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Séries de Fourier
MP
19 janvier 2014
2 Séries de Fourier 7
2.1 L’espace préhilbertien des fonctions périodiques et continues . . . . . . . . . 7
2.2 Généralisation aux fonctions continues par morceaux , définition et pro-
priétés immédiates . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.3 Séries trigonométriques uniformément convergentes . . . . . . . . . . . . . . 11
2.4 Coefficients de Fourier d’une dérivée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1
6 Annexe 1 : fonctions de classe C k par morceaux 33
2
On s’attache ici pour l’essentiel à l’étude du problème suivant P : une fonction périodique
peut elle s’exprimer comme somme d’uneP série trigonométrique (an cos nωt + bn sin nωt)
ou, ce qui revient au même, d’une série (cn einωt + c−n e−inωt )?
étudié par Fourier au début du XIX ième siècle dans sa recherche de solutions de l’équation
de la chaleur (équation de diffusion), ce problème conduit à une branche des mathématiques
toujours vivantes.
Comme de bien entendu, dans la série ”tout ce qu’on l’on fait a des implications pratiques”,
nous vous proposons des exemples de résolution de l’équation des cordes vibrantes, de
l’équation de la chaleur : 34, 32.
1 Préliminaires et rappels
1.1 Fonctions périodiques
Vous vous imprégnerez des observations suivantes :
est T −périodique. On ramène ainsi l’étude des fonctions T −périodiques à celle des
fonctions 2π−périodiques et la quasi-totalité des résultats que nous obtiendrons pour
des fonctions de période 2π ont une traduction immédiate pour des fonctions de
période quelconque.
2. Si f est une fonction continue par morceaux sur un intervalle [a, a + 2π] et si
f (a) = f (a + 2π), f admet un unique prolongement 2π−périodique à R, qui est
défini par
˜ x−a
∀x ∈ R, f (x) = f (x − 2nx π) avec nx = Ent
2π
et qui est encore continu par morceaux.
3. On observera enfin que les fonctions 2π périodiques sur R, à valeurs complexes, conti-
nues ou continues par morceaux forment des C−espace vectoriels. Nous noterons
par la suite : C2π et CPM2π ces deux espaces.
Démonstration : ci-dessous.
3
Exercice 1 démonstration du théorème
1. Prouver le résultat de deux façons lorsque f est continue :
– changement de variable ;
– expression à l’aide d’une primitive ;
2. Ces preuves s’accommodent elles de l’hypothèse f continue par morceaux ?
Rappeler les hypothèses des formules de changement de variables pour f continue
et des intervalles compacts, pour f continue par morceaux ...
Nous pouvons alors d’écrire U (t) comme une combinaison linéaire de fonctions trigo-
nométriques {cos(ωnt), sin(ωnt)}, de périodes multiples de T :
N
a0 X
U (t) = + (an cos(ωnt) + bn sin(ωnt)) (1.4)
2
k=1
4
an = cn + c−n bn = i(cn − c−n )
1 1
cn = (an − ibn ) c−n = (an + ibn )
2 2
a pour limite 0.
Exercice 3 la démonstration :
1. Vérifier le lemme de Riemann lorsque f est une fonction de classe C 1 .
2. Vérifier le lemme de Riemann lorsque f est une fonction en escaliers attachée à la
subdivision t0 = a < t1 < ... < tn = b.
3. * En déduire le résultat lorsque f est continue par morceaux.
On rappelle le théorème d’approximation uniforme par les fonctions en escaliers :
Soit f une fonction continue par morceaux sur le segment [a,b]. Pour tout ε > 0, il existe
une fonction en escalier définie sur [a,b] et telle que ||f − φ||∞ ≤ ε.
5
d’une fonction continue ne converge pas toujours.
Le sujet de l’école de l’air 2003 en propose une démonstration (achevée à la question 11) ;
(b) Justifier que pour toute suite de polynômes trigonométriques (pn )n qui converge
uniformément vers f sur R, la suite (f.pn )n converge aussi uniformément.
(c) Déduire de tout cela que f est nulle.
2. Montrer que si, pour tout n ∈ N, [0,2π] f (t)eint dt = 0, alors f est une fonction à
R
valeurs réelles.
R
3. Montrer que si, pour tout n ∈ N, [0,2π] f (t) cos(nt) dt = 0, alors f est paire.
R
4. Montrer que si, pour tout n ∈ N, [0,2π] f (t) sin(nt) dt = 0, alors f est impaire.
6
2 Séries de Fourier
2.1 L’espace préhilbertien des fonctions périodiques et continues
– On considère C2π l’espace vectoriel des fonctions continues et 2π−périodiques à valeurs
complexes ;
– L’application Z 2π
1 ¯ dt
ψ(f, g) = f (t)g(t)
2π 0
définit un produit scalaire complexe sur C2π , qui en fait un espace préhilbertien et un
espace normé.
– On note || ||2 la norme associée à ce produit scalaire.
– On note PN le sous-espace de C2π formé des polynômes trigonométriques engendré par
les fonctions
(t → eint )−N ≤n≤N
ou par les fonctions
(t → cos(nt))0≤n≤N , (t → sin(nt))1≤n≤N .
Ces deux familles sont des bases orthogonales de PN qui permettent de définir
les projections orthogonales sur les polynômes trigonométriques de degrés
≤N :
Z 2π Z 2π
1 1
ak = cos(kt)f (t) dt, bk = sin(kt)f (t) dt.
π 0 π 0
7
Théorème 6 inégalité de Bessel (fondamental, à lier à la formule de Parseval)
Soit f ∈ C2π . Pour tout N ∈ N,
N N Z 2π
X 1 1X 1
|ck | = |a0 |2 +
2
(|ak |2 + |bk |2 ) ≤ ||f ||22 = |f (t)|2 dt.
4 2 2π 0
k=−N k=1
Pn 1 Rπ
Sn (f )(x) = k=−n ck (f )e
ikx avec cn (f ) = f (t)e−int dt
2π −π
Les coefficients ck (f ) aussi notés fˆ(k) sont les coefficients de Fourier de f, et Sn (f )(x) est
la nième somme de Fourier partielle de f au point x.
Ce chapitre est consacré à l’étude de ces sommes. Nous pourrons nous ramener à des
sommes de fonctions trigonométriques en posant
n
a0 (f ) X
Sn (f )(x) = + (ak (f ) cos(kx) + bk (f ) sin(kx)),
2
k=1
Z 2π Z 2π
a0 (f ) 1 1
où = c0 (f ) et si k ≥ 1 : ak (f ) = cos(k t)f (t) dt, bk (f ) = sin(k t)f (t) dt.
