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Introduction.
C'est sans doute ce qui explique qu'au cours des dernières décennies, le logement a
attiré l'attention de nombreux gouvernements et organismes internationaux. Que ce soit
dans les pays développés ou en voie de développement, on reconnaît de plus en plus que
les questions liées à l'habitation et les problèmes qu'elles soulèvent revêtent une importance
déterminante au sein des sociétés nationales. Dans le cadre des travaux préparatoires de la
conférence des Nations Unies sur l'habitat en 1976, Barbara Ward soulignait le caractère
universel et fondamental du logement en ces mots : « la maison est le cœur, le centre, le
point de départ de toute vie au sein des organisations humaines, en somme elle représente
la vie elle-même » (Ward Barbara, 1976). Ainsi, faudra-t-il notait que le logement est vécu
par les gens à la fois comme une condition de leur épanouissement personnel et comme
une condition pour l’intégration de chacun dans la société, ce qui le confère une
appréciation donc d’être une nécessité vitale, dans la formation de l'identité personnelle et
de la structure sociale.
L’agence nationale des investissements en 2012 avait constaté des déficits globaux
en logement évalués à 3.945.555 soit 263.039 logements à construire par an avec la ville de
Kinshasa dont les déficits sont estimés à 54,4% du déficit global, soit 143.092 logements à
construire par année (ANAPI, 2012). Fort étonné du déficit global en logement qu’enregistre
notre pays, l’idée était pour nous de voir la situation dans la ville de Mwene-Ditu qui a vue, le
nombre de ménages ordinaires passait d’environ 9.026 en 2003 à environ 24.346 en 2015
en une espace de douze ans. Cette évolution du nombre des ménages qui devrait être
accompagnée d'une augmentation dans les mêmes normes du nombre de logements, mais
malheureusement aucune statistique ou aucune étude n'a été faite dans le domaine pour
qu'on puisse apprécier ce phénomène.
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Devant une telle situation nos préoccupations étaient celles de savoir comment le
nombre des logements avait-t- il évolué durant les douze années passées ? Et quels
peuvent être alors les facteurs explicatifs ou déterminants de la demande de logements des
ménages dans la ville de Mwene-Ditu ? Telles sont les deux questions majeures de notre
problématique.
Il serait mal aisé, voire superfétatoire d’aborder une réflexion comme la nôtre, sans
pouvoir la réduire afin de permettre une compréhension jusqu’à un niveau moyen. Ainsi,
nous définirons les concepts (réflexion, déterminant, logement et demande de logement) et
nous présenterons la ville de Mwene-Ditu.
1.1.1. Réflexion.
La réflexion est une action de réfléchir, d’arrêter sa pensée sur quelque chose pour
l’examiner en détail. (Brunes, 1942)
1.1.2. Déterminant
1.1.3. Logement
Le logement est un concept multidimensionnel qui englobe plus qu’un simple toit. Il
s’agit d’un concept qui englobe les caractéristiques de la maison (conception et structure
physique), du ménage (aspects sociaux et psychologiques) et du quartier (services locaux et
aspects physiques et sociaux).
toutefois la difficulté réelle qui existe dans les analyses de terrain pour définir l’unité
de logement (pièces, mètres carrés, aspects qualitatifs, etc.);
la méthode hédonique, qui tient compte du fait que seul le prix du paquet de
caractéristiques est connu et que le locataire ne paie pas un loyer pour un logement
ou un lieu d'habitation en soi, mais pour leurs caractéristiques dans la mesure où
elles correspondent à ses désirs. Dans ce cas, bien qu’implicites et non observables,
les prix de ces caractéristiques peuvent être identifiés par l’estimation statistique
d’une fonction dite hédonique reliant le loyer payé et les caractéristiques du
logement.
Elle est une ville carrefour par sa grande gare, reliant les villes de Mbuji-Mayi,
Kananga et Lubumbashi. Elle est située à 132 km de la ville de Mbuji-Mayi sur la ligne
routière à 108 km de la cité de Ngandajika sur la ligne routière, à 1155 de Sakania, et à 665
km d’Ilebo sur la ligne de chemin de fer.
La superficie de la ville de Mwene-Ditu est non encore exprimée par les services
techniques du domaine spécialisé pour des raisons non identifiées. Mais est-il que, celle-ci
dispose d’une grande étendue estimable de 9 à 15 km2.
Le cadre humain de la ville de Mwene-Ditu est composé d’une population hétérogène
constituée des différentes communautés locales.
Cependant, la population autochtone de la ville est Kanyòk. Dans cette ville on y
trouve habité plusieurs autres communautés entre autres : Kanyòk, Songye, Otetela
(Tetela), Luba lolo (Luba Katanga), Luba Kasaï, Kanincin, ainsi que d’autres communautés
de la RDC et du Rwanda (Les réfugiés Rwandais de FAO au Kasaï-Oriental, territoire de
Mwene-Ditu entre 1997-2000, qui sont aujourd’hui éparpillés partout dans la ville Mwene-
Ditu et dans le territoire de Lwiil’).
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La ville a un climat tropical humide ayant l’alternance de deux saisons dont la saison
de pluie et la saison sèche. La saison de pluie commence le 15 Août et se termine le 15 mai
dont la durée est de 9 mois. Et la saison sèche par contre commence le 15 mai au 15 Août
dont la durée est de 3 mois. Elle a une végétation importante de type herbeuse avec une
galerie forestière et une Altitude : 37-39°C. L’économie de la ville est basée beaucoup plus
sur l’agriculture artisanale et l’élevage extensif, le commerce, et elle est non industrielle. Elle
est très primaire, le secteur tertiaire étant très moindre. (O. Mandjandju Mabele, 2013).
