Document Écrit Mémoire de Licence en Urbanisme 2018

Quartiers précaires péricentraux : un projet d’aménagement à Mélen à Yaoundé Ca-
meroun
Présenté par :
Sommaire
DEDICASES ............................................................................................................................................ii
REMERCIEMENTS................................................................................................................................ii
LISTE DES ACRONYMES .................................................................................................................... iii
INTRODUCTION/ABSTRACT ..............................................................................................................1
CONTEXTE ............................................................................................................................................1
PROBLEMATIQUE ................................................................................................................................1
HYPOTHESE ..........................................................................................................................................3
METHODOLOGIE .................................................................................................................................4
REVUE DE LITTÉRATURE ..................................................................................................................6
INTERET DE L’ETUDE .........................................................................................................................7
STRUCTURATION DU TRAVAIL ........................................................................................................7
CLARIFICATION CONCEPTUELLE ...................................................................................................7
PARTIE 1 : ANALYSE DE LA SITUATION EXISTANTE ...................................................................9
CHAPITRE I : CADRE REFERENCE DE L’ETUDE .........................................................................10
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE L’ETAT EXISTANT ...........................................................................13
DEUXIEME PARTIE : PROPOSITIONS ............................................................................................38
CHAPITRE IV : VISION ENJEUX ET ETUDE DE CAS ....................................................................39
CHAPITRE V : LE PROJET D’AMENAGEMENT.............................................................................48
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meroun
Présenté par :
DEDICASES
Il est nature que ma pensée la plus forte aille vers ma
mère, à qui je dois la vie et une part de ma personnalité.
Maman, sache que l’amour que tu me donne continue de
m’animer et me permet d’envisager l’avenir comme un
défi, merci
Ce travail est dédié à mon père, sa Majesté fo’o wetchou

GHOMO Maurice, décédé trop tôt pour moi, qui m’a toujours
poussée et motivé dans mes études. J’espère que, du monde
qui est sien maintenant, il apprécie cet humble geste
comme preuve de reconnaissance de la part d’un fils qui a
toujours prié pour le salut de son âme. Puisse Dieu, le
tout puissant, l’avoir en sa sainte miséricorde.
REMERCIEMENTS
Nulle œuvre n’est plus significative que celle réalisée avec le soutien moral et financier des per-
sonnes qui nous sont proches.
Je tiens à exprimer ma plus profonde connaissance à :
Mon défunt père GHOMO MAURICE et à ma mère DONGMO MARTHE qui m’ont toujours en-
touré dès ma tendre enfance et motivé à sans cesse devenir meilleur.
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meroun
Présenté par :
Monsieur N’DRI Kouassi Siméon pour tout l’encadrement, la disponibilité, les précieux conseils
dont vous nous avez toujours donner.
Tous les enseignants de l’EAMAU qui par leurs disponibilités et le partage de leurs connaissances
ont su nous aiguisés à mieux abordé ce travail.
Toute la grande famille de Yaoundé pour le soutient à la fois moral, financier et affectif. Il s’agit de
mes frères et sœurs NDOUALA VIVIANE BERTHINE, DJOUAKA FRANKY, GHOMO VICKY,
KANA ALICE, FEUDJIO SAMUEL, DEMFACK ROSETTE, mes oncles notamment père KANA
DAVID, JEAN VICTOR TSAGO (mama tchou), mama BEATRICE.
Un merci particulier à mon grand frère et koror KITIO CESAR qui même contre la korocratie à
bien charetter pour un moror merci ZARIO. Au koror SOKENG STHEPHANE, TAMO KEYNES
et DJIOTSOP IGOR, pour tous les conseils et différentes approches que vous m’avez donné, à ma
fieule ASSONA SORELLE et mon fieul BAIRE JOSPIN VENANT, à MBA FRANCK, DEMA-
NOU HAPPI TONY.
A tout mes camarades de promotion ;
A DIEU, pour m’avoir donné la force dans les moments difficiles et de doutes d’éditer ce mémoire.
A tout ceux que je n’ai pas pu citer, trouvez ici l’expression de ma profonde gratitude et reconnais-
sance.
LISTE DES ACRONYMES
A
AJEM · : Association des Jeunes de Melen
AJEPAN · : Amicale des Jeunes du Parc National
ASSEJA · : Association Jeunesse Avenir
B
BATISU · : Bureau d’Appui Technique à l’Immobilier et aux Services Urbains
C
CDE · : Camerounaise Des Eaux
CHU · : Centre Hospitalier Universitaire
CUY · : Communauté Urbaine de Yaoundé
E
EAMAU · : Ecole Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme
ECAM · : Enquête Camerounaise Auprès des Ménages
ENEO · : Société Nationale d’Alimentation en Électricité
ENSP · : l’Ecole Nationale Supérieur polytechnique
ENSTP · : l’Ecole Nationale Supérieur des travaux publics
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Présenté par :
G
GIFU · : Groupement d’Intervention Foncière Urbaine
GP · : Garde Présidentielle
GRET · : profesionnelles du développement solidare
GTLN · : Le Global Land Tool Network
H
HIMO · : Haute intensité de la Main d’œuvre
HYSACAM · : Hygiène et Salubrité du Cameroun
M
MATGENI · : parc des Matériaux de Génie Civil
O
ODD · Objectifs de Développement Durable
ONU · : l’Organisation des Nations Unis
ONU-Habitat · : Programme des Nations Unies pour les Établissements Humains
P
PDU · : Plan Directeur d’Urbanisme
PPAB · : Programme Participatif d’Amélioration des Bidonvilles
S
SWOT · : Strenghs Weakness Opportunities Threats
iv
meroun
Présenté par :
INTRODUCTION/ABSTRACT
Les grandes villes au Cameroun sont caractérisées en majorité par la grande précarité de leur quartier
dû à une croissance urbaine assez accentuée et une demande en logement toujours croissante. Capitale
politique du pays, Yaoundé n’échappe guère à cette réalité. En effet, bien que la dynamique métro-
politaine de la ville soit remarquable et qu’elle s’étende de manière incontrôlée, les quartiers anciens
de la ceinture péricentrale demeurent de manière générale assez précaires et sous structurés.
Mélen qui fait l’objet de notre étude est un quartier central situé à près de 900 m du centre-ville de
Yaoundé, à cheval entre les plus grands instituts universitaires du pays notamment l’université de
Yaoundé 1, l’Ecole Nationale Supérieur Polytechnique (ENSP), l’Ecole Nationale Supérieur des Tra-
vaux Publics (ENSTP), l’Ecole Normale Supérieure entre autres. Cette situation a pour principale
conséquence une prédominance des locataires dans notre site qui représente environ 72% des chefs
de ménage enquêtés causée par une demande assez forte en logements que les investisseurs s’empres-
sent d’en profiter avec la construction des logements, en matériaux précaires dégradant ainsi l’image
de la ceinture péricentrale de Yaoundé.
Face à cette situation, plusieurs enjeux se dessine dont le plus important est l’image que la ville veut
projetée de sa partie centrale. Ainsi, nous nous appuyons sur le fait que le bâti présent à Mélen soit
en majorité en matériaux de récupération et que les habitants soient majoritairement locataire pour y
proposé une rénovation. Toutefois, dans le but de maintenir la population proche de ses activités,
nous proposons un aménagement suivant le principe des opérations tiroirs qui consiste à procédé par
phase. Ce principe sera étayé plus tard tout au long de ce travail.
Mots clés: quartiers précaires, renovation urbaine, quartier péricentral
ABSTRACT
The major cities in Cameroon are mainly characterized by the precariousness of their neighborhood
due to a rather marked urban growth and an ever increasing demand for housing. Political capital of
the country, Yaoundé does not escape this reality. Indeed, although the metropolitan dynamics of the
city is remarkable and it extends uncontrollably, the old neighborhoods of the pericentral belt gene-
rally remain rather precarious and under-structured.
Melen which is the object of our study is a central district located at about 900 m of the city center of
Yaoundé, straddling between the biggest university institutes of the country in particular the univer-
sity of Yaoundé 1, the National School Superior Polytechnic (ENSP), the National School of Public
Works (ENSTP), the Ecole Normale Supérieure among others. The main consequence of this situa-
tion is the predominance of tenants in our site, which accounts for about 72% of household heads
surveyed due to a fairly high demand for housing, which investors are eager to take advantage of with
the construction of housing. precarious materials thus degrading the image of the pericentral belt of
Yaounde.
Faced with this situation, several issues emerge, the most important of which is the image that the
city wants projected from its central part. Thus, we rely on the fact that the building present in Mé-
len is mostly in salvage materials and that the inhabitants are mostly loca-tary to propose a renovation.
However, in order to keep the population close to its activities, we propose a development according
to the principle of operations drawers which consists of process by phase. This principle will be sup-
ported later throughout this work.
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meroun
Présenté par :
CONTEXTE
Le processus d’urbanisation dans le monde est un phénomène inéluctable. En effet, selon les projections
de l’Organisation des Nations Unis (ONU), en 1900, ils étaient 254 millions et en 1950, 737 millions à
vivre dans les villes, soit une multiplication par 2,9 en un demi-siècle. En 2000, le nombre de citadins
atteint 2854 millions après une multiplication par 3,9 dans la seconde moitié du XXème siècle1. De plus,
en 2008 pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, le taux d’urbanisation dépasse 50%, Soit
une population urbaine supérieure à la population rurale, le nombre de citadins atteignant à cet effet 3,4
milliards. Ils seront cinq milliards à l’horizon 2030. Par ailleurs, l’Afrique est l’un des cinq continents
du monde le moins développé, mais où l’urbanisation se produit le plus rapidement. Dès lors, avec la
limitation des ressources et l’augmentation des besoins en logements, loger un si grand nombre de po-
pulation dans des enceintes planifiées couteux devient difficile et l’on assiste à une croissance incontrô-
lée et une prolifération de l’habitat spontané. Selon le Programme des Nations Unies pour les Établis-
sements Humains (ONU-Habitat) près d’un milliard d’êtres humains s’entassent dans les quartiers in-
formels, irréguliers, non planifiés, des villes du sud2. Cette situation conduit aujourd’hui dans les villes
du sud à un vaste phénomène de précarité dans les quartiers jouxtant le noyau urbain sensé être les
vitrines des villes.
Le non suivi par une politique de logements et d’équipements adaptée de la forte croissance de l’urba-
nisation à la fin des années 19703 accéléré par les installations de certains équipements à caractère urba-
nogènes conduit aujourd’hui à une prolifération de l’habitat précaire dans les milieux urbains et pire en
encore dans les quartiers centraux. Ainsi, de nos jours, l’on estime à 67%4 la population urbaine vivant
dans les bidonvilles. L’enquête CAVIE, menée en 2002, met en évidence la très forte représentation des
quartiers précaires dans les deux plus grandes villes du pays, soit près de 71,6% à Douala et environ
62,4% à Yaoundé. Cette précarité apparente est la conséquence directe d’une trop forte demande en
logements. D’ailleurs, ce phénomène est d’autant plus prononcé au Cameroun si bien que la plupart des
quartiers situés à proximité des universités se caractérise toujours par la précarité de leurs habitations.
A Yaoundé par exemple, le phénomène est facilement perceptible. L’on remarque que bien que la ville
s’étende de manière incontrôlée, les principaux bidonvilles demeurent dans la ceinture péricentrale et
les quartiers proches de l’université de Yaoundé 1 sont caractérisés par la précarité de leurs habitations,
qui s’explique par une forte demande en logements de toutes catégories. D’ailleurs, ce phénomène s’il-
lustre par le fait que les principaux bidonvilles de Yaoundé qui sont Briqueterie, Mvog Ada, Obili, Ngoa
Ekelle, et Mélen pour ne citer que ceux-là sont tous des quartiers péricentraux proche d’une institution
universitaire.
Mélen qui fait l’objet de notre étude est un quartier spontané dense compris entre les plus grandes insti-
tutions universitaires (université et grandes écoles de formation) du pays et du plus grand marché de la
ville. Ce quartier est caractérisé par une précarité prononcé de son bâti et un bas fond inondable densé-
ment occupé. Toutefois, sa position centrale par rapport à la ville (situé à moins de 1 Km du centre-ville)
lui confère un statut particulier (quartier péricentral) qui mérite que l’on s’attarde sur sa situation et lui
proposons une solution durable dans un premier temps pour les habitant qui le peuple et dans un second
temps pour l’image que l’on veut refléter de la ville de Yaoundé.
PROBLEMATIQUE
1
DAMON Julien, vivre en ville, 2008/2009 PUF. Cité par G. Y. Ogalama
2
State of Africa cities, 2014 de l’ONU-Habitat.
3
En 1950 il y avait 3.800.000 habitant; en 1970 il y avait 5.800.000 habitants, plus de 8.000.000 habitants en 1982, et
en 1989 12.000.000 habitants
4
Programme Participatif pour l’amélioration des conditions de vie dans les bidonvilles dans les Pays ACP, ONU Habitat, 2009
1
meroun
Présenté par :
La ville de Yaoundé est organisée administrativement d’une Communauté Urbaine1 constitué de 7 com-
munes d’arrondissement que sont Yaoundé 1er, Yaoundé 2ème, Yaoundé 3ème, Yaoundé 4ème,
Yaoundé 5ème, Yaoundé 6ème et Yaoundé 7ème. Avec un taux de croissance estimé à 4,5%2, Yaoundé
connait une croissance assez spectaculaire. Toutefois, Cette croissance s’est souvent faite de manière
incontrôlé occasionnant la création de plusieurs quartiers dépourvus d’équipements et de services ur-
bains de base et certains exposés aux risques d’inondation. A cet effet, les autorités de la cité capitale
ont élaboré des documents de planification permettant de contrôler le développement de la ville. A ce
titre, le Plan Directeur d’Urbanisme de la ville de Yaoundé ‘’horizon 2020’’ élaboré en 2008 a permis
d’identifier un certain nombre d’actions permettant d’intégrer ses quartiers dans le tissu urbain de la
ville. Parmi ces quartiers, nous avons Mélen.
Situé à 1 km du centre-ville de Yaoundé dans la commune d’arrondissement de Yaoundé 6ème, Mélen
est un quartier péricentral de Yaoundé décrit dans le Plan Directeur d’Urbanisme (PDU) de Yaoundé
comme un quartier à restructurer ou à rénover. En effet, ce quartier connait un certain nombre de maux
qui rendent la vie de la population résidente assez difficile.
La première caractéristique de Mélen est une précarité du logement assez prononcé. En effet, les cons-
tructions sont implantées en amas, côte à côte, sans servitudes entre les maisons. D’où la difficulté de
déterminer précisément les limites entre les propriétés.
Topographiquement, le site est une vallée en U constituée de deux flancs et un bas-fond inondable. Le
premier flanc qui se trouve du côté nord connait une forte dénivellation avec des pentes pouvant aller
jusqu’à 12% rendant ainsi délicat l’aménagement de celui-ci. Le second flanc côté sud lui est beaucoup
plus souple avec les pentes atteignant toutefois par endroit 6%.
Aussi, niveau voirie, il n’existe généralement que des pistes entre 2 et 4m praticables à pieds formant un
véritable labyrinthe dans lequel seul chaque résident détient le secret lui permettant d’arriver chez lui.
Le marché informel, la présence de plusieurs bars de renommé et surtout la prostitution se déroulant au
lieux dit Mini ferme anime grandement la vie nocturne du quartier et ce manque de voirie et d’éclairage
publique fait du quartier une zone d’insécurité généralisé. On y recense de nombreux cas de viols et
d’agression.
Le problème de promiscuité dans le quartier Mélen est également un fait majeur qui nécessite une atten-
tion particulière. En effet, d’après le service technique de la commune d’arrondissement de Yaoundé
6ème et les projections du PDU 2015, cette zone d’étude de 73ha abritait en son sein près de 25 000 âmes
en 2015 ainsi pour une densité de près de 342 habs/ha alors que la densité maximale préconisé au Ca-
meroun est de 130 hab/ha. Ainsi, les bâtiments sont contigus empêchant la bonne circulation de l’air et
créent d’intenses ilots de chaleur urbains.
Dans la partie située en fond de vallée, les risques de catastrophes les plus redoutables sont les inonda-
tions et les épidémies. En effet, la colonisation des berges du cour d’eau par les constructions (habita-
tions, latrines traditionnelles, porcheries, etc.) rétrécit le lit mineur du cour d’eau et l’incivisme des po-
pulations manifesté par le déversement des déchets solide dans le lit mineur l’obstrue en permanence.
Les épidémies sont dues à l’absence d’un système d’assainissement surtout dans la partie proche de la
rivière Edzoa Mballa.
Niveau assainissement, seul les populations de ce quartier vivant à proximité des voies qui ceinturent le
site ont droit à la collecte assurée par Hygiène et Salubrité du Cameroun (HYSACAM). La difficulté
1
Toute ville constituée de plusieurs communes d’arrondissement est considérée au Cameroun d’après la loi de 2004
comme une Communauté Urbaine : on dénombre aujourd’hui 14 Communautés Urbaines dans tout le territoire Came-
rounais
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D’après les projections du Plan Directeur d’Urbanisme de 2008 à l’horizon 2020
2
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Présenté par :
d’accès des agents d’HYSACAM au cœur du quartier pousse les populations y résidents à créer des
dépotoirs informels pour y évacuer les déchets solides ainsi que dans la rivière.
S’agissant de l’alimentation en eau, l’on remarque que seuls les ménages vivant le long des voies bitu-
mées qui ceinturent le quartier ont la capacité d’être approvisionner en eau de la Camerounaise Des Eaux
(CDE6). Ainsi, seul 7,94% des ménages sont desservis par ce réseau ; le reste se ravitaille autour d’une
source d’eau naturelle qui jaillit du sol dans le sud du quartier. Toutefois, le sol de ce quartier étant dans
cette partie hydromorphe et la nappe phréatique affleure de surface combiné à la densité du quartier qui
demeure très intense et le style d’aisance dominant qui reste les fosses sèches, la qualité de ses eaux reste
douteuse. En effet, d’après le récit de la population au cours de nos enquêtes, l’on y dénombre de nom-
breux cas de maladies hydrique notamment la typhoïde.
Niveau approvisionnement en énergie électrique, 95% de l’échantillon de ménages enquêtés a affirmé
disposer d’électricité ; toutefois, la configuration en ‘toile d’araignée’ fortement représentée laisse en-
trevoir une forte clandestinité dans les branchements Société Nationale d’Alimentation en Électricité
(ENEO1). Aussi, l’absence d’ouvrage d’assainissement accentue l’érosion des voies existantes ;
L’ensemble des constats énumérés plus haut contribuent fortement à la dégradation continuelle du quar-
tier et de ses environs. Vu l’ampleur de l’insécurité urbaine entendue sous toutes ses formes dans ce
quartier, la recherche est menée autour d’une question centrale :
« Comment améliorer le cadre de vie à Mélen afin de lui permettre d’assumer son statut de quar-
tier universitaire péricentral » de cette question centrale se greffent trois autres questions secondaires
:
? Quelle opération d’aménagement permet d’améliorer en profondeur l’image de Mélen ?
? Quel aménagement permet de tirer profit de la zone inondable ?
? Quel devenir pour les populations de Mélen?
Pour répondre à toutes ces interrogations, nous avons intitulés le thème de ce mémoire « quartiers
précaires péricentraux: un projet d’aménagement à Mélen »
OBJECTIF
L’objectif principal de notre étude est de contribuer à la réalisation de la cible onze des Objectifs de
Développement Durable (ODD) : « Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient
ouverts à tous, sûrs, résilients et durables » en proposant un projet d’aménagement approprié dans cette
portion du quartier Mélen en vue de limiter la vulnérabilité des communautés, améliorer l’image de
Mélen en tant que quartier central. De cet objectif central se greffent plusieurs autres objectifs à savoir :
 Améliorer les conditions d’habitat et de logement du quartier tout en gardant le caractère universitaire
de celui-ci ;
 Intégrer la zone marécageuse en y proposant des équipements renforçant l’économie de la localité;
 Recaser dans un meilleur cadre résidentiel les populations touchées par le projet.
HYPOTHESE
L’hypothèse de ce travail repose sur le fait que l’amélioration de l’image de Mélen passe par une refonte
en profondeur de la qualité de l’habitat.
De cette hypothèse principale se greffent plusieurs autres hypothèses à savoir :
 L’amélioration de l’habitat et du logement du quartier permet au quartier de s’affirmer comme joux-
tant le centre-ville;
1
Société Nationale d’Alimentation en Électricité
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meroun
Présenté par :
 Un bon dimensionnement de la rivière de l’Abiégué et l’exploitation des berges permet d’évi-

ter les risques d’inondation;
 Recaser in situ dans un cadre de vie plus sain permettra aux population de Mélen de maintenir
leur lien et leurs activités quotidienne.
METHODOLOGIE
Afin de rendre le présent travail de mémoire contextuel et réalisable, nous avons adoptés une méthodo-
logie scientifique s’appuyant sur quatre principaux points à savoir la collecte des données, le traitement
des données, l’analyse diagnostique des données et enfin l’élaboration du projet. Elle s’est faite sur une
période de 15 jours durant lesquels nous avons récoltés les données par différent sous quartiers consti-
tuant notre zone.
collecte des traitement des analyse élaboration

données données diagnostique du projet
•observation •dépouillement
•documentation •traitement analyse
•enquêtes carthogriphique SWOT
carte 1:photographie aérienne du site et disposition des sous quar-

tiers
Source : GOOGLE EARTH
- Collecte des données.

Elle a été la première étape de notre projet. Elle consiste à rassembler les données utiles pour l’analyse
de la situation existante. Elle s’est déclinée en trois différentes étapes :
Observation directe
Il s’agit de la première phase du recueil de données. En effet, elle permet de confronter et vivre par nous
même les réalités de la localité. Elle s’est faite sur une période de 10 jours pendant lesquelles nous avons
parcouru tout le site munis de GPS pour la prise des coordonnées géographique des grands équipements
4
meroun
Présenté par :
et les points d’activité économique présents dans la localité afin de pouvoir faire une cartographie com-
plète du site d’étude et des appareils photo pour illustrer certains faits que nous démontrerons dans notre
analyse.
Recherche documentaire
C’est la phase d’initiation du projet. Elle consiste en la lecture et l’analyse des documents écrits, statis-
tique, socio-économique en rapport avec notre thème. Cette première étape s’est faite auprès de diffé-
rentes structures :
- La bibliothèque Michel Coquery de l’Ecole Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urba-

nisme (EAMAU) : lieu de collecte de différentes thématiques dont l’exclusion, la précarité et les risques
naturels en milieu urbain. Nous y avons ainsi trouvé et lu plusieurs livres et mémoires en rapport avec
notre thème.
- Le bureau d’étude technique BATISU (Bureau d’Appui Technique à l’Immobilier et aux Services
Urbains) : nous y avons fait un stage de deux mois, période pendant laquelle nous avons consulté plu-
sieurs documents des projets en rapport avec notre thème et avons participé à l’élaboration d’un d’eux
sur l’amélioration des conditions de vie dans les bidonvilles au Cameroun.
- La Mairie de la commune d’arrondissement de Yaoundé VI à travers le personnel et son site internet

qui renseigne sur l’actualité politique et socio-économique de la commune, de même que sur le calen-
drier et la gestion budgétaire de la Mairie ;
- L’internet : source de documentation complémentaire dont les généralités et les statistiques mondiales
sur les questions spécifiques liées à notre étude ;
Les enquêtes sur le terrain.
En général, les informations récoltées au cours de la précédente phase sont incomplètes et non actuali-
sées. Il s’avère donc nécessaire de les compléter à travers une enquête administrée auprès des ménages
et des autorités locales. Durant cette phase, trois sortes de fiches ont été élaborés : une fiche d’enquête
ménage, une fiche d’enquête des équipements présents dans le site et une fiche d’enquête pour les auto-
rités administrative et locales tels que la mairie de Yaoundé 6, la chefferie de Mélen et le chef de bloc
de Mélen 7A et 9. Sur cela se rajoute également l’enquêté auprès des ménages à partir d’un échantillon
de 61 ménages représentatif de toute la population de la population.
 Le traitement des données
Une fois les données collectées, il a fallu les traiter. Pour ce faire, nous avons procédés au traitement de
différents types de données.
Le traitement des fiches d’enquêtes

Cette étape consistait à dépouiller les fiches d’enquête afin de rendre ses données exploitables. Ainsi,
nous avons utilisé le logiciel sphynx avec lequel nous avions au préalable établi notre fiche d’enquête
socio-économique qui nous à aider à transcrire les données textuelles contenues dans les fiches d’en-
quêtes en données numériques exploitable. Une fois ses données transcrites sur sphynx, nous les avons
exportés sur MS EXCEL 2016 pour générer les tableaux et graphiques.
5
meroun
Présenté par :
Traitement cartographique des données.

