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PLANIFIER LES ACTIVITÉS DE BASKET


Jose María Buceta

2.1. POUR COMMENCER


• Quelles sont mes responsabilités ?
• Quels devraient être les objectifs généraux de cette équipe ?
2.2. ORGANISER L’ÉQUIPE
• Les joueurs
• Les obligations des joueurs
• Les règles internes de travail
• Les ressources disponibles
2.3. PLANIFIER LES ACTIVITÉS
• Combien de temps à l’avance faut-il planifier ?
• La périodicité
2.4. FIXER DES OBJECTIFS
• Les objectifs finaux et les objectifs de performances
• Les avantages des objectifs de performance
• Les caractéristiques des objectifs efficaces
• Le choix des objectifs les plus appropriés
2.5. FIXER LE CONTENU DE LA FORMATION
• Choisir les contenus les plus importants
2.6. LA CHARGE DU TRAVAIL PHYSIQUE
• Le travail et le repos
• Le volume et l’intensité
2.7. LA PRESSION PSYCHOLOGIQUE
• Les caractéristiques de la pression psychologique
• Une pression psychologique déséquilibrée
• Une surcharge psychologique
• Une pression psychologique productive
• L’utilisation adéquate des pressions psychologiques
• Les périodes de repos psychologique
2.8. À PROPOS DES MATCHS
• Les équipes de mini-basket
• Les équipes de 13 et 14 ans
• Les équipes de 15 à 18 ans
• À ne pas oublier
2.9. LA PROGRAMMATION
38 BASKET-BALL POUR JEUNES JOUEURS

2.1. POUR COMMENCER


Quelle équipe vais-je entraîner ?
Voici la question clé que chaque entraîneur devrait se poser avant de com-
mencer. Il peut utiliser les questions suivantes en guise d’orientation :
• Est-ce une équipe de mini-basket ? Une équipe d’enfants ? Une équipe de
jeunes joueurs particulièrement doués et talentueux ? Une équipe d’élite
de premier niveau ?
• À quel genre d’organisation l’équipe appartient-elle ? Est-ce l’équipe d’une
école ? L’équipe d’un club ? Quel genre d’école ou de club ?
• Quel est le niveau des joueurs ? Depuis combien de temps jouent-ils ?
Quelles sont leurs capacités ?
Répondre à ce genre de question permettra à l’entraîneur de se situer dans le
contexte adéquat et d’éviter ainsi les erreurs commises lorsque l’on ne s’est pas
forgé une idée précise de l’équipe que l’on entraînera.

Quelles sont mes responsabilités ?


Dès que l’entraîneur aura compris le genre d’équipe qu’il aura à sa charge, il
pourra se demander : « Quelles sont mes responsabilités ? Devrais-je contribuer
au développement général des joueurs ? Dois-je les aider à s’améliorer en tant
que personnes et que joueurs ? Dois-je essayer de les aider à faire de leur mieux
dans un bref délai ? Quels aspects sont les plus importants ? ».
Il est évident que l’entraîneur de jeunes joueurs devrait assumer la respon-
sabilité de contribuer au développement général, sportif et humain, de ses joueurs.
Il ne devrait jamais imiter un entraîneur d’élite qui ne souhaite que des résultats
à court terme.

Quels devraient être les objectifs généraux de cette équipe ?


Si l’on tient compte de tout ce que nous venons de dire, les entraîneurs
devraient décider les objectifs généraux de leur équipe.

* Par exemple : analysons l’entraîneur d’une équipe scolaire de


mini-basket. Certains enfants n’auront jamais joué auparavant, d’au-
tres auront joué une année, mais leur niveau sera faible en général. La
priorité pour cet entraîneur sera de contribuer au développement de
ces enfants en tant que personnes. Son objectif général devrait être que
les enfants s’amusent, qu’ils se développent physiquement, qu’ils
apprennent quelques valeurs (le travail en équipe, le respect des autres,
etc.), tout en travaillant sur l’amélioration des principes de base du bas-
ket (le dribble, les passes, etc.).
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Exercice pratique
• Pensez au type d’équipe que vous entraînez, à vos respon-
sabilités et aux objectifs généraux pour votre équipe.

