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UNIVERSITÉ IBN ZOHR Année universitaire 2019 / 2020

FACULTES DES SCIENCES ET TECHNIQUES


AIT-MELLOUL

T.D. de Mécanique Quantique - SMP4


Série 2

Problème 1 : Etats liés d’une particule dans un puits carré

On veut étudier les états liés d’une particule de masse m et d’énergie E se déplaçant dans une
région de l’espace où règne le potentiel attractif suivant :

0 si x  −a ( )

V ( x) = − V0 si − a  x  a ()
0 si x  a ()

V0 et a sont des grandeurs positives.

1. a. Soit  (x ) la fonction d’onde d’état stationnaire de la particule d’énergie E (−V0  E  0) .


Ecrire l’équation de Schrödinger vérifiée par  (x ) et déduire son expression dans chacune des trois
régions de l’espace. On utilisera les paramètres suivants :

2m E 2m( E + V0 ) 2mV0
q2 = 2
, k2 = et k02 =
 2 2
b. Le potentiel étant symétrique, donner les fonctions d’onde paires s (x) et impaires  a (x) .

2. a. Exprimer la continuité de la fonction d’onde et de sa dérivée première aux points de


discontinuité du potentiel ( x  a ) . En déduire les équations de quantification de l’énergie de la
particule.
b. Montrer que ces équations sont équivalentes à :

k
cos( ka) = avec tg (ka)  0
k0
k
sin( ka) = avec tg (ka)  0
k0

c. Résoudre graphiquement ces deux relations qu’on représentera dans un même repère en
fonction de k, et déduire la quantification de l’énergie de la particule.

Problème 2 : Modèle simplifié du noyau de deutérium


On se propose d’étudier les états stationnaires de fonction d’onde  (x ) et d’énergie E d’un noyau de
deutérium constitué d’un proton de masse m p et d’un neutron de masse mn . Soit Ox l’axe passant
par les deux nucléons. Du fait de l’interaction entre ces deux derniers, le problème revient à

1
m p mn
représenter le noyau de deutérium par sa masse réduite m = évoluant dans le potentiel
m p + mn
suivant :
+ si x0

V ( x) =  − V0 si 0 xa
 0 xa
 si

où V0 et a sont des constantes positives.

Dans ce problème, on considérera les états liés d’énergie E telle que − V0  E  0 et on introduira
les constantes suivantes :
2m(V0 + E ) − 2m E
k2 = et q2 =
2 2
1. Représenter graphiquement l’allure du potentiel V (x ) .
2. a. Ecrire l’équation de Schrödinger satisfaite par la fonction d’onde  (x ) dans chacune des
trois régions de l’espace où le potentiel est constant.
b. Résoudre ces équations et établir l’expression de  (x ) dans chacune des trois régions de
l’espace où le potentiel est constant.
c. Ecrire la continuité de  (x ) au point x = 0 . En déduire la forme finale de la fonction
d’onde  (x ) .

3. a. Ecrire les équations de continuité de la fonction d’onde et de sa dérivée première au point


x =a.
b. En déduire l’existence d’une condition de quantification de l’énergie.
k
c. Remplacer cette condition par une relation entre sin (k a) et où k 0 est une constante
k0
donnée par k0 = k 2 + q 2 .
1
On donne : 1 + cot g 2 ( x) =
sin 2 ( x)

4. Résoudre graphiquement l’équation obtenue et montrer que l'énergie des états liés du noyau est
quantifiée.

5. Expérimentalement, on observe que le noyau de deutérium ne possède qu’un seul état lié. A
quelle condition doit satisfaire la quantité V0 a 2 ?

6. Tracer l’allure de la courbe de la fonction d’onde  (x ) de cet état lié en fonction de x.

Problème 3 : Transmission par une barrière de potentiel – Effet tunnel


Soit une particule de masse m et d’énergie E provenant de la région des x négatifs, arrivant sur une
barrière de potentiel, de hauteur V0 , définie comme suit :

2
V si 0  x  a
V ( x) =  0
0 ailleurs
V0 et a sont des grandeurs positives.

1. Etudier le comportement d’une particule classique d’énergie E arrivant sur cette barrière dans les
deux cas où E  V0 et E  V0 .