Durant cette phase, nous avons essentiellement utilisés GOOGLE EARTH pour avoir la photographie
aérienne du site et sur laquelle nous avons fait ressortir les éléments présents sur notre site d’étude tels
que la voirie, le bâtis, les espaces naturels. Une fois ses éléments ressortis, nous les avons exportés vers
le logiciel ARCGIS 10.2 qui nous à permit dans un premier temps de géolocaliser notre carte et de traiter
les éléments la caractérisant en catégorisant certains éléments comme la voirie et le bâtis.
 L’analyse et diagnostic :
Une fois les données collectées traiter, il convient de les analysées et de faire un diagnostic. Ainsi, nous
avons utilisé les tableaux et graphique issus de la précédente phase pour établir un diagnostic. A cet
effet, nous avons retenu huit variables d’analyse pour comprendre notre site. La synthèse de ce dia-
gnostic se fera sous forme de tableau SWOT (Strenghs Weakness Opportunities Threats ou en
Français : Forces Faiblesses Opportunités Menaces).
L’ELABORATION DU PROJET
Des résultats précédents, nous avons fait une proposition d’aménagement concrète en se servant des
prescriptions sur les règles qui régissent l’urbanisme au Cameroun et des documents de planification
présent à la localité notamment de PDU de la ville de Yaoundé.
REVUE DE LITTÉRATURE
Mansion, Aurore ; Rachmuhl, Virginie, (dir.) 2012, Bâtir des villes pour tous en Afrique. Leçons
de quatre expériences. Qui est une collection d’études et travaux urbain réaliser sous l’appui technique
du GTLN1 qui est un réseau d’experts et d’institutions qui vise à promouvoir et diffuser des outils de
gestion foncière adaptés aux enjeux locaux et à mettre en place des politiques foncières en faveur
des plus pauvres et des plus vulnérables, et notamment des femmes. ONU-HABITAT2 qui est
mandaté par l'Assemblée générale des Nations Unies pour promouvoir des villes socialement et
écologiquement durables en facilitant l’accès à un logement convenable pour tous et le GRET qui est
une association sans but lucratif, regroupant des professionnels du développement solidaire. Il
soutient des processus de développement durable, en milieux urbain et rural, en s’appuyant sur l’équité
sociale, la promotion économique et le respect de l’environnement. Ce document privilègit dans un pre-
mier temps les opérations d’urbanisme comme outil de lutte efficace contre le problème de bidonvilles
et se sert de quatre projets urbains réalisés en Afrique pour mettre en exergue le caractère une dimension
insuffisamment prise en compte dans la conduite de ces opérations : l’accompagnement social. Ainsi
s’est quatre projets réalisés sont :
- L’opération dite de résorption des bidonvilles de Karyan Thomas et Douar Skouila à
Casablanca au Maroc, initiée dans le cadre du programme Villes sans bidonville : cette opération, qui
touche 8 400 familles, a démarré en 2004 et devrait s’est achevée en 2012. Elle comporte un volet de
restructuration sur place et de résorption, le deuxième volet ayant pris le pas sur le premier à partir de
2007.
- L’opération dite de restructuration de la kebbé d’El Mina à Nouakchott en Mauritanie a été mise en
œuvre dans le cadre du Programme de développement urbain : cette opération s’est déroulée de 2000 à
1
Le Global Land Tool Network
2
Le Programme des Nations Unies pour les établissements humains
6
meroun
Présenté par :
2008. Elle a consister à améliorer les conditions de vie de plus de 1 500 familles et consistait à faire une
rénovation du dit quartier suivant la méthode des opérations tiroir.
- L’opération dite de réhabilitation-consolidation des quartiers précaires périphériques à Kigali au
Rwanda, lancée dans le cadre du Projet d’infrastructures et de gestion urbaine : cette opération a été
conduite entre 2003 et 2010. Elle a concerné environ 75 000 habitants dans trois quartiers. Elle a conduit
à une amélioration progressive des conditions de vie en insistant sur la minimisation des déplacements.
- Le programme dit de réhabilitation-restructuration et de régularisation foncière de Pikine Irrégulier Sud
au Sénégal, mis en œuvre dans le cadre de la réalisation d’une autoroute à péage entre Dakar et Diam-
nadio : ce programme a démarré en 2006 et est en cours. 1000 concessions sont directement affectées.
Un peu moins de la moitié seront déplacées et relogées.
INTERET DE L’ETUDE
Cette étude revêt deux principaux intérêts :
Intérêt pour la science :
L’urbanisme tel que perçu de nos jours se veut résilient, c’est-à-dire adaptable aux différents contextes
et exigences actuelles marqué par la raréfaction du foncier accessible pour tous et la prolifération des
habitats exposés aux risques naturels, il semble primordial de penser à aménager et intégrer ces tissus
urbains fragilisés. La présente étude n’est que pan de réflexion sur des solutions pouvant être envisagées
pour résoudre la problématique de précarité et risque naturel en milieu urbain.
Intérêt social et institutionnel :
Cette étude contribue à la valorisation de l’humain. En effet, tout être humain mérite de vivre avec un
minimum de dignité, dans des conditions de vie décentes. L’autre intérêt majeur est de mettre à la dis-
position des décideurs des outils pour lutter contre la prolifération des quartiers précaires car laisser
proliférer ses quartiers serait créé à l’échelle de la ville entière des foyers d’insécurité manifesté par la
délinquance et les maladies liées à l’insalubrité. En plus, laisser proliférer ses quartiers s’est exposé sa
population à des pratiques informelles incontrôlables par les autorités publiques.
STRUCTURATION DU TRAVAIL
Le présent travail sera structuré en deux grandes parties de deux chapitres chacun. Le premier chapitre
de la première partie parle du Cameroun dans son aspect général, ses caractéristiques démographiques
et socioéconomiques ensuite des inondations en général dans la ville de Yaoundé. Le deuxième chapitre
aborde les variables d’analyse clairement définies faites à base de nos enquêtes et de notre documenta-
tion et le troisième chapitre des inondations dans notre site en présentant ses manifestations, ses causes
et ses conséquences ensuite de quelques solutions rudimentaires utilisées par la population. Quant à la
deuxième partie, elle porte essentiellement sur les propositions techniques pour une intégration durable
du quartier Mélen au reste de la ville de Yaoundé. Ainsi, la suite du document consistera donc à décliner
les deux différentes parties structurant le travail.
CLARIFICATION CONCEPTUELLE
Quartier précaire : Les quartiers défavorisés sont aujourd’hui un fait durable dont on sait qu’il ne
pourra pas être résolu à court terme. Ils rassemblent une part croissante de la population urbaine des pays
en développement. Il se caractérise par un état assez délabrer de son habitat et un accès faibe aux équi-
pements et services urbains de base et prennent différentes connotations en fonction des pays. L’on
parlera par exemple de bidonvilles en France, de …
Rénovation urbaine : d’après la Loi N° 2004/003 du 21 avril 2004 régissant l'urbanisme au Came-
roun, La rénovation urbaine est un ensemble de mesures et opérations d’aménagement qui consiste
7
meroun
Présenté par :
en la démolition totale ou partielle d’un secteur urbain insalubre, défectueux ou inadapté, en vue d’y
implanter des constructions nouvelles.
Quartier péricentral : dans le langage urbain, les quartiers péricentraux désignent un ensemble de
quartiers qui entourent le quartier central de la ville. Ses quartiers sont généralement assez vétustes
et assez sous-structurés.
8
meroun
Présenté par :
PARTIE 1 : ANALYSE DE LA SITUATION EXIS-

TANTE
9
meroun
Présenté par :
CHAPITRE I : CADRE REFERENCE DE L’ETUDE
I. Le Cameroun et les risques naturels

1. Généralité sur le Cameroun Figure 1: carte du Cameroun, ses dix région et son ar-
mature urbaine
Le Cameroun est situé en Afrique Centrale, s’étendant du 2 au e
13e parallèle nord et sur une superficie de 475 650 km2, le Came-
roun offre des paysages très variés. Il est limité au Nord par le
Tchad, à l’Est par la République Centrafricaine, au Sud par le
Congo, le Gabon et la Guinée Équatoriale, à l’Ouest par le Nigé-
ria. Le territoire Camerounais est un triangle long de un triangle
haut de 1200 km sur une base de 800 km pour une population
estimée à 19 406 100 habitants1. La géographie du pays est
particulièrement diversifiée :
Le Nord soudano sahélien (régions de l’Adamaoua, du Nord et de
l’Extrême-Nord) qui est une zone de savanes et de steppes, carac-
térisée par des précipitations globalement faibles. En dehors du
plateau de l’Adamaoua où le climat est plus tempéré, il y règne un
climat tropical chaud et sec. La grande région est propice à l’éle-
vage des bovins et à la culture du coton, de l’oignon, du mil, des
arachides.
Le Sud forestier (régions du Centre, de l’Est, du Littoral, du Sud
et du Sud-Ouest) s’étend sur les zones maritime et équatoriale.
Cette grande région se caractérise par une végétation dense, un
vaste réseau hydrographique et un climat chaud et humide aux
précipitations abondantes. Elle est propice à la culture du cacao, du palmier à huile, de la banane, de
l’hévéa, du tabac, etc. Dans cette zone se trouvent les plus importantes villes du pays: Douala (première
ville, principal port et capitale économique avec ses activités commerciales et industrielles), Yaoundé
(deuxième ville et capitale administrative).
Les hauts plateaux de l’Ouest (régions de l’Ouest et du Nord-Ouest), dont l’altitude moyenne est supé-
rieure à 1 100 m, forment une région riche en terres volcaniques favorables à l’agriculture (café, maraî-
chers, tubercules, etc.). La végétation y est moins dense que dans le Sud forestier et le climat frais qui y
règne est favorable à l’éclosion de plusieurs types d’activités. Avec des villes comme Bafoussam, Ba-
menda et Dschang, cette zone offre la plus forte dynamique démographique du pays. Administrative-
ment, le pays est subdivisé en 10 régions, 58 départements et 3602 arrondissements, chacune de
ces unités administratives ayant à sa tête un chef-lieu. L’armature urbaine est composée de 7 grandes
villes, de plusieurs dizaines de villes secondaires et de petites villes, reliées par un réseau dense de routes
nationales et de voies ferrées.
2. Présentation générale de la ville de Yaoundé
2.1 Généralité sur la ville de Yaoundé
1
Source : Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2005
2
Décret N°2008/376 du 12 novembre 2008 portant sur l’organisation administrative de la République du
Cameroun
10
meroun
Présenté par :
Avec une population estimée en 2015 à 2 021 7861 habi-

Vue du site collinaire de Yaoundé
tants, la ville de Yaoundé se divise en sept arrondissements
organisés autour des quartiers. À l’origine, la ville n’oc-
cupe que la moitié du bassin versant nord du Mfoudi2
mais, très vite, avec la concentration des services urbains
dans la ville, son développement spatial prend de l’as-
cendant et aujourd’hui, la ville déborde les limites de la
CUY5. La superficie sur laquelle repose cette ville est esti-
mée à 14 800 hectares. Source : Yaoundé se caractérise par
son relief colinéaire, ce qui lui a d’ailleurs valu le nom de
<<ville aux sept collines>>. En effet, on y retrouve de
hauts plateaux étagés entre 700 et 800 mètres d’altitude,
couronnés de massifs montagneux aux formes arrondies Source : PDU Yaoundé 2008
(culminant entre 1000 et 1200 mètres d’altitude). Cela crée
un paysage très contrasté de puys et de vallons éminemment favorable à la mise en valeur de sites re-
marquables. Le climat de la ville de Yaoundé est de type subéquatorial, tempéré par l’altitude qui modère
les écarts de températures. Actuellement, ce climat évolue vers une situation de température en hausse
et de déficit pluviométrique, conséquences de la destruction progressive du couvert végétal et, par rico-
chet, de la couche d’ozone.
2.3. Situation et présentation de Mélen
carte 2: plan de situation du site
Situé dans la commune d’arrondissement de Yaoundé 6ème, le quartier Mélen est limité au Nord par
Cité verte, à l’Ouest par Ngoa Ekéllé, au Sud par Oblili et Biyem Assi. Cette portion de Mélen de
près de 74 hectares est constituée de 5 sous-quartiers ou blocs repartit dans le disposé comme suit :
carte 4: disposition des sus quartiers
1
Hypothèse moyenne des projections du PDU de Yaoundé 2008
2 5
Cours d’eau qui traverse la ville de Yaoundé et autour duquel la ville c’est développée.
Communauté Urbaine de Yaoundé.
11
meroun
Présenté par :
L’emplacement stratégique de ce quartier proche du centre ville et des grands équipements structurants
tels que l’école des travaux publiques, l’école polytechnique, l’université de Yaoundé 1, la faculté de
médecine et des sciences biomédicales parmi tant d’autre fait de cette zone un centre priviligié
d’occupation. Ainsi, cette partie du quartier abritait en 2010 selon les services techniques de la mairie
de Yaoundé 6 près 25 000 âmes.
Conclusion partielle
Le présent chapitre portant sur le cadre de référence indicatif de l’étude nus montre que le Cameroun
a connu plusieurs catastrophes naturelles qui ont marqué son histoire. Ainsi, il retrace les inondations
les plus tristement célèbre de la ville de Yaoundé après avoir fait une brève présentation de celui-ci et
ressortit une cartographie des zones exposées aux risques d’inondation dans toute la ville. Il situe égale-
ment Mélen notre site d’étude dans la ville en général en donnant une cartographie de ses différents sous
quartier.
12
meroun
Présenté par :
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE L’ETAT EXISTANT
I. Caractéristiques physiques
1. Mélen, un relief contraignant et peu maniable
Notre site d’étude a un relief plus ou moins contrasté. En effet, elle a la forme d’une vallée en U constitué
de deux flancs et d’un bas fond. Les images et graphiques ci-dessous illustrent cela
carte 6: carte des pentes
Figure 2: profil en travers du site
Source : notre étude
Ce graphique montre en effet le caractère colinéaire de notre site d’étude. Ainsi d’après la carte des
pentes, nous pouvons distinguer trois grands espaces de notre site.
 Le bas-fond, à pente très faible (0 à 2%), Cet espace couvre environ une superficie de 19 ha, soit 26,4%
de la surface de la zone ;
 Les versants, de forte pente (6 à 10%), érodés par le ruissellement lors des pluies. C’est un espace où
l’occupation est subordonnée à des travaux de terrassements et de canalisation des eaux. Cet espace
couvre environ une superficie de 19,21 ha, soit une proportion de 27,17% de la surface de la zone ;
 Un espace de transition, où les pentes sont modérées (3 à 5 %) permettent une installation plus aisée. Ce
dernier couvre une surface de 30,18 ha soit 42,67% de la surface de la zone ;
2. Le climat
Comme tout le reste de la ville de Yaoundé, le climat de notre site est équatorial de type Guinéen. On y
relève une pluviométrie régulière avec des débits atteignant en moyenne les 180 mm par an. Ce climat
se caractérise également par la présence de quatre saisons dont la classification par période donne le
tableau ci-après :
13
meroun
Présenté par :
Tableau 2: repartition des saisons par mois graphique 2: graphe des températures et précipita-
tions
Saison Durée Période
Grande saison 3 mois Décembre, jan-
sèche vier et Février
Grande saison des 4 mois Mars, Avril,
pluie Mai et juin
Petite saison sèche 2 mois Juillet et Aout
Petite saison des 3 mois Septembre Oc-
pluies tobre et No- sSource : climatedata.org
vembre
sSource : climatedata.org
D’après le tableau et le graphique ci-dessus, nous pouvons souligner qu’entre le plus sec et le plus hu-
mide des mois, l'amplitude des précipitations est de 276 mm 2.0 °C de variation sont affichés sur l'en-
semble de l'année. 24.6 °C font du mois de Mars le plus chaud de l'année. 22.6 °C font du mois d’Août
le plus froid de l'année. Entre le plus sec et le plus humide des mois, l'amplitude des précipitations est
de 276 mm 2.0 °C de variation sont affichés sur l'ensemble de l'année.
1. 3 Hydrographie
Sur le plan hydrographique, le bassin que constitue notre site d’étude est drainé par un cours d’eau
nommé Edzoa Mbala, qui prend sa source à Mélen 7A et se jette dans la rivière Abiégué en sortie de
zone. Les eaux souterraines affleurent par endroits sous la forme de photo 1:végétation sauvage
sources naturelles, caractéristique du caractère hydro morphe du sol.
1. 4. Végétation
La végétation de notre site n’est pas assez fournie. En effet, elle se
concentre essentiellement dans les parties du bas fond inondable non
affectées à l’habitation et quelques arbres en bordure de la voie secon-
daire qui relie le nord de notre site à la partie est. Les sols de cette
partie du site étant hydromorphe, on y observe une prolifération d’une
végétation sauvage. L’on note aussi quelques rares champs de cultiva-
tion de maïs.
Source : Ivan octobre

1.5. La pédologie 2017
Le sol de ce site est légèrement varié. En effet, le long des flancs, l’on retrouve un sol ferralitique carac-
térisée par une couleur rouge, pauvre en silice mais riche en hydroxyde de fer et aluminium. Il peut
supporter les constructions de grandes taille. Toutefois, les sols dans le fond de vallée inondable sont
pour une grande partie (surtout les parties les plus basses hydro morphes avec des eaux stagnantes en
permanences.
II. Caractéristiques démographiques

1. Historique de peuplement
Étymologiquement, « Mélen » est le pluriel de « Allen » qui en Ewondo, désigne le palmier à huile
(Elæis guinensis). A l’arrivée des Allemands, ils ont trouvé les palmiers à huile en abondance dans la
14
meroun
Présenté par :
région et ont encouragé la culture de cette espèce végétale en bordure de route d’où le nom de « Ndzong
Mélen » qui signifie « Rue des palmiers » en Ewondo.
En effet, au debut du 19e siècle, lorsque les Allemands sont arrivés sur le site actuel de Mélen, ils ont
trouvé sur place une peuplade villageoise composée des Mvogt Atemengue et des Yanda. Plus tard, les
allemands ont installé une station de recherche géologique et minière dénommée BRGM, à l’emplace-
ment actuel du Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation. Son responsable, qui habitait
alors le sommet du Mont-Kolbikok, a impulsé le développement du quartier à partir de 1955 en ouvrant
quelques voies dont celle menant de son domicile à la station.
1.1. Des influences externes déterminantes
Peuplé à l’origine par les Mvogt Atemengue et les Yanda, la population de notre site d’étude a connu
une croissance démographique rapide et une urbanisation spectaculaire, causées par la construction de
la nationale reliant Yaoundé à Douala, la construction de l’Ecole Nationale Supérieur Polytechnique, de
l’Ecole des travaux Publics et de l’actuel Centre Hospitalier Universitaire (CHU). La construction de
ces équipements a provoqué les déplacements massifs des ouvriers et des familles expropriées vers mini
ferme. Ces évènements marquent le début de l’installation anarchique dans le quartier, facilitée alors par
la spéculation du foncier encore uniquement coutumier.
2 structure de la population
2.1. Structure par âge et par sexe de la population
D’après les graphiques ci-dessous issus de nos enquêtes, L’on remarque que la population de notre site
est majoritairement jeune. Cela se manifeste par le fait que les moins de 15 ans représente à eux seul
près de 35% de la population totale du site. Notons également la forte proportion de la population active
qui représente près de 60% de la population totale et une faible proportion de la population vieille qui
représente juste 5% de la population totale du site. Sur la base de ces paramètres et des résultats de nos
enquêtes, nous pouvons remarquer comme dans le reste de la ville de Yaoundé une légère dominance de
la population féminine qui représente près de 53% de la population totale du site contre 47% des
hommes.
Tableau 3:structure par âge et par sexe
sexe
tranches total Fréquence
Masculin Féminin
Moins de 5 ans 11 13 24
5 - 9 ans 17 18 35 34,90%
10 – 14 ans 25 27 52
15 – 19 ans 22 20 42
20 – 24 ans 16 18 34
25 – 29 ans 13 15 28
30 – 34 ans 11 13 24
59,74%
35 – 39 ans 8 9 17
40 - 44 ans 7 9 16
45 – 49 ans 6 7 13
50 – 54 ans 7 9 16
55 – 59 ans 3 5 8
5,36%
60 ans et plus 4 5 9
inconnus 12
total 150 168 318 100%
fréquence 47,17% 52,83%
Source : enquêtes Ivan octobre 2017
15
meroun
Présenté par :
2.2. Structure par nationalité

Le site est à 95% composé de Camerounais et les 5% d’étrangers sont en majorité des Tchadiens et
des centrafricains, tous des étudiants.
2.3. Structure par sexe des chefs de ménage
Les résultats de nos enquêtes nous montrent que dans notre site, sur un échantillon de 61 ménage, la
majorité des chefs est soit 77% est constitué d’hommes contre 23% de femmes chefs de ménage.
2.4. Structure par âge des chefs de ménage
D’après les résultats de nos enquêtes, nous remarquons une forte proportion des chefs de ménages à un
âge actif soit compris entre 25 et 57 ans, représentant une part de 52,46% des chefs de ménage enquêtés.
Figure 4:repartions par âge des chefs de ménage
65 ans et plus 11,48%

13,11%
55-59 ans 8,20%
11,48%
45-49 ans 8,20%
9,84%
35-39 ans 9,84%
8,20%
25-29 ans 4,92%
9,84%
moins de 20 ans 4,92%
Source : enquêtes Ivan octobre
2.5. Structure par durée de l’habitation graphique 7:nombre d'années passées dans le quartier
D’après les résultats de nos enquêtes, nous pouvons remarquer 30 ans moins 1 - 4
que près de 53% des chefs de ménage de Mélen y vivent depuis et de 1 ans
plus de 20 ans. Notons également que les populations récemment plus… ans… 15%
5-10
installées sont assez nombreuses. Constitué en grande majorité
ans
des les locataires et plus particulièrement les étudiants venus de 8%
20-30 10-20
divers horizons. Ses chiffres témoignent du caractère ancien du ans ans
quartier Mélen et de son occupation. 28% 16%
2.6 Les raisons de l’installation
graphique 10:motif d'installation des chefs de
Les motifs d’installation des chefs de ménage sont diversifiés. ménage
etude
Nous les avons classés en trois grandes parties : 25%
recher
La recherche des terrains à moindre cout pour une proportion de che
54% d'un
terrain travail
Pour étude : pour une proportion de 25%
à… 21%
Pour motif de travail : pour une proportion de 21%
2.9 Niveau d’instruction des CM Source : enquêtes Ivan octobre
L’on remarque d’après nos enquêtes que de manière globale, la 2017
population de notre site d’étude est assez instruite.
16
meroun
Présenté par :
2.10 Revenus des ménages et des chefs de ménage

D’après les résultats de l’Enquête Camerounaise Auprès des graphique 17:revenu des chefs de ménage
Ménages (ECAM) 3, la population est considérée comme
pauvre. La population de Yaoundé présente le revenu moyen 200 000-249 999 F 1
par habitant le plus élevé du Cameroun, avec 762 000 FCFA 130 000-149 999 F 2
soit un revenu mensuel de 63 500 FCF alors que la moyenne 100 000-129 999 F 3
nationale est de 440 00 0 FCFA. Toutefois, avec un revenu 80 000-99 999 F 4
moyen mensuel de l’ordre de 47930 FCFA, les chefs de mé-
60 000- 79 999 F 3
nage de notre site d’étude restent largement en dessous de
cette moyenne preuve d’une exclusion sociale assez pronon- 50 000-59 999 F 7
cée. Seuls les fonctionnaires vivant dans ce site d’étude pos- 36 270-49 999 F 15
sèdent une source de revenu fiable. La majorité des chefs de moins de 36 270 F (SMIG au
Cameroun) 26
ménage sont des hommes ou femmes d’affaire qui entrepren-
0 10 20 30
nent le plus souvent dans la location des chambres étant donné
la proximité avec les institutions estudiantines dont bénéficie Source : enquêtes Ivan octobre 2017
ce site.
graphique 13:revenu des ménages
Très souvent, il y arrive dans plusieurs ménages que ne se
soit pas le chef de ménage seul qui soit le pourvoyeur de
250 000 F et plus 3
fonds. Généralement, dans le cas d’un homme marié, la 200 000-249 999 F 2
femme exerce des métiers tels que le commerce (étalage, 175 000-199 999 F 3
150 000-174 999 F 2
vente de beignets, de poissons braisés, propriétaire d’une 130 000-149 999 F 4
boutique…) pi l’un des fils exerce des métiers tels que (la 100 000-129 999 F 6
80 000-99 999 F 7
mécanique, la soudure, le commerce etc…). Pour ce faire, 60 000- 79 999 F 5
nous avons ajouté un autre paramètre d’analyse qu’est le 50 000-59 999 F
36 270-49 999 F
11
14
revenu du ménage. La répartition se fait dans le tableau moins de 36 270 F (SMIG au… 17
suivant : -5 0 5 10 15 20
2.11 Type de dépenses graphique

Source19:: type de dépense
enquêtes des ménages
Ivan octobre
Pour comprendre et bien analyser ce paramètre, nous 20
l’avons priorisé. Il résulte des résultats de nos enquêtes 15 première dépense
que les chefs de ménage désignent dans la majorité l’ali- 10 deuxième dépense
mentation comme première source de dépense dans leur 5 troisième dépense
ménage. Une valeur inquiétante ressort toutefois de nos 0 quatrième dépense
enquêtes. En effet, 26% des ménages enquêté désigne les
eau
logements
santé
loisirs
electricité
alimentaire
education
transport
cinquième dépense
transports comme leur première source de dépense.
2.13 Catégorie socio professionnelle
Source : enquêtes
Dans cette partie comme dans la plupart de Yaoundé, les graphique Ivan octobre
22:proffessions des chefs de
ménages
coiffur autre fonctio
activités informelles continuent de mener les débats. En
e et 5% nnaire
effet d’après nos enquêtes, 42% des chefs de ménage fond maçon
coutur 15% scieur
dans l’informel. Toutefois, soulignons aussi l’assez impor- 7%
e… 18%
tante proportion (13%) des inactifs qui sont en majorité
constitué de personnes à la retraite ou des personnes assez comm
âgées. ercant( étudia
e) nt(e)
28%
Source : enquêtes Ivan octobre16%
2017
17
meroun
Présenté par :
2.14 Professions des chefs de ménage

