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DIRECTION DE L’INFORMATIQUE ET DE
ET DE L’INFORMATION SANITAIRE
Septembre 2019
1
MINISTERE DE LA SANTE REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
ET DE L’HYGIENE PUBLIQUE Union-Discipline-Travail
2
Table des matières
REMERCIEMENTS ........................................................................................................................ 10
RESUME ........................................................................................................................................ 11
INTRODUCTION ............................................................................................................................ 13
I. CONTEXTE ................................................................................................................................. 14
3
V.1. Acteurs : rôles et responsabilités ........................................................................................................... 59
V.1.1. Direction de l’Informatique et de l’Information Sanitaire (DIIS) ------------------------------------ 59
V.1.2. Groupe Technique de Travail de la surveillance épidémiologique du VIH / sida et des IST
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 59
V.1.3. Laboratoires de référence ----------------------------------------------------------------------------------- 59
Laboratoire National de la Santé Publique (LNSP) ........................................................................................ 59
V.1.4. Direction Régionale de la Santé -------------------------------------------------------------------------- 60
V.1.5. District Sanitaire ----------------------------------------------------------------------------------------------- 60
V.1.6. Établissements sanitaires ----------------------------------------------------------------------------------- 60
V.1.7. Organisations de la société civile ------------------------------------------------------------------------- 60
V.1.8. Partenaires Technique et Financiers --------------------------------------------------------------------- 60
V.2. Organes et mécanisme de coordination ................................................................................................ 60
V.2.1. Niveau stratégique -------------------------------------------------------------------------------------------- 60
V.2.2. Niveau opérationnel------------------------------------------------------------------------------------------- 61
VI. CHRONOGRAMME .................................................................................................................. 62
4
LISTE DES TABLEAUX
5
SIGLES ACRONYMES ET ABREVIATIONS
6
Stratégies
DR Direction Régionale
DRH Direction des Ressources Humaines
DRS Direction Régionale de la Santé
DS District Sanitaire
EDS Enquête Démographique et de Santé
EGPAF Elisabeth Glazer Pediatric Aids Foundation
EIS Enquêtes sur les indicateurs du Sida
Enda Environnement Développement et Santé
Santé
EPP Estimation and Projection Package
Spectrum
ESPC Etablissement Sanitaire de Premier Contact
FAP Femmes en Age de Procréer
FHI 360 Family Health International
FI-PME Fédération Ivoirienne des Petites et Moyennes
Entreprises
GTT Groupe Technique de Travail
HACI : Heartland Alliance Côte d’Ivoire
HIV Human Immunodeficiency Virus
HSH Hommes ayant des Rapports Sexuels avec d’autres
Hommes
IAP Indicateurs d’Alerte Précoce
IAS International Accounting Stard
IBBS Integrated Biological Behaviours Study
ICAP International Center for Aids and Treatment Programs
IDE Infirmier Diplômé d’État
IDH Indice de Développement Humain
IMPACT-CI IMPACT-CI Improving Prevention and Access to care
Treatment-Côte d ‘Ivoire
INHP Institut National de l’Hygiène Publique
INS Institut National de la Statistique
INSP Institut National de Santé Publique
IRA Infection Respiratoire Aigüe
IST Infection sexuellement Transmissible
LNSP Laboratoire National de la Santé Publique
LQAS Lot Quality Assurance Sampling
MAGPI Advanced Mobile Data Collection
MICS Enquête par Grappe à Indicateurs Multiples
MSHP Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique
MST Maladies Sexuellement Transmissibles
OBC Organisation à Base Communautaire
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONG Organisation Non Gouvernementale
ONUSIDA Programme Conjoint des Nations Unies sur le
VIH/Sida
7
PACCI : Programme ANRS Cooperation Côte d I’voire
8
SOAC Système Ouest Africain d’Accréditation
SIG Système d’Information et de Gestion
TB Tuberculose
TBMR Tuberculose Multi résistante
TB-XDR Tuberculose Ultra Résistante
TME Transmission Mère Enfant
TS Travailleur du Sexe
UD Usager de Drogue
UDI Usager de Drogue Injectable
UNFPA Fonds des Nations Unies pour la population
UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
UVICOCI : Union des Villes et Communes de Côte d’Ivoire
USAID United States Agency for International Development
VIH Virus Immunodéficience Humaine
9
REMERCIEMENTS
10
RESUME
Le Plan Stratégique National de la surveillance du VIH et des IST 2020 -2024 a été
initié par le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique (MSHP) à travers la
Direction de l’Informatique et de l’Information Sanitaire (DIIS). Il constitue le nouveau
cadre d’orientation stratégique et d’actions prioritaires en matière de surveillance du
VIH et des IST, sur toute l’étendue du territoire ivoirien pour la période 2020-2024.
Ce document est aligné sur toutes les directives nationales en matière de réduction
de l’impact socio-économique de l’infection à VIH/sida, de gouvernance et de suivi
évaluation.
Par conséquent, tous les partenaires de la prise en charge du VIH et des IST en
Côte d’Ivoire doivent s’en référer et ne pas entreprendre des actions non conformes
aux priorités nationales contenues dans le présent Plan Stratégique National.
La Côte d’Ivoire est l’un des pays dont la prévalence du VIH est la plus élevée dans
la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC). En effet, l’infection à VIH/sida
demeure une préoccupation majeure en Côte d’Ivoire avec une prévalence nationale
de 2,5 % au sein de la population générale de 15 à 49 ans avec 3,6% chez les
femmes et 1,4% chez les hommes.
Aussi la prévalence du VIH chez les adultes âgés de 15 à 64 ans est-elle de 2,9 %
avec 4,1 % chez les femmes et 1,7 % chez les hommes. Parmi cette population de
15 à 64 ans, la prévalence du VIH culmine à 8,7 % chez les femmes âgées de 40 à
44 ans et à 6% chez les hommes âgés de 60 à 64 ans.
11
L’atteinte des objectifs de ce plan dans les délais impartis est possible avec la
contribution significative de l’Etat de Côte d’Ivoire et de ses différents partenaires au
financement et au respect des directives nationales pour sa mise en œuvre.
12
INTRODUCTION
La surveillance épidémiologique est un processus continu et systématique de
collecte, d’analyse, d’interprétation et de diffusion des informations pour la prise de
décision.
Elle a pour but de fournir à temps des données de bases rationnelles devant servir
aux prises de décisions et aux choix des interventions de santé publique pour une
lutte efficace contre les maladies. Elle permet ainsi de détecter précocement les
pathologies et d’intervenir efficacement à temps.
Le besoin de disposer de données pour conduire la riposte contre la pandémie du
VIH/sida dont les premiers cas sont apparus en Côte d’Ivoire en 1985, a conduit le
pays à réaliser dans les années quatre-vingt quelques enquêtes de prévalence du
VIH.
En 1997, le pays a mis en place un système de surveillance épidémiologique du VIH
basé sur les enquêtes de sérosurveillance sentinelles chez les femmes enceintes
avec l’appui technique et financier des partenaires notamment le PEPFAR.
A partir des années 2000, l’OMS recommandait aux pays de renforcer la surveillance
du VIH/sida en mettant en place la surveillance dite de deuxième génération. Cette
surveillance visait à concentrer les ressources là où elles donneront les informations
utiles pour réduire la propagation du VIH et procurer des soins aux personnes
touchées. Pour cela, le système de surveillance devrait être ajusté à la situation
épidémiologique du pays. La collecte des données devrait être axée sur les
populations à haut niveau de comportement à risque ou les jeunes en début de leur
vie sexuelle. Elle devrait comparer l’information sur la prévalence du VIH et sur les
comportements qui propagent l’épidémie pour dresser un tableau informatif des
modifications de l’épidémie au cours du temps. Elle devra également faire un
meilleur usage des autres sources d’information (surveillance des maladies
transmissibles, enquête sur la santé reproductive, etc.) pour mieux comprendre
l’épidémie du VIH et les comportements qui la propagent.
En 2010, la Côte d’Ivoire a matérialisé son engagement pour la mise en œuvre des
recommandations de l’ONUSIDA/OMS, en matière de surveillance de deuxième
génération du VIH, en se dotant du premier plan stratégique de la surveillance du
VIH et des IST 2010 - 2014. Ce plan adressait les nombreux défis de la surveillance
du VIH en Côte d’Ivoire, notamment le renforcement du cadre institutionnel de
surveillance épidémiologique du VIH, le renforcement de la surveillance biologique
du VIH, l’intégration de la surveillance comportementale.
Le plan de surveillance de troisième génération 2015-2019 quant à lui, prend en
compte la surveillance biologique du VIH, la surveillance comportementale et la
qualité des soins.
Le plan stratégique 2015-2019 arrivant à son terme, une revue a été réalisée en
juillet 2019 et a permis de relever les forces et faiblesses de sa mise en œuvre.
A l’issue de cette revue, le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique(MSHP) à
travers la Direction de l’Informatique et de l’Information Sanitaire (DIIS) et ses
partenaires se sont engagés dans l’élaboration du présent plan quinquennal national
de la surveillance épidémiologique du VIH/sida et des IST 2020-2024.
13
I. CONTEXTE
I.1. Contexte général
I.1.1. Contexte sociodémographique
Située en Afrique de l’Ouest, bordée au sud par le Golf de Guinée sur l’Océan
Atlantique, la Côte d’Ivoire couvre une superficie de 322 462 km² avec une densité
démographique estimée à 78 habitants au km². Le pays est limité au Nord par le Mali
et le Burkina-Faso, à l’Ouest par la Guinée et le Libéria et à l’Est par le Ghana.
La population ivoirienne est estimée à 25 117 809 habitants en 2018 (INS). Le taux
d’accroissement annuel moyen est estimé à 2,6%. La population féminine représente
49% [5]. La population vivant en zone rurale représente 50% de la population totale
(RGPH 2014). Le taux brut de natalité et l’indice synthétique de fécondité sont
respectivement de 35,1‰ et 5 enfants par femme (MICS 2016).
14
I.2. Système de Santé Ivoirien
I.2.1. Organisation du système de santé ivoirien
Le système de santé ivoirien comprend l’offre de soins et l’administration sanitaire
[7]. Il est de type pyramidal avec trois (03) échelons et deux versants : l’un
gestionnaire et l’autre prestataire. Le système de santé est dominé par un secteur
public prépondérant et un secteur privé en plein essor, à côté desquels existe la
médecine traditionnelle qui occupe une place relativement importante.
L’offre publique de soins est organisée selon une pyramide sanitaire à trois niveaux.
Le niveau primaire est constitué des Etablissements Sanitaires de Premiers Contacts
(ESPC) que sont les centres de santé, les centres de santé spécialisés et les
formations sanitaires.
15
I.2.1.3. La médecine traditionnelle [9]
L’exercice, l’organisation de la médecine et de la pharmacopée traditionnelle sont
réglementés par la loi n°2015-536 du 20 juillet 2015 et le Décret n°2016-24 du 27
janvier 2016 portant Code d’Ethique et de Déontologie des praticiens de médecine et
pharmacopée traditionnelle. La médecine traditionnelle compte plus de 8 500
Praticiens de Médecine Traditionnelle (PMT) recensés par le Programme National de
Promotion de la Médecine Traditionnelle (PNPMT). En 2010, 1204 PMT ont été
formés ; certains en anatomie et en hygiène conventionnelle, et d’autres en droits de
propriété intellectuelle.
La politique sanitaire de la Côte d’Ivoire telle que définie dans le Plan National de
Développement Sanitaire (PNDS) 2016-2020 vise à améliorer l’état de santé de la
population à travers une offre de services de santé de qualité dans toutes les
régions.
De façon spécifique, il s’agit de (i) renforcer la gouvernance du secteur de la santé et
le leadership du Ministère de la santé , (ii) améliorer l’offre et l’utilisation des services
de santé de qualité , (iii) améliorer la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et
des jeunes, (iv) renforcer la lutte contre la maladie et les infections nosocomiales ; (v)
renforcer la prévention, la promotion de la santé et de l’hygiène publique.
• Médecins
Le nombre total de Médecin exerçant dans le secteur public du MSHP est de 3 886
en 2017 avec 3 325 médecins en poste dans les différents services d’offre de soins.
Le ratio national en 2017 est d’un (01) médecin prestataire de soins pour 7 390
habitants (1,4 médecins pour 10 000 habitants). De façon générale, la norme OMS
(01 médecin pour 10 000 habitants) a été atteinte. Toutefois, il existe des disparités
entre les régions. Seules 07 régions sanitaires, soit 35% avaient atteint la norme de
l’OMS en 2017 [10].
16
• Chirurgiens-dentistes
L’Ordre des chirurgiens-dentistes de Côte d’Ivoire a enregistré 694 chirurgiens-
dentistes en 2017 soit un ratio de 1 chirurgien-dentiste pour plus de 35 000 habitants
[11].