Nous étudierons par la suite une solution stationnaire de l’équation de Schrödinger d’énergie
E telle que 0  E  V0 .
2. Écrire l’équation de Schrödinger vérifiée par la fonction d’onde stationnaire  (x ) dans chacune des
trois régions de l’espace. En déduire l’expression de la fonction d’onde  (x ) dans chaque région.

On posera :

2mE 2m(V0 − E )
k= ; q=
 
3. Écrire les équations de continuité de la fonction d’onde et de sa dérivée première aux points x = 0
et x = a et établir le rapport des amplitudes de l’onde transmise et incidente.
4. Le courant de probabilité qui caractérise le flux de particules est défini, à 1 dimension, par :

   d ( x ) d  ( x ) 
j=   ( x) −  ( x ) 
2im  dx dx 

Établir les expressions des courants de probabilité incident ji et transmis jt par la barrière.

jt
5. Déterminer le coefficient de transmission T = de la barrière défini par le rapport entre les
ji
courants transmis et incidents.

Problème 4 : Examens de la session normale 2016 /2017

On considère un faisceau de particules de masse m et d’énergie E  0 , émis par une source


située vers −  , se déplaçant vers une région de l’espace à une dimension où règne le potentiel
attractif suivant :

0 si x  −a ( )

V ( x) = − V0 si − a  x  a ()
0 si x  a ()

où V0 et a sont des constantes positives.

On posera dans tout le problème :


2m E 2m( E + V0 ) 2mV0
q2 = , k2 = et k02 =
2 2 2
1. Donner l’expression de la fonction d’onde stationnaire  (x ) dans chaque région (I), (II) et (III).

3
2. a. Exprimer la continuité de la fonction d’onde et de sa dérivée aux points  a .

b. Déduire le rapport des amplitudes de l’onde incidente et de l’onde transmise dans (III).
c. Calculer les courants de probabilité incident ji et transmis jt par le puits carré.
d. Monter que le facteur de transmission T, qui donne la probabilité pour que la particule
arrivant de la région (I) avec l’énergie ( E  0) traverse le puits, s’exprimer sous la forme suivante :
1
T =
1 + f ( E ) sin 2 g ( E )

où f ( E ) et g ( E ) sont des fonctions de E que l’on explicitera.

3. Le potentiel symétrique V(x) représente de façon schématique le potentiel nucléaire ressenti par
des neutrons arrivant sur un noyau lourd de diamètre D = 2a = 20 fm .
Montrer que le noyau devient transparent aux neutrons (T = 1) pour certaines valeurs de leur
énergie E. Calculer les trois premières valeurs de l’énergie telles que T = 1 .
h2
On donne : V0 = 45 MeV et = = 51,1 MeV .
32 m a 2

4
UNIVERSITÉ IBN ZOHR Année universitaire 2017 / 2018
CENTRE DES SCIENCES ET TECHNOQUES
AIT- MELLOUL

T.D. de M.Q. – SMP4 – Série 2


Corrigé

Problème 1 : Etats liés d’une particule dans un puits carré


V (x )

−a a
0 x
(I) (II) (III)
− V0

Etats liés : − V0  E  0

1. a. Dans les régions I et III :


d2 2mE
2
 ( x) − q 2 ( x) = 0 , q2 = − ( E  0)
dx 2
Donc : 1 ( x) = A e q x + A' e − q x et 3 ( x) = G e−q x + G' eq x
Or, 1 ( x) et 3 ( x) doivent tendre vers 0 quand x tend respectivement vers −  et +  , car la
fonction d’onde est bornée (états liés). Ceci implique que les coefficients A' et G ' doivent être nuls.
Donc : 1 ( x) = A e q x et 3 ( x) = G e−q x
d2 2m( E + V0 )
Dans la région II : 2
 ( x) + k 2 ( x) = 0 , k2 =
dx 2

Donc :  2 ( x ) = C ei k x + D e − i k x

b. Symétrie du potentiel :
Le potentiel étant symétrique, alors les fonctions d’onde sont paires s (x) ou impaires  a (x) .
▪ Les fonctions d’onde paires s (x) sont telles que :
1 (− x) = 3 ( x)  A=G
 2 (− x) =  2 ( x)  C=D

Donc :
1 ( x) = A e q x

 s ( x) =  2 ( x) = B cos kx , B = 2C
  ( x) = A e − q x
 3
▪ Les fonctions d’onde impaires a (x) sont telles que :

5
1 (− x) = −3 ( x)  A = −G
2 (− x) = −2 ( x)  C = −D

Donc :
 1 ( x) = A e q x

a ( x) =  2 ( x) = B sin kx , B = 2i C
  ( x) = − A e − q x
 3

2. a. Continuité de la fonction d’onde et de sa dérivée :

Le potentiel étant symétrique, il suffit d’écrire la condition de continuité au point x = a .