2.2. ORGANISER L’ÉQUIPE

Le pas suivant consiste à organiser l’équipe. Combien de joueurs sont dispo-


nibles ? À quoi s’engagent-ils ? Quelles seront les règles internes établies ? De
quelles ressources disposons-nous ? (installations, paniers, ballons, etc.)

Les joueurs
Ceci dépendra du nombre de joueurs disponibles et du maximum permis
dans chaque cas. Si l’on parle de jeunes joueurs, l’entraîneur devrait tenir comp-
te des points suivants :

• tous les intéressés devraient pouvoir jouer ; on peut former à cet effet deux
équipes, ou plus, pour que chacun ait une chance
• il faut suffisamment de joueurs par équipe pour mener à bien les activités
dans de bonnes conditions, mais il ne faut pas trop de monde sinon il s’avé-
rera difficile que tous les joueurs participent
• le niveau de tous les joueurs d’une même équipe devrait être semblable.
C’est préférable car il est difficile de gérer des niveaux différents
• il vaut mieux que les équipes de mini-basket (et parfois les équipes de 13
à 14 ans) soient composées de joueurs qui ont aussi d’autres activités en
commun (par exemple des enfants d’une même classe qui ont l’habitude
de jouer ensemble, etc.).

Les obligations des joueurs


Les entraîneurs doivent penser aux obligations des joueurs et décider, en der-
nière instance, quelles sont les plus importantes. Pendant combien de mois se
déroulera l’activité ? Combien de fois par semaine l’équipe s’entraînera-t-elle ?
Combien de matchs va-t-elle jouer ? Les matchs se dérouleront-ils les fins de
semaine ? Les joueurs devront-ils voyager ? etc.
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Voici des points clé car souvent les obligations des joueurs ne sont pas expri-
mées d’une manière suffisamment claire ou bien l’entraîneur établit des obliga-
tions que tous les joueurs, ou certains, ne pourront pas respecter. Tôt ou tard, cela
peut créer de sérieux problèmes qui influenceront la manière de travailler de
l’équipe.
L’entraîneur devrait établir des obligations qui s’adaptent concrètement à
l’équipe qu’il entraîne.

Exercice pratique
• Selon le type d’équipe que vous entraînez, pensez au type
d’obligation qui pourrait s’adapter à eux.

L’un des aspects sportifs les plus importants pour atteindre des objectifs
de formation lorsque l’on travaille avec de jeunes athlètes est qu’ils accep-
tent et respectent leurs engagements. Les conditions de l’engagement
devraient être raisonnables et dépendre de l’âge des joueurs, mais le plus
important est que, chacun à leur manière, ils prennent un engagement et le
respectent.
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C’est pour cela qu’il n’est pas bon d’organiser une équipe qui ne s’entraîne-
rait que lorsqu’elle en a envie ou n’a rien de mieux à faire. Il ne faut pas non plus
fixer des obligations peu réalistes qui ne pourront être respectées.
Souvent, il est bon que l’entraîneur parle avec ses joueurs des décisions à
prendre à propos des obligations qu’ils devront accepter. Si l’entraîneur et les
joueurs décident ensemble, les joueurs se sentiront plus engagés.
Mais l’entraîneur peut fixer des obligations minimales qu’il considère essen-
tielles, surtout avec des équipes de 13 et 14 ans et même plus encore avec les 15
à 18 ans. S’il considère que l’équipe doit s’entraîner au moins trois fois par semai-
ne et si c’est faisable, il devrait le proposer à ses joueurs et, le cas échéant, aux
parents en leur expliquant les raisons. Son objectif est que les enfants s’engagent
à s’entraîner les jours fixés.

Exercice pratique
• En tenant compte de l’importance pour les joueurs de s’en-
gager par rapport à l’équipe et de respecter cet engagement,
pensez à nouveau aux obligations qui s’adaptent à votre
équipe.

