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CHAPITRE (II) : CONCEPTIONS GENERALES SUR LES LEVEES

TOPOGRAPHIQUES

INTRODUCTION

L'assainissement des eaux usées est devenu un impératif pour nos


sociétés modernes. En effet, le développement des activités humaines
s'accompagne inévitablement d'une production croissante de rejets
polluants. Le but de l'assainissement collectif est l'évacuation des eaux
Usées provenant des habitations, industries et élevages, ainsi que des eaux
pluviales provenant des toitures, cours, bassins versants et de la voirie.

Les eaux usées selon leurs sources sont porteuses des germes
pathogènes, des matières organiques, des détergents, des matières de
corrosion, …etc., elles devront donc être évacuées avec beaucoup des soins
afin d'éviter toutes nuisances à la population, aux animaux et aux cultures,
puis être épurées avant d'être dirigées vers le milieu naturel.
Ce chapitre nous permettra de donner un aperçu sur la topologie du
réseau d'assainissement, choix du système, ainsi que les ouvrages
d'évacuation, pour nous faciliter le choix de meilleure technique qui
assainir la zone d'étude.

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CHAPITRE (II) : CONCEPTIONS GENERALES SUR LES LEVEES
TOPOGRAPHIQUES

1) PLANIFICATION DES OPERATIONS D’ASSAINISSEMENT


URBAIN :
1 - LE CONTEXTE DE MISE EN OEUVRE :
1. Les finalités
2. Les contraintes principales du secteur
3. Les conséquences

1. 1. LES FINALITES : Elles peuvent être variées :

1.1.1. Protection de la santé :


C'est en général le premier motif avancé pour justifier la mise en œuvre
a*un projet d'assainissement urbain en Afrique.
Si l'on ne peut qu'approuver cette déclaration d’intention, l’objectif
prioritaire de l'assainissement dans les pays en voie de développement
restant bien l'amélioration des conditions sanitaires de l'ensemble de la
population, il faut bien reconnaître que la conception de l'assainissement
suivant des techniques éprouvées dans les pays développés, où les
problèmes sanitaires sont d'une importance toute relative, ne répondra
pas forcément a cet objectif.
Par ailleurs, le défaut d'assainissement n'est généralement qu'un des
facteurs parmi beaucoup d'autres contribuant à la dégradation de l'état
sanitaire. La réalisation d'infrastructures d'assainissement peut alors n'être
qu'un des éléments, pas toujours le plus important, du dispositif à mettre
en place pour atteindre l'objectif visé. Une analyse détaillée de ces facteurs
est, en tout état de cause, indispensable pour juger de l'impact du projet
sur le plan sanitaire et définir les mesures d'accompagnement qui
pourraient s'avérer nécessaires, voire primordiales (telles que : éducation
des populations, renforcement de l'alimentation en eau, restructuration de
l'habitat, amélioration de la collecte des ordures ménagères, e t c La
priorité a donner a l'objectif sanitaire de l'assainissement urbain dans les
pays en voie de développement implique que :

- les actions d'assainissement doivent y être développées en priorité vers


les zones ou se posent des problèmes sanitaires.
- ces actions doivent être efficaces sur le plan sanitaire, et, pour ce faire,
intégrer au besoin, toutes mesures nécessaires.
- elle ne doit pas induire ou aggraver des problèmes sanitaires sur des
zones non touchées par l'opération.

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- de la même façon, la satisfaction d'autres objectifs ne peut être envisagée


que dans la mesure où les actions menées dans ce but n'ont pas pour effet
d'induire où d'aggraver des problèmes sanitaires.

