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Filière BG1
Module : Géodyamique
externe & tectonique
GEODYNAMIQUE EXTERNE
&
TECTONIQUE
1
Préambule
Ce cours décrit les grands processus qui règlent la dynamique externe de la Terre. Il
constitue une introduction aux sciences du milieu, en ce sens qu'il campe le décor dans lequel
peuvent s'exprimer les processus de la vie sur terre.
Le relief des continents est façonné, modifié et …. par l’action des agents externes qui
produisent l’altération, l’érosion et le transport des sédiments. Ces derniers seront déposés
dans trois milieux ou domaines de sédimentation différents. La qualité et la constitution de
ces sédiments sera déterminé par les conditions physique, chimique et hydrodynamique des
milieux sédimentaires. Les roches ainsi formées seront à l’image de ces milieux.
Pour le géologue et tous ceux qui s’intéressent aux sciences de la terre pour diverses
raisons, il s’gira alors de retrouver et reconstituer les différents étapes ayant abouti à cet état.
Ce support de cours ne peut en aucun cas remplacer le cours qui est donné dans les
amphithéâtres, car il est évident que certaines explications et démonstrations ne sont pas
statiques et de ce fait ne peuvent faire l’objet d’une écriture linéaire. Il est donc vivement
conseillé aux étudiants d’assister aux cours. D’autre part l’examen portant sur ce cours
contiendra une bonne partie sur ces démonstrations et explications.
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Chapitre 1
1- Définition et généralités :
Le climat se définit comme étant l’ensemble des conditions atmosphériques d’une région.
Il est déterminé à partir de données statistiques mesurées sur une période plus ou moins
longue.
C'est un phénomène imprévisible et capricieux.
Le climat varie dans l'espace et dans le temps. La connaissance de la dynamique des climats
actuels est l'une des clés pour analyser les climats du futur.
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- La chaine proton-proton : ce sont des réactions de fusion nucléaire par lesquelles les
étoiles transforment l’hydrogène en hélium. Dans un premier temps on a la formation
du deutérium à partir de deux noyaux d’hydrogène, et dans un deuxième temps la
formation d’un atome d’hélium. la première étape dure autour de 10 milliards d’année.
- La chaîne CNO : cette réaction se passe en six étapes avec un bilan global identique à
la précédente.
La terre reçoit
- 1370 W/m2
- 180 x 1015 W (énergie externe)
- 42 x 1012 W (énergie interne)
Variations
- entre le jour et la nuit
- en fonction des saisons
- en fonction de la latitude
Tous les processus de la géodynamique externe de notre planète sont conditionnés par
l’énergie solaire.
3- L'eau
Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer la présence de l'eau sur terre.
L'hypothèse la plus courante est celle des chondrites carbonées (météorites pierreuses). La
deuxième hypothèse est celle des comètes, lesquelles en s'écrasant sur la terre libèrent une
certaine quantité d'eau. Enfin certains scientifiques pensent que les enveloppes formant la
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terre contenaient, lors de la formation de notre planète, de l'eau sous forme de vapeur et que le
dégazage de celles-ci en est à l'origine.
4- Atmosphère
Enveloppe de gaz et de poussière (particules) entourant la terre.
Constitué dans le cas de la terre de 4 couches
- constituants gazeux
les constituants majeurs :
dioxygène 20,94% (en volume) 23,14% (en masse)
diazote 78,03% (en volume) 75,63% (en masse)
l’argon 0,93 %
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Le gaz carbonique et le méthane sont considérés comme anthropiques car leurs taux ont
augmenté énormément avec l'activité humaine. Ainsi les taux de ces deux produits
chimiques ont évolué selon les valeurs suivantes:
CO2 CH4
ème
17 siècle 280 ppmV 22 000ans 0,35 ppmV
1958 1958 vers 1700 0,70 ppmV
1999 373 ppmV 1990 1.72 ppmV
O3
• Trioxygène formé de 3 atomes d’oxygène,
• découvert en 1839,
• gaz légèrement bleuté,
• le seul constituant atmosphérique capable de filtrer le rayonnement UV
• Deux types
• Stratosphérique (le bon) protège des UV
• Troposphérique (le mauvais) car il est toxique à la respiration et provient
essentiellement des combustibles fossiles.
5- les océans
Définis comme étant une grande étendue d’eau salée, les océans et les mers occupent 71%
de la surface terrestre. C’est un volume dont les eaux sont en permanence renouvelées par des
courants marins.
Ils subissent en fonction de leur situation géographique une évaporation plus ou moins
importante. Ils sont le siège d’échanges aussi bien en surface qu’en profondeur ; ce qui leur
confère un rôle essentiel dans la régulation climatique
a- Caractéristiques morphologiques
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plateau continental : la Profondeur est
variable, avec une moyenne mondiale autour
de 200 mètres.
Largeur variable pouvant varier de quelques
mètres jusqu’à des centaines de km.
