Présenté
Pour l’obtention du titre :
Par :
EL JERSIFI ADNANE et EZZAINE RACHID
Titre :
Membres du Jury :
A nos mères,
Qui nous ont donnés la vie et qui ont tout sacrifié pour notre bien-être
A nos pères,
Qui nous ont indiqués la voie de la réussite et qui ont attendu les fruits
de leurs efforts
A nos amis,
Avec qui nous avons partagé les meilleurs et pires moments
Nous tenons tout d'abord à remercier tout d’abord notre encadrant pédagogique
M.CHAABA ALI pour son soutien inconditionnel et pour ses conseils judicieux et
enrichissants qui nous ont permis de bien mener notre projet. Puis nous remerciant M. ADDA
pour sa supervision, ses conseils et ses efforts.
Au terme de notre projet de fin d'études, nous exprimons notre profonde gratitude à
tout le corps professoral et administratif pour ces années de formation.
Que tous ceux qui nous ont soutenu et ont cru en nos efforts, trouvent ici l'expression
de notre profonde gratitude et nos remerciements
تعتبر وظٌفة الصٌانة فً مصنع لإلسمنت أمر بالغ األهمٌة ،إذ بالنظر إلى معدالت
صبٌب االنتاج العالٌة المطلوبة من مصانع االسمنتٌ ،جب استعمال معدات إنتاج كبٌرة
خالل الدوام الكامل لضمان هذه المعدالت وإذا حدث أي فشل ،سوف ٌنطوي على توقف
االنتاج لعدة ساعات وتكالٌف الصٌانة التصحٌحٌة عالٌة جدا .وفً هذا اإلطار ٌهدف
مشروعنا الصناعً لنهاٌة الدراسات إلى "تحسٌن الصٌانة فً االسمنت بن أحمد".
تحقٌقا لهذه الغاٌة ،بدأنا بتقٌٌم الصٌانة بمصنع بنحمد من ناحٌة التسٌٌر و تحلٌل
أحدث وقفات صٌانٌة التً ستخولنا من معرفة المعدات األكثر عرضة للتوقف .سٌمكننا هذا
من توجٌه جهودنا نحو األعطاب المتكررة ذات الحرجٌة األكثر إرتفاعا و البدأ بتحلٌل هذه
األعطاب و إقتراح مجموعة من الحلول سٌتم الفصل بٌنها بعد إنجاز دراسة تكنو-إقتصادٌة.
Maintenance is an especially critical function in any cement plant. This is due to the
fact that these plants must produce big outflows and in order to do that big machines must be
deployed 24/7. If any failure were to happen to these machines, the production shutdown
period would last for hours and the repair cost very high. That is why our Last Year Industrial
Project has set as an objective: “The optimization of maintenance in the cement plant of Ben
Ahmed”.
It only seemed natural for us to begin our project by a diagnosis of the maintenance’s
management in the plant, followed by an analysis of maintenance shutdowns to detect which
equipment were most critical. This allowed us to focus our efforts on the recurring failures
where the criticality were higher so we could stop these failure from occurring again and
apply the recommendations that were deduced from the initial diagnosis. The proposed
solutions and recommendations will be subjected to an economical study.
Conclusion :.............................................................................................................................. 13
1. Introduction ...................................................................................................................... 14
1. Objectif ............................................................................................................................. 26
Conclusion ................................................................................................................................ 55
1. Introduction ...................................................................................................................... 56
Projet Industriel de Fin d’Etudes X
2. Chiffrage des solutions proposées .................................................................................... 56
C’est la raison pour laquelle dans la cimenterie de Ben Ahmed, comme dans le reste
des cimenteries, la maintenance occupe une importance particulière compte-tenu de la
compétitivité accrue que connaît le domaine de production des liants hydrauliques.
Ce mémoire a été élaboré suivant quatre chapitres. Le premier introduira notre travail
en présentant la société, l’entité d’accueil ainsi que le procédé de fabrication. Cette
présentation sera suivie du second chapitre qui abordera la fonction maintenance au sein de la
cimenterie de Ben Ahmed en la diagnostiquant et en analysant ces arrêt pour ainsi bien
formuler les axes auxquels notre travail s’attaquera. Notre sujet ainsi bien définie, nous allons
dans le troisième chapitre analyser, selon une méthodologie bien définie, les pannes
récurrentes et proposer un plan d’action qui sera suivit dans le dernier chapitre d’une étude
technico-économique qui évaluera la validité de nos solutions et leur rentabilité.
Ce travail sera enfin conclu et des perspectives seront présentées dans la conclusion
finale de ce mémoire.
1.1. Introduction :
Créé en juin 2007, CIMAT est spécialisé dans la production et la commercialisation de
tous les liants hydrauliques employés dans la construction et les travaux publics, notamment
le clinker, le ciment, le béton et les granulats.
A la fin de 2011, les principales activités de CIMAT se concentrent autour de la
production et la vente du ciment et du béton prêt à l’emploi (à travers sa filiale Bétons et
Granulats du Maroc).
A ce jour, CIMAT détient et exploite deux cimenteries d’une capacité globale de 3,2
millions de tonnes situées à Ben Ahmed et Béni Mellal et mises en service respectivement en
avril 2010 et janvier 2011.
2007 Juin : Création de CIMAT par M. Anas Sefrioui avec un capital social de 300 MDH.
Juillet : Signature d’une convention d’investissement avec l’Etat.
Avril : Démarrage du 1er broyeur à ciment à Ben Ahmed et vente du 1er sac du ciment
de l’usine de Ben Ahmed.
2010
Décembre :
o Démarrage du four et du 2ème broyeur à ciment de l’usine de Ben Ahmed.
o Démarrage de la production du clinker à Ben Ahmed.
Juin : Réalisation, à l’usine de Ben Ahmed, du projet des huiles usagées comme
2013 combustible alternatif.
