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REFERENTIEL DE CONTROLE

INTERNE COMPTABLE ET
FINANCIER

UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE – PARIS 6

SORBONNE UNIVERSITES
PREAMBULE

Selon les termes de l'article 37 de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) du 1 er aout
2001, les comptables publics, chargés de la tenue et de l'établissement des comptes, veillent au
respect des principes et des règles de la comptabilité générale, notamment à l'enregistrement des
droits et obligations et au respect des procédures. Leur responsabilité en matière de qualité
comptable les implique très fortement dans le contrôle interne comptable et financier, tant pour la
maîtrise des risques comptables qu'ils gèrent que pour les procédures gérées par les autres acteurs.
Cette responsabilité s'ajoute à celle qu'ils s'assument en matière de régularité de l'exécution des
recettes et des dépenses.

Le décret n°1012-1246 du 7 novembre 2012 relatif à la gestion budgétaire comptable et publique


(GBCP) oblige désormais à une séparation des taches relevant de l'ordonnateur de celles relevant du
comptable avec une comptabilité budgétaire et une comptabilité générale.

Pour répondre aux exigences de la LOLF et aux attentes du certificateur, l'UPMC a mis en place un
service de contrôle interne comptable et financier chargé d'analyser la pertinence des dispositifs de
contrôle existants devant permettre d'en souligner les points forts et de procéder aux réajustements
nécessaires. Les dispositifs déjà existants doivent être renforcés pour tenir compte des nouvelles
responsabilités des gestionnaires placés au niveau de l'ordonnateur et ceux placés du côté du
comptable.

Le présent document expose l'approche générale du contrôle interne comptable et financier (CICF),
identifie les acteurs impliqués dans le CICF, leurs rôles respectifs ainsi que les outils qu'ils
mobilisent et enfin, définit les modalités d'analyse des risques comptables et financiers.

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CICF – 2014
APPROCHE GENERALE DU CICF

I - LE CONTROLE INTERNE COMPTABLE ET FINANCIER

1. Définition

Le contrôle interne comptable et financier se définit comme l'ensemble des dispositifs organisés,
formalisés et permanents, choisis par l'encadrement et mis en œuvre par les responsables de tous
niveaux, pour maîtriser le fonctionnement de leurs activités comptables et financières. Ces
dispositifs sont destinés à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation et à l'objectif de
qualité comptable.

2. Périmètre

Le CICF s'étend à tous les acteurs qui produisent de l'information comptable. Son champ couvre la
comptabilité d'exercice et l'ensemble des procédures qui aboutissent à une écriture comptable. Ce
périmètre exclut les champs budgétaires (mise à disposition des crédits) qui relève du contrôle
interne budgétaire (CIB) et décisionnels (engagement juridique), ainsi que la comptabilité
analytique et d'analyse de couts (contrôle de gestion). Il est à noter que l'engagement juridique entre
dans le périmètre du CICF dès lors qu'il constitue une pièce justificative pour la comptabilité
générale. C'est notamment le cas dans le cadre des opérations d'inventaire pour déterminer les
charges à payer, les charges constatées d'avance, les provisions…

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3. Qualité comptable

L'objectif de qualité comptable se définit autour de l'image fidèle des comptes financiers que doit
produire annuellement l'UPMC.

Selon le § 120-1 du plan comptable générale « La comptabilité est un système d’organisation de


l’information financière permettant de saisir, classer, enregistrer des données de base chiffrées et
présenter des états reflétant une image fidèle du patrimoine et de la situation financière. »

La qualité comptable s'apprécie au regard du respect de 6 critères clairement définis :

Régularité Sincérité Exactitude

Réalité
Justification
Présentation et
bonne information
information

Image Fidèle

Exhaustivité Imputation Rattachement

Totalité Non contraction

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3.1 Régularité

Les opérations financières conduisant à des enregistrements comptables doivent être conforme aux
lois et règlements en vigueur.

