Chimie
hétérocyclique
Traduction de Vincent Lafond
Chimie
hétérocyclique
Chez le même éditeur
Chimie
hétérocyclique
Traduction de la 2e édition anglaise par Vincent Lafond
Ouvrage original :
Joule & Mills, Heterocyclic Chemistry at a Glance. 2nd ed. © 2013 John Wiley & Sons, Ltd.
All Rights Reserved. Authorised translation from the English language edition published by John Wiley & Sons Limited.
Responsibility for the accuracy of the translation rests solely with De Boeck Supérieur s.a. and is not the responsibility
of John Wiley & Sons Limited. No part of this book may be reproduced in any form without the written permission of
the original copyright holder, John Wiley & Sons Limited.
Pour toute information sur notre fonds et les nouveautés dans votre domaine de spécialisation,
consultez notre site web : www.deboeck.com.
John Arthur Joule est né à Harrogate, dans le Yorkshire, en Angleterre, mais a grandi et fait sa scolarité à Llandudno,
dans le nord du Pays de Galles. Il a poursuivi ses études avec un bachelor, un master, et un doctorat (obtenu en 1961 ;
sous la direction de George F. Smith) à l’université de Manchester. Après un cursus post-doctoral à Princeton (Richard
K. Hill) et Stanford (Carl Djerassi) il rejoint l’équipe enseignante de l’université de Manchester où il exerce durant
41 ans, avant de prendre sa retraite et d’être nommé Professeur émérite en 2004. Il a passé plusieurs périodes sabba-
tiques à l’université d’Ibadan, au Nigeria, à l’école de médecine Johns Hopkins, département de pharmacologie et de
thérapeutique expérimentale, et à l’université du Maryland, conté de Baltimore, aux USA. Il a bénéficié du programme
de partenariat William Evans Visiting Fellow de l’université d’Otago en Nouvelle-Zélande.
Le Dr Joule a dispensé de nombreux cours sur la chimie des hétérocycles à un publique industriel et académique au
Royaume-Uni et ailleurs. Il est actuellement éditeur associé de la revue Tetrahedron Letters, éditeur scientifique pour
Arkivoc et co-éditeur de la revue annuelle Progress in Heterocyclic Chemistry.
Keith Mills a vu le jour à Barnsley, dans le Yorkshire, en Angleterre, et a fait sa scolarité à Barnsley. Il a poursuivi ses
études avec un bachelor, un master et un doctorat (obtenu en 1971 ; avec John Joule) à l’université de Manchester.
Après un cursus post-doctoral à Columbia (Gilbert Stork) et Imperial College (Derek Barton/Philip Magnus), le Dr Mills
rejoint Allen & Hanburys (entité du groupe Glaxo) à Ware, puis Stevenage (aujourd’hui une entité de GSK) où il exerce
dans les départements de chimie médicinale et de développement chimique pendant 25 ans. Durant cette période il a
été détaché chez Glaxo, à Vérone. Depuis son départ de chez GSK, il exerce comme consultant indépendant pour de
petites entreprises pharmaceutiques.
Le Dr Mills a travaillé dans plusieurs domaines de la médecine et de nombreux domaines de la chimie organique, mais
avec un intérêt particulier pour la chimie des hétérocycles et les applications des réactions catalysées par les métaux de
transition.
La première édition de Heterocyclic Chemistry, écrite par George Smith et John Joule, date de 1972. Elle a été suivie
d’une deuxième édition en 1978. La troisième édition (Joule, Mills et Smith) a été rédigée en 1995 et, après le décès de
George Smith, une quatrième édition (Joule et Mills) est sortie en 2000 puis une cinquième en 2010. La première édi-
tion de Heterocyclic Chemistry at a Glance a été publiée en 2007.
Sommaire
Biographie v
Abréviations xii
Introduction à la deuxième édition xiv
5. Pyridines 33
Addition électrophile sur l’azote 33
Substitution électrophile sur le carbone 34
Substitution nucléophile 35
Addition nucléophile sur les sels de pyridinium 36
Pyridines C-métallées 37
Réactions catalysées par le palladium (0) 39
Oxydation et réduction 39
Réactions péricycliques 40
Substituants alkyles et acides carboxyliques 40
Substituants oxygénés 41
N-Oxydes 42
Substituants aminés 43
Rétrosynthèse du cycle 43
Synthèse de pyridines à partir de composés 1,5-dicarbonylés 44
Synthèse de pyridines à partir d’un aldéhyde, deux équivalents d’un composé 1,3-dicarbonylé
et d’ammoniac 45
Synthèse de pyridines à partir de composés 1,3-dicarbonylés et d’une unité C2N 45
Exercices 47
6. Diazines 48
Addition électrophile sur l’azote 49
Substitution électrophile sur le carbone 49
Substitution nucléophile 50
Substitution radicalaire 52
Diazines C-métallées 52
Réactions catalysées par le palladium (0) 53
Réactions péricycliques 54
Substituants oxygénés 55
N-Oxydes 57
Substituants aminés 57
Rétrosynthèse du cycle 58
Synthèse de pyridazines à partir de composés 1,4-dicarbonylés 58
Synthèse de pyrimidines à partir de composés 1,3-dicarbonylés 58
Synthèse de pyrazines à partir de composés 1,2-dicarbonylés 59
Synthèse de pyrazines à partir de composés α-amino-carbonyles 60
Benzodiazines 60
Exercices 61
7. Quinoléines et isoquinoléines 62
Addition électrophile sur l’azote 62
Substitution électrophile sur le carbone 62
Substitution nucléophile 63
Addition nucléophile sur les sels de quinoléinium/isoquinoléinium 64
Quinoléines et isoquinoléines C-métallées 65
Réactions catalysées par le palladium (0) 65
Oxydation et réduction 66
viii Chimie hétérocyclique
Substituants alkyles 66
Substituants oxygénés 67
N-Oxydes 67
Rétrosynthèse du cycle 67
Synthèse de quinoléines à partir d’anilines 67
Synthèse de quinoléines à partir d’ortho-aminoaryl cétones ou aldéhydes 68
Synthèse d’isoquinoléines à partir de 2-aryléthylamines 69
Synthèse d’isoquinoléines à partir d’aryl-aldéhydes et d’un acétal d’aminoacétaldéhyde 69
Synthèse d’isoquinoléines à partir d’ortho-alcynylaryl-aldéhydes ou des imines correspondantes 70