1.1.2. Protection de l'environnement :


C'est un objectif légitime d'une opération d'assainissement. De
nombreuses publications d'organismes internationaux (O.M.S., Banque
Mondiale) ont mis
l'accent sur l'importance du problème dans les pays en voie de
développement, une de leurs conclusions étant que, compte tenu du taux
de croissance démographique élevé de ces pays et du retard économique
qu'ils ont à rattraper, la pollution des eaux y augmentera plus vite que
dans les pays développés. Si cette mise en garde doit être entendue, il est
certain également qu'elle ne doit pas se traduire par la mise en œuvre,
sans discernement, de dispositions coûteuses dont l'intérêt ou l'efficacité
pourrait se révéler très limité dans le contexte particulier de ces pays. Il
conviendra, dans tous les cas, d'apprécier l'opportunité et la portée vis-à-
vis de cet objectif des aménagements envisageables et de mesurer les
conséquences financières de leur mise en oeuvre sur la réalisation du
projet et la réponse qu'il doit apporter à d'autres objectifs qui pourraient
être considérés comme plus prioritaires, l'objectif sanitaire notamment.

Différentes questions devront alors être formulées :


1. Quelle est l'importance relative, au niveau de l'agglomération, des
différentes sources de nuisance et comment vont évoluer leurs effets ?
. La réponse a cette question mettra en évidence les priorités au plan de la
protection de l'environnement. Elle permettra souvent de définir des
mesures ponctuelles peu coûteuses et n1interférant pas techniquement
avec les dispositifs d'assainissement à prévoir par ailleurs (1). Elle
apportera enfin tous les éléments nécessaires pour apprécier l'intérêt
d'intégrer, dans le système d'assainissement prévu, certains dispositifs
spécifiques a la protection de l'environnement ou la possibilité d'en
différer la réalisation sans inconvénient majeur.
2. Telles Quel niveau de protection faut-il admettre pour le milieu
récepteur st tout d'abord est-il même nécessaire de le préserver?
. L'épuration des effluents avant rejet n'est pas une fin en soi mais la
réponse à une exigence de qualité du milieu récepteur. On pourra par
exemple se dispenser d'épurer des effluents avant rejet dans une nappe

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discontinue non exploitée, he rejet en rivière nécessitera par contre une


étude sérieuse prenant en compte l'usage gui est fait de l'eau a l'aval du
point de rejet et la capacité du cours d'eau. Cette étude mettra en évidence
la nécessité ou non de mesures complémentaires pour réduire la pollution
déversée (station d'épuration, normes de r e j e t . . . . ) ou lutter contre
ses conséquences (réglementation des utilisations, des prélèvements en
particulier...). Elle pourra également, si Les incidences financières de ces
mesures s'avéraient insupportables, conduire a une
remise en cause de la conception initiale du projet.

3. Le système d'assainissement envisagé est-il le mieux adapté a l'objectif ?


la conception même du système peut être a l'origine d'une aggravation des
sources de nuisances (concentration de pollution par les réseaux, pollution
des nappes par un système d'assainissement, augmentation des
phénomènes d'érosion par un drainage mal conçu...).
Le contexte particulier dans lequel les aménagements seront tais en
oeuvre peut également contribuer à réduire singulièrement l'effet qui en
est attendu sur le plan de la protection de l'environnement. C'est ainsi, par
exemple, que le souci de préserver les eaux pluviales de la pollution des
eaux usées par l'adoption d'un système séparatif s'avérera parfaitement
illusoire tant que les branchements clandestins et les rejets de déchets
dans le réseau de drainage n'auront pan été abolis.

1.1.3. Lutte contre les nuisances physiques :


C'est un objectif classique des opérations d'assainissement, plus
particulièrement des réseaux de drainage, l'une des premières
préoccupations lorsque leur conception étant de dimensionner
correctement les ouvrages afin de limiter leurs
défaillances à un niveau tolérable.
Il intègre trois aspects d'importance inégale:
- la protection physique des populations,
- la protection des biens qui est en fait un objectif essentiellement
économique,
- le confort des populations.
C'est en général cette dernière notion qui est à l'origine du coût tres élevé
des aménagements en matière d'assainissement pluvial et l'on doit alors
s'interroger sur le réalisme de cet objectif particulier dans les pays en voie
de développement où tant d'autres besoins plus urgents restent encore à
satisfaire. Une analyse objective montrera le plus souvent que les

