Vous êtes sur la page 1sur 66

Ministère de l’Enseignement Supérieur Ministère de l’Industrie et des Mines

et de la Recherche Scientifique
Compagnie Côte d’Ivoirienne pour
Tous appareillages Mécaniques

Centre Régional de Formation Supérieure En Métrologie


(CREFSEM)
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE
En vue de l’obtention de la licence professionnelle en métrologie.

Thème :

MISE EN PLACE D’UNE


PROCEDURE D’ETALONNAGE DES
JAUGEURS RADAR A COCITAM

Période de stage : du 1er juin au 31 août 2017

Réalisé et présenté par :


Arnaud CHIGBLO

Encadreur pédagogique : Maitre de stage :

Mr Moussa COULIBALY Mr Dofimité SIEZA


Enseignant au CREFSEM Directeur des Opérations du
département Dépôts et Systèmes
1
Année Académique 2016-2017
DEDICACE

i
A mes Parents,
qui m’ont appris que la réussite est au bout de l’effort.

ii
REMERCIEMENTS

iii
Nos remerciements sont adressés de façon particulière à :

 Monsieur Jean-Louis LEGRAS et Monsieur Stéphane LEGLISE,


respectivement Président Directeur Général et Directeur Général Adjoint
de la COCITAM, pour nous avoir accordé ce stage.
 Monsieur Emmanuel SAH, Directeur Administratif et Financier de la
COCITAM, pour l’accueil chaleureux et le traitement qu’il nous a réservé
au sein de l’entreprise.
 Notre maître de stage, Monsieur Dofimité SIEZA, Directeur des Opérations
du département Dépôts et Systèmes, ainsi qu’à tous les Responsables de
départements qui nous ont orienté dans les différents services et facilité
notre intégration.
 Mr Prosper Kpan BAH, plus qu’un sous-tuteur, vous avez été pour nous un
enseignant, de par votre enseignement, vos analyses, vos sages conseils et
votre attention à notre égard.
 Tout le personnel de la Société COCITAM avec qui, nous avons eu à
travailler au cours de notre stage.
 Professeur Georges LOUM, notre Directeur d’Ecole, par sa clairvoyance.
 Mr Modeste N’Guetta ASSEMIEN, Directeur des études du CREFSEM,
par ses efforts quotidiens pour la réussite de notre formation.
 Tous les autres membres de l’administration pour leur dévouement au
travail.
 Monsieur Moussa COULIBALY, notre Encadreur pédagogique, pour le
suivi de nos travaux et ses conseils dans l’élaboration de notre rapport.
Malgré vos multiples occupations, vous avez été toujours présent et
disponible.
 A tous les auditeurs de la 1ère promotion du Centre Régional de Formation
Supérieure en Métrologie (CREFSEM). Chers collègues, votre
compagnonnage nous a été utile.

iv
Mes remerciements vont également à l’endroit de :

 Mon père Gaston CHIGBLO


Dans l’amour et la rigueur, vous m’avez donné le goût du travail bien fait.
Recevez ce travail en signe de ma profonde reconnaissance. Puisse Dieu vous
accorder la longévité afin que vous puissiez jouir les fruits de vos efforts.
 Ma mère Agathe EKE KOUKOU
Trouvez ici la concrétisation de vos vœux. Que Dieu vous accorde une
longue vie pour jouir pleinement des fruits de vos efforts.
 Mes frères et sœurs
Votre amour fraternel m’a toujours réconforté. Recevez toute ma
reconnaissance. Voyez en ce travail, un exemple à suivre. Que Dieu nous unisse
davantage et fasse de nous des élites.
 Tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail.
Merci infiniment !

v
LISTE DE SIGLES ET ABREVIATIONS

SIGLES ET ABREVIATIONS

vi
BVQI : Bureau Veritas Quality International

COCITAM : Compagnie Côte d’Ivoirienne pour Tous Appareillages Mécaniques

EMR3 : Electronic Meter Register

EN : European Norm

EMT : Erreurs maximales tolérées

FD : Fascicule de Documentation

FMCW : Frequency Modulated Continuous Wave

GPL : Gaz de Pétrole Liquefié

GNL : Gaz Naturel Liquefié

GUM : Guide to the expression of Uncertainty in Measurement / Guide pour


l’expression de l’Incertitude de Mesure

h: heure

ISO : International Organization for Standardization/ Organisation Internationale


de Normalisation

JA: Jaugeur Automatique

NF : Norme Française

Pt100 : Sonde de platine à une résistance de 100Ω à la température de 0°C

SIR : Société Ivoirienne de Raffinerie

vii
LISTE DES TABLEAUX ET
FIGURES

LISTE DES TA

viii
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Description des erreurs maximales tolérées .................................... 33

ix
LISTE DES FIGURES

Figure 1: Jauge de niveau radar Rosemount 5900S avec antenne GPL/GNL ... 19
Figure 2: Jauge de niveau radar Rosemount 5900S avec antenne parabolique . 20
Figure 3: Jauge de niveau radar Rosemount 5900S avec antenne cône ............ 21
Figure 4: Schéma du principe FMCW ............................................................... 23
Figure 5: Schéma d'un ruban gradué et d'une sonde lestée. ............................... 28
Figure 6: Barrette de jaugeage par le creux........................................................ 29
Figure 7: Technique de jaugeage par le creux ................................................... 32
Figure 8: Inventaire de l’ensemble des causes d’incertitudes sur l'étalonnage d'un
jaugeur radar ........................................................................................................ 35

x
SOMMAIRE

xi
DEDICACE ............................................................................................................ i
REMERCIEMENTS ............................................................................................ iii
SIGLES ET ABREVIATIONS ............................................................................ vi
LISTE DES TABLEAUX .................................................................................... ix
LISTE DES FIGURES .......................................................................................... x
SOMMAIRE ........................................................................................................ xi
RESUME ............................................................................................................ xiii
ABSTRACT ....................................................................................................... xiv
INTRODUCTION ................................................................................................. 1
Première partie: PRESENTATION GENERALE DE L’ENTREPRISE ............ 4
1. Présentation de la structure d'accueil ............................................................... 5
2. Déroulement du stage ........................................................................................ 9
Deuxième partie: SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ...................................... 12
1. Jaugeage des récipients-mesureS ................................................................... 13
2. Technique de mesure de niveau ..................................................................... 15
3. Jaugeurs radar ................................................................................................. 18
Troisième partie:REDACTION DE LA PROCEDURE D’ETALONNAGE .... 24
1. Rédaction ........................................................................................................ 25
2. Analyses .......................................................................................................... 37
CONCLUSION ................................................................................................... 39
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................... i

xii
RESUME
Les jaugeurs radar sont des instruments de mesure utilisés pour mesurer le
niveau de produit dans un bac. Cette mesure de niveau est utilisée pour déterminer
la quantité de produit dans le bac. Une erreur de mesure du jaugeur radar entraine
directement par le biais du barème, un relevé inexact de la quantité de produit
dans le bac. Il est alors important de s’assurer de l’exactitude des résultats de
mesure de ces jaugeurs. Il s’avère donc nécessaire de mettre en place une
procédure d’étalonnage des jaugeurs radar. Face à cette préoccupation, nous
avons utilisé une méthode de référence qu’est la méthode de jaugeage manuel afin
de comparer les résultats obtenus à ceux relevés sur le jaugeur radar. La différence
entre ces deux résultats permet de calculer l’erreur de mesure. Cette dernière est
utilisée non seulement pour appliquer les corrections lors de l’utilisation du
jaugeur radar mais aussi intervient dans sa vérification. Cette procédure
d’étalonnage mise en place permettrait à COCITAM d’étalonner et de vérifier les
jaugeurs radar installés sur différents récipients-mesures à pression
atmosphérique. D’autres recherches pourraient être faites sur l’étalonnage et la
vérification des jaugeurs radar installés sur des récipients-mesures qui ne sont pas
à pression atmosphérique.

