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Séance N° 2.

La problématique des stratifications historiques du bâti


dans le projet de protection et de mise en valeur.

1.Définition de base :

Sur la notion d’objet d’art appliqué au domaine du patrimoine historique, nous avons deux
définitions différentes et opposées :
1. La définition de Winckelmann : selon lui l’art est l’expression d’une idée qui n’a aucune
relation avec les préoccupations de la société, d’où la confirmation :
« L’Art pour l’Art ».A cet effet, la législation réglementaire au départ au 19e siècle, ne s’est
intéressée qu’à l’image et au pittoresque.

2. définition de Vitruve : Selon lui, les trois paramètres qui déterminent la signification d’une
architecture sont les suivants : Solidité - Commodité - Beauté.
D’où la notion de « Decus », qu’est la caractéristique majeure d’un monument et son
expression de sa pereinité par rapport à des paramètres de sacralité, de pouvoir ou d’autres,
lui conférant Une signification, une symbolique et représentation selon une volonté politique
ou religieuse. (-_-‘’ trop de blala..Pour lui machi l’art pour l’art mais On lui attribue – au
monument lors de sa construction-des significations suivant la volonté politiq et Rlg de
l’époque)

*L’emprunt de La notion de stratification (psk elle était lié au domaine géographique et


géologique) est judicieux dans le domaine du Patrimoine, car les conditions de formation et
de transformation du plan de la ville et de son architecture demeure déterminé par la
présence contemporaine et l’interaction de plusieurs autres structures préexistantes .

Dés lors, la stratification résume l’ensemble des permanences historiques qui constituent les
valeurs morphologiques, architecturales, symboliques et de mémoire du texte urbain et
architectural construit.

2. L’histoire du lieu et le processus de sa transformation.

L’architecture du centre historique qui résulte d’un long processus de stratification, présente
un contraste entre volonté de composition et hasard du vécu. D’ailleurs, l’histoire est décrite
ici, suivant un rythme de « croissance » et « décroissance », et est saisie aussi à travers ses
changements de cours et ses impératifs, entraînant des transformations sur les structures
urbaines et architecturales.

3.Typologie des stratifications historiques:

A.Les stratifications du bâti : La continuité spatiale, demeure linéaire et évolutive à


travers les époques successives. La continuité se cristallise en termes bâtis par le remploi des
structures et l’addition souvent casuelle ou volontaire de nouvelles parties.
Le produit architectural, qui nous parvient aujourd’hui demeure hétérogène par rapport aux
éléments et rajouts successifs qui le composent, mais homogène dans sa logique
architecturale d’usage...Un bâti où l’ensemble des cultures architecturales sont venues
enregistrer leurs traits et laisser ainsi leurs empreintes. Ils sont chronologiquement et
typologiquement différentiés. (ki chghol à l’échelle urbaine,comme si on parle de
l’extention de la ville par sédimentations historiques))
B.Les stratifications constructives : (matériaux,et donc styles,et systèmes constructifs)
-Celles-ci se réalisent à travers des travaux de construction reconstruction, ou simplement
d’adaptation se succédant d’une époque à une autre.La continuité des matériaux et
appareillages constructifs, demeure une manifestation du récit architectural du monument.
Ils illustrent l’évolution technique et stylistique qui ont sanctionné l’histoire d’un monument.
-L’échelle d’investigation ici est plus fine pour l’appréciation et l’évaluation de ces
stratifications historiques.

C. Les stratifications archéologiques : (voirie par ex,encore utilisable :P )


Le parti archéologique demeure un substrat de fondations de structures, de matériaux et de
voirie, valable et béneficiable aux époques historiques ultérieures, selon leur degré de
préservation et de permanence sur le site.

