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PRINCIPES
METHODES
page 1
Généralités
CHAPITRE I
GENERALITES
I. INTRODUCTIO
N
Cette science se propose d'étudier la forme et la structure numérique des surfaces de niveau
terrestre dans leur description géométrique d'une part, dans leurs relations avec la pesanteur
d'autre part. Elle apporte une attention particulière à la surface d'altitude nulle, le géoïde,
coïncidant avec le niveau moyen des mers prolongé sous les continents. Cette surface se
distingue de l'ellipsoïde qui décrit la forme modélisée de la Terre, abstraction faite des
irrégularités du relief.
Pendant longtemps, la géodésie a reposé sur l'utilisation de mesures d'angles dans l'espace.
En effet, s'il était très facile de réaliser une mesure d'angle entre deux points très éloignés avec
une grande précision, le mesurage précis d'une distance se limitait à de très courtes portées.
Une contrainte demeurait néanmoins : assurer l' inter-visibilité des points à déterminer sur
le terrain.
page 2
Généralités
Un champ d'investigations nouveau s'ouvrait non seulement à la géodésie mais aussi à de
nombreuses autres activités telles que les télécommunications, la géographie physique et
économique, la physique, la médecine, le renseignement militaire, les sciences de l'univers.
Ä d'une part, ils constituent des cibles élevées, visibles de points très éloignés et
permettent des liaisons à plusieurs centaines de kilomètres.
Ä d'autre part, les satellites étant soumis aux lois de l'attraction newtonienne, l'étude de
leurs orbites permet une analyse plus fine du champ de pesanteur terrestre.
Les applications géodésiques sont très nombreuses :
A. Géodésie géométrique
1. Photographie sur fond d'étoiles
La photographie sur fond d'étoiles est une technique développée dans les années 60. Le
principe peut s'exposer schématiquement comme suit.
Le satellite artificiel joue le rôle de mire géodésique auxiliaire. Il émet des signaux
lumineux instantanés que l'on photographie sur fond d'étoiles de plusieurs stations terrestres
différentes. La connaissance en chaque station de l'heure précise de la prise de vues permet
par mesure et interpolation sur les plaques de déterminer la position des éclairs dans le
système terrestre.
Si plusieurs éclairs successifs sont enregistrés par les mêmes stations dont certaines à
déterminer, les visées correspondantes définissent à partir des positions calculées des éclairs
des intersections inverses qui se recoupent sur les stations inconnues les définissant ainsi en
position dans système général de coordonnées : c'est une triangulation spatiale, que deux
points connus en position suffisent à définir.
page 3
Généralités
Ä certains (ANNA, GEOS B) émettaient des signaux lumineux (salve de 5 à 7 éclairs
espacés de une seconde) à un instant bien précis : ils sont dits actifs.
Ä d'autres, dits passifs (GEOS A, STARLETTE), réfléchissaient grâce à des prismes
cataphotes tout signal lumineux émis depuis une station terrestre.
Ä les satellites ECHO et PAGEOS étaient des ballons d'une dizaine de mètres de rayon
revêtus d'une couche métallisée réfléchissant le soleil. Ils étaient lancés pliés et se
déployaient dans le vide par sublimation d'un composé chimique déposé à l'intérieur. Ils
laissaient sur la plaque photographique une trace très brillante comparable à l'éclat de
l'étoile polaire ou de l'étoile VEGA.
2. Télémétrie laser
Le développement de la technologie des émissions laser a permis la détermination précise
de la distance entre une station terrestre et un satellite. Le principe mis en oeuvre est simple.
Un émetteur laser envoie une impulsion qui est retransmise par un réflecteur vers un télescope
récepteur placé tout à coté de l'émetteur.
L'observation est le temps de propagation aller et retour qui fournit la distance recherchée.
L'émission et la réception peuvent avoir lieu au niveau du satellite ou à l'opposé depuis une
station terrestre. Les cibles permettant des mesures laser sont des satellites (STARLETT,
LAGEOS, STELLA, DIADEME , ...) ou des rétros-réflecteurs déposées sur le sol lunaire lors
des missions Apollo ou Lunakhod.
Les résultats de ces mesures ont une précision décimétrique et ont favorisé la
détermination des paramètres de rotation de la Terre, l'étude des marées et des mouvements
de l'écorce terrestre.
Cette technique présente néanmoins l'inconvénient majeur de ne pouvoir être utilisée que
par ciel parfaitement dégagé.
3. L'altimétrie radar
Une nouvelle technique de géodésie spatiale allait voir le jour lors d'un vol de Skylab en
1974 : l'altimétrie radar.
Le satellite émet des impulsions radar qui sont réfléchies par le milieu (terre, mer ou glace)
et reçues à bord du satellite. La mesure du temps de propagation du signal permet de
déterminer la distance entre le satellite et le milieu. En outre, la forme de la tache (intersection
entre l'impulsion et le milieu réfléchissant) renseigne sur la nature du milieu.
Cette technique a été particulièrement utilisée au dessus des océans où le rayon de la tache
ne dépend que de la hauteur des vagues.
Ainsi, diverses missions (GEOS 3, SEASAT, GEOSAT) allaient avoir des répercussions
de premier ordre sur la détermination du géoïde au niveau des océans.
A la sortie de chacun des deux récepteurs, ces signaux sont enregistrés sur support
magnétique. Pour en assurer l'exploitation, il est nécessaire de disposer d'une référence
page 4
Généralités
temporelle. Aussi, parallèlement au signal sont enregistrés des repères temporels issus
d'horloges atomiques. Ces informations sont ensuite acheminées vers un centre de calcul où
les signaux sont ajoutés ou corrélés.
→
S
∆s
θ
A → B
b
→
On appelle ligne de base ( b ) le vecteur joignant les deux stations réceptrices.
∆S
r=
c
Or, on a :
∆S
cosθ =
b
Donc :
→ → → → ∆S
S.b = S . b .
b
= ∆S
→ →
avec S = 1, S étant un vecteur unitaire.
→ →
On obtient alors : b .S
r=
c
La source émettrice peut être artificielle (satellite HIPPARCUS, sonde VEGA) ou naturelle
(quasar extragalactique, radio-étoile de type pulsar).
page 5
Généralités
Actuellement, une douzaine de radiotélescopes dans le monde est équipée pour faire des
observations V.L.B.I. et est utilisée en géodésie pour la mesure des distances
intercontinentales, avec une précision décimétrique, assurant ainsi la connexion de réseaux
nationaux.