2 π 0 π 0
Définition 3 les coefficients ainsi définis sont les coefficients de Fourier trigonométriques
de f, la somme Sn (f )(x) apparaı̂t comme la nième somme de partielle d’une série dont
terme général pour k ≥ 1 est
On retrouve ainsi une série indexée sur N et nous pourrons étudier les séries de fonctions
associées.
8
Les relations entre les coefficients de Fourier complexes (exponentiels) et les coefficients
a0 (f )
de Fourier trigonométriques, outre l’égalité = c0 (f ), sont donnés par :
2
1 1
cn (f ) = [an (f ) − ibn (f )] c−n (f ) = [an (f ) + ibn (f )]
2 2
7. pour toute fonction g ∈ CM2π , qui diffère de f en nombre fini de points sur [0, 2π],
on a
cn (f ) = cn (g), an (f ) = an (g), bn (f ) = bn (g)
et ces deux fonctions ont la même série de Fourier.
9
Exercice 5 noyau de Dirichlet On garde les notations usuelles et précédentes pour les
coefficients de Fourier...
1. Regrouper ak cos(kωx) + bk sin(kωx) dans une seule intégrale.
2. Montrer que
π sin((2n + 1) (x−t)
2 )
Z
1
SN (f )(x) = f (t) dt
2π −π sin( (x−t)
2 )
On appelle noyau de Dirichlet le prolongement par continuité de la fonction définie
par :
sin((2n + 1) u2 )
DN (u) = u .
sin( )
2
3. Calculer l’intégrale
π sin((2n + 1) (t)
2 )
Z
1
dt
2π −π sin( (t)
2 )
10
2.3 Séries trigonométriques uniformément convergentes
Théorème 8
Deux fonctions continues qui ont la même série de Fourier sont égales.
P∞ 1 P∞ 1
n=0 n=0
(2n + 1)2 (2n + 1)4
11
3. En déduire les formules suivantes :
π 2 P∞ 1 π 2 P∞ (−1)n−1 π 3 P∞ (−1)n−1
= n=0 2 = n=0 = n=0
6 n 12 n2 32 (2n − 1)3
12
2.4 Coefficients de Fourier d’une dérivée
Nous donnons ici les relations entre les coefficients de Fourier d’une fonction continue
et de classe C 1 par morceaux et de sa fonction dérivée, ce résultat est fondamental dans
toutes les applications.
Démonstration intégration par parties des fonctions continues et de classe C 1 par mor-
ceaux.
Exercice 8 Démonstration
1. Prouver le résultat lorsque k = 0 (f continue et de classe C 1 par morceaux) ; penser
au lemme de Riemann.
2. récurrence ;
Remarque : le premier résultat ne suffit pas pour conclure que les séries de Fourier
des fonctions continues, 2π−périodiques et de classe C 1 par morceaux convergent. Nous
prouverons pourtant que c’est le cas par d’autres moyens (théorème 13).
13
3 Convergence en moyenne quadratique
3.1 Le théorème
La convergence en moyenne quadratique des fonctions continues et 2π−périodiques est la
convergence pour la norme || k|2 dans l’espace préhilbertien qui nous a permis de définir
les sommes de Fourier comme des projections orthogonales. Dans ce paragraphe on énonce
que les sommes de Fourier des fonction 2π−périodiques , continues ou seulement continues
par morceaux, convergent en moyenne quadratique. Les points importants à retenir sont
les théorèmes 12 et 18 et la formule de Parseval.
Remarque Lorsque les fonctions (fn ) et f sont continues, cela revient à dire que (fn )n
converge vers f dans l’espace vectoriel normé (C2π , || ||2 ).
∞ Z 2π
1
ck (f )ck¯(g) =< f |g >= ¯ dt
X
f (t)g(t)
2π 0
k=−∞
2π ∞
|a0 (f )|2 1 X
Z
1
||f ||22 = |f (t)|2 dt = + (|ak (f )|2 + |bk (f )|2 )
2π 0 4 2
k=1
14
3.2 Exercices
Exercice 9 une démonstration nouvelle( ?)
Soit f une fonction de période 2π et continue par morceaux sur R.
1. On suppose que la série de Fourier de f converge uniformément vers une fonction S.
Montrer que les coefficients de Fourier de f et de S sont égaux.
R 2π
2. En déduire que 0 |f − S|2 dt = 0, puis que f − S n’est nulle sur aucun intervalle
non réduit à un point.
3. Montrer que si f est continue, alors S = f.
4. Cette démonstration dispense-t-elle de connaı̂tre le théorème de Weierstrass trigo-
nométrique ?
Exercice 10
1. Montrer que la série de Fourier d’une fonction de classe C ∞ périodique, dont les
dérivées vérifient toutes |f (p) (x)| ≤ 1, ne comporte que trois termes non nuls.
2. Parmi ces fonctions, quelles sont celles, à valeurs réelles, pour lesquelles f 0 (0) = 1?
En déduire une expression de l’aire S délimitée par γ([0, 2π]) en fonction du produit
scalaire Z 2π
1
(x|y 0 ) = x(t)ȳ 0 (t) dt.
2π 0
dont vous donnerez une expression à l’aide des coefficients de Fourier de γ.
3. En déduire l’inégalité isopérimétrique pour une courbe fermée de longueur quel-
conque :
4πS ≤ L2 .
Quel est le cas d’égalité ?
15
Exercice 12 l’espace préhilbertien des suites de carrés sommables
On considère
P l’ensemble l2 (Z, C) noté plus simplement l2 , des suites de complexes (cn )n∈Z
2
telles que Z |cn | converge.
∞
X
|cn |2
−∞
3. Soit F l’application
Ff ∈ D2π → (cn (f ))n ∈ l2 .
Montrer que F est une isométrie. En déduire que si deux fonctions continues et
2π−périodiques ont la même série de Fourier, elles sont égales.
16
4 Théorèmes de convergence normale et de convergence
simple
Nous reprenons ici l’étude de la section 2.4 avec les outils que sont les (in-)égalités de
Bessel et Parseval.
Démonstration :
Nous savons que la série numérique de terme général |cn (f 0 )|2 + |c−n (f 0 )|2 est convergente
puisque les sommes de Fourier convergent en moyenne quadratique vers la régularisée de
f 0 qui est continue par morceaux (voir le corollaire 19 et la formule de Parseval). Par
ailleurs, cn (f 0 ) = incn (f ), ce qui donne
1
|cn (f )| = |cn (f 0 )|.
n
Comme chacun sait, pour tous réels positifs a, b, 2ab ≤ a2 + b2 , ainsi, pour tout n ∈ Z,
1 1 1
|cn (f )| = |cn (f 0 )| ≤ + |cn (f 0 2
)| .
n 2 n2
P P
La convergence absolue des séries |cn (f )| et |c−n (f )| est donc assurée. On en déduit
(avec des arguments déjà vu pour le corollaire ??) que la série de Fourier de f est norma-
lement convergente et que sa somme est égale à f..