Exercices 70
9. Pyrroles 78
Substitution électrophile sur le carbone 78
N-Déprotonation et pyrroles N-métallés 80
Pyrroles C-métallés 80
Réactions catalysées par le palladium (0) 81
Oxydation et réduction 81
Réactions péricycliques 82
Réactivité des substituants 82
Une vie « pigmentée » 82
Rétrosynthèse du cycle 83
Synthèse de pyrroles à partir de composés 1,4-dicarbonylés 83
Synthèse de pyrroles à partir d’α-amino-cétones 83
Synthèse de pyrroles faisant intervenir des isonitriles 84
Exercices 85
10. Indoles 86
Substitution électrophile sur le carbone 86
N-Déprotonation et indoles N-métallés 89
Indoles C-métallés 90
Réactions catalysées par le palladium (0) 91
Oxydation et réduction 92
Réactions péricycliques 92
Réactivité des substituants 93
Substituants oxygénés 94
Rétrosynthèse du cycle 94
Synthèse d’indoles à partir d’arylhydrazones 94
Synthèse d’indoles à partir d’ortho-nitrotoluènes 95
Synthèse d’indoles à partir d’ortho-aminoarylalcynes 96
Sommaire ix
15. Hétérocycles avec jonction de cycles sur un atome d’azote (azote en tête de pont) 143
Introduction 143
Indolizine 144
Azaindolizines 144
Synthèse des indolizines et azaindolizines 146
Quinoliziniums et quinolizinones 147
Hétéropyrrolizines (pyrrolizines contenant des hétéroatomes supplémentaires) 148
Cyclazines 148
Exercices 149
L’histamine 170
L’acétylcholine (ACh) 171
Les agents anticholinestérase 172
La 5-hydroxytryptamine (5-HT) (sérotonine) 172
L’adrénaline et la noradrénaline 173
Autres médicaments cardiovasculaires importants 173
Les médicaments agissant spécifiquement sur le SNC 173
Autres inhibiteurs enzymatiques 174
Les anti-infectieux 176
Les antiparasitaires 176
Les antibactériens 176
Les antiviraux 177
Les anticancéreux 178
La photochimiothérapie 179
Index 195
Abréviations
Ac acétyl [CH3C=O], ainsi AcOH = acide éthanoïque (acétique) ; Ac2O = anhydride éthanoïque (anhy-
dride acétique)
anti sur le côté opposé (antonyme de syn)
aq aqueux : le mélange réactionnel contient de l’eau
Ar désignation générale d’un groupe aromatique aromatique benzènoïde
BINAP 2,2’-bis (diphénylphosphino)-1,1-binaphtyle : ligand du palladium (0)
[bmim][BF4] tétrafluoroborate de 1-n-butyl-3-méthylimidazolium (liquide ionique)
Bn benzyl [PhCH2] : groupe protecteur de l’azote ; supprimé par hydrogénolyse sur Pd
Boc t-butyloxycarbonyle [t-BuOCO] : groupe protecteur ; supprimé en milieu acide
Bom benzyloxyméthyle [PhCH2OCH2] : groupe protecteur ; supprimé par hydrogénolyse sur Pd
Bt benzotriazol-1-yl (structure à la page 136)
Bz benzoyl [PhCO] comme dans OBz, un benzoate
c cyclo comme dans c-C6H11 = cyclohexyle
c. concentré, comme dans H2SO4 c. = acide sulfurique concentré
cat catalyseur : réactif qui n’est pas consommé dans la réaction. Généralement, dans le cas des cataly-
seurs métalliques, comme le Pd, il est utilisé en quantités sous stœchiométrique : 1 à 5 %mol
Cbz benzyloxycarbonyle [PhCH2OCO] : groupe protecteur ; supprimé par hydrogénolyse
CDI 1,1’-carbonyldiimidazole [(C3H3N2)2C=O] : agent de couplage peptidique
Cy cyclohexyle [c-C6H11]
dba trans,trans-dibenzylidèneacétone [PhCH=CHCOCH=CHPh] : ligand du palladium (0)
DCC dicyclohexylcarbodiimide [c-C6H11N=C=Nc-C6H11] : pour le couplage d’un acide avec une amine
pour former un amide
DDQ 2,3-dichloro-5,6-dicyano-1,4-benzoquinone : oxydant, souvent utilisé pour la déshydrogénation
DMAP 4-diméthylaminopyridine [4-Me2NC5H4N] : catalyseur nucléophile
DME 1,2-diméthoxyéthane [MeO(CH2)2OMe] : solvant éthéré
DMF diméthylformamide [Me2NCHO] : solvant aprotique polaire
DMFDMA diméthylformamide diméthyl acétal [Me2NCH(OMe)2]
DMSO diméthylsulfoxyde [Me2S=O] : solvant aprotique polaire
dppb 1,4-bis(diphénylphosphino)butane [Ph2P(CH2)4PPh2] : ligand du palladium (0)
dppe 1,2-bis(diphénylphosphino)éthane [Ph2P(CH2)2PPh2] : ligand du palladium (0)
dppf 1,1-bis(diphénylphosphino)ferrocène [(Ph2P(C5H4)2Fe] : ligand du palladium (0)
dppp 1,3-bis(diphénylphosphino)propane [Ph2P(CH2)3PPh2] : ligand du palladium (0)
ee excès énantiomérique : mesure de l’efficacité d’une synthèse asymétrique
El+ désignation générale d’un électrophile chargé positivement
Et éthyle [CH3CH2]
f. fumant, comme dans HNO3 f. = acide nitrique fumant
2-Fur furan-2-yl [C4H3O]
GABA acide γ-aminobutyrique (acide 4-aminobutanoïque) [H2N(CH2)3CO2H]
Hal désignation générale d’un halogène
Het désignation générale d’un groupe hétéroaryle
Abréviations xiii
Cet ouvrage présente une introduction et un récapitulatif des idées et des principes fondamentaux de la chimie des
hétérocycles. Nous avons tenté de résumer tout ce qu’un non spécialiste, ou un étudiant dans ses premières années,
doit savoir sur ce sujet. Dans le même temps, nous avons conçu cet ouvrage pour qu’il soit un point de départ solide
pour une étude plus approfondie du sujet.
Cette seconde édition a été étendue de 50 %, par rapport à la première édition (2007), ce qui nous a permis d’inclure
plus d’exemples et d’illustrations, ainsi que des exercices à la fin de chaque chapitre. Les corrigés des exercices sont
disponibles en ligne à l’adresse suivante : http ://booksupport.wiley.com. L’autre principale différence par rapport à la
première édition est l’utilisation de la couleur dans les schémas (voir plus loin pour plus de détails).
Nous avons ajouté trois chapitres pour traiter de la présence et de l’importance des hétérocycles dans le monde en
général : Les chapitres 17 et 18 traitent des hétérocycles respectivement dans la nature et en médecine ; le chapitre 19
discute des implications des principaux hétérocycles dans les teintes, les pigments, les polymères, les pesticides, les
explosifs, l’alimentation et les boissons ainsi que l’électronique.
