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République de Côte d’Ivoire

Union Economique Monétaire


Union - Discipline - Travail Ouest Africain

Ministère de
Ministère des Mines, du Pétrole et
l’Enseignement Supérieur de l’Energie
de la Recherche
Scientifique a
Supérieur et

Centre Régional de Formation Supérieure En Métrologie


(CREFSEM)

MEMOIRE
POUR L’OBTENTION DE LA LICENCE PROFESSIONNELLE EN METROLOGIE

Thème
CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DU SYSTEME DE
JAUGEAGE DES RESERVOIRS DE STOCKAGE
D’HYDROCARBURE DE LA SIR

D’HYDROCARBURE DE LA SIR
Réalisé par : KONE Pélardjou Idrissa

Période du stage : du 29 Mai au 28 Août 2017

Encadreur pédagogique Maître de stage


M. DJEHA KAN Jules M. ESSO Jean Marcel
(Enseignant au CREFSEM) (Responsable Métrologie et suivi
de contrats SIR)
Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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DEDICACE

A ma famille pour le soutien permanent.

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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REMERCIEMENTS
Nous tenons à remercier toutes ces personnes dont la disponibilité et les conseils permanents
nous ont permis de réaliser ce rapport, notamment:
- M. CAMARA Thomas Directeur General de la SIR,
- M. DIARRA Moustapha, gestionnaire de carrière;
- M SORO Thiothio, Directeur des Ressources Humaines et de l’Administration,
- M.YAO Aby Franck responsable intervention CENT/MVTS/PCI ;
- Mon maître de stage M.ESSO Jean-Romain, (mon tuteur de stage) responsable
métrologie et suivi de contrats pour ses conseils précieux, son encadrement et son
soutien;
- M COULIBALY Félix contre maitre méthodes instrumentation pour ses sages
conseils;
- Mon encadreur pédagogique M.DJEHA Konan jules (mon encadreur pédagogique)
enseignant au CREFSEM en métrologie de jaugeage, pour sa patience, sa disponibilité
et surtout ses conseils constructifs ;

- Prof LOUM Georges, directeur du Centre Régional de Formation Supérieure en


Métrologie (CREFSEM), pour sa confiance, ses conseils, sa disponibilité et sa
bienveillance tout au long de cette formation ;
- M ASSEMIEN Modeste Directeur d’Etude du CREFSEM, pour les efforts consentis,
afin de nous garantir des cours de qualité ;
- Tous les membres de l'administration du CREFSEM et l’ensemble des enseignants
intervenant au CREFSEM, pour leur implication dans notre formation ;
- A tous les agents et opérateurs tableau des mouvements, veuillez trouver ici
l’expression de nos remerciements pour votre disponibilité.

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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AVANT PROPOS
Après les indépendances, notre pays a permis l’ouverture de l’Ecole Nationale Supérieure des
Travaux Publics (ENSTP), l’Institut National Supérieur de l’Enseignement Technique
(INSET), l’Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie (ENSA) et l’Institut Agricole de Bouaké
(IAB). Ces différentes écoles ont été fusionnées par le décret numéro 96-678 du 04 septembre
1996 adopté en conseil des ministres pour donner naissance à l’Institut National
Polytechnique Houphouët Bobigny (INPHB) de Yamoussoukro, lequel renferme
présentement huit (8) écoles :
- l’Ecole Supérieure d’Agronomie (ESA) ;
- l’Ecole Supérieure de Commerce et d’Administration des Entreprises (ESCAE);
- l’Ecole Supérieure d’Industrie (ESI) ;
- l’Ecole Supérieure des Mines et de Géologie (ESMG) ;
- l’Ecole Supérieure des Travaux Publics (ESTP) ;
- l’Ecole de Formation Continue et de Perfectionnement des Cadres (EFCPC) ;
- l’Ecole Doctorale Polytechnique (EDP) ;
- les Classes Préparatoire aux Grandes Ecoles (CPGE).
On a aussi des centres de formation:
- le Centre de Préparation aux Diplômes de l’Expertise Comptable (CPDEC) ;
- le Centre d'Excellence Africain des Mines et Environnement Minier (CEA-MEM) ;
- le Centre de formation pour l’obtention d’un Diplôme d’Etudes Supérieures de
Comptabilité et de Gestion Financière (DESCOGEF) ;
- le Centre Régional de Formation Supérieure En Métrologie (CREFSEM).
Il faut signaler aussi qu’une partie de la formation des pilotes et des mécaniciens de la
compagnie Air Cote d’Ivoire y est effectuée.
Le CREFSEM dont nous sommes issu sa pour objectif la formation des métrologues de
l’UEMOA en licence et en master professionnels.
Pour parachever notre formation l’école initie en fin de formation, un stage permettant à
l’étudiant de se familiariser aux réalités de l’entreprise et de mettre à profit les connaissances
acquises tout au long de sa formation.
C’est donc dans ce cadre que nous avons été accueillis à la Société Ivoirienne de Raffinage
(SIR) du 29 Mai au 28 Août 2017.

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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SOMMAIRE

DEDICACE ........................................................................................................... i
REMERCIEMENTS ........................................................................................... ii
AVANT PROPOS............................................................................................... iii
LISTE DES FIGURES .......................................................................................... v
LISTE DES TABLEAUX .................................................................................... vi
LISTE DES ABREVIATIONS ........................................................................ vii
RESUME ............................................................................................................. ix
ABSTRACT .......................................................................................................... x
INTRODUCTION ............................................................................................... 1
PARTIE I : GENERALITES ................................................................................ 2
Chapitre I- PRESENTATION DE LA SIR ........................................................ 3
Chapitre II- GENERALITES SUR LE SERVICE D’ACCUEIL .................... 8
Chapitre III- GENERALITES SUR LE THEME ........................................... 12
PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE ................................................................... 14
Chapitre I- GENERALITES SUR LES RECIPIENTS MESURES ET LES
TECHNIQUES DE JAUGEAGE .................................................................... 15
Chapitre II- APPROCHE METHODOLOGIE .............................................. 26
Chapitre III- MATERIELS UTILISES ............................................................ 28
PARTIE III: RESULTATS, INTERPRETATIONS ET
RECOMMANDATIONS .................................................................................... 30
Chapitre I- RESULTATS ................................................................................... 31
Chapitre II- INSUFFISANCES DU SYSTEME DE JAUGEAGE ................ 34
Chapitre III- RECOMMANDATIONS ET ASPECTS FINANCIERS ......... 37
CONCLUSION .................................................................................................. 41
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................ 42
ANNEXES ........................................................................................................... xi
TABLES DES MATIERES ............................................................................. xxiii

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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LISTE DES FIGURES

Figure I.1 : Organigramme des actionnaires de la SIR ......................................... 3

Figure I.2 : organigramme simplifié de la SIR ..................................................... 4

Figure I.3: les différents complexes de la SIR ...................................................... 5

Figure II.1: Organigramme de la structure d’accueil ............................................ 9

Figure II.2:carte de mobilité professionnelle interne .......................................... 11

Figure I.1: Réservoir à toit fixe ........................................................................... 16

Figure. I. 2 : Réservoir à toit flottant ................................................................... 17

Figure. I. 3: Réservoir à toit flottant interne........................................................ 17

Figure. I. 4 Ruban de jauge avec une carotte et une barrette .............................. 18

Figure. I. 5 : Un sabre de jauge ........................................................................... 19

Figure. I. 6: Un jaugeur automatique sur un bac ................................................. 20

Figure .I.7.: Fonctionnement général d'un JA ..................................................... 21

Figure. I. 8: Jaugeage par le creux ...................................................................... 22

Figure. I. 9.: Jaugeage par le plein ...................................................................... 24

Figure I.10 : Jaugeur automatique ....................................................................... 25

Figure II.1: Le diagramme d'Ishikawa ................................................................ 26

Figure II.1 Diagramme d'Ishikawa ...................................................................... 36

Figure III.1: Barrette............................................................................................ 37

Figure III.2: Jaugeur HERMetic UTImeter Otex ................................................ 39

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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LISTE DES TABLEAUX

Tableau I.1: Récapitulatif des différents complexes de la SIR ............................. 6

Tableau I.1.: Caractéristiques métrologiques ...................................................... 19

Tableau. I. 2: Classe de précision d'un JA ...................................................... 20

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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LISTE DES ABREVIATIONS
API American Petroleum Institute
A.S.T.M.: American Society for Testing and Materials
BS : British Standard
CODAP : Code de Construction d’Appareils A Pression
CODRES: Code de Construction des Réservoirs cylindriques verticaux en acier
COFRAC: Comité Français d’Accréditation
DAO : Dessin Assisté par Ordinateur
DAT: Distillation atmosphérique
DHC: Distillate Hydrocraquing
DIN: Deutsches Institute fürNormung
EEMUA: Engineering Equipment and Materials Users Association
EFCPC : Ecole de Formation Continue et de Perfectionnement des Cadres
ESA : Ecole Supérieure d’Agronomie
ESCAE : Ecole Supérieure de Commerce et d’Administration d’Entreprise
ESI : Ecole Supérieure d’Industrie
ESP : Equipement Sous Pression
ESMG : Ecole Supérieure des Mines et de Géologie
ESTP : Ecole Supérieure des Travaux Public
F0: Four
FG: Fuel Gaz
FO: Fuel Oil
HSK: Hydro skimming
HVO: Heavy Vacuum Oil
INPHB : Institut National Polytechnique Félix Houphouët- Boigny
ISO: International Organization for Standard
JA: Jaugeur Automatique
MCT : Maintenance Court Terme
MMT : Maintenance Moyen Terme
OIML: Organisation Internationale de la Métrologie Légale
RAT : Résidu Atmosphérique

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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RSV : Résidu Sous Vide
SIR : Société Ivoirienne de Raffinage
SMB : Société Multinationale de Bitume
VGO : Vacuum Gasoil (mélange de gasoil lourd sous vide et de gasoil moyen sous vide)

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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RESUME
La Société Ivoirienne de Raffinage (SIR) a pour activité principale le raffinage du pétrole
brut. Les produits finis obtenus sont stockés dans des réservoirs à partir desquels la SIR
effectue toutes ses transactions. Le système de jaugeage est chargé d’accomplir toutes les
mesures sur les réservoirs avant et après chaque transfert (réception ou expédition) de produit.
Ce qui fait de lui un maillon très important dans l’organisation de l’entreprise d’où la
nécessité pour les intervenants de mesurer exact. Cependant il a été remarqué que ce système
essentiel (le système de jaugeage) contient des failles. C’est-à-dire que les opérations
conduisent parfois à des mesures inexactes. Il nous a donc été demandé d’apporter des
propositions de solutions pour une amélioration de ce système. Pour mener à bien cette étude,
nous avons cherché à comprendre le fonctionnement du système de jaugeage de la SIR dans
son entièreté en partant des différents intervenants pour arriver aux équipements utilisés ;
déterminer les paramètres susceptibles d’influencer l’exactitude des mesurages de niveau.
Ensuite, à travers le diagramme d’Ishikawa nous avons étudié les causes probables de
l’obtention des mauvaises mesures. Enfin comme recommandations en vue d’améliorer son
système de jaugeage, la SIR doit permettre à son service métrologie d’étendre ses fonctions
sur toute la direction production tout en renforçant son effectif.