Aout : Projet d’incinération des pneus déchiquetés comme substitution du charbon.
Directeur d'usine
H.GHATOUS
Responsable
Résponsable
sécurité et
Affaires générales
environnement
A.HAFIDI A. DRISSI SBAI
taux de 90% (<80mm). Les matières premières utilisées sont : le calcaire marne, l’argile et le
schiste.
2.2.2. Atelier de broyage cru
L’atelier broyage cru est caractérisé par le broyeur vertical à 2 paires de galets de débit
de 280 t/h. La granulométrie assurée est inférieure à 12% : le refus sur tamis pour la
granulométrie 90μm est inférieur à 12%. Cet atelier est équipé par un séparateur de 3 ème
génération.
3. Procédé de fabrication
Le ciment usuel est appelé liant hydraulique, car il a la propriété de s’hydrater et de
durcir en présence d’eau. Ce durcissement est dû à l’hydratation de certains composés
minéraux, notamment des silicates et des aluminates de calcium.
Il existe deux grandes familles du ciment :
Les ciments Portland, constitués majoritairement de silice (SiO2) et de chaux (CaO) et
qui sont utilisés principalement dans les bétons de bâtiment et les ouvrages de génie civil.
Les ciments alumineux qui se composent essentiellement d’alumine (Al2O3) et de
chaux. Ils ont été développés au début du 20ème siècle par Bied .En raison de leur résistance
aux attaques chimiques, de leur prise rapide ou de l’absence de chaux libre, ils sont utilisés en
génie civil pour la confection de sols industriels, d’ouvrages d’assainissement ou des mises en
service rapides, et dans la réalisation de réfractaires monolithiques destinés à l’industrie
sidérurgique ou verrière.
CPJ35 60 43 0 6
CPJ45 68 19 7 6
CPJ55 82 8 3 7
4.1.2. Concassage:
Le transport des minerais de la carrière à l’atelier concassage est assuré par des
camions. L’opération du concassage a pour but de réduire la granulométrie de la matière
première en fragments de faibles dimensions et assure également un certain mélange des
matières premières arrivant de la carrière (calcaire et schiste).
a. Pré-homogénéisation :
Les matières premières extraites de la carrière ont une hétérogénéité, une variété de
compositions chimiques qui se trouvent avec des proportions différentes. Afin d’obtenir une
texture et une composition parfaitement régulière du ciment fini, la matière cru est introduite
dans une tour d’échantillonnage puis stockée dans un parc de pré-homogénéisation. Elle est
disposée en couches successives selon la longueur ou la circonférence du hall de stockage et
prélevée perpendiculairement à l’axe des couches.
Les halls de stockage sont équipés de système gratteurs qui extraient la matière
première stockée et alimentent respectivement les différents récupérateurs qui transportent à
leur tour le calcaire mixte et les additifs (Schistes, sables, fer) vers les trémies d’alimentation
respectives du broyeur cru.
La préparation du cru consiste donc à broyer le mélange des constituants suivants :
Le calcaire mixte (calcaire pur et calcaire marneux : environ 84.1 %).
Les Schistes (environ 11.7 %).
Le sable (environ 3.2 %).
Le fer (environ 1 %).
Chaque matière est stockée dans une trémie doseuse indépendante, les matières
premières sortant de ces trémies sont mis sous contrôle d’un appareil doseur correcteur qui
analyse en temps réel le flux de la matière à fin d’avoir la composition recommandée par le
laboratoire de contrôle.
Le broyage des matières premières est une opération qui consiste à préparer un
mélange cru homogène avec une bonne répartition granulométrique pour assurer les
meilleures conditions de cuisson. Le broyeur utilisé est un broyeur vertical à galet qui opère
actuellement à un débit de 360 t/h.
La matière à broyer est saisie entre les galets de broyage et la table tournante. Elle est
broyée par les forces de pression et de cisaillement.
Les forces de pression nécessaires au broyage sont produites par un système à vérins
hydrauliques. En repassant plusieurs fois sous les galets, la matière est de mieux en mieux
écrasée et devient farine. Les particules fines sortant du séparateur par le flux gazeux sont
séparées de l'air dans des cyclones puis dans un filtre à manches (le filtre Process). Quant aux
grosses particules, elles sont réintroduites dans le broyeur par un élévateur à godets.
4.3. Le clinker
4.3.1. Tour de pré-calcination
La cuisson du clinker se fait par voie sèche : la farine (alimentation du four) est
d’abord introduite dans un préchauffeur composé de dix cyclones empilés les uns au-dessus
des autres et formant une tour de 120 m de hauteur. Elle subit par la suite un préchauffage et
une pré-calcination. Cette étape incontournable dans les installations de cuisson moderne,
permet essentiellement de préparer la farine du point de vue chimique et thermique.
Cette préparation consiste à sécher, déshydrater et décarbonater partiellement la
matière cru en réutilisant une partie de l’énergie calorifique évacuée par les gaz d’exhaure du
four. Les préchauffeurs améliorent donc le rendement thermique global de l’installation de
cuisson par l’échauffement de la farine avant son entrée dans le four à des températures
avoisinantes les 850°C.
La réaction chimique est la suivante:
4.3.2. Cuisson :
parois) et une protection thermique (éviter les déformations trop importantes et la destruction
de la virole, dues aux températures élevées). L’extrémité de la virole est le nose-ring qui sert à
la protection thermique pour éviter la déformation de l’extrémité du four.
Le four est composé de trois zones :
Zone de décarbonatation :
Elle occupe la partie amont du four. Dans cette zone, la farine partiellement
décarbonatée se débarrasse des dernières molécules de gaz carbonique qu’elle contient et la
chaux amorce le processus des différentes combinaisons avec les autres éléments.