▪ Cas des fonctions d’onde paires s (x) :

2 (a) = 3 (a) 


 B cos( ka) = A e
−q a
q
    tg (ka) = (1)
 '2 (a) =  '3 (a)
−q a

− Bk sin( ka) = − Aq e k

▪ Cas des fonctions d’onde impaires a (x) :

2 (a) = 3 (a) 


B sin( ka) = − A e
−q a
k
    tg (ka) = − (2)
 '2 (a) =  '3 (a)
−q a

Bk cos( ka) = Aq e q

Les relations (1) et (2) sont les équations de quantification de l’énergie.


b. Relations de quantification équivalentes :
On a :
 1
 cos x =
 1 + tg 2 x
cos 2 x + sin 2 x = 1   1
 sin x =
 1 + cot g 2 x
On en déduit que les relations (1) et (2) sont respectivement équivalentes aux relations suivantes :
k q
cos (ka) = ; avec tan (ka) =  0
k0 k
k q
sin (ka) = ; avec tan (ka) = − 0
k0 k
Avec :
2mV0
k02 =
2
c. Résolution graphique :
On reporte sur le même graphe les fonctions :
k
y (k ) = , f (k ) = cos (ka) et g (k ) = sin (ka)
k0
En respectant les conditions : tan (ka)  0 ou tan (ka)  0 selon le cas.

6
k
La projection des points d’intersection des courbes f (k ) et g (k ) avec la droite y ( k ) = sur l’axe
k0
des abscisses k donne les valeurs possibles du vecteur d’onde k.

k
y (k ) =
P k0
I
g (k ) P
f (k )
I
P

k
0 /a /a /a /a /a

k1 k2 k3 k4 k5

Ainsi, la résolution graphique montre que k est quantifié, il en est de même pour l’énergie de
l’électron :
 2 kn2
En = − V0 ; n = 1, 2, ...
2m
Problème 2 : Modèle simplifié du noyau de deutérium

1. Représentation graphique du potentiel V (x ) :

+ , si x  0 (I )

V ( x) =  − V0 , si 0  x  a ( II )
 0 si x  a
 , ( III )

V (x )
V →
(I) (II) (III)
a x
0
E

− V0

2. On considérera les états d’énergie E telle que − V0  E  0


a. L’équation de Schrödinger satisfaite par la fonction d’onde  (x ) est :

7
d 2 ( x) 2m
+ 2 ( E − V ( x))  ( x) = 0
d x2 

▪ Dans la région (I) le potentiel est infini alors la probabilité de présence de la particule est nulle
dans cette région, par conséquent la fonction d’onde est nulle.
▪ Dans la région (II), V ( x) = −V0 , donc :

d 2 ( x) 2m
+ 2 ( E + V0 )  ( x) = 0
d x2 
Donc :
d2 2m( E + V0 )
2
 ( x) + k 2 ( x) = 0 , k2 =
dx 2

▪ Dans la région (III), V ( x ) = 0 , donc :

d 2 ( x) 2m E
+ 2  ( x) = 0
d x2 
Donc :
d2 2m E
2
 ( x) − q 2 ( x) = 0 , q2 = −
dx 2

b. Expression de  (x ) dans chaque région où le potentiel est constant :

La résolution de l’équation de Schrödinger dans chacune des trois régions nous donne l’expression
de la fonction d’onde :

 1 ( x) = 0 : x0
 −i k x
 2 ( x) = A e + B e 0 xa
ik x
:
  ( x) = C e − q x + D e q x xa
 3 :

Or, 3 ( x) doit tendre vers 0 quand x tend +  , car la fonction d’onde est bornée (états liés).
Donc, le coefficient D doit être nul. Finalement, on a :

 1 ( x) = 0 : x0
 −i k x
 2 ( x) = A e + B e 0 xa
ik x
:
  ( x) = C e − q x xa
 3 :

c. La continuité de la fonction d’onde au point x = 0 s’écrit :