Il existe trois sous-critères :

- Réalité des opérations : les éléments d'actifs et de passif, hors les amortissements et les
provisions, les engagements ainsi que les charges et les produits inscrits en comptabilité
existent réellement et sont bien rattachés à l'entité.
- Justification des opérations : tous les éléments enregistrés en comptabilité sont justifiés
par une pièce.
- Présentation et bonne information : les postes sont décrits conformément aux normes
applicables à l'information financière. Les opérations sont présentées conformément aux
normes en vigueur.

3.2 Sincérité

Application sincère des règles afin de traduire la connaissance que les responsables de
l'établissement des comptes ont de la réalité et de l'importance relative des éléments comptabilisés
(cas des calculs et évaluation à partie d'éléments externes à la comptabilité).

Cette problématique trouve toute sa portée dans le cadre de la comptabilité d'exercice en particulier
au travers des écritures de provision et des engagements hors bilan.

3.3 Exactitude

Correcte évaluation chiffrée des actifs et des passifs, des engagements, ainsi que des charges et
des produits, enregistrés en comptabilité. Ce critère est applicable surtout en matière
d'immobilisations et de stocks, il a un rapport direct avec les calculs de liquidation.

3.4 Exhaustivité

La totalité des droits et obligations de l'entité sont enregistrées de façon détaillée en comptabilité.

Il existe deux sous-critères :

- Totalité : Tous les droits et obligations de l'entité sont enregistrés


- Non contraction : les droits et obligations de l'entité sont enregistrés sans contraction
d'aucune sorte entre eux.

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3.5 Imputation

L'information comptable et financière est comptablement imputée à la subdivision adéquate du


plan de compte.

L'UPMC est régie par l'instruction codificatrice N°10-032 M93 du 21 décembre 2010.

3.6 Rattachement

Enregistrement définitif en comptabilité des opérations se rattachant à une période comptable


donnée. Les opérations sont enregistrées dans les plus brefs délais au cours de l'exercice et leur
comptabilisation répond au principe d'indépendance des exercices.

II – LES PROCESSUS COMPTABLES ET FINANCIERS

1. Notion

L'activité comptable et financière de l'UPMC est découpée selon 9 cycles dans lesquels 34
processus ont été déterminés.

Un cycle est un ensemble cohérent de processus et de classes de comptes.

Un processus est un ensemble de taches réalisées par différents opérationnels participant d'une
même activité placée sous l'empire de normes juridiques spécifiques, rattachée à un ensemble de
comptes principaux, pour produire un résultat commun. L'information comptable circule le long du
processus.

2. La cartographie des processus

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CYCLE CHARGE

Processus commande publique

- Achats de fonctionnement : consommation de l'exercice


- Opérations de travaux

Processus baux

- Location mobilière
- Charges locatives

Processus Action sociale

Processus Carte achats

Processus Missions

Processus opérations fin d'exercice

- Fournisseurs factures non parvenues


- Charges à payer
- Charges constatées d'avance

CYCLE PRODUITS

Processus Produits des activités

Processus Recherches

- Prestations de recherche
- Recherches en cours

Processus Formation continue

Processus Droits universitaires

Processus Subventions

Processus Taxe d'apprentissage

Processus Opérations de fin d'exercice

- Produits constatés d'avance


- Produits à recevoir

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CYCLE IMMOBILISATIONS ET STOCKS

Processus immobilisations incorporelles

Processus Immobilisations corporelles (hors parc immobilier)

Processus Parc immobilier

Processus Stocks

- Stocks et en cours

CYCLE TRESORERIE

Processus Trésorerie

CYCLE DETTES/CREANCES

Processus TVA

- TVA Collectée
- TVA Déductible

Processus Avances et acomptes

- Avances et acomptes versés sur commandes


- Avances et acomptes reçus sur commandes

CYCLE ETATS FINANCIERS

Processus Réconciliation dettes et créances

- Réconciliation dettes/créances avec l'Etat


- Réconciliation dettes/créances autres entités

Processus production des états financiers

- Bilan
- Compte de résultat
- Annexe

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CYCLE ENGAGEMENTS / PROVISIONS