Le livre porte principalement sur les hétérocycles aromatiques, mais nous avons inclus une courte discussion sur les
hétérocycles non aromatiques (chapitre 16). Nous traitons de la réactivité caractéristique des systèmes hétéroaroma-
tiques les plus importants et des principales voies de synthèse des cycles à partir de précurseurs non hétérocycliques.
La chimie des pyridines, pyridazines, pyrimidines, pyrazines, quinoléines, isoquinoléines, cations pyrylium et benzo-
pyrylium, pyrroles, indoles, thiophènes, furannes, imidazoles, oxazoles, thiazoles, pyrazoles, isoxazoles, isothiazoles,
purines, hétérocycles comportant plus de deux hétéroatomes dans le cycle (comme les triazoles et les triazines) et
hétérocycles dans lesquels un hétéroatome est situé en tête de pont (comme les pyrrolizines et les indolizines) est trai-
tée dans les chapitres 5 à 15. Le livre commence par une discussion sur la nomenclature et les structures des hétéro-
cycles aromatiques (chapitres 1 et 2), puis le chapitre 3 examine en détail les réactions typiques des hétérocycles, à
l’exception de celles impliquant une catalyse au palladium, car celles-ci font l’objet du chapitre 4.
La lecture de ce livre présuppose une connaissance de base de la chimie organique, du niveau de celle d’un étudiant de
licence, et elle peut s’avérer utile pour des cours de niveau bac +3/4/5. Il est aussi remarquable qu’une partie impor-
tante de la chimie inorganique repose sur la capacité de maintenir des métaux dans différents états d’oxydation (sou-
vent inhabituels) par l’association de ligands, souvent hétérocycliques. Par conséquent, savoir choisir, ou concevoir
puis synthétiser, les ligands hétérocycliques appropriés, constitue aussi un prérequis nécessaire en chimie inorganique.
Avec ce livre, nous nous adressons aussi aux étudiants d’autres disciplines – pharmacie, pharmacologie, chimie médi-
cinale – qui se doivent d’assimiler les bases de ce domaine particulier de la chimie organique. L’importance vitale d’une
bonne compréhension de la chimie des hétérocycles pour l’étude de la biochimie au niveau moléculaire et pour la
conception et la synthèse de médicaments en chimie médicinale est mise en évidence dans les chapitres 17 et 18 qui
traitent respectivement de la présence des hétérocycles dans la nature et en médecine.
Cet ouvrage n’a pas pour but de donner des consignes pour la réalisation de travaux pratiques : en particulier pour les
niveaux bac+1/2, tous les travaux pratiques doivent être réalisés sous la supervision d’un enseignant expérimenté. Pour
les détails expérimentaux, le lecteur devra se reporter à la littérature originale. De nombreuses références aux princi-
paux articles pertinents sont données dans notre ouvrage plus complet : Heterocyclic Chemistry, 5e édition, Joule et
Mills, Wiley, 2010. Tous les exemples donnés dans La chimie des hétérocycles en un coup d’œil sont issus de la litté-
rature et, dans la grande majorité, permettent d’obtenir de bons rendements. Dans les schémas réactionnels, afin que
le lecteur puisse se concentrer sur la chimie dont il est question, nous avons simplement voulu montrer qu’un composé
particulier réagit pour donner un produit, et nous avons omis certains détails pratiques tels que le solvant, le temps de
réaction, le rendement et d’autres détails, sauf quand ces précisions étaient utiles d’un point de vue didactique. Lorsque
les réactions sont conduites à la température ambiante ou un avec un chauffage ou un refroidissement léger, aucun
Introduction xv
commentaire n’a été apporté. Lorsque les réactions sont réalisées avec un chauffage important (ex. au reflux du sol-
vant) le mot « chauffage » est placé sur la flèche de réaction ; pour les transformations réalisées à très basse température,
ceci est aussi précisé sur la flèche de réaction. Pour certaines réactions catalysées par le palladium, nous avons détaillé
les conditions expérimentales, afin d’illustrer ce qui est typique pour les couplages croisés.
Dans les schémas réactionnels, nous avons mis en exergue en rouge les éléments des produits (ou des intermédiaires)
dont la structure ou les liaisons sont modifiées. Nous espérons que cela facilitera la compréhension des processus
chimiques en œuvre et permettra au lecteur de focaliser rapidement son attention sur les parties des molécules subis-
sant des changements structurels. Nous donnons ci-dessous des exemples de ce que nous avons voulu mettre en évi-
dence : dans la première réaction, seuls les changements qui surviennent au niveau de l’azote de la pyridine sont
colorés ; dans le deuxième exemple, on distingue au premier coup d’œil le brome introduit par substitution et la nou-
velle liaison avec l’hétérocycle. Les processus de couplage croisé catalysés par le palladium font exception à cette règle
puisque les groupes fonctionnels de chaque partenaire du couplage, ainsi que la nouvelle liaison formée, sont colorés
en rouge, comme dans le troisième exemple ci-dessous.
+ Br
N
|
H Cl–
B(OH)2
Cl
Enfin, nous remercions l’équipe de Wiley, et en particulier Paul Deards et Sarah Tilley, pour le conseil, le soutien et
les encouragements qu’ils nous ont prodigués lors de la réalisation de ce projet. Nous remercions aussi Madame Joyce
Dowle pour ses commentaires appréciés lors de la préparation du chapitre 19 et Madame Judith Egan-Shuttler pour
le soin qu’elle a porté à la révision.
Cet ouvrage peut être utilisé comme une introduction à la chimie des hétérocycles et ne cite pas les références à la
littérature originale ni aux nombreuses revues disponibles. Pour approfondir les différents domaines abordés dans cet
ouvrage, nous recommandons, en première approche, notre manuel Heterocyclic Chemistry [1] qui comporte une
foule de références majeures à la littérature originale et aux revues appropriées.
