: C244 V3
Murs et écrans
Date de publication :
10 mai 2015 de soutènement
Date de dernière validation :
20 juillet 2020
Cet article est issu de : Construction et travaux publics | Mécanique des sols et
géotechnique
Mots-clés Résumé Cet article présente les différents types d'ouvrages de soutènement (murs
Génie civil | construction poids, murs en sols renforcés et en sols cloués, murs caissons et écrans), ainsi que leurs
routière | construction
méthodes de dimensionnement actualisées selon les normes d'application de l'Eurocode
7 (glissement, renversement, poinçonnement, grand glissement, défaut de butée, massif
d'ancrage). Il fait suite à l'article C242 qui traite plus précisément des forces de poussée
et de butée à l'oeuvre dans ce type de construction.
Keywords Abstract This article describes the different types of retaining structures (gravity walls,
Civil engineering | road MSE, crib walls, embedded walls) and their design methods updated according to the
construction | building
Eurocode 7 standards. It follows upon article C242, which deals more precisely with
strengths of passive and active earth pressures in the work in this type of construction in
civil engineering and building.
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et Yann JUILLIÉ
Expert près la Cour d’appel de Paris Gif-sur-Yvette (France)
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Poids de l’ouvrage
Encastrement
Ancrage
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h ouvrage avec parement i ouvrage à parement à fruit avec j ouvrage à parement vertical
constitué de gabions retours de nappe avec retours de nappe et écran
désolidarisé
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Voile
Patin
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1
h
2
f
1 Terrain naturel
2 Terrain excavé
3 Terrain en place
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39,40 NGF
N
640 k
T
80 0 kN
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3,80 m
kN
00
13
15,80 m
l’ouvrage (STR) et la résistance du terrain (GEO) selon l’approche – instabilité générale (grand glissement) ;
de calcul n 2 définie par l’Eurocode, qui consiste à appliquer les – rupture interne du mur (insuffisance de résistance structurale).
coefficients de sécurité partiels aux actions ou leurs effets et aux
résistances (et non pas aux propriétés du terrain).
2.3 Modes de rupture des ouvrages
de soutènement
2.2 Mécanismes de ruine des ouvrages
de soutènement & Pour les murs de soutènement
Cinq modes de rupture, illustrés à la figure 9, peuvent être
Il convient de distinguer les murs de soutènement et les écrans rencontrés :
de soutènement qui ont des mécanismes de ruine communs et
différents. – le glissement de l’ouvrage sur sa base (figure 9a) ;
– le renversement de l’ouvrage (figure 9b) ;
& Pour les écrans de soutènement – le poinçonnement du sol de fondation, ou défaut de portance
Les risques de ruine à prendre en considération sont : (figure 9c) ;
– le grand glissement englobant l’ouvrage (figure 9d) ;
– l’insuffisance de résistance du terrain (défaut de butée en pied, – la rupture des éléments structuraux de l’ouvrage (figure 9e).
de capacité portante, de butée en tête, de soulèvement du fond de
fouille, etc.) ; Les quatre premiers types de rupture sont relatifs à l’instabilité
– l’insuffisance de résistance de la structure de l’écran ; externe de l’ouvrage, la rupture des éléments structuraux consti-
– l’instabilité d’ensemble ; tuant l’instabilité interne.
– l’instabilité du massif d’ancrage (ancrage trop proche de l’écran) ;
& Pour les écrans de soutènement
– l’annulation de la butée du terrain en pied de l’écran par écou-
lements et pressions d’eau (boulance, érosion). On peut rencontrer sept états limites ultimes :
& Pour les murs – défaut de butée (figure 10) ;
– rupture par insuffisance structurale de l’écran (figure 11) ;
Il convient de considérer la ruine par : – défaut de capacité portante (figure 12) ;
– défaut de capacité portante du sol de fondation (poinçonne- – rupture d’un appui (buton ou tirant – figure 13) ;
ment ou rotation excessive) ; – instabilité hydraulique (figure 14) ;
– glissement du mur sur sa base (insuffisance de résistance – instabilité du massif d’ancrage (figure 15) ;
mobilisable) ; – instabilité d’ensemble (grand glissement – figure 16).
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a b c
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d e
L’étude de la stabilité externe d’un ouvrage de soutènement fait Pour le calcul des efforts de poussée ou de butée d’un sol non
appel à des concepts et à des méthodes de calcul qui sont com- saturé, on prendra généralement la résistance effective (c′, j ′)
muns à l’ensemble des ouvrages. Nous ne les détaillerons que mesurée sur le sol saturé.
dans le cas des murs en béton ou en maçonnerie. Dans le cas d’un sol fin saturé (limon, argile), il sera parfois
Par contre, l’étude de la stabilité interne est assez spécifique à nécessaire de faire deux calculs, l’un à court terme correspondant
chaque type d’ouvrage. Nous l’expliciterons systématiquement, aux conditions juste après la construction, l’autre à long terme cor-
sauf dans le cas des murs poids en béton ou en maçonnerie où respondant aux conditions dans lesquelles les surpressions inter-
cette étude relève des calculs classiques de béton. stitielles se sont dissipées, soit quelques semaines à quelques
mois après la construction. C’est le cas des parois exécutées dans
le sol en place avec excavation. Cependant, l’expérience montre
2.4 Résistance au cisaillement du sol que c’est le calcul à long terme et en contraintes effectives (c′, j ′)
qui est le plus défavorable, aussi se contente-t-on souvent de ce
et frottement sol-mur seul calcul.