Processus engagements hors bilan

La norme comptable de l'État n°13 précise que « les engagements portés en annexe des
comptes de l’État répondent à la définition générale des passifs éventuels qui consistent :
- soit en une obligation potentielle de l’État à l’égard de tiers résultant d’événements dont
l’existence ne sera confirmée que par la survenance, ou non, d’un ou plusieurs événements
futurs incertains qui ne sont pas totalement sous le contrôle de l’État ;
- soit en une obligation de l’État à l’égard de tiers dont il n’est pas probable ou certain
qu’elle provoquera une sortie de ressources nécessaire à l'extinction de l'obligation ».

Les engagements hors bilan constituent donc toutes les obligations de l’UPMC autres que celles qui
doivent être exprimées au bilan ou au compte de résultat ou qui n'y sont traduits que de façon
incomplète. Eu égard à la définition donnée ci-dessus, les engagements peuvent pratiquement
comprendre tous les types d’obligations ; il n'est donc pas possible d'en donner a priori une liste
exhaustive.

L’engagement doit être d'importance significative, eu égard notamment au coût de son obtention.
L'importance ici considérée est celle de l'engagement (par exemple : important volume de
cautions) ; cette notion est différente de celle de l'appréciation du risque (qui, elle, a toute son
importance pour le calcul de la provision). Le caractère significatif de l'information est donc à
apprécier en fonction de la nature de chaque engagement.

Des engagements de nature différente ne doivent pas être cumulés ; les engagements doivent être
classés par nature, sans compensation pour des opérations de sens différent. Le principe de non-
compensation, qui concerne les actifs, passifs, charges et produits, doit être étendu à l'ensemble des
actifs et passifs potentiels que constituent les engagements.

Liste, non exhaustive, des engagements à recenser par l'UPMC et ne faisant pas l’objet d’une
provision :
- les garanties données à des tiers (fournisseurs, partenaires…)
- les concessions de service public ?
- les contrats de partenariat public privé (PPP)
- les réconciliations dettes/créances
L’évaluation éventuelle des EHB présente trois situations :
- l’évaluation des engagements ressort directement des conventions ou contrats conclus ;
- l’évaluation n’est pas immédiate mais peut être effectué. Il convient dans ce cas de tenir
compte des trois éléments suivants :
o la date de l’évaluation : l’évaluation doit être faite à la date du bilan ;
o les critères d’évaluation ;
o le montant à retenir : il s’agit du montant résiduel de l’engagement indépendamment
d’une quelconque provision constituée à ce titre ;
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- l’engagement ne peut être raisonnablement quantifié. Il convient dans ce cas de se limiter à
des commentaires non chiffrés.

Processus provisions pour risques et charges

CYCLE RELATIONS HUMAINES

Processus Recrutement

- Recrutement d'un fonctionnaire


- Recrutement d'un contractuel

Processus Rémunération

Processus Indemnités et accessoires

- Indemnités de résidence
- Soutien familiale
- Indemnités de transport (remboursement et suspension)
- Indemnités liées à l'installation
- Indemnités statutaires
- Indemnités liées aux fonctions
- Indemnités enseignants-chercheurs
- Indemnités liées au travail complémentaire
- Indemnités liées au résultat
- Indemnités liées au maintien du pouvoir d'achat
- Autres indemnités

Processus modification situation

- Nouvelle situation administrative


- Nouvelle situation personnelle

Processus Congés

- Congés maladie
- Indemnités journalières
- Temps partiel thérapeutique

Processus Suspension et fin de traitement

- Grève
- Sanction disciplinaire
- Fin de traitement : congé parental, formation professionnelle, détachement, disponibilité,
démission, licenciement, mutation, nomination après concours, retraite, décès)

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CYCLE JURIDIQUE ET FINANCIER

Processus délégation de signature

Processus flux internes :

- Prestations internes
- Transfert de couts

Processus marché fournitures et services

Processus marché travaux

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ORGANISATION DU CICF

I – LA NOTION DE RISQUES

1. Fixation des objectifs

Les responsables de chaque service financier et comptable doivent se fixer des objectifs avant
d'identifier les risques comptables et financiers qui sont susceptibles d'avoir un impact sur la qualité
comptable.

