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Sommaire  :

INTRODUCTION
Chapitre 1 : la luxation congénitale de la
hanche.
 Qu'est-ce qu'une luxation congénitale de la hanche?
 Un dépistage capital à la naissance .
 Des complications pour la marche .
 Après le lange câlin, le harnais de Pavlik .
 Une mise sous traction .
 L'importance d'un diagnostic précoce .

Chapitre2  :Le pied bot .


 Qu’est-ce que le pied-bot ?
 Hypothèses sur l’origine de la maladie .
 Peut-on la détecter avant l’accouchement ?
 Examens pour poser le diagnostic .
 Traitement

CONCLUSION
Chapitre1  : la luxation congénitale de la
hanche.

Qu'est-ce qu'une luxation congénitale de la


hanche  ?

La hanche est l'articulation qui joint le fémur, c'est-à-dire


l'os de la cuisse, au bassin. Normalement la tête du fémur
s'emboîte parfaitement dans le creux du bassin que l'on
appelle le cotyle, comme une boule dans un bol. Ce
cotyle doit recouvrir toute la tête du fémur pour que
l'articulation de la hanche soit stable et permette la
marche. On parle de luxation congénitale de la
hanche lorsque la tête du fémur veut sortir ou sort du
cotyle.

La luxation congénitale de la hanche touche les nouveau-


nés dès la naissance. Elle concerne six naissances pour
1.000 en France. C'est donc une pathologie fréquente, qui
touche davantage les filles que les garçons. Il existe
plusieurs facteurs de risques : des facteurs de risques
d'ordre mécanique (par exemple, un accouchement par le
siège ou grossesses multiples) et surtout des antécédents
familiaux. Il est fréquent que plusieurs générations soient
touchées dans une même famille ou plusieurs frères et
sœurs dans une même fratrie parce que la luxation
congénitale de la hanche serait génétique.

L'origine géographique est souvent mise en avant. En


France, il y aurait plus de luxations congénitales de la
hanche en Bretagne et en Auvergne. Ce n'est pas le
climat, ni la consanguinité comme on l'a souvent dit mais
bien la génétique qui est en cause.
La luxation congénitale de la hanche est asymptomatique.
Cette instabilité de la hanche n'est pas douloureuse.
C'est pourquoi pendant longtemps on ne découvrait la
luxation congénitale de la hanche qu'au moment où
l'enfant commençait à marcher.

Des complications pour la marche  :

Le décalage entre les articulations de la hanche


complique la marche.

À l'âge de la marche, il faut également réaliser un bilan


pour rechercher des séquelles. Car lorsqu'elle n'a pas été
traitée ou si le traitement n'a pas été convenable, l'enfant
risque de boiter à l'âge adulte.

L'articulation de la hanche est alors anormale, la tête du


fémur se déforme et ne s'emboîte plus correctement.
Aujourd'hui, le dépistage et le traitement chirurgical de la
luxation sont très au point.

La luxation congénitale de hanche peut toutefois


provoquer une autre complication que la boiterie, quand
elle n'a pas été dépistée ou traitée à temps. La position
anormale du fémur perturbe en effet la circulation du
sang qui nourrit l'os, donc, l'extrémité du fémur va
manquer d'oxygène et se détruire petit à petit, c'est ce que
l'on appelle une "nécrose de la tête fémorale".

Cette maladie est très difficile à traiter et elle est


responsable de difficultés lorsque l'on marche.
Le dépistage à la naissance est donc capital pour éviter
de telle complication...
Après le lange câlin, le harnais de Pavlik  :
Si elle est dépistée à temps, dès les premiers mois de vie,
la dysplasie congénitale de hanche est révolutive. C'est
là tout l'intérêt du dépistage précoce. Dans le cas
contraire, l'enfant peut apprendre à marcher presque
normalement, mais à moyen et long terme, à l'âge adulte,
il va présenter des difficultés : une boiterie, des douleurs
articulaires, une arthrose... qui peuvent apparaître dès
l'âge de 20 ans et nécessiter un traitement beaucoup plus
lourd, c'est-à-dire bien souvent une opération pour poser
une prothèse totale de hanche.