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b basculement autour d’un appui en tête c basculement autour d’un appui en pied
a écran non ancré (en console) b écran avec un appui en tête c écran avec plusieurs niveaux d’appuis
– le tassement relatif entre le mur et le sol ; Lorsque l’ouvrage de soutènement a tendance à tasser plus que
– l’inclinaison de la surface. le sol retenu, ce qui est le cas, par exemple, d’un mur plaqué contre
un talus de déblai, l’angle d est alors négatif. Le tassement relatif
En première approximation, on peut déterminer cet angle de frot- entre le sol et le mur joue ainsi un rôle important.
tement en fonction de l’état de surface du parement, comme il est
Dans tous les cas courants de murs rugueux en béton ou en
indiqué dans le tableau 2.
maçonnerie, la valeur de 2/3 j est celle à retenir.
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Angle de frottement
État de surface du parement
sol-mur
Surface rugueuse
d = 2/3 j
(béton, béton projeté, maçonnerie, acier)
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2.5 Calcul des efforts de poussée Ainsi, lorsqu’il n’y a pas possibilité de déplacement d’un mur de
soutènement, comme cela est le cas pour les murs latéraux d’un
ou de butée pont cadre, la force de poussée doit être calculée avec le coefficient
de pression des terres au repos K0 et non avec le coefficient de
Le calcul des efforts de poussée ou de butée dans les ouvrages poussée Ka.
de soutènement doit tenir compte des paramètres et des facteurs
suivants : D’une façon générale, le calcul de la force de poussée ou de
butée doit tenir compte de l’amplitude et de la direction du mouve-
– le poids volumique du sol ; ment relatif de l’ouvrage par rapport au sol. On admet que, pour
– la résistance au cisaillement du sol ; atteindre les états de poussée et de butée limites dans des sables
– le frottement entre le sol et l’ouvrage ; moyennement denses et dans des sols fins normalement consoli-
– l’inclinaison de la surface du sol à l’amont et à l’aval de dés (avec un indice de consistance IC compris entre 0,75 et 1,00), il
l’ouvrage ; faut des mouvements tels qu’indiqués au tableau 3.
– les déformations et déplacements relatifs de l’ouvrage par rap-
port au sol ;
– la présence d’une nappe d’eau ; Tableau 3 – Mouvements pour mobiliser la poussée
– les surcharges à la surface du sol. ou la butée limite
1 2
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Pour des sols granulaires très denses et des sols fins très surcon- & Dimensionnement
solidés (IC > 1,00), des mouvements plus faibles sont suffisants Dimensionner un mur consiste à déterminer sa géométrie et sa
pour mobiliser, soit la poussée limite, soit la butée limite. structure (ferraillage pour un mur en béton armé) pour qu’il soit
stable sous l’action des forces suivantes (figure 18) :
– le poids du mur W ;
– la force de poussée Pa ;
3. Dimensionnement – la force de butée à l’aval Pp ;
– la réaction du sol sous la fondation R.
des murs-poids
Le dimensionnement comporte les étapes suivantes en ce qui
en maçonnerie ou béton concerne la stabilité externe :
– calcul des efforts de poussée et de butée ;
– sécurité vis-à-vis d’un glissement sur la base du mur ;
On distingue essentiellement les murs-poids et les murs cantile- – sécurité au renversement ;
ver simples ou avec des contreforts pour augmenter leur résistance – sécurité vis-à-vis d’une rupture du sol de fondation ;
structurale (figure 17). – sécurité vis-à-vis d’un grand glissement englobant le mur.
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Pa
II ϕ
Pa
δ= 2 β
3
Contrefort
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Hd ≤ Rh + Rp
Pa
H avec Hd charge horizontale mobilisatrice du glissement,
δ
Rh résistance au glissement de la fondation du
W mur,
Rp résistance frontale ou tangentielle de la fonda-
tion sous l’effet de Hd.
D
Pp Plus précisément
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Vd tan δ V tan δ
Remarque Rh = = d
γ R;h γ R;d;h 11
, × 0,9
Il faut savoir qu’un remblai horizontal totalement saturé d’eau
pousse environ 2,5 fois plus que le même remblai sec. avec d angle de frottement entre la base de la fonda-
tion du mur et le terrain,
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Filtre
Nappe
Remblai
Barbacanes
Sol
naturel
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Filtre
Nappe
Remblai
Sol
naturel
Pour le calcul de la résistance du sol Rv, on peut utiliser les qua- & À partir des essais pénétrométriques :
tre méthodes suivantes (voir article [C 246]).
A ′ qnet A ′ qnet A′
& À partir des essais pressiométriques : Rv = = = ⎡K c qce i δ iβ ⎤
γ R;v γ R;d;v 1,4 × 10
, 1,4 ⎣ ⎦
A ′ qnet A ′ qnet A ′
Rv = = = ⎡k p ple
* i i ⎤
1,4 ⎣
δ β⎦
γ R;v γ R;d;v 1,4 × 10
,
avec A′ surface effective de la base de la fondation du
avec A′ surface effective de la base de la fondation du ⎡ e⎤
mur = A ⎢1 − 2 ⎥,
⎡ e⎤ ⎣ B⎦
mur = A ⎢1 − 2 ⎥,
⎣ B⎦
kc facteur de portance pénétrométrique,
kp facteur de portance pressiométrique,
qce résistance de pointe équivalente,
p *le pression limite nette équivalente,
id coefficient réducteur lié à l’inclinaison de la id coefficient réducteur lié à l’inclinaison de la
charge, charge,
ib coefficient réducteur lié à la proximité d’un ib coefficient réducteur lié à la proximité d’un
talus. talus.