Mots-clés : Jaugeur radar, niveau, produit, récipients-mesures, pression


atmosphérique, étalonnage, vérification.

xiii
ABSTRACT
Radar gauges are measuring instruments used to measure the level of
product in a tank. This level measurement is used to determine the amount of
product in the tray. A measurement error of the radar gauge leads directly through
the scale, an inaccurate reading of the quantity of product in the tank. It is then
important to ensure the accuracy of the measurement results of these gauges. It is
therefore necessary to set up a calibration procedure for radar gauges. In response
to this concern, we used a reference method called the manual gauging method to
compare the results obtained with those measured on the radar gauge. The
difference between these two results makes it possible to calculate the
measurement error. The latter is used not only to apply the corrections when using
the radar gauge but also to intervene in its verification. This calibration procedure
would enable COCITAM to calibrate and verify radar gauges installed on
different measuring vessels at atmospheric pressure. Further research could be
carried out on the calibration and verification of radar gauges installed on nope-
atmospheric pressure vessels.

Keywords: Radar gauge, level, product, containers-measurements, atmospheric


pressure, calibration, verification.

xiv
INTRODUCTION

1
La gestion des produits pétroliers passe par la connaissance du volume
contenu dans les réservoirs. La détermination du volume contenu dans ces
derniers nécessite une mesure exacte du niveau du produit. Pour mesurer ce
niveau de produits dans les réservoirs de stockage, plusieurs instruments de
mesure sont utilisés. Du flotteur au capacitif, du plongeur au conductif, de la
pression hydrostatique aux ultrasons, vient la grande tendance actuelle en
niveaumétrie qu’est le radar. Les jaugeurs radar, encore appelés jaugeurs
automatiques sont des instruments de mesure utilisés pour la mesure sans contact
du niveau de substances en entreposage, principalement des liquides dans les
réservoirs. Ces instruments de mesure installés par COCITAM, doivent être suivis
périodiquement afin de s’assurer de l’exactitude de leurs résultats de mesure.
C’est la raison pour laquelle ; au cours de notre stage, il nous est demandé comme
mission « Mise en place d’une procédure d’étalonnage des jaugeurs radar à
COCITAM ».

L’optimisation de la gestion du stockage de liquides et donc de la mesure


de niveau est une problématique présente sur bon nombre de sites industriels. Que
ce soit du stockage de matières premières, de produits finis, voire de déchets de
production en attente de traitement, la mesure de niveau continue devient
indispensable. A cela il faut encore ajouter les exigences de productivité, de
traçabilité ou encore de sécurité des personnels et de protection de
l’environnement qui font que l’industriel a besoin de savoir à chaque instant ce
qu’il a exactement dans sa cuve. Donc, vu l’importance de la mesure du niveau
du produit dans les réservoirs de stockage, il s’avère nécessaire de s’assurer que
ces jaugeurs radar sont conformes aux exigences spécifiées et qu’ils donnent des
valeurs exactes. C’est pourquoi il faut rédiger une procédure d’étalonnage afin de
les étalonner et de les vérifier.

A cet effet, on peut se poser la question de savoir quelle méthode de


référence utilisée et par quelle technique faut-il étalonner les jaugeurs radar ?

2
Afin de mener à bien notre étude et de répondre à la question ci-dessus,
notre mémoire est décomposé en trois (3) parties. Après une brève introduction,
nous aborderons la première partie qui expose le cadre général de travail à travers
la présentation de l'entreprise d'accueil COCITAM, du département Dépôts et
Systèmes et un aperçu du déroulement du stage. Ensuite, dans la deuxième partie,
nous ferons une synthèse bibliographique sur le sujet en examinant les méthodes
de jaugeage, les différentes techniques de mesure de niveau et les différentes
technologies de jaugeurs radar utilisées ainsi que leur mode de fonctionnement.
Dans la troisième et dernière partie, nous détaillerons les différentes étapes de la
procédure d’étalonnage qui est mise en place. Et enfin nous terminerons par une
conclusion.

3
Première partie

Première partie

PRESENTATION GENERALE DE
L’ENTREPRISE

4
1. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL [3 ;14]

1.1. Présentation de COCITAM S.A

Historique et mission
Vieille de cinquante-deux ans, la société COCITAM est implantée en Côte
d’Ivoire et dans la sous-région. En côte d'Ivoire, son siège est situé à Biétry
(Marcory-Abidjan), Boulevard de Marseille, et emploie environ 160 personnes
exerçant dans différents départements.

Société anonyme (SA), COCITAM a un chiffre d’affaire s’élevant à


10.175.000.000 FCFA avec un parc de plus 300 stations-services et dépôts
pétroliers sous contrat d’entretien en date du février 2016, répartis sur toute
l’étendue du territoire national.

Spécialisée dans la vente, l’installation et la maintenance des équipements


industriels et pétroliers, COCITAM est leader dans ce domaine d'activité. Aussi,
dans le souci d'être plus proche de ses clients, COCITAM dispose de 6 agences
sur Abidjan et le reste du territoire ivoirien (Abidjan, San Pedro, Daloa, Bouaké,
Abengourou et bientôt Man) et une flotte de quarante-six (46) véhicules
d’interventions suivis par Système de Géolocalisation GPS dont deux (2) camions
grues et trois (3) nacelles. L’entreprise a également des capacités d’interventions
dans 10 pays parmi lesquels : Burkina Faso, Congo Brazzaville, Côte d’Ivoire,
Guinée, Liberia, Mali, Togo.

COCITAM, s’est dotée d'un laboratoire d'électronique avec des bancs


d’essais compteurs agréé par Veritas. Ce qui lui permet de réaliser des contrôles
sur les différents équipements électroniques avant la livraison chez les clients. La
qualité des services proposés par COCITAM, lui ont permis d'être certifiée ISO
9001 :2008 par BVQI.

5
Secteurs d'activités de l'entreprise
Depuis sa création, COCITAM s’est progressivement orientée dans une
politique de diversification de ses activités avec l’aide de plusieurs fournisseurs
et représentants de marques tel que : TOKHEIN, SATAM, etc.

COCITAM offre donc ses prestations dans les domaines suivants :

1.1.2.1. Hydrocarbures

COCITAM propose des solutions de gestion qui couvrent l’ensemble de la


chaîne de distribution des hydrocarbures et du GPL. Elle installe et fait le suivi de
maintenance des dépôts pétroliers ou de gaz et de stations-services à caractère
privé ou de grande distribution.

1.1.2.2. Sécurité Incendie

Ce service offre des solutions en détection et protection incendie (Pose de


centrale incendie, de détecteurs de fumée, extincteurs, émulseurs, systèmes de
détection et extinction automatiques, robinetterie et équipements de lutte contre
le feu, groupes motopompes et électropompes), mais aussi assure la formation de
personnel au risque du feu et aux comportements indiqués.

1.1.2.3. Géolocalisation

Elle propose des solutions de gestion de parc de véhicules via un système


de tracking GPS et un suivi en temps réel du parking automobile. Il s’occupe de
la pose de boîtiers GPS sur les véhicules clients, de leur maintenance préventive
et du dépannage des boîtiers, mais aussi du suivi en temps réel des activités et
paramètres relevés par le boîtier GPS (itinéraire, régime moteur, température du
moteur, etc.).

1.1.2.4. Énergie

Le rôle de ce service se résume en l’étude, l’installation, la mise en service


et la maintenance de solutions en besoins d’énergie à l’aide de diverses

6
technologies : groupes électrogènes, solutions solaires, air comprimé, moteur
thermique et équipements pour le transfert des fluides.

1.1.2.5. Froid et traitement de l’air

Ce service vend, installe et maintien les systèmes de climatisation et de


traitement de l’air. Il s'agit entres autres de la climatisation individuelle et
industrielle, des chambres froides, des centrales eaux glacées et des vitrines
réfrigérées.

1.1.2.6. Matériels de garage et équipements de lubrification

Par le biais de ce service, COCITAM met à la disposition des


professionnels des équipements de garage performants, de marques SAMOA,
RAVAGLIOLI et OMIA pour les ateliers d’entretien et de réparation de tout type
de véhicules et engins. De plus, COCITAM propose des solutions de gestion des
lubrifiants pour les ateliers, la réalisation sur-mesure de plate-formes mobiles
d’entretien ou encore des chaînes de diagnostics. Enfin, elle est partenaire du
fournisseur français OMIA qui développe une gamme de cabines de peintures
particulièrement adaptée au marché africain.

Principaux clients, partenaires et fournisseurs


COCITAM offre ses services à plusieurs entreprises en Côte d'Ivoire. Ses
principaux clients sont les groupes pétroliers notamment : GESTOCI, SIR, POOL
MSTT, Vivo Energy Côte d'Ivoire, TOTAL CI, PETROCI, Petro Ivoire, OiLybia,
etc.

