Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
1
I. Historique des matériaux pour la restauration dentaire :
La mise au point de solutions viables dans le domaine de la restauration
dentaire a principalement été guidée par la facilité de mise en œuvre, la
disponibilité et les propriétés physicochimiques des matériaux étudiés. Les
amalgames argent mercure, encore utilisés de nos jours, présentent des
inconvénients significatifs pour les patients, notamment leur toxicité, leur
inesthétisme et leur non-adhérence aux tissus dentaires.
Par ailleurs la pose de ce matériau d’obturation nécessite le sacrifice de
tissus sains afin d’obtenir une géométrie cavitaire optimale. Les premières
alternatives esthétiques aux amalgames furent à base de ciments silicatés ;
cependant ces derniers souffraient de plusieurs défauts notamment leur mise en
œuvre délicate, leurs médiocres propriétés mécaniques (pas toutes), leur
solubilité buccale et leur mauvaise adhésion ; ils furent rapidement abandonnés.
À partir de 1930, l’utilisation de résines notamment acryliques et/ou
méthacryliques fut envisagée.
Ces résines furent testées avec un succès mitigé pour arriver aux
conclusions suivantes : contraction de polymérisation importante (> 6 % en
volume), dilatation thermique importante en comparaison de la dent, propriétés
mécaniques mauvaises, absence d’adhésion aux tissus dentaires et reprises
carieuses.
Malgré leurs défauts, ces résines à base organique présentaient des qualités
recherchées : facilité de mise en oeuvre, insolubilité en bouche et élasticité.
L’idée vint alors, dans le milieu du XXe siècle, d’associer au sein d’un même
matériau les atouts de composés minéraux (propriétés mécaniques et optiques,
stabilité physico-chimique notamment) à ceux des résines organiques (simplicité
de mise en oeuvre) [1]. Ainsi furent lancées de nombreuses recherches sur les
résines composites constituées de plusieurs éléments de nature différente et dont
les propriétés physico-chimiques sont très supérieures à celles de leurs
composants pris isolément. Dans ces recherches, l’optimisation de monomères
dédiés aux applications dentaires (Synthèse du Bis-GMA par exemple par
Bowen) joua un rôle prépondérant [2]. Par ailleurs l’avènement de la dentisterie
adhésive (mordançages et adhésifs), associée à ces recherches a ouvert la voie à
l’économie tissulaire [3] : le praticien s’adapte à la cavité et n’adapte plus la
cavité au matériau.
La convergence de l’ensemble de ces points-clefs a donné naissance à une
multitude de composites dentaires performants et à un large panel de
restaurations possibles. Soulignons enfin que l’émail et la dentine qui sont les
supports de ces composites synthétiques, sont eux-mêmes des matériaux
composites constitués de cristaux d’hydroxyapatite (Ca10(PO4)6(OH)2 , 70 à 96
% en poids) associés à une partie organique (collagène, protéines,
phospholipides). La figure 1 montre l’évolution au cours du temps des matériaux
pour la restauration dentaire directe en insistant sur l’évolution des composites
dentaires et des problématiques associées. [4]
2
Figure 1 – Évolution au cours du temps des matériaux pour la restauration dentaire directe.[4]
II. Généralité :
Les propriétés biophysiques des matériaux dentaires ont permis leur
utilisation dans de nouvelles applications cliniques. Avec le développement
croissant de nouveaux produits, il est important pour le clinicien de comprendre
les facteurs qui vont conduire au succès de la réalisation prothétique. Afin
d’évaluer un nouveau procédé, il faut garder à l’esprit une série de questions
concernant : les qualités mécaniques, l’esthétique, l’abrasion, les études
cliniques et le coût. La recherche continue d’élaborer des matériaux de
restauration plus résistants, plus esthétiques et permettant de multiples
applications cliniques telles que couronnes, bridges, dents….. [5]
II.1. Définitions:
La dent humaine se compose de plusieurs éléments dont [6]:
• Email : le plus minéralisé et le plus dur de tout le corps humain. Il recouvre
la partie de la dent exposée à l’environnement buccal, et la protège contre
les contraintes mécaniques et les agressions chimiques.
• Pulpe : c’est un tissu mou fortement vascularisé et innervé, au centre de la
dent, à partir duquel se fait la dentinogénèse. C’est le plus sensible des
tissus dentaires ; il peut se nécroser.