2 (0) = 1(0)  A + B = 0  A = −B
Il s’ensuit que 2 ( x) = 2i A sin( k x) . En notant la nouvelle constante égale à A, la forme finale de la
fonction d’onde  (x ) est :

8
 1 ( x) = 0 : x0

 2 ( x) = A sin( k x) : 0 xa
  ( x) = C e − q x xa
 3 :

3. a. Les équations de continuité au point x = a :

2 (a) = 3 (a) 


 A sin( ka) = C e
−q a

  
 '2 (a) =  '3 (a)
−q a

 Ak cos( ka) = −Cq e

b. Le rapport de ces deux relations donne :


k q
tg (ka) = − ou cot g (ka) = −
q k
C’est la condition de quantification de l’énergie.
1 1 q2 k 2 + q2
c. Comme : 1 + cot g 2 (k a) = , donc : = 1 + =
sin 2 (k a) sin 2 (k a) k2 k2

Or :
2m(V0 + E ) 2m E 2mV0
k 2 + q2 = 2
− 2 = 2
= k02
  
Alors :
k2
sin (k a) = 2
2
k0
D’où l’équation de quantification de l’énergie :
k
sin (k a ) = avec tan (k a )  0
k0
4. Résolution graphique :
On reporte sur le même graphe les fonctions :
k
y (k ) = , f (k ) = sin (k a)
k0
en respectant la condition tan (ka)  0 .

9
f (k ) = sin (k a)

1 k
y (k ) =
k0

0   3 2 5 3 k
2a a 2a a 2a a

k1 k2 k3

k
La projection des points d’intersection de la courbe f (k ) avec la droite y ( k ) = sur l’axe des
k0
abscisses k donne les valeurs possibles du vecteur d’onde k. Ainsi, la résolution graphique montre
que k est quantifié. On en déduit que l’énergie du noyau de deutérium est aussi quantifiée et est
donnée par la relation :
 2 kn2
En =
− V0 ; n = 1, 2, ...
2m
5. Or, expérimentalement, le noyau de deutérium ne possède qu’un seul état lié. Donc, sur le
k
graphe précédent, il y a un seul point d’intersection entre la courbe f (k ) avec la droite y ( k ) = .
k0

2a 2a
f (k ) Pmax = Pmin =
 3
1

0   3 2 k
2a a 2a a

k 2a
Il faut alors que la pente de la droite y ( k ) = soit comprise entre Pmax = (inférieure ou
k0 
2a
égale) et Pmin = (strictement supérieure). Soit :
3
2 a 1 2a  3 2 2mV0 a 2 9 2
    k0 a    k02 a 2 = 
3 k0  2 2 4 2 4

10
D’où la condition que doit satisfaire V0 a 2 :

 2 2 9 2 2
 V0 a 2 
8m 8m

6. Cette question ne faisait pas partie de l’épreuve.

Courbe de la fonction d’onde  (x ) de cet état lié en fonction de x :

0 : x0

 ( x) =  A sin( k x) : 0 xa
 C e− q x xa
 :

- On a, d’après la condition précédente, le point est tel que :


 
a
2k k
- au point x = a , il y a continuité de  (x ) et de  ' ( x ) .
- le point x = a est un point d’inflexion :
d2
2
 ( x) = −k 2 ( x)  0 (0  x  a) : concavité de la courbe vers la bas
dx
d2
2
 ( x) = q 2 ( x)  0 ( x  a) : concavité de la courbe vers le haut
dx

Ainsi, la courbe de  (x ) présente un maximum au point x = et un point d’inflexion en x = a ,
2k
elle tend ensuite vers 0 en décroissance exponentielle.

 (x )

0  a  x
2k k

11
Problème 3 : Transmission par une barrière de potentiel – Effet tunnel

V (x )
V0

(I) (II) (III)

0 a x

1. Cas classique :
Le mouvement de la particule est tel que :
E = Ec + V (x) = constante

p2
Comme l’énergie cinétique Ec =  0 , alors le mouvement de la particule n’est possible que si :
2m
Ec = E − V ( x)  0 (1)
1er cas : si E  V0 dans les trois régions de l’espace, alors la condition (1) est satisfaite et le
mouvement de la particule est possible dans tout l’espace.
2e cas : si E  V0

- Dans la région (I), la condition (1) est satisfaite et le mouvement de la particule est possible
dans cette région.
- Dans la région (II), on a E  V0 et la condition (1) n’est pas satisfaite et le mouvement de la
particule est impossible dans cette région.
Ainsi, au point x = 0 , la particule rebrousse chemin : il y a réflexion totale.