La pente moyenne est de 0,2 % ou moins de
1°
Talus continental : profondeur comprise en
moyenne entre 200 m à 2500 m.
une Pente moyenne de 3 à 6% 1 (5°)
Glacis continental : 2500 à 3000 m de
profondeur. Pente moyenne 0,2 % (moins de
1°)
Plaine abyssale : 4000 à 5000 m de
profondeur voire 6000m
Fosse océanique : D’une profondeur qui
peut dépasser les 11000 mètres (le cas de la
fosse des Mariannes), elle représente soit une
ride médio-océanique soit la frontière de
divergence entre deux plaques tectoniques.
Remarque : les profondeurs indiquées ne sont
en aucun cas des valeurs absolues.
Le passage d’une zone à l’autre est donné par
la rupture de pente.
Notion de marge continentale : c’est la zone marine qui se trouve dans le prolongement
immédiat des continents. On définit deux types de marge continentale :
- Marge continentale passive : constituée d’un plateau continental, d’un talus
continental, d’un glacis continental et l’absence d’une activité sismique. C’est le cas
de la marge atlantique marocaine.
- Marge continentale active : caractérisée par un plateau continental réduit ou inexistant,
un talus continental, une fosse océanique et une activité sismique. Cette dernière est
du en grande partie à du volcanisme. Cas de la plupart des marges bordant l’océan
Pacifique.
b- Caractéristiques physicochimiques
Les gaz dissouts dans l’eau de mer sont constitués essentiellement d’azote( 64% ) et
d’oxygène (34%). Ces valeurs diminuent quand la température et la salinité augmentent. La
proportion de CO2 est 60 plus forte dans la mer que dans l'air (1,8% au lieu de 0,03%).
Température
Elle est variable, de 30°C, jusqu'à 0°C. Elle peut devenir négative dans certaines régions.
Elle varie en fonction de la profondeur et de la latitude
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pH
Légèrement alcalin, 7,5 à 8,2, il dépend de la photosynthèse donc de la teneur en
Carbone.
Salinité
C’est la principale caractéristique du domaine marin. Elle est définie comme étant la
quantité totale des résidus solides (en grammes) contenu dans 1 kg d'eau de mer. Cette salinité
n’est pas uniforme dans toutes les mers. C’est un équilibre entre les eaux apportées par les
fleuves et les pluies et l’évaporation. Le tableau ci-dessous donne quelques valeurs de salinité
de certaines régions.
moyenne des océans 35 g/l,
Méditerranée 37 g/l
Atlantique nord 30 g/l
mer Rouge 40 g/l
mer Baltique 6 g/l
mer Morte 330 g/l
c- Caractéristiques hydrodynamiques
Généralités
Les mouvements des masses d’eau sont générés par :
- les hétérogénéités de température
- les écarts de salinité,
- la rotation de la Terre (à l'origine de la force de Coriolis)
- la circulation des masses d'air au niveau de la surface libre
Les courants sont causés par :
- des différences de température entre l'équateur et les pôles
- des écarts de salinité.
Remarque : Force de Coriolis. Toute masse fluide en mouvement à la surface de la terre est
influencée par un phénomène appelé la force de Coriolis qui dévie sa trajectoire vers la
droite dans l'hémisphère nord et vers la gauche dans l'hémisphère sud. Cette force formulée
par l'expression suivante, F = -mΩ٨Vr, est maximum aux pôles et nulle au niveau de
l'équateur.
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La circulation de surface : L’ensoleillement inégal de la surface du sol et des océans est à
l’origine des vents. Ceux-ci vont provoquer d’une part, les vagues, et d’autre part vont
transmettre une énergie cinétique qui est à l’origine des courants de surface, représentés
essentiellement par les alizées.
La circulation profonde : Dans les océans les eaux sont stratifiées en fonction de la
densité. L’origine et le comportement des masses d’eau ont pu être déterminés par l’étude de
la température et de la salinité.
La circulation thermohaline
Circulation permanente due à des écarts de température et de salinité des masses d'eau avec:
Profondeur jusqu’à 1000 à 3000m
Les eaux sont stratifiées
Un impact aujourd'hui mal mesuré sur le climat.
Circulation très lente 1mm/s, et transporte 20 x 106 m3/s
La thermocline :
C’est une couche de transition entre les eaux de surface chaudes et les profondes plus
froides (200 à 800m). Elle correspond à une zone de changement rapide de la température.
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principaux courants marins :
Les marées : attraction gravitationnelle exercée par un astre (Soleil
et Lune dans le cas de la terre). Cette attraction va entrainer une
déformation
Flot : courant créé par la marée haute.
Jusant : courant crée par la marée basse
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II- les climats anciens ou paléoclimats
Un paléoclimat est l’ensemble des conditions atmosphériques ayant régné sur
une région donnée, pendant une période donnée.