La diversification des activités de l’entreprise COCITAM repose sur des


partenaires et fournisseurs de renom. Nous pouvons citer en exemple :
TOKHEIM, SIMOA, RAVAGOLI, DESSAUTEL, ALX, SATAM, etc.

7
1.2. Présentation du département et services d’accueil

Département dépôts et systèmes


Appartenant au pool pétrolier, le département dépôts et systèmes est le
département qui nous a accueilli pour notre stage. Il est dirigé par Monsieur
SIEZA Dofimité, Directeur des Opérations Dépôts et Systèmes (DOP). Le DOP
est aidé dans sa tâche par trois responsables que sont :

 Monsieur Kouadio Konan David, Responsable Maintenance, qui cordonne et


assure les travaux liés aux Dépôts. Il aidé dans sa tâche par Monsieur Djakobi
Charles, technicien.
 Monsieur Sica Olivier, Responsable Travaux Neufs, qui s'occupe au quotidien
des projets et travaux liés aux systèmes de gestion de carburant. Monsieur
Niamkey David, électricien, l'accompagne dans ses missions ;
 Monsieur Bah Kpan Prosper, Responsable du laboratoire d'électronique, qui
est chargé de la maintenance et du test des équipements électroniques du pool
pétrolier, Il est assisté dans sa tâche de maintenance par Mademoiselle Gohoré
Lou Rachel, technicienne.

Le département dépôts et systèmes travaille en étroite collaboration avec


les autres départements de l'entreprise. Ce qui lui permet de solliciter l'expertise
d'un ou plusieurs techniciens d'un autre département pour l'exécution d'un certain
nombre de travaux. Les techniciens effectuent des interventions régulières sur les
compteurs volumétriques et les bornes de gestion de carburant (TOKHEIM, ALX
Technologie, …) pour répondre aux besoins des clients.

Laboratoire d’électronique
Dirigé par Monsieur BAH Kpan Prosper, ce service s’occupe de la
réparation des cartes électroniques en panne des distributeurs de carburants
vendus par COCITAM aux différentes stations-services du pays, de la pose
d’équipements de haute technicité telle que les sondes à flotteur, les jaugeurs

8
électroniques, et des tests des nouveaux équipements acquis par COCITAM. Il
doit s’assurer de maîtriser le fonctionnement et la programmation de ces
équipements avant que l’on puisse les proposer au catalogue COCITAM ou
encore les installer chez un client. Il intervient sur plusieurs chantiers pour
l’installation et la maintenance de plusieurs bornes de gestion de carburant.

2. DEROULEMENT DU STAGE

2.1. Déroulement d'une journée de travail


Avant de commencer à travailler, nous avions reçu les différents
équipements de protection individuelle (tenue de travail, gants et chaussures de
sécurité). Quelques jours après, la mission de notre stage a été définie. Notre
encadrement durant le stage a été assuré par Monsieur Prosper Kpan BAH, et nous
avions été placés sous la responsabilité de Monsieur SIEZA Dofimité, Directeur
des Opérations du Dépôts et Systèmes.

Notre mission quotidienne se résumait en l'installation, la maintenance et la


configuration des systèmes de gestion de carburant sur différents sites. Le travail
à COCITAM commence à 7h30 et s'achève à 17h30 avec une pose de 2h à midi.
Chaque matin avant huit (8) heures, après avoir reçu un ordre de mission dûment
signé par le Directeur des Opérations, nous devions sortir faire des interventions.
Après chaque intervention, nous devions remplir un rapport d'intervention et le
faire signer par les responsables de l'entreprise dans laquelle nous sommes
intervenus. Cette procédure visait à assurer une traçabilité quant à notre passage
mais aussi à donner l'état d'évolution du travail. Une fois les différents travaux
marqués sur la feuille de mission achevés nous pouvions regagner la base
(COCITAM). Néanmoins, il y avait souvent des jours où nous restions à la base
pour effectuer des travaux au laboratoire d'électronique. Il s'agissait notamment
des tests des nouveaux équipements avant leur installation ou des séances de
dépannages d'équipements qui n'ont pu être réparés ou configurés sur le site.

2.2. Travaux effectués


9
Plusieurs travaux ont été effectués. Au nombre de ces travaux, nous
pouvons citer ceux énumérés ci-dessous.

Etalonnage à la Société Ivoirienne de Raffinerie


Au cours de notre stage, nous avons eu la chance de participer à
l’étalonnage des compteurs à turbine de la SIR. Les compteurs à turbine sont des
instruments de mesure utilisés pour la mesure de la quantité du fluide en livraison.
Les compteurs que nous avons étalonnés sont ceux qui interviennent dans la
livraison de certains produits tels que le super sans plomb, le gasoil et le kérosène.
Lors de l’étalonnage, nous avons relevé les indications de certains appareils de
l’étalon tels que : la sonde de température (Pt100), le manomètre à affichage
analogique, le calculateur, etc. Ces indications seront utilisées pour la
détermination du coefficient d’étalonnage. L’étalonnage de ces compteurs permet
de déterminer l’erreur de mesure qui sera comparée aux tolérances afin de
s’assurer de la conformité aux exigences spécifiées du compteur.

Installation d’un compteur de marque EMR3 et d’une borne de gestion de


gasoil sur des camions-citernes
La borne de gestion de produit est un instrument de mesure utilisé pour la
gestion numérique de livraison du produit. L’installation de cet instrument sur un
camion-citerne nécessite l’installation du compteur volumétrique, de la pompe,
de l’émetteur, de la radio modem et d’autres appareils.

La pompe, une fois en marche, permet d’aspirer le produit se trouvant dans


la citerne à travers les tuyaux pour traverser le compteur. Le compteur affiche la
quantité du produit livré. L’émetteur étant associé au compteur, envoie les
impulsions sur la borne de gestion. Cette dernière est connectée à une radio
modem (radio R008 par exemple) qui grâce à la liaison antenne permet d’accéder
aux données de la borne de gestion à partir d’un ordinateur.

10
Après le montage et le câblage de tous les équipements de mesure, nous
vérifions la conformité du compteur volumétrique. Ainsi, nous utilisons les jauges
séraphins de 20 L pour vérifier cette conformité.

Mise en place d’une procédure d’étalonnage des jaugeurs radar


La mise en place d’une procédure d’étalonnage des jaugeurs radar installés
sur différents sites de dépôts de produits a été au cœur des travaux réalisés tout au
long des trois mois passés au sein de l'entreprise.

11
Deuxième partie

SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

12
1. JAUGEAGE DES RECIPIENTS-MESURES [7 ; 11]

1.1. Définition
Jaugeage : Ensemble des opérations réalisées en vue de déterminer la capacité du
récipient-mesure jusqu’à un ou plusieurs niveaux de remplissage.

Le jaugeage comprend :

 l’ensemble des opérations de mesurage du récipient-mesure ;


 l’établissement du barème qui consiste à produire par calcul, à partir des
données de mesurage, la ou les tables de correspondance entre hauteur de
liquide et volume contenu ;
 l’établissement du certificat de jaugeage qui comprend les indications
relatives à l’identification du récipient-mesure.

Récipient-mesure : Terme utilisé par les services de la métrologie et de


l’industrie pour désigner un bac doté d’un barème de jaugeage.

1.2. Méthodes de jaugeage


Nous distinguons trois méthodes de jaugeage : le jaugeage géométrique, le
jaugeage volumétrique et la méthode mixte. Le choix de la méthode ou du procédé
est imposé par la capacité nominale du réservoir, sa forme, son emplacement, les
conditions de son utilisation, etc.

Méthode géométrique
Les méthodes géométriques consistent en un mesurage des dimensions
extérieures ou intérieures du réservoir, des corps positifs et négatifs, du toit ou
écran flottant s'il existe.

La norme ISO 7507 est celle qui se base sur la méthode géométrique. Pour
le jaugeage géométrique, on utilise l'une des méthodes suivantes :

 ceinturage, pour les réservoirs cylindriques verticaux ou horizontaux, les


sphères et les sphéroïdes ;

13
 méthode optique avec ligne de référence et/ou plan de référence, pour les
réservoirs cylindriques verticaux ;
 méthode optique par triangulation, pour les réservoirs cylindriques
verticaux, les sphères.