Les premières sources de revues régulières dans ce domaine sont Advances in Heterocyclic Chemistry [2] et Progress
in Heterocyclic Chemistry [3] et les principes de la nomenclature des hétérocycles sont établis dans une revue [4] de
l’ancienne série. Le journal, Heterocycles, comporte aussi de nombreuses revues, en particulier dans le domaine des
hétérocycles. Comme l’indique son titre, les trois parties de Comprehensive Heterocyclic Chemistry (CHC), l’original
(1984), et ses deux mises à jour (1996 et 2008) [5] couvrent le domaine de façon exhaustive. Remarque : Les trois par-
ties doivent être lues ensemble : les dernières parties actualisent mais ne reprennent pas le contenu initial. Le Hand-
book of Heterocyclic Chemistry [6] qui accompagne le CHC réunit les informations clés de la série dans un seul
volume. Il existe une compilation très complète des données et connaissances sur les hétérocycles : la série de mono-
graphies toujours actualisée [7] qui traite de systèmes hétérocycliques particuliers, éditée à l’origine par Arnold Weiss-
berger, puis reprise par Edward C. Taylor et Peter Wipf, constitue une source vitale d’informations et de revues pour
tous ceux qui travaillent sur les composés hétérocycliques. La série « Science of Synthesis » contient des discussions
faisant autorité sur la synthèse des hétérocycles, organisées selon un système hiérarchique [8] ; les volumes 9 à 17,
publiés entre 2000 et 2008, traitent des hétérocycles aromatiques.
xvi Chimie hétérocyclique
Pour aller plus loin, en particulier sur les chapitres 17, 18 et 19, nous recommandons Heterocycles in Life and Society
[9], Introduction to Enzyme and Coenzyme Chemistry [10], Nucleic Acids in Chemistry and Biology [11], The Alka-
loids ; Chemistry and Biology [12], Comprehensive Medicinal Chemistry II [13], Molecules and Medicine [14], Good-
man and Gilman’s The Pharmacological Basis of Therapeutics [15], The Chemistry of Explosives [16], Food. The
Chemistry of its Components [17], Perfumes : the Guide [18], Handbook of Conducting Polymers [19], Handbook of
Oligo- and Polythiophenes [20], Tetrathiafulvalenes, Oligoacenenes, and their Buckminsterfullerene Derivatives : the
Bricks and Mortar of Organic Electronics [21].
Références
1. Heterocyclic Chemistry, 5th edition, Joule, J. A. and Mills, K., Wiley, 2010 ; ISBN 978-1-405-19365-8 (cloth) ; 978-1-
405-13300-5 (paper).
2. Advances in Heterocyclic Chemistry, 1963–2012 Volumes 1–105.
3. Progress in Heterocyclic Chemistry, 1989–2012, Volumes 1–24.
4. « The Nomenclature of Heterocycles », McNaught, A. D., Advances in Heterocyclic Chemistry, 1976, 20, 175.
5. Comprehensive Heterocyclic Chemistry. The Structure, Reactions, Synthesis, and Uses of Heterocyclic Compounds,
Eds. Katritzky, A. R. and Rees, C. W., Volumes 1–8, Pergamon Press, Oxford, 1984 ; Comprehensive Heterocyclic Che-
mistry II. A review of the literature 1982–1995, Eds. Katritzky, A. R., Rees, C. W., and Scriven, E. F. V., Volmes 1–11,
Pergamon Press, 1996 ; Comprehensive Heterocyclic Chemistry III. A review of the literature 1995-2007, Eds. Katritzky,
A. R., Ramsden, C. A., and Scriven, E. F. V., and Taylor, R. J. K., Volumes 1–15, Elsevier, 2008.
6. Handbook of Heterocyclic Chemistry, 3rd edition, 2010, Katritzky, A. R., Ramsden, C. A., Joule, J. A., and Zhdankin,
V. V., Elsevier, 2010.
7. The Chemistry of Heterocyclic Compounds, Series Eds. Weissberger, A., Wipf, P., and Taylor, E. C., Volumes. 1–64,
Wiley-Interscience, 1950–2005.
8. Science of Synthesis, Volumes 9–17, « Hetarenes », Thieme, 2000–2008.
9. Heterocycles in Life and Society. An Introduction to Heterocyclic Chemistry, Biochemistry and Applications, 2nd
edition, Pozharskii, A. F., Soldatenkov, A. T., and Katritzky, A. R., Wiley 2011.
10. Introduction to Enzyme and Coenzyme Chemistry, 2nd edition, Bugg, T., Blackwell, 2004.
11. Nucleic Acids in Chemistry and Biology, Eds. Blackburn, G. M., Gait, M. J., and Loakes, D., Royal Society of Chemistry,
2006.
12. The Alkaloids ; Chemistry and Biology, Volumes 1–70, original Eds. Manske, R. H. F. and Holmes, H. L., Ed. Cordell, G. A.,
1950–2011.
13. Comprehensive Medicinal Chemistry II, Eds. Triggle, D. and Taylor, J., Elsevier, 2006.
14. Molecules and Medicine, Corey, E. J., Czakó, B., and Kürti, L., Wiley, 2007. Cet ouvrage est une discussion générale
utile du point de vue de la chimie/biochimie sur les principaux médicaments de tous types de structure.
15. Goodman & Gilman’s The Pharmacological Basis of Therapeutics, 11th edition, Eds. Brunton, L. L., Lazo, J. S., and
Parker, K. L., McGraw-Hill, 2005. Manuel classique ; il est fréquemment révisé.
16. The Chemistry of Explosives, 3rd edition, Akhavan, J., Royal Society of Chemistry, 2011.
17. Food. The Chemistry of its Components, 5th edition, Coultate, T., Royal Society of Chemistry, 2009.
18. Perfumes : the Guide, Turin, L. and Sanchez, T., Profi le Books, 2008.
19. Handbook of Conducting Polymers, 2nd edition, Eds. Skotheim, T. A. and Reynolds, J. R., Taylor & Francis, 2007.
20. Handbook of Oligo- and Polythiophenes, Ed. Fichou, D., Wiley, 1998.
21. « Tetrathiafulvalenes, Oligoacenenes, and their Buckminsterfullerene Derivatives : the Bricks and Mortar of Organic
Electronics », Bendikov, M., Wudl, F., and Perepichka, D. F., Chemical Reviews, 2004, 104, 4891.
1
Nomenclature des hétérocycles
Ce chapitre donne une sélection des structures, noms et numérotations standards des systèmes hétérocycliques les plus
courants et de certains hétérocycles non aromatiques courants. Les hétérocycles aromatiques sont groupés en ceux qui
comportent six chaînons et ceux qui en comportent cinq. Les noms des hétérocycles aromatiques à six chaînons qui
contiennent de l’azote se terminent en général en « ine ». Notez toutefois que « purine » désigne un système bicyclique
très important comportant deux hétérocycles contenant de l’azote : un à six chaînons et un à cinq chaînons. Les noms
des hétérocycles à cinq chaînons contenant de l’azote se terminent généralement en « ole ». Notez l’utilisation d’un
« H » en italique comme dans « 9H-purine » pour désigner l’emplacement d’une liaison N–H dans un système dans
lequel, par tautomérie, l’hydrogène peut résider sur un autre atome d’azote (ex. N-7 dans le cas d’une purine). Les
noms tels que pyridine, pyrrole et thiophène sont les noms originaux et aujourd’hui normalisés de ces hétérocycles ;
les noms tels que 1,2,4-triazine pour un cycle à six chaînons comportant trois atomes d’azote situés aux positions
indiquées par les numéros, sont plus logiques et systématiques.