Les règles internes de travail


Les règles de travail sont un élément clé dans l’organisation de l’équipe. De
même que pour les obligations des joueurs, il serait bon que ces règles soient peu
nombreuses et très précises. Elles devraient être très clairement définies et ne
devraient pas susciter de doutes, d’interprétations arbitraires ou de situations
conflictuelles. Elles doivent bien évidemment s’adapter aux circonstances et au
niveau de chaque équipe, sans oublier le niveau d’engagement acquis par les
joueurs ou le niveau que l’on peut raisonnablement attendre d’eux.

* Par exemple : certaines règles de travail peuvent impliquer de


commencer à l’heure convenue, d’arriver une heure avant le match
correctement habillé, de ramasser les balles à tour de rôle à la fin des
exercices, etc.

On peut également établir des règles, dans le cas du mini-basket, pour par-
ticiper aux matchs. Un système de rotation peut par exemple être établi pour
que les enfants jouent au moins un certain nombre de matchs au cours de la sai-
son.
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Pour ces équipes, il serait bon d’établir des règles sur le comportement des
parents en leur en expliquant les raisons. Ils ne devraient par exemple pas dire
aux enfants pendant le match ce qu’ils doivent faire ou s’asseoir sur la banquet-
te avec l’équipe.

Exercice pratique
• Décidez les règles de travail qui vous semblent les plus
appropriées en tenant compte des caractéristiques de votre
équipe.

Les ressources disponibles


L’entraîneur devrait connaître les ressources dont il dispose (terrains, ballons,
paniers, etc.) afin d’en tirer profit et d’utiliser son imagination pour combler les
lacunes.
L’entraîneur devrait utiliser toutes les ressources disponibles. S’il existe quatre
paniers, il serait bon de les utiliser tous plutôt que deux seulement.
Deuxièmement, les ressources sont souvent limitées lorsque l’on travaille avec
de jeunes joueurs (peu de ballons, peu de temps, seul un demi-terrain est dispo-
nible, terrains à l’extérieur, etc.). Les entraîneurs de ces catégories devront donc
utiliser leur imagination pour combler ces lacunes.

* Par exemple : si l’on ne dispose que de quelques balles, on peut


organiser des circuits pour les différents exercices afin de combiner les
exercices avec et sans balle. Réaliser des exercices sans balle peut s’a-
vérer extrêmement intéressant. Les entraîneurs ne devraient jamais se
résigner à une situation limitée et obliger les enfants à faire de longues
queues avant de toucher finalement la balle.

* C’est le moment d’explorer d’autres possibilités pour combler


le manque de ressources. L’équipe ne dispose peut-être du terrain
avec deux paniers que deux fois par semaine. L’entraîneur devrait
alors envisager la possibilité de travailler un troisième jour sur un
terrain sans panier pour insister sur des exercices où l’on n’en a pas
besoin.
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Moins l’entraîneur dispose de ressources, plus il s’avère important qu’il


fasse travailler son imagination pour trouver des solutions. Un entraîneur qui
se contente de travailler avec des ressources insuffisantes ne sera pas un bon
entraîneur pour de jeunes joueurs.

Exercice pratique
• Pensez aux ressources dont vous disposez et à la manière de
faire fi de n’importe quelle limitation ou manque.

2.3. PLANIFIER LES ACTIVITÉS

Planifier les activités (séances d’exercices ou de jeux) est l’un des aspects
essentiels du travail de l’entraîneur.
Les entraîneurs qui ne planifient pas à l’avance ont tendance à partir à la déri-
ve. Au début de la saison, ils sont
pleins d’entrain, d’énergie et de «
confiance », ils regorgent d’idées et
veulent faire beaucoup de choses en
même temps. Cependant, au fur et à
mesure que la saison avance, leur
entrain, leur énergie et leur confiance
s’évanouissent, leurs initiatives
s’épuisent et les séances se font avec
une routine qui rend les exercices de
moins en moins efficaces.
Dès qu’il y a un match important,
ils retrouvent leur motivation initiale
et veulent à nouveau que les joueurs
apprennent des tas de choses immé-
diatement, ils corrigent toutes les
erreurs au cours de quelques séances
d’entraînement à peine.
Lorsque la compétition est équili-
brée, l’entraîneur qui n’a pas fait de
prévisions vit au jour le jour, il ne
pense qu’au prochain match et oublie
de réaliser le travail nécessaire pour
que ses joueurs puissent progresser.
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D’autre part, lorsqu’un entraîneur prévoit son travail, il jouira d’une vue d’en-
semble qui l’aidera à évaluer objectivement les aspects les plus importants. Dans
ce sens, les entraîneurs peuvent prendre les bonnes décisions et mieux organiser
le travail que l’équipe devrait mener à bien.
Grâce à la planification, les entraîneurs voient clairement leurs objectifs et se
forment une idée claire de la manière d’y parvenir. Ils savent exactement où ils
veulent en venir, le chemin à suivre et comment le suivre, ainsi que les problèmes
qui joncheront leur route et la manière de les résoudre.