Zone de clinkérisation :
Sous l'effet de la chaleur, les silicates d'alumine et d'oxyde de fer, se combinent avec
la chaux provenant du calcaire pour donner des silicates et aluminates de chaux. Dans cette
zone s’achève la formation du clinker. Au-delà de cette zone, la qualité du clinker ne peut
plus être améliorée.
Zone de début de refroidissement :
Zone plus au moins longue selon la position de la tuyère dans le four. Le clinker
rencontre l’air servant à la combinaison. Il lui permet d’abandonner une partie de sa chaleur.
Le clinker commence donc à se refroidir et sa teinte ternit sensiblement.
4.3.3. Refroidissement:
A sa sortie de cette zone, le clinker quitte le four et tombe dans le refroidisseur pour
subir une trempe de 1450°C à 100°C.
L’air de refroidissement est produit par des ventilateurs. Le refroidissement se fait en
fonction de la couche du clinker par la régulation entre la pression sous grille et la vitesse des
grilles. Ainsi, le clinker refroidi est acheminé par des élévateurs et des bandes transporteuses
vers un silo de stockage.
4.4. Préparation du ciment (produit fini)
4.4.1. Broyage ciment
Le clinker, le gypse et les ajouts, dont la taille est plus importante que celle du ciment,
sont introduits au niveau d’un broyeur horizontal à boulets, avec des proportions prédéfinies
pour subir des efforts mécaniques du broyage et produire ainsi le ciment dont la finesse
évolue de 2.800 à 4.000 cm²/g. Le dosage du clinker, du gypse et des ajouts se fait à l’entrée
du broyeur par un système de dosage automatique.
Les caractéristiques des différentes lignes de gamme du ciment obtenues sont
conformes aux normes marocaines de production du ciment. Cette conformité est assurée
grâce à des dosages mesurés et des tests de laboratoire effectués via un échantillonnage
automatique et régulier tout au long du processus de production.
La répartition granulométrique du produit à la sortie du broyeur est déterminante pour
la qualité du ciment. La régulation de la vitesse rotative du séparateur permet de produire la
qualité du ciment désirée. Le ciment sortant du séparateur est transporté par un convoyeur à
bande vers des élévateurs à godets alimentant trois silos (12.000 tonnes chacun) via un
système de soufflage pneumatique.
Le ciment produit est ensuite stocké dans des silos pour alimenter les ateliers
d’ensachage pour les livraisons en sacs, ou les dispositifs de chargement pour les livraisons en
vrac. Concernant les livraisons en sacs, le chargement des camions se fait par des chargeurs
automatiques répondant aux normes environnementales. Les sacs sont en papier kraft ou du
papier poreux permettant le seul passage de l’air. Les sacs en Kraft sont perforés pour
permettre la sortie d'air lors de leur remplissage en ciment. Pour les livraisons en vrac, le
ciment est chargé directement et mécaniquement à partir des silos de stockage du ciment. La
distribution s’opère par des camions appartenant à des sous-traitants.
Conclusion :
A l’issue de ce chapitre, nous avons présenté le groupe CIMAT, son historique et ses
sites, puis nous nous sommes focalisés sur le site de Ben Ahmed dans lequel nous avons
effectué notre stage en présentant ces différents ateliers et son procédé de fabrication du
ciment.
2. Audit de la maintenance
2.1. Démarche de l’audit [2]
L’audit de la maintenance a pour but l’identification des axes d’amélioration de la
maintenance par l’analyse des résultats d’un questionnaire classé en 10 catégories qui
couvrent les différents aspects de la maintenance. Ces catégories sont :
L’organisation générale : Elle couvre les procédures générales d’organisation
du service et les éléments de sa politique.
Les méthodes de travail : Assurer une préparation du travail avec, en
particulier, les estimations de temps, les méthodes d’intervention.
Le suivi technique des installations : Il regroupe toutes les actions d’analyse, et
de traitement des informations concernant les installations.
La gestion du portefeuille des travaux: Cette rubrique couvre le traitement des
demandes de travaux et des plans de maintenance, la programmation,
l’ordonnancement, le lancement…
Pourcentage de
Module évalué Moyenne générale
satisfaction
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
3. Analyse Pareto
3.1. Démarche de l’analyse Pareto [3]
En se basant sur l’historique des pannes de nature mécanique pour l’année 2015, nous
allons pouvoir déterminer les ateliers les plus critiques, nous permettant ainsi de limiter le
champ de notre intervention, à travers l’analyse Pareto. Cette analyse est basée sur la loi de
Pareto, également appelée « loi des 20/80 », selon laquelle 80 % des problèmes résultent de
20 % des causes. Cette analyse classe l’ensemble des pannes en trois catégories :
Le groupe A : regroupe les éléments les plus importants, suit la loi 80-20, en effet
seul 20% des références représentent 80% de la valeur de sortie.
Le groupe B : regroupe 30% des références qui représentent 15% de la valeur de
sortie.
Le groupe C : regroupe 50% des références qui représentent 5% de la valeur de
sortie.
Le but de notre étude est bien évidemment la détermination du groupe A qui
rassemble les ateliers les plus critiques. L’analyse se fera selon les étapes suivantes :
1) Recensement des données
2) Calcul du pourcentage de chaque catégorie (par rapport au total)
3) Tri croissant des catégories par ordre d'importance
4) Calcul des pourcentages cumulés de chaque catégorie
5) Réalisation du diagramme Pareto et identification des catégories les plus critiques.
3.2. Résultats de l’analyse
Il existe six ateliers principaux au sein de la cimenterie de Ben Ahmed :
Atelier de concassage
Atelier de broyage cru
Atelier de broyage du charbon
Atelier de cuisson (Four)
Atelier de broyage ciment (BK1, BK2)
Atelier de l’expédition
Au sein de chaque atelier, se trouvent plusieurs équipements qui seront par la suite
sujets à une analyse Pareto également.