Mots clés : mesurages, jaugeage, métrologie, récipients mesures et système de jauge

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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ABSTRACT

The main activity of the Ivorian Refining Company (SIR) is the refining of crude oil. The
finished products obtained are stored in tanks from which the SIR carries out all its
transactions.The gauging system is responsible for carrying out all measurements on the tanks
before and after each shipment (receipt or shipment) of the product.So this system is a very
important link in the organization chart of the company hence the need for stakeholders to
measure accurately.However, it has been noted that this essential system (the gauging system)
contains faults.That is, operations sometimes lead to inaccurate measurements.We were
therefore asked to propose solutions for an improvement of the gauging system.In order to
carry out this study, we sought to understand the functioning of the SIR gauging system in its
entirety, starting from the different stakeholders to arrive at the equipment used, to determine
the parameters likely to influence the accuracy of our level measurements .Then, through the
Ishikawa diagram we studied the probable causes of obtaining the wrong
measurements.Finally, suggestions and recommendations were made to improve the CRS
gauging system.

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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INTRODUCTION

Le pétrole est un liquide naturel brun et visqueux, enfoui sous terre ou au fond des mers, qui
contient des hydrocarbures et constitue une source d’énergie capitale. Il est si prisé pour ses
énormes qualités et fonctions multiples que sa demande sur le marché est importante.
Toutefois, son utilisation nécessite un traitement préalable appelé : le raffinage qui est un
ensemble des traitements chimiques visant à tirer du pétrole brut en des produits finis à haute
valeur commerciale. Parmi ces produits nous avons: le gasoil, le kérosène, le super sans
plomb, le butane, le pétrole lampant etc.
En Côte d’Ivoire la société chargée du raffinage est la société Ivoirienne de Raffinage (SIR).
Comme la plupart des raffineries du monde, toutes les transactions commerciales liées au
pétrole sont effectuées à partir des réservoirs de stockage d’hydrocarbures. Ces réservoirs,
soumis à la réglementation internationale de la métrologie légale subissent des opérations de
jaugeage, afin de garantir les échanges commerciaux.
Dans le but de réduire les pertes économiques qui découlent des erreurs de mesurages lors des
opérations de jaugeage, il nous a été soumis le thème intitulé: «Etude et amélioration du
système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR».
L’objectif général de notre étude est de proposer des solutions pour améliorer le système de
jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbures de la SIR.
Ce rapport comprendra trois (03) parties :
Une première partie où l’on présentera la SIR et les généralités sur notre thème. Ensuite, dans
la seconde partie, nous ferons l’étude technique. Enfin, une troisième partie qui exposera les
résultats, les interprétations et les recommandations de nos différentes investigations.

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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PARTIE I : GENERALITES

Cette partie est consacrée à la présentation du cadre d'accueil du stage et les généralités sur le
thème.

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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Chapitre I- PRESENTATION DE LA SIR

I- HISTORIQUE ET SITUATION JURIDIQUE DE LA SIR


I.1.Historique
La Société Ivoirienne de Raffinage (SIR) a été créée le 03 Octobre 1962 par le
gouvernement ivoirien avec le concours de grands groupes pétroliers internationaux.
Le 01 Août 1965, avec l’achèvement de son premier complexe de distillation
atmosphérique (HSK 1), la SIR commence réellement ses activités de raffinage. Sa capacité
de production était alors de 700 000 tonnes par an sur une superficie totale de 40 hectares
avec un capital de 20 millions de francs CFA.
En 1972, le marché de la SIR s’élargit car la demande en produits pétroliers devenait
de plus en plus forte. Pour répondre aux exigences de sa clientèle, elle construit un deuxième
complexe de distillation atmosphérique (HSK 2). Ainsi, elle accroît sa capacité de production
à 1 000 000 de tonnes par an.
Pour faire face à l’augmentation de sa consommation énergétique, la SIR se construit
en 1982 une centrale thermique chargée de produire la vapeur et l’électricité utile pour ces
installations. Dans la même année, elle construit son troisième complexe et le complexe DHC.
Aujourd’hui elle s’étend sur 80 hectares avec une capacité annuelle de traitement de
3,8 millions de tonnes, un capital de 39 milliards de francs CFA et un chiffre d’affaire de
1100 milliards de francs CFA (en 2006), ce qui fait d’elle la première entreprise industrielle
en Côte d’Ivoire. De plus, elle a procédé à la mise en place de plusieurs chartes dont : une
charte sécurité (depuis 1983), une charte Qualité (depuis 1998), une charte Sécurité-Qualité-
Environnement (en 2001) et une charte Ethique « Notre Engagement» (en mai 2004).
La SIR est membre du Club SOLOMON (Club International de comparaison des
performances des raffineries du monde). Le marché de la SIR s’étend à plus d’une vingtaine
de pays dont : la Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina Faso pour le marché terre, le Nigéria
(25%), les Etats Unis d’Amérique (12%), le Togo (12%), le Bénin (9%) et bien d’autres
encore, pour les exportations par la mer qui représentent 70% du marché de la SIR.
I.2.Situation juridique
La SIR est une société anonyme dirigée par un conseil d’administration composé de 11
membres. Elle a un capital de 39 milliards de francs CFA réparti par différents actionnaires
comme illustré à la figure 1.
PETROCI 47, 72 %

TOTAL 20, 35 %

SONANGOL 20 %
BURKINA FASO 5, 39%
ELF AQUITAINE 5 %
COTE D’IVOIRE 1, 54%
Figure I.1 : Organigramme des actionnaires de la SIR

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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II- MISSION ET FONCTIONNEMENT


II.1.Mission
La société Ivoirienne de Raffinage s’est donnée pour missions de :
- fabriquer des produits pétroliers pour couvrir les besoins nationaux,
- être la station-service de l’Afrique de l’Ouest ;
- être une entreprise à dimension internationale, compétitive, performante, rentable et
pérenne.
II.2.Fonctionnement
La structure organisationnelle de la SIR est composée d’une Direction Générale, d’une
Direction Générale Adjointe et de cinq grandes Directions subordonnées à la Direction
Générale.
Son effectif est de cinq-cents quatre-vingt-dix-sept (597) agents.

Figure I.2 : organigramme simplifié de la SIR


La SIR a pour activité:
- le raffinage du pétrole brut: Qui constitue son activité principale. La provenance
du pétrole brut raffiné par la SIR est essentiellement du Nigeria, du Gabon, du Cameroun
ou de l’Angola
- la vente des produits obtenus du raffinage des pétroles bruts. Ce sont:
 Le butane à usage domestique et industriel
 Le super sans plomb pour moteur à essence ;
 Le pétrole lampant pour éclairage en milieu rural
 Le carburéacteur (jet A1) pour l’aviation ;
 Le gasoil pour les moteurs diesel

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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 Le diesel distillat oïl (DDO) pour les fours à diesels ;
 Le fuel oïl 180 et 380 pour les centrales thermiques et navires
 Le heavy vacuum oïl (HVO) pour les turbines à gaz. .
Sécurité, qualité et environnement
- La sécurité: La SIR assure pour son personnel et ses sous-traitants, un environnement
de travail sûr, propre et sain. Pour se faire, à la SIR, la sécurité est une priorité de
premier ordre se matérialisant par la certification SIES niveau 8 décernée en 2006 et une
prévention rigoureuse afin de réduire les risques de sinistre.
- La qualité: L’objectif de la SIR est d’être excellent dans ses opérations de production
pour satisfaire ses clients. Développer et maintenir un système qualité constitue ainsi
pour la SIR, un facteur stratégique d’avenir en ce qui concerne ses produits, ses
méthodes et ses équipements. Elle est certifiée ISO 9001 version 2008 sur tous ses
produits.
- L’environnement: la SIR veille au respect en permanence de la réglementation sur
l’environnement, la consolidation de l’image du site (espaces verts) et la minimisation
des éventuelles nuisances pour harmoniser et développer son activité dans sa région
selon une logique de développement durable. Cette démarche s’appuie sur la législation
et sur le référentiel ISO 14001 version 2004.
III- COMPLEXES ET UNITES DE PRODUCTION
Pour la fabrication des produits pétroliers, la SIR dispose de différentes unités regroupées en
complexes (ou secteurs) et d’un laboratoire d’analyse :

Figure I.3: les différents complexes de la SIR

III.1.Complexes HSK (HSK2 et HSK3)


Ils servent à réaliser la distillation atmosphérique du pétrole brut permettant ainsi d’obtenir
plusieurs coupes pétrolières. Ils sont constitués d’unités qui ont des tâches variées.

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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III.2.complexe SMB
Construit par la Société Multinationale de Bitume (SMB), ce complexe de production de
bitume est techniquement entretenu par la SIR. Il comprend les unités présentées dans le
tableau récapitulatif.
III.3.complexe DHC
La DHC est un complexe qui fonctionne sur le principe de la distillation sous vide et
de l’hydrocraquage, traitant 18000 barils par jour. Sa spécificité réside dans le fait qu’à partir
des résidus de la distillation atmosphérique (RAT) provenant des complexes de distillations
classiques de la raffinerie (HSK2, HSK3 et SMB), il permet d’obtenir des produits plus
nobles.
Il est important de noter que depuis le 2 janvier 2017 suite à un incendie cette unité fonctionne
partiellement.
III.4.Centrale
La centrale fournit toutes les énergies dont la raffinerie a besoin pour son fonctionnement à
savoir : la vapeur d’eau, l’électricité, l’air comprimé, les combustibles, l’eau déminéralisée,
l’eau du réseau sécurité, l’azote etc. Elle se charge aussi du traitement des eaux et gaz usés
avant leur rejet à la nature.
III.5.Les mouvements
Contrairement aux autres complexes, les mouvements n’ont pas d’unités. Pour l’exécution de
leurs différentes tâches, ils disposent de plusieurs réservoirs de stockage qui sont reliés entre
eux et au reste de la raffinerie par des tuyauteries raccordées à des pompes. Celles-ci (les
pompes) sont entraînées par des moteurs électriques ou turbines à vapeur qui sont mis en
marche ou arrêtés selon le besoin. Les mouvements ont pour fonctions:
- Le stockage des produits pétroliers (les bruts, les produits semi-finis et les produits
finis);
- La préparation des bruts pour les unités de fabrication;
- Le mélange des produits de base (avec additifs) pour la fabrication des produits
pétroliers finis;
- L’expédition des produits finis vers les dépôts ou les navires en mer ou le canal de
Vridi; après la certification par le laboratoire.
III.6.Laboratoire
C’est un laboratoire d’analyse qui effectue des essais de la qualité des produits
commercialisés par la SIR ou de tout produit brut, intermédiaire ou fini. Le laboratoire a
obtenu l’accréditation COFRAC en 1997, la première en Afrique.