2. Cadre méthodologique
Notre réflexion part d’une étude descriptive corrélationnelle, elle couvre une période
de 2003 à 2015 et admet deux critères d’inclusion à savoir : Etre locataire (un demandeur de
logement) et être chef de ménage lors durant la période.
L’échantillon a pour objectif de produire des résultats représentatifs au niveau de
l’ensemble de la ville. (Institut National de statistique, 2015). Pour ce faire, la ville était
découpée en trois domaines d’étude correspondant aux trois communes qui la constituent
et, dans chaque domaine d’étude, trois strates ont été créées. Ainsi, l’échantillon est basé
sur un sondage aréolaire, stratifié au niveau des unités primaires et tiré à plusieurs degrés.
Dans ces strates, on a tiré, au premier degré, un certain nombre de quartiers à partir
de la liste exhaustive de l’ensemble des quartiers dans des communes. Au second degré,
on a tiré 10 ménages dans les quartiers sélectionnés au premier degré. Le tirage a été
effectué avec probabilité proportionnelle à la taille en population des unités de sondage. La
base de sondage est le recensement général de la population de 1984 qui a été actualisée
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Trois variables sont retenues pour notre analyse, la variable relative aux
caractéristiques d'habitat et à l’évolution des ménages par rapport aux nombres logements
avec trois composantes à savoir des caractéristiques des types de logement, les
caractéristiques liées au nombre total des pièces occupées et le caractère évolutif des
logements par rapport à l’évolution de ménage, la variable relative aux caractéristiques
sociodémographique, économique et culturelle du chef ménage avec comme composantes
le sexe, l’âge, la profession, statut d’occupation, statut dans l’occupation et les nombres
d’actifs dans les ménages et le revenu et la variable d’indentification socio-culturelle du chef
ménage avec deux composantes qui sont le niveau d’instruction et les aspirations et
préférences et choix des chefs de ménage.
Cette méthode estime la probabilité d'apparition d'un évènement selon que celui-ci
se produit ou non. Elle présente l'avantage de fournir l'effet de chacune des variables
indépendantes en présence des autres.
Les variables explicatives sont celles qui ont permis de faire la description du
demandeur de logement omis le type de construction et le nombre de pièces occupées par
le ménage.
Ce tableau I, nous renseigne sur les caractéristiques des logements qu’occupe les
ménages, à la lecture nous constatons les maisons isolées sont nombreuses avec 43.40 %
soit 138 maisons suivi des maisons en bande 35.85% soit 114 maisons, les cases isolées
du type traditionnelle (65) sont encore visible dans la ville de Mwene-Ditu soit 20.44%, un
immeuble en étage soit 0.31% et aucun villa.
25000
20000
15000
10000
5000
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Graphique I. évolution des ménages par rapport aux logements dans la ville de
Mwene-Ditu depuis 2003-2015
Source : le service urbain de logement et habitat et celui de l’Etat civil.
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Le graphique ci-haut présente les évolutions des ménages par rapport au logement,
la simple vue du graphique démontre le déficit que connait la ville de Mwene-Ditu.
Tableau IV. Répartition des chefs de ménage enquêtés selon leurs âges
p 1-p ^β Sig.
Moins de 30 ans 64 17.78% 43 21 0,722 0,000
30 – 34 ans 116 32.22% 89 27 0,925 0,000
35 – 39 ans 100 27.28% 64 26 0,712 0,000
40 – 44 ans 33 9.17% 17 16 0,638 0,000
45 – 49 ans 29 8.05% 12 17 -0,422 0,000
50 ans et plus 18 5.00% 07 11 - 0,625 0,000
total 360 100%
Source : nous à partir des enquêtes.
Ce tableau nous montre que 116 soit 32.22% des chefs de ménage ont la tranche
d’âge qui varient entre 30-34 ans, ils occupent la tête de la série et 18 soit 5.00% ont 50 ans
plus ils occupent la base de la série. L'âge du chef de ménage affecte négativement sa
probabilité de demander un logement. Mieux, le risque que l'âge affecte le choix de
demander ou de ne pas demander de logement diminue avec la tranche d'âge auquel
appartient le chef de ménage. Donc le risque de demander un logement diminue au fur et à
mesure que l'âge du chef ménage augmente. Ceci vient confirmer le fait que les chefs de
ménage propriétaires sont en général âgé d'au moins 45 ans.
dans l’informel ont des influences contraires. Le risque de demande est par ailleurs plus
élevé qu'au niveau de ceux de l'informel que ceux du secteur formel privée ou public.
Tableau VIII. Répartition des chefs ménages selon le statut dans l’occupation.
Conclusion.
Au terme de cette réflexion scientifique, contrairement à un théâtre de l’absurde qui
chercherait à éliminer tout lien de causalité entre les faits et à dépeindre un monde
incompréhensible, nous avons tentés de saisir des faits qui nous ont permis de comprendre
les déterminants de la demande de logement dans la ville Mwene-Ditu.
Pour appréhender les facteurs explicatifs, de scruter l’engrenage du jeu actuel afin
de dégager les impacts de la probabilité pour un ménage de demander un logement, il a été
retenu une méthode d'analyse multivariée fondée sur la régression binaire.