Combien de temps à l’avance faut-il planifier ?


Un entraîneur peut planifier à long terme, à moyen terme ou à court terme,
pour plusieurs années, une saison, pour plusieurs mois, pour une ou plusieurs
semaines et, évidemment, pour chaque séance d’entraînement.
Dans un club composé par des équipes de différentes catégories, il serait bon
de dresser un plan général, flexible, pour plusieurs années dans le cas des joueurs
les plus jeunes (étape de mini-basket) et d’autres plans pour les joueurs plus âgés
(à partir de 13 ans). Le travail de chaque entraîneur sera ainsi défini selon des
lignes générales qui donneront un sens à l’ensemble de la formation.
Que l’entraîneur suive ou non ce système de planification à long terme, tout
entraîneur de jeunes joueurs doit garder à l’esprit l’évolution des enfants pour
les prochaines années de manière à ne pas oublier sa tâche quotidienne.

La périodicité
Les entraîneurs de mini-basket et de basket travaillent normalement avec leur
équipe entre 6 et 10 mois. Ils devraient donc planifier cette période que nous
appellerons un macrocycle ou un cycle.
Ensuite, selon les circonstances spécifiques de leur équipe et des activités pré-
vues au début, ils devraient diviser la saison en périodes plus courtes avec des
caractéristiques plus concrètes. Nous appellerons ces périodes des mésocycles.
Par la suite, les entraîneurs peuvent envisager des blocs d’une ou deux
semaines dans le cadre de chaque mésocycle. Ce sont les microcycles.
Finalement, ils devraient tenir compte des unités que représente chaque séan-
ce d’entraînement.
L’entraîneur devrait planifier à l’avance chacune de ces périodes (le macro-
cycle de la saison, les mésocycles, les microcycles et les séances d’entraînement).
Il est évident que les lignes directrices à long terme seront plus vagues et plus
flexibles que celles des périodes plus limitées.
Autrement dit, le plan pour la saison sera plus général que celui de chaque
mésocycle, microcycle et séance d’entraînement.
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MOIS MÉSOCYCLES MICROCYCLES


1.1
SEP.
1.2.
1 1.3.
OCT.
1.4.
1.5.
NOV. 2.1
2.2.
2.3.
2 2.4.
DÉC. 2.5.
2.6.
2.7.
VACANCES DE NOËL

3.1.
JAN.
3.2.
3 3.3.
3.4.
FÉV.
3.5
4.1.
4.2.
4
4.3.
MAR.
4.4.
VACANCES DE PÂQUES

5.1.
AVR. 5.2.
5.3.
5
5.4.
MAI 5.5.
5.6.

Tableau 1. Voici un exemple de périodes pendant une saison. Le macrocycle englobe toute la
saison, de septembre à mai. Il y a 5 mésocycles, chacun étant divisé en microcycles
d’une ou deux semaines.
46 BASKET-BALL POUR JEUNES JOUEURS

Le plan qui correspond au mésocycle sera plus général que celui des micro-
cycles et des séances d’entraînement. À son tour, le plan de chaque microcycle
sera plus général que celui de chaque séance d’entraînement.
C’est pour cette raison que le plan spécifique ébauché pour chaque séance
d’entraînement devrait trouver sa place dans un contexte plus général d’un
microcycle qui, à son tour, sera inclus dans le contexte plus général d’un méso-
cycle qui, lui aussi, sera compris dans le contexte plus général de toute une sai-
son.
L’entraîneur pourra ainsi faire en sorte que chaque exercice des joueurs contri-
bue aux objectifs généraux de leur amélioration en tant qu’athlètes et à leur déve-
loppement humain.