Tableau I.1: Récapitulatif des différents complexes de la SIR

REPERES CHARGES FONCTIONS PRODUITS

HSK 2

U31 Pétrole brut Distillation atmosphérique Essence totale, kérosène, GO

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léger, GO lourd, RAT


U32 Essence totale Hydrotraitement Essence désulfurée
U33 Naphta Reformage catalytique Reformat
U34 Kérosène Désulfuration Kérosène désulfuré
HSK 3

U80 Eau Réfrigération Eau refroidie


U81 Pétrole brut Distillation atmosphérique Essence totale, kérosène, GO
léger, GO lourd, RAT
U82 Essence totale Hydrotraitement Essence désulfurée
U83 Naphta lourd Reformage catalytique Reformat (essence super)
U84 Kérosène Désulfuration Kérosène désulfuré
U88 Gaz sales (GPL) Traitement des gaz Gaz désulfurés
DHC

U85 RAT Distillation sous vide Gasoil, RSV (Résidu Sous


Vide)
U86 Gaz des Production de H2 Hydrogène
reformeurs, gaz
naturels
U87 Gasoils moyen et Hydrocraquage Butane, essence, kérosène,
lourd gasoil moteur
U90 H2 produit à U33, Purification Hydrogène purifié à 99,99%
U83 et U86
SMB

U41 Pétrole brut Distillation atmosphérique Essence, kérosène, gasoil,


RAT
U42 RAT Distillation sous vide Gasoil léger et lourd, RSV
CENTRALE

U50 Fuel oil et fuel gaz Stockage


U52 Vapeur HP Production d'énergie
U54 FO, FG et eau Production de vapeur vapeur HP
déminée
U64 Eau de M’Bakré Déminéralisation eau déminée
U65 Eaux huileuses Traitement des eaux eaux propres
huileuses
U66 Air Production d'air air comprimé
U67 Gaz légers Torches
U71 Azote Stockage

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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Chapitre II- GENERALITES SUR LE SERVICE D’ACCUEIL

I- PRESENTATION ET ORGANISATION DU DEPARTEMENT DE PRODUCTION


Le département de la production est subdivisé en deux grands sous départements qui
fonctionnent en synergie pour une production efficace et efficiente. Il s’agit des structures de
la maintenance et de l’exploitation.
La structure maintenance est chargée d’assurer le bon fonctionnement de tous les équipements
utilisés dans le système de production de la SIR. Elle est composée des unités de la
mécanique, de l’instrumentation, de l’électricité, de la métrologie et de l’inspection.
Quant à la structure d’exploitation comme l’indique son nom, elle est chargée d’utiliser les
équipements mis à sa disposition par la structure de la maintenance, pour assurer la
production.
Notre mission à la SIR s’est effectuée dans la structure des Méthodes Electricité
Instrumentation et Métrologie (MEI-M).

II- UNITES DE MAINTENANCE


La maintenance est divisée en deux partie à savoir la maintenance court terme (MCT) et la
maintenance moyen terme (MMT).
La maintenance moyen terme plus précisément les MEI-M, est la section dans laquelle se
trouve le responsable de la métrologie et de suivis des contrats, avec qui, l’apprentissage
théorique et Pratique de la métrologie en ce qui concerne le jaugeage des réservoirs et
l’étalonnage des turbines du banc de comptage a été possible.
L’organigramme ci-dessous explique le fonctionnement de ladite structure.

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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AT. Métrologie et
suivis de contrats

ESSO Jean Marcel

Figure II.1: Organigramme de la structure d’accueil

III- GENERALITES SUR LA FONCTION METROLOGIE DE LA SIR


III.1.Présentation
Selon le Vocabulaire International de la Métrologie (VIM), la métrologie est la science des
mesurages et de ses applications.
La SIR a en son sein deux entités de métrologie distinctes :
- la métrologie au laboratoire SIR, qui est COFRAC,
- la métrologie à la direction production.
La métrologie à la direction production est conduite par Monsieur ESSO Jean -Marcel
Romain, qui lui-même est un métrologue; est appliquée à la majorité des grandeurs physiques
utilisées par la SIR que sont :
- la pression,
- la température,
- la masse,
- L’électricité,
- le débit.
Le Métrologue a pour responsable hiérarchique Monsieur TITTA ROBERTO, un agent de
Total France, et qui exerce en qualité de Responsable Maintenance Moyen Terme.

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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III.2.Fonctionnement

La mission assignée au métrologue consiste à :


- Assurer les fonctions de correspondant qualité et de responsable du processus
métrologie,
- Veiller à la confirmation métrologique des instruments de mesure de la SIR,
- Définir, développer et assurer la mise en œuvre permanente du système qualité
métrologie,
- Assurer la méthodologie de référence pour l’entretien correcte des appareils de mesure
et de contrôle et à mettre à jour leurs documents techniques,
- Faire progresser le système qualité métrologie et les techniques de mesure des
instruments pour concourir à la valorisation des produits de la raffinerie et répondre à
la réglementation.
Les entreprises extérieures compétentes (EEC) en métrologie que sont : BUREAU VERITAS,
APAVE, SGS ,2IST, SAPRES, SIMETROLEB, LANEMA, GEPICI, CAPI, COCITAM
exercent plusieurs activités dans le domaine de la métrologie :
- le baremage et contrôle géométrique des réservoirs,
- la vérification et/ou l’étalonnage des ponts bascule SIR/SMB,
- la vérification et/ou l’étalonnage des turbines des bancs de comptage Essence, Gasoil
et Kérosène,
- la vérification et/ou l’étalonnage du tube étalon mobile TE 350 XI,
- la vérification et/ou l’étalonnage du water draw,
- la vérification et/ou l’étalonnage du banc de comptage gazeux (Afren),
- la vérification et/ou l’étalonnage des débitmètres du processus de fabrication des
produits des différents complexes.
La tâche du métrologue est bien plus complexe, dans la mesure où il assiste indirectement aux
intervenants (Electriciens, Instrumentistes, Automaticiens, etc.) des différentes zones de la
SIR :
- Zone 1 (Central / Mouvements),
- Zone 2 (HSK/SMB),
- Zone 3 (DHC).
Une sélection d’appareils de mesure de technologie nouvelle et de commande d’achat lui
incombe.
Le métrologue est à l’écoute des besoins en information des autres entités de la raffinerie :

- Inspection,
- Intervention-Instrumentation,
- Intervention-Electrique,
- Intervention-Mécanique,
- Automaticien,
- Méthodes-réservoirs,
- Méthodes-Mécanique,
- Maintenance-Générale,
- Ingénierie,
- Direction Technique et stratégie.

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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Ingénierie

Inspection Instrumentation

Métrologie Ordonnancement
Qualité

Service achat
Électricité

Mécanique

Figure II.2:carte de mobilité professionnelle interne

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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Chapitre III- GENERALITES SUR LE THEME

I- PRESENTATION DU THEME
I.1.Enoncé
Le thème soumis à notre étude s’intitule : « Etude et amélioration du système de jaugeage
des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR».
Avant d’aborder ce thème, il est important de l’expliquer et de mettre en exergue son
importance et ses objectifs.
I.2.Explication du thème: les mots essentiels
Le jaugeage est un processus consistant à effectuer tous les mesurages nécessaires dans un
réservoir afin de déterminer la quantité de liquide qu'il contient (selon la norme ISO 7507-1).
Le jaugeage est l’ensemble des opérations effectuées pour déterminer la capacité d'un
réservoir jusqu'à un ou plusieurs niveaux de remplissage (selon la recommandation R-71 de
l’OIML Edition 1985).
Réservoir de stockage: ils sont utilisés pour le stockage, le transport ou la livraison d’un
hydrocarbure, ils peuvent servir au mesurage de ce produit lorsqu’ils sont spécialement
adaptés à l’usage auquel ils sont destinés et possèdent des qualités métrologiques nécessaires.
Le jaugeage d’un bac est réalisé soit pour déterminer sa capacité de stockage, soit pour
déterminer un volume à partir d’une mesure de la hauteur du produit. Dans le premier cas
l’opération est réalisée par une entreprise agréée et dans le second par la société utilisatrice du
réservoir.
Système de jaugeage: ensemble des techniques utilisées pour déterminer le volume contenu
dans un réservoir à partir d’une correspondance entre hauteur du produit et la table de jauge.

II- CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE


Les différentes transactions commerciales sont effectuées à partir des réservoirs de stockage.
Pour éviter tout litige entre les différentes parties lors des transactions commerciales, la SIR a
mis en place un système de jaugeage de ses réservoirs de stockage.
Les questions que nous pouvons poser de tout ce qui précède sont :
Quels sont les moyens utilisés pour effectuer les différentes opérations de jaugeage?
Quelles sont les insuffisances du système de jaugeage des réservoirs de stockages?
Comment améliorer le système afin de prévenir toute situation désagréable?

III- OBJECTIF ET INTERET


III.1.Objectifs
Objectif général
Assurer des mesures exactes pour le bon déroulement de toutes les transactions commerciales
(réception et expédition) de produits entre la SIR et ses partenaires.
Objectifs spécifiques
- Connaitre le matériel existant lors des opérations de jaugeage et les opérateurs.
- Connaitre les différents systèmes de jaugeage des réservoirs existants.
- Mettre en évidence les insuffisances du système.

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- Proposer des solutions pour assurer une amélioration continue du système de
jaugeage.

III.2.intérêt

L’intérêt de ce thème est d’assurer la fiabilité des ensembles de mesurages de liquides autres
que l’eau (EMLAE) en général, et en particulier des mesurages de niveau des réservoirs
cylindriques, verticaux et horizontaux, tout en respectant les normes en vigueur . Cela
permettrait d’améliorer la qualité des prestations liées aux transactions commerciales.

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE

Dans cette seconde partie nous aborderons la théorie du système de jaugeage et la


méthodologie utilisée pour réaliser ce travail. Elle comprend trois chapitres qui traitent
respectivement de la généralité sur les récipients mesures, la méthode d’approche et le
matériel pour réaliser ce travail.

