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Indicateur de la rentabilité :
La rentabilité des actifs :
La rentabilité des actifs, ou ROA, se calcule en divisant le bénéfice ( avant et après impots( de
la banques par les actifs totaux de cette derniere. Elle s’exprime en En général, au
déominateur, c’est la moyenne des actifs totaux dans l’année qui est considérée. Par exemple,
le ROA de l’année 2020 se calcule en divisant le bénéfice de l’année 2020 par la moyenne des
actifs (fin 2019 et fin 2020(.
►La rentabilité des actifs (Return on assets) : définie par le bénéfice avant impôt divisé par le
total des actifs. C’est le ratio le plus utilisé pour comparer la rentabilité des banques puisqu’il
indique les revenus générés par les actifs financés par la banque.
Plus le ROA est élevé, la rentabilité des actifs de la banque est meilleur, toutes autres choses
égales par ailleurs. Si le ROA est un bon indicateur, il convient toutefois de souligner certains
défauts du ROA :
Premierement, il conviendra de calculer cet indicateur sur une période plus longue et de
comparer le niveau de cet indicateur avec celui d’autres banques actives dans les memes pays
et dans les memes activités.
-Deuxiement, une amélioration du ROA en soi peut parfois etre liée a ue prise de risque plus
importante, par exemple, en acceptant des crédits plus riqués, mais se traduire en des actifs
pondérés par les risquesRWA plus élevés, provoquer en plus grand risque de perte et infine
consommer davantage de fonds propres réglementaires :
Il convient des lors de complémenter l’analyse du ROA par celle de la rentabilité des RWA
voir section suivante
9.1.2 Rentabilité des actifs pondérés par les risques (« return on risk-weighted assets » ou
RRWA) Un indicateur complémentaire au ROA, qui est souvent utilisé, est la rentabilité des
actifs pondérés par les risques, ou RRWA. L’intérêt de cet indicateur réside dans le fait que
deux banques ayant un même total d’actifs peuvent avoir des RWA différents, et ce, en raison
du profil de risque de leurs actifs. Il serait dès lors logique que la banque A, ayant les RWA
les plus élevés (en raison de risques des actifs plus élevés) présente une rentabilité supérieure
à la banque B, ayant des RWA plus faibles. Le seul indicateur de ROA suggérerait que
la banque A est plus rentable que la banque B, alors que cette rentabilité supérieure est
simplement due au fait que la banque A octroie des crédits plus risqués, qui doivent payer une
marge plus élevée (pour compenser la banque pour les pertes attendues plus élevées). Si on
ajuste cet indicateur pour tenir compte des risques, par exemple en considérant le RRWA, on
obtient une rentabilité « ajustée » pour les risques pris. Le RRWA se calcule en divisant le
bénéfice (avant ou après impôts) de la banque par les actifs pondérés par les risques totaux de
cette dernière. Elle s’exprime en %. En général, au dénominateur, c’est la moyenne des
RWA totaux dans l’année qui est considérée. Par exemple, le RRWA de l’année 2011 se
calcule en divisant le bénéfice de l’année 2011 par la moyenne des RWA (fin 2010 et fin
2011).
(5) =
RRWA (avant impôts) 1,13 % 0,77 %
(1)/(4)
(6) =
RRWA (après impôts) 0,97 % 0,55 %
(1)/(4)
Fonds propres
(4) 11 469 11 379
moyens
Plus le ratio est faible, plus faible est la structure des coûts de la banque (essentiellement des
coûts fixes) et meilleure est sa rentabilité, toutes autres choses étant égales par ailleurs. Cet
indicateur ne considère toutefois pas les provisions. Par ailleurs, il importe de comprendre si
l’amélioration (la détérioration) de ce ratio provient d’une augmentation (réduction) des
revenus de la banque, ou d’une réduction (augmentation) des coûts. Il convient aussi de
calculer cet indicateur sur une période plus longue et de comparer le niveau de cet indicateur
avec celui d’autres banques actives dans les mêmes pays et dans les mêmes activités. Il
importe de souligner que lorsqu’une banque décide de réduire ses activités et sa taille de
bilan, une réduction des revenus est généralement observée. Par conséquent, si la banque
souhaite conserver un ratio « cost-income » constant, elle doit réduire ses coûts
proportionnellement. L’exemple dans l’encadré illustre cela.
Illustration
Considérons le cas simplifié suivant :
Une banque réalise une marge nette d’intérêts constante de 200 bp (sur le total des actifs). Les commissions et
autres revenus de cette banque représentent 25 % de cette marge nette d’intérêts. Cette banque souhaite
maintenir un ratio « cost-income » de 60 %.
La taille du bilan de la banque fin 2011 est de EUR 100 milliards. Étant donné les circonstances de marché et les
contraintes de gestion de sa liquidité, la banque doit réduire sa taille de bilan de façon graduelle de 20 % dans les
4 prochaines années, afin d’atteindre, fin 2015, environ EUR 80 milliards.
Est-il nécessaire pour la banque de réduire ses coûts ? Si oui, de combien de pourcents ?
Cas 1 : marge nette d’intérêts inchangée
Dans ce cas, comme démontré dans les calculs repris ci-dessous, afin de maintenir un ratio « cost-income »
constant à 60 % en 2015, les coûts doivent être réduits de 20 %. En effet, la réduction de la taille des actifs de
EUR 100 milliards à EUR 80 milliards entraîne une réduction des revenus de 20 % (de EUR 2,5 à 2 milliards).
Afin de garder un ratio « cost-income » constant, la banque doit réduire ses coûts de 20 % (de EUR 1,5 à
1,2 milliard). Si elle ne réduit pas ses coûts de 20 % mais les garde constants, elle aurait des coûts en 2015 de
EUR 1,5 milliard, qui, rapportés aux revenus de EUR 2 milliards, mènent à un ratio « cost-income » de 75 %.
On voit dans le tableau ci-dessus que, si la banque maintient ses coûts inchangés, elle doit absolument
augmenter sa marge nette d’intérêts afin de garder un ratio « cost-income » raisonnable. Par exemple, en cas de
réduction de bilan de 20 %, la marge nette d’intérêts doit passer de 200 bp à 250 bp. Cet effort d’augmentation
de marge d’intérêts (et de revenus) est d’autant plus grand que la réduction de bilan projetée est importante.
En pratique, toutefois, augmenter rapidement sa marge nette d’intérêts moyenne sur tout son portefeuille n’est
pas aussi simple, et une réduction de coûts sera nécessaire lorsque la banque réduit la taille de son bilan.
2011 2015 Commentaires
(1) Marge nette d’intérêts (bp) 200 200 Marge nette d’intérêts à simuler
(8) Total des coûts (EUR milliards) 1,5 1,5 Hypothèse : Coûts fixes constants