Notre site comme le reste de la ville de Yaoundé est graphique 26: catégorie socioprofession-
marqué par une multitude de professions. Ainsi, 28% des nelle
chefs de ménage enquêtés déclarent faire dans les retraité 5
activités commerciales. Notons également une forte pro- inactif 8
informel 26
portion (18%) de scieur dans le quartier d’après nos en- ouvrier privé 3
quêtes. Cela s’explique par le fait que le quartier possède employer privé 5
cadre privé 2
dans sa partie Nord une des plus grandes scieries de ouvrier publique 3
Yaoundé spécialisée dans la production des planches employé publique 5
pour la construction. Notons également la présence de cadre publique 4
14% de fonctionnaire et de 16% d’étudiant. Ses résultats 0 10 20 30
sont repartis dans le graphique suivant : Source : enquêtes Ivan octobre 2017
2.15 Distance du lieu de travail graphique 29: distance du lieu de travail des chefs
Le constat général fait dans notre site laisse entrevoir le de ménage 3-5,99
1-2,99 Km
fait que la majorité des chefs de ménage soit 65% exercent km 6%
leur activité non loin de leur domicile soit à moins de 1 29%
km. moins
de 1 Km
2.16 Moyen de déplacement 65%
Il est tout aussi important d’étudier les moyens de déplace-
ment des chefs de ménage parce que les résultats découlant Source : enquêtes Ivan octobre
graphique 31:moyen de déplacement des chefs de
2017
ménage
de ce paramètre influencent beaucoup dans la programma-
tion et la conception des infrastructures. Toutefois, étant 35
30
donné que tout individu vivant en ville possède plusieurs
25
moyens de déplacement, nous avons récolté les données par 20
priorité 1
ordre de priorité. Ainsi, d’après le graphique ci-dessous, 15 priorité 2
nous pouvons remarques que comme dans le reste de la ville 10 priorité 3
de Yaoundé, le moyen de déplacement le plus utilisé par les 5
priorité 4
chefs de ménage (c’est-à-dire en première priorité) reste les 0
taxis voiture pour une proportion de 51%. priorité 5
III. Caractéristiques socio-économique Source : enquêtes Ivan oc-

tobre 2017
1 Organisation sociale
La population de la zone d’étude s’organise en une société civile plus ou moins dynamique selon les
sous-quartiers. Cette société civile est un vecteur de développement. L’On présentera ici les chefferies,
sous l’angle de leur impact sur la structuration de la société de la zone d’étude. On verra ensuite les
comités de développement de la zone et les diverses associations qui existent dans les quartiers.
1.1 Les chefferies
Dans notre site, les chefs de quartier sont tous originaires de la région de Yaoundé (Béti), sans être
pourtant de réels autochtones Ewondo et donc propriétaires terriens coutumiers dans la zone. Les chefs
de bloc peuvent quant à eux être originaires d’autres régions. La chefferie reste la porte d’entrée dans
les quartiers et structure les interventions de développement. Elle est notamment l’interlocuteur des ac-
teurs publics (mairies) et de leurs partenaires, qui en font un intermédiaire avec les populations.
1.2 Le comité de développement
Les comités de développement de la zone sont, des acteurs du développement local mis en place par
la mairie. Ils travaillent en lien avec les chefferies et leurs membres principaux (présidents, secrétaires…)
sont le plus souvent des notables du quartier. Parfois, les deux institutions se confondent, comme à
Nkolbikok 2 où le chef de quartier est le président du comité de développement.
18
meroun
Présenté par :
1.3 Les associations

Dans la zone d’étude, plusieurs associations ou organisations locales sont implantées, avec des buts
divers. Les quartiers les plus dynamiques sont Nkolbikok 2 (9 associations connues) et Melen 7B (7),
suivis de Melen 6 (4) et Melen 9 (1). Melen 7A ne compte aucune organisation.
Ces organisations ont des buts divers. On trouve de nombreuses associations d’entraide, qui concer-
nent différents groupes (ethniques ou de femmes principalement). Ces associations agissent pour l’inté-
rêt de leurs membres : la rencontre et l’échange culturel, l’entraide financière (tontines notamment), la
formation, la sensibilisation… Le plus souvent, elles sont basées sur un système de cotisation.
Par ailleurs, il existe des associations qui agissent pour le développement des quartiers et de leurs popu-
lations en général. On peut noter qu’il s’agit souvent d’organisations de jeunes. Les domaines d’inter-
vention sont variés. Les actions menées concernent principalement:
- la santé : sensibilisation, accompagnement des malades, soins… (associations IFHAD, GPROSAC)
- la salubrité : pré-collecte et sensibilisation (ASSEJA, Tam-Tam Mobile)
- le renforcement des capacités socio-économiques et scolaires : formations, répétitions… (IFHAD,
AJEPAN, AJEM) ;
Le tissu associatif de la zone est donc assez fourni, bien qu’il se localise plus dans certains sous
quartier ou bloc. Les domaines d’intervention sont variés et marquent la conscience qu’ont les popula-
tions de leurs problèmes, ainsi que la volonté de les solutionner. Cependant, ces associations restent trop
peu nombreuses, avec des moyens trop faibles (malgré les partenariats) pour réellement influer sur les
conditions de vie des populations.
2 Activités économiques
On attend par activités économiques, les phénomènes économiques regroupés par catégories homo-
gènes et provoqués de façon continue par un même agent économique 1. Ainsi, ses activités se
regroupent en trois secteurs :
2. 1 Activités du secteur primaire photo 3:champ de banane plantain
dans le bas fond servant
Comme tels que positionner dans la définition de la ville à travers ses
activités, elle est quasi inexistante dans notre site d’étude. En effet,
elle a peu à peu disparu au fil des années laissant place aux habita-
tions. Toutefois, on observe un champ de maïs à proximité de la con-
cession de son propriétaire dans la zone de bas fond à Mélen 6.
2.2 Activités du secteur secondaire Source : enquêtes Ivan

D’après le petit Larousse, ce sont les activités correspondant à la trans- octobre 2017
formation des matières premières en biens productifs ou en biens de consommation. Ces activités sont
principalement l’industrie et l’artisanat. Dans le cadre de cette étude, ces activités sont essentiellement
la scierie, la coiffure, la couture, la boulangerie.
2.2.1. La scierie
Elle est la deuxième activité la plus importante de notre site d’après nos enquêtes. Cette scierie emploie
d’après nos enquêtes 18% des chefs de ménages de notre site et reçoit sa matière première qu’est le bois
des différentes régions forestières du Cameroun plus particulièrement du Sud. Cette scierie produit es-
sentiellement les planches pour les constructions et la menuiserie avec les dérivés du bois qui sont la
suie et le copeau pour la cuisson. Soulignons que mise à part la production de de ces planches qui est
1
Source : Cours d’économie spatiale de licence 3 en urbanisme à l’EAMAU
19
meroun
Présenté par :
très rentable, plusieurs familles de différents quartiers voisins également viennent s’y approvisionnés en
copeau qui est généralement vendu le sac à 1500 FCFA. Toutefois, notons que la présence de cette usine
n’est pas que bénéfique.
En effet, la production du copeau est assez salissante et le manque d’organisation des scieurs entraine
l’expansion de ce résidu dans le tissu urbain environnant et des risques d’incendie.
Un autre méfait de cette activité est le rapprochement avec les habitations environnantes. En effet, cette
industrie est source de violentes ondes sonores découlant des machines utilisées dans l’usine. En effet,
l’absence de servitudes entre cette industrie et les habitations est source de graves nuisances sonores
même si cela n’est observé que pendant la journée.
photo 7: scierie et production des planches photo 7:production des planches
2.2.2 Les autres activités du secteur secondaire

À la scierie qui est l’activité industrielle et secondaire phare viennent se greffer certaines activités
comme la couture, une menuserie et une boulangerie.
2.2 Les activités du secteur tertiaire
En économie, c’est la commercialisation des produits obtenus dans le secteur secondaire et les services.
Dans notre site, ses activités sont éssentiellement le commerce et les services.
2.2.1 Le commerce
Le commerce en général est l’activité la plus répendue dans notre site. Cela se manifeste d’ailleurs par
le fait que d’après nos enquêtes, un peu plus de 28% des chefs de ménage sont commerçants. Cette
activité est aussi diversifiée que variée et nous pouvons l’étudier sous deux échelles :
2.2.1.1 Le commerce à grande échelle
Le commerce à grande échelle concerne les grandes entreprises commerciales et le marché. En effet, la
présence d’un marché (le nouveau marché de Melen) et le marché Mokolo qui est le plus grand marché
de Yaoundé situé à 800 mètres de notre site. Une grande majorité de commerçants exercent leurs
activités dans ces deux marchés, nous avons de grandes structures commerciales comme le super marché
santa lucia, les grands magasins et boutiques.
2.2.1.2 Le petit commerce
Le petit commerce semble prendre le pas sur le commerce à grande échelle. De nombreux acteurs y sont
impliqués. De la vendeuse de beignets haricot au petit boutiquier, en passant par le petit étalage,
l’exercice de ces activités constitue une véritable lutte pour la survie. Leurs entreprises sont
généralement constituées d’une exposition sur de petites tablettes des produits de première nécéssité à
savoir entre autres le pigment, la tomate, le savon, le cube.
IV. L’HABITAT
20
meroun
Présenté par :
.1 le tissu urbain
Mélen est un quartier caractérisé essentiellement par un tissu urbain spontané dense. Il est à l’image des
autres quartiers précaires de la ville, caractérisés par un « plan sans plan ». En effet, le quartier ne pré-
sente aucune structuration urbaine, les constructions sont disposées suivant un désordre total ; aucune
forme d’ilots ne peut y être distinguée.
Avec une densité d’habitation de 347hbts/ha, les parcelles du quartier sont pour la plupart distinguées
par le mur du voisin qui de ce fait constitue le mitoyen. Les constructions anarchiques ont occupées
beaucoup d’espaces. La majorité des parcelles du quartier sont accessibles à partir de multiples pistes
très étroites (1 m de largeur environ) développées partout dans le quartier. Les constructions sont vé-
tustes et occupent de petites surfaces. La desserte des réseaux de services de bases (eaux potable, élec-
tricité) est quasiment nulle dans le cœur du site.
photo 11:vue aérienne du site photo 11:zoom sur Mélen 7A et 7B
Source : GOOGLE EARTH
2. Taille des parcelles

Les tailles des parcelles dans notre site varient selon son mode d’occupé. L’on se rend compte que
les parcelles constituées plus grande que celle destinée à l’habitation individuelle. Ainsi, toujours
d’après ses enquêtes, la taille moyenne des parcelles dans notre site est de 323 m2.
graphique 34:taille des parcelles
350-399 m2 11,48%
300-349 m2 9,84%
250-299 m2 8,20%
200-249 m2 9,84%
150-199 m2 27,87%
100-149 m2 32,79%
Source : nos enquêtes
3 Cadre bâti :
Ainsi, d’après nos observations faites sur le terrain, nous pouvons distingués quatre types de logement :
les logements modernes, semis modernes, précaires et inondable.
3.1 Les logements modernes :
Ce type regroupe les bâtiments à étages haut standing. Ces habitations sont construites avec les maté-
riaux modernes (ciments, tôles, fers, graviers, sables, carreaux, etc.). Ce type d’habitation est doté de
21
meroun
Présenté par :
WC, de douche et de fosse septique. On les retrouve presque toujours le long des grandes voies structu-
rantes qui ceinturent le quartier et la voie qui relie l’Est à l’Ouest du site et plus particulièrement à
Nkolbikok 2.
3.2 Les logements semi-modernes

C’est une forme composite de logements qui intègre à la fois les caractéristiques des bâtiments modernes
et traditionnels. Ces habitations sont dépourvues de WC mais sont dotées de latrines. On les retrouves
un peu partout dans le quartier mais elles sont plus accentué à Mélen 7A et 7B.
photo 17: logements moderne photo 15:logement semi-moderne à Mélen 7A photo 13:vue sur une voies piétonne du site
bordé de bâtis précaires
Source : enquêtes Ivan octobre Source : enquêtes Ivan octobre 2017

2017
3.3 logement traditionel ou précaire

Les habitations sont construites à base de matériaux locaux généralement les briques sèches, la boue,
l’argile, etc. Ces habitations ne sont pas dotées de douche. Elles sont typiques et présentes un peu partout
dans le quartier. Une majorité des maisons est construite avec des méthodes archaïques (sans poutres, ni
poteaux), sont en grande partie inachevées et non peintes.
photo 19:logement inon-
3.4 Logements inondables : dable dans le bas fond
Ils sont atypiques à notre site d’étude. L’on les retrouve dans le fond de vallée.
Ces logements sont très souvent précaires ou traditionnels et se retrouvent sous
les eaux pendant les crues. Ses logements sont très souvent connectés au lit du
sous bassin Edzoa Mballa pour l’aisance et l’évacuation des eaux grises et
vannes constituant ainsi un véritable polluant pour ce dernier. Le contact direct
de ses logements avec les sols humides des eaux fragilise continuellement
leurs fondations leur exposant à des risques d’effondrement.
Source : enquêtes Ivan
3 Matériaux de construction
octobre 2017
Bien qu’assez diversifiés dans l’ensemble, les matériaux graphique 38: matériau du
de construction des murs dominants restent les bancos de mur
terre associées au bois pour la stabilité. Toutefois, pour tole parpaing
18% , bloc de
l’embellissement des façades, les populations utilisent
mortier
une peinture pour recouvrir la terre. L’on y retrouve éga- Adobe
25%
lement près de 16% des murs fait en planches de bois. banco
41%
bois
16%
22
meroun
Présenté par :
4. Nombre de pièces du logement

Caractéristique première d’une zone à dominance locative, notre site présente une forte prédomi-
nance en logement à une pièce (une chambre) et deux pièces (une chambre salon)
graphique 41: nombre de pièces du logement
4 pièces
3 pièces
1 pièce
2 pièces
V. LE REGIME FONCIER
Le contexte foncier dans le quartier Mélen est caractéristique de celui prédominant dans la majorité
des quartiers de la ville de Yaoundé. En effet, le foncier à Mélen est une combinaison de plusieurs
systèmes fonciers codifiés par une coexistence entre les normes préétablies par l’Etat, suivant le système
colonial (français et allemand), et les coutumes locales plus ou moins bien interprétées. Ainsi, les diffé-
rents systèmes qui y cohabitent sont :
 le régime foncier moderne préétabli par l’Etat : il aboutit à la délivrance de quelques titres de
propriétés que détiennent certains propriétaires terriens,
 le régime foncier coutumier : il caractérise la situation de bon nombre de propriétaires terriens
pour qui l’accès à la terre s’est fait par le biais d’un achat simple du lopin de terre auprès de
graphique 44: proportion des propriétaire
possédant un titre foncier
titre
foncier
7%
aucun
documen
t
93%

l’autochtone en présence du chef de quartier et d’un témoin. De plus que selon le régime
coutumier dans le pays, le chef de quartier assisté par ses notables est le garant de la mémoire
collective et atteste des différentes propriétés en cas de discorde ou d’achat.
23
meroun
Présenté par :
1 Mode d’acquisition du terrain

Sur la base des 15 chefs de ménage propriétaire, nous avons graphique 46:mode d'acquisition des terrains
étudié les différents modes d’acquisition de leur terre. Des ré-
sultats de ses enquêtes, nous pouvons retenir que 73% des héritag
chefs de ménage propriétaire foncier déclarent avoir acquis e
leur parcelle par achat et 27% par héritage. Ce dernier chiffre 27%
est tout aussi saisissant car témoigne de la longévité des loge-
ments. En effet, comme vu plus haut, le système de succession
au Cameroun étant généralement de père en fils, une fois le fils achat
délégué successeur de son père après sa mort devient automa- 73%
tiquement propriétaire foncier et chef de ménage. Ceci ex-
plique le fait que ce mode d’acquisition soit aussi prononcé
2 statut d’occupation familial
loger proprié
Il ressort de nos enquêtes que notre site est majoritairement ; 3%gratuit taire;
peuplé de chefs de ménage locataires. En effet, d’après le ement; 23%
graphe ci-dessous, les locataires représentent une proportion 2%
de 68% de la totalité des chefs de ménage enquêtés. Cela
s’explique une fois de plus par la proximité du site avec les
grand équipements structurants pourvoyeurs de services et
d’opportinuités plus particulièrement les équipements locatair
estudiantins. e; 72%
VI. Analyse des équipements

1 Equipement d’infrastructure
1.1 La voirie
1.1.1 La typologie des voies
Le quartier Mélen est sujet à l’absence d’une hiérarchisation de la voirie caractérisée par quelques voies
intermittentes qui s’entrelacent laissant difficilement transparaitre un réseau viaire du quartier. En effet,
nous remarquons que l’ensemble des voies présentent à l’intérieur du quartier semble tous convergées
vers le bas fond inondable ou elles disparaissent dans la majeure partie des cas. Ces voies très vétustes
et étroites sont très souvent sujettes à des dépotoirs informelles ou anarchiques et à des ravins causés par
l’absence des caniveaux pour le drainage des eaux de pluie. De ce fait, à partie des observations faites
sur le terrain et de la photographie aérienne, nous pouvons distinguer quatre types de voies :
1.1.1.1 la voie principale
Située à l’Est de notre site et avec une emprise comprise entre 25 et 30m, cette voie principale est la
nationale numéro 4 qui relie les deux métropoles du pays à savoir Douala et Yaoundé. Cette voie assure
une fonction essentiellement… avec à ses abords un ensemble de services constitué des boutiques et
magasins. Elle est bitumée, en bon état et à double sens avec un terre-plein central en béton armé.
24
meroun
Présenté par :
photo 23:Nationale numéro 3 photo 21::vue sur la nationale N4
Source : observations Ivan octobre 2017

1.1.1.2 Les voies secondaires bitumées
photo 25: colline de Nkolbikok
Elles ceinturent notre site d’étude et assurent une fonction de desserte
et de service même si le coté service semble prendre le pas sur l’ha-
bitation. Elle est bitumée, entretenue, équipée de canaux de canalisa-
tion et à sens unique à l’exception de la voie située le long du côté
Ouest et menant à la poste centrale qui est à double sens séparé par
un terre-plein central. Toutefois, soulignons qu’à la tombée de la nuit,
l’on observe un marché informel spécialisé dans la commercialisation
des vêtements et chaussures le long de cette voie créant dans cette
zone une forte concentration des personnes et par ricochets
d’énormes problèmes de congestion
1.1.3 voie secondaire non bitumée Source : observations Ivan octobre 2017
C’est la seule véritable voie se trouvant dans le cœur du site. D’une photo 27:vue sur la voie secondaire non bi-
trajectoire longue d’environ 765 mètres, elle relie le Nord et l’Est de tumé
notre site. Elle est peu ou mal entretenue, recouverte de latérite dans
sa plus grande partie. Toutefois, elle devient rapidement boueuse à la
tombé des pluies et difficilement praticable par endroit. Elle est équi-
pée de caniveau en terre mal entretenue et souvent victime de jet d’or-
dures solides entrainant parfois son bouchage et le déversement des
eaux de pluie sur la voie.
Source : enquêtes Ivan Octobre 2017
photo 29:vue sur une desserte
1.1.4 les voies tertiaires ou dessertes
Ce sont elles qui assurent le terminus, pour les usagers car elles desser-
vent les personnes jusque dans leur lieu de résidence. Toutefois, souli-
gnons qu’elles sont non carrossables car possèdent des emprises attei-
gnant rarement 3m, elles forment un véritable labyrinthe dans lequel
on observe des voies passant sur les vérandas des particuliers, très petit
et directement collé aux portes des maisons.
1.1.5. Les voies des bas-fonds

Elles sont un peu spéciales et propres à notre site. Elles sont pour leur majorité des petites voies de
desserte. La particularité de ces voies est qu’elles sont durant toutes les saisons de pluies sont constam-
ment inondées. Le fait le plus remarquable est l’ensemble des mesures que prennent les populations pour
25
meroun
Présenté par :
franchir ses obstacles. En effet, les résidents de ce quartier ont trouvé certaines solutions palliatives pour
pouvoir circuler dans cette partie du site qui sont :
L’utilisation des sacs bourrés de terre
L’utilisation des roues de voiture :
L’utilisation des planches et des poteaux électriques :
photo 35:roues bourrés photo 31:utilisation des sacs bour- photo 33:utilisation des
rés planches et poteau
Source : enquêtes Ivan octobre Source : enquêtes Ivan oc-

tobre 2017 Source : enquêtes
1.2 Réseaux divers
1.2.1 Assainissement
2.1.1. Assainissement des eaux pluviales
En ce qui concerne l’assainissement des eaux pluviales, notons que deux composantes majeures entrent
en jeux à savoir la pente et la qualité des canalisations.
Pour ce qui est de notre site, les canalisations des eaux pluviales sont assez obsolètes. En effet, elle n’est
assurée de manière crédible que sur la nationale et le long des voies secondaires bitumés qui ceinturent
notre site. On y retrouve des canaux de canalisation en bon état le long de ses voies qui convergent dans
la majorité des cas vers la rivière de l’Edzoa Mballa.
Au cœur même de notre site, l’assainissement en eaux pluviales est assez complexe et fait de manière
désordonné. En effet, le manque de voirie structurante remplacée par des pistes et sentiers d’emprise
dépassant rarement 2m et non équipé en canaux de canalisation combiné aux pentes plutôt fortes sur les
flancs fait que ces eaux sont évacuées sur la surface de ses voies provoquant leur érosion progressive.
Notons que toutes ses eaux convergent vers le sous bassin de l’Edzoa Mballa.
1.1.2 évacuation des eaux usées
Il ressort d’après nos enquêtes que juste 3% des ménages possède un puisard ses ménages sont plus aux
abords des voies bitumées et plus dans Nkolbikok 2.
graphique 50: évacuation des eaux usées photo 37:troue d'évacuation des eaux
dans le bas-fond
puisa rigole
rd ,
natur 3% cani…
e, sur
la…
rivièr
e
8%
26
meroun
Présenté par :
1.1.3. Évacuation des excrétas graphiquedans

52:évacuation
la des excrétas
Il n’existe pas dans notre site un système public de gestion et fosse rivière
d’évacuation des excrétas. La gestion des excrétas est assurée septiqu 18%
e
de manière individuelle. Toutefois, notons que seulement 8% 8%
des ménages affirment disposer d’une fosse septique. Cette
fosse à
portion de la population est plus concentrée à Mélen 7A et le traditio
long des grandes voies structurante. Toutefois, 74% des mé- nelle
nages déclarent disposer des fosses traditionnelles. Ces fosses Source : enquêtes Ivan octobre 2017 74%
photo 39:évacuation des excrétas
sont constituées d’un trou présent dans les toilettes externes,
coulé en surface généralement et à fond en terre ou viennent s’accu-
mulées les boues de vidange. Toutefois, vu le caractère afférant de la
nappe phréatique, ce système parait inadapté quand on connait la
densité du site.
Dans la partie des bas-fonds-inondable, un phénomène saisissant a
attiré notre attention. En effet, les ménages situés dans cette partie Source : enquêtes Ivan octobre 2017
du site possèdent un système d’évacuation des excrétas qui leur per-
met de les déversés directement dans la rivière de l’Edzoa Mballa. Ce phénomène détériore considéra-
blement la qualité de l’eau s’y écoulant.
1.1.3 évacuation des ordures ménagères
A Yaoundé, le mode d’évacuation officiel reste les camion graphique 55:évacuation des déchets solides
de HYSACAM (Hygiène et Salubrité du Cameroun). En Camion
nature de
effet, HYSACAM est la structure de collecte et de traitement 27% HYSACA
la plus connue du Cameroun. Toutefois, le moyen de M…
transport de HYSACAM étant le camion, il demeure
incinérat
primordiale que chaque recoin de la ville puisse être ion dépotoir
viabilisé pour profiter des services de cette structure, 8% sauvage
situation encore inexistante dans notre site. Ainsi, seulement 62%
3% des ménages enquêtés déclarent bénéficier des services
de HYSACAM. Ses ménages sont ceux qui sont proches des voies carrossables.
Ainsi l’on recense dans notre site 15 dépotoirs informels et 62% des ménages enquêtés déclarent jeter
leurs ordures dans ses dépotoirs. Ils sont son salissant et non entrenus, et dégagent d’intenses odeurs
désagréables.
photo 43:camion de HYSACAM sur la colline photo 41:vue sur un dépotoir in-
de Nkolbikok formel
Source : observations Ivan Source : enquêtes Ivan octobre