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Chapitre I- GENERALITES SUR LES RECIPIENTS MESURES ET LES


TECHNIQUES DE JAUGEAGE

I- DEFINITION ET CONSTRUCTION DES RECIPIENTS MESURES


Les Récipient-mesure : sont des récipients utilisés pour le stockage, le transport ou la
livraison d’un liquide. Ils peuvent servir au mesurage de ce liquide lorsqu’ils sont
spécialement adaptés à l’usage auquel ils sont destinés et possèdent des qualités
métrologiques nécessaires. Ces récipients sont alors dénommés «récipients-mesures».
Tout récipient mesure est construit selon généralement les référentiels suivants: EN 14015
spécifications pour la conception et la fabrication de réservoirs en acier soudés aériens à fond
plat, cylindriques, verticaux construits sur site pour les stockages des liquides en température
ambiante ou supérieure; API 650 réservoirs soudés en acier destinés au stockage des produits
pétroliers; CODRES Division 1 code français de construction des réservoirs cylindriques
verticaux en acier.
De manière moins fréquente les codes suivants ont pu être utilisés: BS 2654 constructions des
réservoirs verticaux non réfrigérés en acier pour l’industrie pétrolière à partir de tôles de robe
soudées bout à bout ; DIN4119-code de construction des réservoirs Allemands ; NF EN
12285-2 et le CODAP.
Tout réservoir doit répondre à certaines caractéristiques métrologiques afin de permettre
toutes les opérations métrologiques (l’épreuve de résistance, le baremage, les opérations de
jaugeage, les inspections…) auxquelles il sera soumis.
Ainsi après la construction, chaque réservoir doit faire l’objet d’un dossier individuel de suivi.
Le contenu de ce dossier comprend:
- type et caractéristiques (dimensions, volume, calorifugé ou non, serpentin de
réchauffage …) ;
- date de construction et code de construction utilisé ;
- plans de construction (schémas établis postérieurement pour les réservoirs anciens) ;
- matériaux de construction, y compris des fondations ;
- existence d’un revêtement interne ;
- date de l’essai hydraulique initial ;
- liste des produits successivement stockés dans le réservoir ;
- dates, types d’inspections et résultats ;
- dates et résultats des mesures réalisées sur le réservoir ;
- réparations et modifications éventuelles et codes utilisés ;
- incidents éventuels ;
- dossier réchauffeur si existant (souvent suivi comme un ESP à part entière).
Cette fiche doit être soigneusement conservée durant toute la durée de vie du réservoir
concerné afin de servir de référence pour toutes les opérations ou les modifications qu’il
devrait subir.

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II- DIFFERENTS TYPES DE RESERVOIRS


Sur un site pétrolier nous pouvons avoir plusieurs formes de réservoirs de stockage répartis
sur le site. À savoir les réservoirs cylindriques verticaux (les bacs), les réservoirs cylindriques
horizontaux(les cigares) et les réservoirs sphériques.
II.1.Réservoirs cylindriques verticaux
Ils sont les plus nombreux sur un site pétrolier car plus avantageux avec des capacités de
stockage allant jusqu’ à plus de100.000 m³et prennent en compte une variété d’hydrocarbures
(le pétrole brut, l’essence, le kérosène, le gasoil…). Ces réservoirs peuvent être équipés de:

- Toit fixe
- Toit flottant
- Toit fixe associé à un toit flottant interne
II.1 .1.Réservoirs cylindriques verticaux toit fixe
Utilisés pour le stockage des produits non volatiles, ils peuvent être équipés de soupapes à
pression pour minimiser les pertes de vapeur. Ils sont utilisés pour le stockage de produits tels
que le fuel, le pétrole lampant, le bitume, le gasoil etc. (voir figure ci-dessous).

Figure I.1: Réservoir à toit fixe


II.1.2.Réservoirs cylindriques à toit flottant

Le toit de ces réservoirs est conçu pour flotter à la surface du produit stocké. Dans ces bacs
on y stocke des hydrocarbures qui sont très au hautement volatils avec une pression de vapeur
toujours inferieur à un (01) bar mais pas négligeable (le pétrole brut, le SSP, les essences
etc.). La figure I.2 en est une illustration.

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Figure. I. 2 : Réservoir à toit flottant

II.1.3.Les réservoirs cylindriques à toit fixe avec écran flottant


Ce type de toit combine les avantages du toit fixe et du toit flottant. Le toit fixe met le produit
à l’abri de l’action des agents atmosphériques (eaux de pluie), l’écran interne se comporte
comme le toit flottant car empêchant la perte des composants de fractions légères dans le
creux. Ce type de bac est utilisé pour le stockage du jet A1, du SSP etc. La figure I-3 en est un
exemple.

Figure. I. 3: Réservoir à toit flottant interne

NB : Il est aussi important de savoir que ces bacs peuvent avoir un fond concave, convexe ou
plat selon les conditions du milieu ou selon les méthodes utilisées par le constructeur.
II.2.Réservoirs cylindriques horizontaux
Appelés aussi cigares, ils sont utilisés en très petit nombre par rapport à l’effectif des
réservoirs cylindriques verticaux. Ils peuvent être aériens ou enterrés. Le produit stocké est
généralement du butane ou du propane.
II.3.Réservoirs sphériques
Ils sont aussi en très petit nombre et servent uniquement au stockage du butane ou propane.
Tous ces bacs sont soumis à des mesures de niveau quotidiennes pour assurer un bon
déroulement des transactions.

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Vous trouvez en annexe des illustrations de ces différents types de réservoirs.
III- TECHNIQUES DE JAUGEAGE
III.1.Les équipements utilisés sont définis par la norme ISO 4512.
III.1.1Ruban de jauge / lest de jauge
Le ruban de jauge est un instrument de mesure de niveau dans un réservoir.
Les caractéristiques techniques
Le ruban de jauge doit être en acier, de longueur suffisante et gradué au millimètre. Il doit être
équipé d’un mécanisme d’enroulement efficace et adapté. Le lest de jauge doit s’adapter au
ruban de jauge. Pour être utilisé, le ruban de jauge doit être exempt de vrille, de détérioration
et les graduations parfaitement lisibles. Lors d’une mesure de niveau par le creux, le ruban
doit être équipé d’une barrette de jauge afin d’améliorer l’exactitude de mesure. La barrette de
jaugeage permet de verrouiller le ruban de jauge au niveau voulu sur le tampon de jauge.
Les caractéristiques métrologiques
L’erreur maximale tolérée ne doit pas dépasser +/-2mm ; le ruban de jauge doit être étalonné
tous les 6 mois, lorsqu’ il est utilisé plus d’une fois par semaine, sinon tous les ans.
L’étalonnage est effectué en comparaison d’un dispositif de mesure de référence certifié (en
général un ruban de référence maitre ou un interféromètre laser).ou en utilisant un banc
.L’incertitude d’étalonnage ne doit pas être supérieure à 0,825mm .Les différents certificats
doivent être bien conservés dans l’entreprise au moins 5 ans après la dernière utilisation de
l’équipement.

Figure. I. 4 Ruban de jauge avec une carotte et une barrette

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Ruban de jauge lesté

EMT +/-2mm

Incertitude d’étalonnage +/-0,825mm


Périodicité de contrôles 6 mois à 1 an

Tableau I.1.: Caractéristiques métrologiques

III.1.2. Sabre de jauge et règle graduée


Le sabre de jauge et les règles graduées sont aussi des équipements de mesure de niveau. Ils
sont généralement utilisés dans le cas des réservoirs cylindriques horizontaux car ceux-ci
n’ont pas de grande hauteur. Ils sont gradués au millimètre et comme tout équipement de
mesure sont soumis aux différentes opérations métrologiques pour avoir des mesures fiables.

Figure. I. 5 : Un sabre de jauge


III.1.3. Jaugeur automatique (JA)

C’est un dispositif électronique de mesure de niveau automatique dans un réservoir. Il


comprend au moins un détecteur de niveau de liquide, un transducteur et un dispositif
indicateur. La configuration générale d’un JA est donnée par la figure I.7.

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Figure. I. 6: Un jaugeur automatique sur un bac

Classe d’exactitude EMT pour une hauteur EMT pour une hauteur
superieure à 20 m inférieure à 20 m

Ordinaire +/-20 mm h/1000

Moyenne +/-4 mm h/5000

Fine +/-2 mm h/10000

Tableau. I. 2: Classe de précision d'un JA


Les caractéristiques techniques
La graduation est en millimètre et le dispositif indicateur peut être soit un dispositif indicateur
local faisant partie du corps du JA ou bien un dispositif indicateur se situant dans le voisinage
direct du jaugeur; ou encore un dispositif indicateur répétiteur situé à une distance plus ou
moins importante du jaugeur. Le dispositif indicateur local doit émettre une alarme lorsque les

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limites opérationnelles du JA sont atteintes. Les JA doivent être installés de telle manière que
l’accès soit facile pour des vérifications périodiques.

Figure .I.7.: Fonctionnement général d'un JA

Les caractéristiques métrologiques


Les JA doivent être conçus de manière à ce que les erreurs n’excédent pas les erreurs
maximales tolérées dans les conditions de fonctionnement à savoir plus ou moins 4 mm. Les
JA doivent être équipés et installés de telle manière qu’ils puissent être vérifiés une fois
montés sur le réservoir.
Tout comme les rubans de jauge, les JA sont soumises à des contrôles métrologiques pour
garantir la fiabilité des résultats obtenus.

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II.2.Méthodes de détermination de niveau


Les bacs qui sont jaugés doivent être statiques, sans transfert de réception ou d’expéditions
pendant (deux heures pour les réceptions et une heure pour les expéditions) la tuyauterie doit
être pleine avant l’opération ou être dans le même état lors des opérations de jaugeage.

II.2.1. Mesure de niveau manuelle


Le jaugeage manuel d’un bac peut se faire selon deux méthodes à savoir le jaugeage parle
creux et le jaugeage par le plein.