Une mise sous traction  :

La mise sous traction est un traitement assez lourd mais


très efficace.
Chez les petits, quand le lange câlin, puis le harnais de
Pavlik n'ont pas permis de réduire la luxation de la
hanche, ou si l'enfant est dépisté après l'âge de 18 mois,
en France les médecins proposent généralement une
mise sous traction.

Cette méthode de réduction progressive orthopédique est


assez impressionnante. Cela dit, elle a fait ses preuves.
Après quatre à six mois de plâtre, la hanche est
parfaitement repositionnée. A terme, l'enfant, devenu
adulte, ne gardera aucune séquelle. Même pas
une cicatrice. C'est seulement en cas d'échec de cette
solution, que les médecins proposent une intervention
chirurgicale, ce qui représente au final à peine 1% des
cas.
À l'inverse, aux Etats-Unis, en cas de luxation
congénitale de la hanche, on pratique systématiquement
une réduction chirurgicale, c'est-à-dire une opération.
C'est plus rapide, moins coûteux. Mais il n'est pas sûr qu'à
terme les hanches s'en portent mieux. Arrivés à la
trentaine, nombre de patients ont d'ailleurs besoin
d'une prothèse de hanche.

À noter aussi qu'en Afrique, les cas de dysplasie


congénitale de hanche sont extrêmement rares. Au delà
des explications génétiques, il y a une raison simple : là-
bas, traditionnellement, les mamans portent leur bébé en
écharpe. Résultat, quand il est sur leur ventre ou dans leur
dos, le nourrisson est toujours assis les jambes écartées.

L'importance d'un diagnostic précoce  :

La luxation congénitale de la hanche est une


malformation fréquente chez les petites filles mais elle est
diagnostiquée beaucoup trop tard.

Cette malformation qui concerne six naissances sur 1.000


peut être décelée dès les premières semaines de vie.
Mais dans les faits, la luxation congénitale de la
hanche est diagnostiquée en moyenne à 12 mois. Un
retard qui peut nuire à la qualité de la rééducation car plus
la prise en charge est précoce, plus elle est efficace.

Avant la sortie de la maternité, tous les nourrissons


bénéficient d'un examen clinique de la hanche. Quand il
y a une malformation, une consultation avec un spécialiste
est alors nécessaire.
Le Pr Wicart est chirurgien orthopédique habitué à
manipuler les nouveau-nés : "Quand on examine un
enfant pour ses hanches, il ne faut pas se jeter sur les
hanches tout de suite. On commence par regarder ses
mains, les membres supérieurs. Ensuite on regarde le dos
jusqu'en bas pour voir s'il n'y a pas de petites anomalies
au sacrum". Après un examen général, le médecin
procède à la manipulation des hanches. 

Si la malformation de hanches peut avoir pour origine


une mauvaise position in utero, elle peut aussi avoir des
causes héréditaires. Pour confirmer le diagnostic, les
enfants doivent passer une échographie. Avant trois mois,
les médecins préfèrent l'examen par échographie à celui
par radiographie, jugé trop irradiant pour les nourrissons.

Grâce au diagnostic précoce, les enfants peuvent


bénéficier d'un traitement léger. Un lange semi-
rigide permet ainsi de maintenir la hanche dans la bonne
position. Mais tous les nourrissons ne bénéficient pas
d'une prise en charge précoce. Quand le diagnostic est
plus tardif, le traitement est plus lourd. Il consiste à
maintenir l'enfant sur son lit dans une position oblique, ses
jambes étant tractées par des poids.

La mise sous traction est un traitement long et lourd qui


permet d'éviter des complications qui peuvent aller jusqu'à
la pose précoce d'une prothèse de hanche.
Chapitre2  :le pied bot.