Les objectifs à atteindre découlent de la notion de qualité comptable. Pour chaque processus
prédéfinis de l'activité comptable et financière, il convient d'identifier et de caractériser les risques
dont la matérialisation ferait obstacle au respect des critères de qualité comptable.

2. Nature de risque

Un risque se définit par toutes les situations potentielles entrainant la non atteinte de l'objectif
général.

Il existe plusieurs types de risques : les risques inhérents, les risques de contrôle et les risques
résiduels.

2.1 Les risques inhérents

Un risque inhérent est un risque lié à l'environnement de l'entité ou la nature de ses activités, à
savoir un risque d'erreurs significatives, pour des raisons indépendantes du dispositif de contrôle
interne. Un risque inhérent doit être maitrisé, mais ne peut jamais être supprimé.

Les catégories de risques inhérents sont :

 Les erreurs inhérentes à toute activité humaine ;


 Les lacunes de formation et de compétence du personnel ;
 Les changements non maitrisés des structures administratives et des dispositifs
juridiques ;
 L'absence de prise en compte des évolutions technologiques et informatiques ;
 Les manquements déontologiques ;
 Les caractéristiques propres aux tiers en relation avec l'entité ;
 Les évènements extérieurs (physiques, climatiques, politiques…).

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2.2 Les risques de contrôle

Un risque de contrôle est un risque lié à un dysfonctionnement du dispositif de contrôle interne,


c’est-à-dire un risque qu'une erreur significative ne soit ni détectée, ni corrigée en temps voulu par
le dispositif de contrôle interne soit que sa conception est inopérante, soit que sa mise en œuvre est
lacunaire.

Un risque de contrôle doit être supprimé.

2.3 Les risques résiduels

C'est la partie du risque demeurant non maitrisé, en raison des contraintes de moyens mais
également en raison d'autres limites inhérentes à tout système de contrôle interne.

Le risque résiduel est celui qui reste après que le management ait pris des mesures pour répondre
au risque.

Un dispositif de contrôle interne efficace et pertinent générera un risque résiduel faible. Dès lors,
plus le risque de contrôle est important et plus la part du risque résiduel a de fortes probabilités de
l'être également.

Un risque résiduel peut être supprimé si le dispositif de contrôle interne maitrise totalement le
risque inhérent auquel il est lié.

3. Analyse des risques

L'analyse des risques se construit à partir d'éléments objectifs et empiriques. La combinaison de ces
éléments permet en effet de déterminer les processus à forts enjeux et à forts risques, sur lesquels
doivent être concentré les efforts.

Elle repose sur :

 L'analyse des enjeux financiers : les processus recouvrant les masses financières les
plus importantes devront être privilégiés ;
 L'exploitation des audits internes et externes : les observations des commissaires aux
comptes (CAC) ou tout autre compte rendu d'audit sont à prendre en considération
pour déterminer les priorités ;
 L'exploitation des contrôles effectués par les responsables de contrôle interne
comptable de niveau 1 et 2 ;

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 L'exploitation des comptes rendus de contrôle du comptable : dans le cadre du
contrôle hiérarchisé de la dépense (CHD), le comptable dispose de restitutions
comportant des indicateurs de risque sous la forme de taux d'erreur (nombre, nature
et montant des anomalies), qui constitue une mesure de la sinistralité par nature de
dépenses permettant d'identifier les processus de dépense défaillants et donc les
zones de risques prioritaires ;
 L'exploitation des rapports de la Cour des comptes ;
 La connaissance des opération, des taches, des processus et de l'environnement
comptable et financier détenue par les différents acteurs de contrôle interne
comptable, y compris les évènements conjoncturels susceptibles d'impacter la qualité
comptable (réorganisation des structures administratives, insuffisance des effectifs
ou fort taux de mouvement du personnel, réforme réglementaire modifiant la
documentation existante, déploiement d'un nouveau système information,…), qui est
un critère essentiel de hiérarchisation des risques et de choix dans la priorisation des
actions de déploiement du contrôle interne comptable et financier.

