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Chapitre I : Adsorption

Chapitre I : Adsorption

I.1. Généralité sur l’adsorption :

I.1.1. Définition :

Plusieurs définitions ont été données par divers auteurs, les plus usuels parmi celles-ci
sont :
➢ L’adsorption est un phénomène d’interface, pouvant manifester entre un solide et
un gaz ou entre un solide et un liquide [2].
➢ L’adsorption est un phénomène physico-chimique se traduisant par une
modification de la concentration à l’interface de deux phases non miscibles :
(liquide/solide) ou (gaz/solide), on parlera donc du couples
(adsorbat/adsorbant) [3].
➢ L’adsorption est un phénomène de surface, qui est à distinguer de l’adsorption qui
est un phénomène de profondeur. Le terme surface doit s’étendre à la totalité des
surfaces externe et interne, engendré par les fissures, cavernes ou capillaires [3].
➢ L’adsorption peut aussi être définie comme étant une opération physique de
séparation des mélanges, celle-ci permet une élimination d’une substance par une
autre de la phase gazeuse ou liquide, dans laquelle elle se trouve [4].

Généralement, l’adsorption se rapporte toujours à l’étude des interfaces gaz/solide et


liquide/solide. Le solide, siège de cette adsorption, est appelé « adsorbant » : le composé
gazeux ou liquide qui subit l’adsorption est appelé « adsorbat ». Elle peut aller de quelques
molécules sur la surface, puis une monocouche et jusqu’à plusieurs couches formant une
véritable phase liquide, surtout dans les micropores [5]. (Voir Figure I.1).

Figure I.1 : Schéma simplifié représentant le phénomène d’adsorption.

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L’adsorption se traduit par la fixation des molécules indésirables de fluide (gaz ou liquide)
dispersées dans un solvant, pour les récupérer sur la surface du solide. La fixation
provient de l’établissement entre le solide et les molécules, de liaison de Van Der Waals
(type électrostatique) ou liaison chimique (type covalent). [6]

I.1.2. Nature de l'adsorption :

Selon la nature des forces qui retiennent la molécule adsorbée à la surface du solide, on
distingue deux types d'adsorption :

I.1.2.1. L'adsorption chimique :

Dite chimisorption est un phénomène irréversible due à une liaison chimique forte de
type covalente entre les atomes superficiels du solide et les molécules adsorbées, ce type
d'adsorption met en jeu des énergies d'attractions élevées, qui conduisent à des chaleurs
d'adsorption élevées, approchant souvent aux énergies de liaisons chimiques covalentes.
[7]
I.1.2.2. L'adsorption physique :

Dite physisorption, est un phénomène réversible et rapide due à l'existence des forces
d'attractions intermoléculaires entre les solides et la substance adsorbée d'origine
électrostatique de type "VAN DER-WAALS". L'énergie mise en jeu dans ce cas est faible
[7].

I.2. Description du mécanisme d'adsorption :


L'adsorption se produit principalement en trois étapes, intervenant chacune dans
l'expression de la vitesse totale :
1. diffusion extragranulaire de la matière (transfert du soluté à travers le film liquide vers
la surface des grains).
2. transfert intragranulaire de la matière (transfert de la matière dans la structure
poreuse de la surface extérieure des graines vers les sites actifs).
3. réaction d'adsorption au contact des sites actifs, une fois adsorbée, la molécule est
considérée comme immobile.

I.3. Spécificité de l’adsorption :


L’adsorption dépend essentiellement de la nature du solide et du soluté ; le solvant peut
avoir éventuellement une influence. Il y a des solides qui possèdent des propriétés
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adsorbants vis-à-vis d’un grand nombre de corps. D’autres au contraire présentent des
spécificités assez marquées.

La question se pose donc de justifier cette spécificité, d’expliquer pourquoi un solide


donné est susceptible d’adsorber certains corps plus que d’autres. Pour répondre à cette
question on se base sur deux facteurs la nature du solide et celle du soluté [8].

I.4. Facteurs influençant l’adsorption :

I.4.1. Surface spécifique :

La surface spécifique est une donnée essentielle de la caractérisation des solides et des
matériaux poreux. Il est clair que l’on cherche à conférer aux adsorbants une grande
surface spécifique, cette grandeur désigne la surface accessible rapportée à l’unité de
poids d’adsorbant [9].

I.4.2. Température :

Les processus de l’adsorption qui ne se compliquent que par des réactions chimiques
s’accompagnent toujours de dégagement de chaleur (exothermique), de sorte qu’une
augmentation de la température, le phénomène de désorption devient dominant. Par
contre, pour une adsorption activée (chimisorption), l’équilibre d’adsorption n’est pas
atteint rapidement, et l’augmentation de la température favorise l’adsorption [7].

I.4.3. pH :

Le pH détermine le degré d’ionisation des métaux dans l’eau et par conséquent leur
mobilités qui influent sur leur adsorption [7].

I.4.4. Taille des pores :

La dimension des tailles des pores des matériaux mésoporeux joue un rôle important dans
l’adsorption des colorants. L’adsorption sera meilleure sur un matériau avec des gros
pores que sur un matériau à pores fins.