B. Géodésie dynamique
1. Le système TRANSIT
Le système TRANSIT est un système de satellites artificiels mis au point et entretenus
depuis 1958 par l'U.S. NAVY, pour assurer la navigation de sous-marins nucléaires
américains. Il est également connu sous le sigle N.N.S.S. (Navy Navigation Satellite System).
Initialement réservé à des besoins militaires, il a pu être utilisé progressivement pour des
applications civiles à partir de 1967.
Peu à peu, les appareils récepteurs s'améliorant et les méthodes de détermination des
données orbitales précises progressant également, des applications de topographie terrestre de
base moyenne à longue ont pu être envisagées, ouvrant la voie à l'ère des applications de
topographie et de la géodésie spatiale.
Le nombre de satellites mis en orbite est variable, mais reste dans une fourchette de 4 à 7 et
plus généralement 5. Les orbites sont polaires, quasi-circulaires et d'altitude moyenne 1000
km. La période d'observation est inférieure à deux heures.
A cette fin, chaque satellite transmet des signaux radioélectriques sur deux fréquences
voisines de 400 et 150 Mhz. Ces fréquences porteuses stables sont pour les récepteurs placés
au sol la base des mesures de variation de phase en fonction du temps (effet Doppler, voir
chapitre III) permettant de déterminer sur un intervalle de temps court les variation de la
distance satellite/point d'observation.
Le lieu de tous les points de l'espace où l'on mesurerait à un instant donné la même
altération de fréquence est un hyperboloïde de révolution. La ligne d'intersection de cet
hyperboloïde avec la surface terrestre est un lieu géométrique pour l'emplacement du
récepteur. Un deuxième lieu géométrique est obtenu par une mesure analogue un instant plus
tard. La position du récepteur est l'intersection de ces lieux géométriques. En pratique, cette
position est calculée par le principe des moindres carrés à partir d'un grand nombre
d'hyperboloïdes.
page 6
Généralités
Une telle utilisation immédiate des signaux des satellites TRANSIT caractérise la plupart
des applications de navigation. Les indications de position sont généralement établies en
longitude, latitude et élévation, basées sur un ellipsoïde géocentrique.
La précision ainsi obtenue est de l'ordre de 50 m si le point d'observation est fixe. Elle peut
atteindre 100 à 300 m si le récepteur est installé sur une plate-forme mouvante.
2. Le système NAVSTAR-GPS
Ce nouveau système de satellites constitue pour les Etats-Unis l'étape suivante de
l'avènement des moyens de navigation et de localisation à base spatiale.
Le système GPS de positionnement par satellites a été développé depuis 1972 par le
département de la défense des Etats-Unis. Initialement, c'était un système de radionavigation
(positionnement de mobiles) destiné à des fins militaires. Appelé NAVSTAR GPS
(NAVigation Satellite Timing And Ranging), ce système est maintenant utilisable dans le
domaine de la géodésie et de la topométrie
page 7
Caractères généraux des mouvements périodiques
CHAPITRE II
I. GENERALITES-DEFINITIONS
A. Mouvement sinusoïdal
On dit qu'un mouvement vibratoire est sinusoïdal quand son élongation y, dans un repère
(O,t,y) orienté , varie comme le sinus d'un angle qui est fonction linéaire du temps.
y = a sin (ω t+ϕ )
avec :
Ä a amplitude du mouvement ;
Ä ω t+ϕ angle variable en fonction du temps appelé phase à l'instant t ;
Ä ω pulsation du mouvement ;
Ä ϕ constante, valeur de la phase à l'instant t = 0, appelée phase initiale.
y
a
t
O
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Caractères généraux des mouvements périodiques
B. Périodicité du mouvement
Suivons la propagation de l'onde à partir d' un instant quelconque t.
Au bout d'un certain temps T, quand la phase aura augmenté de 2π radians, le sinus et par
suite y auront repris les mêmes valeurs. Ainsi, à partir d'un instant t quelconque, le
mouvement se reproduit identique à lui-même, chaque fois que le temps augmente de T.
On appelle période l'intervalle de temps constant T qui sépare deux passages consécutifs
de l'onde au même point dans le même sens.
On obtient donc :
2π
T=
ω
1 ω
f= =
T 2π
La longueur d'onde est la distance parcourue par l'onde pendant une période T. Elle est
notée λ . On a, v étant la vitesse de propagation de l'onde :
λ=v. T
page 9
Caractères généraux des mouvements périodiques
C. Représentation de Fresnel 2
→ Y
Le vecteur OA , de module a, tourne
dans un plan (OX,OY) autour de son A
origine O, avec une vitesse angulaire
constante ω .
ϕ
X
Si à l'instant initial t = 0, l'angle
O
OX OA
→
,
→
a la valeur ϕ , il a à
l'instant t, la valeur ω t+ϕ
→
Projetons le vecteur tournant OA sur l'axe OY. La valeur algébrique de sa projection est à
l' instant t : y = a sin (ω t+ϕ )
Ainsi :
A
t=0
ϕ
t
O
et la fonction y 2 = a sin ( ωt + ϕ2 )
page 10
Caractères généraux des mouvements périodiques
ϕ = ϕ 2 − ϕ1
A cette différence de phase correspond un décalage horaire, égal au temps θ que mettrait
→
le vecteur tournant OA 2 pour passer de la direction OM2 à la direction OM1.
ϕ
On a : θ=
ω
Ce retard de y2 par rapport à y1 mesure sur l'axe des temps le décalage des deux sinusoïdes
représentatives.
M2
ϕ 2 θ M1 θ
ϕ1
O
Ä ϕ1 = ϕ 2 : on a ϕ = 0.
Le décalage horaire est nul ou vaut un nombre entier de périodes.
y1 et y2 varient en phase : elles s'annulent aux mêmes instants et atteignent ensemble
leurs valeurs maximales et minimales.
Ä ϕ = π (ou π + 2kπ )
Le décalage horaire vaut une demi-période (ou un nombre impair de demi-périodes).
y1 et y2 sont dits en opposition de phase : elles s'annulent en même temps mais l' une est
maximale quand l'autre est minimale, et réciproquement.
A. Définitions
On appelle onde électromagnétique, ou onde hertzienne, l'ensemble des deux champs
électrique et magnétique qui se propagent en même temps et à la même vitesse, ou célérité, en
transportant de l'énergie rayonnante.
MAXWELL conclut, dès 1865, dans une étude théorique, à l'existence des ondes
3
3MAXWELL James Clerk (1831-1879) : physicien écossais. On peut le considérer comme l'un des inventeurs de la
T.S.F dont il établit les fondements théoriques.
page 11
Caractères généraux des mouvements périodiques
Notée c, elle a pour valeur c = 3.108 ms-1.