Qu’est-ce que le pied-bot ?


Le pied bot parmi les maladies orthopédiques congénitales les plus
fréquentes et dont l’origine reste méconnue.

C’est une déformation tridimensionnelle du pied avec adduction,


équin et supination. Bilatéral une fois sur deux.

Hypothèses sur l’origine de la maladie :


Elle est probablement une expression physique à plusieurs facteurs
pathogènes. Une perturbation dans la chaîne
neuromusculaire (cerveau, moelle épinière, nerfs, muscles) est
responsable de cette déformation.

L’origine génétique, de mécanisme inconnu, est fortement suspectée


devant la fréquence des antécédents familiaux. Des facteurs
environnementaux comme le tabac, une amniocentèse précoce ou
une infection virale sont aussi évoqués.

Le pied bot se voit également dans les myéloméningocèles,


l’arthrogrypose (maladie du collagène).

Peut-on la détecter avant l’accouchemen?


Cette déformation s’exprime généralement entre 8 et 14 semaines de
grossesse, cela permet un diagnostic échographique anténatal dès la
16e semaine. Isolé, il est considéré comme idiopathique dans 80 à 90
% des cas.
Examens pour poser le diagnostic :
Le diagnostic de ces déformations est avant tout clinique à
l’inspection. Des radiographies des pieds sous des incidences
spéciales sont nécessaires pour la prise en charge.

Echographie, peu coûteuse, de réalisation aisée, elle permet


d’explorer la maquette cartilagineuse du pied du petit enfant.
Différents plans de coupe sont déterminés chez un enfant détendu
avec un pied en position de réduction maximale. Cet examen peut
également apporter une aide précieuse pour les pieds dont l’évolution
sous traitement est difficile.

Une radiographie du bassin est systématiquement demandée,


l’association avec une luxation congénitale de la hanche n’est pas
formellement établie, mais il est classiquement recommandé de la
rechercher.

En cas d’anomalie, l’enfant doit être adressé à un chirurgien infantile


orthopédiste.

Traitement :
Le traitement du pied bot varus équin était classiquement chirurgical
dès la première année. Mais la dégradation des résultats avec le
temps et les bons résultats des méthodes fonctionnelles et de Ponseti
ont été à l’origine d’un changement radical de sa prise en charge.

Celui-ci doit être précoce, commencé dès les premiers jours de vie.
C’est une urgence.

Le premier temps est constitué de manipulations kinésithérapiques


pluriquotidiennes mais les manipulations seules ne suffisent pas.
Elles doivent être associées à un redressement orthopédique
progressif à l’aide d’attelles du type Denis Browne.
L’appareil est composé de 2 semelles attachées à une barre
transversale. Quand on fixe l’attelle aux chaussures, la position de
l’angle du pied peut être maintenue par une vis de réglage. Quand
l’enfant bouge les pieds, il les place automatiquement dans une
position corrigée.

Des interventions chirurgicales sont nécessaires parfois très tôt dès le


2° ou 3° mois de la vie. Le tendon d’Achille doit être allongé.

La chirurgie est suivie de l’application d’un plâtre.

Le plâtre impose une surveillance qui doit être exercée par les parents
si on veut éviter une hospitalisation longue et traumatisante pour le
nourrisson. Le plus important est de surveiller la couleur et la
température des orteils. Le plâtre ne doit pas interrompre la
circulation sanguine. Des orteils bleus, cyanosés et froids doivent
faire alerter rapidement le chirurgien qui débridera le plâtre.

Des chaussures orthopédiques sont ensuite prescrites.

Le traitement doit être ininterrompu et poursuivi jusqu’au


redressement complet. Le pronostic est bon si le traitement a été
entrepris très tôt. Même si la morphologie et la mobilité du pied, ainsi
que la démarche de l’enfant, apparaissent comme normales, on ne
peut certifier la guérison qu’une fois l’ossification achevée.

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