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avantages escomptés de ces aménagements sur le seul plan du confort


sont, du fait de leur rareté d'occurrence et de l'accoutumance des
populations aux inondations, hors de proportion avec les investissements
qu'ils nécessitent.
Il convient de noter également que, bien souvent, la nécessité d'une
maîtrise des eaux n'est que la conséquence d'une urbanisation incontrôlée
ou aal conçue (voiries en remblais par rapport aux habitations(1),
imperméabilisation des sols, emprise sur les drains naturels . . . ) . Ainsi/
d'autres mesures que les investissements coûteux en assainissement
pourraient ou auraient pu être envisagées.
Ceci met en évidence l'importance de la participation du technicien en
assainissement
aux études d'urbanisme.

1.1.4. Objectifs économiques :


I l s concernent essentiellement le Système d'assainissement pluvial et se
présentent sous deux aspects :
l. la protection des biens publics ou privés contre les effets des inondations
Les aménagements correspondants sont surtout réalisés dans les zones
urbaines denses. S'agissant de conséquences dommageables et chiffrables
en termes monétaires, on peut être tenté de fixer le niveau de protection à
assurer par un calcul économique basé sur une étude "coût-avantages".
Malheureusement, le degré d'imprécision qui affecte l'ensemble des
données tant économiques qu'hydrologiques
intervenant dans le calcul enlève beaucoup de valeur à cette approche du
problème.

2) Législation sur l’assainissement en Algérie :

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3) SYSTEMES D'EVACUATION DU RESEAU D’ASSAINISSEMENT :


Généralement il existe deux types de système :

4.1) système principaux :


Les systèmes d'évacuation sont composés principalement de conduites à
écoulement à surface libre, de canaux et fossé , et accessoirement de poste
de pompage pour refouler les eaux vers les collecteurs. Habituellement, on
considère trois catégories de systèmes d'évacuation, soit :

4.1.1) système unitaire :


Son principe consiste à utiliser une seule conduite pour évacuer les eaux
pluviales et usées. L’avantage de ce système est la réduction du coût de
réalisation, ne nécessite qu'un seul branchement et le débit pluvial produit
un "effet de chasse" dans la canalisation.
Les inconvénients de ce système sont le partage des eaux qui vont vers la
station d’épuration ou vers le milieu récepteur (ouvrage d’orage), la gêne
de fonctionnement de la station d’épuration par l’arrivée d’un mélange
d’eau de diverses origines et ayant une composition différentes, le milieu
naturel peut être pollué par le mélange d’eau pluviale
et usée [Figure II-1].

Figure II-1 : système unitaire

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4.1.2) Système séparatif :


Ce système comprend deux réseaux : un réseau pluvial et un réseau pour
les eaux usées. Dans ce cas, les immeubles doivent disposer d’un double
système d’évacuation, l’un destiné à l’écoulement des eaux de toitures,
l’autre à celui des eaux usées proprement dites.
Ce système est plus favorable si la population est dispersée et lorsque les
eaux de ruissellement peuvent être évacuées dans une large mesure, par
voie superficielle. L’inconvénient de ce système est qu’en milieu rural les
eaux de ruissellement des voiries sont fortement polluées, on a un risque
de contamination des cours d’eau et aussi le coût
de réalisation est très élevé [Figure II-2].

Figure II-2 : Système séparatif

4.1.3) système mixte :


C’est un réseau constitue selon les zones d'habitation en partie, en
système unitaire et en partie en système séparatif.

4.2) Système secondaires :


4.2.1) Système pseudo séparatif :
Ce système reçoit les eaux usées et une partie des eaux de ruissellement
en provenance directe des habitations, tandis que les eaux de chaussées
ruissellent dans des caniveaux, avec les eaux de toitures pour être

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déversées dans le milieu récepteur naturel le plus proche. Ce système est


bien adapté à la desserte des communes rurales [Figure II-3].