La méthode par ceinturage pour le jaugeage des réservoirs est utilisée


depuis de nombreuses années et est reconnue pour déterminer la capacité des
réservoirs de stockage à partir des mesures de la circonférence d’un réservoir à
différentes hauteurs. Elle est également souvent utilisée pour établir une
circonférence de référence à une hauteur définie qui est ensuite utilisée comme
donnée dans les autres méthodes de jaugeage.

Méthode volumétrique
Elle est une méthode qui consiste à établir la relation entre les volumes
effectivement contenus et les hauteurs de remplissage correspondants. Les
volumes sont mesurés à l’aide de jauges étalonnées. Les volumes de liquide
(généralement de l’eau potable) sont successivement introduits dans le réservoir
(empotement) ou extraits du réservoir (dépotement). L’eau est un liquide peu
volatil qui présente l’avantage, entre autres, d’avoir un faible coefficient de
dilatation.

La mesure exacte et continue de la température peut être un facteur


prépondérant pour l’exactitude des résultats.

La méthode volumétrique est généralement applicable pour le jaugeage des


catégories de réservoirs suivantes :

 réservoirs enterrés, quel que soit leur type ;


 réservoirs posés sur le sol ou surélevés par rapport au sol, dont la capacité
nominale va jusqu'à 100 m3 ;
 réservoirs dont la forme ne permet pas l'utilisation d'une méthode
géométrique.

14
La méthode mixte
Elle consiste à utiliser une méthode géométrique pour les volumes
correspondant à l'enveloppe ou robe du réservoir, et la méthode volumétrique pour
les volumes correspondant au fond du réservoir.

Elle est applicable, dans les conditions d'utilisation des méthodes


géométriques, pour les réservoirs dont la partie inférieure comprend une zone dont
le volume ne peut être déterminé de manière suffisamment exacte par une
méthode géométrique.

2. TECHNIQUE DE MESURE DE NIVEAU [10]

2.1. Capacitif / Admittance


Ce principe se base sur la variation de capacité d’un condensateur, laquelle
est liée à la variation du matériau (diélectrique) placé entre ses deux armatures.
Dans une cuve métallique, ce condensateur est formé par la sonde de mesure (tige
ou câble) et par la paroi. Dans une cuve plastique, il faut en plus de la sonde de
mesure de niveau, une sonde de référence, dont la construction est fonction de
l’application. La variation de niveau du produit dans la cuve génère une variation
de diélectrique, donc de la capacité du condensateur qui mesurée, est
représentative du niveau. Le condensateur ne fonctionne que si les deux éléments
sont complètement isolés l’un de l’autre. En mesurant des produits conducteurs,
la tige ou le câble de la sonde est revêtu d’un isolateur, préservant ainsi la fonction
du condensateur.

2.2. Plongeur immergé / tube de torsion


Ce dispositif de mesure de niveau a eu un grand succès dans le passé. On
le retrouve encore sur de nombreux sites industriels, car son fonctionnement et sa
maintenance, bien que souvent assez lourde, est bien maîtrisée. Mais ce principe
est en perte de vitesse par rapport aux systèmes de mesure de niveau actuels
comme le radar. Un corps non-flotteur est suspendu dans la cuve à une balance.
Ce corps plongé dans une cuve remplie substitue le volume correspondant à sa
15
partie immergée dans le liquide et décharge la balance du poids du liquide
substitué. Le corps doit être aussi long que la plage de mesure. Son utilisation
n’est donc par recommandée pour des cuves de grande hauteur. Par sa méthode
de détection purement mécanique, ce principe est toutefois très avantageux dans
les cuves à hautes températures et hautes pressions.

2.3. Flotteur suiveur


C’est l’un des plus anciens principes de mesure de niveau utilisé. La
conception est simple, un flotteur qui contrairement au plongeur ne coule pas,
mais flotte à la surface du liquide, suit celle-ci dans ses déplacements. Un câble,
guidé par des poulies et maintenu tendu par un contrepoids, transmet le
déplacement du flotteur à un index dont la position est lue sur une règle graduée
en hauteur de liquide. Ce dispositif sensible aux vagues et remous de la surface
est plutôt destiné à la mesure de niveau de liquides non-agités. Il demande aussi
un certain entretien lié à l’usure mécanique, la corrosion et les dépôts.

2.4. Mesure de pression hydrostatique


C'est l’un des principes de mesure de niveau les plus utilisés. Il s'agit d'une
mesure indirecte : on mesure la pression hydrostatique exercée par la colonne du
liquide contenu dans le réservoir. Pour ce faire un capteur de pression mesurant
la pression statique du liquide est monté en bas de cuve ou immergé en version
pendulaire du haut. La partie sensible d’un capteur de pression est ce qu’on
appelle une membrane, c’est à dire un élément qui a la capacité de se déformer.
Lorsqu’on installe un capteur de pression en pied de cuve, le poids exercé par la
colonne de liquide déforme la membrane. Cette déformation est mesurée par le
capteur et transformée en signal électrique pour donner une mesure de pression.
En connaissant la masse volumique du produit, donc sa densité, on peut alors
connaître la hauteur de produit et avoir une mesure de niveau. Cette
caractéristique montre également la limite du principe qui est plutôt adapté à des
mesures de niveau sur des produits à densité constante et bien déterminée. Par

16
contre, cette mesure n’est pas influencée par l'ébullition, les mousses ou les
vagues à la surface du liquide

2.5. Ultrasons
Ce principe de mesure de niveau est fondé sur la mesure du temps aller-
retour d’une onde ultrasonique, après réflexion à la surface du produit. Des
impulsions acoustiques sont émises et reçues par des transducteurs : ceux-ci sont
munis d’oscillateurs à disques piézo-électriques plus ou moins sophistiqués selon
la distance de mesure et la capacité du produit à réfléchir le son. On sait par
expérience que les surfaces dures offrent de bonnes propriétés de réflexion des
ondes acoustiques tandis que les surfaces non rigides les absorbent. Les
ondulations de la surface sont compensées par le traitement du signal.

2.6. Radar
Ce principe de mesure de niveau apparue depuis le début des années 1990
est en très forte progression ces dernières années. La mesure radar à impulsions
est basée sur le même principe que l’ultrason, la différence se situant au niveau
du type d'onde émise et détectée. Au lieu d'une onde ultrasonore, le radar utilise
une onde électromagnétique à très haute fréquence (micro-onde) qui se propage à
la vitesse de la lumière (au voisinage de 300.000 km/s). Cette onde immatérielle
ne nécessite pas de support pour se propager, de fait cette mesure de niveau est
largement insensible aux variations de température, pression, ciels gazeux,
vapeurs, brouillards, poussières, bruits, etc. Grâce aux derniers développements
de cette technologie de mesure de niveau sans contact, les possibilités
d’applications sont quasi-universelles.

17
3. JAUGEURS RADAR [4 ; 9 ; 10 ; 12]

3.1. Technologie

Description générale
Le jaugeur radar est un instrument constitué essentiellement :

 de la tête du jaugeur comprenant un émetteur récepteur situé dans une


enceinte antidéflagrante ;
 d’une antenne (conique, parabole, etc.) ;
 d’un guide d’ondes ou non ;
 d’un cône d’adaptation ;
 d’un indicateur local pour le recueil des impulsions.

La tête du jaugeur radar (boitier) qu’est la partie électronique est protégée


par une enceinte anti-déflagrante. Le boîtier contient en particulier un émetteur
radar monté sur un circuit imprimé qui envoie, par l’intermédiaire d’un guide
d’ondes, des faisceaux d’ondes de fréquence 10 GHz. Les faisceaux d’ondes se
réfléchissent sur le liquide et sont captés par l’émetteur radar au retour.

Type de jaugeurs radar et applications

3.1.2.1. Jauge de niveau radar Rosemount 5900S avec antenne GPL/GNL

La jauge de niveau radar sans contact Rosemount 5900S est dotée d’une
antenne en forme de cône long. Elle est conçue pour être facilement installée sur
les réservoirs à toit fixe, avec des piquages plus petits, jusqu’à 200 mm.

Elle permet de faire des mesures d’une grande variété de produits, à


l’exception de l’asphalte ou de produits similaires, pour lesquels l’antenne
parabolique est alors recommandée. La figure 1 montre un jaugeur radar ayant
une antenne à onde guidée.