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La composition de l’air recueilli est un témoin fidèle de celle de l’atmosphère
passée
Les calottes glaciaires recueillent une partie des poussières et des aérosols
contenus dans l’atmosphère, et constituent donc un indicateur des temps passés
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2- Les grandes variations climatiques
- le Mésozoïque
Longue période chaude tous les continents sont soudés Pangée
Climat chaud et sec type continental
La plus grave crise de la biosphère (90% des espèces disparaîtront)
Le niveau de la mer estimé 200 à 300m plus haut
Fin du crétacé refroidissement bref.
DIPARITION DE DINOSAURES
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Remarque : Au Maroc et d’une façon générale en Afrique du Nord et dans les régions
intertropicales, il y a très peu de trace de vraies périodes glaciaires et de ce fait on
utilise la terminologie de pluvial et d’interpluvial.
- Crise crétacé-tertiaire
Domaine marin
Disparition de 15% des familles, 45% des genres, 76% d’espèces
Disparition de 80% du plancton
Disparition ou forte diminution des ammonites, des bélemnites, des rudistes et des
reptiles marins.
Seuls les animaux des grands fonds ne sont pas touchés
Domaine continental
– Pas de changement notable au niveau de la végétation
– Tous les dinosaures et reptiles volants disparaissent
– Les vertébrés sont touchés d’une façon inégale
– Seuls les organismes d’eau douce sont épargnés
Autres événements
Régression marine
Baisse de la température de 5° en moyenne
Intense volcanisme (trapps du Deccan)
Un niveau riche en Iridium
Quartz choqués
Magnétites nickélifères
Trace d’un impacte de météorite de 250 km de diamètres
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- Crise du Permo-Trias
83% des genres et 96% des espèces du milieu marin
seront touchés
Ammonites, brachiopodes, échinodermes, bryozoaires
seront particulièrement touchés.
75% des familles de vertébrés et 63% des insectes
disparaitront
Sur le plan géologique:
Formation de la Pangée au Permien
Régression marine
Dépôts d’évaporites
Sur le plan climatique
Glaciation du Permien
Tendance à l’aridité
Climat plus chaud et mois contrasté entre les Pôles et
l’équateur
1- Zone équatoriale
0 à 20° de latitude
Caractérisée par :
Des pluies abondantes
Des pressions faibles
2- Zone tropicale
• Zone des déserts chauds
• 20 à 30° de latitude
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• Caractérisée par
– Des pluies faibles
– Des pressions élevées
3- Zone tempérée
30 à 60° de latitude
Pressions basses
Pluies importantes
Elle comporte 3 types de climat:
Climat méditerranéen
Assez chaud et sec
Climat continental
Variations importantes de températures
Ex: Marrakech
Climat océanique
Variations faibles de température
Ex: Essaouira
4- Zone polaire
Zone des déserts froids (ex l'Alaska)
Hautes Pressions
Pluies faibles
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Cas normal
Cas El Niño
6- Les tempêtes U n e tempête: c'est une perturbation due à des basses pressions
atmosphériques. Caractérisées par des vents violents qui tournent autour d'un
centre dépressionnaire, dans le sens inverse d'une aiguille d'une montre dans
l'hémisphère nord et inverse dans l'hémisphère sud.
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Chapitre 2
On y voit que moins de 7% de l'eau du cycle total est disponible pour modeler les
continents par ruissellement, mais il s'agit d'un agent très efficace.
I- Evolution d’une vallée ;
C'est bien connu, les eaux de ruissellement creusent les vallées. La profondeur, la largeur
et les formes de ces dernières se modifient avec le temps.
1- Le stade de jeunesse :
Le stade de jeunesse d'une vallée fluviale se caractérise par du creusement qui conduit à
la formation d'une vallée étroite en forme de V; les reliefs sont accentués le long du cours
d'eau et on retrouve chutes, cascades et rapides.
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2- Le stade de maturité :
A l'étape de la maturité, le cours d'eau aplanit ses reliefs et diminue son gradient de pente;
il commence alors à éroder latéralement, élargissant la vallée et créant, par ses dépôts, une
plaine d'inondation. Cette dernière se construit par l'apport constant de sédiments issus de
l'érosion en amont et par l'épandage dans la vallée de ces sédiments durant les périodes de
débordement dues aux crues.
3- Le stade de vieillesse :
Le stade de vieillesse de la vallée est atteint lorsque celle-ci est beaucoup plus large que
les plus larges méandres du cours d'eau. A noter que les tributaires du cours d'eau principal
contribuent eux aussi à aplanir les reliefs adjacents.
4- Erosion et dépôt :
Le schéma qui suit illustre comment agissent les processus d'érosion et de dépôt dans un
cours d'eau à méandre.
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Dans un méandre, l’érosion se fait sur la rive concave, à pente raide, là où la vitesse du
courant est la plus grande, alors que le dépôt se fait sur l'autre rive, convexe, là où la
vitesse du courant est plus faible, formant une terrasse alluviale (ou barre de méandre).
