1 1 −1 2 0
2.
Entraînement
56. Questions pour réfléchir 1 1 1 1 2 3 1 1 −2
2 2 −1 2 3 1 2 −1 − 1
1. Si rg u = 1, alors l’image de u est dirigée par un vecteur
propre de u. 0 2 1 3 1 2 −3 1 2
2. Les vecteurs propres de u appartiennent-ils à Im u ?
3. Pourquoi un vecteur propre doit-il être par définition dis- 61. On considère un endomorphisme u ∈ L( E ) dont les
tinct du vecteur nul ? sous-espaces propres sont des droites vectorielles. Si v ∈ L( E )
4. Un endomorphisme u admet 0 pour valeur propre si, et qui commute à u, alors tout vecteur propre de u est un vecteur
seulement si, il existe n ∈ N∗ tel que u n admette 0 pour valeur propre de v.
propre.
5. Le spectre de la dérivation en tant qu’endomorphisme de 62. Espaces propres et image d’un endomorphisme
K[ X ] est réduit à {0}. En tant qu’endomorphisme de C ∞ (R, R), 1. Un sous-espace propre de u associé à une valeur propre
la dérivation admet R pour spectre. non nulle est contenu dans Im u.
6. Le spectre de l’endomorphisme [ P 7→ XP ] de K[ X ] est 2. Si p est un projecteur (non identiquement nul), alors Im p
vide. est un sous-espace propre de p.
7. Tout vecteur d’un sous-espace propre est-il un vecteur 3. Si l’image de u ∈ L( E ) est le sous-espace propre associé
propre ? à la valeur propre 1, l’endomorphisme u est-il un projecteur ?
8. Le noyau d’un endomorphisme est-il un sous-espace 4. Quels sont les endomorphismes u tels que Im u soit un
propre ? sous-espace propre ?
9. Soit P ∈ K[ X ]. Comparer le sous-espace propre de u 63. Endomorphismes conjugués
associé à λ et le sous-espace propre de P (u ) associé à P (λ). Soient u et v, deux endomorphismes de E et F (respectivement),
10. On suppose que u ◦ v = v ◦ u. Si x est un vecteur propre tels que
pour u, le vecteur v( x ) est-il un vecteur propre pour u ? Dans ce v = ϕ ◦ u ◦ ϕ −1
cas, à quelle valeur propre est-il associé ?
11. On note Ek , 1 6 k 6 r, les sous-espaces propres d’un où ϕ est un isomorphisme de E sur F. Comparer les valeurs
endomorphisme. Pour tout 1 6 k 6 r, on considère une famille propres et les sous-espaces propres de u et de v, ainsi que les
libre ( xik )16i6nk constituée de vecteurs de Ek . Alors la famille sous-espaces stables par u et par v respectivement.
64. Soit A ∈ Mn (K), une matrice admettant n valeurs
( xik )16i6nk , 16k6r propres distinctes.
64.1 Si A est diagonale, alors les matrices qui commutent à A
est libre. sont les matrices diagonales (par un calcul matriciel direct).
12. Quelle que soit la base B de E, la matrice A = MatB (u ) 64.2 Si une matrice commute à A, alors elle est diagonalisable
et l’endomorphisme u ∈ L( E ) ont même spectre. Comparer les (par un calcul matriciel ou en appliquant [52.3]). Étudier la réci-
vecteurs propres de A et les vecteurs propres de u. proque.
13. Suite de [54.9] – Expliciter un isomorphisme.
65. Caractérisation des homothéties
14. Deux matrices équivalentes ont-elles les mêmes valeurs
Soit u, un endomorphisme de E.
propres ?
1. Si x et y sont deux vecteurs propres de u associés à des
15. Condition pour que deux matrices diagonales soient
valeurs propres distinctes, alors x + y n’est pas un vecteur propre
semblables ?
de u.
16. Comparer les spectres réel et complexe d’une matrice de
2. Si tout vecteur non nul de E est un vecteur propre de u,
rotation A ∈ SO2 (R) ; d’une matrice de rotation A ∈ SO3 (R).
alors u est une homothétie.
57. Les matrices suivantes ont-elles 0 pour valeur propre ?
66. Valeurs propres et vecteurs propres de l’application qui,
à f ∈ C 0 (R, R), associe la primitive de f qui s’annule en 0.
0 1 2 1 1 1 1 0 2
0 2 3 1 1 1 0 2 0 67. Soit E, l’espace des fonctions continues de R+ dans R
0 3 4 1 1 1 0 0 3 qui s’annulent en 0. Pour f ∈ E, on pose
1
Z x
58. Les matrices suivantes ont-elles 1 pour valeur propre ? ϕ( f )(0) = 0 et ∀ x > 0, ϕ( f )( x ) = f (t) dt.
x 0
1 0 2 1 1 1 0 1 0 Valeurs propres et vecteurs propres de ϕ.
0 2 0 1 1 1 0 0 1
0 0 3 1 1 1 1 0 0 68. Spectre de la dérivation discrète [4.4]
1. Valeurs propres et vecteurs propres de ∆.
2. Le sous-espace F = ℓ∞ (C) est stable par ∆. Valeurs
59. Les matrices suivantes ont des valeurs propres évi- propres et vecteurs propres de l’endomorphisme induit par res-
dentes : lesquelles ? triction de ∆ à F.