Nous allons entamer notre analyse, afin de classifier les ateliers précédemment
présentés, en nous basant sur la durée totale des arrêts (qui impacte sur le coût de
maintenance) pendant les quatorze derniers mois (Janvier 2015 à Février 2016).
Nous nous baserons sur ces durées (annexe B-01) pour calculer le cumul d’heures
d’arrêt et le pourcentage cumulé par rapport à l’ensemble des durées d’arrêt de maintenance.
Les résultats sont explicités dans le tableau 4 :
Tableau 4:Total des durées des arrêts des ateliers durant la période d'étude
Pourcentage
Atelier Durée (min) Cumul
cumulé
Broyeur cru 3872 3872 32,63%
Concasseur 3516 7388 62,27%
Broyeur ciment BK1 1643 9031 76,11%
Broyeur charbon 1454 10485 88,37%
Four 845 11330 95,49%
Broyeur ciment BK2 535 11865 100,00%
Total 11865
Ayant ainsi calculé les pourcentages cumulés et trié les ateliers par ordre croissant,
nous pouvons tracer le diagramme Pareto :
Durée (min)
4500,00 120,00%
20%
4000,00
100,00%
3500,00
3000,00 80,00%
2500,00
60,00% Totale
2000,00
Pourcentage
1500,00 40,00%
cumulé
1000,00
20,00%
500,00
0,00 0,00%
Nous constatons d’après le diagramme Pareto que les ateliers responsables de 80%
des pannes sont : l’atelier de broyage cru, l’atelier de concassage, et le broyeur ciment BK1.
D’après cette analyse, nous allons concentrer dans un premier temps notre étude sur
l’atelier de broyage cru et l’atelier de concassage, compte-tenu du fait que le broyeur
Projet Industriel de Fin d’Etudes 19
Analyse de l’existant Chapitre II
ciment BK2 (de même caractéristiques) peut remplacer, en cas de panne, le broyeur BK1 ce
qui implique qu’un arrêt de maintenance n’entraîne pas nécessairement l’arrêt de la
production.
3.2.1. Analyse Pareto de l’atelier concasseur :
Nous allons maintenant déterminer les équipements névralgiques de l’atelier
concasseur, cet atelier est composé essentiellement du concasseur, du bâtiment crible, du parc
de pré-homogénéisation (parc polaire), du parc des additifs et des convoyeurs à bande qui
lient ces équipements.
Le tableau 5 résume les durées de pannes par équipement au niveau de l’atelier
concasseur, ces durées sont calculées d’après le tableau de l’annexe B-02
Tableau 5: Historique des arrêts des équipements de l'atelier concasseur
Durée totale
Equipement Cumul Pourcentage cumulé
(min)
Concasseur 1770 1770 50,34%
Convoyeur à bande 1043 2813 80,01%
Parc polaire 364 3177 90,36%
Parc additif 238 3415 97,13%
Crible 101 3516 100,00%
Durée (min)
2000 20% 120,00%
1800
100,00%
1600
1400
80,00%
1200
1000 60,00% Durée totale des pannes
(min)
800 pourcentage cumulé
40,00%
600
400
20,00%
200
0 0,00%
2500 100,00%
2000 80,00%
Durée des
1500 60,00% arréts (min)
0 0,00%
Les équipements névralgiques ainsi déterminés, nous devons à présent déterminer leurs
défaillances les plus critiques pour ainsi mieux limiter le champ de notre intervention.
L’approche la plus convenable dans notre cas sera l’établissement d’une étude AMDEC qui
nous permettra de déterminer la criticité des défaillances étudiées selon leur fréquence, gravité
et taux de non-détection en se basant sur l’historique des pannes et la décomposition
fonctionnelle.
4. Etude AMDEC :
4.1. Démarche [4] :
L’AMDEC est une étude dont l’objectif est d’évaluer les défaillances d’un ou plusieurs
équipements. Cette étude évalue trois paramètres essentiels :
La fréquence F : Ce paramètre décrit la fréquence d’apparition de la défaillance en
question. L’indice de fréquence varie entre 1 (défaillance pratiquement inexistante) et 4
(défaillance fréquemment apparue).
La gravité G : Ce paramètre décrit la gravité des conséquences d’une défaillance en
termes de temps d’arrêt de maintenance, de coût de maintenance corrective et d’atteinte à
la conformité du produit. L’indice de gravité varie entre 1 (défaillance mineure) et 5
(Atteinte à la sécurité et/ou à la qualité).
Non-détection D : Ce paramètre décrit la facilité de détection d’une défaillance. L’indice
de non détection s’élève lorsque l’on s’attarde à détecter l’apparition de la défaillance.
L’indice de non-détection varie entre 1 (détection totale) et 4 (rien ne permet de détecter
la défaillance avant que l’effet ne se produise).
L’indice de criticité C représente le produit des 3 indices précédemment cités. Selon la
norme CNOMO E41.50.530.N, un équipement est jugé comme étant critique s’il répond à
l’une des conditions suivantes :
La criticité de la défaillance dépasse le seuil prédéterminé, dans notre cas C=12.
L’indice de gravité de la défaillance est supérieur ou égal à 4
L’indice de gravité de la défaillance est égal à 4
5. Formulation de la problématique
L’optimisation de la fonction maintenance, que ce soit par la réduction de ses coûts
ou par la diminution des temps d’arrêt de maintenance, s’axera principalement sur
l’exploitation des recommandations de l’audit maintenance précédemment réalisées sur les
zones critiques que nous avons relevés suite à l’analyse Pareto. Ces recommandations peuvent
aboutir à des solutions technologiques, des révisions des méthodes de gestion de la
maintenance ou la maîtrise des procédés de fabrication et d’assemblage.