Démonstration :
– On rappelle que cn (f 0 ) = incn (f ) et que les sommes partielles de la série de Fourier de
f 0 sont les dérivées des sommes partielles de la série de F de f ;
– récurrence sur n :
Applications de ce dernier théorème : voir équations différentielles 5.4, et équations
aux dérivées partielles 5.5.
17
4.2 Convergence simple d’une série trigonométrique : théorème de Di-
richlet
1
int + cn (f )e−int = (f (x+) + f (x−));
P
c0 (f ) + n≥1 (cn (f )e
2
1 P 1
a0 (f ) + n≥1 (an (f ) cos(nt) + bn (f ) sin(nt) = (f (x+) + f (x−));
2 2
Démonstration : non faite ; repose sur les propriétés du noyau de Dirichlet (ex 5, ex 13),
assez technique. Preuve et généralisation dans le sujet CCP-2004.
• ce même problème nous donne un exemple de fonction continue dont la série de Fourier
n’est pas simplement convergente.
• Pourtant, le cours nous fait admettre que toute fonction continue et périodique est li-
mite d’une suite de polynômes trigonométriques (c’est le théorème de Weierstrass trigo-
nométrique 3). Ce résultat nous sert à prouver le théorème 13 et aussi le théorème de
convergence quadratique.
• Quelle suites convergent donc vers f, si ce n’est pas le cas de la suite des sommes
de Fourier, me direz vous ? Le théorème de Féjer (hors programme), nous donne UNE
réponse :
Les moyennes des sommes de Fourier d’une fonction f continue et périodique convergent
uniformément vers f sur R.
Ce résultat est établi dans le problème de l’école de l’Air 2003.
18
5 Exercices et applications fondamentales
5.1 Noyaux
Exercice 13 noyaux de Dirichlet et de Féjer
On considère une fonction f de période 2π et continue par morceaux sur R. On note
SN (f ) ses sommes de Fourier définies par
N Z 2π
X 1
SN (f )(x) = ck (f )e ikx
, avec ck (f ) = f (t)e−ikt dt.
2π 0
k=−N
sin (N + 12 )x
(b) Montrer que DN (x) = .
sin x2
19
5.2 Le phénomène de Gibbs
Exercice 14
On se propose d’étudier la série
X sin nx
.
n
k
sur l’intervalle [−π, π], pour n = 3, 7, 18, ... que peut on conjecturer ?
sommes partielles pour n=7,47 :
3. Vérifier que cette série est la série de Fourier d’une fonction de période 2π sur R et
affine sur ]0, π[. étudier sa convergence simple, en déduire
∞
X sin n
.
n
k=1
4. (a) étudier les variations de fn . Déterminer le nombre de ses maximums locaux sur
[0, π]. Vérifier sur votre graphique.
(b) On note an le premier point x ∈]0, π[ en lequel la dérivée de fn s’annule. Calculer
sin 2x
lim fn (an ) (on fera apparaı̂tre des sommes de Riemann attachées à x → ).
x
(c) Y-a-t-il convergence uniforme sur tout compact de ]0, π[ par exemple ?
voir corrigé en 9.2
20
Figure 2 – le phénomène de Gibbs
21
Exercice 18 Soit f la fonction 2π−périodique définie par f (x) = | cos(x)|.
1. Calculer sa série de Fourier, préciser sa convergence.
2. En déduire les sommes des séries
X 1 X (−1)n X 1
2
, 2
et .
4n − 1 4n − 1 (4n − 1)2
2
n≥1 n≥1 n≥1
1 − r cos t r sin t
fr (t) = et gr (t) =
1 − 2r cos(t) + r2 1 − 2r cos(t) + r2
pour r réel tel que |r| < 1.
1. Calculer simplement fr (t) + igr (t).
2. Donner les développements de Fourier trigonométriques de ces deux fonctions ;
3. Calculer les intégrales Z 2π
In (r) = fr (t) cos(nt) dt
0
Z 2π
Jn (r) = gr (t) sin(nt) dt
0
4. Donner une primitive de hr = fr + igr et calculer les intégrales
Z 2π
An (r) = Fr (t) cos(nt) dt
0
Z 2π
Bn (r) = Gr (t) sin(nt) dt
0
1 r sin(t)
où Gr (t) = ln(1 − 2r cos(t) + r2 ), Fr (t) = .
2 1 − r cos(t)
22
Exercice 21
1. Soit f une fonction continue par morceaux et de période 2π sur R, dont les sommes
de Fourier trigonométriques sont de la forme
N
X
FN (f, x) = bn sin(nx).
n=1
23
Exercice 22 un premier pas vers le théorème de Shannon (échantillonnage)
PN iωk t , un
On veut montrer que pour tout signal signal g de la forme g(t) = k=0 ak e
1 ωk
échantillonnage de fréquence fe = > 2 sup |fk | (avec fk = ) permet de recons-
T 2π
tituer le signal g comme somme d’une série de fonctions.
sin x
On notera s le prolongement à R de la fonction x → .
x
1. Soient λ ∈ R,, T > 0 et fλ la fonction 2π−périodique qui coı̈ncide avec x → eiλx sur
[−π, π[.
(a) Donner une représentation graphique de Im(fλ ) sur [−5π, 5π] pour λ = 1/2,
λ = 9/10...
(b) Calculer la série de Fourier de fλ et étudier avec soin sa convergence. On
précisera en particulier la somme en les points x = 0, π.
1
En déduire une expression de puis de de cotan x comme somme d’une
sin x
série.
2. Soient (a0 , a1 , ..., aN ) une suite de complexes et (ω0 , ω1 , ..., ωN ) une suite de réels.
(a) Montrer que la fonction g définie par
N
X
g(t) = ak eiωk t
k=0
corrigé en 9.5
Exercice 23 centrale MP
√
On considère la fonction f, paire, de période 2π , définie sur [0, π] par f (x) = x.
1. Cette fonction est elle continue, de classe C 1 par morceaux ? Les théorèmes du cours
s’appliquent ils ?
2. Exprimer les coefficients de Fourier trigonométriques de f en fonction d’intégrales
de la forme Z x
F (x) = sin(t2 ) dt.
0
24
3. Montrer que l’intégrale Z ∞
sin(t2 ) dt
0
a un sens et en déduire que la série de Fourier de f est normalement convergente.
Quelle est sa somme ?
4. Donner des valeurs de n pour lesquelles on a
Exercice 24
Dans ce qui suit,pour n ∈ N∗ , on note fn la fonction 2π−périodique qui coı̈ncide avec
x → chnx sur [−π, π[, et gn la fonction 2π−périodique qui coı̈ncide avec x → shnx sur
[−π, π[.