• Dentine : elle constitue avec la pulpe la plus grande partie de la dent ; elle
est recouverte dans sa partie coronaire par l’émail. En contact avec la
3
pulpe, elle est formée notamment d’odontoblastes, cellules spécialisées se
prolongeant depuis la pulpe dans les tubules dentinaires. Peu minéralisée,
sa partie organique est formée surtout de collagène.
Figure 2 – Les différentes composantes du composite dentaire et de l’interface avec les tissus
dentaires [7]
4
II.3. Matrice :
Dans un grand nombre de cas, la matrice constituant le matériau composite
est une résine polymère. Les résines polymères existent en grand nombre et
chacune à un domaine particulier d’utilisation. Dans les applications où une
tenue de la structure aux très hautes températures est requise, des matériaux
composites à matrice métallique, céramique ou carbone sont utilisés. La
classification des types de matrices couramment rencontrées est donnée sur la
figure 4. [5]
5
III. Composite dentaire :
Composition et structure :
Les résines composites à usage dentaire combinent une phase dispersée ou
charge inorganique possédant d’excellentes propriétés mécaniques et
esthétiques, à une phase dispersante ou phase organique ou matrice résineuse.
Cette dernière sert de liant, permet l’insertion du matériau sous forme plastique,
durcissant in situ, mais ayant malheureusement une faible résistance mécanique,
un coefficient d’expansion thermique élevé et une rétraction de prise importante.
Les deux phases sont liées entre elles par un procédé de couplage appelé
silanisation. [8]
Les trois constituants des résines composites dentaires seront
successivement décrits :
• la phase organique ;
• la phase inorganique ;
• l’agent de couplage.
6
III.1. Phase organique :
8
De nombreux essais ont été effectués pour essayer d’améliorer cet
oligomère, souvent dans des directions contradictoires.
Certains ont tenté d’obtenir des matériaux hydrophobes (bis-MA, bis-EMA,
bis PMA) dont la faible mouillabilité vis-à-vis de l’eau ou de la salive
permettrait de minimiser la percolation marginale et de préserver les propriétés
mécaniques du composite placé de manière prolongée dans la salive. [10]
D’autres ont au contraire mis au point des monomères hydrophiles afin de
rendre le matériau compatible avec l’humidité dentinaire.
b. Diuréthanes :
Un autre type de résine diméthacrylique, utilisé surtout en Europe, est
l’uréthane diméthacrylate (UDMA) également appelé diuréthane.
Son principal avantage est une plus faible viscosité, permettant l’incorporation
d’un plus grand pourcentage de charges sans ajouter de diluant de faible poids
moléculaire. Ses principaux défauts sont une rétraction de prise plus élevée (5 à
9 %) que le bis-GMA et une certaine fragilité.
Certains produits commerciaux contiennent l’UDMA comme seul monomère
tandis que d’autres le combinent au bis-GMA.
c. Autres oligomères :
L’orientation la plus prometteuse a pour objectif la mise au point de résine
sans ou à très faible rétraction de polymérisation.
Plusieurs orientations ont été prises : les monomères ringopening, les
monomères hyperbranchés, etc.
Malgré les énormes efforts de recherche, aucun de ces matériaux n’est encore
commercialisé.
III.1.2. Diluants ou contrôleurs de viscosité : [14]
Les monomères de bis-GMA et de diuréthane diméthacrylate sont des
liquides très visqueux suite à leur poids moléculaire élevé. L’addition d’une
grande quantité de charges provoquera la formation d’un matériau possédant une
consistance trop épaisse pour l’usage clinique. Pour contrebalancer ce problème,
des monomères de faible viscosité, connus sous le nom de contrôleurs de
viscosité ou de diluants, sont ajoutés. Il s’agit essentiellement de : méthacrylate
9
de méthyle ou MMA, éthylène glycol diméthacrylate ou EGDMA, diéthylène
glycol diméthacrylate ou DEGMA, triéthylène glycol diméthacrylate ou
TEGDMA.
Le TEGDMA est le diluant le plus utilisé. Il représente de 10 à 35 % des
composites macrochargés et de 30 à 50 % des microchargés. Le diluant
influence les propriétés physiques et, en particulier, augmente la rétraction de
prise. Il rend la résine plus flexible et moins cassante et réduit sa résistance à
l’abrasion. Il présente également des inconvénients sur le plan de la
biocompatibilité.