69. À une matrice A ∈ Mn (R), on associe l’application u
1 1 1 1 0 0 −1 0 1 1 1 1 définie par
0 2 2 0 2 1 0 2 0 1 1 1 ∀ M ∈ Mn (R ), u ( M ) = AM.
0 0 3 0 0 2 1 0 1 1 1 1
L’endomorphisme u et la matrice A ont mêmes valeurs propres.
1 1 0 0 Décrire les sous-espaces propres de u en fonction des sous-
−1 −2 1 1 1 −2 espaces propres de A.
0 0 2 0 0
2 0 2 −1 − 1 0 0 3 0
1 3 −1 1 0 −1
0 0 1 1
8 • Réduction des endomorphismes
70. Soient A ∈ Mn (K) et 74.4 Si la matrice A = ( ai,j )16i,j6n est triangulaire (en particu-
lier si elle est diagonale), alors son polynôme caractéristique est
A 0
B= ∈ M2n (K). scindé :
0 A n
χA = ∏ (X − ai,i ).
Soit ( X1 , . . . , Xn ), une famille libre de vecteurs propres de A. On k =1
suppose que X1 , . . ., Xr sont associés à des valeurs propres non 74.5 ➙ Deux matrices semblables ont même polynôme caractéristique.
nulles et que Xr +1 , . . ., Xn appartiennent au noyau de A. Alors 74.6 Une matrice et sa transposée ont même polynôme carac-
les 2n matrices colonnes téristique.
75. Cas d’un endomorphisme
X1 X1 Xr Xr
, ,... , ,... On se restreint ici aux endomorphismes d’un espace vectoriel de
X1 − X1 Xr − Xr
dimension finie.
0 0 75.1 ✍ Si A = MatB (u ), alors le polynôme caractéristique de
Xr + 1 Xn
, ,... , u ∈ L( E ) est le polynôme caractéristique de la matrice A.
0 Xr + 1 0 Xn
75.2 ➙ Le degré du polynôme caractéristique de u ∈ L( E ) est égal à
forment une famille libre de vecteurs propres de B. dim E et ses racines sont les valeurs propres de u.
71. Hyperplans stables 75.3 Si E est un espace vectoriel complexe de dimension finie,
Soient E, un espace de dimension finie ; B, une base de E ; f , un alors le spectre d’un endomorphisme de E n’est jamais vide.
endomorphisme de E et H, un hyperplan de E. 75.4 ➙ Si u F est l’endomorphisme induit par restriction de u à un
1. Il existe une forme linéaire non nulle u dont le noyau est sous-espace stable F, alors le polynôme caractéristique de u F divise le
égal à H : polynôme caractéristique de u.
H = u(x) = 0
Multiplicité d’une valeur propre
et l’hyperplan H est stable par f si, et seulement si, la forme
linéaire u ◦ f est proportionnelle à u. 76. ✍ La multiplicité de la valeur propre λ de A est sa multiplicité
2. L’hyperplan H est stable par f si, et seulement si, il existe en tant que racine du polynôme caractéristique χ A .
un scalaire λ tel que Im( f + λ I) ⊂ H. 77. Interprétation géométrique
3. Soient A = MatB ( f ) et L = MatB (u ). Soit A ∈ Mn (K).
3.a Quelles sont les tailles respectives de A et de L ? 77.1 Si la dimension du sous-espace propre Ker( A − λIn ) est
3.b L’hyperplan H est stable par f si, et seulement si, t L est égale à d, alors la matrice A est semblable à une matrice trian-
un vecteur propre de t A. gulaire par blocs de la forme
4. En déduire les sous-espaces stables par chacune des ma-
trices suivantes. λId ∗
0 ∗
3 −2 −4 0 1 3 1 1 2
−1 1 1 1/2 0 0 1 −1 0 et le polynôme caractéristique de A est divisible par ( X − λ)d .
1 −2 −2 0 1/3 0 −1 1 −2 77.2 ➙ Si λ est une valeur propre de A de multiplicité mλ , alors
1 6 dim Ker( A − λIn ) 6 mλ .
III
82. Les polynômes caractéristiques des matrices 4. Le polynôme Pn admet n racines réelles distinctes et la
matrice An est diagonalisable [89.4].
0 0 1 0 0 −1 5. Si X1 et X2 sont deux vecteurs propres de An associés
à deux valeurs propres distinctes λ1 et λ2 , alors t X1 X2 = 0.
et Interpréter géométriquement ce résultat.
0 0 1 0 0 −1
1 1 0 1 1 0 IV
sont égaux à X n−2 [ X2 − (n − 1)] et à X n−2 [ X2 + n − 1] respecti- Endomorphismes diagonalisables
vement.
83. Si le polynôme caractéristique de A ∈ GLn (K) est égal à 87. On considère un espace vectoriel E dont la dimension est
finie.
X n + a n −1 X n −1 + · · · + a1 X + a0 , 87.1 ➙ Lemme fondamental
La matrice d’un endomorphisme u relative à une base B de E est diago-
alors le polynôme caractéristique de A−1 est associé à nale si, et seulement si, cette base B est constituée de vecteurs propres
de u.
87.2 ✍ Un endomorphisme u de E est diagonalisable lorsqu’il existe
a0 X n + a1 X n−1 + · · · + an−1 X + 1.
une base de E constituée de vecteurs propres de u.