4. Caractérisation des risques

Dès lors qu'ils ont été détectés, les risques doivent être caractérisés, classés et hiérarchisés : mise en
place et/ou renforcement du dispositif en fonction des priorités. Le dispositif de maitrise des risques
repose sur un arbitrage constant : cout de la mesure de contrôle interne / risque à maitriser.

Matrice des risques

Probabilité
Elevé
Modéré
Faible

Impact
Faible Modéré Elevé

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Il existe différentes possibilités pour gérer les risques :

- L'évitement : on écarte sciemment les risques dont l'impact et l'opportunité sont faibles
et donc on n'apportera pas de solutions ou d'actions particulières ;
- La réduction de l'impact : on agit pour réduire l'impact financier ;
- La mutualisation ou le partage ;
- L'acception.

II – LES CONTROLES

1. Les contrôles de niveau 1

Le contrôle de premier niveau est exercé au sein de la composante attributaire de taches ayant un
impact comptable (instituts, écoles, laboratoires, hôpitaux…). Il concerne la totalité des
gestionnaires de centres financiers (CF) et le service de la gestion financière au sein de la DBF.

Les contrôles de premier niveau reposent sur trois types de contrôles : l'autocontrôle, le contrôle
mutuel et le contrôle de supervision.

1.1 L'autocontrôle

L'autocontrôle est exercé par un acteur sur ses propres opérations, a priori ou contemporain. Il
repose sur une fiche d'autocontrôle élaborée par le responsable et détaillant :

- L'objet et la nature du contrôle ;


- La périodicité du contrôle ;
- Les modalités d'exercice du contrôle : visuel, sur tableur…;
- Les documents devant servir pour le contrôle ;
- La personne devant réaliser ce contrôle.

Il s'agit d'une check list à laquelle l'acteur devra se référer pour réaliser sa tâche. Cette fiche détaille
les modalités d'exercice du (ou des) contrôle(s) attendu(s) de l'acteur. Ce n'est pas à lui de la
renseigner, mais bien à son chef de service. Une fois réalisée, la fiche d'autocontrôle est une
référence et présuppose la réalisation des contrôles décrits.

A l'instar de l'ensemble des contrôles réalisés dans le cadre du dispositif du contrôle interne
comptable et financier, les autocontrôles doivent être formalisés.

En matière de traçabilité deux cas de figure peuvent être distingués :

- Le contrôle se matérialise par une validation informatique : dans ce cas la traçabilité est
assurée par les informations présentes dans l'application considérée et/ou aux
informations restituées.
- La traçabilité est assurée manuellement : soit par un signe distinctif identifié dans
l'organigramme fonctionnel, soit par un paraphe si plusieurs personnes sont amenées à
réaliser l'opération.

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1.2 Le contrôle mutuel

Le contrôle mutuel est exercé par un agent sur les opérations d'un autre agent, ou par une entité sur
les opérations d'une autre entité a posteriori.

La séparation des taches est le support du contrôle mutuel. Elle se traduit par la répartition des
taches tout au long d'un processus.

Ce type de contrôle est lié à l'autocontrôle (même formalisation par une fiche). En effet, l'acteur qui
se trouve en amont de la procédure, en transmettant les éléments sur lesquels il a opéré ses
autocontrôles, va générer un contrôle par l'acteur en aval de la procédure.

L'organisation du contrôle mutuel n'est utilisée que lorsque la taille et/ou l'organisation de l'entité le
permet.

Modèle de fiche de contrôle (autocontrôle et contrôle mutuel) :

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1.3 Le contrôle de supervision

Les contrôles de supervision relèvent de l'encadrement, à savoir des responsables de service au sein
des unités. La réalisation de ces contrôles peut être confiée à un ou plusieurs adjoints sous les
réserves suivantes :

- Le titulaire de l'encadrement demeure le responsable de la réalité et de la qualité des


opérations de supervision réalisées sous son autorité ;
- Le contrôle de supervision ne peut pas être confié, pour les opérations en cause, à un
acteur de l'autocontrôle ou du contrôle mutuel ;
- L'encadrement ne peut pas déléguer à un ou plusieurs collaborateurs la totalité des
contrôles de supervision qui lui incombent.