Quelques années plus tard, HERTZ mit expérimentalement en évidence l'existence des
4
Les ondes hertziennes sont essentiellement caractérisées par la grandeur de leur longueur
d'onde.
4HERTZ Heinrich (1857-1894) : physicien allemand. Il découvre les ondes électromagnétiques et montre qu'elles
suivent les mêmes lois que la lumière (1888).
page 12
Caractères généraux des mouvements périodiques
Le tableau suivant classe, en fonction de la longueur d'onde les différentes ondes
électromagnétiques.
La portée des ondes hertziennes est influencée par des phénomènes complexes faisant
que le sol, la mer et surtout l'ionosphère se montrent plus ou moins réfléchissants ou
absorbants pour telle "bande" de longueur d'onde plutôt que pour telle autre.
C'est ainsi, par exemple, que les ondes longues et moyennes peuvent contourner le globe
grâce à une série de réflexions entre le sol et l'ionosphère.
Par contre, les ondes très courtes ne sont pas renvoyées par l'ionosphère et peuvent
atteindre la Lune ou les satellites artificiels (ou être émises par ceux-ci).
Remarque :
L' ionosphère est une couche de la très haute atmosphère (entre 100 et 500 km d'altitude)
où le rayonnement solaire entretient une ionisation intense des molécules gazeuses qui donne
à cette couche les propriétés d'une couche conductrice. Ces propriétés varient avec l'heure du
jour, la saison, l'activité solaire...
page 13
Caractères généraux des mouvements périodiques
500 km Thermopause
400 km
I
O
N
O
300 km
température S
P
H
Thermosphère E
R
200 km E
100 km
80 km Mésopause
H
Mésosphère O
M
50 km Stratopause O
S
Stratosphère P
H
10 km Tropopause E
Mt Everest R
Troposphère E
Pression (mb)
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L’effet Doppler
CHAPITRE III
L'EFFET DOPPLER
I. DEFINITIONS
Effet Doppler -Fizeau : c'est la modification dans le temps de la fréquence d'une onde
5 6
L'effet Doppler - Fizeau permet donc un mesurage de distances à partir d'une variation de
fréquence.
Cet effet se manifeste avec tous les types d'ondes. Il est particulièrement et facilement
observable avec les ondes sonores.
Exemples :
variation de la fréquence de l'onde émise par une sirène d'un camion de pompiers en
mouvement.
variation de la fréquence de l'onde émise par un train en mouvement et perçue par un
observateur lui-même en mouvement, dans un autre train roulant en sens inverse.
A. Equation générale
En physique non relativiste, la fréquence modifiée fD est donnée en fonction de la
fréquence primitive f par la formule générale :
V + Vo cos θO
fD = f
V + VS cos θS
avec :
→
Ä V = vitesse de l'onde émise ; Äθ O angle formé par VO et OS ;
5 DOPPLER Christian (1803-1853) : physicien autrichien. Il découvre en 1842 l'effet auquel son nom reste attaché.
6 FIZEAU (Armand Hyppolyte Louis) (1819-1896) Professeur à l' Ecole Polytechnique en 1863. Il fut le premier à
mesurer la vitesse de la lumière sans faire appel aux observations astronomiques (1849). Il appliqua à l'optique les lois
acoustiques de Doppler.
page 15
L’effet Doppler
→
Ä VO = vitesse de l'observateur O ; Ä θ S angle formé par VS et OS .
Ä VS = vitesse de la source S ;
→
Vo
S
O
→
Vs
Application numérique :
f V VO VS θ O θ S fD Observations
(MHz) (ms-1) (ms-1) (ms-1) (rad) (rad) (MHz)
100 300 0 56 0 π 123 Observateur immobile
Source se rapproche
100 300 0 56 0 0 84.3 Observateur immobile
Source s'éloigne
100 300 28 0 0 0 109.3 Observateur se rapproche
Source immobile
100 300 28 0 π 0 90.6 Observateur s'éloigne
Source immobile
100 300 28 56 π /2 π /2 100 Déplacement perpendiculaire à OS :
effet Doppler nul
100 3700 28 28 0 0 100 Déplacement dans le même sens et de
même vitesse : effet Doppler nul
100 300 28 56 π 0 76 Déplacement de sens contraire sur
l'axe OS
page 16
L’effet Doppler
III. APPLICATION AUX ONDES
ELECTROMAGNETIQUES
A. Equation
Les résultats précédents sont rigoureux pour les ondes élastiques (ondes acoustiques par
exemple).
VO V
<< 1 et S << 1
c c
V + VO cos θO
fD = f
V + VS cos θS
c + VO cos θO
=f
c + VS cos θS
VO
1+ cos θO
=f c
V
1 + S cos θS
c
1
Or VS peut s'écrire sous la forme suivante (développement limité) en négligeant
1+ cosθS
c
les termes de second degré :
1 VS
= 1− cos θS
VS c
1+ cos θS
c
On obtient alors :
V V
f D = f 1 + O cos θO 1 − S cos θS
c c
Cette équation peut s'écrire sous la forme (en négligeant les termes du second degré) :
V cos θS − VO cos θ O
f D = f 1 − S
c
V
Soit : f D = f 1 − r
c
B. Variation en distance
Appliquée aux satellites, cette équation peut se mettre sous la forme :
f f dR
fD − f = Vr =
c c dt
instant t + dt
instant t
dR
R R
Récepteur
Soit :
f
(f D − f )dt = dR
c
t2 R2
f
∫ (f D − f ) dt = ∫ dR
t1 R1 c
f R2
= ∫ dR
c R1
t2
f
∫ ( f D − f ) dt = (R 2 − R1 )
t1 c
Dans le système GPS, on observera des variations de fréquence émise par le satellite pour
en déduire la distance antenne/satellite.
page 18
Lois de Kepler
CHAPITRE IV
LOIS DE KEPLER
Le mouvement d'un satellite sur son orbite obéit aux lois de KEPLER . 7
On définit :
Ø a : demi-grand axe ;
Ø b : demi-petit axe ;
a 2 − b2
Ø e : excentricité = ;
a
Ø P : périgée - point de l'orbite au plus près de O ;
Ø A : apogée - point de l'orbite le plus loin de O ;
Ø F1 et F2 : foyers
a A
P O
F2
F1
7KEPLER Johannes (1571-1630) : astronome allemand. Partisan convaincu du système héliocentrique de Copernic, il
découvrit les lois du mouvement des planètes en 1609 et 1619. On lui doit aussi des tables du mouvement des planètes.