Le couple érosion-dépôt entraîne une migration latérale du méandre, causant un
élargissement de la vallée au stade de maturité et une remobilisation des sédiments au
stade de vieillesse de la vallée.
II- Profil d’équilibre :
Pour bien saisir comment se fait l'aplanissement de tout un continent ou d'une partie de
continent sous l'action des eaux de ruissellement, il est une notion importante à connaître
: le profil d'équilibre d'un cours d'eau et son ajustement à un niveau de base.
Ce profil d'équilibre s'établit par l'ajustement à un niveau de base. Ce niveau de base est
défini par le niveau d'eau du réservoir dans lequel se jette le cours d'eau (autre cours d'eau
plus important, lac, réservoir hydroélectrique, mer, etc.). Ainsi, un cours d'eau qui se jette
dans un lac creusera son lit jusqu'à ce qu'il atteigne son profil d'équilibre défini par le
niveau d'eau du lac.
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Sur ce schéma, l'échelle verticale est fortement exagérée. En fait, à l'équilibre, le gradient
de pente du cours d'eau est très faible. Tant que le lac est présent, le cours d'eau ne peut
éroder plus bas que ce profil.
Si de manière naturelle ou anthropique le lac est drainé (comme par exemple, le lac 1 sur
le schéma qui suit), le cours d'eau recommence à creuser et ajuste son profil à un nouveau
niveau de base, ici le niveau du lac 2.
Ceci explique comment les continents tendent à être érodés jusqu'au niveau marin (niveau
zéro). Cela est théorique, car dans la nature, il y a des événements qui font qu'on atteint
rarement une telle situation, entre autre, à cause de la dynamique de la tectonique des
plaques.
Les travaux humains peuvent contribuer à modifier de façon significative le profil des
cours d'eau: un abaissement du niveau de base par des travaux de creusement par exemple
risque d'entraîner des problèmes d'érosion à la grandeur de toute une région. A l'inverse,
la construction de barrages créant un lac de barrage entraîne l'accumulation de sédiments.
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Les changements du niveau de base peuvent se faire aussi à l'échelle planétaire. Nous
savons par exemple que, dans le passé, le niveau des mers a fluctué constamment. Il y a
un certain nombre de causes à ces fluctuations, les deux principales étant les changements
de volume des océans reliés à la tectonique des plaques et le stockage de glaces aux pôles
durant les glaciations.
Un abaissement du niveau des mers entraîne, pour les continents, un changement du profil
d'équilibre des cours d'eau. Voici, par exemple, comment évoluera les relief d'une région
dont le niveau de base aura été abaissé. Prenons une région qui a atteint son niveau
d'équilibre (le niveau marin par exemple); il s'agit de ce qu'on appelle une pénéplaine.
Si le niveau de base est abaissé (flèche), le cycle de l'érosion est remis à zéro et la région,
plane au départ, accusera des reliefs de plus en plus accentués à mesure que les cours d'eau
creuseront pour atteindre leur profil d'équilibre par rapport au nouveau niveau de base.
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Lorsque ces derniers auront atteint leur profil d'équilibre, la région s'aplanira
progressivement pour devenir une nouvelle pénéplaine.
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Chapitre 2
46
Chapitre 3
A son centre, la glace atteint une épaisseur de 4 000 m. C'est une énorme quantité de glace.
Les forages faits à travers ces glaces par les soviétiques en 1988 ont montré que les
premiers 2 000 m avaient mis 150 000 ans à s'accumuler, soit un taux annuel moyen
d'accumulation de glace de 1,3 cm. Plus récemment, en 1998, un forage a atteint 3623 m
de profondeur, représentant 400 000 ans d'accumulation pour un taux annuel moyen de
0,9 cm.
L'autre calotte polaire, celle du Groenland, est un peu plus mince, 3 000 m au centre. Des
forages complétés en 1992 par un consortium de 8 pays européens ont montré qu'il a fallu
250 000 ans pour accumuler ces 3 000 m, soit un taux moyen semblable à celui de
l'Antarctique de 1,2 cm/an.
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Cette masse de glace crée une surcharge énorme sur la croûte continentale. Compte tenu
de la densité de la glace qui est de l'ordre de 2,7 fois moindre que celle des roches de la
croûte terrestre continentale, on peut simplifier en disant qu'ajouter 2 700 m de glace, c'est
comme ajouter une épaisseur de 1 000 m de roches à la croûte continentale. Comme la
lithosphère continentale "flotte" sur l'asthénosphère, cette surcharge, qui se fait dans un
laps de temps géologique très court, a pour effet d'enfoncer le continent.