2017
Toutefois, les logements situés dans le bas fond inondable déclarent pour la plupart déverses leurs
ordures sauvages dans la rivière de l’Edzoa Mballa. Ce phénomène est parfois source d’inondation dans
27
meroun
Présenté par :
la mesure où ses ordurent obstruent parfois et bloque l’exutoire entre le sous bassin de l’Edzoa Mballa
et le bassin de l’Abiégué.
1.2.2 approvisionnement en eau potable
Comme tout système de réseau divers, le système d’approvi-
graphique 58:source d'approvisionnement en eau
sionnement en eau potable a besoin d’un réseau de voirie bien potable
structuré pour satisfaire la demande. Toutefois, en l’absence d’un Robine
réseau de voirie crédible dans notre site, les ménages bénéficiant t dans
de l’eau de la CDE sont ceux qui sont en bordure d’une voie le
Source loge… robinet
structurante donc la nationale et les voies secondaires bitumées
du
ou non. Dans notre site, cette catégorie de la population ne repré- naturel voisin
le
sente d’après nos enquêtes qu’une proportion de 13%. Toutefois, 57% 30%
vue les difficulté d’accès à l’eau des populations de vivant pas en
bordures de ses voies, elle s’approvisionne chez les personnes en Source : observations Ivan octobre
bordure de route mais moyennant toutefois une somme d’argent 2017
pouvant aller à 25F pour un récipient de 20L.
1.2.3Alimentation en électricité
A Mélen, la couverture électrique est plutôt bonne. En effet, 91% des ménages photo 45: vue sur un poteau
électrique
déclarent être dotés de l’énergie électrique. L’énergie électrique est transpor-
tée par les poteaux électriques le long de la nationale et des voies secondaires.
Toutefois, l’on remarque dans le site que peu de ménages disposent de comp-
teurs électriques préfèrent se ravitailler chez les voisins qui en possèdent un.
Toutefois, cette situation créée une situation assez de branchements illicites
pouvant impactés sur le voltage utilisé dans les domiciles et des courts cir-
cuits. D’ailleurs, les populations de cette localité déplorent les baisses inces-
santes de tension électrique.
Toutefois, remarquons que dans la zone du bas-fond, avec un sol hydro
morphe, les poteaux sont souvent affaiblis et finissent souvent par tomber, fait
pouvant provoquer des dégâts plus ou moins dangereux vu la richesse en eau
du sol. Source : enquêtes Ivan
octobre 2017
2 Les équipements de superstructure

Ce sont les bâtiments à usage collectif. Dans notre site, ils sont peu représentés mais plusieurs supers-
tructures se trouvant dans les quartiers voisins influent sur notre site.
2.1 Les superstructures du site
2.1.1 Les superstructures éducatives
2.1.1.1. Les écoles primaires et secondaires
Dans notre site, triste a été le constat que dans un site de 73 hectares pour 25 000 habitants environs,
l’on ne retrouve que des écoles primaires publiques. En effet, les deux seuls établissements publics se
trouvant dans le site sont les écoles primaires. Notons toutefois que ces deux établissements sont con-
centrés dans la partie Nord du site.
Pour ce qui est des établissements secondaires, alertant est donc le constat qu’il n’existe aucun lycée
public pour cette population de 25 000 habitants majoritairement jeune et près de 70% d’après nos en-
quêtes sont en cour de scolarisation. Le fait est donc inquiétant car ses jeunes doivent parcourir des
distances plus ou moins grande avec beaucoup d’argent dépensés dans les moyens de transport pour
pouvoir faire l’école.
28
meroun
Présenté par :
Toutefois, il existe dans notre site deux écoles privées dont un photo 47:école secondaire anglophone
complexe scolaire et le Holy infant High school qui est un collège
anglophone d’enseignement général. Toutefois, seule une infime
couche de la population a accès à ces écoles privées car sont très
couteux.
Ainsi, il devient primordial de trouver des solutions pour palier à
cette carence car devoir payer un moyen de transport ou parcourir
une longue distance à pieds dépensant ainsi beaucoup d’énergies
et du temps pour bénéficier de l’un de ses droits fondamentaux
(droit à l’éducation) est le fait marquant même d’une grave ex-
clusion urbaine.
2.1.1.2. Les écoles supérieures

Il existe dans notre site principalement dans la partie Sud une école de formation en conduite des véhi-
cules lourds, le MATGENIE. Mise à part cette école, nous avons également toujours dans la partie sud
le parc national de matériel de génie civil, proche de la nationale numéro 4.
photo 51:une école de formation en conduite photo 49:parc National de matériel de génie civil
des véhicules lourds
Source : observations Ivan octobre

2017
2.1.2. Les superstructures marchandes

Nos enquêtes nous montrent que cette zone est à photo 53:nouveau marché Mélen
28% constituée de commerçants. Cette forte pro-
portion des commerçants est imputable aux activi-
tés marchandes dans cette partie de la ville. En ef-
fet, mise à part le fait que toutes les voies structu-
rantes à savoir la nationale numéros 4, les voies se-
condaires bitumées qui ceinturent notre site aient à
leurs abords des boutiques, magasins, supermar-
ché, boulangerie bref des équipements de com-
merce, l’on retrouve dans le quartier le nouveau
marché de Mélen situé au sud de notre site. Toute-
fois, ce marché ne fait essentiellement que dans la Source : observations Ivan octobre 2017
commercialisation des aliments.
Toutefois, cet ancien site n’a pas été abandonné pour autant et continu ses activités commerciale mais
cette fois de manière très particulière. En effet, il s’organise le long de cette voie à la tombée de la nuit
à partir de 18h tous les jours de la semaine un mini marché spécialisé dans la vente des vêtements et des
chaussures. Toutefois, ce marché crée d’énormes problème de congestion sur ce tronçon entre ses heures
rendant la circulation très pénible vu l’affluence qu’on y retrouve à ses heures.
29
meroun
Présenté par :
2.1.3 l’industrie de transformation de bois

C’est la deuxième activité de notre site après le commerce car emploie près de 18% des chefs de ménage
de notre site. Ainsi, elle est constitué d’une scierie spécialisé dans la production des planches de bois
pour la construction des habitations mais aussi des résidus de bois tel que le copeau, la suie pour la
cuisson dans les ménages.
photo 57:vue en hauteur de la scierie
photo 55:vue sur la production des planches

2.1.4. Les superstructures d’hôtellerie
Notre site d’étude regorge de quelques superstructures d’hôtellerie. On y dénombre un hôtel et une au-
berge située tous dans la partie sud-est du site
photo 59:stade du collège
2.1.5. Les équipements sportifs
Notre site d’étude à proprement parlé ne possède pas
d’équipements sportif. Toutefois, la présence des
quelques écoles possédant des stades de football pousse
les jeunes du quartier à y allé et faire du sport. Nous
pouvons par exemple citer le stade du collège bilingue
Harvesters et du MATGENIE
2.2. Une influence extérieure de certains équipements Source : observations Ivan octobre sur
notre site 2017
Plusieurs équipements extérieurs à notre site influence grandement sur ce dernier tant dans l’occupation
de l’espace que dans les activités développées dans notre site.
2.2.1. L’influence du marché Mokolo
Situé à près de 700 mètres de notre site, le marché Mokolo est le plus grand marché de la ville de
Yaoundé. En effet, une grande proportion des commerçants de notre site exerce leurs activités dans ce
marché. Ce marché offre en effet plusieurs opportunités car on y retrouve un peu de tout tant sur le plan
alimentaire, vestimentaire qu’électronique qu’électroménager.
2.2.2. L’influence des équipements scolaires
C’est l’une des influences les plus remarqué dans notre site. En effet, sur un rayon de 2 kilomètres de
notre site, l’on retrouve plusieurs équipements scolaires expliquant la grande proportion des étudiants et
donc des locataires. Il s’agit de l’université de Yaoundé 1, le lycée de Ngoa Ekéllé, , l’Ecole Nationale
Supérieur polytechnique (ENSP) et l’Ecole Nationale Supérieur des travaux publics (ENSTP).
2.2.3. L’influence des équipements de santé
Le seul équipement de santé et non des moindres qui influence notre site d’étude est le CHU. En effet,
situé juste en face de la voie secondaire menant à la poste centrale côté Ouest, le CHU est l’un des
30
meroun
Présenté par :
principaux hôpitaux de la ville de Yaoundé. Ainsi, elle assure la couverture santé dans tout l’étendu de
notre site.
2.2.4. L’influence de la garde présidentielle (GP)
Elle est située en face de la voie menant au carrefour Mecque. Elle une institution d’intimidation vis-à-
vis des grands cambriolages. Toutefois, elle ne peut grand-chose contre les délinquants et agresseurs
nocturnes présents dans le cœur de notre site.
VII. Qualité de l’environnement
De par les maux que connait cette partie de la ville, l’état de l’environnement est assez déplorable. Ainsi,
plusieurs actions participent à la dégradation continue de l’environnement. Nous pouvons citer entres
autres :
1. La prolifération des dépotoirs sauvages
En effet, comme développé plus haut, l’on recense dans ce site une quinzaine de dépotoirs sauvages.
Ces dépotoirs une fois bien charger se voient inflamer poluant ainsi la qualité de l’air.
2. l’assainissement liquide. photo 61:eaux souillées dans les bas-fonds
En matière d’assainissement des eaux usées et excrétas,
presque tous les ménages de la zone rejettent leurs eaux usées
dans le cours d’eau ou les rigoles, tandis que les structures de ges-
tion des excrétas sont principalement les latrines à fonds perdus
et fosses septiques. La plupart des latrines sont mal construites et
rejettent directement les excrétas dans les eaux de surface. La si-
tuation de l’assainissement est déplorable dans la zone maréca-
geuse, où les excrétas se mélangent avec les déchets solides et les
eaux stagnantes pour donner un liquide noirâtre et pollué.
3 La pollution sonore
Dans la partie Nord où se trouve l’industrie de transformation du Source : enquêtes Ivan octobre 2017
bois, il n’existe aucune servitude entre l’industrie et les habita-
tions. Ainsi, les machines de transformation du bois émettent de violentes ondes sonores troublant ainsi
la tranquillité des populations environnantes et créant une pollution sonore assez prononcée.
VIII. Les inondations à Mélen
1 Manifestation
Les inondations à Mélen sont le quotidien commun des populations vivant dans la partie des bas-fonds
qui représentent tout de même 24% de la surface totale du site. Toutefois, cette situation s’est accentuée
ces dernières années et les conséquences plus visibles. Elle intervient généralement après les crues quand
le la rivière de l’Edzoa Mballa déborde de son lit mineur et engloutie toute la surface environnante. Cela
se manifeste également par la stagnation de l’eau dans la cour et sur les rues dans cette partie du bas
fond.
2. Les causes des inondations à Mélen
Les causes des inondations à Mélen sont multiples et variées. Elles peuvent être naturelles ou anthro-
piques.
2.1. Les causes naturelles
2.1.1. Les causes météorologiques
A Mélen comme dans le reste de la ville de Yaoundé, l’on observe une pluviométrie assez élevée pouvant
atteindre les 1200 mm par an. En effet, après une averse, les fortes pentes des flancs combinées à l’ab-
sence des canalisations entrainent d’énormes quantités d’eaux convergeant vers le sous bassin de l’Edzoa
31
meroun
Présenté par :
Mballa qui à cause de la petitesse de son lit ne peut contenir cet excès d’eau, la laisse déborder et inonder
les espaces environnants.
2.1.2. Les causes géomorphologiques
Elles sont liées à la qualité des sols. En effet, dans la partie du bas-fond, le sol est en majorité hydro
morphe et donc constitué en majeure partie de d’argile et donc imperméables. Dans cette partie, l’im-
perméabilité des sols entraine une constante stagnation constante des eaux et le contact continu des po-
pulations avec ces eaux généralement polluées.
photo 63:vue sur une stagnation des eaux de
surface
2.2. Les causes anthropiques

Ce sont des causes liées à l’action de l’homme. L’impact des actions de l’homme sur le phénomène des
inondations est saisissant. En effet, elles sont diverses et varient en fonction de leurs importances sur le
phénomène. Nous pouvons citer entre autres : photo 65:vue sur le rétrécisse-
ment au profit de l'habitation
2.2.1. L’occupation anarchique de l’espace
L’occupation anarchique de l’espace est probablement la cause principale
des inondations à Mélen. En effet, en prônant l’habitation sur la préservation
du cours d’eau et de ses berges, les populations des bas-fonds rétrécissent
considérablement le lit de l’Edzoa Mballa qui atteint par endroit les 1m de
large. En rétrécissant ainsi le lit, les eaux sont naturellement à peine conte-
nues dans le lit mineur et déborde à la tombée d’une pluie importante.

2.3. L’assainissement des déchets solides 2017
L’on remarque également dans cette partie du site que la presque tota- photo 67:déchets solides dans l'Edzoa Mballa
lité de la population des bas-fonds étant non desservi par la voirie dé-
verse les déchets solides directement dans la rivière de l’Edzoa Mballa.
Cet acte d’incivisme a des conséquences désastreuses parce qu’il arrive
souvent que l’exutoire qui relie le sous bassin Edzoa Mballa et le bassin
de l’Abiégué soit complètement obstrue. Ainsi, les eaux cherchant à se
frayer un chemin débordent généralement dans ses cas et inondent de
grandes surfaces.
32
meroun
Présenté par :
3. Quelques actions entreprises par la population

Faut dire ici que la population des bas-fonds ne se résigne pas complè- photo 69: vue après un travail de curage
tement face à ce fait naturel. En effet, comme développé plus haut, la
population de Mélen s’organise en associations à but lucratif ou non.
Les associations à but lucratif sont généralement celles des femmes qui
s’organisent en tontine. Les associations à but non lucratif sont généra-
lement celle des jeunes qui s’organisent pour mener des petites actions
de développement local. En effet, ces jeunes s’occupent des travaux de
curage dans le lit du bassin pour veiller à la bonne circulation de l’eau.
Les logements directement en contact avec les eaux du sous bassin de
l’Edzoa Mballa de risque de voir sa qualité se détérioré et les eaux stag- Source : enquêtes Ivan octobre 2017
ner devenir la source et le lieu de développement des moustiques et bac-
téries nuisible à la santé de l’homme
IX. Synthèse de l’analyse diagnostic

‘’ Il s’agira dans cette partie de faire le diagnostic des différentes variables de la précédente analyse urbaine.
Pour ce faire, nous essayerons autant que faire ce peu de ressortir les forces, faiblesses et opportunité sans
oublier les menaces dévolues à chaque variable d’analyse.’’
Il est question ici de présenté le diagnostic général des variantes d’analyse développée plus haut. A cet
effet, nous avons utilisé l’outil « contraintes/atouts » qui est une forme contractée de SWOT (strengths-
weaks -opportunity -threats), pour dégager les atouts et les contraintes d’aménagement du quartier Mé-
len. Le but de cette étude est donc de déterminer ses atouts dans un premier temps pour pouvoir les
exploiter au maximum dans notre aménagement tout en adaptant au maximum l’aménagement aux con-
traintes du site.
Tableau 4: diagnostic de l'étude
Variable No- 1 : Cadre physique

Forces Faiblesses
 Relief en pentes relativement fortes fa-  Un relief plat dans le bas fond, source
cilitant les écoulements des eaux ; des inondations ;
 Un climat de fraicheur généralisé pro-  Rivière de collecte des eaux polluées
pice à l’installation des établissements par les déchets solides des ménages ;
humains avec une température  Précipitations abondantes pouvant at-
moyenne de 21,67 oC ; teindre les 300 mm pendant les mois
 Présence d’un bassin de collecte des d’intenses pluies ;
eaux ;  Petite largeur du lit du sous bassin de
 Capacité des sols à supporter les cons- l’Edzoa Mballa ;
tructions de grandes envergures ;  Disparition progressive de la flore au
 profit du logement
Opportunités Menaces
 Position stratégique du site, proche du  Le site collecte également les eaux de
centre-ville et à cheval avec plusieurs pluie de son environnement immédiat,
superstructure structurante fait qui augmente la quantité d’eau à
drainer et le débit des écoulements
33
meroun
Présenté par :
Variable No- 2 : Cadre démographique

Forces Faiblesses
 Population assez importante (25 000)  Population jeune importante vivants en
constituant un grand marché de pro- majorité sous dépendance parentale ;
duction et de consommation.  Faible proportion des ménages à re-
 Population jeune et active et potentiel- venu stable (sauf les fonctionnaires
lement une main d’œuvre ; dont 15% ont un revenu stable) ;
 Niveau d’instruction acceptable des  Forte dépense des ménages dans les
chefs de ménage avec plus de 31% transports ;
ayant fait le niveau supérieur  Forte densité (342 hab/ha)
 Population cosmopolite (brassage cul-  Forte proportion des locataires peu im-
turel et cohabitation pacifique des dif- pliqué dans les projets de développe-
férentes communautés ethniques et rement local
ligieuses)
 Cohabitation pacifique entres autoch-
tones et allogènes ;
 Population financièrement stable (re-
venu moyen supérieur au SMIG) ;
 Près de 70% de la population est en
cours de scolarisation.
Opportunités Menaces
 Possibilité d’intégration de l’approche  Accentuation de la prostitution à Mini-
HIMO (Haute intensité de la Main ferme.
d’œuvre)
Variable No- 3 :Activités socio-économique
Forces Faiblesses
 Grande diversité économique ;  Prépondérance de petits commerçants ;
 Abondance d’activités génératrice de  Existence d’un melting-pot entre les
revenus activité économique et l’habitation
 Vie associative solide impliqué dans le  Occupation des trottoirs par le petit
développement du quartier commerce et risque d’accident et de
 Prépondérance des activités commer- congestion
ciale 
 Présence de la scierie grand pour-
voyeurs de revenus des ménages ;
 Présence du marché mokolo à 700 m
du site
 La scierie présente dans le quartier peut
pourra alimenter la consommation en
bois pour l’exécution du projet
Opportunités menaces
 L’emplacement du marché Mokolo à  Faible solvabilité de la commune
700 mètres du site constitue une plus-
value pour les commerçants de de Mé-
len

34
meroun
Présenté par :
Variable No- 4 : Habitat et foncier

Forces Faiblesses
 Prédominance des chefs de ménage lo-  Bâtis à prédominance traditionnelle
cataires facilitant les opérations de re-  Matériau de construction à majorité de
casements ; récupération
 73% des propriétaire déclare s’être ap-  Vulnérabilité des logements situé dans
proprié leur terrain par achat donc dis- le fond de vallé aux risques d’inonda-
pose d’un document susceptible de jus- tion et d’effondrement
tifier leur titre de propriété
 Engouement d’ONU-HABITAT pour  Difficulté d’appliquer le code foncier
soutenir les restructurations urbaines du fait de la coexistence du régime mo-
dans les pays en développement à tra- derne et coutumier
vers le Programme Participatif
d’Amélioration des Bidonvilles
(PPAB).
 Présence d’un code foncier
Variable No- 5 : Les équipements

Forces faiblesses
 Le site est traversé par la Nationale N 3  Faible emprise et mauvais état des sen-
et ceinturés par des voies secondaires tiers constamment inondés et recou-
bitumée en bonne état autours desquels verts de boues
se développent les activités écono-  Absence de canalisation dans le cœur
miques ; du site et évacuation désordonnées des
 Evacuation des eaux pluviales assuré eaux de pluie, source des inondations
par les voies structurantes  Déversement des eaux usées dans les
 Présence d’une source d’eau naturelle rigole et dans la rivière, grande source
 Site entièrement recouvert par le réseau de pollution des eaux
électrique ;  Déversement de la matière fécale di-
 Présence d’une école primaire pu- rectement dans le cour d’eau de l’Ed-
blique et de deux écoles secondaires zoa Mballa
privées  Prolifération des dépotoirs informelle
 Présence d’une industrie de transfor-  Qualité douteuse de la source d’eau na-
mation du bois turelle
 Absence d’une école secondaire pu-
blique
 Risque de paludisme du fait de stagna-
tion des eaux
 Grave pollution des eaux causé par le
mélange des déchets solides, liquide et
de la matière fécale
 Risque d’inondation causé par l’obs-
truction de l’exutoire entre le sous et le
grand bassin versant
 Risque des maladies hydriques (ty-
phoïde…)
35
meroun
Présenté par :
 Présence de HYSACAM dans la ville  La présence des écoles supérieur à
pour l’évacuation des déchets solides proximité du site accentue la demande
 en logement
RECAPITULATIF
Au sortir de cette analyse SWOT, il ressort que la principale faiblesse de notre site d’étude est son
enclavement et son relief. En effet, le manque d’un réseau viaire, entraine la faiblesse des autres réseau
d’infrastructure et il en résulte une mauvaise gestion de l’évacuation des eaux de ruissellements entrai-
nant des inondations, ainsi qu’une mauvaise gestion des évacuations des déchets solides et liquide,
faisant du site une zone d’insalubrité généralisé.
Pour ce qui est des forces que connais notre site d’étude, la principale est son positionnement straté-
gique à 1 km du centre-ville de Yaoundé et à cheval avec les plus grands instituts universitaires de
Yaoundé et même du Cameroun. La seconde force de notre site est sa population déjà nombreuse,
jeune et active, dynamique et instruites.
Les principales menaces auxquelles est exposé notre site d’étude sont les risques d’inondation, de ma-
ladies et la fragilité des logements situé dans le fond de vallée. En effet, selon l’ampleur des précipita-
tions les inondations peuvent être plus ou moins grave et expose pouvant aller jusqu’aux pertes en vies
humaines. Les maladies sont principalement hydriques et le paludisme tandis que la fragilité des loge-
ments du bas-fond est leur instabilité du fait du contact direct avec des terres constamment humides
pouvant entrainer leurs effondrements.
La principale opportunité que nous offre ce site est la possibilité de pouvoir mettre sur pieds l’approche
HIMO dans l’implantation de notre projet. En effet, avec une population jeune et active l’approche
HIMO est hautement envisagé ainsi que la possibilité de la fourniture en bois dans l’implantation du
projet par la scierie.
En faisant la matrice de ses éléments de l’analyse SWOT, l’on obtient la figure suivante
36
meroun
Présenté par :
Approche in terne
FORCES Faiblesses Comment les
forces
permettent- elles
de minimiser les
faiblesses?(1)
Approche Opportunités Comment
externe corriger les
faiblesses en
tirant partie des
opportunités
?(4)
Menaces Comment
utiliser les forces
pour rédui re les
menaces ?(3)
Comment les
opportunités
permettent- elles
de minimiser les
menaces ?(2)
questions réponses
Comment les forces permettent elle de minimi- La prédominance de la tranche active de la po-
ser les faiblesses ? pulation permet d’envisager l’approche HIMO
et lutter contre la délinquance
Comment corriger les faiblesse en tirant partie La présence du réseau de collecte des déchets
des opportunité ? solide dans la ville permet de gérer l’assainisse-
ment des ordures solide dans le quartier avec la
viabilisation du site
Comment utilisé les forces pour réduire les me- La prédominance des locataires dans le site
naces ? permet d’envisager une politique de logement
collectifs pour répondre à la demande sans
cesse croissante en logement
Comment les opportunités permettent de mini- La présence des organisme comme ONU HA-
miser les menaces ? BITAT à travers son programme PPAB permet
de palier à la faible solvabilité de la commune
37
meroun
Présenté par :
DEUXIEME PARTIE : PROPOSITIONS
38
meroun
Présenté par :
CHAPITRE IV : VISION ENJEUX ET ETUDE DE CAS

I. ORIENTATIONS DU PROJET
1. Les enjeux du projet
Le présent projet revêt plusieurs enjeux dont nous pouvons les classées en trois catégories :
1.1. Les enjeux d’ordre politique
Suite à la ratification par le Cameroun des objectifs du millénaire pour le développement dont l’un
des objectifs spécifiques vise l’amélioration des conditions de vie des populations vivant dans les
bidonvilles dans le pays et d’améliorer de ce fait les conditions de vies des populations y résidentes.
De même, la pression mise sur le Cameroun par les institutions internationales conditionnant le fi-
nancement des projets par l’amélioration des conditions d’habitat des populations contraint les pou-
voirs publics à proposer des opérations d’aménagement.
A l’échelle nationale, la quête d’électorat oblige ces derniers à entreprendre des travaux urbains pour
améliorer la qualité de l’habitat dans les villes. Toutefois, cette quête d’électorat rend difficile l’exé-
cution des interventions à l’origine de déguerpissements abusifs des populations.
1.2.Les enjeux économiques
La traversée de cette partie de Mélen par la nationale numéro 2 qui relie les deux métropoles du pays
à savoir Douala et Yaoundé attire nombreux investisseurs qui voient là une aubaine pour l’implanta-
tion de leurs établissements. De plus, la proximité de cette zone avec le centre-ville lui confère une
position stratégique car elle est entourée par plusieurs équipements à majorité des écoles supérieurs
de renommé du pays. Ceci suscite de l’intérêt pour plusieurs promoteurs immobiliers pour l’installa-
tion des logements et des immeubles à usage résidentielle ou commerciale.
1.3.Les enjeux sociaux et institutionnelles
Cette étude met à la disposition des décideurs un outil de gestion et de planification des quartiers
précaires tout en sensibilisant les populations sur les pratiques urbaines et l’urbanité. Notons égale-
ment que l’urbanisme à travers cette étude réitère son engagement à placer l’Homme au centre de ses
préoccupations. En effet, la majorité des quartiers précaires péricentraux de Yaoundé est générale-
ment exposée à un certain nombre de risques naturels dont les plus courants sont les inondations.
Cette étude sert donc aujourd’hui de model indigne
2. Les défis du projet
2.1. le défi foncier
Comme démontrer plus haut dans l’analyse foncière, la situation foncière de notre site est assez peu
enviable. En effet, seulement 5% des chefs de ménage enquêtés ont déclaré possédé un titre foncier,
preuve d’une exclusion foncière assez prononcée. Il sera donc question dans notre étude de mettre
sur pieds des stratégies qui permettront d’inciter les propriétaires terriens à lancer à travers la sensi-
bilisation les procédures d’obtention des titres fonciers à la mairie de Yaoundé 6 pour pouvoir jouir
complètement de leur droit de propriété.
1. . Les défis d’habitat
L’habitat dans cette partie du quartier Mélen reste un défi majeur. En effet, l’absence d’une trame
viaire combiné à la précarité assez prononcée des habitations et une demande en logement sans cesse
croissante, la forte promiscuité des logements ainsi que la densité relativement élevée que connait
cette partie de Mélen rend difficile son intégration à l’environnement urbain immédiat.
Ainsi, le défi ici sera de proposer une trame viaire adéquate suivie d’une politique de logement sur et
bénéficiale pour tous.
39
meroun
Présenté par :
2.2. Les défis environnementaux