Cas quantique :

2. Expressions de la fonction d’onde  (x ) dans chaque région (I), (II) et (III) :

L’équation de Schrödinger vérifiée par  (x ) :

 2 d 2 ( x)
− + V ( x)  ( x) = E  ( x)
2m d x 2

Région I ( x  0 ) : V = 0
d2
2
 ( x) + q 2 ( x) = 0  1 ( x) = A1 eik x + B1 e−ik x
dx

A1 ei k x : est l’onde incidente, B1 e −i k x : est l’onde réfléchie par la barrière située en x = 0 .


Région II ( 0  x  a ) : V = V0

d2
 ( x) − q 2 ( x) = 0  2 ( x) = A2 eq x + B2 e− q x
d x2

12
A2 e q x et B2 e − q x sont des ondes transmise et réfléchie dans cette région

Région III ( x  a ) : V = 0
d2
 ( x) + k 2 ( x) = 0  3 ( x) = A3 eik x + B3 e − ik x = A3 eik x
dx 2 


0

A3 eik x est l’onde transmise dans la région (III) ; le coefficient B3 = 0 , car la particule incidente
vient de −  .

3. Les équations de continuité de la fonction d’onde et de sa dérivée aux points x = 0 et


x=a :
1 (0) = 2 (0)  A + B1 = A2 + B2 (1)
   1
 '1 (0) =  '2 (0) i k ( A1 − B1 ) = q( A2 − B2 ) (2)
2 (a) = 3 (a) 
 A2 e + B2 e
qa −q a
= A3 eika (3)
  
 '2 (a) =  '3 (a)
−q a

q ( A2 e − B2 e ) = i k A3 e
qa ika
(4)

Rapport des amplitudes de l’onde transmise et incidente :

On effectuera les opérations suivantes :


ik  (1) + (2)  2 i k A1 = (q + ik ) A2 − (q − ik ) B2 (5)
 
 q  (3) + (4)  2 q A2 e = (q + ik ) A3 e
qa ika
(6)
 q  (3) − (4)  2 q B e− qa = (q − ik ) A eika
  2 3 (7 )

Ensuite, en remplaçant dans l’équation (5) les coefficients A2 donné par l’équation (6) et B2 donné
par l’équation (7), on obtient la relation :

A3 4 i kq e−i k a
=
A1 (q + ik )2 e− q a − (q − ik )2 eq a

Soit :
A3 2 i kq e −i k a
=
A1 (k 2 − q 2 ) sh(qa) + 2ikq ch(qa)
4. Courants de probabilité incident ji et transmis jt par la barrière de potentiel :
La fonction d’onde incidente est donnée par :
i ( x) = A1 eik x

Alors, le courant de probabilité incident est :


   di ( x) di ( x)  k 2
ji = i ( x) −  ( x )   ji = A1
2im  dx 
i
dx m

La fonction d’onde décrivant l’onde transmise dans la région III est :


t ( x) =3 ( x) = A3 eik x

13
Le courant de probabilité correspondant à un électron transmis par la barrière est :
   dt ( x) dt ( x)  k
jt =  t ( x ) −  ( x )   jt = A3
2

2im  dx 
t
dx m

5. Le coefficient de transmission de la barrière est :


2
j A 4k 2 q 2
T= t = 3 =
ji A1 (
2
4k 2 q 2 + k 2 + q 2 sh 2 (q a) )
En tenant compte des expressions de k et de q en fonction de E, il vient :
1
T (E) =
V02 a 
1+ sh 2  2m(V0 − E ) 
4 E (V0 − E )  

Il y a une probabilité non nulle pour la particule de franchir la barrière de potentiel : c’est
l’effet tunnel.