88. Traduction matricielle
84. Suite de [70] – Comme les matrices λI2n − B et 88.1 ✍ Une matrice carrée est diagonalisable lorsque elle est sem-
blable à une matrice diagonale.
λIn − A −A
88.2 L’endomorphisme u est diagonalisable si, et seulement
0 λI + A si, sa matrice MatB (u ) est diagonalisable quelle que soit la base
choisie B.
sont équivalentes, alors χ B (λ) = χ A (λ)χ A (− λ). 88.3 ➙ La matrice A ∈ Mn (K) est diagonalisable si, et seulement si,
l’endomorphisme canoniquement associé à A est diagonalisable.
85. Le polynôme caractéristique de la matrice
Caractérisations géométriques
1 15 1
89. On peut caractériser les endomorphismes diagonali-
5
1 2 55
5 55 sables en étudiant leurs sous-espaces propres. L’intérêt de ce
A=
55
point de vue est de rendre superflu le choix d’une base.
55
55
555 1 89.1 ➙ Un endomorphisme u de E est diagonalisable si, et seulement
si, l’espace E est la somme directe des sous-espaces propres de u.
1 1 n
M
E= Ker(u − λ IE )
est égal à
λ ∈Sp( u)
n −2 89.2 En pratique, si l’endomorphisme u est diagonalisable,
(X − n) ∏ ( X − k) + ∑ ∏ (X − j) alors pour tout vecteur x ∈ E, il existe une, et une seule, famille
06k < n k =0 06 j < n de vecteurs ( xλ )λ∈Sp( u) tels que
k 6 = n −1 j6=k
donc le scalaire λ est une valeur propre de A si, et seulement si, x= ∑ xλ et ∀ λ ∈ Sp(u ), u ( xλ ) = λ · xλ .
λ ∈Sp( u)
n −1
1
∑ = 1. 89.3 ➙ Un endomorphisme u de E est diagonalisable si, et seulement
j =0
λ − j si,
dim E = ∑ dim Ker(u − λ IE ).
λ ∈Sp( u)
86. Polynômes de Tchebychev
Pour tout n > 2, on note Pn = det( An − XIn ) où 89.4 ➙ Si dim E = n et si u ∈ L( E ) possède n valeurs propres deux
à deux distinctes, alors u est diagonalisable et ses sous-espaces propres
0;1;0; 0
sont des droites vectorielles.
89.5 Si u est diagonalisable et n’a qu’une seule valeur propre,
;; ;; ;;
1 ;; ;; ;;
;; ; ; ;
; ;
alors u est une homothétie.
0 ;;; ;; ;; ;;;
90. ➙ Un endomorphisme u ∈ L( E ) est diagonalisable si, et seule-
An = ;;; ;;; ;;; ;; ;
;
ment si, son polynôme caractéristique est scindé :
;;; ;; ;; ;;; 0
; ;
;; ;; ;; 1 ∏ ( X − λ)mλ
;; ;; ;;
χu =
λ ∈Sp( u)
0 0 1 0
et si, pour toute valeur propre, la dimension du sous-espace propre
et on pose P1 = − X. associé est égale à la multiplicité :
1. P2 = X2 − 1
2. ∀ λ ∈ Sp(u ), dim Ker(u − λ IE ) = mλ .
∀ n > 1, Pn+2 = − XPn+1 − Pn .
3. Soit −2 < x < 2.
3.a Il existe un unique 0 < α < π tel que x = −2 cos α. Entraînement
3.b 91. Questions pour réfléchir
sin(n + 1)α 1. Une matrice est diagonalisable si, et seulement si, sa
∀ n > 1, Pn ( x ) = .
sin α transposée est diagonalisable.
8 • Réduction des endomorphismes
1 2
93. On pose ∀ M ∈ M2 (R), f ( M ) = M
2 4
3 2 −2 1 −1 0
est-il diagonalisable ? inversible ? →[69]
A = −1 0 1 et P = −1 0 0 .
1 1 0 0 −1 1
105. Caractérisation polynomiale 110.4 Si u est nilpotent, alors il existe un entier d tel que
Soit χn , le polynôme caractéristique de la matrice A ∈ Mn (K).
105.1 Si λ ∈ K est une valeur propre de A ∈ Mn (K), alors il Ker u Ker u2 ··· Ker u d−1 Ker u d = E.
existe une matrice An−1 ∈ Mn−1 (K) telle que A soit semblable
à une matrice de la forme 110.5 Si u ∈ L( E ) est nilpotent, alors il existe une base B de
E telle que MatB (u ) soit une matrice triangulaire supérieure
λ ⋆ stricte.
.
0 A n −1 110.6➙ Un endomorphisme u est nilpotent si, et seulement si, il est
trigonalisable avec 0 pour seule valeur propre.
Le polynôme caractéristique χn−1 de An−1 est défini par 110.7 Si A ∈ Mn (K) est nilpotente, alors le polynôme caracté-
ristique de A est égal à X n . →[110.5]
χ n = ( X − λ ) χ n −1 .