Les défis s’imposent à nous dans une première approche par le niveau d’assainissement dans le quar-
tier qui s’avère pitoyable, puis l’exploitation de la zone marécageuse qui représente un potentiel es-
pace agricole et enfin par la gestion des drains pluviaux à travers un système de voirie établit selon
les sens préférentiels d’écoulement d’eaux.
illustration 1:principe de développement durable
3. Vision du projet
Nous avons eu dans ce contexte deux principales visions qui sont une vision thématique et une vi-
sion globale du quartier Mélen
3.1 la vision thématique
Cette démarche s’appuie sur les enjeux et les défis du quartier tels que développés plus haut pour son
aménagement ainsi qu’aux projections faites par la Communauté Urbaine de Yaoundé (CUY). Ainsi,
elle vise à mener une étude prospective et approfondie du quartier, dans le but de connaitre les visions
sectorielles des différentes thématiques et d’en dégager une vision globale à la fin de l’étude.
Thème Vision thématique
Habitat et cadre de vie Les conditions de vie des vie se verront nette-
ment améliorées les populations évincées se ver-
ront recasées dans un cadre de vie viable et dé-
cent.
Economie Le quartier connaitra un rehaussement de son ni-
veau économique après l’exploitation de ses dif-
férents atouts économiques.
environnement Le quartier bénéficiera d’un meilleur cadre en-
vironnemental et retrouvera un équilibre naturel
longtemps bafoué par les actions anthropiques et
les aléas climatiques
40
meroun
Présenté par :
3.2. La vision globale
Au sortie de notre opération, Mélen devra refléter l’image d’un quartier périurbain de la capital en
proposant un meilleur cadre de vie pour sa population, contribuant ainsi au développement de la ville
tant sur le plan économique, social qu’environnemental.
5. Les options d’aménagement
Ici, il sera question dans cette partie d’explorer différents scénarii que l’on pourra utiliser afin d’at-
teindre les objectifs et de réaliser la vision que nous voulons dorénavant pour notre site d’étude. Ces
scénarii présentent trois options d’aménagement dont une rénovation, et deux restructurations ur-
baines. Par ailleurs, il convient pour mieux cerner et bien comprendre ses différentes opérations, les
définir au préalable.
Ainsi, d’après la Loi N° 2004/003 du 21 avril 2004 régissant l'urbanisme au Cameroun,
La restructuration urbaine : est un ensemble d’actions d’aménagement sur des espaces bâtis de
manière anarchique, dégradés ou réalisés en secteur ancien, destinés à l’intégration d’équipements
déterminés ou l’amélioration du tissu urbain des agglomérations.
La rénovation urbaine : est un ensemble de mesures et opérations d’aménagement qui consiste en
la démolition totale ou partielle d’un secteur urbain insalubre, défectueux ou inadapté, en vue d’y
implanter des constructions nouvelles.
5.1 Les différents paramètres à prendre en compte
Plusieurs paramètres et contraintes nous conditionnent dans le choix de notre option d’aménagement.
Nous pouvons énumérer par exemple :
 Les orientations des documents de planification en vigueur : le PDU de Yaoundé 2008
décrit dans ses orientations le quartier Mélen comme un tissu ancien à forte densité nécessitant
une opération de restructuration ou de rénovation en fonction de l’analyse qui devra être éta-
blie. Toutefois, ce document précise qu’en général les populations qui devront être recasées
dans toute la ville de Yaoundé le seront dans les nouveaux quartier de l’arrondissement de
Yaoundé 3ème, qui est une zone de la périphérie se trouvant à une dizaine de kilomètre de notre
site d’étude.
 Le statut d’occupation des chefs de ménage : le quartier étant entouré de grands équipe-
ments scolaires tels que l’université de Yaoundé 1 et les plus grandes écoles de formation du
pays, également proche du plus grand marché de la ville (marché Mokolo) connait une forte
demande en logement dont les promoteurs immobiliers qui sont pour la plupart logés en de-
hors du site s’empressent d’en profiter. Ainsi, d’après nos enquêtes, notre site d’étude est
constitué à 72% de locataires. Dès lors, nous remarquons que l’habitation devient une activité
(la location) que l’on ne saurait déplacer dans un site dont déjà l’on ne connait ni la demande
en logement, ni la valeur même de la location.
 Le manque de fond de terre disponible : comme développé plus haut, la demande en loge-
ment dans les quartiers voisins à l’université est très grande. De ce fait, ces quartiers sont pour
la plupart densément et entièrement occupés. Dans notre site et son environnement immédiat,
il n’existe pas de terrain libre susceptible d’accueillir les populations recasées.
 La proximité avec les équipements d’école supérieure : la proximité de notre site avec
toutes ces superstructures supérieures fait d’elle un quartier constitué d’après nos enquêtes de
16% d’étudiants pour la plupart des locataires, qui représentent en même temps une proportion
sujette à un grand nombre de personnes quand on sait que le site était peuplé de 25 000 habi-
tants en 2010. Toutefois, dans nos opérations d’aménagement, l’on ne saurait déplacer cette
41
meroun
Présenté par :
proportion d’individus dans le site de recasement prévu par les orientations du PDU 2008
situé à prêt de 10 Km du site car cela supposera une grande augmentation de la distance temps
de parcourt, du coût du transport et par conséquence une baisse de rendement au niveau sco-
laire. Toutefois, prétendre leur faire quitter tout bonnement du site serait leur demander
d’aménager dans les quartiers voisins tels que Obili, Cradat, Bonas qui connaissent à peu près
les mêmes problèmes que Mélen, ce qui irai à l’encontre de notre objectif de loger toutes les
populations, toutes les couches et toutes les catégories sociales évincées dans un cadre de vie
plus décent.
 La proximité avec le centre-ville : les centres ville sont des vitrines des villes. Pour ce fait,
le centre et la ceinture se doit de projeter une image acceptable sur le plan paysager et archi-
tectural. Ainsi, en nous alignant derrière l’objectif du PDU Yaoundé 2008 de faire de sa capi-
tal une ville rayonnante ou il fait bon vivre, Mélen faisant partie de la ceinture péricentrale
devra refléter cette image.
 Les activités présentes dans le site : il s’agit essentiellement de la scierie qui est une activité
majeure de notre site. En effet, cette activité d’après nos enquêtes emploie environ 10% des
chefs de ménage de notre site sont employés directement ou indirectement par cette industrie.
Prétendre déplacer cette proportion de la population serait les éloigner considérablement de
leur activité et crée des mouvements pendulaires.
5.2 Scénario NO 1 : La rénovation urbaine suivant la méthode des « opérations tiroir »

Les « opérations tiroirs » sont des opérations menées par tranches, dont l’objet est le remplacement
d’un habitat vétuste ou insalubre, dont le principe est le relogement des habitants dans leur propre
quartier. Il s’agit donc ici d’un cas particulier de la rénovation urbaine qui consiste à diviser le site de
l’opération en différentes zones ou tiroirs et procéder par phase.
Ici, étant donné le statut prédominant dans le site qui demeure la location, le recasement sera in-situ
dans les logements collectifs pour une population qui, à 95% d’après nos enquêtes préfère les loge-
ments collectifs qu’un recasement out-situ. Pour ce qui est des propriétaires des logements de location
ne vivant pas dans le site, ils seront indemnisés de leur bien conformément à la. Le site dorénavant
très actif et attractif de par les équipements implantés deviendra dès lors un mélange de logements et
d’activités et services avec une nette domination des activités et services.
avantages inconvénients
 Amélioration du tissu urbain en profon-  Coût relativement élevé de l’opération
deur ;  La répétition des multiples déménage-
 Maintien de la population sur place, ments peut décourager certains recasés.
leurs liens sociaux et économique  Risque de gentrification
 Impulsion d’une nouvelle dynamique de
développement
 Rattrapage de la ville formelle
 Amélioration de l’image péri-urbaine de
Yaoundé
 Grandes retombées économique
 Amélioration du cadre bâti
5.3. Scénario NO 2 : La restructuration urbaine simple selon les orientations du PDU

Ce scénario entend améliorer l’aspect visuel et fonctionnel du quartier en le dotant de nouvelles struc-
tures et équipements appropriés pour son développement économique, social et environnemental, tout
en conservant un maximum d’habitations intactes. Cette option dite sociale suppose une conservation
42
meroun
Présenté par :
complète du tissu urbain non exposé aux risques d’inondations. Par contre, les habitations situées
dans le fond de la vallée qui constituent 22% de la superficie totale du site se verront démolies et
recasées dans un cadre de vie plus sain. Le recasement se fera suivant les orientations du PDU de
Yaoundé 2008 dans les nouveaux quartiers de l’arrondissement de Yaoundé 3ème avec également une
indemnisation pour les propriétaires terriens n’étant pas résidents dans le site mais possédant des
logements de location
Avantages inconvénients
 Modifie le tissu urbain en profondeur  La rupture de la cohésion sociale
 Permet de maintenir une partie de la po-  Cout relativement élevé de l’opération et
pulation sur place faible retombés économique
 Les frustrations entre les déguerpis et les
maintenus par rapport à leurs conditions
de vie respective
 Augmentation des dépenses dans les
transports et risque de multiplication des
mouvements pendulaires
 Non amélioration du cadre bâti
 Rupture des rapports ancestraux de
l’homme avec la terre
5.4. Scénario NO 3 : la restructuration urbaine et recasement in-situ

Il s’agira dans ce cas de figure de donner une structure nouvelle et équipements approprié pour le
développement économique, social et environnemental, tout en conservant un maximum d’habita-
tions intact. Il s’agira également de déguerpir les populations exposées aux risques d’inondation dans
le fond de vallée tout en adoptant une méthode de recasement in-situ.
Avantages inconvénients
 Modifie le tissu urbain en profondeur  Cout élevé
 Permet de maintenir la population sur
place

6. Choix de l’opération :
Au vu de toutes ces opérations envisageables et des paramètres présentés plus haut, il ressort que le
scénario approprié à Mélen reste le premier car présente les points forts suivants :
Sur le plan social :
Cette opération est une aubaine pour la population de Mélen dans la mesure où, ils vivront réellement
la ville que de survivre en ville à travers les améliorations suivantes
- Avec leur maintien sur place dans un cadre de vie plus sain, ils resteront proches de leurs
activités quotidiennes ;
- Ils n’auront plus besoin de lutter contre la nature ;
- Ils n’auront plus besoin de curer les caniveaux par leurs propres moyens à travers des mé-
thodes rudimentaires ;
- Ils n’auront plus besoin d’installer les planches et les sacs bourrés sur les pistes inondées pour
pouvoir circuler,
43
meroun
Présenté par :
- Ils auront dorénavant accès aux multiples services qu’offre la ville (eau potable, assainisse-
ment…)
Amélioration de l’image du centre et de la ceinture péricentrale de Yaoundé
En tant que ville capitale du pays, et en reprenant deux des quatre concepts de développement durable
pour les grandes ambitions du PDU de Yaoundé 2008 « une ville plus rayonnante et une ville plus
accueillante et agréable à vivre », le centre et la ceinture péricentrale se doivent d’être accueillants
et de refléter une image plus rayonnante. Ainsi, cela passera dans cette opération par :
- Une amélioration en profondeur du cadre bâti
- Une amélioration approfondie de la qualité paysagère et architecturale de notre site d’étude ;
- Une réconciliation du site et de son histoire
Impulsion d’une nouvelle dynamique de développement
- Mise en valeur du fond de vallée inondable
- Pourvoyeurs d’emplois pour les populations locales à travers la mise en pratique de l’approche
HIMO dans la mise en place du projet et l’entretien des équipements etc…
- Renforcement de l’économie locale
- La majeure partie des logements et immeubles de service construits seront à but locatif, source
de revenu fiable et amortissement du poids économique de l’opération
7. Description de l’opération
Comme évoqué plus haut, l’opération choisie sera une rénovation mais exécutée en « opération ti-
roir ». Cela consistera dans un premier temps à diviser notre site d’étude en différentes zones d’ha-
bitation ou tiroir destinées à être aménagées l’une après l’autre. Pour ce faire, une fois le site divisé
en zone, il suffira de trouver un site extérieur le plus proche possible de notre site pouvant accueillir
les populations du premier tiroir, l’aménager et y loger temporairement les habitants du premier tiroir
et une fois cela fait, rénover et aménager le premier tiroir et y construire les logements pouvant abriter
les populations du deuxième tiroir et ainsi de suite. Cela est illustré par les figures ci-après :
Condition de départ
B
Un terrain libre, A est choisi le plus près possible du quartier à rénover (zone B, C,
A C et D)
A
C
1èreétape
B Les premières habitations sont construites dans la zone A, elles sont occupées par
A
les habitants de la tranche B dont leur tiroir est rénové. Les habitants de la zone
C B après rénovation de la zone B ont le choix soit de rester dans la zone A ou de
retourner dans la zone B.
D
2ème étape
La zone B est reconstruite à son tour. Les anciens habitants de la zone B ont le
B choix entre rester dans la zone A où regagner la B. les habitants de C se répartis-
sent dans les habitations disponibles en A et B. la zone C est ensuite rénover.
A 2ème étape C
44
meroun
Présenté par :
3ème étape
B
La zone C est reconstruite à son tour, Les anciens habitants ont le choix entre rega-
gner C ou bien rester dans leur nouvelle habitation. Les habitants de D se répartissent
A 3ème étape C dans les logements disponibles en A, B et C puis leur quartier est rénové.
4ème étape
B La zone D est enfin reconstruite, ses anciens habitants ont le choix entre regagner D
ou bien rester dans leur nouvelle habitation. Les nouveaux arrivants s’installent dans
A 4ème étape C les logements disponibles et les équipements collectifs sont achevés.
D
II. ETUDE DE CAS
1. La résorption des bidonvilles de Karyan Thomas et Douar Skouila à Casablanca au Maroc

En 2003 au Maroc, le gouvernement lance un vaste projet de « villes sans bidonvilles » afin de lutter
contre l’habitat insalubre en milieu urbain dans tout le pays. L’objectif principal de cette étude est
d’éliminer l’ensemble des bidonvilles du pays à l’horizon 2010, ce qui revenait à améliorer les con-
ditions de vie de près de 300 000 ménages. Pour ce faire, le projet est remis au suivi du ministère en
charge de l’habitat et à l’opérateur public Al-Omrane.
Ainsi, de vastes opérations de résorptions urbaines sont lancées à travers le pays. La métropole de
Casablanca va elle aussi subir une grande révision à travers ses deux grands bidonvilles : le bidonville
de Karym et celui de Douar qui sont tous deux les plus grands et les plus anciens bidonvilles du pays.
L’objectif de cette opération est de reloger près de 8400 ménages que constituent les deux bidonvilles.
Pour ce faire, les organes en charge mettent en place un système d’accompagnement des populations
cibles qui est géré par l’opérateur public. Cette démarche a pour objectif d’informer, communiquer,
accompagner administrativement et financièrement, de jouer le rôle de médiation et de gérant de
conflits ainsi que d’accompagnant des populations déguerpies jusqu’à leur nouvelle installation.
Pour l’exécution de l’opération, deux options d’intervention sont utilisées :
 Une partie des ménages est relogée sous forme « d’opération tiroir in situ »
 Une autre partie en premier lieu de la population déguerpie sur le premier site de l’opération
tiroir est déplacée sous forme de « recasement » sur un pôle urbain intégré situé à la périphérie
de la ville.
Le recasement des populations c’est fait suivant un système de copropriété dans lequel deux familles
sont relogées dans un même lot dans des immeubles de quatre étages (R+3), à travers un système de
financement impliquant un tiers associé. Les deux familles appelés binôme s’associent avec le tiers
associé (promoteur accédant à la propriété etc.) et passent un contrat dans lequel le tiers associé s’en-
gage à financer le logement des deux ménages et en contrepartie, il récupère les deux autres étages
(en générale le RDC et le R+1).
L’opération a connu un succès qui mérite d’être souligner car, 5 ans après son lancement, plus de
80% des familles ont été relogé, et le système de copropriété longtemps rejeté par les populations a
finalement été accepté par la formule mis en place surtout que, elle a permis même au moins aisé
d’avoir un logement sans avoir à s’endetter ou à utiliser de leur argent ou leur « bon ». Toutefois,
cette opération présente des limites car, à son terme, on note une difficile intégration des activités
45
meroun
Présenté par :
économiques. Egalement, faute d’encadrement, de nombreux litiges se sont engendrés du système de

binôme associé à un tiers associé.
photo 71:photo du bidonville après l'opération
Source : GOOGLE (internet)
2. Étude de rénovation du quartier Briqueterie
Situé à près de 2 Km à l’Ouest de notre site d’étude, le quartier Briqueterie est un ancien quartier
péricentral de Yaoundé. Briqueterie a toujours occupé une place centrale dans l’économie urbaine de
la ville de Yaoundé grâce notamment à sa forte concentration de grossistes et détaillants. Bien qu’il
soit très replié sur lui‐même à I ‘échelle de la ville, cet espace est paradoxalement très ouvert aux
influences internationales sous l‘influence de la diaspora Haoussa. Il fait partie des quartiers sponta-
nés de Yaoundé caractérisés par :
 Des constructions majoritairement en matériaux précaires
 Des fortes densités de population et des ratios élevés de l’occupation du sol ;
 Une trame viaire inexistante, généralement caractérisée par des pistes, ce qui rend l’accès aux
habitations difficiles ;
 Un statut foncier précaire, caractérisé par un droit d’occupation coutumier prédominant;
 Des cours d’eau situés au voisinage généralement considéré comme lieu de dépôt d’ordures
ménagères (rivière poubelle).
Ces caractéristiques fond de ce quartier une réalité conforme à notre site qui rompt le lien et le statut
péricentral du quartier, les habitants de ce quartier vivant dans des conditions de d’hygiène déplorable
avec un accès faible aux équipements et services urbains de bases. Ainsi, la présente étude avait pour
but d’améliorer l’espace urbain dans le quartier Briqueterie afin de :
 Permettre au quartier d’assumer les fonctions qui lui reviennent en raison de sa situation
centrale ;
 Améliorer les conditions d’habitat et de logement des populations du quartier ;
 Renforcer le potentiel économique de la ville en créant des espaces physiques favorables à
son épanouissement
 Introduire l’aspect développement durable dans l’aménagement du centre-ville ;
 Capitaliser les résultats obtenus pour des futures opérations.
Toutefois, en 2008 dans le même quartier, la communauté urbaine de Yaoundé avait effectué des
déguerpissements des populations installées dans la zone marécageuse aux abords de la rivière Edzoa
Mballa dans la logique de l’étude d’aménagement des abords du palais des sports de la ville de
46
meroun
Présenté par :
Yaoundé. Ainsi, à la fin des opérations de déguerpissement 129 ont été priés de plier bagages sans un
réel suivi surtout pour les ménages ne possédant ni un titre de propriété ni un permis de construire.
Pour la présente étude, il était question de faire un choix sur l’opération de restructuration ou de
rénovation en fonction du diagnostic établi. Ainsi, le statut péricentral du quartier et la dégradation
accentuée du bâti, il a été juger que l’opération approprié était une rénovation qui allait agir sur le
bâtis et permettre au quartier d’assurer son statut péricentral.
Le véritable point obscur que nous pouvons évoquer sur ce sujet est que la mise en place du projet
n’a guère été accompagné par une politique de relogement efficace. Ainsi, les principaux concernés
se sont retrouvés aux quatre coins de la vie les parcelles produites par cette opération ont été mis sur
le marché. Le principal inconvenant est que l’on assiste dans ce contexte à un phénomène de gentri-
fication prononcé dû au fait que les populations sur place en majorité pauvre ne peuvent acquérir des
terrains dans leur quartier à cause de la cherté de ce dernier une fois viabilisé.
47
meroun
Présenté par :
CHAPITRE V : LE PROJET D’AMENAGEMENT
I. Les perspectives d’évolution

1. Perspectives d’évolution démographique
Au regard du diagnostic établie plus haut, notre site d’étude regorge beaucoup de potentialités et
d’opportunités qui ne cesse d’attirer les populations avec une demande en logement de plus en plus
croissante. Ainsi, d’après le recensement RGPH 2010 et d’après les projections du PDU, notre site
d’étude abritait environs 25 000 habitants en 2015. Toutefois, cette population tend à plafonner telle-
ment cette partie de Mélen est saturer. Ainsi, la croissance de la population dépendra de notre poli-
tique de logements collectifs
2. Perspectives d’évolution économique
L’induction d’un dynamisme économique local permettra un développement économique du quartier.
En effet, la présence des différents marchés et de la scierie représente un des points focaux pour le
développement économique de notre site d’étude. Cela passe par un examen approfondit des diffé-
rents secteurs d’activités ainsi que la mise en valeur des logements à but locatif.
2.1 le secteur primaire
Déjà peu présent dans notre site, ce secteur se verra renforcé avec la mise en valeur les terres hydro-
morphes du fond de vallée inondable
2.2. Le secteur secondaire
C’est le secteur de la transformation des produits issus du secteur primaire. Dans notre contexte, elle
concerne spécifiquement la scierie qui représente la principale activité. Cette scierie se verra réhabi-
lité et modernisée et jouera le rôle de fournisseur en matériaux de base lors de l’implantation du
présent projet, fait qui participera à son développement et boostera ses capacités.
2.3. Le secteur tertiaire
C’est le principal secteur représentatif de notre site. Mise à part la multiplication des points de com-
merce, les équipements implantés joueront également un rôle prépondérant et renforcerons considé-
rablement ce secteur d’activité. Les différents marchés dont celui de Mokolo et le nouveau marché
de Mélen resteront les différents points forts de ce secteur d’activité.
II. Programme global d’aménagement et phasage du projet
Pour bien appréhender le présent projet, le site d’étude a été diviser en trois zone homogène devant
subir des aménagements spécifiques. Ainsi, la zone 1 est constitué des flancs du sous bassin ver-
sant, la zone 2 du site de 5 ha à lotir pour l’accueil des populations du premier tiroir de « l’opéra-
tion tiroir » et la troisième zone le fond de vallée inondable.
1. Le programme urbanistique
Zone + opération Axe d’intervention Objectifs à atteindre Action/moyens de

mise en œuvre
Zone 1(57,23 hec- Amélioration de la - Améliorer la qualité - Créer un modèle de
tares) rénovation du qualité de l’habitat du logement dans le logement plus dé-
tissu urbain quartier ; cent et mieux adap-
ter à la population
48
meroun
Présenté par :
- Améliorer l’aspect - Améliorer le pay-

paysager du quar- sage du quartier en
tier ; le liant à son histoire
- Repenser la trame - Créer des voies et
viaire du quartier ; aménager celle exis-
- Améliorer l’accessi- tantes ;
bilité du quartier ; - Créer des ouvrages
- Fournir un accès aux de franchissement ;
services de base - Connecter le quar-
(eau et électricité) ; tier au reste de la
- Améliorer l’assai- ville
nissement à - mettre en place des
l’échelle du quar- ouvrage de drainage
tier ; pour la collecte des
- eaux de pluies et des
eaux usées
Renforcement de - Renforcer les équi- - Réhabiliter et mo-
l’économie du quartier pements écono- derniser la scierie
miques existants pour la production et
- créer des équipe- l’alimentation du
ments rentable pour projet en bois
la localité - Formaliser dans les
locaux les point de
commerce aux
abords de la voirie
- Créer des équipe-
ment de loisir actifs
payant. ;
-
renforcement de la - Améliorer l’accès - Etablir les besoins
couverture en équipe- aux équipements et en équipement sur la
ments socio collectifs services de base base de d’une grille
d’équipement de
- Déterminer les équi-
pements externes à
mon site recouvrant
notre site par leur
rayon d’influence
- Réhabiliter les équi-
pements existant
-
Améliorer la qualité - Gérer efficacement - Créer des points de
de l’environnement l’assainissement du collecte des déchets
quartier solide pour HYSA-
- Implanter des pou- CAM ;
mons verts - Mettre sur pied un
- Limiter les pollu- système de gestion
tions sonores des eaux grises ;
49
meroun
Présenté par :
- Mettre sur pied des

espaces verts
Zone 2 (5 hectares) : Mettre sur pieds une Produire des loge- - Se servir des catégo-
premier site de recase- politique de logement ments pour toutes les ries de logement
ment (temporaire) pour tous pour loger couches sociales du (F1, F2, F3…) pré-
les populations du premier tiroir sentent dans le site
premier tiroir pour programmer les
logements
- Offrir les services
urbains de base (eau,
électricité, assainis-
sement)
Zone 3 (19,93 hec- Sécurisation du lit mi- - Traiter la qualité de - Faire un endigue-
tares) : fond de vallée neur du cours d’eau l’eau qui s’infiltre et ment avec des parois
inondable atténuer la pollution de la digue en végé-
de la nappe taux pour le filtrage
des eaux
- Mettre une clôture
de protection
Mise en valeur des - sécurisation des - Déguerpissement
berges de la rivière berges du cours des populations vi-
d’eau vant dans le fond de
- implantation des lo- vallée inondable
gements - Instaurer une servi-
- implantations des tude
équipements - Implanter une zone
- implantation d’une agricole sur les
zone d’activités éco- berges
nomique - L’implantation des
équipements de loi-
sir passif, ludique et
actifs permettrons de
faire rentrer les re-
venus pour notre site
et pour toute la loca-
lité
50
meroun
Présenté par :
carte 8: programme urbanistique
source : notre étude
III. Les principes d’aménagement