18
Figure 1: Jauge de niveau radar Rosemount 5900S avec antenne GPL/GNL

3.1.2.2. Jauge de niveau radar Rosemount 5900S avec antenne parabolique

La jauge de niveau Rosemount 5900S avec antenne parabolique est une


jauge de niveau radar sans contact haut de gamme. Cette jauge est recommandée
pour les réservoirs à toit fixe, sans chambre de tranquillisation. L’antenne
parabolique peut être installée sur les couvercles de trou d’homme existants et,
grâce au faisceau radar étroit et au rapport signal/bruit élevé, à proximité de la
paroi du réservoir. Dans certains cas, elle peut être utilisée sur les réservoirs à toit
flottant afin de mesurer la distance jusqu’à une plaque cible du toit.

Elle permet de faire la mesure de tous les produits, des plus légers aux plus
lourds, tels que le fioul lourd, le bitume et l’asphalte. La figure 2 montre un
jaugeur radar de type Rosemount 5900S avec antenne parabolique.

19
Figure 2: Jauge de niveau radar Rosemount 5900S avec antenne parabolique

3.1.2.3. Jauge de niveau radar Rosemount 5900S avec antenne conique

La jauge de niveau radar sans contact Rosemount 5900S est dotée d’une
antenne conique. Elle est conçue pour être facilement installée sur les réservoirs
à toit fixe, avec des piquages plus petits, jusqu’à 200 mm.

Elle permet la mesure d’une grande variété de produits, à l’exception de


l’asphalte ou de produits similaires, pour lesquels l’antenne parabolique est alors
recommandée. La figure 3 montre une jauge de niveau radar de type Rosemount
5900S ayant une antenne parabolique.

20
Figure 3: Jauge de niveau radar Rosemount 5900S avec antenne cône

3.2. Principe de fonctionnement


Le jaugeur radar est utilisé pour mesurer la hauteur de liquide dans un
réservoir dit récipient-mesure. Aucune partie du jaugeur n’est en contact avec le
liquide du réservoir. Seule l’antenne est présente dans l’atmosphère du réservoir.

Dans la technologie radar actuelle, on utilise principalement deux principes


qui sont : le principe à impulsions et le principe FMCW (Frequency Modulated
Continuous Wave).

La méthode à impulsions mesure le temps nécessaire pour qu'une impulsion


atteigne la surface et revienne. La différence de temps est convertie en distance, à
partir de laquelle le niveau est calculé.

Le jaugeur émet des ondes radar vers la surface du liquide et reçoit ces
ondes en retour (écho) après réflexion sur le liquide. Dans le principe FMCW
(Frequency Modulated Continuous Wave), un signal d’émission continu est
modulé en fréquence. La comparaison du signal d’émission et de réception permet
d’obtenir une différence de fréquence proportionnelle à la distance au réflecteur.

21
Dans cette méthode, une variation permanente du signal émis autour d'une
fréquence de référence est utilisée pour détecter des cibles fixes. Lorsqu'un écho
est reçu par le radar, la fréquence du signal réfléchi par la cible peut être mesurée.
En se référant à l'instant où la même valeur de fréquence a été émise, il devient
possible de mesurer le temps entre l'émission et la réception de cette fréquence,
donc la distance radar-cible, comme pour un radar à impulsions.

Comme il est généralement difficile d'émettre « proprement » des


fréquences aléatoires, les radars à ondes continues modulée en fréquence
(FMCW) font varier progressivement la fréquence de leur signal au rythme de
rampes ascendantes et descendantes.

La distance R de la cible est alors donnée par l’équation suivante :

|𝛥𝑡| 𝐶0 |𝛥𝑓|
𝑅 = 𝐶0 × = × (1)
2 2 𝑑𝑓⁄
𝑑𝑡

Avec : C0 = vitesse de la lumière = 3.108 m/s ;

Δt = écart de temps mesuré [s] ;

Δf = différence de fréquences notée [Hz] ;

R = distance de la cible [m] ;

df/dt = décalage de fréquence par unité de temps ;

Sur la figure 4, la ligne en bleu représente la fréquence de l’onde écho


retardée par rapport à la fréquence d’émission (ligne en rouge) d’un temps
proportionnel à la distance antenne-niveau de liquide.

22
Figure 4: Schéma du principe FMCW

23
Troisième partie

REDACTION DE LA
PROCEDURE D’ETALONNAGE

24
1. REDACTION [1 ; 2 ; 5 ; 6 ; 8]

1.1. Objet et domaines d’application


La présente partie a pour objet de définir des méthodes pratiques et
reproductibles destinées à la rédaction d’une procédure d’étalonnage des jaugeurs
radar installés sur les réservoirs de produits à pression atmosphérique.

1.2. Principe de la méthode


Le principe repose sur la comparaison des indications du jaugeur radar par
rapport à celles obtenues par la méthode manuelle de mesure de niveau (méthode
utilisant le ruban de jaugeage) réalisée dans des conditions spécifiées.

1.3. Références normatives et réglementaires


ISO 4266-1 :2002, Pétrole et produits pétroliers liquides - Mesurage du niveau et
de la température dans les réservoirs de stockage par méthodes automatiques -
Partie 1 : Mesurage du niveau dans les réservoirs à pression atmosphérique

ISO 4511, Pétrole et produits pétroliers liquides - Mesurage direct des niveaux de
liquides dans les réservoirs de stockage - Méthodes manuelles.

ISO 4512 :2000, Pétrole et produits pétroliers liquides - Appareils de mesure du


niveau des liquides dans les réservoirs - Méthodes manuelles

Recommandation R 85 de l’OIML éd 2008, Jaugeurs automatiques pour le


mesurage des niveaux de liquide dans les réservoirs de stockage fixes, Partie 1 :
Exigences métrologiques et techniques, Partie 2 : Contrôles métrologiques et
essais.

1.4. Termes et définitions


Jaugeur automatique de niveau : C’est un instrument mesurant en continu la
hauteur de liquide (creux ou plein) dans les réservoirs de stockage. Par exemple,
un jaugeur radar est un jaugeur automatique de niveau.

25
Ruban gradué lesté de référence : C’est un ensemble de ruban gradué et d’un
lest dont l'exactitude est connue, raccordé aux étalons nationaux de longueur.

Pâte détectrice d'hydrocarbure : C’est la pâte utilisée pour faciliter la lecture


du niveau des liquides sur les graduations du ruban gradué lesté, de la pige, du
sabre, lorsque le produit jaugé ne donne pas une marque nette sur l'instrument de
mesure

Hauteur de référence : Encore appelée hauteur totale témoin, c’est la hauteur du


point de référence de jaugeage au-dessus du point d'origine des hauteurs de plein.

Espace de creux : C’est la capacité du réservoir non occupée par le liquide.

Etalonnage : C’est une opération qui, dans des conditions spécifiées, établit en
une première étape une relation entre les valeurs et les incertitudes de mesure
associées qui sont fournies par des étalons et les indications correspondantes avec
les incertitudes associées, puis utilise en une seconde étape cette information pour
établir une relation permettant d'obtenir un résultat de mesure à partir d'une
indication

Vérification : C’est la fourniture de preuves tangibles qu'une entité donnée


satisfait à des exigences spécifiées. Autrement dit, c’est la comparaison des écarts
obtenus après étalonnage aux erreurs maximales tolérées.

Erreur maximale tolérée : Encore appelée limite d'erreur, c’est la valeur extrême
de l'erreur de mesure, par rapport à une valeur de référence connue, qui est tolérée
par les spécifications ou règlements pour un mesurage, un instrument de mesure
ou un système de mesure donné.

26
1.5. Méthode
L’étalonnage consiste à comparer les indications (hauteurs du creux)
données par le jaugeur radar aux valeurs fournies par la méthode manuelle de
référence (méthode utilisant le ruban de jaugeage).

1.6. Conditions d’environnement


Les vents élevés, les pluies intenses, ou de forts orages peuvent provoquer
des mouvements du réservoir, du système d'ancrage du jaugeur et de la surface du
liquide. Ces mouvements sont susceptibles de modifier les relevés manuels ou
ceux du jaugeur. Les conséquences sur les relevés manuels peuvent être
différentes de celles ressenties lors du relevé par le jaugeur. Il convient d'éviter
d'effectuer les opérations d'ajustement ou de vérification dans des conditions
climatiques difficiles, ou lors de vents violents. La température est un paramètre
très important à prendre en compte dans le relevé des indications lors du
mesurage.

