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Sommaire
I- Résumé du projet
Le projet se résume en la mise en place d’une unité de collecte et de valorisation des piles usagées et
des déchets d’activités de soins mercuriels à savoir les déchets des amalgames dentaires, les
instruments de mesures (thermomètres brisée, baromètres, …) et les produits de conservations
mercuriels afin d’extraire les métaux valorisables et commercialisables et de les commercialiser sur
les marchés nationaux et/ou internationaux.
Ces déchets, si rejetés dans la nature d’une manière anarchique (décharges et dépotoirs municipaux
ou dans les réseaux de l’ONAS) représentent une réelle menace du fait qu’aucun traitement n’est
destiné à leurs élimination.
Ces mêmes déchets contiennent des métaux de haute valeur commerciale, et leur recyclage va
permettre de les réintroduire dans l’industrie sous formes de matières primaires secondaires.
En outre, un article publié par Mr Fathi Maatouk de l’université d Monastir, stipule que « les rejets
des déchets d’amalgames ont lieus principalement aux services d’odontologie pédiatrique et
d’odontologie conservatrice… ces déchets de mercure et d’amalgames collectés au départ dans des
flacons remplis d’eau finissent dans les canalisations et les poubelles car personne ne vient les
récupérer… que le seul problème réside dans la récupération des déchets des mercure, d’amalgames
d’argent, des films et de bains radiographique… ».
La filière des piles usagées enregistre encore un retard dans son fonctionnement. Le vivier est
potentiellement important et justifie la mise en place de la filière. Mais la collecte en constitue la
difficulté principale malgré l’expérimentation de diverses solutions. Il existe actuellement une
installation privée prête pour le traitement des piles usagées, mais elle est non fonctionnelle à cause
du manque de matière première.
Du fait du non fonctionnement de cette unité, l’ANGed dispose actuellement de stocks en attente de
prise en charge.
La pièce maîtresse du système de gestion des déchets tunisien est la décharge contrôlée. Il s’agit
d’un espace géographiquement identifié et délimité, répondant à des critères géologiques et dument
équipé pour recevoir les déchets et les traiter selon des normes strictes préalablement établies. A
chaque décharge est associé un ensemble satellite de centres de transfert qui servent comme point
intermédiaires de centralisation de la collecte des déchets issue d’une zone géographique habitée
donnée.
La partie collecte chez le producteur et l’acheminement jusqu’au centre de transfert est du ressort
des services communaux. L’ensemble centre de transfert-décharge est de la responsabilité de
l’Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANGed), organisme crée en 2005 et placé sous la tutelle
du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable dont la tâche est la conception, la
mise en oeuvre au niveau national des plans et programmes de gestion des déchets.
La cathode est constituée de matériaux capables de fixer des électrons. On utilise du soufre, des
halogènes ou des oxydes métalliques.
L'électrolyte se compose le plus souvent d'un sel dissout dans un solvant stable vis-à-vis des
électrodes. Ces électrodes sont choisies pour leurs propriétés permettant de solubiliser et ioniser ce
sel. Le mercure, jugé très toxique pour la santé et l'environnement, a été supprimé de la fabrication,
sauf dans certaines piles-boutons destinées à des utilisations spécifiques.
À côté de la problématique environnementale, le retraitement des piles n'est pas à négliger : ce sont
des gisements considérables de zinc, de manganèse et de mercure environ qui pourraient être
réutilisées ! Un véritable gisement de matériaux parfois coûteux et non renouvelables.
La collecte est un élément fondamental de l'efficacité de la filière du retraitement. Chacun doit
accomplir cet acte citoyen et agir pour une meilleure gestion des déchets et pour la sauvegarde de
notre environnement.
III.2- Les déchets mercuriels des activités de soins
- Dans les thermomètres : environ 2 g de mercure par thermomètre. En France, la société Maas à
Ingwiller (67), produisait jusqu'en 1997, de 3 à 5 millions de thermomètres par an. En moyenne, en
France, dans un hôpital, leur durée de vie était d'un mois et il s'en cassait 5 millions par an, soit une
dispersion de 10 t de Hg/an. Le 1er mars 1999, la vente de thermomètres à mercure a été interdite
en France.
- Amalgames dentaires : ils contiennent environ 50 % de Hg (0,6 g de mercure par amalgame) et sont
obtenus par trituration (mélange) à froid d'une poudre (par exemple : Ag : 70 %, Sn : 25 %, Cu :
4 %, Zn: 1 %) avec le mercure. Ils ne contiennent pas de plomb, malgré l'appellation courante de
plombage. En France, consommation de 15 t de Hg/an dans ce secteur et 340 t/an dans le monde. La
teneur de la salive humaine en mercure, liée à la présence d'amalgames, est de 10 à 50 g/L. On
estime que 100 t de mercure seraient dans les bouches françaises.
MERCURE Tunisie est une société unipersonnelle à responsabilité limité créée en avril 2014 à
l'initiative de son promoteur mr Naboltane Youssef pour collecter, transporter et valoriser les déchets
mercuriels issues des activités de soins et des piles usagées.