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b 0
b
F d
Hv d
B
Bl
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b mur à redans
a mur en T b
F
l d
c mur monolithique
β β
F
λ
δ
F
e mur en gabions
d mur cellulaire
Figure 20 – Parement fictif utilisé pour la détermination de l’effort de poussée sur un mur-poids
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Matériaux
remblayés et
Mur de compactés
soutènement
Profil du
terrain initial
Profil du
terrain final
Volume de terrain à
considérer pour le
calcul de R0
A ′ qnet A ′ qnet A′
Rv = = = ⎡( π + 2) cu bc sc i c + q ⎤⎦
γ R;v γ R;d;v 1,4 × 10
, 1,4 ⎣
A Arête extérieure
A ′ qnet A ′ qnet Pa
Rv = = Force de poussée tendant à renverser le mur autour de A
γ R;v γ R;d;v 1,4 × 1,7 W Poids du mur
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2e 1
1− ≥
B 15
1
d’armatures métalliques sous forme de bandes, généralement en
1
acier galvanisé ou de géosynthétiques. On l’appelle aussi mur en
h
« terre armée ». 2
Lorsque le massif sol renforcé est sollicité, les armatures, par le
3
biais du frottement, se mettent en traction et apportent au sol une 4
cohésion anisotrope. Les principaux avantages de ce matériau sont
βp
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On constate que :
T
– l’effort de traction présente un maximum TM qui n’est pas à
l’aplomb du parement ; la peau joue donc mécaniquement un rôle T T + dT
beaucoup moins important que les armatures, son action est
locale ;
– les points de traction maximale sont situés sur une courbe dl
assez proche du parement et verticale en tête ;
– la composante tangentielle de la contrainte exercée par le sol R Remblai
T Effort de traction le long des armatures
sur chaque face de l’armature étant égale à : TM Effort de traction maximal
t Composante tangentielle de la contrainte exercée par le sol sur
dT 1 chaque face de l`armature
τ=
dl 2b
Figure 26 – Répartition des tractions dans les armatures d’un mur
avec b largeur de l’armature, en sol renforcé
l abscisse sur l’armature,
qu’elle est inférieure ou égale à la résistance au frottement de
T effort de traction dans l’armature. l’armature dans la zone résistante, soit :
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caissons. Ce type de mur est très ancien et a été utilisé pendant des possible, une risberme du côté où elles ne sont pas chargées, afin
siècles dans les Alpes autrichiennes avec des éléments en bois d’améliorer la stabilité du batardeau (figure 34).
(troncs d’arbre). Le dimensionnement des batardeaux cellulaires est encore
Compétitivité, rapidité et facilité d’exécution sont les principaux essentiellement empirique. La méthode le plus couramment utili-
avantages de ces murs caissons. Ils sont, par contre, limités en sée est celle de Terzaghi, qui distingue les batardeaux fondés sur
hauteur à cause de leur élancement et l’un des facteurs les plus le rocher et ceux fondés dans le sable.
importants reste leurs déplacements latéraux.
À titre d’exemple, un mur caisson vertical à éléments préfabriqués 5.1 Dimensionnement des murs caissons
en béton subit un déplacement latéral maximal, situé à mi-hauteur du
mur, égal à 2 % de la hauteur totale lorsque le mur est construit en Le dimensionnement d’un mur caisson se fait en considérant que
même temps que le remblai et à 5 % de la hauteur totale lorsque le le mur se comporte comme un monolithe pour l’étude de la stabi-
remblai est placé une fois le mur construit. lité externe et en utilisant la théorie des silos (cf. article [C 242])
Une inclinaison du mur à 1/10 (verticale/horizontale) divise ces & Pour la stabilité externe
déplacements par 2.
L’excentricité de la résultante ne doit pas excéder b / 6 dans toute
section du mur, si b est la largeur du mur. Par ailleurs, la force de
Parmi les ouvrages de soutènement cellulaires, les batardeaux poussée sur le mur est généralement calculée avec un angle de
de palplanches métalliques représentent un type très fréquemment frottement d ª 0,8 j et il convient de considérer des surfaces
utilisé pour construire, en site aquatique, des enceintes étanches, à potentielles de rupture passant à l’intérieur du mur caisson que
l’intérieur desquelles les ouvrages projetés (écluse, usine hydro- l’on ne peut pas, malgré tout, considérer complètement comme
électrique, etc.) sont réalisés en totalité ou en partie. un monolithe.
Ils sont également utilisés pour la réalisation, en site aquatique, & Pour l’étude de la stabilité interne
de structures définitives, telles que des murs de quai par exemple.
De nombreuses expérimentations, tant sur modèles que sur
Les cellules sont construites à partir de palplanches métalliques, ouvrages réels, ont montré que les contraintes dans le sol des cel-
et remplies d’un sol frottant, généralement du sable. Leurs formes lules étaient à l’état au repos K0 et que l’angle ds de frottement
sont variées, et elles sont juxtaposées pour constituer le massif de entre les parois des caissons et le remblai était voisin de :
soutènement proprement dit (figure 32).
Les palplanches métalliques sont battues et enfilées les unes δs ≈ 2 / 3 ϕ
dans les autres par l’intermédiaire de joints appelés serrures, qui
permettent une certaine mobilité des éléments les uns par rapport La théorie des silos donne alors (figure 34) :
aux autres. L’enveloppe extérieure des cellules est donc flexible.