2- Les glaciers alpins
On réfère à la glaciation qui se confine aux hautes montagnes comme à la glaciation
alpine, différente de la calotte polaire; alpine, parce que c'est dans les Alpes que ce type
de glaciation a d'abord été décrit. En hautes montagnes, on aura deux types de glaciers: la
calotte alpine formant une grande superficie de glace couvrant les sommets, à partir de
laquelle s'écoulent des glaciers alpins confinés aux vallées (on dit aussi glaciers de
montagnes, glaciers de vallées). Dans les secteurs montagneux qui se situent au-dessus de
la limite des neiges persistantes, c'est-à-dire sous 0°C en moyenne, l'eau s'accumule sous
forme de neige qui se compacte en glace. Mais la glace ne peut s'accumuler indéfiniment.
Puisque les zones d'accumulation ne sont pas confinées, la glace s'écoule. Il peut paraître
difficile de concevoir que la glace s'écoule, mais, en faisant intervenir le facteur temps, la
glace se comporte comme un matériau plastique, ou tout au moins semi-plastique. Le
poids du matériel à la zone d'accumulation initie et conduit l'écoulement de la glace en
poussant sur toute la masse qui s'écoule. Cet écoulement est lent: 180 m/an pour les plus
grands glaciers des Alpes, de 90 à 150 m/an pour les glaciers plus petits.
Le schéma suivant illustre le système glaciaire alpin.
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Le glacier se répand sur une certaine distance. Rendu à une altitude où les températures
moyennes sont au-dessus de 0°C, il y a fonte et évaporation au front du glacier. Si les
températures annuelles moyennes et le taux de précipitation demeurent assez constants
sur une période de temps assez longue, soit plusieurs dizaines ou même centaines
d'années, il s'établit un équilibre entre l'alimentation, la vitesse d'écoulement, et la fonte
et évaporation au front, ce qui fait que le front du glacier demeure stationnaire. Si au
contraire, il y a augmentation ou diminution des températures moyennes, le front retraite
ou avance. Sur le glacier et au front du glacier, la fonte de la glace produit des eaux de
circulation qui distribuent les sédiments piégés dans le glacier et forment, à l'avant du
glacier, une plaine d'épandage.
II- Erosion glaciaire :
Les glaciers alpins sculptent la montagne d'une manière bien caractéristique, facilement
reconnaissable. Les schémas qui suivent illustrent ce modelage. Les glaciers empruntent
souvent un relief déjà modelé par les cours d'eau. Rappelons que les vallées creusées par
les cours d'eau ont un profil en V.
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Durant la glaciation, l'écoulement des glaces creuse à nouveau les vallées.
Le substrat rocheux porte la marque des glaciers: les roches sont moutonnées (arrondies
par le frottement), ou cannelées, ou encore striées par les cailloux entraînés dans la glace,
ce qui permet de déterminer la direction et le sens d'écoulement de la glace une fois le
glacier disparu.
Le glacier arrache des matériaux au substrat rocheux; tout ce matériel sédimentaire produit
directement par l'action de rabotage de la glace sur la roche porte le nom général de
moraine. Les eaux de fonte du glacier redistribuent les matériaux glaciaires sur une plaine
d'épandage; il y a tout un cortège de dépôts qu'on dit fluvio-glaciaires.
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III- Les dépôts fluvio-glaciaires :
Le retrait du glacier laisse sur place tous ces dépôts qui caractérisent les paysages
glaciaires.
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Le stade glaciaire wisconsinien ne s'est terminé qu'il y a à peine 6000 ans. Plus près de
nous, on parle du Petit Âge Glaciaire qui couvre, en gros, la période qui va du milieu du
16° au milieu du 19° siècle.
Cette succession de période d'englaciations (glaciaires) et de fontes (interglaciaires) fait
en sorte que les dépôts les plus anciens sont remobilisés par les glaciations plus récentes.
C'est pourquoi la glaciation wisconsinienne nous est la mieux connue. En fait, au Canada,
seuls la glaciation wisconsinienne, l'interglaciaire sangamonien et une partie de la
glaciation illinoienne nous sont connus. Voici le tableau des âges de cette période.
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On a évalué que la glace couvrait par moments jusqu'à 30 % de la superficie des continents
durant le Grand Âge Glaciaire. Une grande partie de l'Amérique du Nord a été
périodiquement recouverte par une immense masse de glace qui, à certaines époques, s'est
étendue jusqu'au sud des Grands Lacs actuels comme le montre cette carte de la
distribution des glaces au Wisconsinien.