Ces répartitions sont formalisées dans les organigrammes fonctionnels.

2. Les contrôles de niveau 2

Les contrôles de deuxième niveau sont des contrôles a posteriori exhaustifs ou par échantillon
effectués par les services de l'agence comptable.

Les acteurs de contrôle de niveau 2 ne peuvent pas se voir confier des missions relevant des acteurs
de contrôle de premier niveau, des missions d'audit interne sur leur domaine de compétence et des
missions liées à la sécurité des systèmes d'information.

Les missions confiées au deuxième niveau consistent en l'analyse des opérations de contrôles de
premiers niveau et les opérations de corroboration.

Le deuxième niveau de contrôle interne comptable a un rôle d'évaluation permanente de la qualité


du dispositif de contrôle interne comptable de premier niveau. Cette analyse porte sur des grilles de
contrôle.

Les opérations de contrôle de corroboration visent à s'assurer de la réalité et de l'efficacité des


dispositifs de contrôles mis en œuvre par le premier niveau à travers leurs contrôles de supervision
(opérations de contrôles intégrées à la procédure et opérations de contrôle a posteriori).

3. Les contrôles de niveau 3

Le troisième niveau de contrôle interne comptable et financier de l'UPMC constitue un niveau de


pilotage, de coordination, d'assistance et de suivi du CICF pour l'ensemble de l'UPMC. Il est assuré
par le service du contrôle comptable et financier sous l'autorité de l'agence comptable et de façon
transverse avec la direction du budget et des finances.

Les missions confiées au troisième niveau de CICF consistent en deux fonctions principales :

- La coordination et l'assistance à la mise en œuvre du CICF ;


- Le suivi de l'application des procédures ;

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Outre ces fonctions, l'agent comptable assure l'exercice du contrôle interne sur des opérations
comptables spécifiques qui ne peuvent être attribuées à un responsable de CIC (CHD, opérations de
consolidations..).

Pour réaliser leur rôle le service de CICF, l'agent comptable et la DBF apportent un appui
méthodologique et technique. A ce titre, ils :

- Aident à l'organisation et à l'élaboration des outils de contrôle interne comptable ;


- Assistent les acteurs de niveaux 1 et 2 de contrôle interne sur des questions comptables
et financières ;
- Mettent en œuvre des mesures pour remédier aux dysfonctionnements impactant la
qualité comptable ;
- Veillent au respect des objectifs du plan d'action et des processus à diagnostiquer fixés ;
- Déterminent, selon les risques et les enjeux, les thèmes qui devront faire l'objet d'un
examen particulier ;
- Signalent les défauts de qualité comptable ;
- Recensent les fragilités et irrégularités détectées.

TROISIEME NIVEAU CICF


DBF
Agence Comptable

Comptabilité Clients
DEUXIEME NIVEAU
Comptabilité fournisseurs
Comptabilité générale

PREMIER NIVEAU Gestionnaires de CF


Gestionnaires du service de gestion financière

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III – LES OUTILS DE CONTROLES

Quatre principes permettent de décrire le dispositif de contrôle interne :

 Organiser ;
 Documenter ;
 Tracer ;
 Piloter.

1. L'organigramme fonctionnel

L'organigramme fonctionnel entre dans le levier organisationnel et de documentation.

Il formalise l'organisation d'un service en se fondant sur la notion de tache et est le moyen de
s'assurer de la séparation des taches.

Il identifie le titulaire de la tâche et le suppléent, ainsi que les points de contrôle associés à la tâche.

L'organigramme fonctionnel est bâti par chaque service (niveau 2 de contrôle) et doit être diffusé à
l'ensemble des opérationnels.