Nous ne pouvons, cependant, implémenter des solutions aux manques et défauts de
maintenance sans remédier aux pannes récurrentes causés par ces défauts. En effet, ces
défauts sont la cause de certaines pannes dont la fréquence, et parfois aussi de gravité, est
élevée. Notre méthodologie sera donc de, traiter tout d’abord les pannes récurrentes causées
par les problèmes relevés par l’audit de maintenance tout en prenant compte d’accompagner
ces solutions par l’amélioration des méthodes de gestion de la maintenance et de la
suppression des défauts relevés via l’audit réalisée.
L’étude AMDEC nous a permis de cibler les pannes les plus critiques au sein des
ateliers: broyeur cru et concasseur. Cette étude nous a permis également de vérifier les
résultats du questionnaire LAVINA. En effet, comme nous le verrons par la suite, les pannes
récurrentes dont l’indice de criticité est plus élevé sont ceux qui sont causées par des
problèmes d’ordonnancement, des modifications technologiques non analysées, l’absence de
l’historique, …
6. Planification du projet
La planification de notre travail prendra en considération la criticité des pannes
traitées. En effet, les pannes générant les plus grandes pertes ou les plus lents arrêts seront
priorisés par rapport à celles dont la criticité est moindre. La planification prendra aussi en
considération les solutions implémentées au niveau de l’usine et dont l’impact est tout aussi
important.
Les tâches principales identifiées sont les suivantes :
Initiation à l’entreprise, au procédé de fabrication et aux principaux ateliers et
équipements du site de Ben Ahmed.
Audit de la maintenance (Méthode Lavina, Pareto, AMDEC).
Analyse des pannes récurrentes et proposition de plusieurs solutions.
Elaboration d’un outil informatique d’archivage.
Etude technico-économique des solutions proposées.
Rédaction du rapport de stage.
La période du projet de 4 mois, sera divisée en tenant compte des considérations
précédemment citées et se fera à travers un diagramme Gantt (figure 9) qui nous guidera
durant toute la durée du projet.
Ces éléments sont sujets d’une usure anormale amorcée au niveau de la base de
l’élément racleur, surtout sur le côté extérieur comme il est montré sur la figure 11. En effet,
la figure montre l’arrondissement du coin extérieur de la base de l’élément qui à l’origine
formait un angle droit.
Les relevés d’usure des palles du séparateur dynamique indiquent que ces derniers
sont rapidement usés ce qui pose problème compte-tenu du prix élevé des palles et de la durée
de l’arrêt du broyeur qui n’arrive dans la plupart des cas que pour le changement de quelques
pales.
Le tableau 9 montre le relevé d’usure du 06-04-2015, effectué après 27958 heures de
travail, et qui relève le changement d’épaisseur des palles libres et fixes. Notons que le
constructeur stipule qu’une pale du rotor est considérée comme usée lorsque son épaisseur est
réduite de 20% par rapport à l'épaisseur initiale.
Tableau 9: Relevé d’usure du 06-04-2015
Nous remarquons que certaines pales sont rapidement usées, ce qui nous invite à
analyser les causes racines de cette défaillance et dégager les axes d’améliorations.
Nous allons à présent étudier les causes racine trouvées pour pouvoir par la suite
passer au plan d’action :
Débit
La vitesse d’attaque des particules abrasives est fonction du débit de matière qui par la
suite influence la durée de vie des éléments racleurs. Néanmoins, ce paramètre ne peut être
modifié compte du fait que c’est une donnée qui dépend de la production et sa diminution est
équivalente à la réduction du volume de production.
Surface d’attaque
Intervenir au niveau de ce paramètre revient à modifier la géométrie des éléments en
question, ce qui affectera l’efficacité du raclage de la matière vers les élévateurs à godets dans
Projet Industriel de Fin d’Etudes 30
Optimisation de la maintenance Chapitre III
le cas des racleurs et de la séparation des gruaux de la matière broyée dans le cas des pales du
séparateur dynamique.
Dureté des matériaux en contact
Les seules actions que l’on peut entreprendre sont relatives à la dureté du matériau des
éléments usés. Nous allons à cet effet étudier la différence en termes de dureté entre les
matériaux en contact. Cependant, il n’est pas possible d’intervenir sur la dureté du matériau
abrasif, nous allons donc, par la suite, nous focaliser sur les éléments usés.
a. Solutions possibles
Il existe actuellement plusieurs solutions industrielles pour améliorer la résistance à
l’abrasion :
Traitements thermiques : Les traitements thermiques de trempe permettent
l’augmentation de la dureté de l’acier traité. C’est le cas des pales fixes et
libres du séparateur dynamique. Les pales du séparateur sont en effet
fabriquées en acier « Creusabro 4800 » d’indice de dureté de 62 HRC sur
l’échelle de Rockwell. Il est possible d’opter pour des aciers traités
thermiquement de dureté supérieure. Notamment les aciers « Hardox 500 » ou
« Creusabro 8000 » de dureté de 52 HRC sur l’échelle de Rockwell.
Tôles rechargées : Les tôles rechargées anti-usure sont conçues pour des
applications d'abrasion et se composent d'un alliage à haute teneur en carbures
de chrome déposée sur un acier doux par soudage. C’est le cas des racleurs. La
dureté de ces tôles varie entre 60 et 67 HRC sur l’échelle de Rockwell.
Céramiques industrielles : La dureté des céramiques industrielles dépasse de
loin celle des aciers, mais elles sont bien plus chères. Ces matériaux ont été
récemment utilisés pour remplacer bandages des galets, la piste interne de la
table de broyage et le carter inférieur du broyeur vertical à la cimenterie de
Ben Ahmed. Les résultats ont été positifs compte-tenu de la dureté élevée de
ces matériaux.
Chromage dur : Le chromage dur est un procédé qui consiste en le dépôt
d’une couche de chrome via un bain électrolytique. La couche en chrome
résiste très bien à l’usure abrasive, la dureté de cette couche peut même
atteindre 1000 HV.