L’Organisation Mondiale de la Santé préconise en matière de prise en charge bucco-
dentaire un chirurgien-dentiste pour 10000 habitants [1]
• Infirmiers
Le nombre total d’infirmiers exerçant dans le secteur public du MSHP est de 10 745
en 2017. Parmi eux, 10 521 sont enregistrés dans les différents services d’offre de
soins.
Le ratio national est d’un (01) infirmier diplômé d’État (IDE) prestataire de soins pour
2 335 habitants (soit 2,1 infirmiers pour 5 000 habitants). La norme OMS (01 infirmier
pour 5 000 habitants) a été atteinte.
En 2017, la norme OMS a été atteinte dans toutes les régions sanitaires du pays [10]
• Sages-femmes
Le nombre total de Sage-femme exerçant dans le secteur public du MSHP est de 4
452 en 2017 dont 4 369 sont dans les différents services d’offre de soins.
Le ratio national est d’une (01) sage-femme en service de soins pour 1 333 femmes
en âge de procréer (FAP), soit 2,3 sages-femmes pour 3 000 femmes en âge de
procréer. La norme OMS a été atteinte dans toutes les régions sanitaires [10].
Les ratios et les effectifs du personnel de la santé figurent dans les tableaux 1 et 2.
Il faut toutefois noter des disparités régionales. Si certaines régions sont en
conformité avec les normes OMS d’autres ne le sont pas encore [10].
Le personnel de santé sur le territoire est plus concentré dans les grandes villes
particulièrement à Abidjan et ses environs.
17
I.2.3.2. Les infrastructures
Le ratio national en 2017 est de 1 ESPC pour 10 912 habitants, soit 0,9 ESPC pour
10 000 habitants. Ce ratio est en deçà de la norme OMS qui est de 1 ESPC pour
10 000 habitants [10]
En 2017, le ratio national est de 0,7 Hôpital de référence pour 150 000 habitants.
Seulement, 6 régions sanitaires répondent à la norme de l’OMS qui est de 1 hôpital
de référence pour 150 000 habitants.
Le financement de la santé en Côte d’Ivoire est assuré par l’Etat, les partenaires
techniques et financiers et les ménages. L’Etat assure le financement de la santé à
travers le Budget Général mis en œuvre par le dispositif de gestion des Finances
Publiques. La part annuelle du budget est passée de 3,62% en 2011 à 5,43% en
2018 [12]. Cependant cette contribution de l’Etat reste en deçà de 15% fixé par la
Déclaration d’Abuja (2001).
18
En ce qui concerne les dépenses liées à la recherche en santé, les tableaux (3 et 4)
ci-dessous retracent les dépenses annuelles de 2011 à 2016, on note en général
que les ressources financières allouées à la recherche en santé sont faibles.
Aussi, relève-t-on que les ressources financières allouées par pathologie en 2016
sont également faibles. Il ressort que celles allouées à la recherche pour le VIH sont
de 7%. Toutefois il y a une lueur d’espoir car suite au dialogue du financement de la
santé tenue en avril 2019, l’Etat s’est engagé à nouveau à accroître la part du budget
de la santé à hauteur de 15% d’ici 2023 selon le dossier d’investissement 2020 –
2023.
Tableau 4 : Proportion des dépenses allouées à la recherche en fonction des 3 pathologies majeures
Pathologie Dépense courante de Dépense allouées à la Proportion des
sante par pathologie recherche dépenses allouées à
(2016) la recherche (%)
En 2017, au niveau des incidences des maladies endémiques telles que la diarrhée
et les IRA, on note une baisse à l’exception du Paludisme. L’incidence du paludisme
(164,1‰) en 2017 est en hausse par rapport à 2016 (154,6‰) [10].
Concernant la lutte contre le VIH/Sida, on note un accroissement de 14,6% du
nombre de sites offrant les services de Conseils et Dépistage. Les régions sanitaires
du Haut Sassandra (5,7%) et d’Abidjan-1 Grands Ponts (5,6%) enregistrent plus de
proportion de personnes dépistées positives au VIH [13].
Concernant la tuberculose, l’analyse sur les cinq dernières années montre une
tendance à la baisse de la notification dont le pic a été constaté en 2013 avec 25 207
cas détectés.
En 2018, l’on a noté, 21300 cas de tuberculose toutes formes confondues et 497
malades multi résistants. La coïnfection TB/VIH de 20,2% est en baisse par rapport à
l’année 2016 (21,2%).
19
En ce qui concerne les décès maternels, il a été notifié 892 décès maternels dans la
base de routine MAGPI soit 143,7 décès maternels pour 100 000 naissances
vivantes. Ce ratio de décès maternel est au-dessus de la cible fixée dans le cadre de
l’accélération des ODD 3.1.
La proportion des mort-nés est d’environ 3 mort-nés pour 100 naissances, avec 21
458 mort-nés enregistrés dans les établissements de santé.
Graphique 2: Prévalence du VIH selon le sexe, 2005, 2012, 2017. Côte d’Ivoire
20
On note une tendance à la baisse de la prévalence dans les deux sexes depuis 2005
avec une baisse plus marquée chez les hommes.
16,0%
14,9%
14,0%
12,0%
10,0% 8,4% 8,6% 10,2%
8,5% 8,5%
7,7% 8%
8,0% 7,5% 6,8% 8,7%
7,5% 7,3% 7,4%
6,0% 4,5%
5,6% 5,4%
4,0%
3,4%
0,8% 3,6%
2,0% 0,6%
3,2%
1,3%
0,0% 0,4%
15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64
Femmes EIS 2005 Femmes EDS-MICS 2011-2012 Femmes CIPHIA 2018
Graphique 3: prévalence du VIH chez les hommes selon Graphique 4: prévalence du VIH chez les femmes selon
l’âge, 2005, 2012, 2017, cote d’ivoire l’âge, 2005, 2012, 2017, cote d’ivoire
Selon les estimations de SPECTRUM 2018 pour la Côte d’Ivoire, 500 000 [350 000 –
690 000] personnes vivaient avec le VIH en 2017. Parmi eux, environ 460 000 [310
000 – 640 000] adultes et 38 000 [24 000 – 54 000] enfants (< 15 ans). Les femmes
vivant avec le VIH, représentaient 59% des PVVIH adultes (Graphique 6). Depuis les
années 2000, le nombre de personnes vivant avec le VIH est en réduction. Selon les
données disponibles, deux grandes périodes sont observées ; une première allant de
2000 à 2010 avec une forte réduction (environ 60%) du nombre de PVVIH et une
seconde allant de 2011 à 2017 (seulement 4% de réduction). Cela reflète un nombre
moins important de décès liés au sida et une baisse des nouvelles infections à VIH.
La seconde phase quant à elle, est le reflet d’une couverture plus significative de
l’accès au traitement antirétroviral.
21
Graphique 6 : Nombre de personnes vivant avec le VIH par année, sexe et tranche d’âge
Le Graphique 7 montre que le nombre de PVVIH est passé de 830 000 en 2000 à
495 143 en 2017, soit une variation de moins 40%.
Le nombre de personnes sous ARV selon Spectrum 2018 est de 216000 adultes et
10300 enfants en 2017, soit respectivement 47% et 27% de ces populations.
La proportion de femmes vivant avec le VIH reste plus élevée et évolue lentement
entre 57 et 60 % des PVVIH de 2000 à 2017.
Entre 2000 et 2017 le nombre d’enfants vivant avec le VIH a connu une diminution
de 47% passant de 72000 en 2000 à 38000 en 2017.
40000
36717
35000 35057 32957 32252
32212 31978 31546 30697
30000 29755
30578 30774 31558
30553 29003 30287 30254
25000 24444
27332
20000
15000
10000
5000
0
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
22
Les nouvelles infections à VIH et les décès dus au sida
Les nouvelles infections représentent environ 30 000 personnes dont 26 000 adultes
(13 000 hommes, et 13 000 femmes) et 3 800 enfants. Les Adolescents et Jeunes de
la tranche d’âge de 15-24 ans représentent 6 300 des nouvelles infections soit 21%
[16].
L’incidence de l’infection au VIH suit la même dynamique de baisse. Elle était
estimée à 1,29 pour 1000 personnes en 2017 [17].
Les données sur les nouvelles infections de 2018 montrent une baisse de 6% de
2015 à 2017.
Les décès liés au VIH représentent un peu plus de 24 000 personnes avec 21 000
adultes (13 000 hommes, et 8 700 femmes) et 3 100 enfants en 2017. Les
Adolescents et Jeunes de la tranche d’âge de 15-24 ans représentent 1300 cas de
décès soit 5,4% [16]. Parmi ces derniers, il est probable que ce soit surtout des
jeunes infectés par la TME qui décèdent, la mortalité des enfants infectés par le VIH
étant décalée vers l’adolescence chez les enfants traités par ARV.
On note une régression lente des décès de 2009 (36 717) à 2015 (30254) 21,4% et
plus accélérée de 2016 (27 332) à 2017 (24444), soit une baisse globale de 60%
entre 2009 et 2017.
Globalement les deux courbes ont une tendance évolutive assez proche. De 2009 à
2014, le nombre de décès est plus élevé que le nombre de nouvelles infections.
Cette tendance est inversée à partir de 2015.
II.1.2. Situation du VIH chez la femme enceinte
II.1.2.1. Evolution de la prévalence du VIH chez les femmes enceintes
La prévalence du VIH chez les femmes enceintes en Côte d’Ivoire a connu une
baisse très significative entre 1990 et 2017. Celle-ci était 14,2%en 1995 à Abidjan
[18] puis elle a baissé à partir des années 2002 aux alentours de 11% [19]. Une
enquête de serosurveillance chez les femmes enceintes menée en 2008 a montré
une prévalence de 4,5% [20]. Cette baisse du taux de positivité a été confirmée
passant de 2% en 2014 à 1,2% en 2016 pour atteindre 0,9% en 2018 [21].
23
a- La situation du VIH chez les femmes enceintes selon la dernière enquête
nationale de prévalence [22]
La situation du VIH chez les femmes enceintes en Côte d’Ivoire varie selon, le milieu
de résidence, les tranches d’âge, le niveau d’instruction et le statut matrimonial.
b- b.1. Prévalence du VIH chez les femmes enceintes selon le milieu de
résidence
La prévalence moyenne du VIH observée chez les femmes enceintes en 2017 était
de 2,5% [22]. Dans l’ensemble le tableau 5 indique que la prévalence du VIH chez
les femmes enceintes vivant en milieu urbain (3,1%) était plus élevée que celle des
femmes vivant en milieu rural (1,6%) à l’exception des régions sanitaires d’Abidjan 2
et du Gboklè-Nawa-San Pedro
Tableau 5: Prévalence de l’infection à VIH chez les femmes enceintes selon le milieu de résidence
Milieu de Femmes testées Femmes testées VIH positives Intervalle de
résidence confiance à 95%
n n % IC
Milieu urbain 2068 64 3,1 [2,4 - 3,8]
Milieu rural 1404 22 1,6 [0,9 - 2,3]
Ensemble 3472 86 2,5 [2,0 - 3,0]
La prévalence du VIH chez les femmes enceintes selon les régions sanitaires variait
de 0,7% à 4%. La prévalence la moins élevée était retrouvée dans la région sanitaire
du Poro-Tchologo-Bagoué (0,7%) et la plus élevée dans la région sanitaire d’Abidjan
2 (4%), suivie des régions sanitaires d’Abidjan 1 Grands Ponts (3,9%), et du
Bounkani-Gontougo (3,4%) (Voir tableau 6).
Tableau 6 : Prévalence du VIH chez les femmes enceintes selon les régions et le milieu de résidence, 2017, Côte
d’Ivoire
Nombre Milieu urbain Milieu rural
de
Région femmes Femmes Femmes Testées Femmes Femmes Testées
p
sanitaire enquêtées Testées VIH+ Testées VIH+
n N N % n n %
Abidjan 1
Grands 433 321 15 4,7 112 2 1,8 0,18
Ponts
Abidjan 2 479 361 12 3,3 118 7 5,9 0,39
Belier 256 142 6 4,2 113 1 0,9 0,19
Bounkani-
208 108 5 4,6 100 2 2 0,51
Gontougo
Gbeke 238 142 4 2,8 93 2 2,2 1
Gbokle-
Nawa-San 276 130 1 0,8 146 2 1,4 1
Pedro
Haut
384 215 8 3,7 169 2 1,2 0,2
Sassandra
24
Indenié -
220 111 3 2,7 99 0 0 0,26
Djuablin
Kabadougou-
227 124 2 1,6 103 1 1 1
Bafing-Folon
Poro-
Tchologo- 279 140 2 1,4 139 0 0 0,49
Bagoué
Sud Comoé 214 119 2 1,7 95 1 1,1 1
Tonkpi 273 155 4 2,6 117 2 1,7 0,39
Ensemble 3487 2068 64 3,1 1404 22 1,6 0,01
b.2. Prévalence du VIH chez les femmes enceintes selon les tranches d’âges
Le tableau 7 indique que sur les 3472 femmes testées, l’on note qu’il n’y avait pas de
femmes testées positives au VIH chez les moins de 20 ans et dans la tranche d’âge
de 45 à 49 ans. Cependant, la prévalence du VIH augmentait au fur et à mesure que
l’on avançait dans les tranches d’âge compris entre 20 à 44 ans (20-44 ans).