page 19
Lois de Kepler
Le mouvement de chaque planète est tel que, pendant des durées égales, les aires balayées
par le rayon vecteur sont égales.
dθ
La deuxième loi de Kepler s'écrit alors : h = r2
dt
où :
t2
t3
F1 ds
ds F2
t4
t1
page 20
Lois de Kepler
4π 2 a 3
G( M + m ) = = constante (1)
T2
avec :
GM
g=
R2
a3
T 2 = 4π2
G(M + m)
a3
= 4π2
gR 2
Ce qui donne :
1
a3 2
T = 2π
gR 2
(2)
page 21
Lois de Kepler
Ainsi, un satellite "gravitant" à la surface terrestre (ce qui entraîne a = R) aurait pour
période :
1
R 2
T0 = 2π
g
Ä R = 6400 km ;
Ä g = 9.81 ms-2
L'expression (2) peut s'écrire aussi en fonction de T0 :
1
a3 2
T = 2π
gR 2
1 1
R 2 a 3 2
= 2π
g 3
R
3
a 2
= T0
R
Applications numériques :
Pour une hauteur h de gravitation donnée, on calcule la valeur de a = h + R (rayon de la
Terre).
On en déduit alors la période T du satellite :
1000 km 7400 km 1 h 45 mn
20 000 km 26 400 km 11 h 50 mn
36 000 km 42 400 km 24 h
page 22
Le système GPS
CHAPITRE V
LE SYSTEME G.P.S.
I. PRESENTATION
Dans le courant des années 70, le département de la Défense des Etats-Unis (DOD) a
cherché à imaginer un nouveau système militaire de navigation plus performant afin de
remplacer à terme le système TRANSIT/NNSS, appelé à disparaître progressivement.
Ce système devait :
Ä remplir toutes les conditions d'un système militaire (résistance aux tentatives de
destruction, de brouillage intentionnel, de l'abus par une force hostile...)
Ä permettre à tout instant, en tout endroit de la surface terrestre, de fournir à un
utilisateur autorisé (fixe ou mobile) sa position ou sa vitesse dans un système de
référence mondial, ainsi qu'une information de temps.
La précision envisagée pour un positionnement absolu et immédiat d'un utilisateur militaire
est d'environ 20 m (niveau de fiabilité de 95%).
Dès 1978, les premiers satellites prototypes du système global de positionnement GPS ont
été lancés sur orbite et ont pu être utilisés en vraie grandeur. Ce système est en partie
déclassifié et peut être utilisé pour des applications civiles.
page 23
Le système GPS
Secteur spatial
Diego Garcia
Ascencion
Secteur Utilisateur Kwajalein
Hawaï
Secteur de contrôle
Colorado Springs
page 24
Le système GPS
A. Le secteur spatial
1. La constellation
Le secteur spatial est constitué des satellites de la constellation NAVSTAR GPS. La
réception de 4 satellites au minimum, simultanément et à tout moment doit être possible en
tout point du globe.
Les fonctions que doivent assurer ces satellites G.P.S. sont les suivantes :
Ø maintenir une échelle de temps très précise (grâce à des horloges au césium et au
rubidium embarquées à bord) ;
Ø émettre deux signaux ultra-stables en fréquence, modulés en phase par des codes
pseudo-aléatoires sur les deux fréquences spécifiques du système (voir ci-dessous)
Ø recevoir et stocker les informations en provenance du segment de contrôle ;
Ø effectuer des manoeuvres orbitales limitées en fonction des ordres émis par le
segment de contrôle ;
Ø effectuer à bord des calculs limités ;
Ø retransmettre de l'information au sol.
L'alimentation en courant électrique est assurée par des panneaux solaires ayant une
surface de 7.25 m².
page 25
Le système GPS
2. Les signaux
Chaque satellite émet continûment sur deux fréquences porteuses :
Elles sont modulées en phase par des codes pseudo-aléatoires (ou P.R.N. pour Pseudo
Random Noise car ces codes sont perçus comme un "pseudo bruit de fond") de deux types :
Les équations des deux ondes porteuses peuvent alors s'écrire sous la forme :
où :
Ä a1 et a2 sont les amplitudes de L1 et L2 ;
Ä P(t), C/A(t) et D(t) sont des fonctions du temps qui représentent respectivement les
codes P et C/A, ainsi que les données du message.
Fréquence Fondamentale :
10,23 MHz
x 120 x 154
: 10
L2 L1
L2
1227.60 MHz 1575.42 MHz
page 26
Le système GPS
Le codage correspond à une inversion éventuelle de phase de 180 °. Cet événement est
appelé transition de code ou image miroir. Cela revient à décoder une série de bits sur l'onde
porteuse ( "1" pour une inversion de phase, "0" sinon).
Pour transmettre entre des points des signaux dont la portée est très limitée, on utilise le
plus souvent, comme véhicule de liaison, une onde électromagnétique dont on modifie une ou
plusieurs caractéristiques en fonction du signal à transporter. Cette combinaison de deux
grandeurs, suivant une loi de combinaison non linéaire déterminée, se nomme modulation.
Elle doit permettre la transmission du message entre les points d'émission et de réception et
autoriser, sans ambiguïté, sa restitution à la réception. L'onde porteuse ainsi modulée peut être
transmise par câbles (téléphonie) ou rayonnée par une antenne (radiodiffusion, télévision,...)
avec la puissance convenable pour être captée par des postes récepteurs où elle est
"démodulée", afin de restituer le signal original de modulation : l'information.
L'accès sélectif (S/A ou sélective avaliability) était une dégradation volontaire du système
G.P.S. Il avait pour but de refuser l’accès à la précision maximale du GPS aux civils et aux
puissances étrangères hostiles par dégradation volontaire des informations transmises par les
horloges des satellites. Il concernait essentiellement le positionnement absolu. Il a été
supprimé en Mai 2000.
b L’anti- leurrage
Le code P est alors crypté pour le transformer en signal appelé code Y. Aucune mesure
n'est alors possible en code P, seul le code C/A reste disponible.
Cependant, si ces mesures sur la fréquence L2 ne sont pas nécessaires en mesure de phase,
elles permettent d'accélérer les calculs d'ambiguïtés entières. De plus, pour pouvoir traiter la
phase, le récepteur doit pouvoir retrouver une onde débarrassée des codes.