123.2 Si u admet un polynôme minimal µ0 et s’il existe un vec- VI.2 Polynômes annulateurs et réduction des
teur x0 ∈ E tel que la famille endomorphismes
128. Convention
x0 , u ( x0 ), . . . , u n ( x0 )
On suppose désormais que E est un espace de dimension finie.
soit libre, alors le degré du polynôme minimal µ0 est strictement
supérieur à n. Lemme de décomposition des noyaux
124. Exemples 129. Soit P = P1 P2 · · · Pr , une factorisation en polynômes
124.1 Les homothéties sont les endomorphismes qui ont un po- deux à deux premiers entre eux. Pour tout 1 6 i 6 r, on note Qi ,
lynôme minimal de degré 1. le quotient de la division euclidienne de P par Pi :
124.2 Le polynôme minimal d’un projecteur est X ( X − 1) en
général. ∀ 1 6 i 6 r, P = Pi Qi .
124.3 Le polynôme minimal d’une symétrie est ( X − 1)( X + 1)
en général. Il existe [7.20.2] des polynômes A1 , . . ., Ar tels que
124.4 L’endomorphisme u est nilpotent d’indice d si, et seule-
ment si, son polynôme minimal est égal à X d . r
avec a0 6= 0 et l’inverse de u est un polynôme en u : Ces projecteurs sont associés à une décomposition en somme
directe de E : →[24]
− 1 d −1
u −1 = u + a d −1 u d −2 + · · · + a1 I E ). r
a0 E=
M
Im pi .
i =1
126. Algèbre des polynômes en u 130.2 Chaque sous-espace Im pi est stable par u [20] et Pi est un
Soit u, un endomorphisme de E. polynôme annulateur de l’endomorphisme induit par restriction
126.1 S’il existe un polynôme annulateur de u de degré d, alors de u à Im pi :
126.2 La famille (u k )k∈N est liée si, et seulement si, l’algèbre 130.3➙ Si P ∈ K[ X ] est un polynôme annulateur de u dont on connaît
K[u] est un espace de dimension finie. une factorisation en produit de polynômes deux à deux premiers entre
126.3 Si l’algèbre K[ u ] est un espace de dimension infinie, alors eux :
la famille (u k )k∈N est une base de K[ u ]. P = P1 P2 · · · Pr ,
126.4 Si l’algèbre K[ u ] est un espace de dimension finie, alors
alors
il existe un entier n ∈ N tel que la famille (IE , u, . . . , u n ) soit une r
base de K[ u ].
M
Ker Pi (u )
E=
126.5➙ L’algèbre K[ u ] est un espace de dimension finie si, et seulement i =1
si, u admet un polynôme minimal µ0 .
Dans ce cas, la sous-algèbre K[ u ] ⊂ L( E ) des polynômes en u admet et les projections ( pi )16i6r associées à cette décomposition en somme
pour base directe sont des polynômes en u.
(IE , u, . . . , u d−1 ) 131. Suite de [129] – On revient au cas général.
131.1 Le sous-espace F = Ker P (u ) est stable par u et P est un
et, en particulier, dim K[ u ] = deg µ0 . polynôme annulateur de l’endomorphisme u F induit par restric-
127. Soit k ∈ C. tion de u à F.
127.1 Le sous-espace propre de la matrice 131.2
Caractérisation polynomiale des endomorphismes 135.4 Pour tout 1 6 k 6 r, il existe [110.5] une base Bk de Fk
diagonalisables dans laquelle la matrice de u k est de la forme
132. On peut enfin caractériser les endomorphismes diagona-
lisables par l’étude de leurs polynômes annulateurs. λk D⋆ ⋆
132.1 Si u est diagonalisable, alors le polynôme
0 F DDD
D
.
Ak = FFF DD ⋆
D
FF D
µ0 = ∏ ( X − λ)
λ ∈Sp( u) 0 0 λk
est le polynôme minimal de u et 135.5 Il existe une base de E dans laquelle la matrice de u est
de la forme →[199]
1 6 deg(µ0 ) = # Sp(u ) 6 dim E.
Diag( A1 , . . . , Ar ).
132.2➙ Les propositions suivantes sont équivalentes.
1. L’endomorphisme u est diagonalisable.
2. L’endomorphisme u admet un polynôme annulateur scindé à
racines simples. Entraînement
3. Le polynôme minimal de u est scindé à racines simples. 136. Questions pour réfléchir
133. Restriction à un sous-espace stable 1. Si P | Q, alors Ker P (u ) ⊂ Ker Q(u ).
On suppose que F est un sous-espace stable par u ∈ L( E ) et on 2. Soit u, un endomorphisme de E, espace vectoriel réel, tel
note u F , l’endomorphisme de F induit par restriction de u. que u2 = u − IE . Quel est le polynôme minimal de u ?
133.1 Le spectre de u F est contenu dans le spectre de u et les 3. Si A ∈ Mn (K) est proportionnelle à son carré A2 , quel
sous-espaces propres de u F sont contenus dans les sous-espaces
propres de u. peut être le polynôme minimal de A ? Et celui de A2 ?
133.2➙ Le polynôme minimal de u F divise le polynôme minimal de u. 4. Comparer le polynôme minimal de A ∈ Mn (K) aux po-
133.3➙ Si u est un endomorphisme diagonalisable et si F est un sous- lynômes minimaux des matrices
espace stable par u, alors l’endomorphisme u F de F induit par restric-
A 0n
A A
tion de u est diagonalisable et B= ∈ M2n (K) et C = ∈ M2n (K).
0n A 0n A
M
F ∩ Ker(u − λ I E ) .
