Travaux Pratiques N°1

PRISE EN MAIN DE WinIQSIM ET ETUDE D’UNE

MODULATION MSK

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 Travaux pratiques N° 1

PRISE EN MAIN DE WINQSIM ET ETUDE D’UNE MODULATION MSK

L’objectif de ce TP est la prise en main du logiciel de simulation WinIQSIM de Rohde & Schwartz à
travers l’étude de quelques aspects des techniques de la modulation MSK (Minimum Shifting Key) qui est
aussi une modulation FSK utilisée dans le standard du téléphone GSM.

Ce logiciel permet entre autres de simuler les signaux des différents types de modulations numériques et
d’en visualiser les propriétés.

PARTIE I : PRISE EN MAIN DE WinIQSIM

- Présentation du Logiciel WinIQSIM

Le logiciel WinIQsim comporte les différents éléments de la chaîne de transmission en cascade :

- Data source : élaboration de la trame numérique à transmettre : des 1, des 0, séquences aléatoire
PRBS,
une suite définie par l’utilisateur, ou un fichier)
- Modulations : choix de la modulation (FSK, PSK, MSK, etc…), du codage, du type de filtre, etc…
- IQ impairement : déséquilibrage des signaux I et Q
- Phase Noise : effet du bruit des oscillateurs, PLL (Phase-Locked Loop) et mélangeurs ;
- Bandpass Filter : Effet des filtres anti-repliement qui limitent la bande du canal
- Amplifier dist : effet des non linéarités des amplificateurs sur l’étalement de spectre et parasitage des
canaux adjacent (ACPR)
- Power ramping : pour certaines normes la gestion de la puissance suit un schéma très précis
- Multipath et Offset : il est possible de simuler l’interférence entre 6 trajets, chacun défini par son
délai, son atténuation, etc… Et prendre en compte une variation parasite de porteuse en fréquence et
phase
- Noise & CW interferer : cet élément permet de prendre en compte l’effet d’un bruit blanc de niveau
donnée, ainsi que qu’une émission parasite à une fréquence particulière
- Receiver Filter, Quantization, smoothing : prise en compte du filtre en réception, d’un sur-
échantillonnage et lissage éventuels.

La forme de la trame et le schéma de modulation peuvent être imposés par la norme choisie dans le menu
System : monoporteuse, multiporteuse, 3GPP, IS95, Wlan 802.11, etc…

Le choix du paramètre à tracer est fait dans le menu « graphics/settings, et graphics/show-graphics ».

Il est possible de représenter I(t), Q(t), la constellation, le diagramme de l’œil, FFT(I), FFT(t), etc…

- Présentation des différents diagrammes :

- i(t) : Représente la variation d'amplitude du signal en fonction du temps.

- q(t) : Représente la variation d'amplitude du signal en fonction du temps.
- f(t) : Représente la variation de fréquence du signal en fonction du temps.
- phi(t) : Représente la variation de la phase du signal en fonction du temps.
- FFT(t) : Représente le spectre en puissance du signal modulé.
- Diagramme du l'œil : Permet de visualiser si le signal reçu est compréhensible par le récepteur (œil
ouvert)
- Diagramme de constellation : Représente Q en fonction de I. Permet de déterminer la phase
(angle) et l'amplitude du signal (norme du vecteur).

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 - Diagramme de vecteur : Représente Q en fonction de I. Permet d'observer les vecteurs qui
représentent les passages d'un symbole à l'autre, ainsi que les différents sauts de phase et d'amplitude
possible.
PARTIE II : ETUDE D’UNE MODULATION MSK

1. GÉNÉRALITÉS

Lorsqu’on module en fréquence une porteuse par un signal modulant sinusoïdal s(t)=Mcos(ωt) de période
T=1/F :
- La fréquence instantanée s’écrit : f(t) = fo + Δf cos(ωt)
- L’excursion en fréquence vaut : Δf
- L’indice de modulation m s’écrit : m = Δf / F

Ce signal FM est, en général, produit par un VCO :

Si le signal modulant est une suite binaire, la production avec un VCO (voltage-controlled oscillator)
d’un signal FM aux caractéristiques précises (m, Δf) pose des problèmes car elles dépendent de l’amplitude
du signal modulant et des propriétés du VCO qui peuvent varier dans le temps.