En effet, lorsqu'il y a AS, le code P(t) connu est remplacé par le code Y(t) = P(t) + W(t), où
W(t) est inconnu. On a alors :
L 2 ( t ) = a 2 Y( t ) D( t ) cos 2πf 2 t
page 27
Le système GPS
Les constructeurs ont mis au point les différents processus suivants qui permettent, soit
d'éliminer, soit de reconstituer le code Y :
Cette méthode consiste à multiplier l'onde par elle-même, ce qui peut se mettre sous la
forme :
( L 2 ( t ) ) 2 = a 22 Y( t ) 2 D( t ) 2 cos2 2πf 2 t (1)
L' élévation au carré des fonctions Y(t) et D(t) donne des fonctions constantes égales à 1.
Y ( t ) = D( t ) = 1
2 2
La fréquence est doublée, la longueur d'onde est donc divisée par deux. Ce signal est alors
très sensible aux interférences. Le signal est de moins bonne qualité.
Cette méthode élimine les codes : aucune mesure de code ne peut être faite sur la fréquence
L2.
Cette méthode consiste à multiplier L1 et L2, sans que le récepteur ne génère de code.
L 1 ( t ) = a 1 P( t ) D( t ) cos 2πf 1 t + a 1 C / A( t ) D( t ) sin 2πf 1 t
L 2 ( t ) = a 2 P( t ) D( t ) cos 2πf 2 t
La mesure se fait alors sur des longueurs d'ondes complètes sur L 1 et L2. Elle est donc
plus précise que la méthode précédente. De plus, le bruit est aussi plus faible.
Cette méthode améliore le signal, mais la mesure se fait sur une demi longueur d'onde.
page 28
Le système GPS
4. Technique Z : lecture du code Y avec reconstitution des codes W et
P:
On obtient ainsi un signal pur, le meilleur possible en ce qui concerne les interférences,
avec une longueur d'onde entière et qui permet les mesures les plus précises en un temps
court.
En résumé :
4. Le message de navigation
Sur les deux fréquences L1 et L2 est modulé un code particulier qui fournit ce qu'on
appelle le message des satellites.
Ø orbite du satellite ;
Ø formule de correction d'horloge ;
Ø identification de chaque intervalle de temps standard ;
Ø almanach de la constellation.
Le message ainsi transmis se compose de registres, feuillets et mots.
page 29
Le système GPS
Ces informations sont décodées par le récepteur pour informer l'utilisateur sur les hauteurs
et positions en temps réel des satellites.
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Le système GPS
B. Le secteur de contrôle
Le secteur de contrôle comprend cinq stations de contrôle qui sont :
C olorado
S prings
K w ajalein
H aw aï
D iego
A scencion G arcia
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Le système GPS
C. Le secteur utilisateur
1. Les utilisateurs
Le secteur utilisateur se compose de tous les utilisateurs civils ou militaires du système
G.P.S., c'est à dire toute personne possédant un récepteur adapté.
Ces récepteurs peuvent enregistrer sur une ou deux fréquences (L1 et/ou L2) deux types de
mesures : les mesures de code ou les mesures de phase.
Un récepteur est appelé récepteur géodésique s'il peut enregistrer les mesures de phase
GPS (qui sont les mesures les plus précises) sur l'une au moins des deux fréquences.
2. Catégorie de matériel
Les matériels utilisés peuvent être rangés en deux grandes catégories :
Äqui captent le code C/A sur la porteuse L1, le code P sur la porteuse L2 et les
fréquences L1 et L2 ;
Äqui captent les codes C/A et P sur la porteuse L1, le code P sur la porteuse L2 et les
fréquences L1 et L2.
c Matériel utilisé à la DGI
Le matériel utilisé au Cadastre lors d'un chantier traité par G.P.S. se compose de récepteurs
bi-fréquence.
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Le système GPS
Un capteur sera relié à un contrôleur permettant la gestion des observations : démarrage,
arrêt de la session, visualisation d'informations sur la constellation, enregistrement des
données, transmission radio ou GSM des données ou réception radio ou GSM de ces données.
Il est nécessaire d'utiliser deux ensembles capteur - contrôleur au moins pour réaliser un
chantier, la méthode différentielle étant mise en œuvre.
Cette méthode sera obligatoirement mise en œuvre si l’on utilise des équipements « temps
différé ».
On pourra également utiliser cette méthode si l’on utilise des équipements « temps réel »
avec option enregistrement des données et post – traitement.
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Le système GPS
La position du capteur pourra par conséquent être définie comme l'intersection de trois
sphères imaginaires, puis calculée.
En réalité, compte tenu des biais d'horloges, 4 satellites au moins sont nécessaires pour
déterminer un point.
Pour déterminer une de ces distances, le récepteur génère une réplique du code satellite,
synchronisée avec le code satellite. Au sein de l'électronique du récepteur, une corrélation est
réalisée entre le signal généré par le récepteur et le signal reçu. Le maximum de corrélation
correspond à une transition de code qui permet de déterminer sans ambiguïté le temps
d'émission de cet événement (dans l'échelle de temps du satellite).
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Le système GPS
Il suffit alors de noter le temps affiché par l'horloge du récepteur, généralement un quartz
de bonne qualité, pour déterminer le temps de réception de cette transition de code particulière
(dans l'échelle de temps du récepteur).
2. La mesure de phase
a Principe
Exemples :
Soit une onde de longueur d'onde λ = 1 m. Elle parcourt la distance D = SR.
On mesure le nombre de cycles N = 10.
On a donc :
D = N λ = 10 m
Le nombre de cycles mesurés est N = 10,25 = 10 + 0,25 = 10 + 1/4
On peut décomposer 10,25 cycles en 10 cycles entiers et 1/4 de cycle.
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Le système GPS
Cas général :
La distance parcourue par l'onde est égale au nombre de cycles entiers multipliés par la
longueur d'onde plus la fraction de cycle multipliée par la longueur d'onde.
Soit :
D ( m ) = Nλ( m ) + Fr λ( m )
estimée à ± 2°.
La valeur N s'appelle ambiguïté de phase. C'est une inconnue dans le calcul des
coordonnées des points déterminés par GPS.
Il s'agit alors de relier la valeur Fr mesurée à la distance D réelle, cherchée avec précision.
8phasemètre : dispositif permettant de mesurer la différence de phase entre deux grandeurs électriques alternatives de
même fréquence.
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Le système GPS
b Mesure de la phase de battement
Le signe de cette différence traduira le fait que le satellite s'est éloigné ou au contraire s'est
rapproché.