1. (a) Que peut on dire quant aux modes de convergence des séries de Fourier de ces
deux fonctions ?
(b) Calculer les séries de Fourier de chacune d’elles. Représenter graphiquement ces
sommes partielles.
2. (a) En déduire une expression de la somme de chacune des séries
∞ ∞
X 1 X (−1)n
et .
n2 + k 2 n2 + k 2
k=1 k=1
Exercice 25
On considère la suite des fonctions
n
un (θ) = (−1)n+1 ch(nθ).
sh(nπ)
P
1. étudier la convergence simple de la série un .
2. Justifier qu’elle converge normalement sur l’intervalle [−π + α, π − α].
3. écrire un programme permettant le calcul et la visualisation des sommes partielles de
cette série. Que peut on observer quant au comportement de la somme aux bornes
de l’intervalle de convergence ?
4. étudier de façon analogue la série de fonctions de terme général
v0 (θ) = 1 ,
2π n
vn (θ) = (−1)n
cos(nθ), si n ≥ 1.
sh(nπ)
Que peut on conjecturer quant à ces deux séries ?
25
P∞ 1
+ ∞
P
5. On notera S = n=1 un et T = n=1 vn . Le but des questions qui suivent est
2π
de prouver l’égalité de ces fonctions sur ] − π, π[.
(a) On considère les fonctions
∞ ∞
X ch(nx) X cos(kx)
S2 (x) = (−1)n−1 et T2 (x) = (−1)k−1 .
nsh(nπ) ksh(kπ)
n=1 k=1
26
5.4 Equations différentielles, solutions périodiques
Exercice 26
On se propose de résoudre l’équation différentielle
∞
X 1
y” + 9y = sin kt (E)
k2
k=1
y” + 9y = sin(nt);
2. Montrer que les solutions de (E) sont de classe C 2 . Justifier l’existence d’une solution
somme d’une série trigonométrique.
Exercice 27
1. Résoudre l’équation différentielle
Montrer que toutes les solutions sont de classe C 2 . Exprimer les solutions.
3. On suppose maintenant que la suite (an )n est formée de réels positifs et décroı̂t vers
0.
(a) Montrer que la fonction ∞
P
n=0 an cos(nt) est correctement définie et continue
sur ]0, π[;
Indication : poser Sn = nk=0 cos kx, et remplacer lorsque c’est possible, cos(nx)
P
par Sn − Sn−1 , dans la série...
1
(b) Discuter l’équation lorsque an = .
ln n
Exercice 28
Soit l’équation différentielle
où a et b sont des complexes et f une fonction 2π−périodique et de classe C k par morceaux.
1. Montrer qu’une solution est de classe C k+2 par morceaux. Est-elle nécessairement
périodique ?
2. Soit y une solution périodique de cette équation, que dire de sa série de Fourier ?
3. Déterminer les solutions 2π−périodiques de cette équation.
Exercice 29
27
Rechercher les solutions 2π−périodiques de l’équation différentielle linéaire
y 00 + ay 0 + by = f (t)
où f est la fonction de période 2π continue et de classe C 1 par morceaux dont la restriction
à l’intervalle ] − π, π[ est f (t) = π − |x|.
1. Montrer que si y(t) est une solution de cette équation, elle est de classe C 3 par
morceaux. Toutes les solutions sont elles périodiques ?
2. En raisonnant par analyse synthèse, déterminer les fonctions de période 2π qui sont
solutions de cette équation. En déduire toutes les solutions.
Exercice 31
On note f la fonction de période 2π paire telle que f (t) = π − t sur [0, π];
1. Préciser la convergence de sa série de Fourier, en calculer les coefficients.
2. On se propose de résoudre l’équation différentielle y”(t) + ω 2 y(t) = f (t).
(a) Monter que toute solution est de classe C 2 et de classe C 3 par morceaux.
2 3
P
(b) Soit y(t) = k≥0 ck cos(kt), une fonction de classe C et de classe C par
morceaux. Que peut on dire des séries de Fourier de ses dérivées ?
(c) Pour quelles valeurs de ω existe-t-il des solutions de la forme
X
y(t) = ck cos(kt)?
k≥0
28
5.5 Equations aux dérivées partielles
Joseph Fourier
et la condition initiale
(2) u(x, 0) = h(x)
avec h de classe C 2 sur [0, L].
1. Rechercher les solutions de la forme F (x) × G(t) vérifiant les conditions conditions
aux limites (1). Ceci conduit à un problème
(il s’agit d’un problème de Sturm-Liouville), qui n’admet des solutions non nulles
que pour certaines valeurs de λ que l’on précisera.
2. On suppose que h(x) est un polynôme trigonométrique de période 2L :
n
X kπx
h(x) = Hk sin .
L
k=1
29
3. On suppose que h est de classe C 3 sur [0, L] et prolongeable en une fonction de de
classe C 2 et de classe C 3 par morceaux, impaire et 2L périodique que l’on notera h̃.
On pose
∞
X kπ
h̃(x) = Hk sin x
L
k=1
∞
−( kπ
2 t kπ
L )
X
u(x, t) = Hk e C sin x
L
k=1
∂2
est une fonction de classe C 2 et préciser u(x, t).
∂x2
(c) Montrer que la somme des fonctions de la variable t,
−( kπ )
2 t kπ
t → uk (x, t) = Hk e L C sin x
L
∂
est une fonction de classe C 1 et préciser u(x, t).
∂t
(d) Montrer qu’il existe une solution u(x, t) du problème que l’on exprimera en
fonction des coefficients de Fourier de h̃.
voir corrigé en 9.10
30
Exercice 33 TP MAPLE & équation de la chaleur
On pourra décider de travailler avec L = π...
1. Les outils pour écrire des sommes de Fourier (partie commune à la plupart des exer-
cices) :
(a) Définir une fonction Maple qui prend comme arguments, un entier k, une fonc-
tion cpm 2L−périodique et impaire f, et retourne
2 L
Z
bk = sin(kπt/L)f (t) dt.
L 0
(b) Définir une fonction Fourier qui prend comme arguments un entier N, une fonc-
tion f, cpm, impaire et 2L−périodique et retourne la N ieme somme de Fourier
définie ci-dessus, comme expression en x. On choisira d’utiliser l’intégrale inerte
Int.
Tester en calculant pour une fonction 2−périodique et impaire telle que
h(x) = 64x3 (1 − x)3
sur [0, 1], ses sommes de Fourier et en comparant leurs graphes à celui de h.
2. On a montré que lorsque h admet un prolongement 2L-périodique de classe C 2 et
de classe C 3 par morceaux, impair, alors la fonction
∞
X
−( kπ )
2 t kπ
u(x, t) = Hk e L C sin x
L
k=1
est une solution de l’équation de la chaleur vérifiant les relations (1) et (2) sur
R × [0, ∞[.