Les palplanches de profil plat sont en général limitées en longueur σ v (z ) = γ z 0 ⎡⎣1 − e − z / z 0 ⎤⎦
à 25 ou 30 m (figure 33). σh (z ) = K 0 σ v (z )
Les cellules sont fondées de préférence dans un sol résistant. τ (z ) = tan δs σh (z )
Lorsque les cellules sont hautes, on construit, chaque fois que
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No 1 2 3 4
<?> <?> <?> <?> <?>
γ <?> <?> <?> <?>
c <?> <?> <?> <?> <?> <?> <?> <?> <?>
ϕ <?> <?> <?> <?>
cs <?> <?> <?> <?> <?> <?> <?> <?> <?>
pl <?> <?> <?> <?>
k s.B <?> <?> <?> <?>
<?> <?> <?> <?> <?>
Unités en kN, mètre et degré
Cl 1
Cl 2
Cl 3
Cl 4
Cl 5 Fmini = 1,30
Échelle
0 1 10m
γ poids volumique ϕ angle de frottement interne du sol pl pression limite k s.B module de réaction
c cohésion c s frottement latéral k s coefficient de réaction F coefficient de sécurité global
avec
A 1
z0 = Cellule
P K 0 tan δs
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α b
γ
W'
γ' H
Hw
Pw R
Q Q
a cellules circulaires H1
Hs S Pa Pu
B C A
T
Q
2b
3 Q
b cellules semi-circulaires Poids du remblai
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Ligne phréatique
Pa Poussée effective
Pu Force horizontale
Pw Poussée due à l’eau
c cellules en feuilles de trèfle Q Force de cisaillement interne du batardeau
R Risberme
S Sol
Figure 32 – Types classiques de cellules dans les batardeaux T Rocher
de palplanches Remblai
Eau
W' Poids du remblai
S S
γ et γ' poids volumique du sol et du sol déjaugé Pe = Pw + Pa
σv σv
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W′ poids effectif du remblai dans la cellule par La pression horizontale p est calculée à partir d’un coefficient K
unité de longueur, c’est-à-dire somme du de pression horizontale des terres, de telle sorte que, sur la partie
poids total du remblai au-dessus de la ligne non chargée du batardeau :
phréatique et du poids déjaugé au-dessous de
⎧ ⎡ ⎛ H⎞⎤ ⎛ H⎞⎫
⎢γ (H − H1) + γ ′ ⎜⎝ H1 − 4 ⎟⎠ ⎥ + γ w ⎜⎝ H1 − 4 ⎟⎠ ⎬ L
celle-ci, σM = ⎨K
tan d coefficient de frottement entre le substratum ⎩⎪ ⎣ ⎦ ⎭⎪
de fondation et le batardeau. On prend en Avec les notations de la figure 33, g , g ′ et g w étant respective-
général tan d = tan j ′ (j ′ étant l’angle de frot- ment les poids volumiques du sol, du sol déjaugé et de l’eau.
tement interne du remblai à l’intérieur de la
cellule) ou plus simplement tan d = 0,5. Les valeurs recommandées du coefficient K sont les suivantes :
– pendant le remplissage des cellules K = 0,4 ;
La valeur du coefficient de sécurité FG doit être comprise entre – sur la face non chargée du batardeau K = 0,4 ;
1,25 et 1,5. – sur la face chargée du batardeau K = 0,7 à 1.
Les valeurs du coefficient de sécurité F T, calculées sur la face non
5.2.2 Renversement chargée du batardeau, doivent être comprises entre 1,75 et 2.
La rupture de la cellule par désagrafage des serrures est la cause la
La rupture par renversement est peu probable car elle serait tou-
plus fréquente de rupture des batardeaux cellulaires en palplanches.
jours précédée d’une désorganisation des cellules due, par exem-
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( )
On détaille ci-après la méthode proposée par Terzaghi pour la
résistantes W ′ , sécurité vis-à-vis du cisaillement sur le plan central.
En supposant une distribution linéaire des pressions sur la base,
M1 moment par rapport au point A des forces la force de cisaillement Q sur le plan vertical central a pour
motrices (Pw et P ′a) (figure 34). expression :
3M
Q=
2b
5.2.3 Tractions excessives dans les serrures
avec M moment parrapport
au
point C des forces ren-
Le coefficient de sécurité F T vis-à-vis d’un arrachement des serru-
versement Pw , Pa′ , et Pu , (figure 34).
res par traction excessive est défini comme le rapport de la
contrainte de rupture s r à la contrainte maximale s M s’exerçant
dans les différentes serrures : La force Q est compensée :
– d’une part, par la résistance au cisaillement du sol le long du
σr plan central, soit :
FT =
σM
P c′ tanϕ ′
Si p est la pression horizontale exercée par le matériau de rem-
blai sur l’enveloppe de la cellule, la traction s M dans les serrures, avec P ′c force horizontale effective au centre de la cellule ;
en un point où le rayon de courbure de l’enveloppe est R, a pour
expression : – d’autre part, par la résistance au cisaillement des serrures des
palplanches, soit :
σM = p R (Pd − Pu )f
En se rapportant à la cellule fictive rectangulaire de largeur b et avec Pd force totale horizontale exercée par le remblai
de longueur L, on écrit plutôt : sur la face non chargée de la cellule, calculée
en utilisant un coefficient K de pression hori-
σM = p L zontale des terres égal à 0,4,
L’effort de traction maximal dans les cellules est lié aux différen- f coefficient de frottement dans les serrures.
tes phases de la vie du batardeau. Les conditions sont critiques,
d’une part, au moment du remplissage des cellules et, d’autre Le coefficient de sécurité vis-à-vis d’une rupture par cisaillement
part, lorsqu’il y a la plus grande différence de charge entre la partie sur le plan central a alors pour expression :
chargée et la partie non chargée du batardeau.