Dans la pratique, l’évacuation de l’ensemble des eaux usées par un réseau


d’assainissement collectif ne peut pas malheureusement se réaliser dans
des conditions acceptable.

Figure II-3 : Système pseudo séparatif

4.2.2) système composite :


C'est une variante du Système séparatif qui prévoit, grâce à divers
aménagements, une dérivation partielle des eaux les plus polluées du
réseau pluvial vers le réseau des eaux usées en vue de leur traitement.

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Tableau I.1: Avantages et inconvénients des différents systèmes d’évacuation :

Système Domaine Avantages Inconvénients Contraintes


d'utilisation d'exploitation
Unitair

- milieu - conception - débit à la - entretien


récepteur simple STEP régulier des
e

éloigné des - très variable déversoirs


Séparatif

- petites et - diminution - - Surveillance


moyennes des encombrement accrue des
agglomérations sections des important du branchements
- extension des collecteurs sous-sol - entretien d'un
séparaPseud

- petits et - Le problème - le - Entretien


o

moyennes des faux fonctionnement régulier des


agglomération. branchements de la station déversoirs
tif

4) ASSAINISSEMENT INDUVIDUEL :
Il n'est pas toujours possible d'utiliser l'assainissement collectif,
particulièrement dans le cas de communes rurales où il n'existe pas
d'égouts publics et pour les habitations ou groupes
D’habitations isolées, pour ce genre d'assainissement on utilise ce qu'on
appelle les fosses. C'est derniers sont des éléments de l'assainissement
individuel, ils sont conçues de manière à répartir les matières en
suspension selon leur densité dans des milieux fermentescibles et d'une
façon générale les fosses sont conçues pour accueillir séparément les eaux
des W.C, cuisines et les eaux savonneuses. On a trois types de fosses :

5.1. Fosse de décantation :


Cette fosse est un élément intermédiaire, c'est-à-dire que l'effluant qui
en sort doit être épuré.
Elle ne comporte qu'une amenée d'eaux usées groupant W.C, cuisine et
salle de bain. Cette fosse comporte un décanteur et un digesteur.

5.2. Fosse septique :


Cette fosse est aussi intermédiaire, et l'effluant doit ensuite être conduit
vers un élément épurateur, elle comporte deux compartiments dont la
capacité est dans le rapport 2/1. Les eaux usées des W.C et des cuisines

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sont introduits dans le premier compartiment et les eaux provenant des


salles de bains dans le second [Figure II-4].
La fosse septique assure la liquéfaction partielle des matières polluantes
concentrées dans les eaux usées ainsi que la rétention des matières solides
et des déchets flottants. Cette fosse à l'avantage d'assure un prétraitement
efficace et une liquéfaction des rejets indispensable à la phase d’épuration
de l’eau qui suit la fosse. Elle peut constituer une alternative économique
aux réseaux d'assainissement dans certains cas. Les inconvénients de ce
système résident dans:
 Les fosses septiques coûtent plus cher que la plupart des systèmes
d’assainissement individuel et ne sont pas, le plus souvent, à la
portée des classes défavorisées.
 Une forte quantité d’eau canalisée est nécessaire pour chasser les
déchets des toilettes alimentant la fosse.
 Les eaux sortant de la fosse septique ne sont pas épurées. Ce type
d’ouvrage n’assure qu’un prétraitement n’éliminant que très peu,
voire pas du tout, la pollution. En particulier, les germes bactériens
ne sont absolument pas arrêtés. Une grande partie des problèmes
posés par les fosses septiques est due à ce qu'on néglige trop
souvent le traitement de ces effluents.
 Pour l’irrigation, les rejets de fosses septiques posent des problèmes
sanitaires.
 La construction comme l'entretien des fosses septiques nécessitent
une main d’œuvre relativement spécialisée qui n'est pas toujours
présente dans les zones à faible revenus.