Une discussion détaillée des règles systématiques relatives à l’attribution des noms des systèmes polycycliques com-
portant plusieurs cycles aromatiques ou hétéroaromatiques fusionnés, va au-delà de la portée du présent ouvrage.
Toutefois, deux exemples simples permettent d’illustrer les principes. Dans le nom « pyrrolo[2,3-b]pyridine », les
nombres désignent les positions du premier hétérocycle nommé, numéroté comme s’il s’agissait d’une entité indépen-
dante. Ces positions constituent les points de fusion des cycles. La lettre en italique, « b » dans le cas présent, désigne
le côté du second hétérocycle nommé auquel l’autre cycle est fusionné, le lettrage dérive de la numérotation de cet
hétérocycle comme une entité indépendante, c’est-à-dire, le côté a se trouve entre les atomes 1 et 2, le côté b entre les
atomes 2 et 3, et ainsi de suite. En fait, cet hétérocycle est plus communément dénommé « 7-azaindole » ; notez l’utili-
sation du préfixe « aza » pour indiquer la substitution d’un atome de carbone du cycle par un atome d’azote. De même,
le « 5-azaindole » est nommé de façon systématique « pyrrolo[3,2-c]pyridine ». Notez que l’ordre des numéros « 3,2 »
est dicté par le fait que le premier atome du cycle pyrrole rencontré lors du comptage partant de l’atome d’azote de la
pyridine pour déterminer le côté de la fusion, et ainsi l’étiquette « c », se situe en C-3 de l’unité pyrrole. La numérota-
tion d’un système bi- ou polycyclique est générée à partir d’une série de règles prenant en compte l’orientation des
cycles et les positions du ou des atomes d’azote, mais nous n’aborderons pas cela ici. La numérotation globale de ces
deux systèmes est donnée pour deux exemples substitués.
Une astuce utilisée dans les discussions sur la réactivité, consiste à désigner les positions par les lettres grecques « α »,
« β » ou « γ ». Par exemple, dans la pyridine, les positions 2 et 6 sont équivalentes en termes de réactivité. Par consé-
quent, pour clarifier les discussions portant sur la réactivité de ces sites, chacune de ces positions est désignée comme
Un coup d’œil sur la chimie des hétérocycles John A. Joule et Keith Mills.
2 Chimie hétérocyclique
une « position α ». Les lettres α et β sont utilisées de façon comparable pour décrire la réactivité des systèmes à cinq
chaînons. Ces désignations sont représentées sur certaines structures. Notez que les atomes de carbone situés à une
jonction de cycles ne portent pas leur propre numéro mais sont désignés en utilisant le numéro de l’atome précédent,
suivi d’un « a », comme cela est illustré pour la quinoléine ci-dessous.
Hétérocycles courts
2
Structures des composés hétéroaromatiques
Dans le benzène, la géométrie du cycle, avec des angles de 120°, correspond exactement à la géométrie d’un atome de
carbone hybridé de façon trigonale dans un plan, et permet l’assemblage d’un squelette σ de six atomes de carbone
hybridés sp2 en un cycle plan non contraint. Chaque atome de carbone comporte un électron excédentaire, qui occupe
une orbitale atomique p perpendiculaire au plan du cycle. Les orbitales p interagissent latéralement pour générer les
orbitales moléculaires π associées au système aromatique.
Nous représenterons la délocalisation de stabilisation des molécules aromatiques en dessinant les « structures méso-
mères ». Ainsi le benzène est représenté comme un hybride de résonance de deux formes extrêmes. Celles-ci n’ont
aucune existence propre mais sont des « formes de résonance » de la structure « réelle ». L’utilisation des structures
mésomères est particulièrement utile pour représenter la polarisation inhérente à de nombreux hétérocycles et, en
particulier, pour représenter la délocalisation de la charge dans les intermédiaires réactionnels. Ils seront d’un recours
inestimable pour comprendre la réactivité et la régiosélectivité des composés hétéroaromatiques.
Le naphtalène, avec dix atomes de carbone et dix orbitales p orthogonales, possède un système aromatique à dix élec-
trons π. Le naphtalène est représenté par trois structures mésomères et possède une énergie de résonance d’environ
255 kJ.mol–1, sensiblement inférieure à deux fois celle du benzène.
Un coup d’œil sur la chimie des hétérocycles John A. Joule et Keith Mills.
Chapitre 2 • Structures des composés hétéroaromatiques 5
L’azote, électronégatif, induit une polarisation. De plus l’azote stabilise les structures mésomères dans lesquelles il est
chargé négativement ; ces structures, avec les deux contributeurs neutres, représentent la pyridine. Les contributeurs
polarisés impliquent une polarisation permanente du système d’électrons π. L’énergie de résonance de la pyridine est
d’environ 117 kJ.mol–1.
Dans le cas de la pyridine, les effets inductifs et de résonance agissent dans la même direction, ce qui conduit à la
formation d’un dipôle permanent dirigé vers l’atome d’azote. La comparaison avec le moment dipolaire de la pipéri-
dine, lequel est en totalité dû à la polarisation induite par le squelette σ, illustre la polarisation supplémentaire appor-
tée par le système π. La polarisation du système π implique aussi la présence de charges partielles positives sur les
atomes de carbone du cycle, principalement au niveau des positions α et γ. C’est cette déficience électronique générale
au niveau du carbone qui fait que la pyridine et les hétérocycles apparentés sont parfois dits « π déficients ».
L’addition d’un électrophile chargé positivement sur l’azote de la pyridine, en utilisant le doublet non liant pour former
une liaison, génère des ions pyridinums, le plus simple étant le 1H-pyridinium, formé par addition d’un proton. Les
cations pyridinums restent aromatiques : le système de six orbitales p nécessaire pour générer les orbitales moléculaires
aromatiques est toujours présent, bien que la charge positive formelle sur l’atome d’azote déforme le système π, et conduit
à ce que les atomes de carbone α et γ de ces cations portent des charges partielles positives élevées, comme l’indiquent les
structures mésomères. La structure du cation pyrylium est analogue, mais sans substituant sur l’atome d’oxygène.
6 Chimie hétérocyclique
proton à partir du cyclopentadiène, est un système aromatique à 6 électrons π. Cinq structures contributrices équivalentes
montrent que tous les atomes de carbone sont équivalents et portent par conséquent un cinquième de la charge négative.
Le pyrrole est lié à l’anion cyclopentadiényle à travers le remplacement d’un CH par un NH. Il est donc isoélectronique
de l’anion cyclopentadiényle. Il est électriquement neutre du fait de la charge nucléaire supérieure de l’atome d’azote.
Le pyrrole ne possède pas cinq formes mésomères équivalentes : il en compte une sans séparation de charge, et quatre
dans lesquelles il y a séparation de charge, ce qui indique une migration de la densité électronique à distance de l’atome
d’azote. Cela contraste avec la pyridine (page 5).