Donner une représentation graphique de u(x, t) pour t décrivant la liste des valeurs
t0 = 0, ...tk = 25/k...
Exercice 34 équations des ondes, au final nous voulons une animation...
t3 (π − t)3
1. Soit f la fonction définie sur [0, π] par f (t) = 64 .
π6
(a) En la prolongeant convenablement, justifier qu’elle est somme d’une série
∞
X
f (x) = bk sin (kx)
k=0
31
(a) Vérifier que pour tout k ∈ Z, la fonction à variables séparables
32
6 Annexe 1 : fonctions de classe C k par morceaux
Définition 5 On considère ici des fonctions définies sur des intervalles de R à valeurs
dans F, un espace normé de dimension finie sur R ou C.
1. On dit que f définie sur un segment [a, b] de R est continue par morceaux s’il existe
une subdivision (aO = a, a1 , ..., an = b) de ce segment telle que chaque restriction de
f à ]ai , ai+1 [ soit prolongeable en une fonction continue sur [ai , ai+1 ].
2. On dit que f définie sur un segment [a, b] de R est de classe C 1 par morceaux s’il
existe une subdivision de ce segment telle que chaque restriction de f à ]ai , ai+1 [
soit prolongeable en une fonction de classe C 1 sur [ai , ai+1 ]. Une fonction de classe
C 1 par morceaux peut ne pas être continue.
3. On dit que f définie sur un segment [a, b] de R est de classe C k par morceaux s’il
existe une subdivision de ce segment telle que chaque restriction de f à ]ai , ai+1 [
soit prolongeable en une fonction de classe C k sur [ai , ai+1 ].
4. les dérivées successives de f sont définies sur [a, b] rivé d’un nombre fini de points,
on les note Dj f.
5. On dit que f, définie sur un intervalle quelconque de R est de classe C k par
morceaux, si sa restriction à tout segment est de classe C k par morceaux sur ce
segment.
Démonstration : voir l’exercice ci-dessous, où l’on comparera avec ce qui advient lorsque
l’hypothèse de continuité tombe.
33
7 Annexe 2 : démonstration du théorème de convergence
quadratique et compléments
7.1 La démonstration du théorème de convergence quadratique dans
(C2π , < | >) (HP)
Remarque et avertissement on ne confondra pas une suite de polynômes trigonométriques :
(N ) N
a0 X
PN (x) = + (an(N ) cos(ωnt) + b(N
n
)
sin(ωnt))
2 n=1
– Fixons ε > 0, le théorème de Weierstrass trigonométrique nous dit qu’il existe un polynôme
trigonométrique P tel que √
||f − P ||∞ ≤ ε.
Notons N son degré, comme SN est aussi de degré N, on a
34
Définition 6 A toute fonction f continue par morceaux et 2π−périodique on associe la fonction
également continue par morceaux et 2π−périodique , définie par
f (x+) + f (x−) f (x + h) + f (x − h)
f˜(x) = = lim ,
2 h→0 2
Cette fonction coı̈ncide avec f en ses points de continuité. On l’appelle régularisée de f.
On note D2π l’espace des fonctions continues par morceaux égales à leur régularisée.
Théorème 18
– la forme bilinéaire Z 2π
(f, g) →< f |g >= f (t)ḡ(t) dt,
0
définit un produit scalaire sur D2π ;
– la famille des fonctions (eikx )−N ≤k≤N forme une base orthogonale de PN , sous-espace de D2π ;
– l’application qui à f ∈ D2π associe sa nième somme de Fourier est la projection orthogonale de
D2π sur le sev PN ;
– pour toute fonction 2π−périodique et continue par morceaux , la série de Fourier de f et de f˜
converge vers f˜ dans cet espace préhilbertien (elle converge donc en moyenne quadratique vers
la régularisée de f et vers f ).
– les formules de Parseval s’expriment :
∞ Z 2π
X 1
|ck |2 = ||f ||22 = |f (t)|2 dt,
2π 0
k=−∞
35
8 Annexe 3 : Résumons nous :
8.1 Les Formules
A toute fonction 2π−périodique sur R et continue par morceaux sur l’intervalle [0, 2π], on
associe ses sommes de Fourier définies par :
Pn 1 Rπ
Sn (f )(x) = k=−n ck (f )e
ikx avec cn (f ) = f (t)e−int dt
2π −π
a0 (f ) Pn
Sn (f )(x) = 2 + k=1 (ak (f ) cos(kx) + bk (f ) sin(kx))
a0 (f ) 1
R 2π 1
R 2π
= c0 (f ) ak (f ) = π 0 cos(k t)f (t) dt bk (f ) = π 0 sin(k t)f (t) dt
2
1 1
cn (f ) = [an (f ) − ibn (f )] c−n (f ) = [an (f ) + ibn (f )]
2 2
mais on a aussi Z 2π
lim |SN (f ) − f |2 dt = 0;
N →∞ 0
– les coefficients de Fourier de f vérifient l’égalité de Parseval :
Z 2π ∞
2 1 2
X
||f ||2 = |f (t)| dt = |ck |2
2π 0
k=−∞
∞ Z 2π
1
ck (f )ck¯(g) =< f |g >= ¯ dt
X
f (t)g(t)
2π 0
k=−∞
2π ∞
|a0 (f )|2 1
Z
1 X
||f ||22 = |f (t)|2 dt = + (|ak (f )|2 + |bk (f )|2 )
2π 0 4 2
k=1
36
Théorème 21 théorème de convergence normale
Si f est une fonction 2π−périodique , continue et de classe C 1 par morceaux, alors
– sa série de Fourier converge normalement
– sa somme est égale à f.
1
int + cn (f )e−int = (f (x+) + f (x−));
P
c0 (f ) + n≥1 (cn (f )e
2
1 P 1
a0 (f ) + n≥1 (an (f ) cos(nt) + bn (f ) sin(nt) = (f (x+) + f (x−));
2 2
37
9 Corrigés de quelques exercices
CO n˚ 9.1 Corrigé de l’exercice 13
1. Calcul de DN
(a)
Z 2π N
1 X
SN (f )(x) = ein(x−t) f (t) dt
2π 0 n=−N
PN
einx = e−iN x 2N inx .
P
on a donc DN (x) = −N k=0 e
(b) Lorsque einx 6= 1, nous avons
1 − ei(2N +1)x
DN (x) = e−iN x (9.1)
1 − eix
ei(2N +1)x/2 sin((2N + 1)x/2)
= e−iN x (9.2)
eix/2 sin(x/2)
sin((2N + 1)x/2)
= (9.3)
sin(x/2)
2. Calcul de KN
(a)
N −1 Z 2π N −1 n
X 1 X X
N σN (f ) = Sn (f ) = eik(x−t) f (t) dt.