III.2.1.1. Le jaugeage par le creux

Figure. I. 8: Jaugeage par le creux

Mode opératoire
1-Regarder le niveau de produit (Hp) à l’aide du jaugeur automatique situé sur le bac ;
2-Relever la HTT sur le puits de jauge en haut du bac ;

3-Comparer cette HTT à celle du barème. Si l’écart est strictement supérieur à 5


millimètre, il faut enquêter ;
4- Calculer le creux Hc approximative (Hc=HTT-Hp) où Hp=hauteur du produit) ;
5-Ouvrir le tube de jauge ;
6-Raccorder le lest ou la carotte au ruban ;
7-Mettre à la terre le ruban gradué à l’aide de pince ;

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8-Recouvrir le lest de la pâte (hydraulique ou produit), en utilisant un chiffon car elle est
nocive pour la santé ;
9-Descendre le ruban dans le tube de jauge et ralentir la descente sur la fin ;
10-Introduire le ruban dans la barrette de jauge et le bloquer à la hauteur correspondant
au creux : Hc+100 mm ;

11-Remonter le ruban sans enlever la barrette de jaugeage et lire l’enfoncement ou la


plongée de la carotte (Hl) ;
12-Calculer le creux réel : Hcr= (Hc+100)-Hl ;
13-Déterminer la hauteur réelle du produit Hpr=HTT-Hcr ;
14-Répéter la mesure (à partir du point 8).
Cette méthode exige l’obtention de deux lectures consécutives identiques de la jauge ou de
trois lectures consécutives dans un intervalle de 3 mm.
Si les deux premières mesures sont identiques, la mesure retenue sera ramenée au millimètre
le plus proche. Dans le cas de trois mesures, on prendra la moyenne des trois mesures
ramenée au mm le plus proche.
L’estimation de l’incertitude d’une mesure de niveau manuelle par le creux, avec un ruban de
jauge lesté est estimée à +/-3mm.
III.2.1.2. Le jaugeage par le plein

Mode opératoire
1-Regarder le niveau de produit (Hp) à l’aide du jaugeur automatique situé sur le bac ;
2-Relever la HTT sur le puits de jauge en haut du bac ;

3-Comparer cette HTT à celle du barème. Si l’écart est strictement supérieur à 5


millimètre, il faut enquêter ;
4-Ouvrir le tube de jauge ;
5-Raccorder le lest ou la carotte au ruban ;
6-Mettre à la terre le ruban gradué à l’aide de pince ;
7-Recouvrir le lest de la pâte (hydraulique ou produit), en utilisant un chiffon car elle est
nocive pour la santé ;
8-Descendre le ruban dans le tube de jauge, jusqu’à toucher la plaque de touche ;

10-Remonter rapidement dès le contact (une seconde) avec la plaque de touche et lire
l’enfoncement du ruban de jauge ;
11-Répéter la mesure (à partir du point 7)

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Figure. I. 9.: Jaugeage par le plein

Il est recommandé d’effectuer au moins deux mesures pour confirmer le résultat obtenu.

L’estimation de l’incertitude d’une mesure de niveau manuelle par le plein avec un ruban de
jauge lesté est estimée à +/-3mm.
Remarque: la méthode de jaugeage par le creux est celle préconisée car elle permet d’éviter
certains aléas tels que la déformation, la présence de dépôt de rouille ou de sédiments sur la
référence inférieure (la plaque de touche) qui pourraient conduire à une inclinaison de la
carotte.
III.2.2.Mesure de niveau automatique
Cette méthode est mise en exergue par l’usage d’un jaugeur automatique(JA). Un JA est
utilisé pour mesurer en permanence le niveau de produit. Cependant, l’estimation des
incertitudes de mesures est plus élevée qu’une mesure manuelle. C’est-à-dire que les sources
d’influence sur la qualité des mesures sont importantes. Mais il demeure un instrument de
grande exactitude lorsque celles-ci sont maitrisées.

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Figure I.10 : Jaugeur automatique

Le JA fonctionne selon le principe de mesure par le creux.


Un JA, installé sur un bac de stockage, affiche la mesure de niveau équivalente suivante :
Hauteur du produit= [hauteur de référence (HTT)-jaugeage du creux].
Quelle que soit la méthode utilisée pour déterminer le niveau du liquide, la mesure de la
température et de la masse volumique s’imposent pour connaitre le volume du produit.

III.2.3.Relevés de la température et de la masse volumique


III.2.3.1.Relevé de la température
Les prises de température sont effectuées de préférence avec une sonde électronique portative
de température dont le modèle a été approuvé et ayant subi toutes les opérations
métrologiques avant utilisation.
Lors d’une transaction, les prises de températures sont réalisées par un inspecteur d’une
société externe et un agent de la société pétrolière.
Deux méthodes de mesure de température sont envisageables:
- Méthode 1 : Elle consiste à mesurer la température mètre par mètre en commençant
par le haut. Ainsi nous obtenons la température du produit en calculant la moyenne des
températures prélevées ;
- Méthode 2: Elle est basée sur trois prises de températures en trois points essentiels de
la hauteur du produit. A savoir à cinq sixième (5/6), un demi (1/2) et un sixième (1/6)
de la hauteur du liquide.
III.2.3.2. Relevé de la masse volumique
La lecture de la masse volumique à température s’effectue généralement à partir de
l’échantillon de produit prélevé à l’orifice central du bac, transvasé dans une éprouvette en
verre dans laquelle sont également installes un densimètre (un aréomètre) ainsi que le
thermomètre à dilatation de liquide.
Il est aussi important de prendre en compte le temps auquel les mesures ont été effectuées.

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Chapitre II- APPROCHE METHODOLOGIE

I- IDENTIFICATION DES SOURCES D’INFLUENCE SUR L’EXACTITUDE DES


MESURAGES DE NIVEAU
Toute opération de mesurage doit tenir compte d’un certain nombre de paramètres pouvant
impactés sur la qualité du résultat final.
I.1.Diagramme d’Ishikawa
I.2.1. Principe du diagramme d’Ishikawa
Le diagramme d’Ishikawa ou diagramme de causes à effet, ou méthode des 5M est le fruit des
travaux du japonais Kaoru Ishikawa. C’est un outil qui permet d’identifier les causes
possibles d’un effet constaté et donc de déterminer les moyens pour y remédier.
Cet outil se présente sous la forme d’une arête de poisson classant les catégories de causes
inventoriées selon la loi des 5M :
- Matière (M1) : cette partie concerne la matière.
Dans notre cadre la matière est représentée par le produit pétrolier contenu
dans le réservoir.
- Main-d’œuvre (M2) : cette partie concernera le personnel dans le processus de
mesurage de niveau.
- Matériel (M3) : cette partie prendra en compte tout le matériel utilisé dans le
mesurage.
- Méthode (M4) : Procédures ou modes opératoires utilisés.
- Milieu (M5) : Environnement physique : lumière, bruit, poussière, intempéries
etc.
Le milieu appelé aussi le cadre est l’environnement dans lequel nous accomplissons nos
opérations de jaugeage.
Ce diagramme se présente comme suit :

Figure II.1: Le diagramme d'Ishikawa

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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I.2. Identification des causes possibles


Les causes possibles sont toutes les causes susceptibles d’être la raison du problème. C’est à
dire des paramètres capables d’introduire des erreurs.
Il est important de savoir que le mesurage de niveau est le paramètre principal dans la
détermination du volume dans un réservoir. D’où l’importance qu’il soit réalisé dans les
meilleures conditions.
Ainsi nous allons reconstituer le diagramme en introduisant au niveau de chaque M les
éléments qui ont des influences sur le mesurage.
Pour ec faire, nous allons réaliser des enquêtes et des inspections afin de pouvoir
éventuellement les faire ressortir.
II- METHODES D’ENQUETES
Nous nous appuierons essentiellement sur les deux techniques ci-dessous:
II.1.Entretien avec le personnel en charge des opérations de jaugeage
Cet entretien avec le personnel en charge consistera à prendre connaissance sur l’ensemble du
système de jaugeage de ladite structure, des techniques et des intervenants.
II.2.Visite guidée sur site
Ces visites sur site auront pour but de suivre les intervenants dans ce processus afin d’évaluer
et cerner tous les paramètres susceptibles d’induire d’éventuelles erreurs dans le jaugeage.

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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Chapitre III- MATERIELS UTILISES

Dans ce chapitre, nous allons décrire le matériel qui a servi durant à l’exécution du travail et
dans notre méthode d’approche.
Parmi le matériel utilisé on a: le matériel informatique, technique, et sécuritaire.
I- MATERIEL INFORMATIQUE
I.1.Applications Microsoft office 2010
Nous avons utilisé essentiellement trois composantes :
- Microsoft Office Word et Microsoft Office PowerPoint 2010 pour la saisie de notre
rapport ;
- Excel pour la réalisation de nos tableaux et graphiques ;
I.2.Indicateur de Contrôle
La salle de contrôle est équipée d’ordinateurs sur lesquels est installé le logiciel TIS vew. Ce
logiciel permet à l’opérateur tableau de donner les valeurs automatiques avec lesquels l’on
effectuera les comparaisons.
I.3.Système Numérique Contrôle Commande (SNCC)
Le SNCC est un outil informatique qui permet de sauvegarder les différentes informations de
façon permanente et accessibles à tout instant. Il est aussi impliqué dans les conversions du
volume à 15ºC.
II- DOCUMENTS TECHNIQUES
II.1.Cahiers de relevé des opérateurs tableau
L’opérateur tableau est celui qui, depuis la salle de contrôle, observe la marche des unités. Il
suit et régule les paramètres opératoires de ces dernières, à partir des boutons de commande
présents sur son tableau. Il relève également (six fois par jour et à des heures bien spécifiées)
les valeurs des paramètres de jaugeage. Ces valeurs sont enregistrées dans un cahier réservé à
cet effet.
II.2.Consignes permanentes d’exploitation
Ces consignes présentent les instructions qui doivent guider l’exploitant dans la conduite des
unités sur le plan technique et opérationnel. Elles prennent en compte les différentes étapes
d’une opération de mise sous douane et de jaugeage.
II.3.Manuel PEX-MVTS
Le Manuel PEX-MVTS (Procédure Exploitation-Mouvements) regroupe l’ensemble des
procédures utilisées aux mouvements pour réaliser les opérations de jaugeage.
II.4.certificat de jaugegage
C’est un document officiel qui est établi suite à une opération de baremage. Il contient des
informations relatives au réservoir (nom de l’entreprise, numéro d’exploitation du récipient-
mesure, situation du réservoir, durée de validité etc.) et un tableau qui établit une
correspondance entre la hauteur du réservoir et le volume contenu. Un certificat de jaugeage a
une période de validité (10) dix ans pour les réservoirs de stockage d’hydrocarbure. Ce
document doit être précieusement conservé pour des consultations quotidiennes.

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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III- MATERIEL DE SECURITE


III.1.Equipements de Protection Individuel standards
- Ensemble veste ou combinaison
- Chaussures de sécurité
- Casque
- Paire de lunettes
- Gants
III.2.Equipements de Protection Spéciaux
- Détecteur H2S individuel
- ARI (Appareil Respiratoire Individuel)
- Harnais de protection
- Explosimètre

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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PARTIE III: RESULTATS, INTERPRETATIONS


ET RECOMMANDATIONS

Dans cette partie, nous présenterons les résultats de nos enquêtes, ensuite nous mettrons en
exergue les facteurs d’influence des mesures de niveaux, avant de dresser une liste de
recommandations dans l’optique d’améliorer le système de jaugeage.