10
Auparavant, l’hydroquinone était utilisée, mais provoquait-la décoloration
de la restauration.
Étant donné le pouvoir inhibiteur des phénols, l’utilisation des ciments à
base d’eugénol (ZOE) comme base est contre-indiquée avec les résines.
b. Oxygène :
L’oxygène est un puissant inhibiteur de polymérisation : les radicaux libres
réagissent avec l’oxygène de l’air. Par conséquent, la résine en contact direct
avec l’air n’est pas polymérisée et il persiste donc une fine couche d’oligomères
à la surface des polymères, quel que soit le mode de polymérisation. La couche
non ou moins polymérisée est de 50 à 500 μm selon les photoinitiateurs utilisés.
Cette couche superficielle est riche en doubles liaisons n’ayant pas réagi. Elle
rend possible l’application des matériaux de restauration résineux en incréments
(couches) successifs puisqu’une liaison chimique se crée entre chaque
incrément, via la couche initialement inhibée par l’O2.
Lorsque la résine est appliquée en très fine couche, comme c’est le cas pour
les adhésifs, l’inhibition de polymérisation par l’O2 peut empêcher la prise de
toute la couche et donc compromettre gravement l’adhésion.
Lors du mélange de deux composites chémopolymérisables sous forme de
pâte, l’incorporation inévitable de bulles d’air provoque une réduction des
propriétés mécaniques
.
III.1.4. Agents de polymérisation :
Le processus par lequel le composite sous forme pâteuse se transforme en
matériau dur est la polymérisation de la matrice résineuse.
La polymérisation du monomère ou de l’oligomère implique la libération de
radicaux libres qui sont formés par transformation de l’initiateur ou amorceur
par des activateurs ou catalyseurs.
Les radicaux libres provoquent l’ouverture de la double liaison vinylique et
la formation et l’allongement du polymère. [13]
11
Figure 12 - Mode de polymérisation des composites [9]
13
Activateurs. Ce sont les photons qui servent d’activateurs en agissant sur
les photoamorceurs pour créer des radicaux libres.
14
non cristalline (verre borosilicaté) : utilisé pour les propriétés mécaniques
et esthétiques.
On trouve aussi dans le composite des charges de verres de métaux lourds qui
confèrent au matériau une plus grande opacité, par exemple:
- silicate de verre de baryum ou de strontium.
- verre de dioxyde de zirconium.
b. Les charges organon-minérales:
Les fabricants en souhaitant augmenter le pourcentage de charges incluses
dans la matrice ont diminué la taille des particules. Ce faisant, pour un même
volume de charges, la diminution de leur diamètre augmente la surface
développée en contact avec la matrice engendrant ainsi une augmentation de la
viscosité, problématique pour l’utilisation clinique du matériau. Pour compenser
cet inconvénient, ces microcharges sont enrobées de résine matricielle que l’on
va polymériser. Cette « grappe » organo-minérale va être secondairement
introduite dans la phase matricielle. Cette technologie est employée dans les
composites microchargés et micro-chargés renforcés, on la retrouve également
dans certains composites hybrides.
c. Les charges organiques :
On peut trouver des charges «organiques» à base de céramique
organiquement modifiée. On les appelle les OrMoCers. Ce sont des
macromonomères composés d’un noyau en silice inorganique greffé de
groupements multifonctionnels de méthacrylate. Ici, l’élément minéral joue le
rôle de charpente recevant des unités monomériques.
III.2.3.Taille et taux de Charges :
On discerne des charges traditionnelles macrocharges (1 à 50 μm)
composées de particules de verre ou de quartz de taille importante, et des
microcharges (0,04 μm) constituées de silice(SiO2). Des techniques ont été
développées pour fractionner les macrocharges afin que leur taille se rapproche
de celle des microcharges (midi- (1-10 μm) et mini- (0,1-1 μm) particules).
Actuellement les recherches se tournent vers les nanotechnologies, et vers la
commercialisation de composite contenant des nanoparticules (nanocharges) de
2 à70 nm [16].
L'augmentation du taux de charges liées à la matrice améliore de
nombreuses propriétés du composite et notamment les propriétés mécaniques.