Au Wisconsinien (période qui s'étend de -80 à -6 Ka), la grande calotte polaire se divisait
en quatre inlandsis (inlandsis : épaisses couches de glace couvrant des surfaces
continentales importantes près des pôles) : l'inlandsis de la Cordillère, l'inlandsis
Innuitien, l'inlandsis du Groenland, et le grand inlandsis Laurentidien. Chez ce dernier, on
distingue trois centres d'écoulement des glaces : centres du Labrador, du Keewatin et de
Baffin. On a évalué des épaisseurs de glace allant jusqu'à 5 000 m à la hauteur de la Baie
d'Hudson. Il existait un étroit passage libre de glace entre les inlandsis de la Cordillère et
Laurentidien, et c'est sans doute ce passage qu'ont utilisé les premiers hommes venus de
l'Asie pour peupler le continent américain (autour d'il y a 12 000 ans). A l'époque, le
continent asiatique (Russie) était relié à l'Amérique au niveau de ce qui est aujourd'hui le
détroit de Béring, du fait que le niveau des mers était beaucoup plus bas qu'aujourd'hui à
cause du stockage des eaux dans les inlandsis.
L'accumulation des glaces ne cause pas que des surcharges et des dépressions importantes
à la croûte terrestre. L'alternance des périodes d'englaciations et de fontes cause des
fluctuations du niveau des mers. En effet, le stockage des eaux terrestres dans les glaces
polaires entraîne un abaissement du niveau marin, alors que la fonte des calottes polaires
s'accompagne d'une remontée de ce niveau. Par exemple, on note des abaissements allant
jusqu'à 130 m plus bas que le niveau actuel à certaines périodes du Wisconsinien. La
courbe qui suit montre qu'il y a 20 000 ans, le niveau marin était plus bas de 100 m
qu'aujourd'hui.
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Les glaces du Wisconsinien se sont retirées il y a à peine une dizaine de milliers d'années
et nous vivons actuellement dans une période post-glaciaire avec un haut niveau marin.
Elles ont laissé derrière elles, les Grands Lacs nord-américains et le fleuve St-Laurent.
L'ajustement isostatique subséquent au Grand Age Glaciaire
Le poids des glaces de l'inlandsis Laurentidien a fortement déprimé le bouclier
précambrien. Depuis la fonte de l'inlandsis, il se produit une remontée du bouclier due à
l'ajustement isostatique.
Les courbes de niveau en bleu sur la carte ci-dessus indiquent les taux de remontée de la
lithosphère continentale depuis la dernière période glaciaire, taux indiqués en mm/an. Au
centre du bouclier canadien, on a des taux qui atteignent les 10 mm (1 cm) annuellement.
S'il y a remontée sur l'ensemble du bouclier, à l'autre extrême il y a, en réaction, un
enfoncement au pourtour du bouclier (centre des USA et côtes de la Nouvelle-Angleterre),
avec des valeurs de -2 mm/année (courbes vertes).
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Dans la vallée du St-Laurent, le taux de remontée est de 2 mm/ an, mais il a été beaucoup
plus important dans le passé comme le montrent ces deux courbes d'émersion de la côte
sud du Saint-Laurent.
Ces courbes ont été construites en utilisant l'altitude à laquelle se trouve des dépôts marins
ou estuariens par rapport au niveau marin actuel (en mètres, sur l'axe vertical) et l'âge de
ces mêmes dépôts (en milliers d'année, sur l'axe horizontal). Si, par exemple, un dépôt
marin datant d'il y a 12 000 ans se retrouve actuellement sur une terrasse à 125 m au-
dessus du niveau de la mer (courbe de Lortie et Guilbault, 1984), on déduit qu'il y a eu
une émersion de 125 m durant les derniers 12 000 ans. Si des dépôts marins vieux de 9
000 ans se trouvent présentement à une altitude de 20 m (courbe de Dionne, 1988), on en
déduit que durant la période entre 12 000 et 9 000 ans, il y a eu une émersion de 125 - 20
= 105 m. Durant la période entre 12 000 et 9 000 ans, on a évalué un taux d'émersion de
3,5 cm/an. Il faut bien voir ici que cette courbe est une courbe d'émersion et non de
remontée isostatique, car il faut en plus tenir compte de la montée du niveau des mers
reliée à la fonte des glaces. Le taux de remontée isostatique sera donc supérieur aux taux
d'émersion, soit égal à la montée du niveau des mers plus l'émersion.
V- Les argiles de la Mer de Champlain : des argiles sensibles
Un des héritages que nous a légué le Grand Age Glaciaire dans la vallée du Saint-Laurent
et le Saguenay-Lac St-Jean est un risque naturel important : les glissements de terrain
reliés aux argiles sensibles. En plusieurs endroits, la Mer de Champlain et le Golfe de
Laflamme ont laissé d'épais dépôts de boues pouvant atteindre les 50 mètres d'épaisseur.