Par contre, si le satellite reste à distance constante (vitesse radiale nulle), la fréquence
émise ne sera pas modifiée de l'effet Doppler. La phase de battement sera nulle.
Remarque :
Il est possible de compter les cycles de la phase de battement entre deux instants car sa
fréquence est nettement inférieure à celle de l'onde émise par le satellite.
Désignons par :
Soit :
T T
P( T0 , T ) = ∫ f D dT − ∫ f r dT
T0 T0
T
Ü ∫ f D dT représente le nombre de cycles reçus par le récepteur. Or, ce nombre est
T0
égal au nombre de cycles émis par le satellite. Il n'y a pas durant le parcours de l'onde
entre le satellite et le récepteur de création de cycles. On applique donc le principe de la
conservation des cycles.
T t
On peut donc écrire : ∫ f D dT = ∫ f s dt
T0 t0
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Le système GPS
où t0 et t sont les temps relatifs à l'horloge du satellite.
T
Ü ∫ f r dT représente le nombre de cycles émis par le récepteur.
T0
Or, les fréquences du satellite et du récepteur sont générées par des oscillateurs qui
assurent une stabilité sur un intervalle de temps court : on considérera fs et fr indépendantes
du temps. Les temps T-T0 et t-t0 représentent des quantités très peu importantes.
= f s ( t − t 0 ) − f r ( T − T0 )
Par contre, ne sont pas corrigées les erreurs de l’horloge du capteur utilisé. L’incidence de
ces erreurs va en particulier affecter la mesure du temps de parcours de l’onde (voir ci-
dessous).
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Le système GPS
Ä De la hauteur du satellite au-dessus de l’horizon
L’épaisseur de ionosphère à traverser sera plus importante pour un satellite « rasant » que
pour un satellite situé au zénith.
Ä De l’activité solaire
Des modèles de biais existent (on parlera alors de modèles de ionosphère) : ils
interviendront dans le calcul des vecteurs. Si l’on dispose de suffisamment de temps
d’observation, un modèle local peut être déterminé par le système de calcul.
3. Affaiblissement de la précision
Le GDOP est un coefficient d'affaiblissement de la précision. Il permet d'évaluer la
géométrie de la constellation satellitaire.
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Le système GPS
Dans ce cas, le GDOP n’est pas bon, car les lieux de détermination (sphères) s’intersectent
de manière imprécise.
Une session d'une quinzaine de minutes permet d'enregistrer le message GPS contenant les
éphémérides des satellites (voir supra).
Il convient, pour avoir une fenêtre d'observation aussi large que possible, d'éviter les
obstacles naturels (bâtiments, arbres ...) à proximité des sites choisis. En particulier, on évitera
les obstacles au delà de 15° d'élévation.
Si l'on ne peut pas faire autrement, l’opérateur relèvera les "masques" (orientation et
élévation des obstacles) existant autour du site pour pouvoir les intégrer aux données du
logiciel et ainsi prévoir les meilleures fenêtres d'observation.
Cet inconvénient est devenu moindre au fil des progrès réalisés par les constructeurs,. Si au
démarrage de la session le GDOP est trop élevé, en consultant le contrôleur, on peut prévoir
son évolution et décider soit de changer de site pour revenir à un moment propice, soit
attendre sur place un meilleur GDOP s'il doit diminuer.
4. Trajets multiples
Outre les obstacles, il convient d'éviter la proximité de surfaces réfléchissantes (ex : toits
métalliques, grande étendue d’eau,…). En effet, des signaux vont tout d’abord arriver sur ces
surfaces puis être orientés par réflexion sur le capteur. La distance mesurée dans ces
conditions sera alors erronée.
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Le système GPS
Soit le schéma suivant :
S1 S2 S3
dt2 dt3
dt1
R2
R1 R3
S4
dT dt4
R4
dT
e4
dT dT e1
e3 e2
où :
Ä dt1, dt2, ... représentent les biais d'horloge des satellites 1, 2 ,...;
R ' = c( T − t )
= c[ ( Ta − dT ) − ( t a − dt ) ]
= c( Ta − t a ) − c( dT − dt )
= R − c( dT − dt )
Les différents biais vus ci-dessus vont donc avoir une incidence sur la mesure de phase.
Ta = T + dT
où
Ä Ta représente le temps absolu du récepteur ;
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Le système GPS
On peut donc écrire :
r + driono + drtropo + drrel
t = T + dT − dt − dt rel − − RE r − RE s
c
(2) Ecriture de la phase de battement
En remplaçant t par son expression dans (3), on obtient :
r + dr iono + dr tropo + dr rel
P( T0 , T ) = f s T + dT − dt − dt rel − − RE r − RE s − t 0 − f r ( T − T0 )
c
Ajoutons le terme T0-T0 au facteur de fs.
On obtient, en développant :
r + dr iono + dr tropo + dr rel
P( T0 , T ) = f s T + f s dT − f s dt − f s dt rel − f s − f s RE r − f s RE s − f s t 0 + f s T0 − f s T0
c
r − s (driono
fs f
= T( f s − f r ) − T0 ( f s − f r ) + f s ( dT − dt − dt rel ) + f s ( T0 − t 0 ) − f s ( RE r + RE s ) −
c c
r + ( f s − f r )( T − T0 ) − s (driono + dr tropo + dr rel ) + f s ( dT − dt − dt rel ) + f s ( T0 − t 0 ) − f s ( R
fs f
=−
c c
équation dans laquelle :
fs
Ä − r représente la distance (exprimée en nombre de cycles) entre le satellite et le
c
récepteur, à l' instant t ;
Ä ( f s − f r )( T − T0 ) représente la phase de battement, entre les instants T et T0 ;
Remarque :
Ä −
fs
(driono + dr tropo + dr rel ) représente la correction (en nombre de cycles) de la
c
propagation de l'onde.
fs
On la notera : − dr
c
Ä f s ( T0 − t 0 ) est un terme constant qui donne le nombre de cycles avant verrouillage.
Ce n'est pas forcément un nombre entier de cycles (ambiguïté N), mais on peut l'écrire
sous la forme nombre entier plus une fraction de cycle, soit :
N + Fr ( T0 )
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Le système GPS
Pour simplifier l'écriture de l'équation de la phase, on considérera que :
Ä fs = f r = f ;
Ä les retards électroniques et les termes de relativité sont négligeables.
On obtient alors :
f f
P( T0 , T ) = − r − f ( dt − dT ) − dr + N + Fr ( T0 ) (4)
c c
En effet :
f f
Ä − r − f ( dt − dT ) − dr représente la distance, au temps T, entre le récepteur et le
c c
satellite ;
Ä N + Fr ( T0 ) est la distance au moment du verrouillage, soit à l'instant T0.