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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Chapitre I- RESULTATS

I- LES DIFFERENTS ELEMENTS DU SYSTEME DE JAUGEAGE DE LA SIR


La structure en charge du jaugeage interne des réservoirs de la SIR est l’exploitation-
mouvements. Et ce, au moyen de ruban de jauge lesté.
Dans la quête d’information relative au jaugeage, un entretien avec des responsables de
l’exploitation mouvement fut nécessaire, dans le but de comprendre ce qui se pratique en
termes de technique de jaugeage interne et aussi de connaitre les différents intervenants dans
ce processus.
I.1.Personnel chargé des opérations de jaugeage
Les intervenants dans le système de jaugeage de la SIR sont nombreux:
- le contremaitre des mouvements: Il est le coordonnateur du processus de jaugeage. Il
gère les actions courantes des mouvements pour la réalisation des opérations.
- le chef de quart mouvement (CO): il assure le bon fonctionnement des unités dans les
meilleures conditions de sécurité d’environnement pour l’obtention des produits en
termes de quantité et qualité. Il a pour rôle de constituer les différentes équipes pour
l’accomplissement des opérations de jaugeage et faire le point auprès du contremaitre.
- l’opérateur tableau mouvements (OT): il améliore la fiabilité et l’efficacité des
opérations de pompage, d’expédition et de réception des produits pétroliers, par le
renforcement sur le site quand le CO (chef opérateur) est en salle de contrôle. Il assure
la communication avec les agents sur le site. C’est lui qui communique les données
aux opérateurs sur site.
- l’opérateur extérieur d’intervention (OEI): il surveille les zones, veille au bon
déroulement des différentes opérations. Il supervise les différentes équipes afin de
s’assurer du bon déroulement des opérations.
- l’opérateur dépôt (OD): il veille à la sécurité des circuits situés à l’extérieur de la SIR
pendant les différentes transactions.
- les opérateurs extérieurs: assurent la disposition des circuits pour la réalisation du
pompage des transferts, des constitutions, du changement de coulées, et de la prise en
charge des bacs. Ce sont eux qui réalisent le jaugeage manuel sur les réservoirs.
NB: Notons la présence des inspecteurs indépendants (Bureau Veritas, SGS, INTERTEK, …)
et des douaniers parmi les intervenants. Ces inspecteurs ont pour fonction de mesurer la
température et la masse volumique puis veille au respect des différentes étapes lors des
opérations de jaugeage.
I.2.Récipient-mesures
La SIR dispose de quatre-vingt-dix (90) réservoirs de stockage, dont (83) soumis au contrôle
métrologique (réglementation internationale).
On a :
- Soixante (60) réservoirs en produit blanc (raffinés ou finis),
- Vingt-trois (23) en produits noir (Brut).
La SIR compte :
- Quarante-cinq (45) réservoirs à toit fixe,

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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- Cinq (05) réservoirs à toit flottant simple pont,
- Vingt-huit (28) réservoirs à toit flottant double pont,
- Sept (07) réservoirs à toit fixe avec écran flottant,
- Cinq (05) sphères (dont trois (03) à l’intérieur de la SIR et deux (02) autres au dépôt
AOT).
Les cigares et les réservoirs sphériques sont utilisés pour le stockage du butane.
I.3.Matériels de mesures utilisés
Les matériels utilisés dans le système de jaugeage de la SIR sont :
- des rubans de jauge associés à une carotte : cet équipement est gradué en millimètre. Il
dispose d’un câble et une pince pour une mise à la terre. Le ruban est utilisé sur les
bacs,
- des pâtes (à eau et à produit): elles permettent de détecter le niveau du produit sur le
ruban de jauge,
- de radars : ils sont installés sur chaque réservoir fournissant des valeurs automatiques
(la hauteur, la température…),
- un thermoprobe : ils sont utilisé par l’inspecteur indépendant présent lors des
opérations de mises sous douanes ou de déblocage.
En plus de ces instruments de mesure on a aussi: un carnet de notes pour la prise des valeurs
de mesures ; un talky-walky pour les communications avec la salle de contrôle et des
récipients d’échantillonnage pour la détermination de la densité.

II- METHODES DE JAUGEAGE PRATIQUEES PAR LA SIR


Les techniques pratiquées à la SIR sont le jaugeage manuel et le jaugeage automatique. Ces
deux techniques sont utilisées simultanément pour confirmer les différents résultats de
mesurage.
II.1.Jaugeage manuelle
Ce jaugeage comprend deux méthodes: le jaugeage par le creux et le jaugeage par le plein.
II.1.1.Jaugeage par le creux

Cette méthode est utilisée sur les récipients-mesure destinés au stockage de produits pétroliers
(semi-finis et finis).
Dans ce processus, l’opérateur extérieur procède d’abord à une purge du réservoir concerné à
travers les vannes de purge pour s’assurer qu’il n’y a pas d’eau dans celui-ci.
Ensuite, suivant les indications données par l’opérateur tableau, il utilise le ruban de jauge
associé à la carotte couverte de la pâte à produit pour déterminer le niveau du produit selon le
mode opératoire tel que décrit précédemment. La température est mesurée par l’inspecteur
indépendant à l’aide de son thermoprobe. Il prélève aussi des échantillons du produit pour le
calcul de la masse volumique dans ses propres laboratoires hors de la SIR.
Enfin toutes ces données sont transférées à l’ordonnancement qui est chargé de déterminer le
volume correspondant.
II.1.1.Jaugeage par le plein

Cette méthode est utilisée dans le cas du pétrole brut, elle est aussi précédée d’une purge. Le
mode opératoire est pratiquement semblable à celui exposé dans le chapitre I de la 2èmepartie.

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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II.2.Jaugeage automatique
A la SIR, il existe des radars et des sondes sur pratiquement tous les réservoirs. C’est à partir
de ces dispositifs que l’opérateur tableau arrive à recueillir des données comme la hauteur du
produit, la hauteur de creux et la température. Pour faire des comparaisons avec les mesures
obtenues manuellement.
Pour des raisons sécuritaires le jaugeage automatique est la seule méthode utilisée dans le cas
des réservoirs sphériques et des cigares à cause de la très grande pression qui règne dans ces
réservoirs.

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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Chapitre II- INSUFFISANCES DU SYSTEME DE JAUGEAGE

I- LES CAUSES POSSIBLES DES ERREURS DE MESURAGE (diagramme


d’Ishikawa)
Les entretiens effectués avec les agents des mouvements et les sorties sur site nous ont permis
d’identifier les sources d’erreurs suivant le diagramme d’Ishikawa.
I.1.Main d’œuvre
L’enquête a révélé quelques imperfections liées aux opérations de jaugeage :
- Une insuffisance en personnel ;
- Le non-respect de la procédure de jaugeage et les mesures sécuritaires telles que la
durée de stabilisation du produit stocké après une purge, (lors des opérations de
réception et expédition de produit), l’interdiction formelle de l’usage des téléphones
portables sur site ;
- Le non-respect de la mise à la terre de leurs équipements, la manipulation de la pâte
avec un chiffon ;
- Le personnel exécutant n’a aucune connaissance des notions de base de la métrologie
(l’étalonnage, la vérification périodique, les EMT.…).
Ces notions sont nécessaires dans toute opération de mesurage car leurs maitrises garantissent
des mesures fiables et exactes.
I.2.Méthode
Dans la forme les méthodes utilisées à la SIR sont identiques à celles recommandées.
Mais dans la pratique, des insuffisances y demeurent:
 Pour le jaugeage manuel:
- Lors du jaugeage par le creux la répétition des mesurages du niveau n’est pas
respectée (une seule mesure de niveau effectuée) ;
- Les relevés pour la détermination de la température du produit sont
insuffisants ;
- La disposition des agents sur le toit n’est pas celle recommandée.
Tout cela provoquerait des erreurs aléatoires et des erreurs de lecture qui fausseraient le calcul
pour la détermination du volume contenu.
 Pour le jaugeage automatique:
- Certains JA ne sont pas fonctionnels rendant ainsi le jaugeage automatique
impossible ;
- Aucune vérification des facteurs d’influence du JA tels que la température, la
tension d’alimentation.
I.3.Matière
Lors des visites sur site nous avons pu constater que le mesurande peut lui-même engendrer
des erreurs. Parmi ces erreurs on a:
- Le non-respect du temps de stabilisation du produit après une purge, une réception ou
une expédition de produit ;

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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- Le contrôle et l’enregistrement de la HTT du bac avant chaque opération de jaugeage
n’est pas effectué ce qui empêche de contrôler la dérive de la HTT pour sa prise en
compte dans les calculs de volume ;
- La déformation de la partie supérieure de l’orifice de pige due aux frottements avec le
ruban de jauge.
L’instabilité du liquide et le non suivi de la HTT provoqueraient des fausses lectures sur
la carotte ou le ruban.
I.4.Matériel
A ce niveau la principale remarque est que l’ensemble des équipements utilisés n’est pas
maitrisé :
- Pas de suivis des équipements (aucune notice disponible, pas d’identification, pas
d’étalonnage ni de vérification) ;
- Aucune existence d’étalon pour effectuer si nécessaire des raccordements quotidiens ;
- La plupart des thermoprobes utilisés pour le mesurage de la température ne disposent
pas de certificat d’étalonnage ;
- La SIR ne dispose pas d’équipement en interne pour la mesure manuelle de la
température des produits stockés, pour des comparaisons avec les valeurs obtenues par
les inspecteurs indépendants ;
- Les rubans de jauge utilisés sont en mauvais état et ne sont soumis à aucun contrôle
(Vous trouverez en annexe les deux rubans de jauge utilisés à la SIR).
Toutes ces failles viennent augmenter les risques d’erreurs dans les mesures de niveau et de
températures.
I.5.Milieu
Pour ce qui concerne l’environnement dans lequel les opérations de mesures de niveau sont
effectuées, nous avons:
- L’état de dégradation avancé de certains escaliers sur les réservoirs ;
- Les toits de certains bacs sont corrodés. Donc impossibilité d’effectuer le jaugeage
manuel ;
- L’opérateur n’est pas équipé d’une corde de rappel pour d’éventuelles chutes à partir
du toit ;
- Le ruban de jauge ne dispose souvent pas de câble et de pince de masse pour une mise
à la terre ;
- Présence d’eau dans les cuvettes des bacs (un mètre d’hauteur environ) si bien que
l’accès devient difficile.
Ainsi les mesures de niveaux se font dans des conditions contraignant parfois l’opérateur à
abréger les méthodes indiquées dans le PEX-MVTS.
Voici un récapitulatif des limites du système de jaugeage de la SIR à travers le diagramme de
d’Ishikawa.