F=
λ ∈Sp( u) 5. Soit A ∈ M2 (K). Le polynôme
X2 − (tr A) X + (det A)
Cas d’un polynôme minimal scindé
est un polynôme annulateur de A. Comparer avec [122.3].
134. Réduction des matrices de M2 (C) 6. Soit A ∈ GLn (K). Comparer les polynômes minimaux
Le polynôme minimal µ d’une matrice A ∈ M2 (C) est scindé et
son degré est inférieur à 2. de A et de A−1 .
134.1 Si µ = ( X − λ), alors A = λI2 . 7. Préciser les cas particuliers de [124.2] et de [124.3].
134.2 Si µ = ( X − λ)( X − µ ), alors A est semblable à 8. On suppose que u admet un polynôme minimal µ0 .
Comparer le polynôme minimal µ λ de u − λ IE à µ0 pour tout
λ 0
λ ∈ K.
. 9. On considère un endomorphisme u de E qui admet un
0 µ
polynôme minimal µ0 . (On ne suppose pas pour autant que E
est un espace de dimension finie.)
134.3 Si µ = ( X − λ)2 , alors A est semblable à →[116]
9.a L’endomorphisme u est inversible si, et seulement si, il
λ 1
est injectif.
. 9.b Si P et µ0 sont premiers entre eux, alors l’endomor-
0 λ
phisme P (u ) est inversible. Réciproque ?
9.c Si P (u ) n’est pas inversible, le polynôme P divise-t-il le
135. Suite de [132.2] – Soit u ∈ L( E ), un endomorphisme ad- polynôme minimal de u ?
mettant un polynôme minimal scindé. 10. Décrire la sous-algèbre K[ u ] ⊂ L( E ) lorsque u est un
135.1 Si le polynôme minimal de u admet pour factorisation : projecteur ; une symétrie ; un endomorphisme nilpotent.
r 11. Suite de [126] – Si un polynôme annulateur non nul a
un degré inférieur à dim K[ u ], alors il est associé au polynôme
µ= ∏ ( X − λk )m k
minimal.
k =1
12. Un endomorphisme u admet au moins un vecteur propre
alors [26.2] les sous-espaces Fk = Ker(u − λk IE )mk sont stables si, et seulement si, son polynôme minimal admet au moins une
par u. racine dans K.
135.2 Pour tout 1 6 k 6 r, l’endomorphisme u k induit par 13. Si E est un espace vectoriel réel et si le degré du poly-
restriction de u à Fk est la somme d’une homothétie et d’un en- nôme minimal de u ∈ L( E ) est impair, alors il existe au moins
domorphisme nilpotent de Fk : une droite de E stable par u.
14. Si K = R et si la dimension de E est impaire, alors il
u k = λk IFk +(u k − λk I Fk ). existe au moins une droite stable par u.
15. Deux endomorphismes ayant un même polynôme mini-
135.3➙ Si l’endomorphisme u admet un polynôme annulateur scindé, mal ont-ils même polynôme caractéristique ?
alors il existe une décomposition de E en somme directe de sous-espaces 16. Deux endomorphismes ayant un même polynôme carac-
stables par u : téristique ont-ils même polynôme minimal ?
r
M 17. Appliquer [130.3] et reconnaître les projections pi :
E= Fk 17.a quand u est un projecteur avec P = X ( X − 1) ;
k =1 17.b quand u est une symétrie avec P = ( X − 1)( X + 1).
tels que, pour tout 1 6 k 6 r, l’endomorphisme de Fk induit par
restriction de u est la somme de l’homothétie de rapport λk et d’un
endomorphisme nilpotent.
VI Étude algébrique des endomorphismes
18. Suite de [130.3] – Un sous-espace F stable par u est aussi 2. Le polynôme ( X − λ1 ) · · · ( X − λd ) est un polynôme an-
stable par les projections ( pi )16i6r et admet une décomposition nulateur de u.
en somme directe : 3. Peut-on déduire le théorème de Cayley-Hamilton de ce
r
qui précède ? →[197]
142. Caractérisation polynomiale des endomorphismes tri-
M
F ∩ Ker Pi (u ) .
F=
i =1 gonalisables
On cherche une caractérisation plus souple que [105.2] des en-
19. Si u admet un polynôme annulateur qui n’est pas irré- domorphismes trigonalisables.
ductible, alors il existe une base de E dans laquelle la matrice 142.1 Soient A ∈ Mn (K) et µ0 , le polynôme minimal de A.
de u est diagonale par blocs. Expliciter un polynôme annulateur Si λ ∈ K est une valeur propre de A, alors la matrice A est
pour chaque bloc diagonal. semblable à une matrice de la forme
20. Les théorèmes [130.3] et [131.3] sont équivalents.
λ ⋆
21. Un endomorphisme est diagonalisable si, et seulement 0 A n −1
si, le degré de son polynôme minimal est égal au cardinal de
son spectre.
où la sous-matrice An−1 ∈ Mn−1 (K) admet µ0 pour polynôme
22. Un endomorphisme u admettant ( X − λ)m pour poly-
annulateur.
nôme annulateur est diagonalisable si, et seulement si, c’est une
142.2 Soit u ∈ L( E ). Les propositions suivantes sont équiva-
homothétie.
lentes :
23. Une matrice diagonale par blocs est diagonalisable si, et
1. L’endomorphisme u est trigonalisable.
seulement si, chaque bloc diagonal est diagonalisable.