1.7. Moyens d’étalonnage


Il convient que le ruban gradué et le lest de mesurage utilisés lors de la
vérification du jaugeur soient raccordés à une chaine d’étalonnage. La figure 5
montre le ruban gradué associée à la sonde lestée utilisé pour le relevé des
indications par la méthode manuelle de jaugeage.

27
Figure 5: Schéma d'un ruban gradué et d'une sonde lestée.

La barrette est utilisée pour fixer le ruban gradué à un point précis. Afin de
pouvoir repérer l’enfoncement du lest dans le produit, on utilise une pâte
détectrice d’hydrocarbures pour les produits blancs. La figure 6 présente le
schéma d’une barrette de jaugeage par le creux.

28
Figure 6: Barrette de jaugeage par le creux

1.8. Opérations préliminaires


Avant l’étalonnage, certaines opérations préliminaires sont réalisées. Il
s’agit :

 d’examen visuel du jaugeur radar à étalonner ;


 de s’assurer du bon état de fonctionnement du jaugeur radar avant de
commencer les mesurages ;
 de s’assurer que le réservoir est partiellement rempli.

Pour ce qui concerne la période de repos du produit, en raison de l’air


entraîné et des turbulences, il est parfois nécessaire de laisser reposer le produit
dans le réservoir avant de procéder au jaugeage. A titre de guide général, on
suggère un minimum de trente (30) minutes pour un produit léger et un lubrifiant.

29
Un produit plus lourd peut demander une plus longue période de repos (deux
heures ou davantage).

1.9. Mode opératoire


La mesure du niveau de liquide dans un réservoir à l’aide d’un ruban gradué
lesté peut se faire selon deux techniques :

 le mesurage dit « par le creux » c’est-à-dire le mesurage à partir du niveau


du produit vers le point de référence supérieur ;
 le mesurage dit « par le plein » c’est-à-dire le mesurage à partir de la
hauteur de produit observée entre la plaque de touche et la surface du
liquide.

Dans les deux cas, une pâte détectrice est utilisée pour obtenir une trace
nette du niveau d’hydrocarbures sur le lest du ruban.

Dans notre travail, la technique de mesurage par le creux est utilisée car elle
permet d’éviter certains aléas tels que la déformation de la plaque de touche ou la
présence de dépôts de rouille ou de sédiments sur cette plaque qui conduisent à
une inclinaison de la carotte.

Selon la réglementation R 85 de l’OIML, l’étalonnage se fait sur un seul


niveau appartenant à l’étendue usuelle de fonctionnement du jaugeur. En général,
ce sera le niveau réel de fluide dans le réservoir au moment du mesurage. Mieux
encore, les certificats d’étalonnage des jaugeurs radar délivrés par le fabricant
(Emerson) montrent que l’étalonnage se fait à trois niveaux que sont : niveau
inférieur (0 à 20% de la hauteur totale), niveau moyen (40 à 60% de la hauteur
totale) et le niveau supérieur (80 à 100% de la hauteur totale). Cette dernière
méthode est utilisée dans ce travail car elle permet de déterminer la conformité du
jaugeur radar sur toute sa plage de mesure.

Il est important de faire les mesures de température en même temps que les
mesures de niveau dans le réservoir.
30
Après avoir effectuées les opérations préliminaires, il faut :

 relever les indications (hauteur creux) sur le jaugeur radar. Si l’instrument


de mesure affiche directement la hauteur du plein, calculer la hauteur du
creux à partir de la hauteur totale témoin.

Pour effectuer la mesure du niveau de produit par le creux à l’aide du ruban


gradué lesté (cf. annexe I et II), il faut successivement :

 estimer la hauteur approximative (h’) entre la plaque de touche et le niveau


du liquide ;
 calculer le creux approximatif (d’) de la manière suivante :

𝐝′ = 𝐇𝐓𝐓 − 𝐡′ (2)

 introduire le ruban dans une barrette de jaugeage (cf. annexe III) et la


bloquer à la longueur correspondant au creux + 100 millimètres. On est
ainsi assuré d’obtenir la trace d’enfoncement vers le milieu du lest, près de
la graduation 100 mm ;
 recouvrir le lest de pâte détectrice d’hydrocarbures sur 90 à 150 mm
environ pour les produits blancs ;
 mesurer l’enfoncement du lest dans le liquide (e) en prenant la précaution
de ralentir la descente du ruban lorsque la barrette se trouve à environ 1 cm
au-dessus du bord supérieur du tube guide ;
 tenir le ruban verticalement vis-à-vis du point de référence ;
 faire le relevé de l’indication sur le ruban gradué ;
 retirer le ruban ;
 noter l’indication correspondant à la marque du produit sur le lest ;
 calculer le creux réel (d) de la façon suivante :

𝐝 = 𝐝′ + 𝟏𝟎𝟎 − 𝐞 (3)

31
 reprendre la même procédure pour effectuer trois relevés d’indications sur
les trois niveaux (niveau inférieur, moyen et supérieur) de la plage de
mesure du jaugeur radar ;
 calculer ensuite l’erreur de mesure et les incertitudes de mesure à chaque
niveau de mesurage ;
 renseigner toutes les informations de l’opération sur le certificat
d’étalonnage ;
 effectuer une comparaison de l’erreur de mesure et des incertitudes de
mesure calculées par rapport aux erreurs maximales tolérées, s’il s’agit
d’une vérification puis renseigner toutes les informations de l’opération sur
le constat de vérification

La figure 7 illustre le mode opératoire du jaugeage par le creux décrit ci-


dessous.

Figure 7: Technique de jaugeage par le creux

32
Les erreurs maximales tolérées, positives et négatives, dans les conditions
assignées de fonctionnement, à appliquer pour les indications correspondantes,
selon la réglementation R 85 sont spécifiées dans le tableau 1. Elles s’appliquent
à l’indication de la hauteur de plein ou de creux selon le principe de mesurage du
JA.

Tableau 1: Description des erreurs maximales tolérées

Avant installation ± 1 mm

Après installation ± 4 mm

Au cours de la vérification du jaugeur radar après l’installation, si la valeur


absolue de l’erreur de mesure (|𝐄|) additionnée à l’incertitude de mesure (I) est
inférieure ou égale aux EMT, le jaugeur radar est déclaré conforme.

|𝐄| + 𝐈 ≤ 𝟒 𝐦𝐦 Jaugeur radar conforme

Par contre, si elles sont supérieures aux EMT, le jaugeur radar est déclaré
non conforme.

|𝐄| + 𝐈 > 𝟒 𝐦𝐦 Jaugeur radar non conforme

1.10. Traitement des résultats et calcul d’incertitude


Plusieurs sources d’erreurs peuvent influencer le résultat de mesure lors
d’un mesurage. Ces différentes sources d’erreurs permettent d’estimer les
incertitudes de mesures.

Calcul d’erreur de mesure


Pour trouver l’erreur de mesure, il faut calculer la moyenne des relevés
d’indications du jaugeur radar et celle des relevés d’indications obtenues par la
33
méthode manuelle. Ensuite, le calcul de la différence entre ces deux moyennes
permet d’avoir l’erreur de mesure.

 Calcul de la moyenne (m)

∑𝐧𝐢=𝟏 𝐱 (4)
𝐦=
𝐧

Avec n le nombre de mesure et x la variable

 Calcul de l’erreur (E)

𝐄 = 𝐦𝐣 − 𝐦 𝐦 (5)

Avec 𝑚𝑗 la moyenne des relevés du jaugeur radar et 𝑚𝑚 celle des relevés de la


méthode manuelle.

Sources d’incertitudes de mesure


Les incertitudes de mesure proviennent de plusieurs sources. Elles
peuvent provenir du ruban gradué et du lest utilisés (Moyen), du jaugeur radar
même (Matière), de la procédure utilisée (méthode), de l’opérateur qui effectue
les mesurages (Main d’œuvre) et des conditions dans lesquelles s’effectue
l’étalonnage (Milieu).

Le diagramme de cause à effet présenté par la figure 8 montre les


composantes intervenant dans le calcul d’incertitude.