La diminution de la dimension des charges présente deux avantages dans le
domaine des performances cliniques :
- l’état de surface procure un avantage esthétique (lustre, moindre fixation des
colorants exogènes) et diminue l’agressivité du matériau vis-à-vis des dents
antagonistes ;
- l’augmentation de la résistance à l’usure.
Il y a tout intérêt à augmenter les charges et à diminuer leur dimension mais
malheureusement, ces deux objectifs augmentent la viscosité du composite [13].
15
III.2.4. fonctionnalisation des charges:
La fonctionalisation des charges est réalisé par des agents de couplage qui
contient un groupement méthoxy capable de se lier à la surface de la charge, et
un groupement méthacrylate qui va copolymérisé avec les méthacrylates de la
matrice organique afin de lier les charges à la matrice et d’assurer la cohésion du
matériau.
III.3. Traitement des particules : (silanisation ou agent de couplage) : [8]
Un composant essentiel des résines composites est l’agent de couplage entre
les particules inorganiques et la phase organique continue.
Les premières résines chargées furent totalement insatisfaisantes, parce que la
liaison entre la matrice et la charge était inadéquate. Les propriétés d’un
composite augmentent lorsque l’affinité de la charge pour la matrice résineuse
augmente.
L’adhésion entre la résine et la charge facilite le transfert des stress entre ces
deux composants et empêche la perte des particules à la surface de la
restauration. Des agents de couplage (silane) sont utilisés afin de lier la charge à
la résine.
Les organosilanes, tel le mercaptopropyl triméthoxysilane, sont
généralement utilisés. En présence d’eau, les groupes méthoxy (-OCH3) sont
hydrolysés en silanol (-Si-OH) qui peuvent se lier à d’autres silanol à la surface
des charges par formation d’une liaison siloxane (-Si-O-Si). Le groupe
méthacrylique situé à l’autre extrémité de l’organosilane pourra former une
liaison covalente avec la résine du composite lors de la polymérisation, assurant
ainsi l’union entre la phase organique et inorganique.
La silanisation non seulement augmente les propriétés mécaniques du
composite, mais permet également de réduire la perte des particules due à la
pénétration de l’eau entre résine et charges.
Grâce aux méthodes douces de préparation des charges par la
nanotechnologie, il est possible actuellement de créer directement des charges
organominérales.
16
La liaison entre silane et charge se fait ainsi :
17
Figure 15 : Représentation synthétique des principales classes de composite. La figure de
gauche donne une représentation schématique de la structure. La figure de droite indique le
pourcentage de charges inorganiques en volume et en poids, en fonction de leurs dimensions.
[8]
18
IV.1. Composites macrochargés : [6]
Les composites macrochargés ont été les premiers sur le marché et datent
des années 60. Ces composites se présentaient sous la forme de deux pâtes à
mélanger pour obtenir une chémopolymérisation. Il s’agissait d’une association
de macroparticules (quartz, céramique, verre) obtenues par concassage et de
monomères de Bis-GMA et de TEGDMA. La taille des macrocharges variait de
20 à 50μm. Le souci majeur de ces composites macrochargés était leur
inaptitude au polissage car les charges s’arrachaient du composite. Ils avaient
pour inconvénient une usure rapide, une rugosité importante et de ce fait, étaient
relativement agressifs pour les dents antagonistes.
IV.2. Composites microchargés et microchargés renforcés : [8]
Ainsi, dans les années 70, afin de pallier les déficits concernant l’état de
surface et l’esthétique des macrochargés, on a pu voir apparaître sur le marché
des composites microchargés, qui, comme leur nom l’indique, étaient composés
de microcharges de silice de 0,04μm en moyenne. L’augmentation nette de la
viscosité consécutive à cette diminution du diamètre des charges rend
impossible la manipulation clinique du matériau. C’est pour cela qu’il n’existe
aucun composite microchargé homogène, il s’agit de microcharges associées en
complexes. Ces procédures de fabrication ont pour objectif d’augmenter le
pourcentage de charges minérales, afin d’améliorer les propriétés mécaniques du
matériau, tout en conservant de bonnes conditions de manipulation clinique. Des
microcharges sont incorporées dans la matrice jusqu’à des valeurs de 70% en
poids. Le mélange résine/microcharges est polymérisé en étant porté à haute
température. On parle alors de prépolymère ou charge organique. Il est ensuite
réfrigéré et réduit en copeaux d’une taille moyenne de 0.01 à 0.1μm. Cette
charge «organique» est incorporée à la résine avec d’autres microcharges de
silice (SiO2). Ces composites microchargés existent en viscosité moyenne et
fluide. Il existe également des composites microchargés dits renforcés, dont le
taux de charges est augmenté en comparaison aux microchargés conventionnels.