2. Il existe un polynôme scindé annulateur de u.
24.a Si le bloc A1 n’est pas diagonalisable, alors la matrice
3. Le polynôme minimal de u est scindé.
4. Le polynôme caractéristique de u est scindé.
A1 A2
A= 143. Projecteurs spectraux
0 A3
On considère un endomorphisme u ∈ L( E ), qu’on suppose dia-
n’est pas diagonalisable. gonalisable. L’espace E est alors somme directe des sous-espaces
24.b Les matrices suivantes sont-elles diagonalisables ? propres :
M
(5) E= Ker(u − λ IE ).
1 1 2 1 0 0
0 1 3 0 2 0 λ ∈Sp( u)
0 0 4 0 −1 2
Les projecteurs spectraux de u sont les projections ( pλ )λ∈Sp( u)
associées à la décomposition de E en somme directe des sous-
137. Une matrice A ∈ GL6 (R) telle que espaces propres. →[23]
143.1 On déduit de la décomposition (5) de E la décomposition
A3 − 3A2 + 2A = 0 suivante des vecteurs de x :
est diagonalisable. De plus, si tr( A) = 8, alors (6) ∀ x ∈ E, x= ∑ pλ ( x )
λ ∈Sp( u)
χ A = ( X − 1)4 ( X − 2)2 .
et comme cette décomposition est adaptée à u, on en déduit que
138. Suite de [125.2] – Si P est le polynôme minimal d’une (7) ∀ Q ∈ K[ X ] , Q(u ) = ∑ Q(λ) pλ .
matrice diagonalisable, alors P ′ ( A) est inversible. λ ∈Sp( u)
139. Suite de [42.2] – Quel est le polynôme minimal d’une ma-
trice carrée de rang 1 ? 143.2 En particulier,
140. Existence de sous-espaces stables en dimension finie (8)
Soit E, un espace de dimension finie sur le corps K : tout endo-
u= ∑ λ pλ
λ ∈Sp( u)
morphisme u de E admet un polynôme minimal et son spectre
est un ensemble fini. et les projecteurs spectraux pλ sont des polynômes en u.
140.1 * Si K = C, pour tout endomorphisme u de E, il existe au moins 143.3 Si u est inversible, alors
une droite vectorielle stable par u.
140.2 On suppose que K = R. Soit P0 ∈ R[ X ], un polynôme u −1 = λ −1 p λ .
de degré 2 qui divise le polynôme minimal de u. ∑
λ ∈Sp( u)
1. Il existe un vecteur x0 non nul dans Ker P0 (u ).
2. Pour tout vecteur x0 non nul de Ker P0 (u ), le plan 143.4 Pour tout 1 6 i 6 r, on note Bi , une base du sous-espace
propre Ker(u − λi IE ). En concaténant ces bases, on obtient une
Vect ( x0 , u ( x0 ))
base B0 de E, constituée de vecteurs propres de u, dans laquelle
est stable par u. la matrice de la projection pi est
140.3 * Si K = R, pour tout endomorphisme u de E, il existe un
Diag(0, . . . , 0, Idi , 0, . . . , 0)
sous-espace F stable par u tel que 1 6 dim F 6 2.
141. Théorème de Cayley-Hamilton pour les matrices trian- où di = dim Ker(u − λi IE ).
gulaires
On suppose que l’endomorphisme u de E est représenté dans
la base B = (e1 , . . . , ed ) par une matrice triangulaire dont les
coefficients diagonaux sont λ1 , . . ., λd . On pose F0 = {0E } et
∀ 1 6 k 6 d, Fk = Vect (e1 , . . . , ek ).
A3 = 2 3 2 A4 = 1 2 1
Alors 1 1 2 1 1 2
AP ′ ( A)
P( A) 0 sont respectivement
∀ P ∈ C[ X ] , P(B) = 0 P( A) 0
0 0 P( A) µ1 = X2 − 3X + 2 µ2 = X 3 − X
µ3 = X 2 − X µ4 = X2 − 2X + 1.
et B est diagonalisable si, et seulement si, A = 0.
146. Soit A ∈ Mn (C). Les matrices 150. Cas d’une matrice diagonalisable
150.1 Si la matrice A est diagonale, son polynôme minimal est
A 4A 3A 0 l’unique polynôme unitaire scindé à racines simples dont les ra-
B= et C = cines sont les coefficients diagonaux de A.
A A 0 −A
150.2 Si la matrice A est diagonalisable :
sont semblables dans M2n (C). La matrice B est diagonalisable A ≡ Diag(λ1 , . . . , λn ),
si, et seulement si, la matrice A est diagonalisable.
alors son polynôme minimal est le polynôme unitaire, scindé, à
147. Suite de [70] – racines simples dont les racines sont les valeurs propres de A :
1. Tout polynôme annulateur de B est aussi un polynôme
annulateur de A. µA = ∏ ( X − λ ).
2. On suppose que le polynôme minimal P de A est scindé λ ∈Sp( A )
à racines simples.
r 151. Exemples
P= ∏ ( X − λk ) Les matrices suivantes sont-elles diagonalisables ? Quels sont
k =0 leurs polynômes minimaux ?