Tableau 7: Prévalence du VIH chez les femmes enceintes selon les tranches d’âge, Côte d’Ivoire
Nombre de Intervalle de
Testées VIH positives
Tranches d’âges femmes testées confiance à 95%
N n % IC
15-19 601 0 0 -
20-24 870 13 1,5 [0,7 - 2,3]
25-29 810 31 3,8 [2,5 - 5,1]
30-34 568 24 4,2 [2,6 - 5,9]
35-39 293 12 4,1 [1,8 - 6,4]
40-44 66 3 4,5 [0,0 - 9,6]
45-49 8 0 0 -
Source : Rapport de l’Evaluation de la Prévalence du VIH et de la Syphilis chez les femmes enceintes
dans les sites PTME en Côte d’Ivoire
25
b.3. Prévalence du VIH chez les femmes enceintes selon le niveau
d’instruction
La prévalence du VIH chez les femmes enceintes était variable selon le niveau
d’instruction : elle était plus élevée pour les femmes des niveaux d’instruction du
primaire et du secondaire.
Tableau 8: Prévalence du VIH chez les femmes enceintes selon le niveau d’instruction.
Nombre de Intervalle de
Niveau d’ femmes Testées VIH positives confiance à
instruction testées 95%
n n % IC
b.4. Prévalence du VIH chez les femmes enceintes selon les tranches d’âge
La prévalence du VIH chez les femmes enceintes ne varie pas selon le statut
matrimonial, femmes en couples et célibataires ayant une prévalence similaire à
2,5%.
Tableau 9: Prévalence du VIH chez les femmes enceintes selon les tranches d’âge
n % n % n %
26
II.1.2.2. Estimation de la transmission mère-enfant du VIH en Côte d’Ivoire
En 2017, sur la base des données d’enquête, le programme PACCI a réalisé une
estimation de la transmission mère-enfant du VIH.
Il résulte de cette étude que 7494 femmes enceintes ont eu accès à un test de
dépistage au cours de leur dernière grossesse (7494/8732, soit 86%) et 246
femmes, soit 2,8% des mères ont été identifiées comme VIH positives dont 32 (13%
des VIH+) ignoraient leur statut avant l’enquête. Il y avait 197/217 femmes (90,7%)
connues comme VIH+ en CPN qui ont bénéficié d’un traitement antirétroviral. Une
donnée manquante d’importance est la charge virale des mères qui aurait permis
d’apprécier le risque de transmission.
Le taux de transmission du VIH de la mère à l’enfant était de 2,0%. Ce taux de
transmission n’est pas définitif puisque 47% des enfants étaient encore sous
allaitement exclusif et qu’il existait donc encore une possible transmission même si
elle est moins importante que pendant la grossesse et l’accouchement.
Les résultats de cette enquête sont très encourageants pour les objectifs 90/90/90
puisque 86% des femmes ont eu accès à un test de dépistage et 90% des femmes
VIH+ dépistées ont eu accès au traitement antirétroviral pendant leur grossesse.
Enfin 2% de transmission à l’enfant correspond aussi aux objectifs d’élimination de la
transmission mère enfant du VIH, inscrite dans le Plan Stratégique National 2016-
2020 [23].
L’estimation du nombre de nouvelles infections par le VIH chez les enfants (moins de
15 ans) indique qu’ils sont 3800 en 20182[24]. Ce nombre reflète essentiellement les
enfants infectés par transmission mère enfant et peut être rapporté au nombre de
femmes enceintes infectées par le VIH de la même année soit 25000. Ceci nous
donne un taux de TME de 15% avec toutefois un intervalle de confiance important de
6 à 30%. Par ailleurs, la disparité régionale est très importante, reflétant sans doute
l’implantation de la PTME dans les régions, la TME allant de 6,1% à Abidjan à 24,7%
dans la région Centre Nord (Dabakala, Katiola).
Graphique 9 : Evolution du Taux de transmission mère enfant du VIH (incluant la période de l’allaitement) de
2010 à 2018, PNLS, Côte d’Ivoire.
27
II.1.3. Prévalence dans les populations clés
La Côte d’Ivoire a identifié comme populations clés les Travailleuses du Sexe (TS),
les Hommes ayant des rapports Sexuels avec d’autres Hommes (HSH), les Usagers
de Drogues (UD) et les Populations Carcérales.
En effet, pour ces populations clés, la prévalence du VIH est bien au-dessus de celle
de la population générale : 11,4% chez les TS [1], 11,57% chez les HSH [25], 9,5%
chez les UD [3] et 7,9% chez les populations carcérales 3[26] comme le montre le
graphique 10. Par ailleurs, certaines populations comme les migrants, les routiers et
les Personnes en Uniforme (PU), les clients de TS sont identifiés comme Populations
Hautement Vulnérables (PHV) [25].
Les données d’enquête plus récentes réalisées de façon ciblé révèlent que:
- En 2016, la prévalence chez les TS selon l’évaluation du projet IMPACT-CI
[27] dans 7 villes était de 12,6% avec des différences importantes allant de
7% (Bondoukou), 12% (Abidjan) à 19% (Guiglo et Man)
- En 2017 la prévalence chez les HSH selon l’enquête SHARM réalisée à San
Pedro était de 4,7% [2] En 2018, la prévalence chez les populations
carcérales selon l’Analyse Situationnelle de la lutte contre le VIH dans les
prisons (maisons d’arrêt et de correction d’Abidjan, Daloa et Korhogo) était
de 2,6% [4] :
- En 2017 la prévalence du VIH chez les UD selon l’enquête de MdM portant
sur 545 UD était de 5,6%.
28
prévention combinée. Il faudra aussi mettre en place des mécanismes de lutte contre
la vulnérabilité de ces femmes
En plus de ces données de prévalence, l’étude PrEP-CI ANRS 12361[28], la
première étude PreP en Côte d’Ivoire a fait ressortir une incidence de 2,2% chez les
TS de San-Pedro et d’Abidjan.
On note une différence notable entre San-Pedro (incidence à 3,2%) et Abidjan
(incidence à 1,5%) ; la zone de San-Pedro se caractérise par des TS plus jeune
travaillant dans des zones reculées [29].
Concernant la vulnérabilité, l’infection à VIH était plus élevée chez celles qui :
- pratiquaient des passes ≤ 2000 CFA (3,1% vs. 0,7%) ;
- exerçaient sur les trottoirs (5,1%) et dans les hôtels (3,8%) ;
- ne travaillaient qu’une fois par semaine (2,9% vs. 0 cas incident observé
travaillent tous les jours).
Les TS travaillant occasionnellement sont plus difficile à identifier par les
paires éducatrices et ont moins accès à la prévention.
Enfin, les TS de moins de 25 ans sont plus à risque d’infection (2,6%) que
celles plus âgées (1,6%) et l’incidence du VIH est associée aux autres IST
(2,3% chez celles ayant eu une IST au cours des 12 derniers mois vs 1,8%).
La durée dans l’exercice du travail du sexe, le niveau d’instruction constituent un
facteur de risque associé à l’infection au VIH, ce que confirment les données du
rapport Evaluation à mi-parcours d’IMPACT-CI [27].
La stigmatisation, la discrimination et les violences basées sur le genre dont les TS
sont couramment victimes les rendent vulnérables et limitent leur accès aux services.
En effet, 47,9 % déclarent avoir subi des violences physiques, 35,8 % ont déjà subi
des violences sexuelles, 24,8 % ont déjà été harcelées ou intimidées par les forces
de l’ordre, 12,9 % évitent d’avoir des préservatifs sur elles en raison de la répression
de ces derniers et 19,7 % d’entre elles se sont vu refuser une protection policière [1].
Les TS constituent une cible prioritaire des interventions à haut impact de la lutte
contre le VIH en Côte d’Ivoire.
Les études menées chez les HSH de 2012 à 2018 montrent une réduction du taux
de prévalence chez cette population.
L’étude SHARM réalisée en 2012 à Abidjan a montré une « prévalence » de 18%
[31]. L’analyse des résultats de l’Etude bio comportementale chez les HSH des villes
d’Abidjan, Agboville, Bouaké, Gagnoa, et Yamoussoukro en juin 2016 [25] montre
que la « prévalence globale du VIH » chez les HSH est de 11,57%.
L’étude SHARM réalisée à San-Pedro en 2018 montre une prévalence de 4,7% [2].
29
Graphique 11 Courbe évolutive de la Prévalence du VIH chez les HSH
Ces données montrent une disparité régionale de l’infection par le VIH chez les HSH
La taille des populations estimées de HSH au niveau de chaque localité est : 5892
à Abidjan, 3197 à Bouaké, 2284 à Yamoussoukro, 1440 à Gagnoa et enfin 571 à
Agboville.
Les deux études IBBS (2014-2016) indiquent une prévalence à la hausse à Abidjan
passant de 18% à 29,34%. Cette augmentation pourrait être expliquée par les
résultats de l’étude COHMSM qui a montré une incidence élevée estimée à 16%.
Cette étude a été menée dans 4 pays (Mali, Côte d’Ivoire, Togo, Burkina Faso) et
l’incidence moyenne est de 4,8% [32].
Tableau 10 : Prévalence du VIH chez les HSH dans les villes de Côte d’Ivoire
30
Concernant les caractéristiques sociodémographiques, on note que la moyenne
d’âge des HSH enquêtés est de 24 ans avec un minimum de 18 ans et un maximum
de 54 ans. La majorité des HSH enquêtés se disent bisexuels (59,57%). Les
homosexuels représentent 38,36% de la population enquêtée, seuls 2,08% se
déclarent hétérosexuels et 10,15% des HSH déclarent recourir au commerce du
sexe.
Les constats des études réalisées chez les HSH évoquent deux problématiques :. le
fait que les populations se cachent (et ne fréquentent pas les structures de santé) et
le fait que la couverture des interventions n’est pas suffisante et parfois inadaptée.
Par ailleurs, 22,98% des HSH [30] ont déclaré avoir subi de la discrimination de la
part de leurs proches.
II.1.3.3. Épidémie de VIH chez les Usagers de drogues (UD)
La consommation par injection de drogues est une pratique peu fréquente dans le
contexte de la Cote d’Ivoire. En effet, seulement 12,7 % des enquêtés dans l’étude «
Santé des personnes usagères de drogues à Abidjan en Côte d’Ivoire » réalisée en
2014 déclaraient l’avoir déjà pratiquée parmi lesquels 3,6% au cours du dernier mois
précédant l’enquête.
En 2017, dans l’étude sur La tuberculose chez les usagers de drogues à Abidjan
[32], seulement 1% des recrutés déclaraient s’injecter de la drogue. L’étude menée
par le PNLS et l’ONG Médecins du Monde (MDM) auprès d’un échantillon de 450
Utilisateurs de Drogues (UD) réalisée en 2014 a révélé une prévalence du VIH de
9,5 % pour l’ensemble de l’échantillon, principalement associée au travail du sexe et
aux HSH. Les femmes représentaient 10,9 % de cette population et 26,5 % d’entre
elles étaient infectées par le VIH. De même, 15,8 % de l’échantillon se sont déclarés
TS et 22,5 % d’entre elles étaient séropositives au VIH. Enfin, 9,1 % de l’échantillon
étaient HSH et 39 % d’entre eux étaient positifs au VIH.
Cette étude a également montré une prévalence du VIH de 5,3 % au sein des
Usagers de drogues Injectables (UDI).
En 2017, dans une étude toujours conduite par MDM portant sur 545 UD, la
prévalence VIH était de 5,6 %. Elle était significativement plus élevée chez les
femmes que chez les hommes (21,7 % vs 4,0 %).
La prévalence de la tuberculose était très élevée dans cette population (9,8 %), ce
qui confirme que la tuberculose est un enjeu majeur de santé publique parmi les UD
d’Abidjan. Parmi eux, 15,4 % étaient co infectés par le VIH.
La prévalence de l’hépatite virale B chez les UD en 2014 était de 11 % et 2,8 % pour
l’hépatite C.
En 2014, l’estimation de la taille de la population des UD à Abidjan était estimée à
3521.
II.1.3.4. Epidémie de VIH parmi les populations carcérales
31
carcérale de l’année ont été dépistés pour le VIH dont 197 VIH+, soit une prévalence
de 1,2%. Par ailleurs, 451 détenus ont été mis sous ARV la même année.
Il est à noter que le dépistage en prison permet de toucher plus de 16000 hommes
par an, et c’est un des rares lieux où l’on touche autant d’hommes en Côte d’Ivoire.
Le contexte de détention et de promiscuité rend l’accès à la prévention et aux soins
très limité alors que les risques sont importants (relations sexuelles non protégées
avec risque d’IST et de VIH, non utilisation de préservatifs, risques de TB, risques
liés à l’usage de drogues).