Les déchets sont devenus une opportunité de récupérer des ressources devenues rares et couteuses.
Il devient nécessaire de valoriser au mieux les déchets (matière et énergie) mais aussi de les
conserver sur le territoire national, pour permettre le développement d’emplois dans
l’environnement ou d’autres secteurs.
- Contexte : Hausse du prix des matières premières et de l’énergie ; Risque de pénurie sur certains
métaux rares (Pb, Zn, Ni, Cu).
- Approche : Approche économique des déchets : Déchets = ressource rare à optimiser, notamment
pour certains produits en risque de pénurie ; Volonté de garder, voire importer les déchets.
-CEPEX
La Tunisie comporte 3591 praticiens dentistes répartis comme suit (site officiel de l’ordre des
médecins dentaires tunisiens) :
8%
14%
Tun, Ari, Nab, Man, B.Ar, Biz,
Zag
47% Béj, Jen, Kef, Sil
Sou, Mon, Mah, Kai
Kas, S.bz, Sfa
20% Gaf, Toz, Keb, Gab, Med, Tat
12%
grands hopitaux; 22
hopitaux régionaux; 36
Fig-2 : répartition des établissements hospitaliers sous tutelle du ministère de la santé en Tunisie
IV.8- Réglementation
Loi n°96-41 du 10 juin 1996, relative aux déchets et au contrôle de leur gestion et de leur
élimination modifiée par la loi n° 14 –2001 du 30 janvier 2001;
- Décret n° 2002-2015 du 04 septembre 2002, fixant les règles techniques relatives à l’équipement et
à l’aménagement des véhicules utilisés pour le transport des matières dangereuses par route.
- Décret n° 2005-1991 du 11 juillet 2005 relatif à l’étude d’impact sur l’environnement et fixant les
catégories d’unités soumises a l’étude d’impact sur l’environnement et les catégories d’unités
soumises aux cahiers des charges ;
- Décret n°2008- 2745 du 28 juillet 2008, fixant les conditions et les modalités de gestion des déchets
des activités sanitaires.
Arrêté du 18 mars 1999 du Ministère de transport, fixant le modèle de la fiche de sécurité relative
au transport de matières dangereuses par route et les consignes qu’elle doit comporter.
Arrêté du 19 mai 2000, fixant les matières dangereuses dont le transport est soumis à l’obtention
d’une feuille de route, le modèle de cette feuille et les conditions de sa délivrance.
Arrêté du 19 janvier 2000, du ministère de transport, fixant les étiquettes de danger et les marques
distinctives relatives au transport de matières dangereuses
Circulaires
Circulaire n°13-88 du 26 février 1988, du ministère de la santé publique, sur les déchets dans les
hôpitaux ;
Circulaire n°76-92 du 18 septembre 1992 du ministère de la santé publique, sur la gestion des
déchets hospitaliers ;
Circulaire n°124/95 du 11 décembre 1995, du ministère de la santé publique, sur la gestion des
déchets hospitaliers
En dépit de toutes nos recherches réalisées pour déterminer les quantités récupérables de ces
matières, les données disponibles qu’on a pu avoir ne nous permettent pas de trancher sur le
potentiel réel de ce débouché.
1- Un rapport réalisé par les fonctionnaires de l’CHU Sahloul réalisé en 2010 indique que les
quantités générées par ses services d’odontologie s’élèvent à 240g de mercure par an
(Gestion des déchets mercuriels d’activités de soins dentaires en milieu hospitalier, le cas de
CHU Sahloul de sousse, article publié en janvier 2011).
2- Un rapport réalisé par l’UNPE indique que les rejets mercuriels en Tunisie s’élèvent à plus de
772 tonnes de mercure liquide et plus de 509 kg de mercure gazeux(Etat du mercure dans les
pays méditerranéens ; Rapport de la Réunion de points focaux du MED POL et des experts
désignés par les gouvernements pour examiner les plans régionaux dans le cadre de la mise
en œuvre de l’article 15 du Protocole «tellurique» Larnaca (Chypre), 24-25 février 2011.
Materiaux Quantités
Collecte
Piles usagées 350 Tonnes
Amalgames dentaires 100 kg
Thermomètres 150 kg
Valorisation
Argent 30 kg
Mercure 270 kg
Ferromanganèse 96 Tonnes
Zinc 96 Tonnes
Scories 20 Tonnes
Fig-3 : Qté prévus de collecte et de matériaux à voloriser
Le tableau qui suit résume les cours mondiales des différents métaux produits par MERCURE Tunisie :
Afin d’attirer et de fidéliser de potentiels clients, nous nous placeront à 20% en dessous des prix
internationaux, ce qui donnera le tableau suivant :
Les évolutions sociétales, la hausse du prix et la raréfaction des matières premières vierges
encouragent les entreprises à incorporer davantage de matières recyclées dans la conception de
leurs produits (écoconception).