La résonance dans le pyrrole conduit donc à la présence de charges partielles négatives sur les atomes de carbone et à la
présence d’une charge partielle positive sur l’atome d’azote. La distribution électronique dans le pyrrole résulte d’un
équilibre entre deux effets en opposition, inductif (dirigé vers l’azote électronégatif) et mésomère (de direction oppo-
sée à l’azote), ce dernier étant prépondérant. C’est cette migration électronique nette à l’écart de l’azote et en direction
des atomes de carbone du cycle qui fait que l’on dit parfois des hétérocycles à cinq chaînons de type pyrrole qu’ils
portent un excès d’électrons π. Les contributeurs polarisés impliquent une polarisation permanente du système d’élec-
trons π qui apparaît dans le moment dipolaire du pyrrole, et qui est dirigée à l’opposé de l’atome d’azote, et ce malgré
la polarisation intrinsèque du squelette σ en direction de l’azote plus électronégatif, comme cela est représenté avec la
pyrrolidine. L’énergie de résonance du pyrrole est d’environ 90 kJ.mol–1.
Un aspect significatif de la réactivité chimique du pyrrole est l’acidité relative de l’atome d’hydrogène porté par l’azote.
Son retrait sous forme d’un proton, à l’aide d’une base forte, produit l’anion pyrryl qui comporte deux paires d’élec-
trons associées à l’azote : une paire fait partie du sextet aromatique et l’autre, dans le plan du cycle, est disponible pour
interagir avec des électrophiles sans détruire le système aromatique à 6 électrons π.
8 Chimie hétérocyclique
D’autres hétérocycles aromatiques à cinq chaînons ont des structures exactement comparables à celle du pyrrole : le
thiophène (énergie de résonance ~122 kJ.mol–1) est le « plus aromatique » du trio et le furane (~68 kJ.mol–1) le « moins
aromatique », et de fait, le furane se comporte parfois plus comme un diène que comme une molécule aromatique.
Notez que dans ces deux hétérocycles, l’hétéroatome porte deux doublets électroniques différents : l’un est impliqué
dans le sextet aromatique et l’autre, dans le plan du cycle, dans une orbitale hybridée sp2, n’est pas impliqué dans le
système π aromatique. La migration des électrons à distance des hétéroatomes dans ces deux hétérocycles est moindre
que dans le cas du pyrrole, ce qui fait qu’ils possèdent des moments dipolaires dirigés vers l’hétéroatome.
Les deux atomes d’azote sont complètement différents : l’un se comporte comme l’azote du pyrrole, mais l’autre
(l’azote imine) se comporte comme l’azote de la pyridine. Le premier donne une paire d’électrons au système aroma-
tique π, le dernier apporte un seul électron au système aromatique. Le premier porte un atome d’hydrogène et l’autre
pas. Le premier n’a pas de doublet dans le plan du cycle, alors que l’autre en a un.
3
Types de réaction courants en chimie
des hétérocycles
Introduction
Certaines idées, réactifs, méthodologies et schémas réactionnels reviennent encore et toujours en chimie des hétéro-
cycles et nous les récapitulons et les expliquons en détail dans ce chapitre afin de ne pas avoir à revenir dessus à chaque
fois qu’ils réapparaîtront dans le reste de l’ouvrage. En chimie hétéroaromatique, la substitution électrophile (princi-
palement d’un atome d’hydrogène) est importante pour les hétérocycles à cinq chaînons et la substitution nucléophile
(principalement d’un halogène) est importante pour les hétérocycles à six chaînons. La catalyse par un métal de tran-
sition, en particulier le palladium, a une telle importance en chimie des hétérocycles qu’un chapitre entier, le cha-
pitre 4, lui a été dédié.
Acidité et basicité
De nombreux composés hétérocycliques comportent un azote dans le cycle. Dans certains, en particuliers les hétéro-
cycles à cinq chaînons, l’azote porte un hydrogène. Il est essentiel pour la compréhension de la chimie de ces hétéro-
cycles azotés, de savoir si, et dans quelle mesure, ils sont basiques (c.-à-d. qu’ils forment des sels avec les acides
protiques ou des complexes avec les acides de Lewis) et, pour les hétérocycles dont un azote porte un hydrogène, dans
quelle mesure celui-ci est acide (c’est-à-dire qu’il cède un proton à une base de force appropriée, avec rupture de la
liaison N–H). Pour mesurer ces propriétés, nous utilisons les valeurs de pKa pour exprimer l’acidité des hétérocycles
dont un azote porte un hydrogène et les valeurs de pKaH pour exprimer la force de la base. Plus la valeur de pKa est
basse, plus l’acidité est grande et plus la valeur de pKaH est grande, plus la basicité est grande. Cette tendance générale
peut suffire. Nous donnons toutefois un peu plus de détail ci-après.
Pour un acide AH qui se dissocie dans l’eau :
L’équation correspondante pour une base implique la dissociation de l’acide conjugué de la base, nous utilisons donc
le pKaH.
Un coup d’œil sur la chimie des hétérocycles John A. Joule et Keith Mills.
10 Chimie hétérocyclique
Remarque : Les valeurs de pKa des hétérocycles aromatiques comportant un groupe N–H se trouvent toutes dans la plage qui, en conditions
aqueuses basiques, conduit à une déprotonation totale ou partielle.
Le déplacement ipso de groupes autres que l’hydrogène peut aussi se produire, par exemple CO2H. Dans le contexte pré-
sent, les exemples les plus importants sont des déplacements de groupes trialkylsilyles : de fait, le déplacement électrophile
ipso du silicium est favorisé par rapport à la substitution de l’hydrogène, si bien que les groupes trialkylsilyles peuvent être
utilisés comme groupes bloquants, pour être éliminés sélectivement par protonolyse (El+ = H+) après avoir rempli leur
rôle, comme dans la séquence ci-dessous (voir les pages 16 et 17 pour une discussion sur la métallation du carbone).
Chapitre 3 • Types de réaction courants en chimie des hétérocycles 11
Une réaction avec un anion fluorure, parfois apporté par le TBAF (fluorure de tétra-n-butylammonium, n-Bu4NF)
peut aussi être utilisée pour déplacer les substituants bloquants siliciés, selon un mécanisme différent.