Le déficit immunitaire résultant de l'infection à VIH rend les personnes infectées très
vulnérables à la tuberculose.
En Côte d’Ivoire, bien que la prévalence du VIH chez les tuberculeux baisse, elle
reste encore élevée.
En 2017, sur 21 307 cas de tuberculose toutes formes confondues, 21 125 ont été
testés au VIH soit 99,1 %. Parmi eux, 4 274 ont été déclarés positifs soit 20,2% de
co-infection TB/VIH. Ce qui correspond à une baisse de 6,5 % par rapport à 2016
(21,6 %) [10].
Au cours de l’année 2018, 21 300 cas de tuberculose toutes formes ont été notifiés.
L’impact négatif de l’infection à VIH sur la situation épidémiologique de la
tuberculose est en effet considérable dans notre pays. Parmi 21 031 patients
nouveaux cas et rechutes, 20 827 soit (99 %) ont bénéficié d’un test de dépistage du
VIH et 4 091 patients (20 %) sont co-infectés TB/VIH. L’évaluation du résultat
national du traitement de la cohorte 2017 des nouveaux cas et rechutes de
tuberculose pulmonaire bactériologiquement confirmée a montré 85% de succès du
traitement, 4% de perdus de vue, 7% de décès, 2% d’échec et 2% de non évalués.
La coïnfection tuberculose/VIH était de 20% en 2018 tandis que celle de la
TBMR/VIH est passée à 5% la même année alors qu’elle était de 17% en 2017.
En Côte d’Ivoire,3enquêtes sur la tuberculose pharmaco-résistante ont été conduites
en 1995, 2004 et 2016. Les enquêtes de 1995, 2004 ont objectivé une prévalence
de tuberculose multi résistante chez les sujets jamais traités qui est passée de 5,4%
à 2,5%. Tandis que les résultats de la récente enquête (2016) ont montré que 4.6%
des patients jamais traités étaient infectés par des souches résistantes à la
Rifampicine. Ces résultats révèlent une recrudescence de la pharmaco-résistance
aux antituberculeux véritablement constaté par la hausse du nombre de patients
notifié atteints de Tuberculose Multi résistante (TBMR) qui est passé de 368 en 2017
à 497 en 2018 parmi lesquels 372 ont bénéficié du traitement antituberculeux de
deuxième ligne. Par ailleurs, de 2015 à 2018, il a été notifié 46 cas de la forme la
plus grave de la tuberculose qui est la TB Ultra résistante (TB-XDR) dans le pays soit
32 cas de patients dépistés pré-XDR et 12 cas de patients dépistés XDR [14].
32
II.2 Situation des autres IST
La prévention et la prise en charge des IST sont non seulement importantes dans le
cadre de la santé publique, mais aussi parce que la présence de certaines IST telles
que les écoulements et les ulcérations augmentent le risque de la transmission
sexuelle du VIH. En effet, ces infections sont responsables de lésions inflammatoires
qui fragilisent la barrière muqueuse et favorisent ainsi le passage des cellules
infectées par le VIH dans l’organisme [34]. Le risque de contracter le VIH est 2 à 10
fois plus important en présence d’une IST active. Ainsi lutter contre les IST c’est
lutter indirectement contre la transmission sexuelle du VIH [35].
Les données de routine issues de la surveillance des IST pour l’année 2013,
rapportent une forte incidence nationale de conjonctivites chez les 0- 28 jours (2,7
pour 1000). Le Chlamydia Trachomatis est transmis de la mère à l’enfant lors de
l’accouchement et se manifeste chez le nouveau-né entre 0 et 28 jours, par une
conjonctivite. Même si les données rapportées ne sont pas spécifiques au nouveau-
né, elles donnent une piste à exploiter pour la mise en place de la surveillance de
l’infection à Chlamydia Trachomatis qui est une IST asymptomatique chez 70% des
femmes et 50% des hommes [35].
En Côte d’Ivoire la prise en charge des IST repose sur l’approche syndromique.
Cette approche est basée sur l’identification de groupes de symptômes cohérents et
de signes facilement reconnaissables (syndromes) pour orienter le traitement, sans
recourir à des tests de laboratoire qui sont soit coûteux soit indisponibles. Elle se
fonde sur des algorithmes cliniques permettant au personnel de santé de
diagnostiquer une infection spécifique sur la base des syndromes observés.
La prise en charge syndromique est simple et permet de mettre immédiatement le
traitement en place.
Cette approche fait toutefois abstraction des infections qui n’entraînent aucun
symptômes, soit la majorité des cas d’IST dans le monde [36]notamment Neisseria
Gonorrhoeae pour lequel 50% des hommes ainsi que 50% des femmes sont
asymptomatiques.
Il serait alors utile d’envisager l’identification de centres de santé qui serviraient de
centre de référence pour la surveillance des IST majeures.
En ce qui concerne Neisseria Gonorrhoeae, il existe un plan de surveillance de la
résistance du germe aux antibiotiques, dans lesquels dix-sept (17) centres de santé
sentinelles ont été identifiés.
II.2.1. Prévalence de la syphilis chez les femmes enceintes
33
Tableau 11: Proportion de femmes testées positives à la syphilis selon le milieu de résidence
Nombre de Intervalle de
femmes Testées positives à la syphilis confiance à
testées 95%
Milieu de
% IC
résidence
Cette étude a montré une résurgence de la syphilis tant en zone urbaine que rurale,
à l’inverse de tout ce qui a été décrit depuis 20 ans en Côte d’Ivoire. En effet Une
étude de 1998 retrouvait une prévalence de 1,5% de syphilis active chez les femmes
enceintes [37] et la prévalence globale de la syphilis en 2008 en milieu urbain était
de 0,2% tandis qu’en milieu rural elle était de 0,1% [20].
34
➢ Ministère de l’Éducation Nationale pour l’intégration de l’information sur le VIH
et le sida dans les curricula de formation, et cela dès le préscolaire ;
➢ Ministère en charge de la justice et des droits de l’homme pour l’élaboration
des textes de lois visant aux droits et devoirs des personnes, en rapport avec
le VIH et le sida ;
➢ Ministère en charge de la communication par son assistance à toutes les
actions d’information et de vulgarisation menées en particulier dans la lutte
contre le VIH et le Sida.
• D’autres ministères, au regard de leur spécificité et de l’importance et la
vulnérabilité de la population ciblent qu’ils adressent, sont dits ministères clés.
Ce sont :
➢ Ministères en charge de la jeunesse scolarisée (Education Nationale,
Enseignement Technique et Formation Professionnelle, Enseignement
Supérieur et Recherche Scientifique),
➢ de la jeunesse non scolarisée (Ministère chargé de la Jeunesse) ;
➢ Ministère en charge de la femme, pour les actions à mener en direction des
femmes, du fait de la féminisation de l’épidémie qu’il convient d’adresser de
façon spécifique par des actions ciblées ;
➢ Ministères en charge de la défense et de la sécurité relativement à leur
vulnérabilité particulière liée à leur nombre, leur jeune âge, leur « pouvoir »,
mais surtout leur mobilité.
➢ Ministère chargé des transports pour les actions à mener en direction des
routiers à cause de leur vulnérabilité due à leur mobilité.
Certains programmes de santé contribuent à la lutte contre le VIH/sida.
Ce sont :
✓ le Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT) ;
✓ le Programme National de la Santé de la Mère et de l’Enfant (PNSME) ;
✓ le Programme National de la Santé Scolaire et Universitaire- Santé des
Adolescents et des Jeunes (PNSSU-SAJ) ;
✓ le Programme National de Nutrition (PNN) ;
✓ le Programme national de lutte contre les hépatites virales (PNLHV) ;
✓ le Programme National de lutte contre le Tabac (PNLTA) ;
35
• Définir les orientations nationales de la politique globale de lutte contre le
VIH/sida
• Les Comités Sectoriels de Lutte contre le Sida (CSLS) présidés par les Ministres et
Présidents d’Institutions de la République. Ils sont chargés de coordonner
l’ensemble des interventions de lutte contre le sida au niveau de leurs secteurs
respectifs ou départements ministériels
• Les Comités décentralisés, sont l’émanation au CNLS au niveau décentralisé et sont
présidés par les par les autorités administratives. Ces comités sont chargés de
coordonner toutes les interventions de lutte contre le sida au niveau local (régions
sanitaires, départements, communes, villages). Il s’agit des comités suivants :
- Comités Régionaux de Lutte contre le Sida (CRLS),
• Au niveau du secteur santé, plusieurs organes ont été mis en place pour renforcer la
coordination. Ce sont :
Le Comité National de Coordination des Interventions de Lutte Contre le Sida
en Côte d’Ivoire (CNCILS) est assuré par deux organes: (i) le Comité de
Coordination de Lutte Contre le Sida (CCLS) présidé par le Ministre en charge de la
santé (ii) et le Comité Technique de Lutte Contre le Sida (CTLS) présidé par le
Directeur Général de la Santé.
Le Programme National de Lutte contre le sida coordonne la réponse du
secteur de la santé et des autres secteurs en matière de lutte contre le sida afin de
contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité liées aux IST et au
VIH/sida par des activités de types promotionnels, préventifs, curatifs et de
recherche
II.4 Système de surveillance du VIH/sida et des IST
36
Ce GTT DE LA SURVEILLANCE DE SECONDE GÉNÉRATION DU VIH/SIDA est
composé des structures suivantes :
1. Parties nationales :
✓ Direction Générale de la Santé (DGS)
✓ Direction de lInformatique et de l’Information Sanitaire (DIIS)
✓ Direction de la Prospective, la Planification et des Stratégies (DPPS)
✓ Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS)
✓ Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT)
✓ Laboratoire National de Santé Publique (LNSP)
✓ Institut National de Santé Publique (INSP)
✓ Institut National d’Hygiène Publique (INHP)
✓ Institut National de la Statistique (INS)
✓ Ecole Nationale Supérieure de la Statistique et de l’Economie Appliquée
(ENSEA)
✓ MSHP CoAg
37
stratégie de dépistage adoptée était le dépistage anonyme et non corrélé du VIH lors
du bilan prénatal à partir des échantillons de sang prélevés chez les femmes
enceintes pour le dépistage sérologique de la syphilis. Ce système a permis en une
décennie de réaliser huit (8) enquêtes de sérosurveillance sentinelle dont la dernière
a eu lieu en 2008.
Après une analyse situationnelle réalisée en 2009, la Côte d’Ivoire a opté pour un
changement de stratégie en adoptant en 2010 la surveillance de seconde
génération qui est une combinaison de la surveillance biologique et de la surveillance
comportementale.
Ainsi, la Côte d’ivoire a matérialisé son engagement pour la mise en œuvre des
recommandations de l’OMS, en matière de surveillance de deuxième génération du
VIH, en se dotant du premier plan stratégique de la surveillance du VIH et des IST
2010 - 2014.
Ce plan adressait les nombreux défis de la surveillance du VIH en Côte d’Ivoire,
notamment le renforcement du cadre institutionnel de surveillance épidémiologique
du VIH, le renforcement de la surveillance biologique du VIH et l’intégration de la
surveillance comportementale.
Le plan stratégique 2010-2014 arrivant à son terme, une revue dudit plan a été
réalisée en mars 2014. Cette revue a fait le bilan de la planification en vue de
répondre aux nouveaux besoins en information et à faire ressortir les forces et
faiblesses.
Fort des recommandations issues de la revue du plan stratégique 2010-2014 et des
nouvelles directives de l’OMS en 2013 pour la surveillance épidémiologique du VIH,
le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique avec l’appui de ses partenaires a
opté pour la mise en œuvre d’un plan de surveillance de troisième génération du
VIH /sida et des IST couvrant la période 2015-2019.
Cette surveillance prend en compte la surveillance biologique du VIH et des IST, la
surveillance comportementale et l’évaluation de la qualité des soins et traitements
des PVVIH et des patients présentant des IST. Cette option a été choisie parce que
la couverture en sites de prise en charge des PVVIH s’accroit de plus en plus. Les
ARV étant de plus en plus utilisés, il était donc important d’associer l’évaluation de la
qualité des soins et traitements à la surveillance du VIH et des IST.
La surveillance biologique de l’infection à VIH est réalisée à travers :
(i) la serosurveillance sentinelle du VIH chez les femmes enceintes,
Les données de prévalence chez les femmes enceintes, sont des éléments
essentiels pour la modélisation utilisant EPP et Spectrum. Le modèle EPP utilise
les données de surveillance disponibles pour estimer l’incidence, la prévalence et
la mortalité liées au VIH depuis le début de l’épidémie au niveau national. Il
permet de faire des projections pour les années à venir (sur cinq ans) Spectrum
est un système de modélisation qui utilise les données de EPP pour estimer la
taille des cibles des programmes tels que les personnes nécessitant un
traitement, les orphelins et autres enfants rendus vulnérable du fait du VIH/sida.