34
Méthode Moyen
Milieu
Procédure Résolution du ruban et du lest

Température Incertitude d’étalonnage du


ruban gradué et du lest

Mesurande Résultat
Répétabilité

Opérateur Résolution du jaugeur

Main d’œuvre Matière

Figure 8: Inventaire de l’ensemble des causes d’incertitudes sur l'étalonnage


d'un jaugeur radar

Détermination de l’incertitude-type A
La méthode préconisée est une méthode d'estimation de type A (calcul de
l'écart-type expérimental) : l'incertitude-type est estimée par l'écart-type
expérimental et du nombre de mesurage. C’est l’incertitude de répétabilité du
jaugeur radar.
𝑠
𝑢𝐴 = (6)
√𝑛

1
Or 𝑠 = √ ∑𝑛𝑖=1(𝑥𝑖 −𝑥)2 (7)
𝑛−1

Avec « s » l’écart-type expérimental ; « n » le nombre de mesurage effectués ;

« xi » la variable (valeur de la hauteur du creux) et 𝑥̅ la moyenne des mesurages.

35
Détermination de l’incertitude-type B
Dans le cas des méthodes de type B, l’incertitude type est évaluée par un
jugement scientifique basé sur toutes les informations dont on dispose concernant
le phénomène physique considéré.

Les composantes d’incertitudes qu’on peut estimer sont :

 Incertitude liée à l’incertitude d’étalonnage du ruban graduée

incertitude d′ étalonnage du ruban gradué (8)


u1 =
coefficient d′élargissement

 Incertitude liée à l’incertitude d’étalonnage du lest utilisé

incertitude d′ étalonnage du lest


u2 = (9)
coefficient d′élargissement

 Incertitude liée à la dérive du ruban gradué et / ou du lest

Dérive annuelle𝑚𝑎𝑥
u3 = (10)
√3

 Incertitude liée à la résolution du ruban et du lest

résolution du ruban et du lest (11)


u4 =
2√3

 Incertitude liée à la résolution du jaugeur radar

résolution du jaugeur radar


u4 = (12)
2√3
36
 Incertitude-type due à la répétabilité de l’instrument de mesure est estimée
à partir de l’écart-type expérimental. Elle est prise en compte par
l’incertitude de type A.

Détermination de l’incertitude-type composée


En faisant l’hypothèse que ces sources sont non corrélées, l’incertitude
composée uc s’obtient en sommant quadratiquement les incertitudes-types des
composantes d’incertitudes.

uc = √∑ni=1(ui 2 ) (13)

Ce qui donne :

𝑢𝑐 = √𝑢𝐴 2 + 𝑢1 2 + 𝑢2 2 + 𝑢3 2 + 𝑢4 2 + ⋯ 𝑢𝑛 2 (14)

Avec 𝑢𝐴 l’incertitude de répétabilité.

Détermination de l’incertitude élargie


L’incertitude élargie U représente l’intervalle autour du résultat de mesure
dans lequel on peut espérer trouver une large fraction des valeurs qui pourraient
être attribuées à la grandeur mesurée. Elle s’obtient en multipliant l’incertitude
composée, par un facteur d’élargissement k généralement pris égal à 2 :

U = k. uc (15)

2. ANALYSES
Le jaugeage par le creux est la méthode préconisée dans ce travail pour
relever manuellement les hauteurs. Cette méthode est plus rapide et plus facile
que le jaugeage par le plein. La présence de sédiments au fond du réservoir n’a
aucun effet sur le jaugeage par le creux, tant qu’ils ne sont pas remués pendant le
transbordement. Le jaugeage par le creux nécessite un ruban moins long et
n’oblige pas à plonger le ruban dans le produit ; et supprime donc l’opération de
nettoyage du ruban et les risques de répandre du produit.
37
L’étalonnage se fait dans les conditions d’utilisation du jaugeur radar. Ceci
suppose que les conditions environnementales sont maîtrisées afin de minimiser
les erreurs de mesure. L’étalonnage se fait sur trois niveaux de mesurage afin de
connaître le comportement du jaugeur sur sa plage de mesure.

La détermination de l’écart d’étalonnage se fait par la différence entre la


moyenne des relevés du jaugeur radar et celle des relevés de niveau de référence
pris manuellement.

Selon la norme ISO 4266-1 et la réglementation R 85 de l’OIML, année


2008, l’erreur maximale tolérée appliquée pour les jaugeurs radar avant
installation est de ± 1 mm alors qu’après l’installation, elle est égale à ± 4 mm.
Pour effectuer une vérification, il faut comparer les écarts obtenus après
l’étalonnage, additionnés à l’incertitude de mesure évaluée, aux erreurs
maximales tolérées. Le calcul d’incertitude de mesure permet de réduire la zone
de tolérance afin de s’assurer de la conformité du produit. L’annexe IV explique
cette déclaration de conformité (cf. annexe III). De ce fait, le jaugeur radar sera
déclaré conforme si les erreurs de mesure et l’incertitude de mesure sont
comprises dans l’intervalle de tolérance pour tous les niveaux de mesurage
effectués. Par contre, si les erreurs de mesure et l’incertitude de mesure sont toutes
supérieures aux erreurs maximales tolérées, le jaugeur radar est déclaré non
conforme. Pour cela il faut faire un ajustage afin de le rendre conforme. Si après
l’ajustage suivie d’une vérification, l’instrument n’est pas conforme, il faut le
réparer et refaire la vérification. Si après la réparation le jaugeur radar n’est pas
toujours conforme, il faut le déclasser ou le mettre au rebus.

38
CONCLUSION

39
La présente étude menée sur la mise en place d’une procédure d’étalonnage
des jaugeurs radar à COCITAM s’est fixé deux objectifs spécifiques.
Premièrement, il s’agit de trouver une méthode de référence d’étalonnage des
jaugeur radar installés sur des récipients-mesures et deuxièmement, rédiger les
différentes étapes de la procédure d’étalonnage.

Pour répondre à ces axes de réflexion, l’analyse comparée de la méthode


de détermination de la hauteur du plein et celle du creux, ainsi que l’analyse des
différentes techniques ont été utilisées.

Ces analyses ont permis de savoir que le jaugeage manuel à l’aide de ruban
gradué en acier inoxydable selon la norme ISO 4511 est la seule méthode de
référence. Cette méthode présente deux techniques qui sont la méthode de
jaugeage par plein et celle par creux. La méthode de jaugeage par le creux est
celle utilisée dans ce travail à cause de ces nombreux avantages.

Le travail que nous avions effectué, a permis au département dépôts et


systèmes de disposer d'une procédure d’étalonnage pouvant lui permettre
d’étalonner et de vérifier les jaugeurs radar installés sur les réservoirs de stockage
de différents sites. Cette procédure d’étalonnage, si elle est utilisée
convenablement, doit permettre de s’assurer de l’exactitude des résultats de
mesure de ces jaugeurs radar.

40
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES

i
1. ISO 4511, Pétrole et produits pétroliers liquides - Mesurage direct des
niveaux de liquides dans les réservoirs de stockage - Méthodes manuelles.
2. ISO 4266-1, Pétrole et produits pétroliers liquides - Mesurage du niveau et
de la température dans les réservoirs de stockage par méthodes
automatiques - Partie 1 : Mesurage du niveau dans les réservoirs à
pression atmosphérique ; 2002
3. KONAN K. M. ; Etude et conception d’une application pour le suivi des
projets et chantiers du département dépôts et systèmes : cas de COCITAM
S.A ; mémoire de master de l’Institut CERCO ; 2015 – 2016 ; 89p
4. Laboratoire National d’Essais et d’Analyses ; Certificat d’examen de type
n° F-03-F-471 ; Jaugeur Saab Rosemount type REX RTG 3940 ; 17 déc
2003 ; 8p
5. Métrologie Info : Bulletin périodique d’information de l’Office National de
Métrologie Légale ; La métrologie au service de l’énergie ; Numéro 09 ;
Octobre 2011
6. NF ENV 13005 : Guide pour l’expression de l’incertitudes de mesure.
2008 ; 132p
7. Recommandation Internationale R71 de l’OIML ; Réservoirs de stockage
fixes - Prescriptions générales ; 1985 ; 25p
8. Recommandation Internationale R 85 de l’OIML ; Jaugeurs automatiques
pour le mesurage des niveaux de liquide dans les réservoirs de stockage
fixes Partie 1 : Exigences métrologiques et techniques Partie 2 : Contrôles
métrologiques et essais ; 2008 ; 51p
9. Rosemount ; Mesures de niveau hautes performances pour les systèmes de
jaugeage de réservoir ; Description technique n°00813-0103-5900, Rév.
AB ; Novembre 2014
10.Solution niveaumétrie : La technologie radar vise tous les niveaux ; avril
2008

ii
11.Sous-Direction de la Métrologie / Circulaire n° 97.00.344.001.1 ;
Réservoirs de stockage fixes, munis de dispositifs externes de repérage des
niveaux ; 9 sept 1997 ; 23p
12.TankRadra ; Jaugeur radar ; Description technique n°501026Fr, Ed. : 3,
Rev E ; Juillet 2007
13.http://www.radartutorial.eu consulté le 07/7/2017
14.www.cocitam.com consulté le 21/6/2017

iii
ANNEXES

iv
ANNEXE I : EXEMPLE D’UNE DETERMINATION DE LA HAUTEUR
DE CREUX D’UN BAC.
Pour déterminer la hauteur du creux d’un bac, nous avons effectué un
mesurage par jaugeur manuel.