Les substituants inductifs donneurs favorisent une attaque électrophile et les substituants attracteurs ralentissent
considérablement ce processus. Par exemple, les groupes alkyles sont modérément électro-répulsifs dans le contexte
d’un mécanisme inductif ; les groupes alkoxyles et amino sont plus fortement électro-répulsifs selon un mécanisme
impliquant une mésomérie. Les groupes qui défavorisent une attaque électrophile sont les groupes nitro, cyano, esters
et cétone, par un effet à la fois inductif et mésomère. En outre, certains substituants favorisent (ou défavorisent) la
régiosélectivité de l’attaque électrophile. Les groupes électro-donneurs stabilisent sélectivement les intermédiaires de
Wheland (et les états de transition qui y conduisent) dans lesquels l’électrophile a été ajouté en ortho ou en para du
substituant. Les groupes électroattracteurs déstabilisent sélectivement les intermédiaires de Wheland dans lesquels
l’électrophile a été ajouté en ortho ou en para du substituant et conduisent par conséquent à une substitution sur la
position la moins désactivée, la position méta. Dans la plupart des circonstances, les substitutions électrophiles sont
irréversibles et le ratio entre les produits isomères est déterminé par le contrôle cinétique.
Dans le contexte de la substitution électrophile des hétérocycles, on peut voir le ou les hétéroatomes comme un groupe
orientant interne au cycle, par opposition aux substituants du cycle dans la chimie du benzène. La façon dont l’hété-
roatome influence l’aptitude et la régiosélectivité de l’attaque électrophile pour les cycles à six et à cinq chaînons fait
l’objet d’une discussion détaillée respectivement aux pages 34 et 78, et est résumée ci-dessous avec les exemples du
pyrrole et de la pyridine. Les hétérocycles à cinq chaînons réagissent facilement par substitution électrophile ; les hété-
rocycles à six chaînons ne sont facilement substitués par les électrophiles que si le cycle comporte un substituant
activant, comme le phénol ci-dessus.
12 Chimie hétérocyclique
Une fois la réaction avec l’hétérocycle terminée, le mélange réactionnel est mis en contact avec une base aqueuse pour
provoquer l’hydrolyse de l’iminium et former l’aldéhyde.
Halogénation
Les hétérocycles aromatiques à cinq chaînons sont suffisamment réactifs pour que l’introduction d’un halogène par
substitution électrophile puisse souvent être réalisée en utilisant l’halogène seul, c’est-à-dire sans catalyse par un acide
de Lewis, comme cela est généralement nécessaire dans le cas de la chimie du benzène. L’exemple ci-dessous avec
l’indole illustre à la fois cette forte réactivité intrinsèque vis-à-vis des électrophiles ainsi que la sélectivité par rapport
à la substitution sur le cycle benzénique. De l’autre côté, les hétérocycles azotés à six chaînons sont relativement résis-
tants à la substitution électrophile et l’halogénation de la quinoléine a lieu sur le cycle benzénique.
Le fluor lui-même est extrêmement réactif et difficile à manipuler, mais plusieurs agents de fluoration électrophiles
doux sont commercialisés, les plus notables étant différents N-fluoroamides (N-bromo- et N-chlorosuccinimides) ou
des sels quaternaires N-fluorés, comme le NFSI et le Selectfluor™.
Nitration
Ici encore, les conditions nécessaires à la substitution des hétérocycles à cinq chaînons sont beaucoup plus douces que
celles nécessaires dans le cas de la chimie du benzène. En outre, nombre des hétérocycles à cinq chaînons sont instables
dans les conditions acide concentré classiques. Une astuce consiste à former l’anhydride mixte de l’acide nitrique et
l’acide acétique, généré en mélangeant l’anhydride acétique avec de l’acide nitrique : celui-ci est utilisé comme source
de NO2+ par déplacement de l’acétate.
la charge négative : il s’agit souvent d’un halogénure. Pour ce type de transformation, on parle généralement de pro-
cessus d’addition/élimination.
Dans le contexte de la réactivité des hétéroaromatiques, le groupe qui à la fois encourage l’addition et accepte de por-
ter la charge négative dans l’intermédiaire est normalement une imine du cycle (C=N) et le groupe ipso déplacé est
généralement un halogénure.
Les exemples suivants donnent les conditions types pour le remplacement d’un halogène.
En utilisant des nucléophiles forts, il est même parfois possible de déplacer l’hydrogène. Cela se traduit par une addi-
tion sur le carbone d’une imine non substituée, pour donner un intermédiaire dihydro relativement stable. Une réac-
tion subséquente avec un oxydant peut être nécessaire pour éliminer l’hydrogène et retrouver l’aromaticité.
Un autre avantage de la réaction de Minisci est que les conditions sont très simples : acide sulfurique aqueux avec un
oxydant et parfois un catalyseur [Fe(II) ou Ag(I)]. Ces conditions oxydantes génèrent les radicaux et permettent de
retrouver l’aromaticité du produit initial de la réaction d’addition. En outre, une déprotonation de l’azote de l’imine
augmente grandement la susceptibilité de l’hétérocycle vis-à-vis de l’addition nucléophile radicalaire, qui a lieu au
niveau du carbone de l’imine.
Les quatre exemples ci-dessous illustrent l’utilisation du processus de Minisci pour la pyridine, une quinoléine, une
pyrimidine et un benzothiazole, dans lequel l’unité imine se trouve dans un cycle à cinq chaînons.
Les réactions des nucléophiles organolithiés avec le N,N-diméthylformamide (DMF), des disulfures (RS–SR), des
donneurs d’halogène tels que BrCCl2CCl2Br, des trialkylborates (ex. B(OMe)3) et des chlorotrialkylstannanes (ex.
16 Chimie hétérocyclique
n-Bu3SnCl) sont aussi très utiles. Dans le premier cas, le produit est un aldéhyde, dans le deuxième un sulfure, dans le
troisième un halogénure, et dans les deux derniers, des hétéroarylstannanes et des acides hétéroarylboroniques.
Les espèces organolithiées s’additionnent sur le carbone du carbonyle du DMF, mais ce n’est qu’après un traitement
aqueux que la perte de la diméthylamine révèle l’aldéhyde (comparer avec la dernière étape de la réaction de Vilsmeier
à la page 12).
Dans la réaction d’un organolithien avec un disulfure, le nucléophile attaque l’un des atomes de soufre et la liaison S–S
relativement faible est cassée, RS– étant expulsé comme groupe partant.
Une bromation par le 1,2-dibromo-1,1,2,2-tétrachloroéthane implique une fragmentation, comme sur le schéma.
L’une des voies importantes permettant de préparer les acides boroniques et les stannanes, chacun étant largement
utilisé pour les processus catalysés par le palladium (0) (chapitre 4), implique la réaction d’un réactif organolithien.
Ainsi, la réaction avec un halotrialkylstannane donne des stannanes par déplacement de l’halogénure. De même, la
réaction avec des halotrialkylsilanes génère des dérivés trialkylsilyles. Chacune de ces réactions implique une addition
du nucléophile, pour donner un anion intermédiaire pentavalent, suivie d’une élimination de l’halogénure.