1. L’approche participative d’aménagement
Très peu développée, la pratique d’implication des populations est aujourd’hui plus qu’un impé-
ratif pour la réussite de tout projet d’intervention dans un tissu urbain existant (restructuration, réha-
bilitation, rénovation etc.). Les populations, par le biais de leurs représentants, doivent participer im-
pérativement à toutes les étapes du processus d’amélioration de leur cadre de vie : la planification,
l’exécution et le financement1. Il s'agit de "faire avec" les populations et de prendre en considération
leur point de vue en toute transparence ceci, dans le but de créer un climat de confiance entre l’admi-
nistration et les populations facilitant du coup l’exécution du projet.
Dans le cas du présent projet, cette
Dans le cadre de notre projet, cette intégration des populations sera faite par la création et l’accom-
pagnement de GIFU (Groupement d’Intervention Foncière Urbaine)2[Loi No 2004/003 du 21 avril
2004 régissant l’urbanisme au Cameroun, titre II, Chapitre II, Section III], et de CDQ (Comité de
Développement de Quartier).
1
Cours de restructuration urbaine (EAMAU), M AHOLOU Joseph.
2
Les Groupements d’Initiative Foncière Urbaine sont constitués entre propriétaires intéressés pour l’exécution des
travaux et opérations tels que :
- Le regroupement des parcelles en vue, soit d’en conférer l’usage à un tiers, notamment par bail à construc-
tion, soit d’en faire, apport ou d’en faire la vente à un établissement public ou société de construction ou
d’aménagement ;
- Les opérations de remembrement de parcelles, la modification corrélative des droits de propriété, ainsi que
la réalisation des travaux d’équipement et d’aménagement nécessaires ;
- La construction, l’entretien et la gestion d’ouvrages d’intérêt collectif tels que la voirie, les aires de stationne-
ment, les espaces verts ou de loisirs ;
- La conservation, la restructuration et la mise en valeur des secteurs sauvegardés ;
- Les opérations de restructuration et/ou de rénovation urbaine.
51
meroun
Présenté par :
2. La prise en compte de l’existant et «l’ externalisation »

Il s’agira dans ce contexte de :
 Se servir des voies existantes pour établir le système viaire

 Programmer les équipements de superstructure en fonction des équipements présents dans le
site et dans son environnement immédiat
 tenir compte de la topographie du site et orienter les voies suivant les courbes de niveaux
 conservé et renforcer les équipements présents dans le site
3. un aménagement pour le renforcement des potentialités du site et la revitalisation de cer-
taines activités
Le présent projet se veut donner un visage nouveau, stable et intégré à Mélen. Pour ce faire, l’on
devrait se servir de toutes les potentialités qu’offre pour revitaliser et redynamiser certaines activités
et mettre à profit certaines zone spécifiques de notre site notamment :
 la réhabilitation et la modernisation de la scierie pour la production et la fourniture de tout ce
qui sera bois ou planche dans tout le projet pour un booste de cette activité et la création de
l’emploie
 l’adoption de l’approche HIMO dans la réalisation de l’opération toujours dans la logique de
la création d’emplois vu que l’on a à faire à une population active globalement pauvres n’ayant
pas de revenus fixe ;
 la mise en valeur du fond de vallée inondable à travers certains équipements spécifique pour
un retour des fonds d’investissement
4. Un recasement in-situ
C’est l’un des points majeurs de notre projet d’aménagement. Afin d’éviter les risques d’exclusion
sociale et le déplacement dans un autre site de l’habitation précaire, le recasement sera in-situ sui-
vant la méthode des « opérations tiroirs » comme développer plus haut. Ainsi, le site sera divisé en
différentes zones ou tiroir de la manière suivante
•participation •tenir compte de

massive des la voirie
habitants dans un existante et de la
projet de topographie du
développement site pour le
de leur quartier drainage des
approche prise en eaux de pluie
participative compte de
du projet l'existant
mise en
recasement
valeur des
in-situ
potentialités
•un recasement •création de
in-situ suivant la l'emploie à
méthode des travers la scierie
opérations en et l'HIMO
tiroirs
52
meroun
Présenté par :
2. Le phasage du projet
Conformément au principe d’aménagement retenu, pour le projet d’amélioration du tissu urbain, 3
opérations (le lotissement du premier site de recasement, la rénovation du premier tiroir, la rénovation
du deuxième tiroir et la rénovation des deux derniers tiroirs. : Ainsi, pour le phasage, étant donné
que les recasements se feront au fur et à mesure de l’évolution de l’opération, l’on distinguera deux
grand types de phasage à savoir le phasage global du projet et le phasage du processus des recase-
ments.
2.1Le phasage global du projet
Il s’articule en deux lignes
Une phase de préparation du projet : cette phase consiste à mettre sur pieds des mécanismes devant
servir au bon déroulement de l’opération. Elle consiste à :
- Recenser tous les statuts d’occupation : scinder les propriétaires terriens vivant dans le quar-
tier, les propriétaires terriens ne vivant pas dans le ;
- Adopter l’approche HIMO en mettant en place un centre de formation des jeunes pour la
production des matériaux locaux ;
- Réhabiliter et agrandir la scierie pour la fourniture du projet en bois ;
Une phase d’aménagement du premier site de recasement : cette phase est déterminante car le site
en question sera le point de démarrage du projet. Ce site de 5ha devra être aménagé de façon à pro-
duire des logements de recasement temporaire ou définitif des populations et sera une plaque tour-
nante pour notre projet et devrait en principe accueillir les populations vivant dans le fond de vallée
inondable.
Les opérations de rénovation urbaine et de recasement in-situ : elles consisteront essentiellement
en la démolition du bâti et l’aménagement du site pour un recasement in-situ. Cette phase sera elle-
même échelonnée suivant le principe des opération tiroir et consistera en :
- La démolition de la première zone ou tiroir et l’aménagement de celle-ci avec la production
des logements, services et équipements nécessaires pour l’épanouissement des populations;
- La démolition, l’aménagement et la production des logements collectifs, équipements et ser-
vices urbains de base dans le deuxième tiroir avec l’exploitation et la mise en valeur des
berges.
- La démolition du troisième et du quatrième tiroir selon le même principe et la production des
logements collectifs, équipements et services urbains appropriés.
53
meroun
Présenté par :
De ce fait, le site sera divisé en différente zone de la manière qui suit :

carte 10:disposition des différents tiroirs
L’aménagement paysager des bas- photo 73: localisation du premier site de recasement
fonds : cette phase suggère qu’au pré-
alable le site soit dégagé de toutes oc-
cupations (15m de servitude de part et
d’autres du cours d’eau). Par la suite,
mettre en œuvre les affectations pré-
vues par le plan d’aménagement (loge-
ment, implantation des équipements de
loisir génératrice de revenu).
source : GOOGLE EARTH

2.2 Le phasage des opérations de recasement :
Ici, l’on utilisera notre site de départ comme une plaque tournante de nos opérations de recasement.
Les opérations de recasement se feront ainsi :
- Aménagement et production des logements dans le premier site temporaire de recasement ;
- Déguerpissement des populations de la zone ou tiroir 1 puis relogement dans le premier site
de recasement temporaire ;
- Production des logements dans la zone 1 : les populations de la zone 1 une fois leur tiroir
aménager le regagne et libère par la même occasion le site de démarrage des opérations tiroirs.
- Déguerpissement des populations de la zone 2 et relogement dans le site de démarrage des
opérations resté vacant après le retour des habitant du premier tiroir dans leur zone de loge-
ment habituel et aménagement du deuxième tiroir.
- Déplacement des habitants du deuxième tiroir jusqu’ici dans le site démarrage du projet dans
vers leur zone d’habitation habituelle et libération du site de démarrage du projet.
- Déguerpissement des populations de la zone 3 et relogement dans le site de démarrage des
opérations tiroir et des logements disponibles dans le tiroir 1et 2.
- Réinstallation des habitants de la zone 3 dans leur site d’installation de départ.
54
meroun
Présenté par :
illustration 3: phasage du projet
installé un centre de
réhabiliter et augmenter la aménagement et production
recencer les statuts formation des jeunes pour la
capacité de production de la des logements dans le site de
d'occupation des sol production des matériaux de
scierie démarrage du projet
construction
aménagement du premier déplacement des populations

installation des habitants du tiroir et reinstallation de ses du deuxième tiroir dans le lotissement du deuxième
premier tiroi dans le site de populations et donc site de recasement tiroir et retour de ses
recasement libération du site de temporaire et les logements habitants
démarrage disponibles dans le tiroir 1.
installation des habiatnts du

troisième tiroir dans le site lotissement du troisième
de mérrage des opérations et tiroir et reinstallation de ses
les logements disponibles habitants
dans les deux autres tiroirs
IV. Partie d’aménagement

1. Le projet de rénovation suivant les opérations tiroirs
1.1. Amélioration de la qualité de l’habitat
Il sera question dans ce contexte de repenser et d’améliorer les éléments de l’habitat à Mélen afin de
lui donner une image nouvelle, digne d’un quartier jouxtant le centre-ville de la capitale. Ainsi, nous
nous accentuerons sur les éléments suivants :
IV.1.1.1.L’ accessibilité
Le principal critère dans ce contexte étant la voirie. Pour ce faire, en se basant sur du principe de
conservation de certaines voies existantes, la voirie jouera un rôle prépondérant dans la conception
de notre projet en permettant une communication efficace entre les différentes zones tout en insistant
sur la connexion avec le reste de la ville. D’ailleurs, les populations de Mélen sont 57% à désigner la
voirie d’après nos enquêtes comme équipement prioritaire pour leur épanouissement.
1.1.2. Amélioration de la qualité du logement
Le logement est le principal constituant de l’habitat. De ce fait, l’amélioration du cadre bâtis dans le
présent projet est un accès majeur. En effet, en se servant du fait que le quartier soit majoritairement
peuplé de locataires qui à 95% préfèrent vivre dans les logements locatifs collectifs que de se déplacer
vers les quartiers voisins également sous structurés et sous équipés. Ainsi, notre politique de loge-
ments pour tous entend s’inspirer des types de logements recensés pendant nos enquêtes (F1, F2,
F3…) pour proposer les modèles de logements collectifs.
1.2. Booster l’économie du site
Le développement des activités génératrices de revenus s’articule autour de la lutte contre la pauvreté
généralisée au sein du quartier, et contre la marginalisation sociale qui en résulte. Ceci se matérialise
dans le quartier par le chômage d’une grande proportion de jeunes qui virent dans la délinquance et
55
meroun
Présenté par :
le vagabondage accentuant ainsi les risques d’insécurité. Ainsi, compte tenu de la forte proportion
des populations actives, la mise en place du projet se fera selon :
- Une approche HIMO qui consistera dans la phase de préparation de créer un mini centre de
formation des jeunes pour la réalisation des matériaux de construction (pavées, parpaings…) ;
- Le renforcement de la scierie : cela passera par une réhabilitation et un agrandissement de ce
dernier pour la fourniture lors de l’implantation du projet pour tout ce qui est bois (planches,
latte…) ;
- La mise sur pied des équipements publics avec accès payant reste également une opportunité
économique.
2. Le projet de lotissement du premier site de recasement
Il sera question ici de lotir le premier site de recasement afin d’y implanter les habitations de loge-
ments collectifs pour accueillir les populations du premier tiroir. Il s’agira également de produire
différents modèles de logement en fonction des données d’enquêtes (F1, F2, F3…). Ici, pour le reca-
sement, étant donné que c’est un site temporaire ou définitif d’une surface relativement faible, la
priorité dans le processus de recasement sera donnée aux propriétaires vivant dans leur parcelle dans
le tiroir 1, les locataires pouvant en attendant la disponibilité des logements supplémentaires se loger
dans les quartiers voisins.
3. Sécurisation du lit du cours d’eau et mise en valeur des berges

3.1. Sécurisation du lit mineur
Pour la sécurisation du lit mineur du sous bassin de l’Edzoa Mballa, nous avons adopté la technique
d’endiguement. Elle consiste à augmenter la hauteur des berges pour éviter le débordement des eaux
et pour préserver le maximum d’espace compte tenu de la superficie assez limité dont dispose le site
pour le logement.
carte 12:endiguement du lit mineur
Toutefois, avant d’y parvenir, une opération de curage pour séparer les eaux des substances pouvant
ralentir son écoulement tels que les boues et les déchets solide devra être faite suivie d’un dragage
devra être faite au préalable : c’est un approfondissement du lit mineur par enlèvement de ses maté-
riaux afin d’augmenter la pente des berges. Une fois cela réalisé, le fond du lit sera recouvert de
pierres et de sable pour la filtration des quantité d’eau qui s’infiltreront dans le sol. Le long des parois
56
meroun
Présenté par :
des berges sera également recouvert des gazons toujours dans l’optique de filtrer les eaux qui s’infil-
trent afin de limiter la pollution de la nappe phréatique. Une clôture séparera le lit mineur et les berges.
3.2. La mise en valeur des berges de la rivière Edzoa Mballa
L’exploitation des berges de cette rivière se fera comme suit :
- Une servitude recouverte d’essences végétale de 15m laissé de part et d’autre de la rivière ;
- Le développement d’une zone d’agriculture maraichère côté Nord
- L’implantation des équipements sportifs côté Sud avec notamment un terrain de football, un
terrain de tennis, un terrain de basketball et un terrain de hand Ball.
V. Lotissement de recasement
1. Premier site de recasement
1.1. Description du site

Le site choisie est une réserve libre de la CUY de 5 hectares à l’est de notre zone d’étude et au sud
du quartier dit cité verte. Il est à une distance de prêt de 100 mètre de notre site et de 1 Km du premier
tiroir qu’il dont il devrait accueillir les habitants. Le site en question à un relief assez favorable à
l’installation des habitations avec des pentes atteignant rarement 10% et favorable à l’écoulement des
eaux. Il est traversé à est par une voie de 10m d’emprise en allant vers Madagascar.
carte 13: situation du premier site de recasement par rapport au carte 14:carte des pentes
site du projet
2. Lotissement pour le recasement in-situ
2.1Les principes d’aménagement

Les populations de Mélen d’après nos enquêtes étant à majorité locataires sont prêt à laisser leur
logement actuel quitte à vivre dans des logements collectifs si cela les permet de mieux vivre la ville.
Nous bâtirons notre concept dans ce cadre dans l’amélioration de l’image de Mélen en tant que quar-
tier péricentral tout en lui permettant d’assurer sa fonction de quartier dortoir. D’autres parts, il existe
un besoin toujours croissant de la population d’avoir accès à la nature. Le besoin de biodiversité
devient important (création de jardin, balade, circulation piétonne et utilisation de moyens de dépla-
cement non motorisés). Pour ce faire, nous nous sommes appuyés sur plusieurs principes notamment :
Principe no1 : maintenir la cohérence spatiale et sociale d’avant-projet : cela se matérialise par
la mise sur pieds des opérations tiroirs. En effet, les tiroirs ou les zones sont établis en fonction des
différents blocs qui constitue notre site. De ce fait, les populations seront déplacées et réinstallé en
57
meroun
Présenté par :
différents blocs ce qui gardera certainement leur cohésion sociale d’antan et surtout le même voisi-
nage.
Principe no2 : prise en compte de l’existant : le site n’étant pas complètement Viège, l’on ne saurait
tout démolir et reconstruire étant donné que le carte 15:prise en compte de l'existant
site regorge de plusieurs équipements de grande
envergure. Ainsi, dans ce sillage, il sera con-
servé les écoles présentes dans le site ainsi que
les postes de sécurité, le super marché ainsi que
le bloc des écoles supérieurs de formation
(MATGENI) et le parc de Génie civil). Il a éga-
lement été conservé et agrandi la scierie et par
ricochet sa voie de desserte ainsi que la voie se-
condaire non bitumée qui traverse notre site. Un
autre élément et non des moindres prises en
compte est le relief car il faut le dire : le site est
une vallée avec des flancs atteignant à des en-
droits les 12% conditionnant ainsi l’orientation
de la voirie.
Principe no3 : la centralité dans le positionnement des équipements
La fonctionnalité et la rentabilité d’un équipement carte 16:principe de centralité des équipements
dépend de son positionnement dans l’espace.
C’est dans cette optique que nous avons adopté
l’approche du géographe allemand Walter chris-
taller avec sa théorie de la place centrale qui con-
siste en un espace homogène », c'est-à-dire à un
espace où chaque foyer d’habitation est à équi-
distance de la zone d’équipement ; il est question
ici de limiter au maximum les distances pour tous
les usagers. Nous avons également regroupé les
équipements compatibles comme le préconise la
grille des équipements du Cameroun (en cour
d’approbation).
Principe no4 : l’externalisation

Il consiste à prendre en compte lors de la programmation des équipements les équipements extérieurs
à notre site mais ayant une influence sur celui-ci. Ainsi, il faut dire que juste à 100m côté nord de
notre site se trouve le centre hospitalière universitaire et un marché au sud.
Principe no5 : lié le quartier à son histoire
Mélen est le pluriel de « Allen » (palmier à huile) en Ewodo. En effet, à l’arrivée des allemands, ils
ont trouvé les palmiers à huile en abondance dans la région et ont encouragé la culture de cette espèce
végétale en bordure de route, pratique qui a peu à peu diminuer pour l’installation des habitations
jusqu’à disparaitre à nos jours. Il sera alors question dans ce principe de renouer avec ce passé avec
la plantation des palmier le long des voies principales et secondaire qui jouerons à la fois le rôle de
d’embellissement et de rafraîchissement de l’air ambiante.
Principe no6 : faire communier le site avec la nature
58
meroun
Présenté par :
Le site actuel de Mélen connait une forte dégradation de l’environnement avec une quasi absence des
espaces naturels avec de grands phénomènes d’ilot de chaleur urbain. Fort de ce constat avec le regain
d’intérêt pour l’environnement que connait le monde au jour d’aujourd’hui, nous avons pensé limiter
au maximum l’empreinte écologique liée à l’occupation du site. Ainsi, nous nous inscrivons dans la
logique de la grille des équipements du Cameroun (en cour d’approbation) et proposons une propor-
tion de 2.5m2/hab en matière d’espace vert.
2.2. La démarche conceptuelle
Notre démarche conceptuelle s’appuie sur le fonctionnalisme ainsi que le symbolisme. Toutefois, le
fonctionnalisme prime sur le fonctionnalisme et s’appui sur les points qui suit :
La prise compte de l’existant : il a consisté à sauvegarder la voie secondaire présente dans notre
site et faire la conception à partir de cette dernière, de sauvegarder la scierie et d’agrandir la voie qui
la dessert et de concevoir à partir de celle-ci et enfin de faire avec les difficultés topographiques.
Désengorger le tronçon de Obili : Comme démontrer plus haut dans l’analyse de l’état existant, le
tronçon de Obili est hautement congestionné pendant les heures de pointes, ceci dû à la confluence
des voies de toute les directions vers ce tronçon. Il était alors question pour nous de créer une grande
voie principale reliant le nord au sud du site et débouchant sur la voie qui mène à Etoug Ebbé.
Le symbolisme part du fait même de la création du quartier et son nom étymologique. En effet, éty-
mologiquement, Mélen est le pluriel de ‘Allen’ qui signifie en Ewondo palmier à huile. Ainsi, nous
nous somme servis du tronc déformé à cause de la topographie de notre site et des branches pour
orienter également nos voies comme le montre clairement cette illustration.
3. illustration 4: démarche conceptuelle Programmation
Il s’agira dans cette partie de programmer l’occupation de l’espace de notre site. Cette programmation
se base sur les perspectives démographiques, les équipements présents dans le site et ceux également
présent à l’extérieur mais ayant leur rayon d’influence dans notre site. Ainsi, la programmation s’ar-
ticule autour de 3 principaux paramètres à savoir le logement, le parcellaire, et les équipements d’in-
frastructure et de superstructures.
3.1. Programmation des parcelles
Pour ce qui est des surfaces cessibles, l’article 3 alinéa 1 pour les obligations du promoteur immobilier
en matière de respect des normes de l’habitat social de la loi sur l’habitat social au Cameroun, « le
promoteur du projet doit réserver une superficie d’au moins 30% de son programme pour la
voirie et les équipements d’accompagnement obligatoires ». Ainsi, sur cette base et dans le but de
renforcer la vie sociale de notre site, nous réservons une surface de 30% pour les équipements et
services urbain de base étant donné que quelques équipements sont déjà présents dans le site et par
conséquence 70% comme surface cessible du site. Ainsi, l’on aura :
59
meroun
Présenté par :
Tableau 5: tailles des parcelles
parcelles taille
700 m2
Cour com-
900 m2
munes
1 000 m2
150 m2
individuelles 300 m2
400 m2
Toutefois, rappelons que l’on ne saurait tout démolir dans notre site étant donné que plusieurs équi-
pements de grande envergure y sont déjà ainsi qu’un bas fond impropre à l’habitation. En soustrayant
les surfaces inconstructibles de la surface totale du site, l’on retrouve une surface restante de 54,94
ha. Ainsi,
Surface cessible = 54,94 X 70%
= 38,458 ha = 384 580 m2
3.2.1. Programmation de la taille des parcelles :

La taille des parcelles sera programmée en fonction des revenus des ménages enquêté dans le site
ainsi que le mode d’habiter à travers l’analyse de l’ilot et son occupation pour maintenir au mieux le
mode d’habiter des populations du site. Ainsi, il ressort de cette analyse trois grandes classe. Nous
pouvons les classer en trois grandes tranches :
surface de
effectif fréquence
la parcelle
100-199 m2 35 57,38%
200-349 19 31,15%
350-449 7 11,48%
total 61 100,00%
En analysant également les revenus des différents ménages, l’on peut les classé en trois grandes
classes :
60
meroun
Présenté par :
Tableau 6: revenus des ménages
revenu du ménage effectif Fréquence

0-59 999F 39 63,93%
60 000- 999 999 7 11,48%
100 000-200 000 12 19,67%
plus de 200 000 3 4,92%
total 61 100,00%
Ainsi, la production des parcelles individuelles dépendra de la capacité des ménages à les mettre en
valeur. Partons sur la base selon laquelle les ménages ayant un revenu inférieur à 60 000Fcfa serons
logés de manière dans les parcelles collectives et répartissons les tailles
- Les ménages ayant un revenu inférieur à 60 000F seront logés de manière collective qui re-
présente une proportion de 63% des ménages du site. Ainsi, d’après l’analyse de l’ilot et son
occupation, nous faisons le choix des parcelles de 900 m2 pour les étudiants et 1 000 m2 pour
les autres parcelles collectives. Nous prendrons une proportion dans ses logements de 90%
pour les parcelles de 1 000 m2 et 80% pour celles de 900 m2. On aura donc :
Surface dédiée au parcelles collective S= 63,93% X 38,458ha
S= 24,5861994 ha = 245 862 m2
Nombre des parcelles de 1 000 m2 N= 245 862 x 80%/1000
N=197 parcelles
Nombre de parcelles de 900 m2 N= 245 862 x 20%/900
N= 55 parcelles
- Les ménages ayant un revenu compris entre 60 000 et 100 000F auront quant à eux des par-
celles d’une taille de 150 m2 soit une proportion de 11,48%, ce qui donne la répartition sui-
vante :
Surface dédiée au parcelles 150 m2 S= 11,48% X 38,458ha
S= 4,4149784ha = 44 150 m2
Nombre de parcelles de 150 m2 N= 44 150/150
N= 294 parcelles
- Les ménages ayant un revenu compris entre 100 000 et 200 000F auront quant à eux des
parcelles d’une taille de 300 m2 soit une proportion de 19,67%, ce qui donne la répartion
suivante :
S= 7,5646886ha = 75647m2
Nombre de parcelles de 300 m2 N= 75647/300
N= 252 parcelles
- Les ménages ayant un revenu supérieur à 200 000F auront quant à eux des parcelles d’une
taille de 400 m2 soit une proportion de 4,92%, ce qui donne la répartion suivante :
61
meroun
Présenté par :

S=1,8921336 ha = 18 921m2
Nombre de parcelles de 400 m2 N= 18 921/400
N= 47 parcelles
Récapitulatif
parcelles nombre
900 m2 55
collectif 1 000 m2 197
total 252
150 m2 294
300 m2 252
individuelles
400 m2 47
total 593
totaux 845
3.2. Programmation des logements