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Figure II-4: Schéma de principe d’une fosse septique (AERM, 1994)

5.3. Fosse digestive :


L'effluant qui sort de cette fosse est épuré et peut être déversé dans un
puits perdu ou dans un cours d'eau. Elle comprend trois compartiments
dont la capacité est le rapport 2/1/1. Le premier reçoit les eaux de W.C et
des cuisines, le second les eaux de salles de bains et le troisième les eaux
de buanderies.

5) LES OUVRAGES DU RESEAU D'ASSAINISSEMENT :


Les ouvrages en matière d'assainissement comprennent :

6.1. Les Ouvrages Principaux :


Correspondant aux ouvrages d’évacuation des effluents vers le point de
rejet ou vers la station d’épuration comprennent les conduites et les joints.

8.1.1. Canalisation :
Elles se présentent sous plusieurs formes cylindriques préfabriquées en
usine. Elles sont désignées par leurs diamètres intérieurs, dites diamètres

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nominaux exprimés en millimètre, ou ovoïdes préfabriqués désignés par


leur hauteur exprimée en centimètre.

Il existe plusieurs types de conduites qui sont différents suivant leur


matériau et leur destination.

a-Conduites en chlorure de polyvinyle non plastifié(PVC)


Parmi les matières plastiques qui font partie intégrante de notre vie
quotidienne, le PVC a permis de réaliser des produits d'une qualité et
d'une durabilité remarquables ,ce qui justifie son succès . Les canalisations
en PVC, utilisées depuis plus de 50 ans, occupent une place prépondérante
dans le milieu du bâtiment et des travaux publics.

 Propriétés du PVC :
Le PVC réunit un ensemble de propriétés exceptionnelles, parmi lesquelles
on peut distinguer : la solidité, la légèreté, l’anti corrosion, la durabilité,
l'inertie chimique, et plus précisément :

1-Propriétés mécaniques et physiques :


 Résistance à l'abrasion
 Résistance aux charges extérieures
 Résistance et réaction au feu
 Tenue à la pression
 Etanchéité

2-Propriétés chimiques :
 Résistance à la corrosion et aux divers agents atmosphériques
 Inertie chimique vis-à-vis du fluide transporté
 Résistance à l'H2S (hydrogène sulfuré) et aux traitements chlorés.
3-Qualités économiques :
 Pérennité : Durée de vie supérieure à 50 ans,
 Compétitivité : Facilité de mise en œuvre, simplicité d'entretien.
 L'évacuation des eaux (eaux usées, eaux pluviales), à l’intérieur
comme à
 l'extérieur des bâtiments, est en grande majorité réalisé par des
canalisations en PVC rigide [Figure II-10].

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Figure II-10 : Tubes en PVC pour réseaux d’évacuation

b- Conduites en Polyéthylène haute densité (PEHD) Propriétés du


PEHD (Figure II-11 ) :
 Polyoléfine semi-cristalline
 Température maximale d'emploi : 105 °C ; température de
fragilisation : −50 °C
 Compatible aux micro-ondes
 Bonne flexibilité
 Très bonne résistance aux acides, alcools aliphatiques, aldéhydes,
hydrocarbures aliphatiques et aromatiques
 Faible résistance aux agents oxydants
 Il est régénéré et recyclé sous forme de granulés

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Figure II-11 : Conduites en (PEHD)

1. Avantages :
 Légèreté, facilité de manutention, de transport et rapidité de mise
en œuvre
 Manipulation manuelle possible pour les faibles diamètres
 Flexibilité
 Simplification de mise en place du réseau (pièces de branchement,
coudes, etc.)
 Pas de corrosion
 Résistance à l’abrasion
 Rugosité faible (plus facilement utilisable pour des faibles pentes)