Plaquette en
céramique
changement de l’acier utilisé pour un acier de dureté supérieure. Le « Creusabro 8000 » d’une
dureté de 500 HB semble convenable pour notre cas, il reste à effectuer l’étude de la
rentabilité de ces deux solutions pour décider laquelle est la plus adéquate.
L’analyse AMDEC que nous avons précédemment effectuée (annexe D-03) montre
que cette défaillance est à criticité élevée criticité (C=16) et une fréquence également élevée
(F=4). La panne consiste en la rupture des tirants (figure 15) après une courte période, la
gravité de la panne est élevée compte-tenu de la nécessité d'arrêter du broyeur pendant une
longue durée et du prix des tirants.
C Si Mn P S Cr Mo
max max
0.38 - 0.45 max 0.4 0.6 - 0.9 0.9 - 1.2 0.15 - 0.3
0.025 0.035
Cet acier est un acier dit « HLE » (à Haute Limite Elastique) faiblement allié au
chrome et molybdène, c’est un alliage spécial très employé en mécanique pour des pièces à
moyenne et grande sections.
Les caractéristiques mécaniques suivantes ne sont valables que pour des températures
ne dépassant pas les 500 °C :
Tableau 11: Caractéristiques mécaniques de l'acier 42CrMo4
Re Rm Dureté (sur l’échelle Allongement à Module d’Young
(MPa) (MPa) de Vickers) la rupture (%) (GPa)
750 1100 415 12 210
Chaque tirant est lié d’un côté avec un vérin hydraulique et de l’autre avec le train de
galets (figure 16). La fonction du tirant est la transmise de l’effort fournie par le vérin
hydraulique au galet pour assurer la fonction de broyage. Les tirants sont donc principalement
sujets à des contraintes élevés en traction. L’inclinaison des trains de galets peut également
induire des contraintes de flexion. Nous devons également prendre en considération les effets
de la température sur les tirants, qui peut induire des contraintes mécaniques lors du
refroidissement rapide et également à travers le phénomène du fluage. Notons également que
l’acier avec lequel sont fabriqués les tirants est très exposé à la fissuration par soudage, une
étude de soudabilité de l’acier en question est donc indispensable.
Exposition à des
Effet du fluage
températures élevées
Chargement cyclique
Rupture par fatigue
de type flexion
Pour une pression de 115 Bar et une section du piston de 138544.236 mm2 on trouve :
Néanmoins, il faut noter que le tirant présente un changement de surface au niveau des
éclisses d’assemblage (annexe G), nous devons donc rendre en compte le facteur de
concentration de contraintes.
D’où :
La tenue du tirant vis-à-vis de la traction est donc vérifiée dans le cas d’une
sollicitation plane.
L’inspection du tirant rompu n’a également relevé aucun amincissement de la section
du tirant dans la zone de rupture. Nous pouvons donc déduire que la traction ne représente pas
une cause racine de la rupture des tirants.
Rupture par fluage [9]
Nous allons nous baser sur la méthode de Larson-Miller, basée sur des essais
expérimentaux effectués sur plusieurs alliages à des températures élevées. Cette approche est
la plus utilisée actuellement dans l’industrie (surtout en industrie aéronautique) pour
déterminer si un composant sera affecté par les températures élevées.
La méthode commence par le calcul de la charge équivalente P telle que :
Avec :
Les tirants sont généralement exposés à des températures atteignant les 200 °C et la
durée de leur exposition correspond à des intervalles de 163 heures. Nous pouvons donc
déduire que :
Nous avons précédemment évalué la contrainte exercée sur le tirant par:
En se basant sur l’image de la section du tirant rompue (voir figure 21), nous
pouvons appuyer notre hypothèse. En effet, l’analyse morphologique de ce profil
correspond à celui d’une fissuration progressive sous contrainte de flexion répétée avec
effet d’entaille nul (annexe E-01).
En prenant les valeurs moyennes des compositions chimiques données dans le tableau
13 on trouve:
C Si Mn
On aura ainsi :
D’où :
Le risque de fissuration en zone fondue est donc prédominant, cela nous invite à
calculer la température de préchauffage en fonction de la zone fondue.
Nous allons à cet effet, nous baser sur l’abaque de la figure 22 pour la détermination
de la température de préchauffage.
Nous déduisons donc que la température de préchauffage est donc de l’ordre de 180 °C.
Flexion
Nous proposons de prévoir des portes de visite pour nettoyage au niveau du logement
du disque de rotation et effectuer la mise à jour du plan de maintenance préventif en y
ajoutant des opérations de nettoyage systématique. Nous proposant également de contrôler
l’usure des pistes de la table de broyage et si possible d’effectuer un changement de matériau
qui permettra de diminuer la différence entre les taux d’usure des deux pistes.
3. Convoyeurs à bande
Dans cette étape nous allons analyser les causes racines des défaillances, pour les
organes critiques du convoyeur issus, en utilisant les arbres de défaillance, puis nous
proposons des actions mélioratives afin éliminer ces défaillances.
Les bandes des convoyeurs sont les éléments qui supportent la matière, elles sont en
contact direct avec la matière et avec les éléments d’entrainement (Tambours, rouleaux et les
racleurs...) ce qui les rend très sensibles à différentes déchirure, à savoir les déchirures
longitudinales et les déchirures transversales
Séparteur défaillant
Roulement du rouleau
Blocage du rouleau
défaillant
Déchirure de la bande ou Rouleau usé
La bande n'est pas
Racleur défaillant
nettoyée
Figure 26: Séparateur magnétique à bande Figure 27: Séparateur magnétique permanent
Lorsque la bande n’est pas protégée par un séparateur ou si son séparateur est
défaillant, la bande sera exposée aux pénétrations de corps métalliques non séparés. Cette
pénétration aura lieu si ces corps se bloquent entre la bande et un autre élément du convoyeur
comme le montre la figure 28, où la deuxième bande sera affectée par l’absence du séparateur
au niveau de la première bande. En effet, il est possible qu’un corps ferreux provenant de la
première bande se bloque entre la goulotte de décharge du premier convoyeur et la deuxième
bande ce qui va amorcer sa déchirure.