2b
Fc = ⎡P ′ tan ϕ ′ + (Pd − Pu )f ⎤⎦
Compte tenu d’un certain encastrement des palplanches dans le 3M ⎣ c
substratum de fondation, la traction maximale T est calculée au
quart de la hauteur H de la cellule à partir de la base. La valeur de ce coefficient doit être comprise entre 1,25 et 1,5.
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5.3.2 Hydraulique
Les problèmes posés par l’écoulement de l’eau, sous le batar-
deau, de la face chargée à la face non chargée se résument essen-
tiellement par le fait que les gradients hydrauliques à la base du
batardeau et le long de la fiche des palplanches du côté non chargé
doivent être faibles pour prévenir tout risque de renard ou de dimi-
nution de la capacité portante du sol.
Ces problèmes se résolvent par la construction du réseau d’écou-
lement en régime permanent (cf. article [C 212]). La figure 36 mon-
tre un tel réseau pour les dimensions suivantes :
b / H = 0, 85 D /H = 2 / 3
6. Écrans de soutènement
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F1 F2
I II III II III
F4
F3
II III
Figure 41 – Comportement d’un rideau ancré en tête, soumis à une force horizontale croissante
− pour z ≤ H : p (z ) = K (y ) γ z
Déformée
γz
H − pour z ≥ H : p (z ) = K (y ) γ z − K ( −y ) γ (z − H )
p (z) avec K a ≤ K ≤ K p .
La valeur du coefficient K (y) est comprise entre celle du coeffi-
cient de poussée Ka et celle du coefficient de butée Kp (cf.
article [C 242]).
L’ensemble de ces hypothèses est malgré tout assez restrictif. Par
D exemple, l’hypothèse d’un coefficient K ne dépendant que du
déplacement y au niveau considéré est généralement fausse, et
cela d’autant plus que se développent des effets de voûte dans le
sol derrière la paroi ou le rideau. Cette hypothèse suppose, en
effet, que le sol réagisse par tranches horizontales sans aucune
interaction de cisaillement entre elles (figure 43a), alors que la
z mobilisation d’un effet de voûte impose au contraire que se déve-
loppent de fortes contraintes de cisaillement entre les tranches
Figure 42 – Écran soumis à une distribution de pression normale p(z) (figure 43b). L’existence de contraintes de cisaillement sur des
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Déplacements
y (z) 0
Tirant d’ancrage
τ=0
p (z) σv
mée
Défor
τ=0 τ≠0
p=k⋅y
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z
a hypothèse du module de réaction b effet de voûte entre la tête du tirant et la fondation
Figure 43 – Incompatibilité entre l’hypothèse du module de réaction et le développement d’un effet de voûte
plans horizontaux entraı̂ne par ailleurs que la contrainte s v n’est détermination des efforts et des déformations en phase finale d’un
plus principale et donc n’est plus égale à g z. ouvrage flexible ou semi-flexible, comme le montre la schématisa-
L’équilibre de la poutre se traduit par l’équation : tion simple suivante qui illustre le principe de la méthode.
Elle consiste donc à vérifier, pour tous les cas de charge et com-
d 4 {E I (z ) ⋅ y (z )} binaisons de charge, que la butée mobilisée Bt sur la face aval de
+ p (y , z ) = 0
dz 4 l’écran est inférieure à la butée mobilisable Bm jusqu’à sa base,
avec les coefficients de sécurité partiels adaptés selon l’approche 2
avec E module d’élasticité, de l’Eurocode 7 :
I moment d’inertie. Bm
1, 35 B t ≤
1, 4
La résolution de cette équation, qui donne la déformée y (z) et,
par suite, les contraintes de flexion dans l’écran, nécessite la
connaissance de la fonction K (y) et des conditions aux limites du En phase transitoire, on peut réduire le coefficient de sécurité de
rideau. Or, la fonction K (y) est très mal connue et certaines des la butée mobilisée à 1,1 au lieu de 1,4.
conditions aux limites, comme la longueur de la fiche de l’écran, Soit une excavation à réaliser à l’abri d’une paroi moulée retenue
sont des inconnues du problème. C’est pourquoi la plupart des en tête par un lit d’ancrages précontraints (figure 44a). La paroi
méthodes sont fondées sur des hypothèses simplificatrices. moulée est schématisée par trois éléments rigides reliés entre eux
On peut distinguer schématiquement les deux types de métho- par des ressorts spirales. Le sol est supposé être constitué de tran-
des suivantes : ches horizontales indépendantes les unes des autres. Chaque tran-
– méthodes aux états ou équilibres limites : K (y) = Ka ou Kp ; che se comportant vis-à-vis de la paroi comme un ressort muni
méthode MEL ; d’un patin, ce qui schématise un comportement élastoplastique
– méthodes aux déformations, interaction sol-structure : utilisa- (figure 44b) et unidimensionnel.
tion d’un module de réaction du sol, K (y ) = m y par exemple, Dans la phase élastique, la relation entre la pression des terres s h
méthode MISS. sur la paroi et le déplacement latéral D a pour expression :
On développera ici les deux types de méthodes, bien que la méthode σh = K 0 γ z + k Δ
aux modules de réaction (MISS) soit actuellement la plus utilisée.
avec K0 coefficient de pression latéral des terres au
6.3.2 Méthode MISS aux coefficients de réaction
repos = (1 + sin β ) (1 − sin ϕ ) OCR ,
L’intérêt principal de cette méthode est de pouvoir tenir compte
des phases de construction qui jouent un rôle essentiel sur la k coefficient de réaction (kN/m3).