Ces boues sont en fait une farine de roche produite par l'érosion glaciaire, composée à 80-
90% de quartz et de feldspath, et à 10-20% de phyllosilicates (des argiles au sens
minéralogique du terme). Cette farine de roche a été déposée dans un milieu marin (Mer
de Champlain et Golfe de Laflamme), dans des eaux contenant 35 gr/l de sels. Ces sels
agissaient comme liant dans le sédiment en développant des forces ioniques entre les
particules de quartz et de feldspaths, ce qui contribuait à stabiliser le dépôt. Avec le retrait
de la mer, les dépôts ont été traversés par les eaux douces des pluies qui ont lessivé les
sels, détruisant par le fait même une grande partie de la cohésion du sédiment. La présence
d'agents dispersifs, comme les acides organiques provenant de l'humus des sols, ont
contribué aussi à affaiblir la cohésion du dépôt. Il en est résulté que l'équilibre de ces
dépôts de boues de la Mer de Champlain et du Golfe de Laflamme est aujourd'hui précaire.
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Ces boues sont sensibles à la déstabilisation (de là leur nom "d'argiles sensibles", même
si en fait il y a très peu d'argiles proprement dit), entre autres, par les séismes ou des
activités anthropiques. Ce sont ces "argiles" qui ont été responsables des grands
glissements de terrain qu'on a connus à Nicolet en 1955, à Yamaska en 1974 et à St-Jean-
Vianny en 1971 où il y a eu 31 morts et des dégâts très importants.
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Chapitre 3
L'action du vent
I- Les grands déserts du globe terrestre:
Ces régions sont constamment sous des conditions de haute pression atmosphérique où
descend l'air sec, ce qui est aussi vrai pour les régions polaires qui sont aussi considérées
comme désertiques compte tenu qu'elles reçoivent moins de 20 cm/an de précipitations
(en équivalent pluie).
I- La circulation atmosphérique :
La répartition des déserts est déterminée par la circulation atmosphérique qui, elle, dépend
de la radiation solaire.
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L'air chauffé dans les régions équatoriales a tendance à monter. Il se crée donc à l'équateur,
un flux d'air ascendant qui détermine une zone de basse pression: le creux équatorial.
Arrivé dans la haute atmosphère plus froide, cet air ascendant très humide condense et
forme les nuages et pluies de la zone équatoriale. L'air se débarrasse donc de son humidité;
il s'assèche. Il redescend au niveau des latitudes 30°, sous forme d'un air très sec, pour
former une zone de haute pression. Ce couple ascension-descente forme une cellule de
circulation atmosphérique, la cellule tropicale. Ceci engendre une autre cellule
atmosphérique, la cellule tempérée qui crée, autour des latitudes 60°, des courants
ascendants. Plus vers les pôles, les cellules polaires vont ramener dans les cercles polaires
de l'air sec. Il en résulte que les régions qui se situent à la hauteur des latitudes 30° et 90°,
dans les deux hémisphères, sont balayées par de l'air sec.
C'est pourquoi on y retrouve les grandes zones désertiques, non pas à l'équateur, comme
on pourrait le penser puisqu'il y fait le plus chaud, mais autour des latitudes 30°. Il peut
sembler paradoxal de qualifier les cercles polaires de déserts, mais effectivement, même
s'il y fait froid, ce sont des déserts où les précipitations sont minimes.
II- L’érosion éolienne :
Dans les déserts, l'agent principal d'érosion et de transport des matériaux est le vent. Si le
vent peut agir si efficacement pour éroder et transporter les particules, c'est qu'il n'y a ni
humidité, ni végétation pour retenir celles-ci et les stabiliser. Le vent qui balaie la surface
du sol entraîne donc facilement ces particules.
Les particules sont transportées selon trois modes.
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Les plus grosses se déplacent par roulement ou glissement (traction) à la surface du sol,
sous l'effet de la poussée du vent ou des impacts des autres particules. Les particules de
taille moyenne (sables) se déplacent par bonds successifs (saltation). Les particules très
fines (poussières) sont transportées en suspension dans l'air (loess), souvent sur de très
grandes distances.
Il en résulte deux structures importantes des déserts : les pavements de désert et les champs
de dunes.
Le vent entraîne les particules de la taille des sables, mais n'a pas l'énergie nécessaire pour
soulever ou rouler les plus grosses particules. Ainsi, ces plus grosses particules se
concentrent progressivement à mesure de l'ablation des sables pour former finalement une
sorte de pavement qui recouvre les sables et les stabilise, ce qui, par exemple, permet aux
véhicules robustes de rouler aisément.
Les sables transportés par le vent s'accumulent sous forme de dunes.
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Ces dernières se déplacent, sous l'action du vent, par saltation des particules sur le dos de
la dune; elles viennent se déposer sur le front de la dune, soit par avalanche, soit parce
qu'elles sont piégées par le tourbillon que fait le vent à l'avant de la dune. C'est ce qui
cause la structure interne en laminae parallèles inclinées qui indique le sens du
déplacement de la dune.