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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Figure II.1 Diagramme d'Ishikawa

II- AUTRES INSUFFISANCES


En plus des problèmes liés aux cinq « M », il existe d’autres insuffisances:
- Le responsable de la métrologie n’est pas impliqué dans la méthodologie de jaugeage
des réservoirs en interne, ne dispose d’aucune action liée à la PEX MVTS de jaugeage
des réservoirs et il n’est pas connu des trois quart (¾) des agents à l’exploitation
mouvements ;
- Il n’existe aucun moyen d’étalonnage des instruments du système de jaugeage de la
SIR. Donc l’inexistence de la traçabilité technique qui est toujours assurée par un
raccordement à l’aide de chaine ininterrompue.
- Le temps mis entre la prise des valeurs automatiques et les valeurs manuelles est
important, car cela n’est pas fait systématiquement. Et cela impacte négativement les
mesures.

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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Chapitre III- RECOMMANDATIONS ET ASPECTS FINANCIERS

I- RECOMMANDATIONS RELATIVES AUX DIFFERENTS FACTEURS


D’INFLUENCE
I.1.Au niveau du personnel
Pour permettre au personnel d’assurer un bon déroulement des opérations de jaugeage, il
serait souhaitable de :
- Former le personnel en charge du jaugeage interne des réservoirs ;
- Intégrer le responsable métrologie à la structure exploitation-Mouvements pour une
optimisation dans l’utilisation des équipements et méthode de mesurage ;
- Sensibiliser le personnel exploitant-mouvements sur la quête perpétuelle de
l’exactitude dans les mesurages de niveaux ;
- Auditer le personnel trimestriellement pour une amélioration continue.
I.2.Au niveau du mode opératoire
En règle générale la lecture du niveau avec la barrette est celle recommandée.
Elle permet d’effectuer les mesurages avec la plus grande exactitude.

Figure III.1: Barrette

Au niveau des JA il faudrait s’assurer que la procédure d’installation de ceux-ci est conforme
à la norme ISO 4266-1 (2002) et/ou à la recommandation de l’OIML R 85-1 et 2 qui
constituent des guides relatifs à l’exactitude, l’installation, la mise en service, l’étalonnage et
aux contrôles .
I.3.Au niveau des équipements
Dans le souci d’assurer une maitrise de l’ensemble des équipements utilisés dans les
opérations de jaugeage, il faudrait permettre au responsable métrologue d’assurer pleinement
leur suivi. Ce suivi consistera:
- A établir une fiche de vie pour chaque équipement comportant les calibrations, les
modifications, et les opérations d’entretien;

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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- A planifier l’étalonnage et la vérification des équipements ;
- A s’assurer aussi de la conformité des équipements appartenant aux entreprises
intervenant dans le processus de jaugeage.
I.4.Au niveau de la matière
Il faudrait initier des contrôles réguliers des paramètres intrinsèques des réservoirs (la hauteur
HTT, la circonférence et l’épaisseur des viroles, l’inclinaison, etc.) afin de s’assurer que ces
paramètres sont toujours en phase avec ceux utilisés dans le calcul du baremage (la table de
baremage).
Mettre en place un mécanisme efficace de drainage des cuvettes pour faciliter l’accès aux
réservoirs en cas de fortes pluies.
I.5.Plus d’engagement de la direction
Nous encourageons la hiérarchie à plus d’engagement à la mise en place effective de la
fonction métrologie dans son organisation.
Cet engagement devrait pouvoir permettre au service métrologie :
- D’être associé aux différents inventaires qui sont effectués afin qu’il puisse mesurer
l’efficacité de leurs actions ;
- D’être aussi associé aux opérations de jaugeage pour s’assurer du strict respect des
procédures en vigueur ;
- D’apporter sa contribution dans le choix techniques des équipements utilisés dans le
cadre du jaugeage.
Face aux risques présents lors de chaque opération de jaugeage, nous avons jugé bon ,en
nous appuyant sur la norme ISO 4268 (2000) de dresser une liste de mesures spéciales
pour garantir la sécurité des opérateurs extérieurs.
I.6.Mesures spéciales à prendre en matière de sécurité
I.6.1.Gaz de pétrole liquéfiés (GPL)
Les gaz de pétrole liquéfiés peuvent provoquer des brûlures graves dues au froid. S’assurer
que le liquide n’entre jamais en contact avec la peau.
I.6.2.Réservoirs sous pression et réservoirs étanches à la vapeur
Les précautions suivantes doivent être observées :
 Les appareils de jaugeage utilisés sur les réservoirs sous pression doivent être conçus
pour résister à des pressions égales à la pression de service, avec une marge de
sécurité (1,5 fois la pression de service d'étude maximale en général),
 Les mesurages ne doivent s’effectuer qu’à travers une vanne ou un sas de jaugeage.
De tels systèmes sont disponibles sous différentes pressions de service. Les appareils
de mesure ne doivent jamais être utilisés dans des réservoirs à des pressions
supérieures à leur pression d'étude.
I.6.3.Réservoirs à toit flottant
Les réservoirs à toit flottant sont jaugés en général à partir d’une plate-forme, mais dans des
circonstances exceptionnelles il peut être nécessaire de descendre sur le toit. Des vapeurs
toxiques et inflammables peuvent s’accumuler au-dessus du toit, et s’il est nécessaire que
l’opérateur descende sur le toit, un autre opérateur situé sur la plate-forme supérieure doit
constamment le surveiller. Avant de descendre sur le toit, le jaugeur doit se harnacher

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
_
convenablement et s'équiper d'une corde de rappel. Le jaugeur et l’opérateur doivent porter un
appareil respiratoire.
En vue d’être à la pointe des techniques de jaugeage nous proposons à la SIR de se munir
d’une nouvelle génération de jauge manuelle des bacs : le jaugeur HERMetic UTImeter Otex
fabriqué par Honeywell.
C’est un système portable de jaugeage électronique, détecteurs de creux, de température et
d’interface:
- Certifié ISO 9001 par QMI, a été approuvé par la sécurité électrique intrinsèque
(IECEx, ATEX). Il dispose d’une mise à la terre à l’aide de câbles et de la pince de
masse ;
- Toutes les erreurs (erreurs de zéro, défaut de linéarité, erreur de dérive) sont corrigées
et compensées par un micro-contrôleur situé dans la sonde elle-même ;
- La sonde contient une fourchette ultrasons pour détecter le niveau, une électrode de
conductivité pour détecter la présence d’eau et une sonde de température ;
- Cet équipement est utilisé dans pratiquement tous les pays dotés d’une raffinerie de
pétrole à savoir : Etats Unis d’Amériques, Emirats Arabes Unis, Russie, Chine,
Canada, Japon, Corée, Turquie Allemagne, Hollande, Mexique, Royaume Uni etc.
- Cet équipement permet en une seule opération de réaliser trois (03) mesures
(optionnellement quatre (04)): le creux, la température, le fond d’eau et la mesure de
plein.
Donc le jaugeur HERMetic UTImeter en plus de nous fournir toutes ces mesures; il constitue
un moyen de contrôle de la hauteur HTT.

Figure III.2: Jaugeur HERMetic UTImeter Otex


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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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II- ESTIMATION ECONOMIQUE


Nous allons estimer les pertes engendrées par une erreur de 2 mm sur la hauteur du produit
dans deux situations lors d’une seule opération de jaugeage sur deux réservoirs :

- Vente de kérosène JET A1stocké dans le bac A107, de diamètre 30,019 m avec une
hauteur 16,312 m
On a:Vc=πR²×H
Avec R=rayon du bac ; Vc=volume correspondant à la hauteur donnée
AN:Vc=π× (15, 0095)²× (0,002) ×1000=1414, 79037Litres

Si nous estimons le cout du kérosène à 500 FCFA, pour cette erreur de 2 mm, la SIR perdrait
707 451,85FCFA.
Si la SIR réalise au moins trente (30) transactions par mois ; alors on aura au moins 360
transactions par an.
Donc les pertes financières minimales seront égales à : 254 682 360 FCFA= 360 x 707 451
- Achat de brut, stocké dans le bac A 1001, de diamètre 81 m et de rayon 23,24 m
On a: Vc=πR²×H
AN:Vc=π× (40, 5)²× (0,002) ×1000=10300, 77litres

Si nous estimons à 200 FCFA le litre du brut, pour cette erreur de 2 mm, la SIR perdrait 2 060
154 FCFA.
Si la SIR réalise au moins trente (30) transactions par mois ; alors on aura au moins 360
transactions par an.
Donc les pertes financières minimales seront égales à : 741 655 440 FCFA =360 x 2 060 154

Ainsi nous devons nous appliquer à minimiser les erreurs dans toutes les opérations de
jaugeage.

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
_
CONCLUSION
En raison du besoin de plus en plus urgent, pour les entreprises d’optimiser leurs profits, la
maitrise des ensembles de mesurage de liquides autres que l’eau (EMLAE) s’avère capital,
surtout pour une raffinerie où toutes les transactions commerciales sont effectuées à partir des
mesures issues ceux-ci.
C’est ainsi qu’il nous a été confié le thème suivant : « Etude et amélioration du système de
jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR».
Il était question durant notre stage d’apporter des solutions d’amélioration du système de
jaugeage de la SIR.
Au sortir de toutes nos investigations, nous pouvons confirmer que le responsable de la
métrologie de par sa présence à la structure maintenance, a un champ d’actions restreint dans
l’exercice de ses fonctions. Ce qui entrave le suivi métrologique du système de jaugeage (les
opérateurs, le ruban de jauge, les radars et la règle graduée) de la structure exploitation.
Ainsi nous avons fait une série de recommandations pour maitriser au maximum les facteurs
susceptibles d’influencer nos mesures lors des opérations de jaugeage. Parmi ces propositions,
il serait souhaitable que les fonctions du responsable métrologie s’étendent à la structure
exploitation voir à tous les équipements de la SIR afin de garantir des mesures exactes. Il a été
également proposé un équipement de mesure dénommé jaugeur HERMetic UTImeter Otex
pour que la SIR soit en phase avec la technologie liée aux mesurages de niveaux.
Ces suggestions amélioreront sans doute le système de jaugeage de la SIR.
Ce stage a été pour nous une mise en pratique de nos connaissances théoriques et une
formation professionnelle.
En effet, à travers ce stage, nous avons fait la découverte d’un nouveau secteur : le raffinage
du pétrole brut. Ce domaine nous a permis de découvrir une partie des exigences du monde
professionnel en général et celles de la métrologie en particulier.