Pour commencer, il convient tout d’abord de déterminer :

 la hauteur totale témoin (HTT) du bac. Celle-ci figure sur le certificat de


jaugeage du bac. Le certificat indique : 16 007 mm ;
 la hauteur estimative du produit dans le bac au moyen du jaugeur de bac.
Celui-ci indique : 8 742 mm ;
 la hauteur estimative du creux est donc de : 16 007 – 8 742 = 7 265 mm ;
 le ruban est bloqué à la hauteur estimée du creux majorée de 100 mm
(représentant l’enfoncement estimatif du lest dans le produit) dans la
barrette reposant à plat sur l’orifice de jauge, soit un blocage à 7 365 mm
(7 265+100) ;
 une pâte détectrice qui se colore au contact du produit est appliquée sur le
lest du ruban sur environ 100 mm. Le ruban est introduit dans l’orifice de
jauge du bac jusqu’à ce que le lest entre en contact avec la surface du
produit ;
 le ruban est remonté et la lecture du lest permet d’apprécier un enfoncement
du lest dans le produit de 10,2 cm soit 102 mm ;
 la hauteur réelle du creux est donc de 7 365 - 102 = 7 263 mm ;

v
ANNEXE II : TABLEAU SYNTHETIQUE DU MESURAGE PAR LE
CREUX

Hauteur Totale Témoin (HTT) 16 007 mm

Indication jaugeur (h’) 8 742 mm

Hauteur estimée du creux (d’) 7 265 mm


d’ = HTT – h’
Longueur quelconque ajoutée +100 mm

Réglage barrette 7 365 mm

Enfoncement constaté (e) 102 mm

Hauteur réelle du creux (d) 7 263 mm


d= d’ + 100 – e

vi
ANNEXE III : TOLERANCE ET CONFORMITE

Zone de tolérance : Zone spécifiée par agrément entre les parties contractantes,
dans laquelle soit se situer la grandeur considérée.

Zone de conformité : Zone de spécification réduite de l'incertitude de mesure


élargie U.

Zone de non-conformité : Zone(s) située(s) à l'extérieur de la zone de


spécification augmentée de l'incertitude.

Plage(s) d'incertitude(s) : Plage(s) proche(s) de la (des) limite(s) de spécification


où, compte tenu de l'incertitude de mesure, ni la conformité ni la non-conformité
ne peuvent être prouvées. Dans ces zones, il y a risque d'accepter un produit non
conforme ou de refuser un produit conforme. Ce risque devrait être partagé entre
le client et le fournisseur.

vii
TABLE DES MATIERES

viii
DEDICACE ............................................................................................................ i
REMERCIEMENTS ............................................................................................ iii
SIGLES ET ABREVIATIONS ............................................................................ vi
LISTE DES TABLEAUX .................................................................................... ix
LISTE DES FIGURES .......................................................................................... x
SOMMAIRE ........................................................................................................ xi
RESUME ............................................................................................................ xiii
ABSTRACT ....................................................................................................... xiv
INTRODUCTION ................................................................................................. 1
Première partie: PRESENTATION GENERALE DE L’ENTREPRISE ........... 4
1. Présentation de la structure d'accueil ............................................................... 5
1.1. Présentation de COCITAM S.A ..................................................................... 5
Historique et mission ................................................................................... 5

Secteurs d'activités de l'entreprise ............................................................... 6

1.1.2.1. Hydrocarbures .......................................................................................... 6

1.1.2.2. Sécurité Incendie ...................................................................................... 6

1.1.2.3. Géolocalisation ......................................................................................... 6

1.1.2.4. Énergie...................................................................................................... 6

1.1.2.5. Froid et traitement de l’air ........................................................................ 7

1.1.2.6. Matériels de garage et équipements de lubrification ............................... 7

Principaux clients, partenaires et fournisseurs ............................................ 7

1.2. Présentation du département et services d’accueil ......................................... 8


Département dépôts et systèmes ................................................................. 8

Laboratoire d’électronique .......................................................................... 8

2. Déroulement du stage ........................................................................................ 9


2.1. Déroulement d'une journée de travail ............................................................ 9
2.2. Travaux effectués ........................................................................................... 9
ix
Etalonnage à la Société Ivoirienne de Raffinerie ...................................... 10

Installation d’un compteur de marque EMR3 et d’une borne de gestion de


gasoil sur des camions-citernes ........................................................................... 10

Mise en place d’une procédure d’étalonnage des jaugeurs radar ............. 11

Deuxième partie: SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ...................................... 12


1. Jaugeage des récipients-mesures ..................................................................... 13
1.1. Définition...................................................................................................... 13
1.2. Méthodes de jaugeage .................................................................................. 13
Méthode géométrique ................................................................................ 13

Méthode volumétrique .............................................................................. 14

La méthode mixte ...................................................................................... 15

2. Technique de mesure de niveau ...................................................................... 15


2.1. Capacitif / Admittance ................................................................................. 15
2.2. Plongeur immergé / tube de torsion ............................................................. 15
2.3. Flotteur suiveur............................................................................................. 16
2.4. Mesure de pression hydrostatique ................................................................ 16
2.5. Ultrasons ....................................................................................................... 17
2.6. Radar............................................................................................................. 17
3. Jaugeurs radar ................................................................................................. 18
3.1. Technologie .................................................................................................. 18
Description générale .................................................................................. 18

Type de jaugeurs radar et applications ...................................................... 18

3.1.2.1. Jauge de niveau radar Rosemount 5900S avec antenne GPL/GNL ....... 18

3.1.2.2. Jauge de niveau radar Rosemount 5900S avec antenne parabolique..... 19

3.1.2.3. Jauge de niveau radar Rosemount 5900S avec antenne conique ........... 20

3.2. Principe de fonctionnement .......................................................................... 21


Troisième partie: REDACTION DE LA PROCEDURE D’ETALONNAGE ... 24
x
1. Rédaction ........................................................................................................ 25
1.1. Objet et domaines d’application ................................................................... 25
1.2. Principe de la méthode ................................................................................. 25
1.3. Références normatives et réglementaires ..................................................... 25
1.4. Termes et définitions .................................................................................... 25
1.5. Méthode ........................................................................................................ 27
1.6. Conditions d’environnement ........................................................................ 27
1.7. Moyens d’étalonnage ................................................................................... 27
1.8. Opérations préliminaires .............................................................................. 29
1.9. Mode opératoire ........................................................................................... 30
1.10. Traitement des résultats et calcul d’incertitude.......................................... 33
Calcul d’erreur de mesure ....................................................................... 33

Sources d’incertitudes de mesure ............................................................ 34

Détermination de l’incertitude-type A .................................................... 35

Détermination de l’incertitude-type B .................................................... 36

Détermination de l’incertitude-type composée ....................................... 37

Détermination de l’incertitude élargie .................................................... 37

2. Analyses .......................................................................................................... 37
CONCLUSION ................................................................................................... 39
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................... i
ANNEXES ........................................................................................................... iv
ANNEXE I : Exemple d’une détermination de la hauteur de creux d’un bac. ..... v
ANNEXE II : Tableau synthétique du mesurage par le creux ............................. vi
ANNEXE III : Tolérance et conformité .............................................................. vii
TABLE DES MATIERES ................................................................................. viii

xi

Vous aimerez peut-être aussi