chapitre 1 INTRODUCTION
I. La route
la route constitue une des traces les plus significatives que laissent les sociétés. Elle participe
de nos jours comme autrefois à la qualité de l'environnement et du cadre de vie.
Sous ses diverses formes, elle fait partie des équipements collectifs qu'on appelle
infrastructure de transports (aéroport, chemins de fer...).
La route doit répondre aux exigences de confort et de sécurité que réclament les usagers qui
l'empruntent.
Par rapport aux autres mode de transport, la route assure:
près de 90% du transport des voyageurs,
près de 55% des transports des marchandises en tonnes km.
L'ensemble des routes situées dans un pays ou dans une commune constitue le réseau routier.
Il y a donc diverses catégories de routes, ainsi, d'ailleurs, que divers moyens de créer ces
catégories:
les routes revêtues, et les autres;
les routes à chaussées séparées... ;
les routes situées en agglomération..
les grandes routes...;
etc...
Le classement du réseau se fait en Tunisie soit en distinguant le niveau d'aménagement et de
classement des routes soit leurs statut.
En Tunisie , le réseau routier classé est composé des trois types de routes suivants:
Le réseau non classé des routes et pistes ayant bénéficié de travaux d’aménagement présente
un linéaire globale de 9000 km répartis comme suit :
.......... km de routes revêtues, correspondant à .........% du réseau aménagé non classé,
..............km de routes aménagées et non revêtues correspondant à ..........% du réseau
aménagé non
classé,
..............km de routes en terre correspondant à moins de < 1 % du réseau aménagé
non classé.
Pour cette catégorie de route, on rencontre aussi toutes les classes de trafic ainsi que tous les
niveaux d’aménagement.
CHAPITRE II -
La vitesse à laquelle se déplacent les véhicules apparaît comme le critère de base de tout
projet routier. Elle commande les caractéristiques géométriques du tracé selon les directives
réglementaires. cette vitesse fixe les valeurs limites à respecter et qui se présentent sous forme
de maxima et minima entre lesquels les éléments géométriques du tracé devront se situer.
1 - LA VITESSE DE REFERENCE VR
La normalisation des conditions techniques d'aménagement, s'appuie essentiellement sur la
vitesse de référence Vr.
1.1 - Définition
La vitesse de référence est la vitesse d'un véhicule isolé permettant de définir les
caractéristiques minimales d'aménagement des points particuliers d'une section de route pour
lesquels les contraintes géométriques sont les plus astreignantes pour l'usager.
La vitesse de référence de la route est en relation avec les valeurs du coefficient de visibilité,
du pourcentage de sinuosité et des rampes.
Cette notion de vitesse de référence doit être complétée pour la rase campagne par une notion
de vitesse à vide et en site urbain par une notion de vitesse de groupe ou vitesse pratiquée sur
voie rapide urbaine. A l'approche des carrefours non-dénivelés munis ou non de feux, on
utilise la notion de vitesse d'approche.
Un changement de catégorie (c'est à dire de Vr) est justifié par un passage d'une ville, une
modification notable de relief, carrefour, etc.
A l'approche d'une ville, les dispositions constructives doivent tendre à limiter les vitesses
pratiquées par les véhicules pour augmenter la sécurité et les débits.
C'est la vitesse moyenne que pratiquent les véhicules isolés en dehors des points particuliers
de la section. On a toujours Vo >Vr.
2.2 - Vitesse d'approche :
Sur route de rase campagne, c'est la vitesse pratiquée à vide à l'approche des carrefours.
Sauf pour les autoroutes, la vitesse V85 en fonction du nombre de voies et du rayon R en m.
2v (5 m) V85 = 92/(1+346/R1,5)
3v et 2v (6 et 7 m) V85 =
102/(1+346/R1,5)
2x2 v V85 = 120/(1+346/
R1,5)
Sauf pour les autoroutes, la vitesse V85 est également fonction du nombre de voies et de la
rampe p en % (> 250 m).
2v (5 m) V85 = 92-0,31p²
3v et 2v (6 et 7 m) V85 = 102-0,31p²
2x2 v V85 = 120-0,31p²
Figure :
2 - Distances d'arrêt
3 - La visibilité
La conception géométrique des routes doit permettre d'assurer des conditions de visibilité
satisfaisantes tant au droit des points singuliers qu'en section courante. Une des tâches du
concepteur routier est de rechercher un équilibre entre les besoins en visibilité et les
contraintes spécifiques au projet.
Ces exigences dépendent de la vitesse pratiquée, du temps de réaction et de la distance
nécessaire à la manoeuvre visée.
LE TRECE EN PLAN
I. DEFINITION:
L'axe du tracé est la projection de la route sur un plan horizontal d'un cylindre, à axe vertical,
qui s'appuie sur l'axe réel de la route dans l’espace.
II - GRANDS ALIGNEMENTS
- Une section de tracé de longueur au moins égale à 400 mètres est appelée grand alignement,
s’il ne se présente simultanément aucun rayon de courbure inférieur à 1 300 mètres en plan et
12 000 mètres en profil en long.
- On recommande de limiter le pourcentage d'alignements droits d'une section de route de 40
à 60 %, (ne pas descendre en-dessous de 25 à 30 %).
- Les grands alignements droits de 2 à 3 kilomètres seront très exceptionnels.
- Les alignements droits sont dangereux par leur monotonie.
R= V2/(127(i+ft))
Ainsi pour une route de catégorie donnée, il ne doit y avoir aucun rayon inférieur à R Hm.
4- TABLEAU RECAPITULATIF
Le tableau suivant permet de présenter les paramètres fondamentaux d’un aménagement
routier en fonction des catégories de vitesse de référence Vr.
RHN
Tracé en plan
La longueur du projet est la somme des longueurs des alignements droits et celles des
raccordements circulaires. On y ajoutera, le cas échéant, les longueurs des raccordements à
courbure progressive comme on le présentera dans le paragraphe suivant.
Soit le tracé en plan suivant :
Une façon simple de connaître l'ordre de grandeur de la longueur de cet axe est la suivante :
- Sur le plan, on procède à un mesurage rigoureux de tous les alignements généraux tels que :
AB, BC et CD.
- On mesure également les angles entre ces alignements droits (notés A) tels que :θ1 et θ2
- Connaissant les rayons de courbures tels que R1 et R2, on peut calculer complètements les
éléments caractéristiques des rayons de courbures:
Dans les parties courbes d’une route, les véhicules subissent les effets de la force centrifuge.
Pour compenser une partie de cette force, la chaussée est relevée vers l’intérieur de la courbe
avec une pente transversale appelée dévers.
Le dévers est d’autant plus grand que la courbure est plus forte. Il est choisi en tenant compte
des vitesses effectivement pratiquées. Le dévers doit rester constant dans toute la partie
circulaire.
chapitre 5
LE PROFIL EN TRAVERS
I. DEFINITION:
Le profil en travers est défini comme la coupe de la route suivant un plan perpendiculaire au
tracé en plan.