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σn/z
0 Kp γ
ue
Sable non saturé θ1
stiq
γ = 15 kN/m3 h=5m
30° k
é la
1re Phase ϕ = 30°
M = ks Δθ τ=0
se
Pha
<?> τ=0
θ2 h=5m
σn
2e Phase z
K0 γ
Ka γ Ressort Patin
Paroi moulée h=5m Phase plastique
z
0 Déplacement relatif de la paroi Δ /z
Figure 44 – Schématisation d’une paroi moulée et principe de la méthode aux modules de réaction
γ 48 kN/m2 z ’p = 1,22 m
0
Kp γ z
σ h après pose I K
za = 1 m du tirant θ
Kp γ z z ’p = 3,97 m M
A
σ h avant pose
P
du tirant
za = 4 m
Répartition
initiale
h=5m L
z ”a = 8,00 m
K0 γ z
Ka γ z θ
Ka γ z h = 10 m
J
B
Ka γ z
Figure 45 – Influence des phases de construction sur la pression exercée par le sol sur la paroi moulée
Cette schématisation du sol est, en fait, celle de la méthode élas- T = 204 kN par mètre. La partie supérieure du sol est alors en butée
toplastique au module de réaction (méthode MISS). La schématisa- sur 1 m de hauteur et les pressions des terres sont comprises entre
tion de la paroi par éléments rigides permet de développer des cal- Kp g z et K0 g z. Il est intéressant de remarquer que, si la paroi n’avait
culs analytiques mettant en évidence l’influence de la construction pas bougé, l’effort d’ancrage, nécessaire pour la maintenir après
de l’ouvrage. excavation, n’aurait plus été que de 154 kN par mètre, ce qui montre
qu’il est préférable de multiplier les niveaux d’ancrage lorsque l’on
Exemple
veut réduire les déplacements.
Supposons qu’il y ait deux phases d’excavation, chacune de 5 m
de profondeur, et que les tirants soient mis en place à la fin de la La deuxième phase d’excavation ramène la poussée des ter-
première phase. Le but étant de réduire les déplacements latéraux res à une valeur proche de la poussée (Ka g z) dans le tiers central
à leur minimum, la tension des tirants est déterminée pour ramener de la paroi. En supposant la tête d’ancrage fixe, la traction T du tirant
le déplacement D à la valeur 0 au moment de leur mise en tension. augmente sensiblement et atteint 520 kN par mètre. La zone en
Les figures 45a et 45b montrent les distributions successives de butée en tête augmente également, la paroi ayant tendance à rester
la pression des terres au cours des différentes phases d’excavation. dans le sol au-dessus du lit de tirant.
La raideur en rotation ks est prise égale à 100 000 kN.m/rad et par
mètre linéaire.
La première excavation a pour effet de mettre le sol en pous- Cet exemple montre l’influence de l’interaction sol-structure
sée sur presque toute la hauteur de la partie excavée et de provoquer associée aux phases d’excavation. Il montre aussi que les métho-
une rotation de la paroi de q1 = 0,001 rad. La remise à zéro de ce des classiques à la rupture (poussée et butée) ne sont pas adaptées
déplacement latéral nécessite d’appliquer un effort d’ancrage dans le cas des ouvrages flexibles et semi-flexibles.
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Comme son nom l’indique, la méthode au module de réaction La plupart des résultats d’expérimentations effectuées sur des
repose principalement sur la détermination d’un coefficient de écrans de soutènement, montrent qu’en dehors du calcul des
réaction horizontale du sol kh. Il n’est pas possible de mesurer déplacements, la méthode au module de réaction MISS est assez
directement ce coefficient, aussi utilise-t-on fréquemment des cor- bien adaptée au dimensionnement des ouvrages. Il convient bien
rélations ou formules empiriques établies par divers auteurs. sûr d’y introduire un état initial des contraintes représentatif ainsi
Plusieurs formules ont été développées : que des modules de réactions convenables. Ce dernier point est
toujours délicat, même s’il s’avère qu’une petite variation du
– Terzaghi [3] (1955) et Rowe (1957), où l’on distingue le cas des module de réaction a peu d’effet sur la distribution des efforts.
sables avec un coefficient variant avec la profondeur et le cas des C’est la raison pour laquelle cette méthode s’est, à l’heure actuelle,
argiles où le module est constant ; bien développée.
– Ménard et Bourdon (1964) ;
– Gigan (1969) ; 6.3.3 Méthode MEL de calcul aux équilibres
– Balay (1984) ;
limites
– Abaques de Chadeisson (Monnet 1994) ;
– Schmitt (1995). Deux méthodes classiques sont couramment utilisées :
La norme d’application de l’Eurocode 7 préconise l’emploi de la – la première, où le rideau est ancré en tête et simplement buté
formule de Schmitt : en pied cf. § 6.3.3.1. Dans ce cas, on doit vérifier que :
4 Mdst ≤ Mstb
⎛ EM ⎞ 3
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⎜⎝ ⎟
α ⎠ avec Mdst moment de toutes les forces déstabilisatrices
kh = 2 1 par rapport au point A,
⎛ E str Istr ⎞3
⎜⎝ B ⎟⎠ Mstb moment des forces stabilisatrices par rapport à
0 A (figure 47b) ;
avec kh coefficient de réaction horizontale du sol vis-à- – la seconde, dans laquelle le rideau n’est pas ancré en tête mais
vis de l’écran, encastré en pied (cf. § 6.3.3.2).