Si l'on ne tient compte que de la variation de phase après T0, on peut soustraire Fr ( T0 ) ,
valeur connue car mesurée à l'aide du phasemètre.
P( T ) = P( T0 , T ) − Fr ( T0 )
f f (5)
= − r − f ( dt − dT ) − dr + N
c c
c
En multipliant par − λ = et en posant − λP( T ) = Φ( T ) , on obtient :
f
Φ( T ) = r + c( dt − dT ) + dr − λN (6)
Cette équation (6) exprime les mêmes rapports entre les variables que l'équation (5). On ne
change que l'unité : l'équation (5) est exprimée en nombre de cycles, alors que l'équation (6)
est exprimée en unité de longueur.
Aux biais prés, cette équation montre que l'on mesure dans le récepteur la variation de
distance satellite/récepteur de l'instant T0 (moment du verrouillage) à un instant postérieur T.
(3) Précision
La précision de cette méthode s'exprimera par la précision avec laquelle on peut mesurer la
fraction de phase, soit technologiquement environ 2° sur 360°.
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Le système GPS
Il faut donc trouver une méthode qui permette d'éliminer toutes ces erreurs
On utilisera donc une méthode différentielle qui annulera les erreurs systématiques liées
soit au satellite, soit au récepteur.
S
L'équation liée au récepteur A s'écrit :
Φ A ( T ) = rA + c( dt − dTA ) + drA − λ N A Φ Β (Τ )
Φ Α (Τ )
L'équation liée au récepteur B s'écrit : B
Φ B ( T ) = rB + c( dt − dTB ) + drB − λ N B A
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Le système GPS
Elimination des biais d'horloge satellite et récepteurs : doubles différences
On obtient :
( Φ 2 − Φ 1 ) B − ( Φ 2 − Φ 1 ) A = ( r2 − r1 ) B − ( r2 − r1 ) A
+ ( dr2 − dr1 ) B − ( dr2 − dr1 ) A
− λ ( N 2 − N1 ) B + λ ( N 2 − N1 ) A
S2
Le terme c( dt 1 − dt 2 ) − c( dt 1 − dt 2 )
correspondant aux biais d'horloges, a disparu.
On obtient alors :
( Φ 2 − Φ 1 ) B − ( Φ 2 − Φ 1 ) A = ( r2 − r1 ) B − ( r2 − r1 ) A
− λ ( N 2 − N1 ) B + λ ( N 2 − N1 ) A
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Le système GPS
Elimination des ambiguïtés : triples différences
Une triple différence combine des doubles différences sur les mêmes récepteurs et mêmes
satellites, à des instants différents.
S1 (t2)
S2 (t1)
Φ 1Α(t1) Φ 2Α(t2)
Β
Finalement, on obtient :
( ( Φ 2B − Φ 1B ) − ( Φ 2 A − Φ 1A ) ) t 2 − ( ( Φ 2B − Φ 1B ) − ( Φ 2 A − Φ 1A ) ) t1
= ( ( r2 B − r1B ) − ( r2 A − r1A ) ) t 2 − ( ( r2 B − r1B ) − ( r2 A − r1A ) ) t1
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Le système GPS
1. Positionnement absolu
L'utilisateur muni d'un récepteur mesure la distance entre sa station et plusieurs satellites à
l'aide des codes C/A ou P. Chaque mesure de distance définissant une sphère, dont le centre
est le satellite, trois satellites au minimum seront nécessaires pour obtenir un point
d'intersection des trois sphères.
Ce type de positionnement est peu précis : de quelques mètres à 100 mètres suivant la
qualité des éphémérides et les dégradations volontaires.
L'intérêt de cette méthode est l'obtention d'une position instantanée. Son utilisation
principale est la navigation sur terre ou sur mer.
Station M (X, Y, Z )
O
Soit M le point dont on cherche les coordonnées (X ,Y ,Z) dans le repère lié à cet
ellipsoïde.
→ → →
On a : OS = OM + MS
→ → →
On peut donc écrire : OM = OS − MS
→
Or, la position du satellite est connue et la norme du vecteur MS (soit la distance séparant
M et S) est mesurée. On en déduit donc la position du récepteur.
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Le système GPS
2. Positionnement relatif
La distance est calculée soit à partir des codes P ou C/A, soit à partir de mesures de phase
sur les ondes porteuses L1 et L2, simultanément en deux stations sur les mêmes satellites. Le
résultat est le vecteur entre les deux stations.
O
→ → →
O S= O M1 + M1S
On a :
→ → →
O S= O M2 + M S
2
→ → →
Or, on peut écrire : M1M 2 = M1O + OM 2
→ → → → →
M1M 2 = M1S − OS + OS − M 2S
→ →
Soit :
= M1S − M 2S
= F( X1 , Y1 , Z1 , X 2 , Y2 , Z 2 )
La gamme de précision varie de quelques mètres en pseudo-distance à 2 mm ± 10-6D ( à
10-8D) en mesure de phase (mode géodésique statique).
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Le système GPS
Le temps de station peut varier en fonction de la distance entre les points, du matériel
utilisé,…
Le calcul des points stationnés se fait ensuite au bureau sur un logiciel de post – traitement.
2. Temps réel
Comme en post – traitement, les deux stations doivent capter au moins 4 satellites
communs.
Elle transmettra alors ses coordonnées ainsi que les observations réalisées vers la station
itinérante, où les calculs des points stationnés seront effectués directement sur le terrain. On
pourra alors n’enregistrer que les coordonnées calculées.
Ä de modem – radio ;
Ä de téléphones portables GSM.
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Le système GPS
A. Le mode statique
Dans le mode statique, un récepteur
G.P.S. est positionné sur un point connu,
l'autre (ou les autres) sont eux placés sur
un (ou des) point(s) inconnu(s) à
déterminer. On réalise ainsi la
détermination d'une ligne de base.
Une session est la période pendant laquelle le contact est maintenu entre un nombre
suffisant de satellites (au moins 4) et les deux récepteurs permettant de recueillir
suffisamment de mesures pour calculer le point nouveau.
Une fois la session effectuée, on conserve un récepteur sur une des extrémités de la ligne
de base, appelée station de référence provisoire ou pivot, et on déplace l'autre récepteur sur un
nouveau point à déterminer pour réaliser une nouvelle session.