2. Le guide des procédures

Les procédures doivent être décrites et établies par écrit ou numériquement pour constituer une
documentation claire, formalisée et à jour à tous les niveaux de procédures.

Les supports de la formalisation des procédures sont constitués de :

- Diagramme de circulation qui décrit l'ensemble d'une procédure en décrivant les


opérations et leur enchainement ;
- Fiche de procédure détaillant les opérations dans le diagramme de circulation ;
- Nomenclature comptable détaillée (commentaires, pièces justificatives, fiches de
contrôle comptable) ;
- Guide d'utilisateur informatique.

3. La cartographie des risques

La cartographie des risques est établie par le niveau 3 de contrôle (CICF) en relation avec les
services de l'agence comptable et de la gestion financière (niveau 2 de contrôle).

Elle caractérise l'outil d'analyse des risques et leur cotation.

L'UPMC utilise le modèle interministériel établi par la Direction Générale de la Comptabilité


Publique (DGFiP).

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4. Le plan d'action

Le plan d'action est le support matérialisant la stratégie de maitrise des risques et des processus
comptables et financiers. Il constitue l'outil de pilotage et de suivi des travaux liés à l'objectif de
qualité comptable.

Il découle de l'exploitation de la cartographie des risques établie préalablement.

Le plan d'action doit permettre d'expliciter les choix retenus, d'assurer un suivi de la diffusion du
CICF et de dessiner une ligne directrice claire pour les acteurs impliqués.

Au même titre que la cartographie des risques, le plan d'action est établi selon le modèle
interministériel de la DGFiP, par le niveau 3 de contrôle interne.

5. Echèle de maturité des risques

L'échelle de maturité des risques (EMR) est un outil de pilotage, établi par le niveau 3 de contrôle
interne (CICF) selon le modèle DGFiP annuellement et sur l'ensemble du dispositif de contrôle
interne ou pour un processus donné.

L'objectif de l'EMR est d'évaluer la maitrise des risques comptables et financiers. L'évaluation
repose sur un système de cotation, structuré autour des leviers opérationnels du dispositif de CIC et
de son pilotage :

- Organisation de la fonction comptable et financière ;


- Documentation des procédures comptables et financières ;
- Traçabilité des acteurs et des opérations comptables et financières ;
- Pilotage du CIC (cartographie des risques et plan d'action).

Ces quatre leviers sont évalués selon 5 niveaux sur l'EMR :

1 – NON FIABLE 2 – INFORMEL 3 – STANDARDISE 4 – EVALUE 5 – OPTIMISE


Organisation non structurée Organisation structurée et Organisation structurée et Organisation structurée, Organisation structurée,
Et procédures non définies. procédures définies mais non documentées mais pas de test procédures documentées et procédures documentées et
Absence de traçabilité et documentées de manière sur l'effectivité. Carence dans traçabilité assurée. Réalisation traçabilité assurée. Tests et reporting
de pilotage. adéquate. Carence dans la traçabilité et le pilotage. de tests mais pas de reporting vers la direction pour améliorer
traçabilité et le pilotage. et pilotage insuffisant. de manière continue le dispositif.

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GLOSSAIRE

Acteur Personnel non encadrant d'une entité à qui sont attribuées des taches ayant un impact
comptable.
A posteriori Se dit des contrôles réalisés après l'enregistrement comptable.
A priori Se dit des contrôles réalisés en amont (avant) de l'enregistrement comptable.

CAC Commissaires aux comptes


CF Centre financier
CHD Contrôle hiérarchisé de la dépense
CIB Contrôle interne budgétaire
CICF Contrôle interne comptable et financier
Contrôle Opération consistant en la vérification qu'un élément correspond à la réalité.

DBF Direction du budget et des finances


DGFiP Direction générale des finances publiques

EHB Engagement hors bilan


EMR Echelle de maturité des risques

GBCP Gestion budgétaire comptable et publique

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L

LOLF Loi organique relative aux lois de finances

PPP Partenariat public privé

TVA Taxe sur la valeur ajoutée

UPMC Université Pierre et Marie Curie

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