Exercice pratique
• Pensez à l’équipe que vous entraînez maintenant (ou à votre
dernière équipe) et définissez les mésocycles qui composent
le macrocycle de toute la saison.

2.4. FIXER DES OBJECTIFS

Ainsi, en regardant tout d’abord la période plus vaste (toute la saison) et puis
chacune des périodes restantes (les mésocycles, les microcycles et les séances
d’entraînement), la première chose que l’entraîneur devrait faire serait de déci-
der les objectifs que son équipe devrait atteindre collectivement et individuelle-
ment pendant cette période.

• Quels devraient être nos objectifs comme équipe cette saison ? Dans le
cadre de ce mésocycle ? Pour ce microcycle ? Au cours de cette séance d’en-
traînement ?
• Quels devraient être les objectifs des joueurs pour cette saison ? Pour ce
mésocycle ? Pour ce microcycle ? Pour cette séance d’entraînement ?

L’équipe et les joueurs devraient atteindre ces objectifs au cours de la saison,


ce qui marquera la progression du travail de l’entraîneur.

Les objectifs finaux et les objectifs de performances


Afin d’établir les objectifs de chaque période de la saison, l’entraîneur devrait
faire la différence entre les objectifs finaux et les objectifs de performance.
2. PLANIFIER LES ACTIVITÉS DE BASKET 47

Les objectifs finaux ont trait aux résultats collectifs ou individuels comme, par
exemple, gagner la ligue, obtenir plus de points ou réduire le nombre de fautes
personnelles. Nous pouvons diviser ces objectifs en deux catégories :

• Les objectifs finaux intra-individuels ou intra-groupe. Il s’agit des résultats d’un


joueur ou d’une équipe par rapport à lui-même comme, par exemple, le
nombre de points marqués par un joueur (intra-individuel) ou par l’équi-
pe (intra-groupe).
• Les objectifs finaux inter-individuels ou inter-groupes. Il s’agit des résultats
d’un joueur ou d’une équipe par rapport aux autres joueurs ou aux autres
équipes comme, par exemple, faire partie de la formation initiale (inter-
individuelle) ou gagner un match (inter-groupes).

Les objectifs de performance comprennent le comportement individuel ou de


l’équipe, la manière dont les joueurs devraient agir pour obtenir les résultats sou-
haités. Améliorer la passe de poitrine, maîtriser l’arrêt en deux appuis, tirer plus
souvent depuis certaines positions sur le terrain, bloquer les rebonds défensifs
ou jouer avec un poste bas.
Atteindre les objectifs de performance ne garantit pas les résultats finaux,
mais augmente la probabilité de les atteindre et s’avère être la seule manière pos-
sible et contrôlable d’y parvenir.

* Par exemple : tirer plus souvent depuis des positions idéales


(objectifs de performance) ne garantit pas de marquer plus de points
(résultat final), mais augmente la probabilité de marquer plus de points
et ce n’est qu’en tirant plus souvent depuis ces positions que le joueur
sera capable de contrôler la manière de marquer plus de points.

En général, les objectifs finaux suscitent facilement l’intérêt des joueurs, mais
les objectifs de performance les aident mieux à comprendre qu’ils peuvent contrô-
ler les situations auxquelles ils sont confrontés.
Ces deux types d’objectifs guident le travail de l’entraîneur et aident à ren-
forcer la motivation des joueurs, mais les objectifs finaux, surtout les inter-indi-
viduels ou les inter-groupes, peuvent s’avérer très stressants (et par conséquent
négatifs) pour les plus jeunes joueurs.
Il est en général recommandable de combiner les deux types d’objectifs selon
l’âge du groupe et de tenir compte du fait que :

• les objectifs finaux inter-individuels et inter-groupes sont surtout recom-


mandables pour les équipes de 15 à 18 ans et, dans une moindre mesure,
pour les équipes de 13 et 14 ans. Ils ne sont pas conseillés pour des équipes
de mini-basket.
48 BASKET-BALL POUR JEUNES JOUEURS

• les objectifs finaux intra-individuels et intra-groupe sont surtout recomman-


dables pour les équipes de 15 à 18 ans, de 13 à 14 ans et parfois pour les
équipes de mini-basket plus âgées (10 - 12 ans).
• les objectifs de performance individuels et collectifs sont fort conseillés pour
toutes les équipes.