Aujourd’hui, EPP est intégré à Spectrum pour former un seul logiciel.
38
(ii) les enquêtes sérologiques répétées dans les populations à haut risque telles
que les Travailleuses du sexe (TS), les hommes ayant des rapports sexuels avec
d’autres hommes (HSH) et les Usagers de drogues injectables (UDI) ;
(iii) la surveillance de la prévalence de l’infection à VIH chez les patients
tuberculeux et Usagers de drogue. (iv) les enquêtes sérologiques répétées dans
la population générale lors des enquêtes démographiques et de santé (EDS-MICS
2011-2012) ou des enquêtes sur les indicateurs du sida (EIS).
Cette surveillance biologique se fait également par des enquêtes sur la résistance du
VIH aux ARV. Elle comprend 03 aspects :
- la surveillance de la résistance transmise du VIH ou résistance primaire
- la surveillance de la résistance acquise du VIH ou résistance secondaire
- les enquêtes sur les indicateurs d’alerte précoce de la résistance du VIH aux
ARV.
II.4.3 Revue du plan stratégique national de surveillance du VIH/sida et des IST 2015-
2019.
En 2015, la surveillance de troisième génération du VIH a été adoptée à travers le
Plan Stratégique National de la Surveillance du VIH/sida et des IST 2015-2019
(PSSSG 2015-2019).
Ce plan avait permis d’identifier neuf (09) stratégies. Il s’agissait de :
1. Surveillance biologique de l’infection à VIH
2. Surveillance comportementale
3. Surveillance des résistances du VIH aux ARV
4. Notification des cas de VIH/ sida et des IST
5. Recherche opérationnelle
6. Triangulation
7. Estimation et projection sur l’épidémie du VIH
8. Diffusion des données
9. Renforcement des capacités et du cadre institutionnel
39
La mise en œuvre des activités du plan a donné les résultats suivants au niveau
global et spécifique :
Sur 36 activités du plan national stratégique de la surveillance VIH et des IST 2015-
2019, vingt-huit (28) activités ont été réalisées (78%) et huit (8) activités non
réalisées (22%).
Graphique 10: Répartition des activités selon le niveau de réalisation au 3ème trimestre de 2019 (N=36)
Effet 1 : Le niveau de l’épidémie du VIH et des IST et les moyens de lutte sont
connus.
Sur les dix-sept (17) activités de l’effet 1, quinze (15) activités ont été réalisées (88%)
et deux (2) activités non réalisées (12%).
40
Effet 2 : La qualité des traitements et des soins pour les PVVIH et les IST est
évaluée.
Sur les quatre (4) activités de l’effet 2, trois (3) activités ont été réalisées (75%) et
une (1) activité qui n’a pas été réalisée (25%).
41
Sur l’ensemble des activités réalisées (78%), les effets 1, 2, 3 et 4 représentent
respectivement 42%, 8%, 14% et 14%.
Ces activités ont été réalisées dans le cadre de la surveillance du VIH mais n’ont pas
été planifiées dans le Plan Stratégique VIH/Sida et des IST 2015 – 2019.
PARTENAIRES
ANNEE
N0 ACTIVITES RESPONSABLES TECHNIQUES ET
D’EXECUTION
FINANCIERS
Evaluer le taux de transmission
PACCI FONDS
1 mère-enfant du VIH en côte PNLS 2017
MONDIAL
d’ivoire en 2017
Etude de Marché pour des
services privés de PTME et de
2 EGPAF USAID 2018
kits d’autotest du VIH en Côte
d’Ivoire Octobre 2018
Réaliser la cartographie
programmatique des
travailleuses du sexe à
3 PNLS ENDA SANTE 2017
Yamoussoukro par la méthode
PLACE.
Réaliser la cartographie
programmatique et l’estimation
de la taille des HSH à Abidjan
4 PNLS ENDA SANTE 2017
utilisant la méthode PLACE
avancée.
42
II.4.3.4 Forces, faiblesses, difficultés et contraintes
II.4.3.4.1 Forces
43
II.4.3.4.2. Faiblesses
III.2. Principes
Les principes de la surveillance pour ce plan stratégique visent à améliorer la qualité
des informations recueillies par les programmes nationaux intervenant dans la lutte
contre le VIH/sida.
Cette surveillance doit:
• Etre adaptée au niveau de l’épidémie du pays ;
• Etre dynamique ;
• Utiliser les données biologiques et comportementales ainsi que la qualité des
soins pour expliquer l’évolution de l’épidémie ;
• Intégrer les informations provenant d’autres sources pour améliorer la riposte
nationale.
44
IV. ORIENTATIONS STRATEGIQUES
IV.1. But:
Le but du plan stratégique de surveillance du VIH/sida et des IST 2020-2024 est de
contribuer à la réduction de l’impact du VIH/sida et des autres IST en Côte d’Ivoire.
IV.2. Résultat d’impact
Les acteurs de la lutte contre les IST/VIH-sida disposent de données de qualité pour
formuler les politiques et stratégies en vue d’améliorer la santé des populations.
IV.3. Résultats d’effet
Pour atteindre cet impact quatre (04) résultats d’effet ont été identifiés :
1. Le niveau de l’épidémie du VIH/sida et des IST et leurs modes de
transmission et de prévention sont connus ;
2. La qualité des traitements et des soins pour les PVVIH et les IST est évaluée ;
3. L’utilisation des informations sur l’épidémie à VIH/sida et les IST pour la prise
de décision est effective ;
4. Le cadre institutionnel et les capacités des acteurs de la surveillance
épidémiologique du VIH et des IST sont renforcées.
Les extrants et les activités relatifs à ces quatre résultats d’effets sont décrits dans
les chapitres suivants :
IV.3.1 Effet 1 : Le niveau de l’épidémie des IST/VIH/Sida, leurs modes de transmission et de
prévention sont connus
Cet effet a été décliné en deux (02) extrants portant sur le niveau de l’épidémie dans
la population générale (1) et dans les populations à risque élevé pour le VIH dites
populations clés (2).
45
Activité 1.1.1: Réaliser deux (02) enquêtes de serosurveillance sentinelle du
VIH chez les femmes enceintes
La notification des cas de VIH consiste au rapportage individuel des cas de VIH. Elle
permet de savoir qui est infecté, comment une personne a été infectée, où et quand
ont été identifiées les infections ?
En Côte d’Ivoire, la loi N° 2014-430 du 14 juillet 2014 portant régime de prévention,
de protection et de répression en matière de lutte contre le VIH et le sida rendant
obligatoire la déclaration des cas de VIH aux différents partenaires sexuels. Une
circulaire émanant de la Direction Générale de la Santé et de l’Hygiène Publique
sera prise en vue de rendre obligatoire la notification des cas de VIH. Ainsi, les
prestataires de service seront tenus de remplir un formulaire de notification devant
tout cas de VIH diagnostiqué. Le pays dispose déjà d’un draft de Plan d’Action de
notification de cas, d’un document de plaidoyer, d’outils et de directives pour la
notification. Le formulaire de notification est finalisé (voir en annexe les documents
46
concernant la notification). Afin de réduire les doublons, la Cote d’Ivoire est en train
de mettre en place un système d’identifiant unique par empreintes digitales.
Ce système sera renforcé par : un identifiant de type alphanumérique au cas où
l’empreinte digitale est indétectable.
Cette activité permettra de fournir des informations sur la coïnfection VIH et Hépatite
B dans la population générale.
Activité 1.1.5. Evaluer la mortalité liée au VIH dans les morgues d’Abidjan
Il s’agira d’actualiser les données de l’épidémie dans les populations clés (HSH, TS,
UD et les populations carcérales). La cartographie actuelle sera mise à jour afin
d’identifier les villes où sont concentrées ces différentes populations. De même une
étude sur les facteurs de vulnérabilité de l’infection à VIH dans lieux de détention en
Côte d’Ivoire sera réalisée.
Activité 1.2.1 : Réaliser la cartographie programmatique des Populations clés.
Activité 1.2.2 : Réaliser une étude bio comportementale chez les Hommes
ayant des rapports Sexuels avec d’autres Hommes (HSH)
Activité 1.2.3 : Réaliser une étude bio comportementale sur le VIH avec
estimation de la taille chez les Travailleuses du Sexe (TS)
Activité 1.2.4 : Réaliser une étude bio comportementale sur le VIH avec
estimation de la taille chez les Usagers de Drogue (UD)
Activité 1.2.5 : Réaliser une étude sur les facteurs de vulnérabilité de l’infection
à VIH dans les lieux de détention en Côte d’Ivoire
47
IV.3.2 Effet 2 : La qualité des traitements et des soins pour les PVVIH et les IST
est évaluée
Activité 2.1.1 : Réaliser une enquête sur la résistance acquise du VIH aux ARV
Activité 2.1.2 : Réaliser une enquête sur la résistance transmise du VIH aux
ARV
Cette enquête sera réalisée chez les femmes enceintes de moins de 25 ans qui sont
à leur première grossesse, qui n’ont pas de signe d’immunodépression et qui n’ont
48
jamais pris d’ARV. Elle permettra de rendre disponible l’information sur le niveau de
transmission de virus résistants aux ARV.
Activité 2.1.3 : Réaliser une évaluation de la résistance des germes
responsables d’IST (Neisseria gonorrhoeae) aux antibiotiques
Activité 2.1.4 : Réaliser une (01) enquête sur l’évaluation des indicateurs
d’alerte précoce (IAP) de la résistance du VIH aux ARV.
La dernière enquête sur les IAP a été réalisée en 2014. Il est prévu une (01) enquête
sur les IAP dans la période 2020-2024 avec une augmentation du nombre de sites
qui seront impliqués dans cette enquête.
La qualité de la prise en charge des PVVIH inclut les enquêtes suivantes: Réaliser
une enquête pour caractériser la cascade de la prise en charge de la tuberculose ;
évaluer le devenir clinique et immunologique des patients sous TARV dans les
programmes de prise en charge clinique et communautaire en Côte d’Ivoire ;
évaluer la suppression virale dans le contexte des soins différenciés en Côte d’Ivoire
(Etude MSD)
L'étude proposée vise à décrire la rétention et la suppression virale chez une cohorte
de PVVIH y compris les enfants, les adolescents et les adultes stables recevant des
TARV au cours de leur 24 premiers mois de soins dans les MSD (en particulier la
réception d'un approvisionnement de 3 mois de TARV et l'espacement des visites
49
cliniques), et à explorer les facteurs qui peuvent affecter la rétention des soins et la
suppression virale dans cette population de PVVIH dans les modèles de soins
différentiés. En outre, l’étude aidera à fournir des informations sur les infections
opportunistes, le dépistage de la tuberculose, la prophylaxie à l'isoniazide (traitement
préventif de la tuberculose), la prophylaxie au Cotrimoxazole.
IV.3.3 Effet 3 : L’utilisation des informations sur l’épidémie à VIH/Sida et les IST
pour la prise de décision est effective
Il s’agira de mettre à disposition les informations produites sur l’épidémie à VIH/Sida
et les IST à travers des échanges au niveau central et périphérique par la production
de rapport/bulletin d’information. Les résultats de chaque enquête seront également
diffusés au cours de rencontres nationales et internationales. Par ailleurs ces
résultats pourront faire l’objet de bulletins annuels et de publications dans des
journaux scientifiques. De même, ceux-ci seront postés sur les plates formes web du
Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique
Les données seront également utilisées pour l’estimation des tendances évolutives,
la compréhension de l’épidémie à VIH/Sida et des IST pour une meilleure prise de
décision.
Extrant 3.1: Les données sur les IST/ VIH/sida sont disponibles
Activité 3.1.1 : Diffuser les informations sur le VIH/sida et les IST à travers le
site web de la direction en charge de l’information sanitaire.
Il s’agira de mettre en ligne toutes les informations sur le VIH/sida et les IST sur le
site web de la direction en charge de l’information sanitaire. Ces informations seront
constamment mises à jour.
.
Activité 3.1.2 : Organiser un atelier annuel de partage d'informations sur la
surveillance du VIH/sida et des IST.
Cet atelier permettra de présenter les informations sur les activités de surveillance du
VIH/sida et des IST recueillies auprès des différents acteurs engagés dans la
surveillance du VIH/sida et des IST en Côte d’Ivoire
50
Extrant 3 .2 : les prévisions et les tendances sur l'épidémie à VIH sont connues
Activité 4.1.2 : Elaborer une note de service portant obligation aux structures
de partager les rapports des enquêtes / études avec la direction en charge de
la surveillance.
Il s’agira de renforcer les capacités du staff qui intervient essentiellement dans les
activités de surveillance au niveau du Ministère en Charge de la Santé (Direction de
l’Information Sanitaire).
51
Activité 4.2.2: Former les membres du GTT DE LA SURVEILLANCE DE
SECONDE GÉNÉRATION DU VIH/SIDA Surveillance à l'utilisation du logiciel
d’estimation EPP/Spectrum.