 2. Inconvénients :
 Lit de pose soigné
 Dilatation thermique importante
 Déformation longitudinale (effet banane)
 Percement
 Ovalisation

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Figure II-12 : Tubes en PEHD pour réseaux d’évacuation

Ces canalisations peuvent se présenter sous un aspect extérieur lisse ou


annelé, l'intérieur étant toujours lisse. Les canalisations en matière
plastique sont souples et cette flexibilité leur permet d’adapter aux
tassements différentiels.
Elles s’ovalisent sous l’effet des contraintes lors de leur remblaiement et
de l’exploitation de la route. Cette ovalisation nécessite de vérifier le
module de rigidité en fonction des contraintes du projet.
Ces canalisations sont reconnues pour leur étanchéité, leur résistance à la
corrosion, leur facilité dépose et leur faible poids.
Généralement, le diamètre nominal des canalisations en matières
plastiques correspond à leur diamètre extérieur.

8.1.1) Choix du type de canalisation :


Pour faire le choix des différents types de conduite on doit tenir compte :
 pentes du terrain.
 diamètres utilisés.
 nature du sol traversé.
 nature chimique des eaux usées.
 les efforts extérieurs dus au remblai.

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8.2. Les joints :


Les joints sont réalisés en mortier de ciment sur le chantier, ils doivent
être étanches tant aux eaux intérieures qu'aux eaux extérieures.

a. Les joints des conduites en béton armé:


Le choix judicieux des assemblages est lié à la qualité du joint. Ce
dernier est fonction de la nature des eaux et de leur adaptation vis à vis de
la stabilité du sol et, fonction de la nature des tuyaux et de leurs
caractéristiques (diamètre, épaisseur)[12].
Pour les tuyaux en béton armé on a différents types de joints à utiliser :

 Joint type Rocla :


Ce type de joint assure une très bonne étanchéité pour les eaux transitées
et les eaux extérieures. Ce joint est valable pour tous les diamètres.

 Joint à demi-emboîtement :
Avec cordon de bourrage en mortier de ciment, ce joint est utilisé dans les
terrains stables .Il y a risque de suintement si la pression est trop élevée. Il
est à éviter pour les terrains à forte pente.

 Joint à collet :
Le bourrage se fait au mortier de ciment, il n'est utilisé que dans les bons
sols à pente faible.
On a autres types de joint: Joint torique, Joint plastique matière plastique
[12].

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FIGURE N° : types de joints

8.3. Les ouvrages annexes :


Pour raisons constructives et d'entretiens, et pour l'exploitation
rationnelles des réseaux d’égout, les ouvrages annexes le long des
collecteurs y sont indispensables (bouche d'égout, regard de visite,
branchement…etc.).

8.3.1. Les fossés :


Les fossés sont destinés à la recueillie des eaux provenant des chaussées
en milieu rural. Ils sont soumis à un entretien périodique.

FIGURE N° 14

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8.3.2. Les caniveaux :


Les caniveaux sont destinés à la recueillie des eaux pluviales ruisselant
sur le profil transversal de la chaussée et des trottoirs et au transport de
ces eaux jusqu’aux bouches D’égout [Figure 15].

8.3.3. Les bouches d'égout :


Les bouches d'égout sont destinées à collecter les eaux en surface
(pluviale et de lavage des chaussées). Elles sont généralement disposées au
point bas des caniveaux, soit sur le trottoir. La distance entre deux
bouches d'égout est en moyenne de 50m, la section d'entrée est en
fonction de l'écartement entre les deux bouches afin d'absorber le flot
d'orage venant de l’amont.
Elles peuvent être classées selon deux critères : la manière de recueillir
des eaux et la manière dont les déchets sont retenus [Figure II-16].