4. Méthodologie et outils d’évaluation des stratifications du patrimoine architectural.

La capacité de contrôler par une normative les processus de transformation urbaine et


les types bâtis du centre historique et vice versa, dérive d'un postulat méthodologique. (il
s’agit de bien identifier et reconnaitre les différentes strates urbaines ;suivant leur
chronologie,typologie..on maitrise ce qui existe pour contrôler les futures interventions (peut
etre))
Le choix de l’echelle : Cependant, le facteur qui demeure décisif pour le choix de cette
instrumentation est celui du choix de l'échelle.
Nous savons que les formes urbaines et du bâti,dans leur formation chronologique, sous-
tendent des rapports non seulement d'entrecroisement mais d'évolution avec les différentes
structures existantes du contexte spatial assez muté et compromis.
La capacité de les contrôler, nous oblige à distinguer leurs appropriations d'après leur niveau
de présence, on distingue trois échelles :
1. L'échelle urbaine.
2. L'échelle du tissu et de ses agrégats.
3. L'échelle du bâti et de ses structures matérielles.

La finalité d'une instrumentation de contrôle morphologique et architectural établie pour les


niveaux requis est celui d'assurer la requalification du patrimoine historique par la
prévision de trois thèmes essentiels aux projets : la réhabilitation - la valorisation et la
promotion de la polarité culturelle à développer au niveau du centre historique.

La définition des instruments de contrôle :

Le fil conducteur dans la lecture des investigations pluridisciplinaires de la forme urbaine et


bâtie, nous conduit à restituer des matrices qui sont une série de cadres interprétatifs de la
structure urbaine et bâtie.

Cet itinéraire restitutif des matrices de contrôle de la forme urbaine et bâtie, a pour finalité
l'élaboration de deux synthèses :

1. Un ordre de distinction des différences de significations entre les valeurs majeures des
monuments historiques de la ville et les significations historiques physiques et
symboliques inhérentes à la construction mineure.
2. Un ordre de compréhension de cette conformation de la structure des quartiers depuis
plusieurs autres structures historiques, géo-morphologiques, etc.
A partir de ce moment, on pourra dire que le projet de mise en valeur qui sera développée sur
la base du dit- contrôle aura deux champs d'actions distincts et ambivalents :

A) Un plan de conservation / requalification des sites et monuments classés.


Les éventuelles prévisions d'aménagement et de l'entretien programmé (restauration,
consolidation, …) obéiront au corpus normatif défini à l'issu du contrôle.

B) Un plan de réalisation des constructions nouvelles et d'aménagement urbain :


Le projet de construction qui déterminera l'éventail des possibilités permises par les normes,
est cité de la typologie des implantations au sol, du gabarit au vocabulaire architectural.

5. Conclusion.

Cette étude vise essentiellement la constitution de conditions - clés à la sauvegarde et mise


en valeur des stratifications historiques d’un centre historique ou d’un monument, par le
biais d'une élaboration d'une instrumentation du contrôle morphologique et architectural.
Ce travail, qui demeure le premier jalon dans le cycle de la préservation et de mise en valeur
des sites et monuments historiques.

On raffermie le contenu du plan normatif de sauvegarde par une habilité scientifique afin de
mieux réévaluer et d'enrichir les significations : historiques, artistiques et de témoignages, que
l'objet a hérité au fil des âges.

Le postulat méthodologique adopte comme critère, l’utilisation des résultats des disciplines
différentes dans le but d’aboutir à une considération globale des valeurs du patrimoine
historique qui s’entrelacent dans la ville vivante.

L’ensemble de ces préoccupations pourrait être défini dans un système de relations très
complexes de l’espace urbain de la ville et de son architecture, en retrouvant son
expression évidente à partir de ces deux ambivalences :
1. Le renforcement de la représentation des différentes stratifications historiques par une
bonne sauvegarde et mise en valeur de tous les signes et traces de la mémoire.
2. L’individualisation d’une série de systèmes morphologiques primaires du tissu urbain et
ses raccords systématiques : apports des différentes époques historiques dans la
transformation de l’agrégat urbain, afin de restituer une sorte d’ossature-guide du tissu
actuel pour les futures interventions.

Les finalités du contrôle proposé sont considérées comme moyens de sauvegarde depuis le
projet de restauration jusqu’au projet de restructuration urbaine.

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