Problème 4 : Etats de diffusion d’une particule dans un puits carré

On considère un faisceau de particules de masse m et d’énergie E  0 , émis par une source


située vers −  , se déplaçant vers une région de l’espace à une dimension où règne le potentiel
attractif suivant :

0 si x  −a ( )

V ( x) = − V0 si − a  x  a () ; (V0  0)
0 si x  a ()

On posera dans tout le problème :


2m E 2m( E + V0 ) 2mV0
q2 = , k2 = et k02 =
2 2 2
1. Expressions de la fonction d’onde  (x ) dans chaque région (I), (II) et (III) :

 2 d 2 ( x)
− + V ( x)  ( x) = E  ( x)
2m d x 2

Région I ( x  −a ) : V = 0
d2
 ( x) + q 2 ( x) = 0  1 ( x) = A1 ei q x + B1 e−i q x
d x2

A1 e i q x est l’onde incidente, B1 e −i q x est l’onde réfléchie par la barrière située en –a.

Région II : V = −V0

d2
2
 ( x) + k 2 ( x) = 0  2 ( x) = A2 ei k x + B2 e−i k x
dx

14
A2 ei k x est l’onde transmise par la barrière située en − a , B2 e − i k x est l’onde réfléchie par la
barrière située en a
Région III ( x  a ) : V = 0
d2
2
 ( x) + q 2 ( x) = 0  3 ( x) = A3 ei q x + B3 e−i q x = A3 ei q x
dx

A3 ei q x est l’onde transmise dans la région (III) ; le coefficient B3 = 0 , car il n’y a pas de réflexion
dans cette région.

2. a. Equations de continuité de la fonction d’onde et de sa dérivée aux points  a :

1 (−a) = 2 (−a) 


 A1e
− iqa
+ B1eiqa = A2e−ika + B2eika (1)
  
 '1 (−a) =  '2 (−a)
− iqa

iq ( A1e − B1eiqa ) = ik ( A2e−ika − B2eika ) (2)

2 (a) = 3 (a) 


 A2e + B2e
ika −ika
= A3eiqa (3)
  
 '2 (a) =  '3 (a)
− ika

ik ( A2e − B2e ) = iqA3e
ika iqa
(4)

b. Rapport des amplitudes de l’onde incidente et de l’onde transmise dans (III) :


On effectuera les opérations suivantes :

iq  (1) + (2) 2i q A1 e −iqa = i (q + k ) A2 e −ika + i (q − k ) B2 eika (5)


 
ik  (3) + (4)  2i k A2 e = i (q + k ) A3 e
ika i qa
( 6)
ik  (3) − (4)  − ik a
 2i k B2 e = i (q − k ) A3 eiqa (7)

En remplaçant dans l’équation (5) les coefficients A2 donné par l’équation (6) et B2 donné par
l’équation (7), on obtient la relation suivante :
A3 4 kq e−2i q a
=
A1 (q + k )2 e− 2ik a − (q − k )2 e 2ik a

Soit :
A3 e −2i q a
=
A1  q2 + k 2 
cos( 2k a) − i   sin( 2k a)

 2 kq 
c. Courants de probabilité incident ji et transmis jt par le puits carré :

▪ La fonction d’onde incidente est :


i ( x) = A1 ei q x
Alors, le courant de probabilité incident est :

   d i ( x) d i ( x) 
  q 2
ji =  ( x ) −  ( x ) ji = A1
2im  dx 
i i
dx m

▪ La fonction d’onde transmise dans la région III est :

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3 ( x) = A3 ei q x
Alors, le courant de probabilité correspondant à un électron transmis par la barrière est :

   d 3 ( x) d 3 ( x) 
  q 2
jt =  3 ( x) −  3 ( x) jt = A3
2im  dx dx  m

d. Le coefficient de transmission de la barrière est :


2
j A 1 1
T= t = 3 = 2
= 2
ji A1  q2 + k 2   k 2 − q2 
cos (2k a) + 
2
 sin 2 (2k a)
 1 +   sin 2 (2k a)

 2 kq   2 kq 

En tenant compte des expressions de k et de q en fonction de E, il vient :


1
T=
V02
1+ sin 2 g ( E )
4 E ( E + V0 )

où :
2a
g ( E ) = 2ka = 2m( E + V0 )

3. Résonance de diffusion :
▪ Le noyau devient transparent aux neutrons (T = 1) si g ( E ) = 0. Donc :

2a h2
2m( E + V0 ) = n   En = n 2 − V0 avec  =
 32 m a 2

▪ Les trois premières valeurs de l’énergie telles que T = 1 :


Pour : V0 = 45 MeV et  = 51,1 MeV , on a :
n =1  E1 = 6,1 MeV
n=2  E2 = 159,4 MeV
n=3  E3 = 415 MeV

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