52
IV. CADRE DE RESULTATS
Impact: Les acteurs de la lutte contre les IST/VIH-sida disposent de données de qualité pour formuler les politiques et stratégies en vue d’améliorer la santé des populations
Effet 1 Le niveau de l’épidémie des IST/VIH/sida, leurs modes de transmission et de prévention sont connus
Extrant 1.1 : Le niveau de l’épidémie et les connaissances sur les modes de transmissions et de prévention dans la population générale sont connus.
Activité 1.1.3 : Réaliser la notification La notification individuelle des cas de VIH Nombre de personnes dépistées positives au VIH CDC PEPFAR
Rapport VIH DIIS
individuelle des cas de VIH est réalisée ONUSIDA
Extrant 1.2 Le niveau de l’épidémie et les connaissances sur les modes de transmissions et de prévention dans les populations clés sont connus.
53
Activité 1.2.1 : Réaliser la Fonds
la cartographie programmatique des Nombre de populations clés identifiées par type de
cartographie programmatique des Rapport d'enquête PNLS Mondial,ONUSIDA,
Populations clés est réalisée populations clés
Populations clés PEPFAR, OMS
Activité 1.2.2 : Réaliser une étude une étude bio comportementale sur le VIH
Fonds
bio comportementale chez les avec estimation de taille chez les Hommes
Taille des HSH et Rapport d'enquête PNLS Mondial/AFRICA
Hommes ayant des rapports Sexuels ayant des rapports sexuels avec d’autres
Prévalence du VIH chez les HSH SYNERGIE
avec d’autres Hommes (HSH) Hommes (HSH) est réalisée
Effet 2 : La qualité des traitements et des soins pour les PVVIH et les IST est évaluée
Extrant 2.1: le niveau de la résistance du VIH/Sida et des IST est connu
Premier 90 : 90% des personnes vivant avec le VIH
connaissent leur statut sérologique
Activité 2.1.1 : Réaliser une Une (01) évaluation de la suppression
évaluation de la suppression virale virale dans le contexte des soins EGPAF/CDC
Deuxième 90 : 90% de toutes les personnes infectées Rapport d'enquête PNLS
dans le contexte des soins différenciés en Côte d'Ivoire est réalisée. PEPFAR,
par le VIH dépistées reçoivent un traitement anti
différenciés en Côte d'Ivoire.
rétroviral durable
54
Activité 2.1.2 : Réaliser une enquête
Une (01) enquête sur la résistance le niveau de la résistance acquise du VIH aux ARV est
sur la résistance acquise sur le Rapport d'enquête DIIS CDC/ PEPFAR
acquise du VIH aux ARV est réalisée connu
VIH/sida aux ARV
Activité 2.1.3 : Réaliser une enquête
Une (01) enquête sur la résistance le niveau de la résistance transmise du VIH aux ARV
sur la résistance transmise sur le Rapport d'enquête DIIS CDC / PEPFAR
transmise du VIH aux ARV est réalisée est connu
VIH/sida aux ARV
Activité 2.1.4 : Réaliser une
une évaluation de la résistance des
évaluation de la résistance des
germes responsables (Neisseria Le niveau de la résistance de Neisseria gonorrhoeae Alliance Côte d’Ivoire/
germes responsables d’IST Rapport d'évaluation PNLS
gonorrhoeae) des IST aux antibiotiques aux Antibiotiques est connu Fonds Mondial
(Neisseria gonorrhoeae) aux
est réalisée
antibiotiques
Activité 2.1.5 : Réaliser une (01)
enquête sur l’évaluation des Une (01) enquête sur l’évaluation des
indicateurs d’alerte précoce (IAP) de indicateurs d’alerte précoce (IAP) de la Indicateurs programmatiques Rapport d’enquête PNLS CDC/PEPFAR
la résistance du VIH aux ARV. résistance du VIH aux ARV. Est réalisée
Effet 3: L’utilisation des informations sur l’épidémie à VIH/sida et les IST pour la prise de décision est effective
Extrant 3.1: les données sur les IST/ VIH/sida sont disponibles
Activité 3.1.1 : Diffuser les
informations sur le VIH/sida et les
IST à travers le site web de la Les informations sur le VIH/sida et les IST
Nombre de personnes qui visitent le site web Site web DIIS ONUSIDA,
direction en charge de l’information sont disponibles sur le site web
sanitaire
55
Activité 3.1.2 : Organiser un atelier
annuel de partage d'informations sur 01 atelier annuel de partage d'information
Nombre d'atelier organisé Rapport d'atelier DIIS ONUSIDA
la surveillance du VIH/sida et des est organisé
IST.
Fonds
Activité 3.1.3 : Publier des articles
Des publications sont réalisées par an Nombre de publications réalisées Résumés/Abstracts DIIS Mondial/UNICEF/ONU
dans des revues spécialisées
SIDA/PEPFAR
Activité 3.1.4 : Produire et diffuser un
un bulletin semestriel de surveillance
bulletin semestriel de surveillance Nombre de bulletin de surveillance épidémiologique Bulletin de ONUSIDA/Fonds
épidémiologique du VIH/Ssda et des IST DIIS
épidémiologique du VIH/sida et des produit surveillance Mondial/ PEPFAR
est produit
IST
Activité 3.1.5 : Actualiser le Le répertoire des enquêtes et études
Disponibilité du répertoire des enquêtes et études répertoire des PNLS/ Partenaires
répertoire des enquêtes et études relatives au VIH/sida et des IST est PNLS
actualisé enquêtes et études de mise en oeuvre
relatives au VIH/sida et des IST actualisé
Extrant 3.2: les prévisions et les tendances sur l'épidémie à VIH sont connues
GTT DE LA
Activité 3.2.1: Réaliser des SURVEILLANC
estimations et des projections : Les estimations et les projections Nombre d'estimations et de projections sur l le VIH E DE
Rapport ONUSIDA ONUSIDA
annuelles des données sur le VIH annuelles sont réalisées réalisées SECONDE
utilisant le logiciel EPP/ Spectrum. GÉNÉRATION
DU VIH/SIDA
GTT DE LA
Activité3.2.2: Réaliser des
SURVEILLANC
estimations et des projections les estimations et projections annuelles
Nombre d'estimations et projections décentralisées E DE
annuelles décentralisées des décentralisées sur l'épidémie du VIH Rapport ONUSIDA ONUSIDA
sur l'épidémie du VIH réalisées SECONDE
données sur le VIH utilisant le sont réalisées
GÉNÉRATION
logiciel EPP/ Spectrum.
DU VIH/SIDA
Effet 4: Le cadre institutionnel et les capacités des acteurs de la surveillance épidémiologique du VIH/Sida et des IST sont renforcées.
Extrant 4.1: Le cadre institutionnel de la surveillance épidémiologique du VIH/sida et des IST est renforcé
56
des enquêtes / études avec la charge de la surveillance les rapports des
direction en charge de la surveillance enquêtes / études avec
la direction en charge de
la surveillance
Extrant 4.2: Les capacités du GTT DE LA SURVEILLANCE DE SECONDE GÉNÉRATION DU VIH/SIDA surveillance du VIH/sida et des IST sont renforcées
Des membres du GTT DE LA
Activité 4.2.1 : Participer à des Nombre de membre du GTT DE LA SURVEILLANCE
SURVEILLANCE DE SECONDE CDC PEPFAR,
ateliers nationaux et internationaux DE SECONDE GÉNÉRATION DU VIH/SIDA ayant
GÉNÉRATION DU VIH/SIDA ont participé Rapport d'atelier DIIS Fonds Mondial,
sur la surveillance et/ou le suivi- participé à des ateliers internationaux sur la
à des ateliers internationaux sur la ONUSIDA
évaluation du VIH/sida et des IST surveillance du VIH/sida et des IST
surveillance du VIH/sida et des IST
Activité 4.2.2: Former les membres
Des membres du GTT DE LA
du GTT DE LA SURVEILLANCE DE Pourcentage des membres du GTT DE LA
SURVEILLANCE DE SECONDE CDC PEPFAR,
SECONDE GÉNÉRATION DU SURVEILLANCE DE SECONDE GÉNÉRATION DU Rapport de formation;
GÉNÉRATION DU VIH/SIDA Surveillance DIIS Fonds Mondial,
VIH/SIDA Surveillance à l'utilisation VIH/SIDA Surveillance formés à l'utilisation du logiciel Certificat de formation
sont formés à l'utilisation du logiciel ONUSIDA
du logiciel d’estimation d’estimation EPP/Spectrum
d’estimation EPP/Spectrum
EPP/Spectrum.
GTT DE LA
Activité 4.2.3 : Former les acteurs SURVEILLANC
Les acteurs nationaux et régionaux sont CDC PEPFAR,
nationaux et régionaux à l'utilisation Rapport de formation; E DE
formés à l'utilisation du logiciel Nombre d’acteurs nationaux et régionaux formés Fonds Mondial,
du logiciel d’estimation Certificat de formation SECONDE
d’estimation EPP/Spectrum ONUSIDA
EPP/Spectrum GÉNÉRATION
DU VIH/SIDA
Extrant 4.3: la coordination de la mise en œuvre du plan stratégique est assurée
Activité 4.3.1 : Organiser des
réunions trimestrielles de suivi du 4 réunions de suivi du plan sont CR de réunions
Nombre de réunions organisées DIIS PNLS, DIIS, DPPS
plan stratégique de surveillance du organisées par an Rapports d'activités
VIH/sida et des IST
Activité 4.3.2 : Organiser une revue à Une (01) revue à mi-parcours est CDC/PEPFAR,
Nombre de revues réalisées Rapport de la revue DIIS
mi-parcours du plan stratégique organisée Fonds Mondial
57
projecteur, recharge téléphonique,
connexion internet, chaise de
direction, chaise visiteurs, encres,
armoire de rangement de bureau,
…).
58
V. CADRE DE MISE EN ŒUVRE
V.1. Acteurs : rôles et responsabilités
V.1.1. Direction de l’Informatique et de l’Information Sanitaire (DIIS)
L’exécution de ce plan se fera sous la tutelle du Ministère de Santé et de l’Hygiène
Publique à travers la DIIS.
Selon le décret n°2016-598 du 03 Aout 2016 portant organisation du Ministère de la
Santé et de l’Hygiène Publique avec création de la DIIS.
Dans le cadre de la mise en œuvre du plan de surveillance 2020-2024, la DIIS à
travers sa sous-direction de l’Evaluation de l’action sanitaire assurera le secrétariat
du Groupe Technique de Travail pour la surveillance du VIH/sida et des IST. Elle
aura à charge de veiller au suivi de la mise en œuvre de ce plan stratégique.
V.1.2. Groupe Technique de Travail de la surveillance épidémiologique du VIH / sida
et des IST
Ce groupe technique est composé des représentants du Ministère de Santé et de
l’Hygiène Publique, les organisations de la société civile et des partenaires
Techniques et financiers. Il a été mis en place par une note de service du 4
novembre 2009 de la Direction Générale de la Santé. Son rôle est de coordonner la
complémentarité de toutes les actions en matière de surveillance du VIH/Sida et des
IST en Côte d’Ivoire.
Dans le cadre de la mise en œuvre de ce plan, ce groupe pourra s’appuyer sur
l’expertise d’autres groupes techniques tels que le groupe technique Suivi-
Evaluation, populations clés etc.
V.1.3. Laboratoires de référence
Page 59 sur 86
Institut Pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI)
L’IPCI est un centre national de référence pour certains germes responsables d’IST
et mène en outre des activités dans le cadre de la pharmaco résistance du VIH aux
ARV.
V.1.4. Direction Régionale de la Santé
La région sanitaire est chargée de superviser les activités des districts sanitaires
sous son aire géographique. A ce titre dans le cadre de la surveillance du VIH/ sida
et des IST. Elle facilitera la mise en œuvre des activés liées à la surveillance et
s’appropriera les résultats des différentes enquêtes concernant leurs aires
géographiques respectives.
V.1.5. District Sanitaire
Le district constitue l’unité opérationnelle du système de santé. Il a la charge de
coordonner et de mettre en œuvre les activités dans son aire de couverture. Dans le
cadre de la surveillance du VIH/ sida et des IST, les districts auront pour rôle de
faciliter la mise en œuvre des activés liées à la surveillance et de s’approprier les
résultats des différentes enquêtes concernant leurs aires géographiques respectives.
V.1.6. Établissements sanitaires
Ils constituent les unités de premier contact et/ou de référence du système de santé.
Dans le cadre de la mise en œuvre de ce plan, ils sont chargés de faciliter la collecte
des données.
V.1.7. Organisations de la société civile
Les organisations de la société civile sont membres du Groupe Technique de Travail
sur la surveillance épidémiologique du VIH / sida et des IST. Dans l’exécution de ce
plan, elles sont parties prenantes des processus qui les concernent et faciliteront la
conduite des activités par la mobilisation de la communauté.
V.1.8. Population d’enquête
La population enquêtée après un consentement éclairé sera appelée à collaborer
franchement avec les enquêteurs et les superviseurs.