Il existe deux types de séparateurs magnétiques : les séparateurs à bande (figure 25) et
les séparateurs permanents. Ces derniers, sont tous simplement des aimants permanents
suspendus au-dessus de la bande, ils sont moins coûteux, mais leur inconvénient est qu’ils
nécessitent un nettoyage manuel, qui demande l’arrêt du convoyeur.
Séparateur non
nettoyé
Pour assurer un nettoyage périodique, sans arrêter le convoyeur nous allons concevoir
un système permettant, le déplacement du séparateur en dehors du convoyeur pour faciliter
son nettoyage.
Bavette d’étanchéité :
Les bavettes d’étanchéités sont des parois en élastomère qui se situent généralement
au niveau des points de chargement des convoyeurs, elles permettent d’éviter la fuite de la
matière.
Le contact entre ces bavettes et la bande se manifeste par l’usure des bavettes, les
matériaux fins se bloquent dans le jeu créé par cette usure. Elles provoquent donc l’usure de la
bande (Voir figure 34).
Graines de la matière
Nous élaborons maintenant des solutions. Afin d’éliminer les causes racines que nous
venons d’analysées.
Tableau 14 : Problèmes identifiés et leurs solutions
Problème Solution
Absence de séparateur Installation des séparateurs manquants
Problème de nettoyage des Conception d’un système assurant le nettoyage
séparateurs
Défaillance des rouleaux Contrôle de l’état des rouleaux
Nous avons établi un inventaire des convoyeurs à bande qui nécessitent l’ajout de
séparateurs magnétiques, ces convoyeurs sont les suivants :
A11.19, S11.05 et S11.22
Les tambours servent à entraîner la bande ou l’amener à changer de direction, ils sont
guidés en rotation, soit par des roulements logés à l’intérieur du tambour ou par des paliers
extérieurs.
Les tambours de déviation des convoyeurs B11.01 et B11.02, figure 36, des jeteurs au
niveau du parc de stockage des additives et du parc de stockage du charbonne, s’arrêtent
fréquemment à cause de la défaillance de leurs roulements.
Charge excessive
Fluage
Lubrification
Nous avons constaté que l’ensemble des causes de cette défaillance des roulements
peuvent être remédiés tout en changeant la conception du guidage en rotation de ces tambours
Ces paliers vont assurer une étanchéité parfaite grâce à trois lèvres de joint, et une
cage en acier assurant une première barrière anti-poussière.
La lubrification sera plus aisée et ne nécessitera pas d’arrêt du convoyeur grâce à
des graisseurs monté sur les paliers.
Le décentrage de la bande peut être apparait suite aux cause illustrés dans l’arbre des
causes suivant :
Mauvaise répartition
de la charge dans la
bande
Une charge qui n’est pas bien centrée, occasionne le décentrage de la bande et des
déversements de la matière (figure 42)
Pour les autres causes à savoir le coincement des rouleaux et le désalignement des
tambours, nous l’avons déjà traitée, dans la section 3.1.
. Il s’agit d’un système composé de deux rouleaux à ses extrémités, (figure 43) la
bande touche ces rouleaux ce qui permet d’éviter le décentrage. Ce système sera réglable
suivant les dimensions de la bande (figure 44).
Pour clôturer les actions du convoyeurs, nous avons établi un check liste pour orienter
et cibler les travaux de contrôle et les normaliser au niveau de l’ensemble des convoyeur de
l’usine, ces contrôles sont les suivants :
4. Concasseur Titan
Les annexes C-02 détaillent le fonctionnement, les caractéristiques et les dimensions
des éléments du concasseur. Les organes critiques du concasseur sont illustrés dans le
tableau 16
Tableau 15: Résultat de l'AMDEC du concasseur
Comme leurs noms l’indique les paniers crible (figure 45) assurent le criblage de la
matière concassée. Ils permettent le re-concassage de la matière par effet d’écrasement entre
ces derniers et les rotors. Chacun de ces paniers est composés de treize barreaux, supportés
par quatre segments.
Barreau
écrasée par les rotors. Ces efforts génèrent en effet des contraintes normales de flexion, donc
il s’agit d’une rupture par flexion.
D’après l’équation de flexion suivante, nous pouvons établir l’arbre des causes de la
figure 48.
Surcharge
Ruptutre des
Flexion Usure
bareaux
Choix du matériau
Chargement élevé
Le chargement appliqué sur les barreaux est généralement le même, car la matière
concassée est issue d’un seul gisement. Mais le démontage des autres organes du concasseur
tel que le démontage des marteaux dus à la rupture de leurs axes, présente un risque potentiel
aux barreaux puisque ces éléments ont une dureté beaucoup plus grande que celle de la
matière concassée.
Usure des barreaux
Les barreaux sont soumis usuellement à l’usure à cause de la dureté élevée de la
matière à concasser. Cette usure à pour effet de diminuer la section droite des barreaux ce
Projet Industriel de Fin d’Etudes 52
Optimisation de la maintenance Chapitre III
qui favorise leur rupture. La définition du problème d’usure est déjà traitée précédemment
dans la section du broyeur cru. Nous rappelons les causes racines de l’usure :
- Débit
Le constructeur recommande d’exploiter le concasseur avec à (80%-100%) du débit
indiqué, c’est-à-dire (960-1200 t/h). mais dans notre cas le concasseur travail juste avec un
débit de 800t/h, donc cela réduira la tenue des pièces d’usure. (Annexe F)
- Géométrie :
La géométrie des barreaux est celle qui définit, la granulométrie de sortie du
concasseur, donc elle ne sera pas sujette à la modification.