De ce fait, on produit par exemple le signal MSK du GSM avec un modulateur à quadrature ou modulateur
IQ, aux performances bien meilleures et plus approprié aux techniques numériques.

Figure : Modulateur IQ du GSM

Ainsi avec un modulateur IQ, on peut produire un signal FSK de fréquence :

- f(t) = f0 ± ΔF ( + pour un “1” et – pour un “0”)
- Sa pulsation s’écrit alors : ω(t) = ω0t ± 2πΔF,
- et sa phase, intégrale de la pulsation : f(t) = ω0t ± 2πΔFt
La porteuse modulée FSK s’écrit donc : e(t) = cos (ωot ± 2πΔFt )= cos(ωot +φ(t))
Si on développe cette expression, on peut voir qu’il est facile de produire ce signal :
e(t) = cos(φ(t)).cos(ω0t) - sin(φ(t)).sin(ω0t) = cos(φ(t)).cos(ω0t) + sin(φ(t)).cos(ω0t+π/2)
e(t) = I(t) cos(ω0t) + Q(t) cos(ω0t+π/2)

Pendant la durée d’un bit, la phase évolue linéairement avec une pente positive ou négative suivant la valeur
du bit, et aura tourné de ±π/2 pendant la durée de transmission d’un bit.

Pour des raisons de décodage de données à la réception ; nous avons besoin de connaître la qualité
effective du canal de transmission.

Ainsi l’intérêt majeur du diagramme de l’œil consiste en la détection de la qualité de transmission, ainsi
que la recherche de synchronisation afin de discrétiser aux bons instant, et par là même avoir la plus grande
probabilité de récupération des données.

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Le diagramme de l’œil contient plusieurs caractéristiques de mise en œuvre :

En l’absence de perturbation, aux instant 0, T et 2T, nous retrouvons une superposition de toutes les
données (-1 ou 1).

Ci-contre un diagramme de l’œil avec peu de perturbation ; la synchronisation est non décalée (environ 16).

Si des perturbations viennent s’ajouter à ce signal (bruit, retard…), le signal ne sera pas aussi « clair », dans
le sens où les données seront plus dispersées, décalées voire, dans le pire des cas, complètement
irrécupérables.

Pour avoir un moyen optimal de récupérer les données transmises, il nous faut récupérer l’instant
(approximativement sur le centre du diagramme si les perturbations ne sont pas trop excessives) où les
signaux sont les plus regroupés (autour de 1 et -1). Cette détection nous permet alors de synchroniser le
signal transmis.

Cette étape effectuée, le diagramme de l’œil offre un deuxième avantage, qui est celui de déterminer, par la
dispersion des données aux instants d’échantillonnage obtenus précédemment, une estimation de la qualité
de l’émission.

En effet, le fait que l’œil soit presque fermé (voire fermé) peut être une forme de critère pour savoir si le
décodage des données est souhaité ou inutilisable pour la correction d’erreurs.

2. PREPARATION

Soit la séquence binaire suivant 10101100111000.

Ces données binaires transmises avec un débit binaire de D=270 Kbits/s sont d’abord codés en NRZ
bipolaire en un signal S (t) d’amplitude 1V.

2.1. Dessiner le signal S(t).

2.2. Quelle est la durée Tbit = que nécessite la transmission d’un bit ? Quelle serait la fréquence F du
signal périodique.
2.3. Exprimer l’excursion en fréquence Δf en fonction de l’indice de modulation m et la durée Tbit, puis
calculer Δf pour m = 0,5 puis 0,3 puis 1.

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2.4. En partant de la séquence binaire définie précédemment, dessiner l’évolution de la phase φ(t) et des
signaux I(t) et Q(t) pour m = 0,5.

3. MANIPULATION : ETUDE DU MODULATEUR IQ

Démarrer le logiciel WinIQsim, choisir New puis Single Carrier dans le Menu Files pour effacer les
paramétrages liés à une utilisation précédente et afficher le Block Diagram suivant :

En cliquant sur le cadre Data Source,

sélectionner Pattern (PRBS 9) et entrer dans la
fenêtre un signal modulant constitué de la
séquence : 1010110011100011110000