3.2.1. Les logements collectifs
Les logements collectifs seront réalisés dans les parcelles collectives de 900 et 1000 m2. Les parcelles
de 900 m2 qui sont au nombre de 55 seront spécialement dédiée aux étudiants et les parcelles de 1 000
m2 aux autres locataires et propriétaires vivant dans le site t dans l’incapacité de mettre en valeur les
parcelles individuelles de manière à répondre aux standards recommandés dans le cahier des charges.
Ainsi, ses logements seront répartis comme suit :
- Les logements étudiant présent actuellement dans le site étant dans une grande majorité de
type une chambre occupé par un étudiant, les immeubles qui les seront dédié seront des R+5
constitué des chambres uniques.
Sur cette base, nous partons du principe qu’un étage puisse contenir en moyenne 20 chambres. Ainsi,
nous aurons un total de 20 personnes par niveau. Cela fera un total de
N= 20 X 4 X 55
N= 4400 chambres.
Avec ce chiffre, nous obtenons un surplus de 400 chambres car les étudiants dans notre site sont d’une
proportion de 16% soit environs 4 000 personnes.
- Les logements pour les autres ménages seront constitués des R+3 avec des modèles de loge-
ments conformes aux types d’habitation recenser (F1, F2, F3,)
Nous partons sur la base que chaque niveau pourra contenir en moyenne 4 ménage. Ainsi, nous aurons
les résultats suivants :
N= 4 X 4 X 197
62
meroun
Présenté par :
N= 3152 ménages
3.2.1. Logements dans les parcelles individuelles
Les logements pour les parcelles individuelles devront répondre aux standards demandé dans le ca-
hier des charges. Nous avons un total de 593 parcelles individuelles.
En récapitulatif, nous avons :
Population de départ = 25 000 habs.
Proportion des étudiant = 16% = 4 000 hab
Population restante = 21 000 hab
Taille moyenne des ménages = 6 donc le nombre de ménage est de 3500 ménages.
parcelles Nombre de ménages occupé
Logements collectifs de 1000 m2 3152
Logements individuels 593

total 3745
En récapitulatif, l’on pourra loger environs 245ménages de plus.
3.3. Programmation des équipements
3.3.1. Les équipements de superstructures
Notre zone d’étude en tant que quartier péricentral se trouve dans le rayon de plusieurs superstructures
externes. Sur la base de la loi sur l’habitat énoncé plus haut, nous auront à la fin de notre projet dans
notre site d’étude une population constituée de 3850 logements soit environs 20 790 habitants. sur la
base de ses estimations et l’analyse des superstructures du site et de ses environs, nous utiliserons la
grille d’équipements du Cameroun en cour d’approbation. Ainsi, la programmation des différents
équipements prendra en compte les paramètres suivants :
- Les équipements existant dans le site et dans son environnement immédiat
- La surface occupée par l’équipement ;
- La population desservie
- La localisation de l’équipement
- Son accessibilité
Equipements projetés
Catégorie de l’équi- nature Popula- nombre Surface re- Surface dis- Surface Diffé-
pement tion re- commandé ponible dispo- rentielle
com- nible to- de sur-
mandé (m2) tale face
éduca- Enseigne- crèche 10 000 2 2 000 2500+2320 4820 +820
tif ment de
base Ecole mater- 10 000 1 25 000 3 000 3 000 + 500
nelle
63
meroun
Présenté par :
Ecole pri- 8 000 2 5 000 3808 + 4500 8308 -1692

maire
Enseigne- Lycée d’en- 100 000 1 45 000 25 000 25 000 -15 000
ment se- seignement
condaire général
Ecole de Formation 1 4 000 -
formation des jeune
pour la pro-
duction des
matériaux de
construction
Equipements sportif Terrain de 20 000 1 20 000 15020 15020 -4 980
football
Terrain de 20 000 1 5 000
tennis
Terrain de 20 000 1 5 000
basketball
Terrain de 20 000 1 5 000
handball
Equipement de loi- square 7000 3 700
sir et espaces verts
Jardin 10 000 2 5 000 4227+6084 10311 +331
Aire de jeux 10 000 2 2 000 1800+1000 2800 -1200
Espace vert 10 000 3 3 000 3254+2712+2 8166 -834
200
Equipements cultu- Maison des 1 2 500
rels jeunes
Equipements conservés
éducatif 2 collèges
d’enseigne-
ment privé
général
1 collège
d’enseigne-
ment anglo-
phone privée
Equipement mar- 1 super mar-
chant ché
5 grand ma-
gasins
64
meroun
Présenté par :
Equipements édili- 1 poste de

taires gendarmerie
1 poste de po-
lice
3.2. Les équipements d’infrastructure

3.2.1. La voirie
3.2.1.1. Les voies conservées
Comme démontrer haut, il se n’agira pas dans ce projet de mettre à plat totalement le site. Plusieurs
éléments seront conservés notamment la voie secondaire non bitumée qui traverse notre site et relie
la partie nord-ouest au sud-ouest mais également la voie que nous avons toutefois redressée afin de
garder la même emprise et l’élargir de 15m mais également la voie qui dessert la scierie que nous
avons également conservé de 12 m.
3.2.1.2. Les voies projetées : hiérarchisée et structurées
Les voies projetée dans notre site ont été grandement conditionner dans la mesure où il fallait les
raccorder automatiquement aux voies secondaires bitumée qui ceinture notre site mais également au
voies conservée et enfin par la topographie. Ainsi, nous avons opter pour le principe d’hiérarchisation
de la voirie. Nous avons retenu essentiellement trois niveaux de voies notamment des voies princi-
pales de 15m d’emprise, des voies secondaires de 12m d’emprise et enfin des voies de desserte de 10
m d’emprise.
3.2.2. Le réseau d’électricité et d’éclairage public
Pour ce qui est de l’alimentation en électricité, nous allons profiter du fait que le site soit déjà couvert
par le réseau national de manière globale et l’étendre sur tout le site notamment avec l’ouverture et
la création des nouvelles voies. S’agissant de l’éclairage public seules les voies primaires et secon-
daires seront équipées de lampadaires, le reste des voies seront éclairées par une mesure volontariste
impulsée par la municipalité qui obligera les habitants en bordure de route d’éclairé la voie suivant
un système rotatif.
3.2.3Approvisionnement en eau potable
Tout comme le réseau d’alimentation en électricité, nous avons l’avantage que notre site est déjà
couvert par ce réseau même s’il demeure le long des grandes voies existante. Ainsi, avec la création
et l’ouverture des voies et la production des parcelles viabilisée, ces eaux couvrirons tout le site.
3.2.4. Assainissement des déchets solides :
La présence de HYSACAM dans toute la ville facilite grandement la gestion des déchets solides.
Ainsi, avec la viabilisation du site, les bacs à ordures seront installés à des endroit stratégique avec
des rayons de couverture de 200m.
VI. Mise en œuvre du projet
1. Gestion du foncier
Le foncier dans ce contexte constitue un enjeu majeur. En effet, pour l’implantation des immeubles
de logements collectifs, il faudra bien trouver des terres disponibles. Ainsi, ces terres proviendront de
deux principales sources :
65
meroun
Présenté par :
- Les compensations : ici, il sera question de récupérer une partie des terres des propriétaires
terriens après la viabilisation du site. En effet, à la fin de l’opération de viabilisation, les va-
leurs des terres se verront considérablement augmentées profitant au propriétaires mais en
contre-parti, ils devront léguer une part de leur bien.
- Les indemnisations : il sera questions ici d’indemniser les propriétaires terriens ne vivant pas
dans leurs propriétés et ne garantissant guère la mise en valeur de leurs terres suivant le respect
du cahier des charges. Il s’agit ici des investisseur extérieur venu profiter de la forte demande
en logement dont connait le site.
2. Appropriation des parcelles individuelles et mise en valeur
Ici, la priorité totale est donné aux propriétaires terriens vivant dans le site. Toutefois, ils devront
présenter des garantit de mise en valeur de la parcelle selon les règles établies dans le cahier des
charges. Ils pourront par ailleurs se mettre avec un tiers associé pour cette mise en valeur ou aller
dans les logements collectifs, le but ici étant de les maintenir sur place.
3. Fonctionnement des logements collectifs
Les logements dans ce contexte auront quatre principales destinations à savoir :
- L’appropriation : cela consistera à mettre à la disposition des propriétaires vivant dans site
ne pouvant pas mettre en valeur une parcelle individuelle où se mettre avec un tiers associé
un logement et mettre en contre partit en vente la parcelle qui lui était destinée.
- Les ventes : il consistera ici de mettre en vente l’excédent de parcelles produite afin de
pouvoir accueillir une nouvelle population.
- La location : il consistera à mettre à disposition d’un ménage locataires présentement un lo-
gement, ce dernier versant un loyer qui peut être mensuel, trimestriel ou annuel.
- La location-vente : il consistera ici de laisser à la disposition des ménages locataire à la base
un logement qu’il devra payer de manière continu sur une période plus ou moins longue.
VII. Les impacts du projet

1. Les impacts positifs du projet
Secteur concerné Identification de l’impact Mesure de bonification
Amélioration de l’image de la Amélioration de la qualité Il s’agira ici d’utiliser l’opéra-
ceinture péricentrale de paysagère du site tion de rénovation pour faire
Yaoundé une refonte complète et en
Amélioration de la qualité ar- beaucoup mieux de l’habitat
chitecturale du site présent actuellement dans le
site et lui permettre d’assumer
son statut ‘ quartier universi-
taire péricentrale’.
Economie Grande rentabilité des loge- Il s’agit ici de créer un véri-
ments collectifs à travers la table climat de sécurité écono-
vente, la location et la loca- mique dans le choix des équi-
tion-vente pements à implanter et de se
servir du potentiel humain qui
Emploie de la main d’œuvre nous offre une main d’œuvre
locale à travers l’adoption de
l’approche HIMO
66
meroun
Présenté par :
Augmentation de la capacité locale abondable pour la créa-

de scierie pour la fourniture du tion d’emploies
projet en bois lors de son im-
plantation
Création des équipements gé-
nératrices de revenus
Ouverture de nouvelles oppor-
tunités économique à travers la
zone d’activité commerciale
social Amélioration des conditions
de vie des habitant de Mélen
Les populations du bas fond
inondable ne se contenterons
plus de survivre mais vivrons
réellement la ville
Accession à une parcelle ou un
logement formelle même pour
les populations du fond de val-
lée inondable
Participation des communau-
tés locales
environnement Meilleure gestion de l’assai-
nissement
Sécurisation du lit mineur
Couverture du quartier par de
nombreuses verdure
La servitude de la scierie per-
met de lutter contre les nui-
sances sonores
2. Les impacts négatifs
Secteur concerné Identification de l’impact Mesure d’atténuation

Interruption des activités
économiques de certains ré-
sidents
social Les multiple déménage-

ments peuvent troublé les
habitants
Conclusion générale
67
meroun
Présenté par :
Au terme du présent travail qui dès le départ posais le souci de la ville de Yaoundé caractérisé par la
précarité de ses quartiers péricentraux, il était question depuis le début d’aménager le quartier Mélen de
manière à lui permettre d’assumer le statut qui est sien ‘quartier universitaire péricentral’ afin d’améliorer
l’image que la ville projette de sa ceinture péricentrale. Il ressort clairement de l’analyse de l’existant que
le quartier en question est caractérisée par la grande précarité de son cadre bâtis et une population qui
demeure majoritairement locataire du fait de la proximité des universités et grandes écoles de formation. A
la fin de cette analyse et au regard de nos objectifs, il ressortait clairement qu’il fallait une refonte en pro-
fondeur de l’habitat en général et l’opération approprié pour arriver à cet objectif était une rénovation com-
plète du site. Toutefois, dans le but de garder la population en place, nous avons optés pour le principe des
opérations tiroirs qui consiste à diviser le site en plusieurs zone et procéder par phase. Pour ce faire, nous
avons réalisé deux projet pilotes qui ont les suivants :
Projet pilote 1 lotissement du premier site de recasement : il s’agissait ici de lotir une réserve de
la communauté urbaine de Yaoundé 1 qui nous a servir de site de départ pour nos opérations tiroir et qui a
constitué une plaque tournante tout au long de l’exécution de toutes les phases du projet. A la fin des opé-
rations, ce site a abrité les populations du fond de vallée inondable.
Projet pilote 2 lotissement du site de projet : il était question ici de produire des parcelles d’habi-
tation collectives et individuelles pour les habitants du site suivant le principe des opérations tiroirs. ainsi,
cela a été fait suivant plusieurs principes notamment la prise en compte de l’existant, la prise en compte
des contraintes naturelle avec le relief et le fond de vallée inondable.
OUVRAGES :
 Mougoué B. (2006) « croissance spatio-démographique de Yaoundé et ses conséquences au cours

de la deuxième moitié du 2e siècle » in « Dynamiques urbaines en Afrique noire » Paris, Harmattan
Pp 179-195
 GRET. (1998). Tome 1. Raconter, développement participatif urbain au Cameroun : le programme
FOURMI ; Tome 2. Expliquer, développement participatif urbain au Cameroun : le programme
FOURMI. Paris. Les éditions du GRET. 55 pages
 Lozato-giotart J., (2003) : Géographie du Tourisme-De l’espace consommé à l’espace maitrisé.
Pearson Education. Paris, 330p.
 Della Ella A. (2010) « gouvernance de l'espace et risque urbains en Afrique Subsaharienne : Cas
de la ville d'Abidjan (Côte d'Ivoire) » In « Contrainte spatiale dans les mégalopoles africaines et
risques naturels » Paris Kartala 226 pages  H. lefebvre,( 2009), « le droit a la ville » ; préface :
Remis HESS, Sandrine DEULCEUX et Gabriel WEIGAND, Anthropologie, Economica, 135 pages
TEXTES ET LOIS :
 République du Cameroun, « Loi d’orientation de la décentralisation (n° 2004/017 du 22 Juillet

2004 ) ».
 République du Cameroun, « Loi régissant l’urbanisme au Cameroun (n°2004/003 du 21 Avril 2004)
».
 Rép. Du Cameroun (2009) « Document de Stratégie pour la Croissance et l'Emploi (DSCE) » cadre
de référence de l'action gouvernementale pour la période 2010-2020 ; 174pages
68
meroun
Présenté par :
TABLE DES MATIERES

DEDICASES ...................................................................................................................................................... ii
REMERCIEMENTS ........................................................................................................................................ ii
LISTE DES ACRONYMES ............................................................................................................................. iii
INTRODUCTION/ABSTRACT ........................................................................................................................1
CONTEXTE .....................................................................................................................................................1
PROBLEMATIQUE ........................................................................................................................................1
HYPOTHESE ...................................................................................................................................................3
METHODOLOGIE .........................................................................................................................................4
REVUE DE LITTÉRATURE ............................................................................................................................6
INTERET DE L’ETUDE .................................................................................................................................7
STRUCTURATION DU TRAVAIL ...............................................................................................................7
CLARIFICATION CONCEPTUELLE .........................................................................................................7
PARTIE 1 : ANALYSE DE LA SITUATION EXISTANTE ...........................................................................9
CHAPITRE I : CADRE REFERENCE DE L’ETUDE ...................................................................................10
I. Le Cameroun et les risques naturels..............................................................................................................10
1. Généralité sur le Cameroun ..........................................................................................................10
2. Présentation générale de la ville de Yaoundé ...............................................................................10
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE L’ETAT EXISTANT ................................................................................13
I. Caractéristiques physiques ...................................................................................................................13
1. Mélen, un relief contraignant et peu maniable ................................................................................13
2. Le climat ............................................................................................................................................13
1. 3 Hydrographie ...................................................................................................................................14
1. 4. Végétation .......................................................................................................................................14
II. Caractéristiques démographiques ................................................................................................14
1. Historique de peuplement .................................................................................................................14
2 structure de la population ...................................................................................................................15
III. Caractéristiques socio-économique ...............................................................................................18
1 Organisation sociale ............................................................................................................................18
2 Activités économiques .........................................................................................................................19
IV. L’HABITAT .....................................................................................................................................20
.1 le tissu urbain ......................................................................................................................................21
2. Taille des parcelles..............................................................................................................................21
3 Cadre bâti : ..........................................................................................................................................21
3 Matériaux de construction ..................................................................................................................22
vi
meroun
Présenté par :
4. Nombre de pièces du logement ..........................................................................................................23

V. LE REGIME FONCIER....................................................................................................................23
1 Mode d’acquisition du terrain ............................................................................................................24
2 statut d’occupation .............................................................................................................................24
VI. Analyse des équipements ...............................................................................................................24
1 Equipement d’infrastructure .............................................................................................................24
2 Les équipements de superstructure ...................................................................................................28
VII. Qualité de l’environnement ...........................................................................................................31
1. La prolifération des dépotoirs sauvages ...........................................................................................31
2. l’assainissement liquide. .....................................................................................................................31
3 La pollution sonore ..............................................................................................................................31
VIII. Les inondations à Mélen...............................................................................................................31
1 Manifestation .......................................................................................................................................31
2. Les causes des inondations à Mélen ..................................................................................................31
3. Quelques actions entreprises par la population ...............................................................................33
IX. Synthèse de l’analyse diagnostic....................................................................................................33
Variable No- 1 : Cadre physique ...............................................................................................................33
Variable No- 2 : Cadre démographique .....................................................................................................34
Variable No- 3 :Activités socio-économique .............................................................................................34
Variable No- 4 : Habitat et foncier.............................................................................................................35
Variable No- 5 : Les équipements..............................................................................................................35
RECAPITULATIF ...................................................................................................................................36
DEUXIEME PARTIE : PROPOSITIONS ..................................................................................................38
CHAPITRE IV : VISION ENJEUX ET ETUDE DE CAS ........................................................................39
I. ORIENTATIONS DU PROJET ...........................................................................................................39
1. Les enjeux du projet .......................................................................................................................39
2. Les défis du projet ..........................................................................................................................39
3. Vision du projet ..................................................................................................................................40
5. Les options d’aménagement ..............................................................................................................41
6. Choix de l’opération :.........................................................................................................................43
7. Description de l’opération .................................................................................................................44
II. ETUDE DE CAS ..................................................................................................................................45
1. La résorption des bidonvilles de Karyan Thomas et Douar Skouila à Casablanca au Maroc ....45
2. Étude de rénovation du quartier Briqueterie ..................................................................................46
CHAPITRE V : LE PROJET D’AMENAGEMENT .......................................................................................48
I. Les perspectives d’évolution ................................................................................................................48
vii
meroun
Présenté par :
1. Perspectives d’évolution démographique .........................................................................................48

2. Perspectives d’évolution économique ...............................................................................................48
1. Le programme urbanistique ..............................................................................................................48
III. Les principes d’aménagement ..........................................................................................................51
1. L’approche participative d’aménagement ...................................................................................51
2. La prise en compte de l’existant et «l’ externalisation » .................................................................52
3. un aménagement pour le renforcement des potentialités du site et la revitalisation de certaines
activités ....................................................................................................................................................52
4. Un recasement in-situ .........................................................................................................................52
2. Le phasage du projet ..........................................................................................................................53
IV. Partie d’aménagement ......................................................................................................................55
1. Le projet de rénovation suivant les opérations tiroirs ................................................................55
2. Le projet de lotissement du premier site de recasement .................................................................56
3. Sécurisation du lit du cours d’eau et mise en valeur des berges ....................................................56
V. Lotissement de recasement ...................................................................................................................57
1. Premier site de recasement ................................................................................................................57
2. Lotissement pour le recasement in-situ ............................................................................................57
3. Programmation ...................................................................................................................................59
3.2. Les équipements d’infrastructure ..................................................................................................65
VI. Mise en œuvre du projet ...................................................................................................................65
1. Gestion du foncier ..........................................................................................................................65
2. Appropriation des parcelles individuelles et mise en valeur ......................................................66
3. Fonctionnement des logements collectifs ......................................................................................66
VII. Les impacts du projet .......................................................................................................................66
1. Les impacts positifs du projet ........................................................................................................66
2. Les impacts négatifs .......................................................................................................................67
Conclusion générale .....................................................................................................................................67
TABLE DES MATIERES................................................................................................................................. vi
ANNEXE ......................................................................................................................................................... xii
Liste des tableaux

Tableau 1:les sous quartiers et leurs superficiecarte 4: disposition des sous quartiers ..................................11
Tableau 1:les sous quartiers et leurs superficie ........................................................ Erreur ! Signet non défini.
Tableau 1:les sous quartiers et leurs superficie ........................................................ Erreur ! Signet non défini.
Tableau 2: repartition des saisons par mois ....................................................................................................14
Tableau 3:structure par âge et par sexe ..................................................................... Erreur ! Signet non défini.
Tableau 5: diagnostic de l'étude ......................................................................................................................33
Tableau 7: tailles des parcelles .........................................................................................................................60
viii
meroun
Présenté par :
Tableau 8: revenus des ménages .....................................................................................................................61
Liste des photos

photo 3:végétation sauvage .............................................................................................................................14
photo 4:végétation sauvage .............................................................................................................................14
photo 5:champ de banane plantain dans le bas fond servant .........................................................................19
photo 6:champ de banane plantain dans le bas fond servant .........................................................................19
photo 9:production des planches ....................................................................................................................20
photo 10:production des planches ..................................................................................................................20
photo 9: scierie et production des planches ....................................................................................................20
photo 10: scierie et production des planches ..................................................................................................20
photo 13:zoom sur Mélen 7A et 7B ................................................................................................................21
photo 14:zoom sur Mélen 7A et 7B ................................................................................................................21
photo 13:vue aérienne du site .........................................................................................................................21
photo 14:vue aérienne du site .........................................................................................................................21
photo 15:vue sur une voies piétonne du site bordé de bâtis précaires ...........................................................22
photo 16:vue sur une voies piétonne du site bordé de bâtis précaires ...........................................................22
photo 17:logement semi-moderne à Mélen 7A ...............................................................................................22
photo 18:logement semi-moderne à Mélen 7A ...............................................................................................22
photo 19: logements moderne ........................................................................................................................22
photo 20: logements moderne ........................................................................................................................22
photo 21:logement inondable dans le bas fond ..............................................................................................22
photo 22:logement inondable dans le bas fond ..............................................................................................22
photo 25::vue sur la nationale N4 ....................................................................................................................25
photo 26::vue sur la nationale N4 ....................................................................................................................25
photo 23:Nationale numéro 3 ..........................................................................................................................25
photo 24:Nationale numéro 3 ..........................................................................................................................25
photo 27: colline de Nkolbikok.........................................................................................................................25
photo 28: colline de Nkolbikok.........................................................................................................................25
photo 29:vue sur la voie secondaire non bitumé.............................................................................................25
photo 30:vue sur la voie secondaire non bitumé.............................................................................................25
photo 31:vue sur une desserte ........................................................................................................................25
photo 32:vue sur une desserte ........................................................................................................................25
photo 33:utilisation des sacs bourrés ..............................................................................................................26
photo 34:utilisation des sacs bourrés ..............................................................................................................26
photo 35:utilisation des planches et poteau....................................................................................................26
photo 36:utilisation des planches et poteau....................................................................................................26
photo 37:roues bourrés...................................................................................................................................26
photo 38:roues bourrés...................................................................................................................................26
photo 39:troue d'évacuation des eaux dans le bas-fond .................................................................................26
graphique 52: évacuation des eaux uséesphoto 40:troue d'évacuation des eaux dans le bas-fond ..............26
photo 41:évacuation des excrétas ...................................................................................................................27
photo 42:évacuation des excrétas ...................................................................................................................27
photo 43:vue sur un dépotoir informel............................................................................................................27
photo 44:vue sur un dépotoir informel............................................................................................................27
photo 45:camion de HYSACAM sur la colline de Nkolbikok .............................................................................27
ix
meroun
Présenté par :
photo 46:camion de HYSACAM sur la colline de Nkolbikok .............................................................................27

photo 47: vue sur un poteau électrique ...........................................................................................................28
photo 48: vue sur un poteau électrique ...........................................................................................................28
photo 49:école secondaire anglophone ...........................................................................................................29
photo 50:école secondaire anglophone ...........................................................................................................29
photo 51:collège privée............................................................................................. Erreur ! Signet non défini.
photo 52:collège privée............................................................................................. Erreur ! Signet non défini.
photo 53:parc National de matériel de génie civil ...........................................................................................29
photo 54:parc National de matériel de génie civil ...........................................................................................29
photo 55:une école de formation en conduite des véhicules lourds...............................................................29
photo 56:une école de formation en conduite des véhicules lourds...............................................................29
photo 57:nouveau marché Mélen....................................................................................................................29
photo 58:nouveau marché Mélen....................................................................................................................29
photo 59:vue sur la production des planches ..................................................................................................30
photo 60:vue sur la production des planches ..................................................................................................30
photo 61:vue en hauteur de la scierie .............................................................................................................30
photo 62:vue en hauteur de la scierie .............................................................................................................30
photo 63:stade du collège ................................................................................................................................30
photo 64:stade du collège ................................................................................................................................30
photo 65:eaux souillées dans les bas-fonds .....................................................................................................31
photo 66:eaux souillées dans les bas-fonds .....................................................................................................31
photo 67:vue sur une stagnation des eaux de surface ....................................................................................32
photo 68:vue sur une stagnation des eaux de surface ....................................................................................32
photo 69:vue sur le rétrécissement au profit de l'habitation ..........................................................................32
photo 70:vue sur le rétrécissement au profit de l'habitation ..........................................................................32
photo 71:déchets solides dans l'Edzoa Mballa ................................................................................................32
photo 72:déchets solides dans l'Edzoa Mballa ................................................................................................32
photo 73: vue après un travail de curage ........................................................................................................33
photo 74: vue après un travail de curage ........................................................................................................33
photo 75:photo du bidonville après l'opération ..............................................................................................46
photo 76:photo du bidonville après l'opération ..............................................................................................46
photo 77: localisation du premier site de recasement ....................................................................................54
liste des graphiques