Les différences de coordonnées entre le récepteur sur le pivot et le récepteur sur un point
inconnu peuvent être déterminées avec une précision de 1/100 000 (1 cm au km).
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Le système GPS
B. Le mode cinématique
Le mode cinématique "vrai" consiste à
placer un récepteur sur un point connu
pendant qu'un autre récepteur se déplace.
Toutefois, une technique proche de celle-ci appelée stop and go permet de compléter
utilement la méthode statique.
La difficulté de la technique stop and go consiste à maintenir le contact entre les satellites
et les deux récepteurs pendant le déplacement du récepteur mobile. A défaut, on génère des
sauts de cycles qui vont augmenter le nombre d'ambiguïtés et donc le temps d'observation.
Cette méthode est en réalité peu pratiquée du fait de l'apparition du mode statique rapide.
Toutefois, elle peut se révéler utile si lors d'une session le récepteur ne capte pas
suffisamment de satellites (récepteur défaillant ou constellation défavorable). En effet, en
réoccupant le site plus tard, on obtiendra un second fichier de mesures qui, ajouté au premier,
permettra la détermination du point.
page 52
Le système GPS
Les deux méthodes les plus utilisées sont celle de la polygonale ou celle du pivot.
A. Polygonale
Cette méthode consiste à former une polygonale double. Toutes les antennes sont mobiles.
Elles vont permettre de recueillir les observations sur les sommets des triangles
simultanément. Ensuite, deux antennes restent en station alors que la troisième se déplace sur
le troisième sommet du triangle suivant. On obtient ainsi une chaîne de triangles, ayant deux à
deux une base commune.
Cette méthode peut être mise en œuvre pour des chantiers présentant une forme longiligne,
de longueur supérieure à 10 km.
Elle présente l'avantage d'optimiser le temps d'observation, chaque antenne étant mobile.
De plus, les points étant reliés entre eux par plusieurs vecteurs, leur détermination est
possible, même en présence de vecteurs défaillants. Cependant, elle nécessite des liaisons
radio entre les opérateurs, les observations devant être faites simultanément, et impose le suivi
d'un planning rigoureux. De plus, elle nécessite de disposer de trois antennes.
Antenne 2 (1)
Antenne 2 (2)
Antenne 1 (1) Antenne 2 (3)
Antenne 3 (3)
Antenne 3 (4)
Antenne 3 (5)
(3)
(1)
(2)
(4)
(5)
Antenne 1 (2)
Antenne 1 (3)
Antenne 1 (4) Antenne 1 (5)
Antenne 3 (1)
Antenne 3 (2) Antenne 2 (4)
Antenne 2 (5)
page 53
Le système GPS
B. Méthode du pivot
Cette méthode consiste à créer sur le chantier une ou plusieurs stations de référence
(appelées pivots) à partir desquelles on détermine, grâce à un (ou plusieurs) récepteur(s)
itinérant(s), des points nouveaux.
La méthode du pivot présente l'avantage d'une grande souplesse d'utilisation. Les antennes
mobiles sont indépendantes l'une par rapport à l'autre, elles doivent seulement être couvertes
par les observations du pivot.
Sur la station de référence est positionnée une antenne, en observation continue. Pendant
ce temps, une ou plusieurs antenne(s) mobile(s) se déplace(nt) sur tous les points nouveaux à
déterminer ainsi que sur les points de la NTF qui serviront d'appui au rattachement au système
local.
Antenne mobile
Antenne mobile
Antenne mobile
Pivot
Antenne mobile Antenne mobile
Antenne mobile
Le contrôle est assuré par l'observation de vecteurs indépendants (la définition de vecteurs
indépendants est donnée dans la notice « Les levers cadastraux réalisés par la technique du
positionnement par satellites »). Les mêmes vecteurs sont réobservés à des époques et avec
une constellation satellitaire différentes.
Dans ce cas, les opérations de terrain consistent, outre l'observation des points nouveaux, à
relier toutes les stations de référence par une double détermination de vecteurs.
page 54
Le système GPS
Antenne mobile
Antenne mobile
Antenne mobile Antenne mobile
Antenne mobile
Pivot
Pivot
Pivot Antenne mobile Antenne mobile
Antenne mobile
Antenne mobile
Pivot Antenne mobile
Antenne mobile Antenne mobile
page 55
Le système GPS
LE SYSTEME GPS...........................................................................................................1
PRINCIPES.......................................................................................................................1
METHODES......................................................................................................................1
CHAPITRE I.....................................................................................................................2
GENERALITES.................................................................................................................2
I.INTRODUCTION......................................................................................................................................................2
CHAPITRE II.....................................................................................................................8
II.ONDES HERTZIENNES.......................................................................................................................................11
A.Définitions............................................................................................................................................................11
B.Constitution d'une onde électromagnétique..........................................................................................................12
CHAPITRE III..................................................................................................................15
L'EFFET DOPPLER........................................................................................................15
I.DEFINITIONS..........................................................................................................................................................15
CHAPITRE IV..................................................................................................................19
LOIS DE KEPLER...........................................................................................................19
page 56
Le système GPS
A.Première loi (ou loi des orbites elliptiques)(1605)...............................................................................................19
B.Deuxième loi (loi des aires)(1609).......................................................................................................................20
C.Troisième loi (1619).............................................................................................................................................21
CHAPITRE V...................................................................................................................23
LE SYSTEME G.P.S.......................................................................................................23
I.PRESENTATION....................................................................................................................................................23
III.PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT...............................................................................................................34
A.La détermination de la distance satellite / récepteur............................................................................................34
1.La mesure de pseudo-distance..........................................................................................................................34
aPrincipe.........................................................................................................................................................34
2.La mesure de phase..........................................................................................................................................35
aPrincipe.........................................................................................................................................................35
bMesure de la phase de battement..................................................................................................................37
cMise en équation : Variation de fréquence par rapport au temps.................................................................37
B.Les sources d’erreurs............................................................................................................................................38
1.Les erreurs d’horloges......................................................................................................................................38
2.Les biais de propagation...................................................................................................................................38
3.Affaiblissement de la précision........................................................................................................................39
aSélection des bonnes fenêtres GPS...............................................................................................................40
bGestion des masques.....................................................................................................................................40
4. Trajets multiples..............................................................................................................................................40
5.Incidence de ces erreurs sur les mesures..........................................................................................................40
aMesure de code.............................................................................................................................................40
bMesure de phase...........................................................................................................................................42
page 57
Le système GPS
1.Cas d'un "petit" chantier...................................................................................................................................54
2.Cas d'un chantier important..............................................................................................................................54
page 58