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[Figure II-16]

8.3.4. Les regards :


Les regards sont en fait des fenêtres par lesquelles le personnel
d'entretien pénètre pour' "assurer le service et la surveillance du réseau. Ce
regard varie en fonction de l'encombrement et de la pente du terrain ainsi
que du système d'évacuation [12].
 Regard simple: pour raccordement des collecteurs de mêmes
diamètres ou de diamètres différents.
 Regard latéral: en cas d'encombrement du V.R.D ou collecteurs de
diamètre important.
 Regard double: pour un système séparatif
 Regard toboggan : en cas d'exhaussement de remous
 Regard de chute: à forte pente
La distance entre deux regards est variable :
 35 à 50 m en terrain accidenté.
 50 à 80 m en terrain plat.
Les regards doivent être installés Sur les canalisations :

 A chaque changement direction ;


 A chaque jonction de canalisation ;
 Aux points de chute ;
 A chaque changement pente ;
 A chaque changement diamètre

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FIGURE N°17

8. 3.5. Les points de branchement :


Les points des branchements particuliers auront une pente minimum
de 0.3% et des diamètres de 160 mm ou 200 mm [Figure II-19]. Ils se
raccorderont sur le réseau par l’intermédiaire d’un regard de branchement
pour éviter la prolifération des regards borgnes, on aura recours aux boites
de branchement située sous trottoirs collectant les eaux de plusieurs
immeubles ou constructions, ces boites de branchement seront
connectées aux canalisations par l’intermédiaire d’un regard borgne.

8.3.6. Les déversoirs d’orage :


En hydraulique urbaine, un déversoir est un dispositif dont la fonction
réelle est d'évacuer par les voies les plus directes, les pointes
exceptionnelles des débits d'orage vers le milieu récepteur. Par
conséquent, un déversoir est un ouvrage destiné à décharger le réseau
d'une certaine quantité d’eaux pluviales de manière à réagir sur l'économie
d'un projet en réduction du réseau aval.
Les déversoirs jouer un rôle essentiel notamment dans la conception des
réseaux en système unitaire [Figure II-20].

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CHAPITRE (II) : CONCEPTIONS GENERALES SUR LES LEVEES
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Figure II-20 : Les déversoirs d’orage

III) LES CONTRAINTES PRINCIPALES DE SECTEUR :

L'assainissement des agglomérations confronte de nombreuses


contraintes ignorées des pays développés et qui font que les actions dans
ce domaine ne peuvent y être abordées avec la même optique et conduites
selon les mêmes principes. Ces contraintes peuvent être classées comme
suit :
1. les contraintes liées à l'urbanisme,
2. les contraintes socio-économiques liées aux conditions de vie des
populations,
3. les contraintes institutionnelles,
4. les contraintes financières.

III .A) Les contraintes liées à l'urbanisme :


a) L’urbanisme des villes en Algérie est très généralement mal maîtrisé.
Il S’ensuit que l'aménagement des zones non loties est difficile à envisager
en raison de l'évolution difficilement prévisible de l'occupation des sols ,
malgré les schémas d'urbanisme existants, en particulier, en ce qui
concerne le choix d'un système d'assainissement approprié (voir encart ci-
contre) . Par ailleurs, l'aménagement de la voirie passe généralement par

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différentes étapes au fur et à mesure du développement du quartier. Les


voies peuvent alors rester longtemps à l ' é t a t de simples plateformes
plus ou moins terrassées rendant impossible la mise en oeuvre de
certaines techniques de réseaux et entraînant d'importantes sujétions
D’érosion et de transports solides.

b ) le type d'urbanisation est généralement extensif  : Ceci se traduit par


des coûts élevés de l'assainissement par réseaux peu compatibles avec l e s
moyens financiers limités qui peuvent être consacrés à ce secteur, et par
des difficultés de fonctionnement des réseaux d'eaux usées.