Choix de matériau
Les barreaux sont en acier à très haute résistance à l’abrasion commercialisé sous le
nom « CREUSABRO 4800 ». Ce matériau présent des hauts caractéristiques mécaniques
disponibles dans le marché. Voir tableau 17.
Tableau 16: Caractéristique du creusabro
Les segments permettent de supporter les barreaux, chaque panier crible contient
quatre segments comme le cas des barreaux, ces segments sont exposés à l’usure. (Figure 49)
Les causes de cette usure sont les même que dans le cas des barreaux précédemment
étudiées.
Le problème de surcharge élevé, comme il est déjà annoncé, est lié généralement aux
risques présentés par le détachement des marteaux ou des autres éléments de la structure.
Ainsi ce problème sera résolu en contrôlant attentivement l’état des axes des marteaux
et l’état de fixation des plaques de blindage.
Les actions qui peuvent être prise à fin de remédier à ce problème seront dans le sens
du choix du matériau, l’acier actuellement utilisé est le « CREUSABRO 4800 » avec une
dureté de 500 HV.
Il est également possible d’effectuer des traitements de surface qui peuvent améliorer
la dureté de ces aciers. Nous proposons dans notre cas le chromage dur.
Le chromage dur est une technique qui permet de produire des couches de très haute
dureté, d'une excellente résistance à l'usure et à la corrosion. Les couches de chrome dur
possèdent d'excellentes propriétés de rectification et de polissage. Il va améliorer la dureté
initiale des barreaux 500 HV, à une dureté de 1100 HV [12]
Remarque :
En analysant l’historique de ces défaillances, nous avons constaté que la rupture des
barreaux et l’usure des segments apparaissent au niveau de l’entrée du panier crible (figure
48) cela est due au fait que cette zone est la plus exposée aux gros cailloux. (Figure 50).
La partie à
chromée
Conclusion
Nous avons, en termes de ce chapitre, énuméré l’ensemble des solutions techniques
recommandées pour remédier aux défaillances étudiées dans des plan d’action dont la
rentabilité sera l’objet du chapitre suivant.
[ ] [ ⁄ ] [ ] [ ⁄ ] [13]
Avec :
Prix après
Elément Prix actuel changement de Différence
(MAD) (MAD)
matériau (MAD)
Pales libres 102220.8 122664.96 20444.16
Palles fixes 302624 363148.8 60524.8
défaillant. Il comprend le coût de la maintenance corrective ainsi que le gain perdu lors de
l’arrêt de la production pour maintenance.
Notons que pour le calcul de la main d’œuvre, les taux horaires dépendent des
qualifications de l’opérateur en question.
NB : Chaque opération est assistée par un chef d’équipe (superviseur) qui a un taux horaire
de 100 MAD/h.
Nous avons :
Ainsi :
Nous passons à présent au calcul des pertes dues à l’arrêt de la production. Ces pertes
concernent uniquement les arrêts non programmés c’est-à-dire les arrêts urgents, dans notre
cas le seul arrêt qui génère les pertes de production est la rupture d’un tirant (broyeur cru)
Pour les problèmes d’usure, le changement des pièces usées se fait pendant les arrêts
programmés donc ils ne génèrent pas de pertes.
Nous n’avons pas inclus les arrêts des défaillances de l’atelier concasseur car cet
atelier dispose d’un stock (parc pré-homogénéisation) recouvrant 65 à 95 heures (étant donné
sa capacité de stockage utile est 35683 t, sa capacité maximale est 51762 t et son débit de
reprise est 560 t/h [1]) et ces arrêts ne dépasse pas les 3 h/ arrêts.
Les pertes seront calculées par la relation suivante [14]:
Avec :
Prix : c’est le prix d’une tonne de matière broyée par le broyeur vertical qui présente
60% de la valeur du ciment. Sachant que le prix d’une tonne de ciment est de 500 MAD,
la valeur de la farine est 0.6*500= 300MAD.
Le tableau 25 représente l’ensemble des paramètres dont nous aurons besoins pour le
calcul des pertes :
Tableau 25: Les pertes de production dus à l'arrêt du broyeur cru
Temps Cadence de
Equipement Défaillance d’arrêt production Prix Fréquence Pertes
(MAD/t) (MAD)
(min) (t/h)
Broyeur cru Rupture du tirant 760 360 300 3 4104000
Total des pertes 4104000
Le manque à gagner sera donc :
Manque à gagner = Coût de la maintenance corrective + gain perdu
= 2046483+ 4104000
Après avoir, dans le premier chapitre, présenté l’entreprise, l’entité d’accueil et le procédé
de fabrication de ciments, nous sommes passé dans le second chapitre à l’analyse de
l’existant.
Ce chapitre avait pour objectif final la formulation précise du sujet de notre projet sous
forme d’axes d’optimisation sur lesquels nous devons nous focaliser. La meilleure approche
était de tout d’abord mener un audit de la maintenance.
L’audit a pris en compte les deux paramètres les plus influents sur les performances de la
fonction maintenance et qui sont : la gestion de la maintenance et les pannes récurrentes.
L’audit a donc commencé par la méthode Lavina dont le rôle été de cibler les failles que
présente la gestion de la maintenance et nous a permis ainsi de relever plusieurs
recommandations. Cette méthode a été suivie par une analyse Pareto des arrêts de l’année
précédente pour pouvoir relever les ateliers et équipements les plus critiques. Une étude
AMDEC nous a enfin permise de relever les pannes récurrentes que nous devons prendre en
considération. En termes de cet audit, nous avons conçu un planning pour organiser notre
travail en prenant soin de prioriser les équipements critiques de la cimenterie.
En termes de ce travail, il est tout à fait naturel de tirer plusieurs recommandations pour
continuer l’optimisation de la fonction maintenance au sein du site de Ben Ahmed. Nous
citerons :