Exercices pratiques
• Dressez une liste des objectifs finaux inter-groupe et intra-
groupe pour toute une saison pour des joueurs de 15 à 18
ans et pour d’autres de 13 et 14 ans.
• Élaborez une liste des objectifs de performance individuels
et collectifs possibles pour un mésocycle de 5 semaines pour
les équipes suivantes : 6 et 7 ans, 8 et 9 ans, 10 à 12 ans, 13 et
14 ans, 15 et 16 ans, 17 et 18 ans.

Les avantages des objectifs de performance


Les objectifs de performance sont extrêmement importants pour toutes les
jeunes équipes (ainsi que pour les équipes d’élite) pour les raisons suivantes :

• ils mettent l’accent sur le comportement du joueur plutôt que sur


les résultats de sa conduite. Ces objectifs se centrent donc sur ce que
le joueur fait, sur ce qui dépend de lui plutôt que sur les consé-
quences de ce qu’il fait mais qui ne dépend pas autant de lui
• ils aident les joueurs à faire attention à leur propre comportement
en leur permettant d’adopter des systèmes de travail plus produc-
tifs et satisfaisants
• ils permettent une évaluation plus réaliste sur la possibilité d’at-
teindre les objectifs
• ils facilitent une estimation plus simple et fiable des outputs
• ils permettent aux joueurs d’utiliser leur propre comportement pour
mesurer leurs progrès
• ils permettent aux joueurs d’établir des relations utiles entre leur
comportement et les conséquences qui en découlent
• ils favorisent plus de confiance en soi et de motivation.

Pour toutes ces raisons, et étant donné que les objectifs finaux peuvent s’avé-
rer stressants et négatifs pour les équipes d’enfants, les entraîneurs de mini-bas-
ket qui travaillent avec des enfants de 6 et 7 ans ainsi que de 8 et 9 ans ne
devraient utiliser que des objectifs de performance et éviter les objectifs finaux.
2. PLANIFIER LES ACTIVITÉS DE BASKET 49

Les entraîneurs de joueurs de mini-basket de 10 à 12 ans devraient également


tenir compte des objectifs de performance mais ils peuvent inclure quelques objec-
tifs finaux intra-individuels ou intra-groupe liés aux objectifs de performance.

* Par exemple : afin de travailler les objectifs de performance indi-


viduels pour améliorer les lay-ups, l’entraîneur peut établir un objec-
tif final intra-individuel qui consiste à essayer de marquer un certain
nombre de points dans un exercice de test.

Pour des équipes de 13 et 14 ans et de 15 à 18 ans, l’entraîneur peut inclure


des objectifs finaux (davantage avec des joueurs plus âgés qu’avec de jeunes
joueurs) sans pour autant oublier les objectifs de performance. Il est en fait impor-
tant d’établir des objectifs de performance pour chaque objectif final afin que les
joueurs sachent à tout moment ce qu’ils doivent faire pour améliorer la probabili-
té d’obtenir le résultat souhaité.
D’autre part, pour ces groupes d’âge qui travaillent à long terme, l’entraîneur
devrait établir quelques objectifs de performance qui ne soient pas liés à des
objectifs finaux à atteindre dans le courant de la saison, mais qui peuvent être
obtenus au cours de la progression des joueurs, ce qui lui permet de choisir des
résultats optimaux dans cette ligne.

* Par exemple : un entraîneur peut fixer comme objectif d’amélio-


rer les mouvements de poste bas (objectif de performance), ce qui n’in-
fluencera pas les résultats de cette saison mais qui, on l’espère, aug-
mentera la possibilité d’obtenir de meilleurs résultats au cours de la
saison suivante (objectif final à long terme).

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