V.1.8. Partenaires Technique et Financiers
Les partenaires Technique et Financiers font partie du Groupe Technique de Travail
de la surveillance épidémiologique du VIH /sida et du IST. Ils apporteront un appui
technique et/ou financier à la réalisation des activités de surveillance.
V.2. Organes et mécanisme de coordination
La coordination se fera à deux niveaux : niveau stratégique et niveau opérationnel.
V.2.1. Niveau stratégique
La DIIS assurera la coordination du plan stratégique et des plans opérationnels de la
surveillance du VIH/ sida et des IST. Le GTT DE LA SURVEILLANCE DE SECONDE
GÉNÉRATION DU VIH/SIDA sera chargé de faire le suivi de la mise en œuvre du
Plan.
Page 60 sur 86
La DIIS se chargera de convoquer le secteur public, le secteur privé, la société civile
et les partenaires Technique et Financiers pour la tenue des réunions.
Le GTT DE LA SURVEILLANCE DE SECONDE GÉNÉRATION DU VIH/SIDA se
réunira une fois par trimestre et autant de fois que de besoins et est chargé :
- D’identifier les besoins nationaux (formation, assistance technique et
expertise spécifique) ;
- De diffuser les rapports nationaux à travers le site de la DIIS (http/ dipe.info);
- De mettre en place les groupes thématiques pour les activités.
Il a la charge d’élaborer les plans opérationnels du plan stratégique de surveillance
du VIH /sida et des IST, les documents de base et de préparer la mise en œuvre des
activités.
Le secrétariat du GTT DE LA SURVEILLANCE DE SECONDE GÉNÉRATION DU
VIH/SIDA de surveillance du VIH /sida et des IST a la charge du suivi régulier de la
mise en œuvre du plan stratégique à travers l’organisation des réunions de
coordination.
V.2.2. Niveau opérationnel
La coordination de la mise en œuvre de ce plan se fera au niveau opérationnel à
travers les directions et programmes de santé en étroite collaboration avec les
régions et districts sanitaires.
Page 61 sur 86
VI. CHRONOGRAMME
CALENDRIER
ACTIVITES Responsable Sources de financement 2020 2021 2022 2023 2024
T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4
Impact: Les acteurs de la lutte contre les IST/VIH-sida disposent de données de qualité pour formuler les politiques et stratégies en vue d’améliorer la santé des populations
Effet 1 Le niveau de l’épidémie du VIH/Sida et des IST et leurs modes de transmission et de prévention sont connus
Extrant 1.1 : Le niveau de l’épidémie et les connaissances sur les modes de transmissions et de prévention dans la population générale sont connu.
Activité:1.1.1: Réaliser deux (02) enquêtes de
DIIS CDC /PEPFAR,
serosurveillance sentinelle chez les femmes enceintes
Page 62 sur 86
Extrant 2.1: le niveau de la résistance du VIH/Sida et des IST est connu
Activité 2.1.1 : Réaliser une évaluation de la suppression
PNLS CDC/PEPFAR, EGPAF
virale dans le contexte des soins différenciés en Côte
Activité 2.1.2 : Réaliser une enquête sur la résistance
DIIS CDC/PEPFAR
acquise sur le VIH/Sida aux ARV
Activité 2.1.3 : Réaliser une enquête sur la résistance
DIIS CDC / PEPFAR
transmise sur le VIH/Sida aux ARV
Activité 2.1.4 : Réaliser une évaluation de la résistance
CDC /PEPFAR, Fonds
des germes responsables d’IST (Neisseria gonorrhoeae) PNLS
Mondial, ICAP
aux antibiotiques
Activité 2.1.5 : Réaliser une (01) enquête sur l’évaluation
des indicateurs d’alerte précoce (IAP) de la résistance du PNLS CDC/PEPFAR
VIH aux ARV
Extrant 2.2: La qualité de la prise en charge des PVVIH est évaluée
Activité 2.2.1 : Réaliser une enquête pour caractériser la ICAP , PNLT, PNLS,
DIIS
cascade de la prise en charge de la tuberculose. DPPS, PEPFAR
Activité 2.2.2 : Evaluer le devenir clinique et
immunologique des patients sous TARV dans les
DIIS CDC/PEPFAR, EGPAF
programmes de prise en charge clinique et communautaire
en Côte d’Ivoire
Activité 2.2.3 : Evaluer la suppression virale dans le
contexte des soins différenciés en Côte d’Ivoire (Etude DIIS EGPAF /CDC/PEPFAR
MSD)
Effet 3: L’utilisation des informations sur l’épidémie à VIH/Sida et les IST pour la prise de décision est effective
Extrant 3.1: les données sur les IST/ VIH/sida sont disponibles
Activité 3.1.1 : Diffuser les informations sur le VIH/Sida et
les IST à travers le site web de la direction en charge de DIIS ONUSIDA,
l’information sanitaire
Activité 3.1.2 : Organiser un atelier annuel de partage
DIIS ONUSIDA
d'informations sur la surveillance du VIH/Sida et des IST.
Activité 3.1.3 : Publier des articles dans des revues FONDS
DIIS
spécialisées MONDIAL/UNICEF
Extrant 3.2 : les prévisions et les tendances sur l'épidémie à VIH sont connues
Page 63 sur 86
GTT DE LA
Activité 3.2.1: Réaliser des estimations et des projections SURVEILLANCE
annuelles des données sur le VIH utilisant les logiciels DE SECONDE ONUSIDA
EPP et Spectrum. GÉNÉRATION
DU VIH/SIDA
GTT DE LA
Activité3.2.2: Réaliser des estimations et des projections SURVEILLANCE
annuelles décentralisées des données sur le VIH utilisant DE SECONDE ONUSIDA
les logiciels EPP et Spectrum GÉNÉRATION
DU VIH/SIDA
Effet 4: Le cadre institutionnel et les capacités des acteurs de la surveillance épidémiologique du VIH/Sida et des IST sont renforcées.
Extrant 4.1: Le cadre institutionnel de la surveillance épidémiologique du VIH/Sida et des IST est renforcé
Activité 4.1.1 : Réviser la note de service portant
organisation et fonctionnement du GTT DE LA
SURVEILLANCE DE SECONDE GÉNÉRATION DU DGS
VIH/SIDA de la Serosurveillance de Seconde Génération
(SSG) du VIH/Sida et des IST.
Activité 4.1.2 : Elaborer une note de service portant
obligation aux structures de partager les rapports des
DGS
enquêtes / études avec la direction en charge de la
surveillance
Extrant 4.2 : Les capacités du GTT DE LA SURVEILLANCE DE SECONDE GÉNÉRATION DU VIH/SIDA surveillance du VIH/Sida et des IST sont renforcées
Activité 4.2.1 : Participer à des ateliers nationaux et
CDC PEPFAR, Fonds
internationaux sur la surveillance et/ou le suivi-évaluation DIIS
Mondial, ONUSIDA
du VIH/sida et des IST
Activité 4.2.2: Former les membres du GTT DE LA
SURVEILLANCE DE SECONDE GÉNÉRATION DU CDC PEPFAR, Fonds
DIIS
VIH/SIDA Surveillance à l'utilisation du logiciel d’estimation Mondial, ONUSIDA
EPP/Spectrum
GTT DE LA
SURVEILLANCE
Activité 4.2.3 : Former les acteurs nationaux et régionaux à CDC PEPFAR, Fonds
DE SECONDE
l'utilisation du logiciel d’estimation EPP/Spectrum Mondial,, ONUSIDA
GÉNÉRATION
DU VIH/SIDA
Extrant 4.3: la coordination de la mise en œuvre du plan stratégique est assurée
Activité 4.3.1 : Organiser des réunions trimestrielles de
suivi du plan stratégique de surveillance du VIH/Sida et DIIS PNLS, DIIS, DPPS
des IST
Activité 4.3.2 : Organiser une revue à mi parcourt du plan CDC/PEPFAR, Fonds
DIIS
stratégique Mondial,
Activité 4.3.3 : Organiser une évaluation finale du plan CDC/PEPFAR, Fonds
DIIS
stratégique Mondial,
Page 64 sur 86
GTT DE LA
Activité 4.3.4 : Elaborer des Plans opérationnels annuels SURVEILLANCE
CDC/PEPFAR, Fonds
du Plan National Stratégique de Surveillance du VIH/Sida DE SECONDE
Mondial,
et des IST 2020- 2024 GÉNÉRATION
DU VIH/SIDA
Page 65 sur 86
VII. RESSOURCES NECESSAIRES A LA MISE EN ŒUVRE
Page 66 sur 86
- Plaidoyer auprès des partenaires Techniques et Financiers pour assurer la
continuité de leur appui ;
Page 67 sur 86
IX.2.1. Evaluation à mi-parcours
Une évaluation à mi-parcours sera faite par le GTT de la surveillance de seconde
génération du VIH/sida à la fin de l’année 2022.
Elle concernera aussi bien le niveau d’atteinte des résultats intermédiaires du plan,
que les aspects administratifs, financiers et techniques de la mise en œuvre des
activités.
IX.2.2. Evaluation finale
Elle permettra d’apprécier le niveau d’atteinte des résultats (d’effet et d’impact) du
plan stratégique, de tirer les conclusions et d’orienter les prochaines stratégies pour
le renforcement de la surveillance épidémiologique du VIH/ Sida et des IST en Côte
d’Ivoire. Il s’agira d’une évaluation externe conduite par un consultant.
IX.3. Indicateurs de suivi et évaluation
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– Incidence du VIH au sein de la population générale
– Pourcentage de femme âgée de 15 à 24 ans qui vivent avec le VIH
– Incidence de la tuberculose chez les PVVIH
– Pourcentage de nouveaux cas estimés de tuberculose liée au VIH et qui ont
bénéficié d’un traitement à la fois contre la tuberculose et contre le VIH
– Prévalence de la résistance transmise du VIH aux ARV chez les femmes
enceinte de moins de 25 ans
– Prévalence de la résistance acquise du VIH aux ARV
– Prévalence et Incidence du VIH selon les estimations
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XI. BUDGET
SOURCE DE TOTAL
RESPONS
ACTIVITES FINANCEMEN 2020 2021 2022 2023 2024 PAR
ABLE ACTIVITE
T
Impact: Les acteurs de la lutte contre les IST/VIH-sida disposent de données de qualité pour formuler les politiques et stratégies en vue d’améliorer la santé des populations
Effet 1 Le niveau de l’épidémie du VIH/Sida et des IST et leurs modes de transmission et de prévention sont connus
Extrant 1.1 : Le niveau de l’épidémie et les connaissances sur les modes de transmissions et de prévention dans la population générale sont connu.
PEPFAR,
BANQUE
MONDIALE,UE
Activité 1.1.1: Réaliser deux (02) enquêtes de serosurveillance ,UNFPA, 144 500
DIIS 72 250 000 72 250 000
sentinelle chez les femmes enceintes UNICEF, 000
ONUSIDA,
FONDS
MONDIAL,CI
PEPFAR,
BANQUE
MONDIALE,UE
Activité 1.1.2 Réaliser une enquête dans la population générale ,UNFPA, 1 243
DIIS 1 243 000 000
(CIPHIA 2 ou EDS 4 ou EIS 2, etc...) UNICEF, 000 000
ONUSIDA,
FONDS
MONDIAL,CI
PEPFAR,
BANQUE
MONDIALE,UE
,UNFPA,
Activité 1.1.3 : Réaliser la notification individuelle des cas de VIH DIIS 0
UNICEF,
ONUSIDA,
FONDS
MONDIAL,CI
PEPFAR,
BANQUE
Activité 1.1.4: Réaliser une enquête sur la prévalence du VIH 2 et MONDIALE,UE
60 000
de l’hépatite B chez les patients nouvellement diagnostiqués DIIS ,UNFPA, 60 000 000
000
positif au VIH. UNICEF,
ONUSIDA,
FONDS
Page 70 sur 86
MONDIAL,CI
DIIS CDC/PEPFAR,
Activité 1.1.5. Evaluer la mortalité liée au VIH dans les morgues EGPAF 120 000
120 000 000
d’Abidjan 000
Extrant 1.2 Le niveau de l’épidémie et les connaissances sur les modes de transmissions et de prévention dans les populations clés sont connus.