2π 0
n=0 n=0 k=−n
Ainsi,
N −1 n N −1
!
X X X
ikx
N KN (x) = e = (N − |n|)eikx
n=0 k=−n n=−N −1
N
X −1 Z 2π
(N − |n|) eikx dx
n=−N −1 0
et lorsque eix 6= 1, on a
38
PN −1 sin((2n + 1)x/2)
N KN (x) = n=0 (9.4)
sin(x/2)
1 P N −1
= sin((2n + 1)x/2) (9.5)
sin(x/2) n=0
1 P
N −1 i(2n+1)x/2
= = n=0 e (9.6)
sin(x/2)
1 P −1 inx
= = eix/2 N n=0 e (9.7)
sin(x/2)
1 − eiN x
1
= = eix/2 (9.8)
sin(x/2) 1 − eix
sin(N x/2) 2
= (9.9)
sin(x/2)
(b)
π π Nx
!2 π
sin
Z Z Z
2 1 π
N KN (t) dt = x dt ≤ 1/N 2 dt ≤ .
δ δ sin 2 δ sin (δ) N sin2 (δ)
39
On se donne ε > 0, on choisit δε tel que
|x − x0 | ≤ δε ⇒ |f (x) − f (x0 )| ≤ ε;
1. Nous avons ||un || = 1/n, la série des normes est la série harmonique et diverge.
La figure qui suit nous dit tout quand à la convergence simple, c’est limpide avec les
sommes partielles pour n=7,47 :
2. On conjecture sans peine : notre série est la série de Fourier de la fonction de période
2π et impaire égale à 12 (π − x) sur l’intervalle ]0, π[;
Une vérification
2 π π−t π n − sin (π n)
Z
1
bn = sin nt × dt = 2
= .
π 0 2 πn n
Merci MAPLE.
Comme notre fonction est de classe C 1 par morceaux, sa série de Fourier converge
simplement vers sa régularisée. En particulier, au point 1 nous aurons
X sin n 1
= (π − 1).
n 2
n≥1
40
3. (a) Sur ]0, π[,
n (n+1)x nx
X cos 2 sin 2
fn0 (x) = cos kx = Re () = .
sin x2
k=1
41
CO n˚ 9.3 correction de l’exercice 18
Soit f la fonction 2π−périodique définie par f (x) = | cos(x)|.
1. Cette fonction est continue (valeur absolue d’une fonction continue) et de classe C 1
par morceaux (avec des points anguleux en x = kπ, k ∈ Z). D’après le théorème de
convergence normale (théorème 13), sa série de Fourier converge normalement et sa
somme est f elle-même.
1
On part de cos(t) cos(nt) = (cos((n + 1)t) + cos((n − 1)t)) que l’on intègre en
2
séparant le cas n = 1 du cas générique : a1 = 0, et pout n ∈ N∗ \ {1},
2(−1)p 4 (−1)p+1
1 1
a2p = − = .
π 2p + 1 2p − 1 π (4p2 − 1)
Nous avons
∞
2 4 X (−1)p+1 0 X (−1)n 1 π
f (0) = 1 = + 2
d où 2
= − ,
π π (4p − 1) 4n − 1 2 4
p=1 n≥1
∞
2 4X 1 0
X 1 1
f (π/2) = 0 = − 2
d où 2
=
π π (4p − 1) 4n − 1 2
p=1 n≥1
42
La dernière formule enfin, découle de la formule de Parseval (12) :
Z 2π ∞
1 |a0 (f )|2 1 X
||f ||22 = |f (t)|2 dt = + (|ak (f )|2 + |bk (f )|2 ),
2π 0 4 2
k=1
Soit : Z 2π ∞
1 2 1 4 8 X 1
cos t dt = = 2 + 2
2π 0 2 π π (4p − 1)2
2
k=1
∞
X 1 π2 1
= − .
(4p2 − 1)2 16 2
k=1
Comme (Sn )n est bornée (on peut en effet vérifier que Sn (t) = 0 si eit = 1 et
sin nt/2
sin((n + 1)t/2), sinon), on obtient une majoration par une suite qui ne
sin t/2
dépend que de N, de limite 0.
P 1
3. Ce ne peut être la série de Fourier d’un fonction continue par morceaux car
n ln n
R 1
diverge. On le vérifie en comparant à l’intégrale dt...
t ln t
43
CO n˚ 9.5 correction de l’exercice 22
1. (a) Figure avec
Rf :=(L,x) − > sin(L*x) :
plot(Rf(0.9,x-2*Pi*floor(x/(2*Pi)+1/2) ),x=-5*Pi..5*Pi, discont=true) ;
Figure 3 – Im(f0.9 )
(b) si λ ∈ Z, c’est clair : tous les coefficients cn (f ) sont nuls sauf cλ et la fonction
est sa propre somme de Fourier dès que n ≥ |λ|.
Sinon
Z 2π " #π
1 1 ei(λ−n)
cn (f ) = eiλx e−inx dx = = s((λ − n)π).
2π 0 2π i(λ − n)
−π
∞
fλ (x+) + fλ (x−) X sin(λπ)
= cos(λπ) = , si x = (2k + 1)π.
2 n=−∞
(λ − n)π
De cela on déduit avec y = λπ :
1 X y
cot(y) = +2 .
y y 2 − n2 π 2
n≥1
44
en posant x = ωk T et λ = t/T :
X
eiλx = eiωk t = s((t/T − n)π)einωk T .
n∈Z
Ou encore X
g(t) = s((t/T − n)π)g(nT ).
n∈Z
π 1
On prendra garde au fait que |x| = |ωk |T impose T ≤ = .
|ωk | 2|fk |
Enfin, lorsque g est comme dans l’énoncé combinaison linéaire de fonctions de ce
π
type, il vient encore, pour tout T tel que 0 < T < , et pour t ∈ R, la formule
sup |ωk |
de Shannon (convergence simple)
X
g(t) = s((t/A − n)π)g(nA).
n∈Z
45
CO n˚ 9.6 correction de l’exercice 23
√
1. La fonction f, paire, de période 2π , définie sur [0, π] par f (x) = x, est continue sur
R (comme tout prolongement pair et périodique d’une fonction continue sur [0, π]...)
Le graphe est obtenu avec le code MAPLE que voilà :
f:=proc(X)
local k;
k:=floor(X/Pi);
if k mod 2 = 0
then sqrt(X-k*Pi);
else sqrt(-X+(k+1)*Pi);
fi;
end:
plot(f,-6*Pi..6*Pi,thickness=3,color=black, numpoints=300);
Par contre, elle n’est pas de classe C 1 par morceaux : en effet la limite de son taux
de variation en 0+ est +∞. Sa restriction à ]0, π[ n’admet pas de prolongement
dérivable.