2.a Si A est inversible, alors
1 0 0
1 1 3
1 0 3
1 1 0
r 0 2 0 0 1 0 0 1 4 0 1 0
Q= ∏ (X2 − λ2k ) 0 0 3 0 0 2 0 0 2 0 0 1
k =0
1 1 0 1 0 0 1 2 3 0 3 4
est un polynôme annulateur de B. 0 1 1 0 1 0 0 2 0 0 1 2
2.b Si λ0 = 0, alors 0 0 1 0 0 2 0 0 2 0 0 2
1 2 0 0 1 2 0 0
r 1 0 0
Q = X ∏ ( X2 − λ2k ) 0 2 1 0 3 0 0 0 2 0 0
0 0 2 0 0 0 2 0
k =1 0 1 2
0 0 1 4 0 0 1 1
est un polynôme annulateur de B.
3. La matrice B est diagonalisable si, et seulement si, la ma- 152. Soit A ∈ M2 (R) telle que t A = A2 . Quels sont les poly-
trice A est diagonalisable. Comparer avec [84]. nômes minimaux possibles pour A ? →[176]
VII Applications
VII.2 Puissances d’une matrice 159. Suite de [94] – Résoudre les deux systèmes différentiels
suivants.
153. Calcul par réduction
On suppose que la matrice A ∈ Mn (K) est diagonalisable. Il x ′ = 3x − x′ =
y − z y + z
existe une matrice inversible Q et une matrice diagonale D telles y′ = − x + 3y − z y′ = x + z
que D = Q−1 AQ. z′ = − x − y + 3z z′ = x + y
153.1
∀ k ∈ N, Ak = QD k Q−1
160. Suite de [113] – Les fonctions x, y et z vérifient le système
153.2 Si le spectre de A est égal à {λ1 , . . . , λr }, alors il existe différentiel
une famille ( Pk )16k6r de matrices de projections telles que x ′ = −5x + 2y + 2z
y′ = −8x + y + 6z
r z′ = −8x + 2y + 5z
∀ n ∈ N, An = ∑ λnk Pk .
k =1 si, et seulement si, il existe trois constantes K1 , K2 et K3 telles
que
Ces matrices Pk représentent les projecteurs spectraux de A.
154. Utilisation d’un polynôme annulateur K1 e3t
x (t) 1 2 1
On suppose connu un polynôme annulateur P0 de A (par ∀ t ∈ R, y(t) = 2 2 2 (K2 + K3 t)e−t .
exemple, le polynôme minimal). z(t) 2 2 1 K3 e − t
154.1 On effectue la division euclidienne de X k par P0 :
161. Résoudre les systèmes différentiels suivants.
X k = Qk P0 + Rk 161.1
et on en déduit que Ak = Rk ( A).
′ ′ ′
x = y x = −3x − y x = x + 5y
154.2 Lorsque le polynôme P0 est scindé à racines simples, on y′ = − x y′ = x − y y′ = − x − 3y
détermine le reste de la division euclidienne de X k par P0 en
résolvant un système de Vandermonde. 161.2
154.3 La formule de Taylor donne le reste de la division eucli- ′ ′
x = −3x − 4y + 2t x = x + y
dienne de X k par ( X − λ)d . y′ = x + y + t y′ = x + y + t
155. Calcul de l’inverse
Soit A, une matrice inversible.
155.1 La matrice A admet un polynôme annulateur dont le
terme constant n’est pas nul et son inverse peut être exprimé VII.4 Matrices compagnons
comme un polynôme en A. →[125.4] 162. ✍ On appelle matrices compagnons* les matrices de la forme
155.2 Si A est diagonalisable, alors l’inverse de A est diagona-
lisable et peut être calculé par réduction comme au [153].
08 0 a0
88
1 8 a1
VII.3 Résolution d’un système différentiel 7 88
77 8
0 7 88
Une fonction X : I → Mn,1 (K) est de classe C 1 lorsque .
156. 5 7 8
les composantes de la matrice colonne X sont des fonctions de
55 77
5 7 a
55 77 0 p−2
classe C 1 à valeurs dans K.
0 0 1 a p −1
X ( t ) = h x1 ( t ), x2 ( t ), . . . , x n ( t ) i
Dans ce cas, les composantes de la dérivée X ′ sont les dérivées 163. Le polynôme caractéristique d’une matrice compagnon
des composantes de X. est égal à son polynôme minimal :
157. ✍ Un système différentiel du premier ordre à coefficients 164. Suites récurrentes linéaires
constants est de la forme Une suite récurrente linéaire d’ordre p > 2
x n + p = a p −1 x n + p −1 + · · · + a0 x n
∀ t ∈ I, X ′ (t) = AX (t)
peut être traduite en une suite géométrique vectorielle
où X : I → Mn,1 (K), une fonction de classe C 1 et A ∈ Mn (K) est
une matrice (indépendante de t). Xn+1 = AXn
158. Réduction d’un système différentiel
Soient Q ∈ GLn (K), ∆ = Q−1 AQ et Y (t) = Q−1 X (t). où tA ∈ M p (K) est une matrice compagnon.