I.4.5. Nature de l’adsorbat :

Pour obtenir une meilleure adsorption, il faut qu’il existe une affinité entre le solide et
l’adsorbat. Généralement les solides polaires adsorbent d’une manière préférentielle

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d’autres substances polaires, en revanche les solides non polaires adsorbent d’une
manière préférentielle d’autre corps non polaire.

I.4.6. Nature de l’adsorbant :

- La texture (surface spécifique et distribution des pores) qui dépend de la nature des
matériaux utilisés pour la préparation de l’adsorbant et du mode d’activation.

- La nature des groupements fonctionnels de surface.

I.5. Les adsorbants :


Les principaux adsorbants employés dans l’industrie sont les charbons actifs, les
zéolithes, les gels de silices et les alumines activées dont les caractéristiques sont
récapitulées dans le tableau I.1.

Adsorbants Surface Taille des pores Porosité Interne


spécifique (nm)
(m2/g)

Charbons actifs 400 à 2000 1,0 à 4,0 0,4 à 0,8

Zéolithes 500 à 800 0,3 à 0,8 0,3 à 0,4

Gels de silice 600 à 800 2,0 à 5,0 0,4 à 0,5

Alumines 200 à 400 1,0 à 6,0 0,3 à 0,6


activées
Tableau I.1 : Principales caractéristiques physiques des adsorbants [10].

I.6. Isothermes d’adsorption :


On peut décrire un processus d’adsorption à l’aide d’une isotherme d’adsorption. Une telle
isotherme et une courbe qui représente la relation entre la quantité de soluté retenue par
le solide Qe et la concentration à équilibre en soluté Ce on obtient une telle courbe à partir
du résultat d’essai d’un laboratoire effectués à une température constante.

On peut calculer la quantité de soluté adsorbé à l’aide de l’équation suivante :

V
Qt = ( Co – Ce )  Eq. (1)
m
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V : Volume de solution (l) ;

m : Masse de solide adsorbant utilisé (g) ;

Co : Concentration initiale en phase liquide (mg/l) ;

Ce : Concentration à l’équilibre (mg/l).

I.6.1. Différents types d’isothermes d’adsorption :

Les isothermes d’adsorption sont des courbes représentatives sur la quantité d’adsorbat
retenue par la surface d’adsorbant en fonction de la concentration d’équilibre de
l’adsorbat. Ces courbes ont été classés pas Giles et al (1960) en quatre principales classes
représentées dans la figure I.2. [11]

Figure I.2 : Classification des diffèrent isothermes d’adsorption d’après Giles et al. 1960. [11]

• Courbe de type S : le soluté est en concurrence avec le solvant pour l’occupation


des sites de fixation présents sur l’adsorbant. Cette courbe caractérise des
molécules organiques monofonctionnelles comportant des attractions
intermoléculaires.
• Courbe de type L : correspond aux faibles concentrations en soluté dans l’eau. Cette
courbe est de forme convexe, ce qui suggère une saturation progressive du solide.
Elle peut être décrite par le modèle de Langmuir ou de Freundlich, les molécules
se disposent en monocouche sur la surface du solide.

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• Courbe de type H : courbe de haute affinité : c’est un cas particulier de l’isotherme


du type L ou les molécules de soluté en solution diluée sont quasiment toutes
adsorbées sur la surface de l’adsorbant.
• Courbe de type C : correspond à un partage linéaire du soluté entre la phase solide
et la phase liquide.
Cette classification tient compte d’un certain nombre d’hypothèses [12] :

1. Le solvant s’adsorbe sur les mêmes sites que le soluté. Ceci implique l’existence d’une
compétition d’adsorption entre le solvant et le soluté.
2. Le nombre de sites susceptibles d’accueillir les molécules de soluté à la surface du solide
diminue avec l’augmentation de la quantité adsorbée.
3. L’orientation des molécules à la surface joue un rôle. On peut citer le cas où les
molécules sont adsorbées verticalement ou horizontalement.
4. Les interactions attractives ou répulsives entre les molécules adsorbées se manifestent
d’une façon notable dans le phénomène d’adsorption.

I.6.2. Modélisation de l’adsorption :

Plusieurs lois ont été proposées pour l'étude d'adsorption, elles expriment la relation
entre la quantité adsorbée et la concentration en soluté dans un solvant à une
température donnée. Nous développons ci-dessous les deux lois les plus utilisées :

I.6.2.1. Isotherme de Langmuir :

Langmuir fut le premier à proposer une relation entre la quantité d’un gaz adsorbé et sa
pression d’équilibre [13]. Il définit l’équilibre d’adsorption comme un processus
dynamique entre les molécules arrivant à la surface et celles quittant la surface. Il
considère que la fixation se produit sur des centres possédant la même énergie et qu’il
n’existe aucune interaction entre les molécules adsorbées.