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Chapitre 5
Le littoral
I- Introduction :
Le littoral est cette zone de transition entre continent et océan. Il est soumis à deux
ensembles de processus, les processus continentaux et les processus marins. Il est le
lieu d'arrivée de tout le matériel érodé sur le continent, mais il est aussi le lieu de
transit de ces matériaux qui ultimement seront redistribués dans la grande fosse qu'est
l'océan. Une partie du matériel sédimentaire qu'on retrouve au littoral provient de
l'érosion des côtes, mais, en volume, le gros de ce matériel provient de l'érosion des
surfaces continentales et est amené au littoral en des points bien spécifiques, les
deltas, qui constituent la décharge des grands cours d'eau.
Ces détritus sédimentaires sont redistribués le long du littoral par les courants littoraux.
Une partie du matériel pourra retourner au continent lorsqu'arraché sur les plages par le
vent et transporté pour former des dunes côtières. Mais le gros du matériel sera
éventuellement apporté vers la haute mer de diverses façons.
II- L'appareil deltaïque :
Les deltas constituent des lieux d'accumulation sédimentaire impressionnants, tant en
superficie qu'en épaisseur. Ils construisent de grandes plaines marécageuses qui
constituent des écosystèmes très importants à la surface de la planète. De plus, ils forment
des corps sédimentaires très propices à la formation de réservoirs d'hydrocarbures comme,
par exemple, le delta du Mississippi.
La vue en plan de la figure qui suit montre un cours d'eau qui vient se jeter en mer.
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Les sédiments dans le cours d'eau sont chenalisés, c'est-à-dire confinés au cours d'eau. Ils
sont transportés souvent avec une vitesse assez élevée. Lorsque la charge du cours d'eau
arrive dans la mer, le courant perd son énergie et les sédiments se dispersent, en s'étalant
sur un delta : une zone d'accumulation triangulaire en plan (de là le terme de delta).
La vue en coupe montre comment, avec l'apport continue de sédiments, le delta avance
progressivement : il prograde. Des quantités énormes de sédiments s'empilent. Le delta
du Mississippi, par exemple, a déposé 4000 m de sédiments durant le dernier million
d'années, soit un taux d'accumulation de 4 m par 1000 ans, ce qui est un taux énorme à
l'échelle géologique. Il a progradé de près de 100 km durant les derniers 5000 ans.
L'avancé du delta construit une vaste plaine, la plaine deltaïque, dont la surface se
maintient à peu près au niveau de la mer, de là l'origine de ces marais qui caractérisent les
plaines deltaïques; par exemple les fameux bayous de la Louisiane. C'est au front
deltaïque que se déposent les sédiments les plus grossiers, sables et graviers, amenés par
le cours d'eau principal ou ses tributaires. On appelle ces sédiments la charge de fond, car
ce sont les sédiments qui sont transportés sur le fond des cours d'eau. La charge de
suspension, cette portion des sédiments qui est maintenue en suspension pour une certaine
distance et qui se dépose plus au large vient former ce qu'on appelle le prodelta. Ces
sédiments fins sont gorgés d'eau et forment des pentes assez fortes. C'est là une situation
propice aux glissements de terrains sous-marins qui, par exemple, causent énormément
de problèmes aux plates-formes de forages pétroliers ancrées sur le delta du Mississippi.
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Une grande partie des sédiments déposés sur les deltas est redistribuée le long du littoral.
Cette redistribution se fait principalement grâce aux courants littoraux qui sont des
courants parallèles à la côte.
Les vagues engendrées en mer par le vent sont le moteur de ces courants. Lorsqu'elles
frappent le rivage avec un certain angle, ce qui est le plus souvent le cas, elles empilent
l'eau qui devra donc se déplacer dans le même sens que la propagation de la vague,
parallèlement au rivage. Ces courants littoraux transportent continuellement les sables de
la plage.
Pour une région donnée, divers paramètres servent à établir le budget sédimentaire de la
côte. L'interaction de ces paramètres se traduira par un bilan à l'équilibre, une accrétion
de la plage ou par l'érosion de la côte.
Cet état se maintient aussi longtemps que les conditions ne sont pas modifiées, soit par la
nature elle-même, soit par l'intervention de l'homme. L'aménagement du territoire côtier
doit tenir compte de ce budget. Voici deux exemples pour illustrer les effets de
l'intervention humaine sur l'évolution du profil littoral.
L'installation d'une jetée par quelqu'un qui souhaite protéger son bout de plage des vagues
peut avoir des conséquences non désirées.
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Dans ce cas, il y avait un équilibre entre les entrées et les sorties de sable, et surtout une
certaine constance dans le transport littoral. La jetée vient bloquer le transport du sable,
amenant de l'accumulation en amont de la jetée; ce sable n'étant plus apporté en aval de
la jetée, il se crée un déficit qui laisse libre cours à l'érosion par les vagues de la plage.
La construction d'un brise-lames fait en sorte qu'à l'ombre du brise-lames, il n'y a plus de
vagues (l'effet recherché), mais il n'y a plus de courant ni de transport et, par conséquent,
il y a de l'accumulation; mais un peu plus loin, les vagues régénèrent le courant qui se
chargera de transporter la plage.
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