IV.3. Composites hybrides, micro-hybrides et microhybrides nanochargés :
[13]
Dans les années 80, on a vu apparaître des composites hybrides. Ils
représentent actuellement la plus grande famille de composites. Ce qui
caractérise le composite hybride est le mélange de charges de taille différente et
de composition différente : on trouvera des associations de micro-charges
(0,04μm) de silice à des macro- (10 à 100μm), midi- (1 à 10μm), mini– (0,1 à
1μm) et microcharges (0,01 à 0,1μm) de verre, de nature, de forme et de taille
variables. Les macro-charges employées ici sont en moyenne plus petites que
celles des composites macrochargés historiques ; elles sont plus arrondies, sont
d’une granulométrie précise et sont radio-opaques.
19
Les micro-charges renforcent la matrice par une diminution de la propagation
des fissures ainsi qu’une augmentation de la résistance aux contraintes
mécaniques.
C’est leur association qui permet d’obtenir des taux de charges allant jusque
80% en poids, autorisant ainsi une amélioration des propriétés mécaniques et
physiques des matériaux.
Au vu de l’importance et de la diversité de cette famille, on la subdivise de
la façon suivante :
les composites hybrides dont les charges ont une taille de 0,5 à 30μm,
les composites micro-hybrides dont les charges ont une taille de 0,1 à
10μm (taille moyenne inférieure à 1μm),
les composites micro-hybrides nanochargés dont les charges ont une taille
de 2 à 70nm (taille moyenne inférieure à 0,4μm).
Les micro-hybrides nanochargés ont la structure des micro-hybrides à
laquelle on a ajouté des nanoparticules isolées ou sous forme de clusters. Cette
association permet d’obtenir les qualités mécaniques et physiques des
composites hybrides ainsi que le potentiel esthétique et l’aptitude au polissage
des composites microchargés.
Grâce à la nanotechnologie, qui a permis la fabrication de charges de
dimension inférieure aux longueurs d’ondes visibles, on a pu améliorer
l’esthétique, l’état de surface (stabilité du brillant de surface après polissage) et
la résistance à l’usure du matériau (augmentation de la résistance à la
propagation des fissures). Cela nous a encore donné la possibilité d’augmenter le
pourcentage de charges sans accroître la viscosité (toujours dans ce même but de
conserver des conditions de manipulation aisées), en diminuant la rétraction de
prise et d’une façon générale de renforcer les propriétés mécaniques et
physiques du matériau.
20
V. Les propriétés :
21
- Restauration directement soumise aux contraintes masticatoires, sinon
risque d’induire des fissures dans la dent.
- Volume important de la restauration, sinon risque de flexion des cuspides
restantes.
V.1.7. Dureté :
Elle est reliée à la facilité de polissage de la surface. En effet, plus le
matériau est dur, plus il est difficile à polir.
La dureté donne une indication sur la résistance du matériau à l’usure par
abrasion. [9]
V.1.8. Ténacité :
Plus la ténacité du matériau est faible, plus il existe de risques pour le
composite de s’ébrécher et de se fracturer [18].
23
V.3. Propriétés optiques :
V.3.1. La radio-opacité :
La radio-opacité des composites est indispensable pour les restaurations
dans le secteur postérieur.
La radio-opacité est généralement évaluée par rapport à celle de
l’aluminium.
La radio-opacité des composites est influencée par le pourcentage et le type
de charges utilisées. Elle est obtenue par incorporation d’éléments à numéro
atomique élevé tels que le baryum qui est l’élément le plus utilisé. [9]
V.3.2. Stabilité de la couleur dans le temps :
Cette propriété influe sur le caractère esthétique de la restauration.
24
Conclusion
25
Références
[1] BOWEN (R.L.) - The Journal of the American Dental Association, 66, p. 57-
64 (1963).
[2] Dental filling material comprising vinyl silane treated fused silica and a
binder consisting of the reaction product of bis phenol and glycidyl acrylate –
US Patent 3066112 (1962).
[4] BAYNE (S.C.) - The Journal of the American Dental Association, 144, p.
42S-46S (2013).
27