EM module pressiométrique Ménard, On doit alors vérifier que :
Δmax
y
τ=0 Tirant
ρ
τ=0
ρ τ
ky
ρ=
τ σv
τ
0 σh
y z
dy
Figure 46 – Hypothèse de base du calcul au module de réaction et son contraire, l’effet de voûte
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β
0
α
h
h
e
1
fa
f
fb
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f
C
F
F
0,2f0
La valeur de D étant alors connue, l’équation précédente fournit Figure 48 – Rideau ancré en tête, simplement buté en pied
la valeur de l’effort d’ancrage T.
Pour tenir compte d’un coefficient de sécurité par rapport à 6.3.3.2 Rideau non ancré en tête et encastré en pied
l’équilibre limite ainsi calculé, on admet généralement que l’on ne
mobilise que la moitié de la butée, ce qui, dans l’équation détermi- Un rideau non ancré, battu dans un sol pulvérulent, subit une
nant la fiche, conduit à remplacer Kp par Kp/2. rotation autour d’un point O situé dans sa partie en fiche. La
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A B
6.4 Stabilité du massif d’ancrage
Cette vérification doit être effectuée pendant la construction et en
phase définitive. Elle consiste à démontrer que les efforts d’ancrage E
α Tirant
(tirants) appliqués au massif de sol sont exercés suffisamment loin
de l’écran pour ne pas générer d’effort supplémentaire sur la partie Écran
active de celui-ci.
Cette vérification est menée selon l’approche « Kranz » simplifiée
(annexe G de la norme NF P 94-282).
Selon la figure 51, cette vérification consiste à justifier la stabilité C
du massif ABCDA en s’assurant que l’effort d’ancrage dans le tirant
demeure inférieur à une valeur limite correspondant à l’équilibre
ultime du massif, appelée « effort déstabilisant ». La méthode
« Kranz » propose une démarche pour déterminer cet effort
déstabilisant. β
On effectue le bilan des efforts de ce massif de sol (figure 52). D
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W = 192,86
Sables ϕ’ = 30°
4,00
c’ = 0 kPa
γh = 18 kN/m3 P+ = 65,83
pLM = 1 MPa
R = 204,51
0,50
0,50 1,00
CLASSIQUE
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Rh = 101,771 kN
Glissement () Eh = 88,867 kN
Rh = 101,629 kN
Glissement () Eh = 65,827 kN
Mm,o/Mr,o = 2,807
La vérification au grand glissement (voir § 3.2) et figure 57 est Ces vérifications sont également faites par les logiciels de calcul
également réalisée à l’aide de logiciels de calcul spécifiques (Geos- mentionnés précédemment.
tab, Talren ou équivalent), et menée selon la méthode de Bishop
Et de même que pour les murs, il convient de vérifier la stabilité
modifiée pour des surfaces de rupture circulaires.
au grand glissement (figure 63) :
Elle a vérifiée avec Fs > 1,5.
Les calculs de ces exemples ont été menés à l’aide de logiciels de
calcul spécifiques de type Krea, Geostab et Geomur.
7.2 Cas d’un écran de soutènement
Considérons désormais un écran de soutènement (figure 58),
avec les paramètres suivants.
8. Conclusion
De même que pour le mur, il convient dans un premier temps de
faire le bilan des efforts (figure 59), déplacements, moments de fle-
xion et efforts tranchants pour l’écran. Ces calculs sont facilités par
l’utilisation de logiciels spécifiques dédiés de type Krea ou Rido. Cet article a donc présenté les différents types d’ouvrages de
Il en ressort les vérifications de la figure 59. soutènement, que l’on peut décomposer en deux grandes familles :
Dans un deuxième temps, il convient d’effectuer les vérifications – les murs de soutènement ;
spécifiques aux écrans : – les écrans de soutènement.
– défaut de butée (§ 6.3 – figure 60) ; Leurs différences résident dans leur mode de construction et leur
– effort vertical en pied (figure 61) ; fonctionnement qui génèrent des sollicitations différentes avec des
– massif d’ancrage – méthode Kranz (§ 6.4 – figure 62). justifications spécifiques à ces deux catégories.
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1
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PC: 0 m
3 +5m 4
Tirant1
Tirant
Longueur utile Lu = 1 m
2 Longueur de scellement Ls = 4 m
Espacement des tirants eh = 4 m
Raideur K = 25 725 kN/m
Inclinaison α = 300
Tp = 150 kN
7
Barre d’acier 490 mm2
-4m
1
Écran continu
Module E = 20 GPa
Épaisseur e = 0,3 m
6 - 10 m
Sable
γh γd δ c dc k0 ka kp kd kr kac kpc kh dkh δa/δ δp/δ
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Déplacements [en mm] Moment [en kNm] Effort Tranchant [en kN] Pressions terre/eau [en kN/m2]
Différentielle Décomposée
5,00 5,00 5,00 5,00
4,00 4,00 4,00 4,00
3,00 3,00 3,00 3,00
2,00 2,00 2,00 2,00
1,00 1,00 1,00 1,00
0,00 0,00 0,00 0,00
-1,00 -1,00 -1,00 -1,00
-2,00 -2,00 -2,00 -2,00
-3,00 -3,00 -3,00 -3,00
-4,00 -4,00 -4,00 -4,00
-5,00 -5,00 -5,00 -5,00
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Min = - 47,88 - Max = 8,55 Min = - 208,24 - Max = 216,18 Min = - 136,09 - Max = 138,76 Min = - 191,45 - Max = 110,20
Min = - 281,12 - Max = 291,84 Min = - 183,73 - Max = 187,33
Butée mobilisée :
Résultante verticale Pv des pressions des terres sur la hauteur de l’écran : Pv,d = -22,84 kN γ pv = 1,35
Résultante verticale Tv des efforts dus aux tirants connectés à l’écran : Tv,d = 79,48 kN γ tv = 1,35
Résultante verticale Fv des surcharges “linéïques” appliquées sur la hauteur de l’écran : Fv,d = 0,00 kN γ q = valeur dépendant de la nature
de chacune des actions.