FONDS
Activité 1.2.1 : Réaliser l’enquête de la cartographie 300 000
PNLS MONDIAL/END 300 000 000
programmatique des Populations clés 000
ASANTE
Activité 1.2.2 : Réaliser une étude bio comportementale chez les FONDS
300 000
Hommes ayant des rapports Sexuels avec d’autres Hommes PNLS MONDIAL/AFRI 300 000 000
000
(HSH) CA SYNERGIE
FONDS
Activité 1.2.3 Réaliser une étude bio comportementale sur le VIH 300 000
PNLS MONDIAL 300 000 000
avec estimation de la taille chez les Travailleuses du Sexe (TS) 000
/ENDASANTE
Fonds Mondial ,
Activité 1.2.4 Réaliser une étude bio comportementale sur le VIH CECAF 100 000
PNLS 100 000 000
avec estimation de la taille chez les Usagers de Drogue INTERNATION 000
AL
Alliance Cote
Activité 1.2.5 : Réaliser une étude sur les facteurs de vulnérabilité 40 000
PNLS d’IvoireFonds 40 000 000
de l’infection à VIH dans lieux de détention en Côte d’Ivoire 000
Mondial
2 607
TOTAL EFFET 1
500 000
Effet 2 : La qualité des traitements et des soins pour les PVVIH et les IST est évaluée
Extrant 2.1: le niveau de la résistance du VIH/Sida et des IST est connu
Activité 2.1.1 : Réaliser une enquête sur la rétention des PVVIH CDC/ PEPFAR 100 000
PNLS 100 000 000
dans le contexte des modèles de soins différenciés. I 000
Activité 2.1.2 : Réaliser une enquête sur la résistance acquise du CDC/ PEPFAR 50 000
DIIS 50 000 000
VIH aux ARV I 000
Activité 2.1.3 : Réaliser une enquête sur la résistance transmise 40 000
DIIS CDC / PEPFAR 40 000 000
du VIH aux ARV 000
Activité 2.1.4 : Réaliser une évaluation de la résistance des
FONDS 100 000
germes responsables d’IST (Neisseria gonorrhoeae) aux PNLS 100 000 000
MONDIAL 000
antibiotiques
PEPFAR,
Activité 2.1.5 : Réaliser une (01) enquête sur l’évaluation des
BANQUE 20 000
indicateurs d’alerte précoce (IAP) de la résistance du VIH aux PNLS 20 000 000
MONDIALE,UE 000
ARV.
,UNFPA,
Page 71 sur 86
UNICEF,
ONUSIDA,
FONDS
MONDIAL,CI
Extrant 2.2: La qualité de la prise en charge des PVVIH est évaluée
PEPFAR,
BANQUE
MONDIALE,UE
Activité 2.2.1 : Réaliser une enquête pour caractériser la cascade ,UNFPA, 30 000
DIIS 30 000 000
de la prise en charge de la tuberculose. UNICEF, 000
ONUSIDA,
FONDS
MONDIAL,CI
Activité 2.2.2 : Evaluer le devenir clinique et immunologique des
EGPAFCDC/P 43 588
patients sous TARV dans les programmes de prise en charge DIIS 43 588 500
EPFAR 500
clinique et communautaire en Côte d’Ivoire
Activité 2.2.3 : Evaluer la suppression virale dans le contexte des
EGPAFCDC/P 100 000
soins différenciés en Côte d’Ivoire (Etude MSD) DIIS 100 000 000
EPFAR 000
483 588
TOTAL EFFET 2
500
Effet 3: L’utilisation des informations sur l’épidémie à VIH/Sida et les IST pour la prise de décision est effective
Extrant 3.1: les données sur les IST/ VIH/sida sont disponibles
Activité 3.1.1 : Diffuser les informations sur le VIH/Sida et les IST
à travers le site web de la direction en charge de l’information DIIS ONUSIDA, 0
sanitaire
Activité 3.1.2 : Organiser un atelier annuel de partage 5 000
DIIS ONUSIDA 1 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000
d'informations sur la surveillance du VIH/Sida et des IST. 000
FONDS
Activité 3.1.3 : Publier des articles dans des revues spécialisées DIIS MONDIAL/UNI 500 000
100 000 100 000 100 000 100 000 100 000
CEF
ONUSIDA/FON
Activité 3.1.4 : Produire et diffuser un bulletin semestriel de DS 5 000
DIIS 1 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000
surveillance épidémiologique du VIH/Sida et des IST MONDIAL/PEP 000
FAR
Activité 3.1.5 : Actualiser le répertoire des enquêtes et études
PNLS PNLS 0
relatives au VIH/Sida et des IST
Extrant 3.2: les prévisions et les tendances sur l'épidémie à VIH sont connues
Activité 3.2.1: Réaliser des estimations et des projections GTT DE ONUSIDA/PEP 21 000
10 500 000 10 500 000
annuelles des données sur le VIH utilisant les logiciels EPP et LA FAR 000
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Spectrum. SURVEILL
ANCE DE
SECONDE
GÉNÉRAT
ION DU
VIH/SIDA
GTT DE
LA
SURVEILL
Activité3.2.2: Réaliser des estimations et des projections
ANCE DE ONUSIDA/PEP
annuelles décentralisées des données sur le VIH utilisant les -
SECONDE FAR
logiciels EPP et Spectrum
GÉNÉRAT
ION DU
VIH/SIDA
31 500
TOTAL EFFET 3
000
Effet 4: Le cadre institutionnel et les capacités des acteurs de la surveillance épidémiologique du VIH/Sida et des IST sont renforcées.
Extrant 4.1: Le cadre institutionnel de la surveillance épidémiologique du VIH/Sida et des IST est renforcé
Activité 4.1.1 : Réviser la note de service portant organisation et
fonctionnement du GTT DE LA SURVEILLANCE DE SECONDE
DGS 0
GÉNÉRATION DU VIH/SIDA de la Serosurveillance de Seconde
Génération (SSG) du VIH/Sida et des IST.
Activité 4.1.2 : Elaborer une note de service portant obligation aux
structures de partager les rapports des enquêtes / études avec la DGS 0
direction en charge de la surveillance
Extrant 4.2: Les capacités du GTT DE LA SURVEILLANCE DE SECONDE GÉNÉRATION DU VIH/SIDA surveillance du VIH/Sida et des IST sont renforcées
CDC PEPFAR,
Activité 4.2.1 : Participer à des ateliers internationaux sur la FONDS 15 000
DIIS 3 000 000 3 000 000 3 000 000 3 000 000 3 000 000
surveillance et/ou le suivi-évaluation du VIH/sida et des IST MONDIAL, 000
ONUSIDA
Activité 4.2.2: Former les membres du GTT DE LA CDC PEPFAR,
SURVEILLANCE DE SECONDE GÉNÉRATION DU VIH/SIDA FONDS 25 000
DIIS 12 500 000 12 500 000
Surveillance à l'utilisation des logiciels d’estimation EPP et MONDIAL, 000
Spectrum. ONUSIDA
GTT DE
LA
CDC PEPFAR,
SURVEILL
Activité 4.2.3 : Former les acteurs nationaux et régionaux à FONDS 19 000
ANCE DE 9 500 000 9 500 000
l'utilisation des logiciels d’estimation EPP et Spectrum MONDIAL, 000
SECONDE
ONUSIDA
GÉNÉRAT
ION DU
Page 73 sur 86
VIH/SIDA
Page 74 sur 86
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1 : PNLS, ENDA Santé. Etude biologique et comportementale des IST/VIH/sida chez les
2 : Rapport SHARM San-Pedro : Enquête sur le VIH et facteurs de risque associés chez les
d’Ivoire : Prévalence et pratiques à risque d’infection par le VIH, les hépatites virales,
4 : Rapport de l’analyse situationnelle sur le VIH et les IST 2018 (As prison 2018 prévalence
5 : https://fr.countryeconomy.com/demographie/population/cote-d-ivoire
régions sanitaires
régions sanitaires
75
9 : Plan d’Action National Multisectoriel de lutte contre les Résistances Anti Microbiennes
(PAN-RAM) 2019-2020
santé
des femmes et des enfants en Côte d’Ivoire. Enquête par grappes à indicateurs
VIH dans les consultations prénatales d'Abidjan, Côte d'Ivoire, 1995. Méd Mal Infect.
1997 ; 27 : 127-8.
76
19 : Msellati P, Sakarovitch C, Bequet L et al. Decrease of Human Immunodeficiency Virus
prevalence in antenatal clinics in Abidjan, Côte d’Ivoire, 1995 - 2002 Int J STD &
UNGASS 2010, Côte d’Ivoire Janvier 2008 – Décembre 2009. Rapport final mars
2010. 66p.
22 : Evaluation de la prévalence du VIH chez les femmes enceintes réalisée dans les 12
77
27: Heartland Alliance International CI. PNLS, PEPFAR. Evaluation à mi-parcours du projet
30 : PNLS, ENSEA, IMTA. Evaluation des indicateurs clés du Programme National de Lutte
contre le SIDA destiné aux travailleuses du sexe (TS) en Côte d’Ivoire : une
31 : FHI 360. Study on HIV Prevalence and Associated Risk Factors among Men Who Have
Sex with Men in Abidjan, Côte d'Ivoire (SHARM-CI): “HIV and Associated Risk
78
33 : Assemien JA pour Expertise France. La lutte contre le VIH/sida et la Tb dans les
d’Ivoire 2018.
79
80
ANNEXE I
81
10 KOUAME Koffi Remy PN-OEV Assistant 48 09 24 91 kkremy8@yahoo.com
Programme
11 KOUADIO N’Da J. Paul EGPAF SIQI Director 04 01 16 18 nnkouadio@pedaidi.org
Pharmacien 07 38 51 53 lathrosergefr@yahoo.fr
12
LATHRO J. Serge LNSP Biologiste
13 Chargé d'Etude et
KONE FOUNGNIGUE PNLS 84 53 15 03 kone.foungnigue@pnls-ci.com
de Recherche
14 GBAGBA GBAGBA DIIS Economiste de la 78 91 15 16 gbagbacelestin@gmail.com
Célestin Santé
15 SOUS-
DR ADANHO COMLAN
DPPS DIRECTEUR des 09 28 74 63 acomthe@yahoo.fr
THEOPHILE
Stratégies
16 ITS Admis des
KOFFI Kra Marcel DIIS Programme de 58 58 54 78 marckoff10@hotmail.fr
Santé
17 Conseiller à la
AYEDEN EKO Alexis COSCI 07 32 24 30 ayedenalexis@live.fr
décentralisation
Conseiller hpn5@cdc.gov
LOBOGNON Roger CDC Technique en 06 32 40 28
18
charge de la
Surveillance
19 Chef Département docachybrou@yahoo.fr
ACHY Brou Armand IPCI 05 60 25 75
Prévention armandachybrou@pasteur.ci
N° Nom & Prénoms Structure Fonction Contact e-mail
21
ALLOUKO VALENTINE DIIS SAGE-FEMME 08 15 28 50 valentine.allouko@gmail.com
KOUAME Ahika Chimelle
22 DIIS Secrétaire 01 16 38 36 chimellelopeze@gmail.com
Lopeze
82
23 KOUADIO Songbré Ange DIIS Economiste de la 08596003 Angekouadio90@gmail.com
santé
24 MANGOUA Célestin RIP+ Chargé de 01425920 mangouacelestin@yahoo.fr
communication
ANNEXE II : Liste De présence pour la validation du plan stratégique de la surveillance du VHI-IST 2020-2024
N°
Noms et Prénoms Fonction Structure Contacts Email
ADANHO COMLAN
2 S/D DPPS 09 28 74 63 acomthe@yahoo.fr
THEOPHILE
OURA ABOUTOU
3 RSE ARSIP 07 34 61 50 oujoachim@gmail.com
JOACHIM
83
ZAMBLE VANIE BI TA
4 STATISTICIEN DIIS 59 86 63 22 thundersonvanie@gmail.com
T.
CHARGE DE rip_ci@yahoo.fr
6 MANGOUA CELESTIN RIP+ 01 42 59 20
COMMUNICATION mangouacelestin@yahoo.fr
TRA BI BROALY
7 MED/ES DIIS 48 36 23 72 broaly@live.fr
RICHMOND
GNONSIO GEORGES
11 ASSISTANT S£E PNSSU-SAJ 59 58 95 35 ggnonsio@yahoo.fr
ROLLAND
84
KOUADIO SONGBRE ECONOMISTE DE LA
12 DIIS 08 59 60 03 angekouadio90@gmail.com
ANGE SANTE
CHEF DEPARTEMENT
13 ACHY BROU ARMAND IPCI 05 60 25 75 docachybrou@yahoo.fr
PREVENTION
ASSEKA ASSOH
15 MONIQUE EPSE MEDECIN DIIS 06 08 44 40 lattahasseka@yahoo.fr
LATTAH
CHARGE SUIVI-
17 ASSOUMOU E. NOEL PNLS 84 54 04 88 assumou.noel@pnls-ci.com
EVALUATION
N’GUESSAN
18 CT EGPAF 46 36 17 17 bkouakou@pedaids.org
BERNARD
85
ZAHOUI JESULIN MPD/DGPLP
19 CHARGE D’ETUDES 09 55 58 53 jesulinzahoui@yahoo.fr
CARREL DP
07 32 38 66
20 KABA ABOUDRAMANE STATISTICIEN ALLIANCE CI aboudramane.kaba@ansci.org
46 13 63 06
MEDECIN CHARGE
23 BIEMI GUY ALAIN CECI 07 08 32 96 guyalainbiemi@yahoo.fr
PROGRAMME VIH/TB
86