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

 Document SIR, procédure d’exploitation secteur mouvements, REV. 03, 07/09/15 ;


 TOTAL ; Raffinage-Chimie ; GUIDE et MANUEL ; GM-RC-EXP-OXXFR, Rév 1 ;
PP 34-48 ; 09/11/12;
 Guide d’inspection et maintenance des réservoirs aériens cylindrique verticaux DT 94
PP 5-44 ; Octobre 2011; p 92
 Commercialisation du pétrole brut mesurage et spécifications, 1990; 74 p
 Recommandations de L’OIML R-71, Réservoirs de stockage fixes - Prescriptions
générales, édition 1985 (F) 25 p,
 Recommandations de L’OIML R-85 Jaugeurs automatiques pour le mesurage des
niveaux de liquide dans les réservoirs de stockage fixes édition 2008; Partie
1Exigences métrologiques et techniques, partie 2 contrôles métrologiques et essais, 56
p,
 ISO, 4266, Pétrole et Produits pétroliers liquides –Mesurage du niveau et de la
température dans les réservoirs de stockage par méthode manuelle,
 ISO, 4512 Pétrole brut et produits pétroliers liquides-Appareils de mesure de niveau
des liquides dans les réservoirs-méthodes manuelle,
 ISO, 4268 Pétrole et produits pétroliers liquides-mesurage de la température –
méthodes manuelle, première édition 2000-09-15,
 ISO, 7507-1 Pétrole et produits pétroliers liquides-Jaugeage des réservoirs
cylindriques verticaux, Partie 1 : Méthode par ceinturage, deuxième édition, 2003-12-
15, 72 p
 ISO, 7507-2 Pétrole et produits pétroliers liquides-Jaugeage des réservoirs
cylindriques verticaux, Partie 2 : Méthode par ligne de référence optique, deuxième
édition, 2005-06-01, 34 p,
 Guide technique d’accréditation : étalonnage de récipients –mesures par transfert
statique de liquide dans le domaine du mesurage statique des volumes, révision 00-
Juin 2003; 65 p,
 Société ivoirienne de raffinage .Production, Exploitation, Commercialisation.
Disponible surwww.sir.ci , consulté le 25 juin 2017),
 Un jaugeur HERMetic UTImeter sur www.honeywell,consulté le 29 juillet 2017
 Cours de Stockage Distribution des Hydrocarbures disponible sur www. Les réservoirs
de stockage d’hydrocarbures, consulté le 4 août 2017.

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ANNEXES

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Annexe 1 : Réservoir à toit fixe

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Annexe 2 : Réservoir vertical à toit flottant

xiii
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Annexe 3: Réservoir vertical à toit fixe avec écran flottant

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Annexe 4: Réservoir cylindrique horizontal enterré et aérien

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Annexe 5 : Equipement de Protection Individuelle (standard)

Casque de protection Gants

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Annexe 6: Inclinaison d’un réservoir

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Annexe 7: les rubans de jauge actuels de la SIR

xviii
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xix
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Annexe 9: un jaugeur HERMetic

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Annexe 10 : la partie normative du jaugeur HERMetic

xxi
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Annexe 11 : Spécifications du jaugeur HERMetic

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TABLES DES MATIERES

DEDICACE ........................................................................................................... i
REMERCIMENTS ............................................................................................. ii
AVANT PROPOS............................................................................................... iii
LISTE DES FIGURES .......................................................................................... v
LISTE DES TABLEAUX .................................................................................... vi
LISTE DES ABREVIATIONS ........................................................................ vii
RESUME ............................................................................................................. ix
ABSTRACT .......................................................................................................... x
INTRODUCTION ............................................................................................... 1
PARTIE I : GENERALITES ................................................................................ 2
Chapitre I- PRESENTATION DE LA SIR ........................................................ 3
I- HISTORIQUE ET SITUATION JURIDIQUE DE LA SIR .................... 3

I.1.Historique ................................................................................................. 3

I.2.Situation juridique................................................................................... 3

II- MISSION ET FONCTIONNEMENT ...................................................... 4

II.1.Mission .................................................................................................... 4

II.2.Fonctionnement ...................................................................................... 4

Sécurité, qualité et environnement ............................................................ 5

III- COMPLEXES ET UNITES DE PRODUCTION .................................. 5

III.1.Complexes HSK (HSK2 et HSK3) ...................................................... 5

III.2.complexe SMB ...................................................................................... 6

III.3.complexe DHC ...................................................................................... 6

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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III.4.Centrale ................................................................................................. 6

III.5.Les mouvements ................................................................................... 6

III.6.Laboratoire ........................................................................................... 6

Chapitre II- GENERALITES SUR LE SECTEUR D’ACCUEIL ................... 8


I- PRESENTATION ET ORGANISATION DU DEPARTEMENT DE

PRODUCTION................................................................................................. 8

II- UNITES DE MAINTENANCE ................................................................. 8

III- GENERALITES SUR LA FONCTION METROLOGIE DE LA SIR 9

III.1.Présentation .......................................................................................... 9

III.2.Fonctionnement .................................................................................. 10

Chapitre III- GENERALITES SUR LE THEME ........................................... 12


I- PRESENTATION DU THEME................................................................ 12

I.1.Enoncé..................................................................................................... 12

I.2.Explication du thème: les mots essentiels ............................................ 12

II- CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE .................................................. 12

III- OBJECTIF ET INTERET ..................................................................... 12

III.1.Objectifs............................................................................................... 12

III.2.intérêt ................................................................................................... 13

PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE ................................................................... 14


Chapitre I- GENERALITES SUR LES RECIPIENTS MESURES ET LES
TECHNIQUES DE JAUGEAGE .................................................................... 15

xxiv
Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
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I- DEFINITION ET CONSTRUCTION DES RECIPIENTS MESURES

.......................................................................................................................... 15

II- DIFFERENTS TYPES DE RESERVOIRS ........................................... 16

II.1.Réservoirs cylindriques verticaux ...................................................... 16

II.1 .1.Réservoirs cylindriques verticaux toit fixe ................................... 16

II.1.2.Réservoirs cylindriques à toit flottant............................................ 16

II.1.3.Les réservoirs cylindriques à toit fixe avec écran flottant ............. 17

II.2.Réservoirs cylindriques horizontaux ................................................. 17

II.3.Réservoirs sphériques .......................................................................... 17

III- TECHNIQUES DE JAUGEAGE .......................................................... 18

III.1.Les équipements utilisés sont définis par la norme ISO 4512........ 18

III.1.1Ruban de jauge / lest de jauge ....................................................... 18

III.1.2. Sabre de jauge et règle graduée ................................................... 19

III.1.3. Jaugeur automatique (JA) ........................................................... 19

II.2.Méthodes de détermination de niveau ............................................... 22

II.2.1. Mesure de niveau manuelle .......................................................... 22

III.2.2.Mesure de niveau automatique..................................................... 24

III.2.3.Relevés de la température et de la masse volumique ................... 25

III.2.3.1.Relevé de la température ........................................................... 25

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Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
_

III.2.3.2. Relevé de la masse volumique ................................................. 25

Chapitre II- METHODE D’APPROCHE ........................................................ 26


I- IDENTIFICATION DES SOURCES D’INFLUENCE SUR

L’EXACTITUDE DES MESURAGES DE NIVEAU ................................ 26

I.1.Différentes méthodes pour cerner un problèmeErreur ! Signet non

défini.

I.2.Diagramme d’Ishikawa ......................................................................... 26

I.2.1. Principe du diagramme d’Ishikawa ............................................... 26

I.3. Identification des causes possibles ...................................................... 27

II- METHODES D’ENQUETES .................................................................. 27

II.1.Entretien avec le personnel en charge des opérations de jaugeage. 27

II.2.Visite guidée sur site ............................................................................ 27

Chapitre III- MATERIELS UTILISES ............................................................ 28


I- MATERIEL INFORMATIQUE............................................................... 28

I.1.Applications Microsoft office 2010 ...................................................... 28

I.2.Indicateur de Contrôle .......................................................................... 28

I.3.Système Numérique Contrôle Commande (SNCC) ........................... 28

II- DOCUMENTS TECHNIQUES............................................................... 28

II.1.Cahiers de relevé des opérateurs tableau .......................................... 28

II.2.Consignes permanentes d’exploitation .............................................. 28

xxvi
Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
_

II.3.Manuel PEX-MVTS............................................................................. 28

II.4.certificat de jaugegage ......................................................................... 28

III- MATERIEL DE SECURITE ................................................................. 29

III.1.Equipements de Protection Individuel standards ........................... 29

III.2.Equipements de Protection Spéciaux ............................................... 29

PARTIE III: RESULTATS, INTERPRETATIONS ET


RECOMMANDATIONS .................................................................................... 30
Chapitre I- RESULTATS ................................................................................... 31
I- LES DIFFERENTS ELEMENTS DU SYSTEME DE JAUGEAGE DE

LA SIR ............................................................................................................. 31

I.1.Personnel chargé des opérations de jaugeage ..................................... 31

I.2.Récipient-mesures.................................................................................. 31

I.3.Matériels de mesures utilisés ................................................................ 32

II- METHODES DE JAUGEAGE PRATIQUEES PAR LA SIR............. 32

II.1.Jaugeage manuelle ............................................................................... 32

II.1.1.Jaugeage par le creux ..................................................................... 32

II.1.1.Jaugeage par le plein...................................................................... 32

II.2.Jaugeage automatique ......................................................................... 33

Chapitre II- INSUFFISANCES DU SYSTEME DE JAUGEAGE ................ 34


I- LES CAUSES POSSIBLES DES ERREURS DE MESURAGE

(diagramme d’Ishikawa) ............................................................................... 34

xxvii
Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
_

I.1.Main d’œuvre ......................................................................................... 34

I.2.Méthode .................................................................................................. 34

I.3.Matière.................................................................................................... 34

I.4.Matériel................................................................................................... 35

I.5.Milieu ...................................................................................................... 35

II- AUTRES INSUFFISANCES ................................................................... 36

III- INTERPRETATIONS ...................................Erreur ! Signet non défini.

Chapitre III- RECOMMANDATIONS ET ASPECTS FINANCIERS ......... 37


I- RECOMMANDATIONS RELATIVES AUX DIFFERENTS

FACTEURS D’INFLUENCE ....................................................................... 37

I.1.Au niveau du personnel ........................................................................ 37

I.2.Au niveau du mode opératoire ............................................................. 37

I.3.Au niveau des équipements .................................................................. 37

I.4.Au niveau de la matière ........................................................................ 38

I.5.Plus d’engagement de la direction ....................................................... 38

I.6.Mesures spéciales à prendre en matière de sécurité .......................... 38

I.6.1.Gaz de pétrole liquéfiés (GPL) ....................................................... 38

I.6.2.Réservoirs sous pression et réservoirs étanches à la vapeur........... 38

I.6.3.Réservoirs à toit flottant .................................................................. 38

xxviii
Etude et amélioration du système de jaugeage des réservoirs de stockage d’hydrocarbure de la SIR
_

II- ESTIMATION ECONOMIQUE............................................................. 40

CONCLUSION .................................................................................................. 41
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................ 42
ANNEXES ........................................................................................................... xi
TABLES DES MATIERES ............................................................................. xxiii

xxix

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