Remarque : les points anguleux visibles en kπ pour k impair rappellent que la fonc-
tion n’est pas dérivable en ces points mais ne seraient pas un obstacle à son caractère
de classe C 1 par morceaux.
Les théorèmes de convergence ponctuelle du cours ne s’appliquent pas ici. Le théorème
de convergence normale comme le théorème de Dirichlet (selon la terminologie du
cours) supposent les fonctions au moins de classe C 1 par morceaux. Ce n’est pas le
cas ici. Seul le théorème de convergence quadratique (et donc la formule de Parseval)
voit ses hypothèses satisfaites.
2. Exprimons les coefficients de Fourier trigonométriques de f en fonction d’intégrales
de la forme Z x
F (x) = sin(t2 ) dt.
0
1 2π 2 π√
Z Z
an (f ) = f (t) cos nt dt = t cos nt dt.
π 0 π 0
46
Il vient alors :
√
2
Z π √ 4
Z nπ
an (f ) = t cos nt dt = u2 cos(u2 ) du
π 0 πn3/2 0
On choisit d’intégrer par parties ce qui semble conduire à une intégrale impropre :
Z √nπ √ Z √nπ !
2 2 nπ
u×(2u cos(u2 )) du = u sin u2 0 − sin u2 du
an (f ) =
πn3/2 0 πn3/2 0
On obtient enfin :
√ √ √
nπ
−2 −2F ( nπ)
Z
2 4 π
an (f ) = sin(u ) du = si n ≥ 1 et a0 (f ) = .
πn3/2 0 πn3/2 3
R∞
3. **Montrons que l’intégrale 0 sin(t2 ) dt est convergente ; on procède classiquement
en deux étapes :
dx
- un changement de variable x = t2 , dt = √ donne :
2 x
Z X
sin x
F (X) = √ dx,
0 2 x
sin x
- la fonction √ est intégrable sur [0, 1] (elle y admet un ppc),
2 x
- quant à l’intégrale sur [1, X[, une intégration par parties montre qu’elle est somme
d’une partie toute intégrée qui admet une limite et de l’intégrale d’une fonction
intégrable sur [1, +∞[.......
C
Ainsi an (f ) ∼ 3/2 et la série de Fourier de f est normalement convergente (en effet
n
|C|
son terme général est un (t) = an (f ) cos nt avec ||un || = |an (f )| ∼ 3/2 ).
n
D’après le théorème 9, elle converge vers f qui est continue.
4. Il s’agit de déterminer un rang à partir duquel les sommes de Fourier de f réalisent
une approximation uniforme de f à 10−8 près. Pour cela, observons que
∞ ∞
X X A
||f − Fn (f )||∞ = || un ||∞ ≤ 3
.
n /2
n+1 n+1
R √nπ
Estimation de A : on remarque que 0 sin(u2 ) du est somme partielle de la série
alternée √
X Z (n+1)π
√
sin(u2 ) du,
nπ
qui vérifie le critère spécial( preuve par changement de variable), on majore donc les
sommes par le premier terme :
−2 Z √nπ Z √π √
2
2/π 2/ π
|an (f )| = 3/2 sin(u ) du ≤ 3/2 sin t2 dt ≤ 3/2
πn 0 n 0 n
47
Il suffit de choisir n1 tel que
∞ ∞ √
Z
X 1
≤ t−3/2 dt ≤ 108 π/2...
n=n1
n3/2 n1 −1
48
CO n˚ 9.7 correction de l’exercice 24
1. (a) Le prolongement de fn est pair, continu, de classe C 1 par morceaux, sa série
de Fourier converge normalement vers fn .
Le prolongement de gn est impair, non continu, de classe C 1 par morceaux, sa
série de Fourier converge simplement vers la régularisée de gn .
(b) Série de Fourier de fn . Avec l’aide de MAPLE pour les calculs d’intégrales
(première ligne), on obtient :
−2 n + 2 n e2 n π e−n π (−1)k
2 π
Z
ak (fn ) = ch(nx) cos(kx) dx = 1/2
π 0 π (n2 + k 2 )
2nsh(nπ) (−1)k
ak (fn ) =
π n2 + k 2
Les sommes de Fourier de cette fonction sont donc :
K
!
2nsh(nπ) 1 X (−1)k
SK (fn )(x) = + cos kx .
π 2n2 n2 + k 2
k=1
Vérifications graphiques
assume(n,integer);
assume(k,integer);
2/Pi*Int(cosh(n*x)*cos(k*x),x=0..Pi);
A:=unapply(value(%),(n,k));
F:=proc(N,n,x)
local s,k;
s:=A(n,0)/2;
for k from 1 to N do
s:=s+A(n,k)*cos(k*x)
od;
s;
end:
p:=4;
plot({cosh(p*x),F(5,p,x)},x=-4*Pi..4*Pi,-1..cosh(p*Pi), numpoints=200);
F1:=%:
49
(c) Les formules : on les obtient en faisant x = 0, puis x = π dans la série de
Fourier de fn :
∞
X 1 π 1
2 2
= cothnπ − 2 ;
n +k 2n 2n
k=1
∞
X (−1)k π 1
= − .
n2 + k 2 2nshnπ 2n2
k=1
Vérification numérique :
S:=proc(K,n)
local k,s;
s:=0;
for k from 1 to K do
s:=s+ 1/(n^2+k^2);
od;
s
end:
p:=5;
evalf(S(12000,p));
evalf(Pi/(2*p)* coth(p*Pi)-1/(2*p^2));
p := 5
0.2940759355
0.2941592654
50
CO n˚ 9.8 correction de l’exercice 25
1. • pour 0 < |θ| < π, on observe que
n
|un (θ)| = ch(nθ) ∼ ne−n(π−|θ|) .
sh(nπ) n→+∞
• Pour θ = 0,
|un (0)| = ∼ 2ne−nπ .
n→+∞
C’est encore le terme général d’une série convergente.
P
• Pour |θ| ≥ π, la série numérique un (θ) diverge grossièrement ;
n
||un || ∞ = ch(n(π − α)) ∼ ne−nα
[−π+α,π−α] sh(nπ) n→+∞
3. > U:=(n,theta)->(-1)^(n+1)*n*cosh(n*theta)/sinh(n*Pi);
>
> S:=proc(N,t)
> local k,s;
> s:=0;
> for k from 1 to N do
> s:=s+U(k,t)
> od;
> s;
> end:
>
> Digits:=20;
> alpha:=0.001;
> plot({seq(S(N,t),N=12..23)},t=-Pi+alpha..Pi-alpha,-1..1);
51
P
4. La convergence normale de le série vn est immédiate, puisque
n
||vn ||∞ ≤ ∼ 2ne−nπ .