La ville est souvent constituée d'un ensemble de quartiers d'habitat


différents séparés par des zones (thalwegs, zones pentues) en cours
d'occupation par la fraction la plus démunie de la population. Ces zones
sont aussi c elle s où les problèmes d'assainissement sont l e s plus aigus et
les plus coûteux à résoudre (1) (du moins en ce qui concerne
l'assainissement pluvial) et l ' o n peut se poser la question de leur
maintien en tant que zone d'habitat, donc de l'opportunité d'y faire des
travaux.
Cette configuration de l'agglomération peut aussi, s ' i l est fait choix d'un
réseau unique d'évacuation des eaux usées pour l e s zones justiciables de
ce type d'assainissement, entraîner la mise en place d'un l i n é a i r e
important de collecteurs dont une grande partie ne serait pas "utilisée",
contribuant ainsi à augmenter considérablement le coût unitaire de
l'assainissement.
C’est ainsi par exemple que la limitation des emprises disponibles du fait
de l'occupation anarchique des bas-fonds peut imposer l a mise en place
de fossés bétonnés.

c) Les schémas directeurs d'assainissement sont bien souvent inadaptés,


qu’ils soient appliqués à des plans directeurs d'urbanisme dans
l'établissement desquels les contraintes de l'assainissement ont été
ignorées ou minimisées, soit que, du fait de leur ancienneté, les
dispositions qui y sont prévues ne répondent plus aux exigences actuelles.
Quoi qu'il en soit, compte tenu des conditions dans lesquelles ces schémas
(quand ils existent) ont été généralement établis, on sera toujours fondé à
se demander si les dispositions qu'ils prévoient sont les plus satisfaisantes
(tant au plan technique qu'au plan économique), et à reprendre

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CHAPITRE (II) : CONCEPTIONS GENERALES SUR LES LEVEES
TOPOGRAPHIQUES

éventuellement les études en conséquence. A cette occasion, des


modifications au plan directeur d'urbanisme pourront être envisagées sur
des zones non encore viabilisées en vue d'en faciliter l'assainissement.
d) les conditions qui président à l'élaboration d'un projet sont rarement
figées (densification de l'habitat, élévation du niveau de vie, etc.). Cette
considération peut nécessiter ou justifier l'adoption de certaines
dispositions particulières, telles que :
- mesures conservatoires (interdiction de la construction sur certaines
zones dont l'assainissement, déjà précaire, ne pourrait plus être
assuré au-delà d'un certain seuil de densité de population...).
- réservation de terrain (pour installations d'épuration ou pour
élargissement ultérieur de grands collecteurs et l'accès aux
ouvrages...).
- choix d'équipements pouvant s'intégrer dans un système plus
extensif.
- réalisation par anticipation de certains ouvrages sous chaussées dans
la perspective d'un aménagement prochain de ces chaussées à leur
stade définitif.
- conception d'ouvrages évolutifs...

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CHAPITRE (II) : CONCEPTIONS GENERALES SUR LES LEVEES
TOPOGRAPHIQUES

CONCLUSION

Bien que la question de l'exploitation et la gestion des réseaux


d'assainissement soit un objectif qui ne veut simple reste un ensemble
complexe qui nécessite un traitement approfondi.
En effet, la tendance actuelle pour une meilleure exploitation et gestion
des réseaux d'assainissement tend vers la recherche d'une approche qui
tienne compte de la pérennité des ouvrages et l'entretien courant des
réseaux.
Plus encore, depuis quelques années avec l'accroissement et le
développement de l'urbanisation, il s'est avéré nécessaire de prévoir un
renforcement des réseaux d'assainissement et une bonne ventilation des
ouvrages et équipements.
C'est dans cet esprit que certaines indications concernant le domaine
d'exécution, d'exploitation et la bonne protection des réseaux et ouvrages
d'assainissement sont citées durant la présente étude.
A travers ce modeste travail nous avons projeté un réseau
d'assainissement capable de véhiculer les eaux usées du la zone d’étude
dans les conditions techniques favorables.

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CHAPITRE (II) : CONCEPTIONS GENERALES SUR LES LEVEES
TOPOGRAPHIQUES

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