Poids propre P de l’écran : P,d = 0,00 kN γ p = 1,35
Résultante ELU des efforts verticaux : Rv,d = P,d + Pv,d + Fv,d + Tv,d = 56,64 kN
Charge verticale ELU de 56,64 kN à transmettre en pied de l’écran (équilibre vertical OK si portance en pointe garantie).
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Situation Nb de tirants Nb Blocs z(D) x(B) z(B) z(C) Aref Wtot P1H P1V P2H P2V RH RV Tdsb,k
m m m m 0 kN kN kN kN kN kN kN kN
1 1 1 -9,23 0,87 5 3,5 30 122,58 625,57 134,73 5,71 0 3 918,04 -2 632,1 5 239,91
P2H
Pondération appliquée sur l’effort d’ancrage de référence :
Tvet
z(C) Tref,d =Tref,k* y1; y1 = 1,35
α vet
P1H Sécurité appliquée sur l’effort d’ancrage déstabilisant :
C
Tdsb,d =Tdsb,k / y2; y2 = 1,1
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P1V
RH La stabilité du massif d’ancrage est justifiée pour cette phase.
z(D)
D RV Détails
Échelle (en m) 1
Tirant1
PC: 0 m
9. Glossaire – Définitions contrefort, dont le poids, pouvant inclure selon le type de mur une
masse stabilisatrice de terrain, joue un rôle important dans la fonc-
tion de soutènement.
& Mur en sol renforcé ; Mechanically Stabilized Earth (MSE)
& Mur poids ; gravity wall
Ouvrage de soutènement dans lesquels le sol est renforcé par
Ouvrage de soutènement en pierre, en béton ou en béton armé, des inclusions souples résistant à la traction (géosynthétiques,
ayant une semelle à sa base avec ou sans talon, épaulement ou armatures métalliques).
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& Mur en gabions ; gabion retaining wall froid) simples, doubles, ou multiples, enclenchées les unes dans
Ouvrage monolithique constitué de modules gabions ligaturés les autres, et en général directement mises en place dans le sol,
ou agrafés entre eux dont la géométrie globale est assimilable à par battage, vibrage ou vérinage, ou placées dans une tranchée
celle d’un mur poids. Les gabions sont des structures parallélépipé- remplie d’un coulis auto-durcissant.
diques rectangulaires constituées par une cage de gabion, y com-
& Paroi de pieux sécants ; bored piles wall
pris les éléments de structure utilisés pour son montage, et son
contenu. Le matériau de remplissage est en général constitué de Soutènement constitué de pieux forés en béton dont l’espace-
matériaux grossiers durs, concassés ou roulés. ment est inférieur au diamètre, et est réalisé en exécutant successi-
vement des pieux primaires, puis des pieux secondaires. Les pieux
& Mur cellulaire / mur caisson ; crib wall
primaires ne sont pas ferraillés, peuvent être plus courts que les
Ouvrage de soutènement constitué par des éléments empilés tels pieux secondaires et constituent le blindage ; les pieux secondaires
que des blocs cellulaires en béton dont la géométrie globale est assi- viennent mordre sur les pieux primaires et sont armés pour consti-
milable à celle d’un mur poids en maçonnerie et dont l’assemblage a tuer l’élément résistant de l’écran vis-à-vis de la flexion.
été conçu pour que l’ouvrage fini puisse être considéré comme un
bloc monolithique vis-à-vis des sollicitations extérieures. & Paroi composite (berlinoise – parisienne – lutécienne) ; soldier
pile and lagging wall / strutted wall
& Mur en « L » ou en « T inversé » ; cantilever wall
Soutènement constitué d’éléments principaux et d’éléments
Ouvrage de soutènement qui, doté d’une base élargie et encas-
intermédiaires. Les éléments principaux sont normalement consti-
trée à la partie supérieure du sol de fondation, fonctionne en fai-
tués par des profilés métalliques en H ou par des pieux, espacés
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P
O
U
Murs et écrans de soutènement R
par Thomas SIMONNOT
et
Directeur ACCOTEC, Gif-sur-Yvette (France)
Yann JUILLIÉ
E
Expert près la Cour d’appel de Paris Gif-sur-Yvette (France) N
Sources bibliographiques
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S
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ITBTP (Série Théories et Méthodes de Calcul
n 142) (juil.-août 1971). [5] JOSSEAUME (H.). – Méthodes de calcul des
et Chaussées (1988). A
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rideaux de palplanches. Étude bibliogra- [9] Les ouvrages en Terre Armée : Recomman-
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ges en palplanches en acier. 492 p., M. Houy
phique. Bull. Liaison des Laboratoires des
Ponts et Chaussées, n 72 (juil.-août 1974).
dations et Règles de l’Art. Ministère des
Transports, Direction des Routes (1979). V
[3]
éd. (1986).
Normes et standards
NF EN 1997-1 AFNOR 2005 NF P 94-282 AFNOR 2009
AFNOR Eurocode 7 : Calcul géotechnique Partie 1 : règles générales. AFNOR Calcul géotechnique – Ouvrages de soutènement – écrans.
NF P 94-281 AFNOR 2014 NF P 94-270 AFNOR 2009
AFNOR Justification des ouvrages géotechniques – Normes d’application AFNOR Calcul géotechnique – Ouvrages de soutènement – remblais renfor-
nationale de l’Eurocode 7 – Ouvrages de soutènement – Murs. cés et massifs en sols cloués.
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