R sh(nπ) n→+∞
> T:=proc(N,t)
> local k,s;
> s:=1/(2*Pi);
> for k from 1 to N do
> s:=s+V(k,t)
> od;
> s;
> end:
> plot({seq(T(N,t),N=1..12)},t=-2*Pi..2*Pi,-1..1):
> display({%,S123});
La conjecture est immédiate : les deux séries ont la même somme sur ] − π, π[ et de
plus la fonction S admet une limite en ±π ce qui n’était pas évident à priori.
52
CO n˚ 9.9 Corrigé de l’exercice 31
f de période 2π , paire, telle que f (t) = π − t sur [0, π];
1. La fonction f est de période 2π paire continue et de classe C 1 par morceaux. Sa
série de Fourier est normalement convergente, de somme f.
Comme f est paire les coefficients bn sont nuls et
1 2π 2 π
Z Z
an (f ) = f (t) cos nt dt = (π − t) cos nt dt.
π 0 π 0
−1 + (−1)n
Le calcul donne a0 (f ) = π et, pour n ≥ 1, an (f ) = −2 . Ainsi,
n2 π
a0 = π, a2p = 0 pour p ≥ 1 et
4/π
a2p+1 = .
(2p + 1)2
53
CO n˚ 9.10 Corrigé de l’exercice 32
• On suppose pour la suite que u n’est pas la fonction nulle (F et G ne sont donc
pas identiquement nulles).
• Etude de F. Fixons t1 en lequel G(t1 ) 6= 0, il vient :
0
F ”(x) = C G (t1 ) F (x) = λF (x) pour x ∈ [0, L] et t ≥ 0
G(t1 )
F (0) = F (L) = 0
−k 2 π 2
• Retour à G lorsque λ = , k∈N
L2
On reprend l’équation F ”(x)G(t) = CF (x)G0 (t) en un point x1 tel que F (x1 ) 6= 0.
Il vient
2π2
−k 2 π 2
F ”(x 1 ) −k t
G0 (t) = G(t) = 2
G(t) et G(t) = γe C L2 .
CF (x1 ) CL
• Conclusion : les solutions non nulles à variables séparables sont de la forme
−k 2 π 2
2
t kπ x
u(x, t) = e C L sin
L
54
Pn kπx
2. Soit h(x) = k=1 Hk sin . En posant
L
n n −k 2 π 2
X X t kπx
u(x, t) = uk (x, t) = Hk e C L2 sin ,
L
k=0 k=0
on a clairement une solution de l’équation qui vérifie les conditions u(x, 0) = h(x)
et u(0, t) = u(L, t) = 0.
3. Passons aux séries : On suppose que h est de classe C 3 sur [0, L] et prolongeable
en une fonction de classe C 2 et de classe C 3 par morceaux, impaire et 2L périodique
que l’on notera h̃.
∞
−( kπ
2 t kπ
L )
X
u(x, t) = Hk e C sin x
L
k=1
k2 π2
kπ 2 t kπ
f ”k (x) = −Hk 2 e−( L ) C sin x
L L
i. Chaque fonction fk est de classe C 2 ;
P
ii. la série fk (x) converge en un point (0 par exemple) ; il y a même conver-
gence normale sur R;
55
fk0 (x) converge en un point ; il y a même convergence normale
P
iii. la série
sur R;
P
iv. la série f ”k (x) converge uniformément sur tout compact de R. Il y a
même convergence normale sur R;
fk est de classe C 2
P
D’après le théorème de dérivation d’une série de fonction
et on obtient ses dérivées en dérivant terme à terme ce qui donne :
∞
−( kπ
2 t kπ
L )
X
u(x, t) = Hk e C sin x
L
k=0
∞
∂ kπ kπ 2 t kπ
Hk e−( L ) C cos
X
u(x, t) = x
∂x L L
k=0
∞
∂2 k 2 π 2 −( kπ )2 t
X kπ
u(x, t) = − H k e L C sin x
∂x2 L2 L
k=0
∂2 ∂
(d) u(x, t) satisfait à l’équation car 2
u(x, t) = C u(x, t) comme on peut le
∂x ∂t
vérifier en regardant les deux séries, u(x, t) est nulle si x = 0 ou L; enfin,
u(x, 0) = h(x).
L’idée de base était que l’on peut prolonger une fonction quelconque par impa-
rité et 2L périodicité pour l’écrire comme somme d’une série trigonométrique.
56
Index
Abel de dérivation, 13
transformation, 22 de Green-Riemann, 15
de Parseval, 15
belle jolie, 25
P 1
formule = π 2 /6, 12 Fourier
n2
Bessel projection orthogonale, 7
inégalité de, 8 série de, 23
somme d’exponentielles, 7
coefficients
sommes de, 8
de Fourier, 8
sommes trigonométriques, 7
dérivation, 13
propriétés, 9 Gibbs, 20
relations, 9 phénomène de, 19
convergence Green-Riemann
moyenne quadratique, 14 formule de, 15
normale
série d’exponentielles complexes, 11 inégalité
série trigonométrique, 11 de Bessel, 8
séries de Fourier, 16 isopérimétrique, 15
simple intégrale
vers la régularisée, 17 sur une période, 3
dérivation lemme
coefficients de Riemann, 5
de Fourier, 13
de fonctions périodiques, 4 norme
terme à terme, 17 N2 , 7
Dirichlet noyau
noyau de, 10 de Féjer, 18
théorème, 17 de Poisson, 21
équation périodiques
des cordes vibrantes, 31 fonctions, 3
équation phénomène
de la chaleur, 29 de Gibbs, 20
différentielle, 27, 28 phénomène
espace de Gibbs, 19
D2π (régularisées), 34 Poisson
des fonctions noyau, 21
CPM2π , 3 polynôme
C2π , 3 trigonométrique, 4, 7
préhilbertien C2π , 7 primitive
préhilbertien D2π , 34 de fonctions périodiques, 4
projection orthogonale, 7
formule
57
régularisée
d’une fonction cpm, 34
Riemann
lemme de, 5
série
trigonométrique
convergence uniforme, 11
séries
de Fourier, 7
trigonométriques, 11
séries numériques
calcul des sommes, 12
série
de Fourier, 15
Shannon
formule de, 23
Sturm-Liouville
problème de, 29
Théorème
de Shannon, 23
théorème
cond. suffisante de convergence normale,
16
cond. suffisante de dérivation terme à
terme, 17
convergence moyenne quadratique, 14
convergence uniforme
séries trigo., 11
dérivation des coefficients
de Fourier, 13
de Dirichlet, 17
de Weierstrass
trigonométrique, 5
Dirichlet-Jordan, 41
série de Fourier d’une fonction continue,
11
CPM2π , 3, 7
C2π , 3
D2π , 34
58