1. Si X : I → Mn,1 (K), alors Y : I → Mn,1 (K) est de Le calcul des puissances de A donne l’expression de xn .
classe C 1 et 165. Équations différentielles linéaires d’ordre p
∀ t ∈ I, Y ′ (t) = Q−1 X ′ (t). Une équation différentielle linéaire d’ordre p > 2 à coefficients
constants
2. La fonction X vérifie X ′ = AX si, et seulement si, la
fonction Y vérifie Y ′ = ∆Y. x ( p ) ( t ) = a p −1 x ( p −1) ( t ) + · · · + a1 x ′ ( t ) + a0 x ( t )
3. Si A est diagonalisable, il suffit de calculer une base de
vecteurs propres de A pour résoudre le système X ′ = AX. Il faut peut être traduite en un système différentiel du premier ordre
calculer la base duale de cette base de vecteurs propres, c’est-à-
dire inverser Q, pour tenir compte d’une condition initiale. X ′ (t) = AX (t)
166. Soit α ∈ R. La matrice 4.a Soit A ∈ Mn (R). Si X ∈ Mn,1 (C) est un vecteur propre
de A associé à λ ∈ C, alors X est
un vecteur propre de A as-
0 0 0 0
socié à λ. L’application X 7→ X est-elle un isomorphisme de
1 0 0 α3
0 1 0 − α2
Ker( A − λIn ) sur Ker( A − λIn ) ?
0 0 1 α 4.b Soient E et F, deux espaces vectoriels complexes de di-
mension finie. S’il existe une bijection ϕ de E sur F qui est semi-
linéaire :
est-elle diagonalisable dans M4 (R) ? dans M4 (C) ?
∀ x, y ∈ E, ∀ λ ∈ C, ϕ(λx + y) = λϕ( x ) + ϕ(y)
171. Soient A ∈ M3,2 (R) et B ∈ M2,3 (R), telles que 180. Localisation des valeurs propres [43]
Soit A ∈ Mn (C).
1 0 0
n
AB = 0 1 0 .
0 0 0
∀ λ ∈ Sp( A), | λ| 6 max ∑ | ai,j |.
16i6n j =1
si, et seulement si, il existe quatre réels C1 , C2 , C3 et C4 tels que ∀ θ ∈ R, Pθ = eiθ P + e−iθ P ∈ Mn (R).
3. Exemple d’endomorphisme semi-simple de R2 qui n’est 198. Le rayon spectral de A ∈ Mn (C) est défini par
pas diagonalisable.
196. Traduire le système différentiel ρ( A) = sup | λ|.
λ ∈Sp( A )
′′
x − 2y′′ + y′ + x − 3y = 0
On peut calculer une valeur approchée du rayon spectral grâce
4y′′ − 2x ′′ − x ′ − 2x + 5y = 0 à la propriété suivante.
sous forme matricielle : AX ′′ + BX ′ + CX = 0 et déterminer une 1/p
ρ( A) = lim tr( A p )
matrice-ligne L telle que LA = 0. Si X = h x (t), y(t) i est une p →+ ∞
solution du système initial, alors
En prenant
− x ′′ + 2y′′ − y′ = 0. q q 1/2q
ρ( A2 ) ≈ tr( A2 ) ,
Conclure. on commet une erreur relative de l’ordre de 2−q ℓn n.
197. Sous-espaces cycliques 199. On suppose que u admet un polynôme annulateur
On cherche ici à démontrer le théorème de Cayley-Hamilton. scindé :
197.1 Étude de l’orbite d’un vecteur r
On considère un endomorphisme u de E, espace vectoriel de P= ∏ ( X − αk )m k
k =1
dimension quelconque.
L’orbite d’un vecteur x ∈ E sous l’action d’un endomorphisme où les αk sont deux à deux distincts.
u est le sous-espace Les sous-espaces caractéristiques de u sont les sous-espaces
Ek = Ker(u − αk IE )mk pour 1 6 k 6 r.
Fx = Vect (u k ( x ), k ∈ N). 1. L’espace E est somme directe des sous-espaces caracté-
ristiques de u.
1. L’orbite de x sous l’action de u est le plus petit sous- r
Ker(u − αk IE )mk
M
espace stable par u qui contienne le vecteur x. E=
2. Si dim Fx est finie, alors il existe un, et un seul, entier k =1
r x ∈ N tel que la famille 2. On note ( pk )16k6r , la famille des projections associées à
k
cette décomposition en somme directe et on pose
u ( x ) 06k6r
x
vk = (u − αk IE ) ◦ pk .
soit une base de Fx .
3. Le degré du polynôme minimal de u est strictement su- 2.a Pour tout 1 6 k 6 r,
périeur à r x .
4. Si le degré du polynôme minimal de u est égal à d, alors ∀ i ∈ N∗ , vik = (u − αk IE )i ◦ pk
∀ x ∈ E, Fx = Vect x, u ( x ), . . . , u d−1 ( x ) .
et vk est nilpotent.
2.b L’endomorphisme u k induit par restriction de u à Ek est
la somme d’une homothétie et d’un endomorphisme nilpotent.
Étudier la réciproque.
3. Comparer vk ◦ v j et v j ◦ vk lorsque j 6= k.
197.2 Restriction à un sous-espace cyclique
On suppose que 4. Reconnaître l’endomorphisme
r r
Bx = x, u ( x ), . . . , ur ( x )
∑ αk pk + ∑ vk .
k =1 k =1
est une base de Fx et on note u x , l’endomorphisme de Fx induit
par restriction de u. Les deux termes de la somme commutent-ils ?
1. Il existe une famille (αk )06k6r de scalaires tels que 5. Le polynôme caractéristique de u est égal à
u r + 1 ( x ) = α0 · x + α1 · u ( x ) + · · · + αr · u r ( x ) . r
∏ ( X − αk )d k