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 Pour définir le type de modulation, ouvrir la
fenêtre Modulation Settings et entrer les données
suivantes :
- Modulation type : 2FSK, modulation de
fréquence à 2 états ;
- FSK index : c’est l’indice de modulation m
(on mettra en d’abord 0,5) ;
- Coding : None, pas de codage du signal
binaire pour le moment ;
- Symbol rate : 270 kHz, c’est le débit binaire ;
- Sequence length : 22 bits pour le signal
d’entrée ;
- Filter Function : None, le signal binaire
module la porteuse sans filtrage préalable ;
- Oversampling : 20 cela veut dire que
chaque bit est codé sur 20 échantillons ;
- Bb Impulse : Rect (un bit garde sa valeur
pendant la durée Tbit)

Ouvrir la fenêtre Graphic Settings, sélectionner la visualisation de l’amplitude r(t) et de la fréquence f(t)
du signal modulé pour les 22 bits d’entrée et tracer les 2 courbes en cliquant sur Plot Graph :

3.1. En théorie, l’amplitude d’un signal FM est constante (et égale à 1 dans ces simulations). La
simulation montre-t-elle une amplitude r(t) du signal modulé constante ?
3.2. En mettant les curseurs sur un état haut et un état bas, mesurer l’excursion en fréquence Δf du
signal modulé et comparer à la valeur théorique.
3.3. En gardant le même débit D, modifier la valeur de l’indice de modulation pour m=0,3 puis 1, puis
MSK comme type de modulation et vérifier son incidence sur l’excursion en fréquence de la
porteuse. Conclure.
3.4. Avec WinIQSIM, visualiser les signaux r(t) et φ(t), puis i(t) et q(t) et comparer les résultats aux
courbes prévues. Vérifier la valeur de la rotation de phase durant Tbit.

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4. SPECTRE DE LA PORTEUSE MODULEE

Pour observer le spectre de la porteuse modulée, il faut un signal modulant plus long que la séquence de 22
bits. On choisira donc comme signal d’entrée une séquence pseudo-aléatoire PRBS11 (longueur 211 = 2048)
qui sera répétée 4 fois (Sequence lenght = 8192 dans la fenêtre Modulation).

Pour visualiser le spectre, on choisit l’option FFT MAG

dans la fenêtre Graphic Settings, avec le paramétrage
suivant :
- Moyenne sur 16 spectres calculés ;
- FFT sur 8192 points ;
- Plage de fréquence ± 700 kHz ;
- Plage d’amplitudes : 0 à -110 dB ;
4.1. Tracer le spectre de la porteuse modulée MSK, sans
filtre puis pour les 3 filtres passe-bas suivants :
- 5ème ordre coupant à 270 kHz (Butterworth 5rd
order, Cuttoff freq/fsym = 1);
- filtre en cosinus (Cosine, Rolloff = 0,5) ;
- Gaussien coupant à B = 81,2 kHz (Gauss, B.Tbit =
0,3) qui est le filtre utilisé dans le standard GSM
4.2. Pour chaque tracé, superposer au spectre réel le
gabarit pour le standard GSM donné ci-dessous.
Quel est le filtre passe-bas qui donne un spectre
respectant au mieux le gabarit ? Conclure quant à
l’intérêt du filtrage.
4.3. Théoriquement Quel est le meilleur filtre?
Representer r(t) et de la fréquence f(t) en tenant
compte des trois filtre:
- 5ème ordre coupant à 270 kHz (Butterworth 5rd
order, Cuttoff freq/fsym = 1);
- filtre en cosinus (Cosine, Rolloff = 0,5) ;
- Gaussien coupant à B = 81,2 kHz (Gauss, B.Tbit
= 0,3) qui est le filtre utilisé dans le standard GSM.

Quel est le meilleur filtre ?

5. DIAGRAMME DE L’ŒIL :

5.1. En utilisant le même filtre qu’en GSM (filtre Gauss) puis sans filtre, visualiser le diagramme de l’œil
en superposant les variations de f(t) sur 4 symboles. Pour cela, sélectionner la courbe Eye diagram
f avec une longueur Eye Length = 4. Faire apparaître sur le tracé les instants de décision (au milieu
du symbole). Le récepteur pourrait-il facilement reconnaître un “1” d’un “0” ?

5.2. Même question après avoir rajouté du bruit (case Noise) lors de la transmission :
- avec un rapport porteuse/bruit Eb/N0 = 45 dB et un bruit dans toute la bande (Bandwith =
full) ;
- avec un rapport porteuse/bruit Eb/N0 = 55 dB et un bruit dans toute la bande (Bandwith = full).

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ANNEXE TP No1

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