graphique 1: graphe des températures et précipitationsFigure 3: profil en travers du site ...........................13
graphique 2: graphe des températures et précipitations ................................................................................14
graphique 3: graphe des températures et précipitations ................................................................................14
graphique 4:pyramide des âge de la populationSource : Ivan octobre 2017 ..................................................14
graphique 7:nombre d'années passées dans le quartierSource : enquêtes Ivan octobre 2017.......................16
graphique 9:nombre d'années passées dans le quartier .................................................................................16
graphique 10:nombre d'années passées dans le quartier ...............................................................................16
graphique 10:motif d'installation des chefs de ménageSource : enquêtes Ivan octobre 2017 .......................16
graphique 12:motif d'installation des chefs de ménage ..................................................................................16
graphique 13:motif d'installation des chefs de ménage ..................................................................................16
graphique 13:niveau d'instruction des chefs de ménageSource : enquêtes Ivan octobre 2017 ......................16
graphique 19:revenu des ménagesSource : enquêtes Ivan octobre 2017 .......................................................17
x
meroun
Présenté par :
graphique 17:revenu des ménages ..................................................................................................................17

graphique 18:revenu des chefs de ménagegraphique 19:revenu des ménages .............................................17
graphique 21:revenu des chefs de ménage .....................................................................................................17
graphique 22:revenu des chefs de ménage .....................................................................................................17
graphique 22: type de dépense des ménagesSource : enquêtes Ivan octobre 2017 .......................................17
graphique 23: type de dépense des ménages..................................................................................................17
graphique 24: type de dépense des ménages..................................................................................................17
graphique 28:proffessions des chefs de ménagesSource : enquêtes Ivan octobre 2017.................................17
graphique 26:proffessions des chefs de ménages ...........................................................................................17
graphique 27: catégorie socioprofessionnellegraphique 28:proffessions des chefs de ménages ..................17
graphique 30: catégorie socioprofessionnelle .................................................................................................18
graphique 31: catégorie socioprofessionnelle .................................................................................................18
graphique 31: distance du lieu de travail des chefs de ménageSource : enquêtes Ivan octobre 2017............18
graphique 33: distance du lieu de travail des chefs de ménage ......................................................................18
graphique 34: distance du lieu de travail des chefs de ménage ......................................................................18
graphique 34:moyen de déplacement des chefs de ménageSource : enquêtes Ivan octobre 2017 ................18
graphique 35:moyen de déplacement des chefs de ménage ..........................................................................18
graphique 36:moyen de déplacement des chefs de ménage ..........................................................................18
graphique 37:taille des parcellesSource : GOOGLE EARTH..........................................................................21
graphique 38:taille des parcelles......................................................................................................................21
graphique 39:taille des parcelles......................................................................................................................21
graphique 40: matériau du murSource : enquêtes Ivan octobre 2017.............................................................22
graphique 42: matériau du mur .......................................................................................................................22
graphique 43: matériau du mur .......................................................................................................................22
graphique 43: nombre de pièces du logementSource : enquêtes Ivan octobre 2017......................................22
graphique 45: nombre de pièces du logement ................................................................................................23
graphique 46: nombre de pièces du logement ................................................................................................23
graphique 46: proportion des propriétaire possédant un titre foncierSource : enquêtes Ivan octobre 2017.23
graphique 48: proportion des propriétaire possédant un titre foncier ...........................................................23
graphique 49: proportion des propriétaire possédant un titre foncier ...........................................................23
graphique 49:mode d'acquisition des terrainsSource : enquêtes Ivan octobre 2017 ......................................23
graphique 50:mode d'acquisition des terrains ................................................................................................24
graphique 51:mode d'acquisition des terrains ................................................................................................24
graphique 52: évacuation des eaux uséesphoto 40:troue d'évacuation des eaux dans le bas-fond ..............26
graphique 54: évacuation des eaux usées .......................................................................................................26
graphique 55: évacuation des eaux usées .......................................................................................................26
graphique 55:évacuation des excrétasSource : enquêtes Ivan octobre 2017 ..................................................26
graphique 56:évacuation des excrétas.............................................................................................................27
graphique 57:évacuation des excrétas.............................................................................................................27
graphique 58:évacuation des déchets solidesSource : enquêtes Ivan octobre 2017 .......................................27
graphique 59:évacuation des déchets solides .................................................................................................27
graphique 60:évacuation des déchets solides .................................................................................................27
graphique 61:source d'approvisionnement en eau potableSource : observations Ivan octobre 2017 ...........27
graphique 62:source d'approvisionnement en eau potable ............................................................................28
graphique 63:source d'approvisionnement en eau potable ............................................................................28
xi
meroun
Présenté par :
Liste des cartes

carte 1:photographie aérienne du site et disposition des sous quartiers ......................................................... 4
carte 3: plan de situation du site ......................................................................................................................11
carte 3: plan de situation du site ......................................................................................................................11
carte 4: disposition des sous quartiers .............................................................................................................11
Tableau 1:les sous quartiers et leurs superficiecarte 4: disposition des sous quartiers ..................................11
carte 5: carte des pentes ..................................................................................................................................13
carte 5: carte des pentes ..................................................................................................................................13
carte 6: programme urbanistique ....................................................................................................................51
carte 6: programme urbanistique ....................................................................................................................51
carte 7:disposition des différents tiroirs ..........................................................................................................54
carte 7:disposition des différents tiroirs ..........................................................................................................54
carte 8:endiguement du lit mineur ..................................................................................................................56
carte 9: situation du premier site de recasement par rapport au site du projet .............................................57
carte 10:carte des pentes .................................................................................................................................57
carte 11:prise en compte de l'existant .............................................................................................................58
carte 12:principe de centralité des équipements ............................................................................................58
Liste des illustrations

illustration 1:principe de développement durable ..........................................................................................40
illustration 2:principe de développement durable ..........................................................................................40
illustration 3: phasage du projet ......................................................................................................................55
ANNEXE
ANNEXE 1 : Etude de capitalisation :
Impact et mise en œuvre de programmes à haute intensité de main d’oeuvre (HIMO) en Afrique
subsaharienne
xii
meroun
Présenté par :
Annexe 2 : fiche d’enquête

Fiche d’enquête socioéconomique
FICHE D’ENQUÊTE SOCIOÉCONOMIQUE
Objectifs de l’enquête
• État des lieux de la zone
xiii
meroun
Présenté par :
• Identifier les besoins et les priorités
SALUTATION :
A l’Ecole Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme (EAMAU) de siège à Lomé au Togo, il
est demandé à chaque élève de produire un mémoire de fin de cycle licence. C’est dans ce cadre que
notre travail dont le thème est intitulé « problématique des quartiers précaire dans la ville de
Yaoundé, quel aménagement pour le quartier Mélen » s’inscrit. Tout en vous garantissant l’usage pu-
rement académique et strictement confidentiel des informations qui seront recueillis, nous vous prions
de bien vouloir répondre à ces questions
No QUESTIONS REPONSE CODE FILTRE

LOCALISATION
Nom de la rue 1
Numéro de la parcelle 1
2 CARACTÉRISTIQUE DU CHEF DE MÉNAGE
Sexe Homme 1
201 (l’enquêteur ne se pose pas cette question, une Femme
2
seule réponse possible ; encercler son code)
Moins de 20 ans 1
20 – 24 ans 2
25 – 29 ans 3
30 – 34 ans 4
35 – 39 ans 5
202 Age
40 – 44 ans 6
(une seule réponse possible ; encercler son code)
45 – 49 ans 7
50 – 54 ans 8
55 – 59 ans 9
60 – 64 ans 10
65 ans et plus 11
Jamais marié(e) 1
203 Situation matrimoniale Marié(e) 2
(une seule réponse possible ; encercler son code) Divorcé(e) 3
Veuf (ve) 4
Camerounaise 1
Gabonaise 2
Équato-guinéenne 3
Congolaise (Brazzaville) 4
Nationalité Congolaise (Kinshasa) 5
204
(une seule réponse possible ; encercler son code) Centrafricaine 6
Tchadienne 7
Nigériane 8
Autre pays d’Afrique de
9
l’Ouest
xiv
meroun
Présenté par :
Ouest : 1
Littoral : 2
Centre : 3
Région d’origine (Ethnie) Sud : 4
(la question n’est valable que si 204=1 Sud-Ouest : 5
205 (camerounaise)) Nord-Ouest : 6
(une seule réponse possible ; précisé l’ethnie dans Est : 7
la région d’origine, et encercler son code) Adamaoua : 8
Nord : 9
Extrême-Nord : 10
206 Catholique 1
Protestant 2
Religion Musulman 3
(une seule réponse possible ; encercler son code,
et précisé si le code=5)
Animiste 4
Autre religion :
5
___________________
Jamais été à l’école 1
Niveau d’instruction Primaire : 2
207 (une seule réponse possible ; préciser le diplôme CEG (6ème – 3ème) : 3
ou la dernière classe, et encercler son code) Lycée (2nd – Tle) : 4
Supérieur : 5
208 Quel est votre profession ?
(plusieurs réponses possibles ; écrire la ou les ré-
ponses)
Cadre public 1
Employé public 2
Ouvrier public 3
Cadre privé 4
Catégorie Socio Professionnelle Employé privé 5
209
(une seule réponse possible ; encercler son code) Ouvrier privé 6
Informel 7
Force de sécurité 8
Inactif 9
Retraité 10
Moins de 5 ans 1
5 – 9 ans 2
10 – 14 ans 3
Pendant combien de temps avez-vous tra- 15 – 19 ans 4
vaillé ? 20 – 24 ans 5
210 (la question n’est valable que si 209=10 25 – 29 ans 6
(retraité)) 30 – 34 ans 7
(une seule réponse possible ; encercler son code) 35 – 39 ans 8
40 – 44 ans 9
45 – 49 ans 10
50 ans et plus 11
xv
meroun
Présenté par :
Moins de 5 ans 1
5 – 9 ans 2
10 – 14 ans 3
15 – 19 ans 4
Depuis combien de temps travaillez-vous ? 20 – 24 ans 5
(la question n’est valable que si 209≠10
211 25 – 29 ans 6
(retraité))
30 – 34 ans 7
35 – 39 ans 8
40 – 44 ans 9
45 – 49 ans 10
50 ans et plus
Moins de 36.270 francs 1
(SIMG Cameroun)
36.270 – 49.999 F 2
50.000 – 59.999 F 3
60.000 – 79.999 F 4
Revenu du chef de ménage 80.000 – 99.999 F 5
212
(une seule réponse possible ; encercler son code) 100.000 – 129.999 F 6
130.000 – 149.999 F 7
150.000 – 174.999 F 8
175.000 – 199.999 F 9
200.000 – 249.999 F 10
250.000 F et plus 11
Moins 1 km 1
1 – 2,99 km 2
À combien de km travaillez-vous de votre do- 3 – 5,99 km 3
213 micile ? 6 – 8,99 km 4
(une seule réponse possible ; encercler son code) 9 – 11,99 km 5
12 – 14,99 km 6
15 km et plus 7
Pieds 1
Bicyclette 2
Moyens de déplacement du CM
Moto Personnel 3
214 (plusieurs réponses possibles ; l’enquêté site les
Voiture personnelle 4
moyens puis les classe par ordre d’importance)
Taxi moto 5
Taxi voiture 6
Alimentation 1
Santé 2
Loisirs 3
Type de dépenses Logements 4
(plusieurs réponses possibles, et précisé si le
215 Eau 5
code=9 ; l’enquêté site les moyens puis les classe
par ordre d’importance dans le filtre) Électricité 6
Éducation 7
Transport 8
Autres : 9
3 CARACTÉRISTIQUE DU MÉNAGE
301 Taille du ménage
|__|__|
(écrire le chiffre dans la case)
302 Membre de sexe Masculin
|__|__|
xvi
meroun
Présenté par :
303 Membre de sexe Féminin

|__|__|
304 Membre exerçant une activité rémunérée
|__|__|
Moins de 36.270 francs 1
(SIMG Cameroun)
36.270 – 49.999 F 2
50.000 – 59.999 F 3
60.000 – 79.999 F 4
Le revenu du ménage 80.000 – 99.999 F 5
(additionné le revenu de tous les membres exer- 100.000 – 129.999 F 6
305
çant une activité rémunérée) 130.000 – 149.999 F 7
175.000 – 199.999 F 9
200.000 – 249.999 F 10
250.000 – 299.999 F 11
300.000 – 349.999 F 12
350.000 F et plus 13
306 Nombres de personnes en
cours de
scolarisation |__|__|
xvii
Groupe d’âge du S exe Total
ménage Masculin Féminin
Moins de 5 ans
5 – 9 anspéricentraux : un projet d’aménagement à Mélen à Yaoundé Ca-
Quartiers précaires
meroun 10 – 14 ans Présenté par :
15 – 19 ans
20 – 24 ans
25 – 29 ans
30 – 34 ans
35 – 39 ans
40 – 44 ans
45 – 49 ans
50 – 54 ans
55 – 59 ans
60 – 64 ans
65 – 69 ans
70 ans et plus
Total
4 CARACTÉRISTIQUE DU LOGEMENT ET DE LA PARCELLE
Moins de 50 m2 1
50 – 99 m2 2
100 – 149 m2 3
150 – 199 m2 4
200 – 249 m2 5
Quel est la surface de la parcelle en m ? 2
250 – 299 m2 6
401 (écrire le chiffre dans la case, si l’enquêté ne 300 – 349 m2 7
connait pas faire une estimation) 350 – 399 m2 8
400 – 449 m2 9
450 – 499 m2 10
500 – 549 m2 11
550 – 599 m2 12
600 m2 et plus 13
Propriétaire 1
Statut d’occupation du logement Locataire 2
402
(une seule réponse possible ; encercler son code) Familial 3
Logé gratuitement 4
Mode d’acquisition de la parcelle Achat 1
(la question n’est valable que si 402=1, 3 Héritage 2
403 (propriétaire, Familial)) Don 3
(une seule réponse possible ; encercler son code, Ne sais pas 4
Autre : 5
Moins de 5 ans 1
Depuis combien d’année la parcelle a été
5 – 9 ans 2
acheté ?
404 10 – 19 ans 3
(la question n’est valable que si 403=1 (achat))
20 – 29 ans 4
30 ans et plus 5
*
Comment la parcelle a-t-elle été achetée ? Sans logement (terrain
1
405 (la question n’est valable que si 403=1 (achat)) uniquement)
(une seule réponse possible ; encercler son code) Avec logement 2
Moins de 2.000 F 1
Prix d’achat de la parcelle au m 2 2.000 – 2.999 F 2
(la question n’est valable que si 405=1 (sans loge- 3.000 – 3.999 F 3
ment)) 4.000 – 4.999 F 4
406
(si le propriétaire n’a que le prix de toute la par- 5.000 – 7.499 F 5
celle divisé ce prix par le nombre de m2 ) (une 7.500 – 9.999 F 6
seule réponse possible ; encercler son code) 10.000 – 14.999 F 7
15.000 – 19.999 F 8
xviii
meroun
Présenté par :
20.000 – 29.999 F 9
30.000 F et plus 10
Moins de 2.500 F 1
2.500 – 4.999 F 2
Estimation du prix du logement au m2 5.000 – 7.499 F 3
(la question n’est valable que si 405=1 (sans loge- 7.500 – 9.999 F 4
ment))
10.000 – 14.999 F 5
407 (si le propriétaire n’a que le prix du logement di-
15.000 – 19.999 F 6
visé ce prix par le nombre de m2 ; encercler son
code) 20.000 – 29.999 F 7
40.000 – 49.999 F 9
50.000 F et plus 10
Moins de 5.000 F 1
5.000 – 9.999 F 2
10.000 – 19.999 F 3
Estimation du prix du logement et de la par- 20.000 – 29.999 F 4
celle au m2 30.000 – 39.999 F 5
408 (l’enquêteur pose cette question si 405=2 (avec lo- 40.000 – 49.999 F 6
gement), sinon il ne la pose pas et additionne 50.000 – 59.999 F 7
405 et 406, et encercle le code) 60.000 – 69.999 F 8
80.000 – 89.999 F 10
90.000 – 99.999 F 11
100.000 F et plus 12
*
Dans les quartiers précaires ou les zone marécageuses, ou encore le bidonville la parcelle est parfois achetée avec le
logement
Document sur la parcelle Titre foncier 1
(la question n’est valable que si 403=1, 2, 3 Contrat de vente 2
409 (Achat, héritage, don)) Reçu de vente 3
(plusieurs réponses possibles ; encercler son code, Aucun document 4
Autre : 5
Nombre de pièce du logement de l’enquêté
410 à l’exception des toilettes, et cuisine (écrire |__|__|
le chiffre dans la case)
Y-a-t-il des locataires dans le logement ? Oui 1
411 (la question ne sera posée que si 402≠2 Non
(locataire)), si non l’enquêteur remplir sans posé) 2
Moins de 250 F 1
250 – 499 F 2
Prix du loyer par mois au m2 500 – 749 F 3
(la question n’est valable que si 402=2 (locataire), 750 – 999 F 4
ou si 411=1 (oui)). 1.000 – 1.249 F 5
Si le locataire vous donne le prix du loyer divisé le
1.250 – 1.499 F 6
par la surface du logement (inclure toilette et
412 1.500 – 1.749 F 7
cuisine si personnel),
1.750 – 1.999 F 8
Ne pas compter les pièces communes de la con-
2.000 – 2.249 F 9
cession (toilette ou cuisine partagé par plus de 2
ménages). 2.250 – 2.499 F 10
2.750 – 2.999 F 12
3.000 F et plus 13
xix
meroun
Présenté par :
Nombre de ménages dans la concession

413 |__|__|
( écrire le chiffre dans la case )
Parpaing, bloc de mor-
1
tier
Nature des murs du plus important bâtiment BTC, Brique de terre 2
du logement cuite
414 (plusieurs réponses possibles ; encercler son code, Adobe, banco, torchis 3
et précisé si le code=7, puis classé dans le filtre Tôle 4
par ordre d’importance) Bois (non moderne) 5
Branchage 6
Autres : 7
Carreaux en céramique 1
Nature du sol du plus important bâtiment du Carreaux en granulat de
logement 2
ciment, granito
415 (plusieurs réponses possibles ; encercler son code,
Ciment 3
et précisé si le code=5, puis classé dans le filtre
par ordre d’importance) Terre, sable 4
Autre : 5
Nature du toit du plus important bâtiment du Béton (dalle) 1
logement Tuile 2
416 (plusieurs réponses possibles ; encercler son code, Tôle, bac aluminium 3
puis classé dans le filtre par ordre d’importance) Fibrociment 4
Paille branchage 5
Localisation de la cuisine Interne 1
417 (une seule réponse possible ; encercler son code) Externe 2
Si cuisine externe Hangar 1
418 (la question n’est valable que si 417=2 (externe) Air libre
(une seule réponse possible ; encercler son code) 2
P = prix du loyer au m2 ; Pl = prix du loyer ; S =surface du logement

Toilette interne 1
Localisation des toilettes
419 Toilette externe 2
Toilette publique 3
Dans la nature 1
Chasse égout 2
Chasse fosse septique 3
Latrine couverte avec
4
Type d’aisance fosse d’aisance
420
(une seule réponse possible ; encercler son code) Latrine non couverte avec
5
fosse d’aisance
Latrine ventilé 6
Arborloo 7
Toilette écologique 8
Égout 1
Évacuation des eaux usées Puisard, puits perdus 2
421 (plusieurs réponses possibles ; encercler son code, Rigole, caniveau 3
puis classé dans le filtre par ordre d’importance) Nature, sur la rue 4
Autre : 5
Enlèvement porte à porte 1
Évacuation des ordures ménagères Dépotoir sauvage 2
puis classé dans le filtre par ordre d’importance)
Incinération 3
Enfouissement 4
xx
meroun
Présenté par :
Nature 5
Autre : 6
Électricité 1
Lampe à gaz 2
Éclairage Lampe tempête 3
Lampion 4
Bougie 5
Autre : 6
Branchement à partir de
1
poteau de la SONEL
Si électricité, quel est le mode de branche- Branchement à partir du
2
ment ? réseau toile d’araignée
(la question n’est valable que si 423=1 Branchement à partir de
424 3
(électricité)) groupe électrogène
(une seule réponse possible ; encercler son code) Branchement à
partir 4
d’énergie solaire
Autre (à préciser) 5
Robinet dans le logement 1
Robinet public 2
Approvisionnement en eau potable Forage puits protégé 3
Puits non protégé 4
Camion-citerne 5
Autre : 6
Électricité 1
Gaz butane 2
Source d’énergie pour cuisiner Pétrole 3
Charbon de bois 4
Bois de chauffe 5
Autre : 6
Cette partie ne doit être remplie qu’une fois, elle ne concerne pas les ménages, mais l’enquêteur peut tou-
jours se renseigner auprès des ménages :
5 CARACTÉRISTIQUE DE LA LOCALITÉ DE LA ZONE

(pour chaque question qui suit, encercler son code, précisé la réponse si oui)
501 Équipements scolaires : Oui 1
1. 2. Non 2
|__|__|
3.
502 Équipements de protection l’envi- de Oui 1

ronnement : Non 2
1. 2.
|__|__|
3.
503 Équipements de santé : Oui 1

1. 2. Non 2
3. |__|__|
xxi
meroun
Présenté par :
504 Équipements Culturels et sociaux : Oui 1

1. 2. Non 2
3. |__|__|
505 Équipements sportifs et de loisirs : Oui 1

1. 2. Non 2
3. |__|__|
506 Équipements de sécurité ou édilitaire : Oui 1

1. 2. Non 2
3. |__|__|
507 Équipements de transport : Oui 1

1. 2. Non 2
3. |__|__|
508 Équipements commerciaux ou marchands : Oui 1

1. 2. Non 2
3. |__|__|
509 Équipements administratifs et autres : Oui 1

1. 2. Non 2
|__|__|
3.
xxii

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Quartiers précaires péricentraux : un projet d’aménagement à Mélen à Yaoundé Ca-

Ce travail est dédié à mon père, sa Majesté fo’o wetchou

LISTE DES ACRONYMES

 Un bon dimensionnement de la rivière de l’Abiégué et l’exploitation des berges permet d’évi-

collecte des traitement des analyse élaboration

carte 1:photographie aérienne du site et disposition des sous quar-

Source : GOOGLE EARTH

- Collecte des données.

- La bibliothèque Michel Coquery de l’Ecole Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urba-

- La Mairie de la commune d’arrondissement de Yaoundé VI à travers le personnel et son site internet

 Le traitement des données

Le traitement des fiches d’enquêtes

Traitement cartographique des données.

PARTIE 1 : ANALYSE DE LA SITUATION EXIS-

CHAPITRE I : CADRE REFERENCE DE L’ETUDE

I. Le Cameroun et les risques naturels

Avec une population estimée en 2015 à 2 021 7861 habi-

CHAPITRE 2 : ANALYSE DE L’ETAT EXISTANT

1. Mélen, un relief contraignant et peu maniable

carte 6: carte des pentes

Figure 2: profil en travers du site

Source : notre étude

Source : Ivan octobre

II. Caractéristiques démographiques

2.2. Structure par nationalité

65 ans et plus 11,48%

Source : enquêtes Ivan octobre

2.10 Revenus des ménages et des chefs de ménage

2.11 Type de dépenses graphique

2.14 Professions des chefs de ménage

III. Caractéristiques socio-économique Source : enquêtes Ivan oc-

1.3 Les associations

2.2 Activités du secteur secondaire Source : enquêtes Ivan

photo 7: scierie et production des planches photo 7:production des planches

Source : enquêtes Ivan octobre 2017

2.2.2 Les autres activités du secteur secondaire

Source : GOOGLE EARTH

2. Taille des parcelles

Source : nos enquêtes

3.2 Les logements semi-modernes

Source : enquêtes Ivan octobre Source : enquêtes Ivan octobre 2017

3.3 logement traditionel ou précaire

4. Nombre de pièces du logement

graphique 41: nombre de pièces du logement

Source : enquêtes Ivan octobre 2017

Source : enquêtes Ivan octobre 2017

1 Mode d’acquisition du terrain

VI. Analyse des équipements

photo 23:Nationale numéro 3 photo 21::vue sur la nationale N4

Source : observations Ivan octobre 2017

Source : enquêtes Ivan octobre 2017

1.1.5. Les voies des bas-fonds

Source : enquêtes Ivan octobre Source : enquêtes Ivan oc-

1.1.3. Évacuation des excrétas graphiquedans

Source : observations Ivan Source : enquêtes Ivan octobre

2 Les équipements de superstructure

2.1.1.2. Les écoles supérieures

Source : observations Ivan octobre

2.1.2. Les superstructures marchandes

2.1.3 l’industrie de transformation de bois

Source : enquêtes Ivan octobre 2017

Source : enquêtes Ivan octobre