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Gil Rosinha
Parcours et recettes d’un chef
Des Gars dans la Cuisine
Prix public : 18 €
ISBN : 978-2-91937-002-3
Au-delà de ses souvenirs d’enfance, ce que cuisine et veut toujours participer, notam-
Gil a tout particulièrement envie de faire ment lorsqu’il s’agit de pétrir la pâte à
partager à ses clients, c’est la compote de tarte. Généralement, Etelvina le laisse faire
pommes de sa mère. Il voit encore sur la et lui en met de côté un bout pour qu’il
cuisinière la casserole recouverte d’une puisse créer sa première recette en y dépo-
assiette et son plaisir à retrouver le goût sant trois pruneaux. Chez lui et pour ses
du petit plus qui fait toute la différence. amis, Gil continue de faire cette tarte aux
Sachez-le, dans la compote Des Gars dans pommes à l’alsacienne qu’il a mangée pen-
la Cuisine, il y a toujours le zeste de citron. dant des années le dimanche en famille. En
La charlotte aux pommes version 2011 s’est attendant de vous faire inviter par Gil chez
aussi adaptée à cette donnée de base. à cette lui, voici sa recette que vous pourrez essayer
époque, Gil suit sa mère partout dans la en pensant à Etelvina.
16 recettes d’enfance
Pour 4 personnes Chemiser les ramequins. Pour 4 personnes Laver le riz et le jeter dans 1/4 l d’eau bouillante.
- 400 G De COmPOte - 100 G De Riz ROnD Le faire cuire 5 minutes.
Découper 4 cercles de génoise de la taille du fond
D’etelvina (à RisOttO)
du ramequin avec un emporte-pièce. Découper Faire chauffer le lait avec le zeste de citron dans
- 200 G De beuRRe fOnDu - 1,5 l De lait
(tièDe) 4 bandes de génoise de la largeur et de la même - 100 G De suCRe une autre casserole. Verser le lait chaud sur le riz
- 1 feuille De GénOise hauteur que les ramequins. - le zeste De 1/2 CitROn tout en remuant. Laisser cuire à tout petit feu environ
- 4 Ramequins - Cannelle en POuDRe 1 heure tout en remuant. Ajouter le sucre, augmenter
Passer les cercles de génoise dans le beurre fondu
le feu et porter à ébullition une dizaine de minutes.
tiède et les placer dans le fond du ramequin. Procéder
de la même manière pour les bandes de génoise Répartir la préparation dans des ramequins. Laisser
et chemiser les contours des ramequins. Déposer refroidir quelques instants. Saupoudrer de cannelle.
à l’intérieur la compote bien tassée.
Chaque année, au mois d’août, lorsque le nord de Lisbonne. Là, Gil retrouve ses cou-
gars Gil est petit, il descend avec sa famille sins et les saveurs d’un Portugal de petites
dans le pays de ses parents, le Portugal. Ils montagnes. Ses grands-parents sont paysans
vont dans le village de la grand-mère, un et cultivent le blé, le maïs, les olives. Une
hameau à la sortie de Fatima, à 120 km au de ses tantes qui vit là-bas, Laura, fabrique
des fromages avec le lait de ses chèvres et
élève un cochon. Encore aujourd’hui, Gil
ne se remet pas de n’avoir jamais pu être
là-bas pour Noël, à la période où l’on tue
le cochon. C’est un spectacle qu’il aurait
aimé voir. Dans la maison de sa grand-mère,
il n’y a pas d’électricité jusqu’en 1977.
22 le Portugal comme toile de fond 23
La majorité des plats se fait au feu de bois. Et pas seulement pour mettre à la carte des
Dans un coin de la maison, trônent de palourdes à la lisboète ou de la bacalhau.
grands coffres en pierre remplis de gros sel Le mois d’août au Portugal, c’est aussi
dans lesquels on conserve les morceaux de le temps des fêtes des villages. Lors des
viande et surtout de porc. Dans le jardin, processions religieuses qui sont autant
un four à pain est allumé une fois par d’occasions gourmandes, les femmes por-
semaine. Le dimanche, on y fait cuire les tent d’énormes gâteaux d’épices. Sous les
sept pains des sept jours de la semaine. cabanes recouvertes de feuilles d’eucalyp-
Adolescent, Gil aide à enfourner le pain, tus, le fameux poulet churrasco grille en dé-
mais court aussi la campagne avec ses cou- gageant un fumet que l’on sent dans toutes
sins et cousines. Il y a les baignades dans le les ruelles des environs. Gil profite des fêtes
fleuve et les virées à la mer. La mer n’est de village, mais aussi des fêtes de famille
jamais bien loin. Dans les villages côtiers pour traîner dans les cuisines. Du mariage
qu’ils traversent, Gil et ses cousins s’arrê- de sa cousine, il se souvient bien plus des
tent manger des sardines grillées. Gil a gestes du cuisinier qui lui montre comment
gardé de son enfance une attirance particu- on vide l’eau des langoustes que de la noce
lière pour travailler les produits de la mer. elle-même. De ces fêtes, Gil garde aussi le
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