C'est le modèle le plus utilisé pour commenter les résultats trouvés au cours de
l'adsorption des composés organiques en solution aqueuse. A une température constante,
la quantité adsorbée Q est liée à la capacité maximale d'adsorption Qm, à la concentration
à l'équilibre Ce du soluté et à la constante d'affinité K par l'équation :

Q K  Ce
= Eq. ( 2 )
Qm (1 + K .Ce )

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La transformée linéaire de ce modèle a pour équation :

1 1 1 1
= +  Eq. ( 3)
Q Qm K  Qm Ce

En portant 1/Q en fonction de 1/Ce on obtient une droite de pente 1/K.Qm et d'ordonnée
à l'origine 1/Qm, cela permet la détermination des deux paramètres d'équilibre de
l'équation Qm et K.

I.6.2.2. Isotherme de Freundlich :

C'est une équation empirique largement utilisée pour la représentation pratique de


l'équilibre d’adsorption [14]. Elle se présente sous la forme :

Q = K f  Ce1/ nf Eq. ( 4 )

Où :
Q : Quantité adsorbée par gramme du solide.
Ce : Concentration de l'adsorbât à l'équilibre d'adsorption.
Kf et 1/nf : constantes de Freundlich caractéristiques de l'efficacité d'un adsorbant donné
vis-à-vis d'un soluté donné.
La transformée linéaire permettant de vérifier la validité de cette équation est obtenue
par passage en échelle logarithmique :
1
Ln Q = Ln K f +  Ln Ce 15 Eq. ( 5 )
nf

En traçant Ln Q en fonction de Ln Ce, on obtient une droite de pente 1/nf et d'ordonnée à

l'origine Ln Kf.

I.6.2.3. Modèle de Sips (Langmuir-Freundlich) :

Ce modèle, connu comme équation de Sips, est une isotherme qui permet de simuler à la
fois le modèle de Langmuir et les comportements Freundlich [16]. Il s’exprime par
l’équation suivante :

( K s  Ce )
n
Q
= Eq. ( 6 )
Qm 1 + ( K s  Ce )n

Où :
Qe : Quantité adsorbée à l’équilibre (mg/g) ;

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Qm : Quantité adsorbée à saturation (capacité d’une monocouche) (mg/g) ;


Ce : Concentration du soluté à l’équilibre (mg/l) ;
Ks : Constante tenant compte la capacité d’adsorption (l/g) ;
n : Constante tenant compte l’intensité d’adsorption (pour n=1 cette équation renvoie au
modèle de Langmuir).

I.6.2.4. Autres expressions :

Langmuir et Freundlich sont deux des équations les plus citées et appliquées pour décrire
et modéliser les isothermes d’adsorption des colorants sur différents adsorbants. D’autres
équations sont aussi utilisées et développées dans la littérature, parmi lesquelles on cite :
Temkin, Toth, Elovitch, Redlich-Peterson et Dubinin-Radushkevich [17-18].

I.7. Cinétiques d’adsorption :


Le processus d’adsorption est un transfert de masse de la phase liquide ou gaz sur un
solide. Ce transfert se fait en un temps généralement rapide sauf dans certains cas et ce à
cause de la taille des molécules de soluté. La vitesse de transfert peut être exprimée par
des modèles cinétiques.
La cinétique d’adsorption est en général du premier ou du second ordre. Le modèle
cinétique du pseudo premier ordre connu par l’équation de Lagergren [19] est de la forme
suivante :
dQ
= k1  ( Qe – Qt ) Eq. ( 7 )
dt
En intégrant l’équation entre les instants t = 0 et t = t, on obtient l’équation :
k t
Log ( Qe – Qt ) = log Qe − Eq. ( 8 )
2.303

Qe et Qt représentent les quantités adsorbées du soluté en (mg) par unité de masse de


l’adsorbant à la saturation en monocouche et à l’instant t ; k1 (min-1) la constante cinétique
d’adsorption du premier ordre et t (min) le temps de contact.

Le modèle cinétique du pseudo second d’ordre ou modèle de Ho et McKay [20-21] peut


être exprimé par l’équation de la forme :
dQ
= k2  ( Qe – Qt ) Eq. ( 9 )
2

dt

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La détermination de la constante cinétique et de la capacité d’adsorption à l’équilibre de


saturation se fait par le tracé de la droite obtenue à partir de l’intégration et la
linéarisation de l’équation :
1 1 1
= + .t Eq. (10 )
Qt k2  Qe 2
Qe
Qe et Qt représentent les quantités adsorbées du soluté en (mg) par unité de masse (g) de
l’adsorbant à l’équilibre et à l’instant t respectivement, k2 (g.mg-1.min-1) la constante de
vitesse apparente du second ordre et t (min) le temps de contact.

I.8. Conclusion
Au cours de ce chapitre, il nous a été possible de définir l’adsorption comme étant
essentiellement une réaction de surface et de différencier entre la physisorption et la
chimisorption. Nous avons présenté aussi les différents types d'isotherme d’adsorption et
exposé les modèles les plus utilisés pour illustrer ces isothermes. Enfin, nous avons cité
quelques matériaux adsorbants provenant de différentes origines.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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