Au-delà de ces facteurs, des dispositions réglementaires viennent accroître les perspectives de
développement du secteur.
Forces Faiblesses
Facteurs internes
- Coût d’investissement élevé
- Projet Intégral
- Main d’œuvre disponible non
- Main d’œuvre abondante
spécialisée
- Projet modulable
- Projet gourmand en intrants
- Activités complémentaires
- Besoins de formations pour
le personnel
Opportunités Menaces
- Matière première
abondante
- Marché ouvert et porteur
- Présence de concurrence
Facteurs externes
V- Plan d’exploitation
Pour ce projet, on aura l’obligation de s’implanter dans une zone industrielle, sur un terrain qui
couvre 6000m², pour pouvoir avoir 4000m² de surface couverte.
En vue de l’importance du gisement dans la zone du Grand Tunis, on aura tout intérêt à s’implanter
dans les zones avoisinantes.
De ce fait, d’après l’AFI (Agence foncière de l’industrie), la seule zone qui peut être retenue pour ce
projet est la zone industrielle de Kalâat Landalous à l’Ariana.
VI.2- Equipements :
L’équipement nécessaire pour le fonctionnement de l’unité est détaillé dans le tableau qui suit
N° Désignation Qté
1 Camionnette 3
2 Bureau 1
3 Ordinateur 3
4 Balance 1
5 Broyeur 1
6 Conteneurs pour la récupération des piles 300
7 Conteneurs pour la récupération des mercures médicaux 100
8 Chariots élévateurs/Transpalettes 2
9 Four sous vide 350-700°C 1
10 Colonne de Distillation 1
11 Electrolyseur 1
12 Matériel de récupération d'éléments électrolytiques 1
13 Matériel de fonte 1
14 Matériel de moulage 1
15 Matériel de recyclage de l'air 1
16 Matériel de recyclage de l'eau 1
17 Génie civil/plomberie 1
18 Matériel de nettoyage 1
19 Matériel de lutte contre incendies 1
20 Vestiaires et douches 1
VI.3- Technologies
Il existe des technologies de recyclage pour les différents types de piles, même pour les piles non
rechargeables. Cependant, aucune entreprise ne recycle les piles au Québec. Des promoteurs privés
ont déjà manifesté leur intérêt à cet égard dans le passé. Les technologies de recyclage actuellement
disponibles s’articulent autour de quelques grandes familles dont :
• les procédés hydrométallurgiques (parfois complétés par des voies pyrométallurgiques hors site en
A partir de ces technologies, celle retenue pour notre unité est celle qui se base sur le principe de la
pyrométallurgie qui constitue une solution de recyclage avec un éventail plus important que les
autres procédés.
1- Etape 1 : Pyrolyse. Les piles sont pyrolysées à des températures allant jusqu’à 700 degrés. A
ce stade, l’eau et le mercure s’évaporent et sont dirigés avec les composants organiques
dissous (papier, plastique, carton etc.) vers la chambre de post-combustion où les gaz brûlent
à plus de 1000 degrés de sorte à provoquer la destruction des dioxines et des furannes.
Ensuite, les émissions gazeuses sont acheminées vers l’installation d’épuration des émissions
gazeuses.
3- Etape 2 : Epuration des émissions gazeuses. Dans l’installation d’épuration des émissions
gazeuses, les émissions gazeuses subissent un lavage chimique à l’eau en circuit et sont
refroidies à 4 degrés. Les matières solides sont lavées et le mercure se condense. Les boues
ainsi obtenues sont ensuite traitées dans l’installation de distillation du mercure.
4- Etape 3 : Récupération des métaux. Les composants métalliques sont réduits et fondus dans
le four à induction à une température de 1500 degrés. Le fer et le manganèse restés
produisent du ferromanganèse. Le zinc évaporé et est entraîné vers le condenseur de zinc. Le
ferromanganèse et les scories sont extraits du four toutes les quatre heures.
5- Etape 4 : Traitement des eaux usées. Les eaux usées obtenues lors de l’épuration des
émissions gazeuses sont filtrées et les cyanures, fluorures et métaux lourds en sont extraits.
Les matières solides sont de nouveau acheminées vers le four de pyrolyse et les eaux usées
nettoyées sont évacuées vers le réseau urbain des eaux usées.
6- Etape 5 : Distillation du mercure. Le chauffage à plus de 360 degrés provoque l’évaporation du
mercure contenu dans les déchets qui ensuite est récupéré grâce à une colonne de
condensation comme mercure pur. En aval de l’unité de condensation se trouve un filtre au
charbon actif qui élimine les résidus de distillation des émissions gazeuses. La distillation est
réalisée en batch et garantit un fonctionnement à émissions basses - pour la sécurité des
collaborateurs et de l’environnement.
Récupération du mercure
Distillation liquide
Récupération de l’argent, du
Electrolyse Ferromanganèse et du zinc
Fig-4 : Schéma du processus de valorisation des dechets
Supervision de l'ensemble
Gérant Permanent 1
des opérations.