La réaction avec un trialkylborate suivie d’une hydrolyse conduit à des acides boroniques.
La préparation des réactifs de Grignard hétéroaromatiques en utilisant l’halogénure et du magnésium métallique est
généralement difficile, toutefois, ceux-ci peuvent être facilement préparés en faisant réagir un halogénure avec du chlo-
rure de diisopropylmagnésium : ceci est particulièrement important pour les systèmes déficients en électrons tels que les
pyridines. Les réactifs de Grignard présentent certains avantages par rapport aux nucléophiles lithiés : ils peuvent souvent
être formés et utilisés à température ambiante et sont plus tolérants vis-à-vis des groupes fonctionnels.
Lorsqu’un amide secondaire est utilisé, un second équivalent molaire de la base est nécessaire pour réagir avec l’hydro-
gène porté par l’azote, comme cela est illustré.
Les exemples suivants donnent les conditions typiques utilisées pour générer les intermédiaires organolithiés, lesquels
réagissent dans des conditions également usuelles avec l’électrophile à basse température. Dans les exemples donnés
dans les autres chapitres, et sauf indication contraire, les conditions par défaut sont celles indiquées ici.
dation d’un aldéhyde (voir Équivalents synthétiques courants à la page 19). Le réactif chaud est en équilibre avec
MeO– (qui élimine l’un des protons acides) et [MeO(H)C=N+Me2] (qui réagit avec l’anion généré), une perte finale de
méthanol produisant l’énamine.
Le réactif de Brederick, (Me2N)2CHOt-Bu, peut aussi être utilisé pour générer des dérivés diméthylaminométhylènes.
Ici, le t-butoxyde est la base et la diméthylamine est l’unité perdue à l’étape finale. Dans l’exemple ci-dessous, le groupe
acidifié est un méthyle en position γ de la pyridine (voir page 40).
Une énone qui porte un groupe partant en β (comme la 3-alkoxyénone et la 3-dialkylaminoénone évoquées plus haut)
réagit généralement avec un nucléophile au niveau du carbone en β via une séquence addition-élimination, comme
cela est illustré ci-dessous.
Réactions de cycloaddition
Un protocole de synthèse très important est celui connu sous le nom de réaction de Diels-Alder. Au bilan, un
1,3-diène-conjugué réagit avec un diénophile (un alcène ou un alcyne par exemple) pour générer un cycle à six chaî-
nons contenant une (ou deux) double liaison. Il s’agit d’une cycloaddition [4 + 2]. Selon le processus classique, le diène
est riche en électrons (porte des substituants électrodonneurs) et le diénophile est déficient en électrons (porte des
substituants électroattracteurs). Dans une cycloaddition de Diels-Alder à demande électronique inverse le diène est
déficient en électrons et le diénophile est riche en électrons. Nous n’entrerons pas ici dans les subtilités du mécanisme
ou la stéréochimie, mais il est important de savoir que six électrons π sont redistribués dans le processus pour former
deux nouvelles liaisons σ en gardant une liaison π : les flèches sur la réaction générique ci-dessous suggèrent unique-
ment cette distribution et n’impliquent pas un mouvement électronique dans le sens horaire comme indiqué.
Dans le contexte des hétérocycles, certains hétérocycles à cinq chaînons, en particulier les furanes, participent en tant
que diènes riches en électrons dans les réactions de Diels-Alder.
Index
Les éléments sont listés par ordre alphabétique en ignorant les préfixes, les nombres, les tirets et les lettres grecques [toutefois, la
« Pyridine, 2-lithio- » se trouvera avant la « Pyridine, 3-lithio- »]. Dans certains cas, l'ordre « correct » des substituants n'est pas utilisé
afin de mettre l'accent sur le groupe fonctionnel important, ex. « 3-lithio-1-tri-isopropylsilylindole ». Pour trouver, par exemple, la
4-méthylpyridine, regarder à « Pyridine, 4-méthyl- ». Les noms contenant, par exemple, « diméthyl… » et « tribromo… » sont respec-
tivement listés sous la lettre « d » et la lettre « t ». Les noms tels que « 2-Pyridone » sont listés sous leur propre nom et non pas sous
« pyridine-2-one ».
acidité 10 C
basicité 10
numérotation 2 C, voir Cytosine
1,2-Benzisothiazole, numérotation 2 Caféine 124, 186
2,1-Benzisothiazole, numérotation 3 cAMP, voir Adénosine monophosphate cyclique
1,2-Benzisoxazole, numérotation 2 Camptosar 178
2,1-Benzisoxazole, numérotation 3 Camptothécine 178
Benzo[1,2-b :4,3-b’]dipyrroles, synthèse du cycle 85 (5-FU) (Carac) 178
Benzo[b]furane (benzofurane), numérotation 2 Caramel 188
Benzo[b]thiophène (benzothiophène), numérotation 2 Carbazole, 9-phénylsulfonyl- 93
Benzo[c]thiophène, numérotation 2 Carbendazime 184
Carbène N-héterocyclique 114
Benzodiazines 60, 61
Carbinolamine 18
Benzophénone hydrazone, utilisation dans les synthèses de
β-Carboline, 1,2,3,4-tétrahydro-1-benzyl-, à partir de la trypta-
Fischer des indoles 95
mine 87
1-Benzopyryliums 71
3,4-dihydro-1-éthyl-, à partir de la N-propionyltryptamine 88
7-hydroxy-2,4-diméthyl-, synthèse du cycle 76
1,1’-Carbonyldimidazole, équivalent synthétique du phosgène 108
2-phényl-, synthèse du cycle 76
Carmin d’indigo 180
pigments floraux 165, 166
Catalyse par le palladium (0), mécanisme 27, 28
2-Benzopyryliums 71 Catalyseurs organiques dans l’addition de l’indole sur un aldé-
1-phényl-, réaction avec NH3 72 hyde conjugué 88
Benzothiazoles Catalyseurs pour les réactions catalysées par le palladium (0) 21, 22
numérotation 2 Cataracte 189
substitution radicalaire 15 Catécholamines 169
Benzothiophène, 4,5,6,7-tétrahydro-4-oxo-, à partir du thien-2- Celebrex 174
yl-(CH2)3CO2H 100 Célécoxib (Celebrex) 174
Benzotriazoles Céphalosporine 153, 176, 177
1-amino-, oxydation pour former un benzyne 137 α-céto acide, à partir d’α-amino acide 161
à partir du benzotriazole 137 1,3-céto-aldéhydes, équivalents synthétiques 18, 44
auxiliaire de synthèse 136 Cétones α-aminées, dimérisation en dihydropyrazines 84
1-acyl-, comme agents d’acylation 137 à partir des acides α-aminés 84
1-acyl-, réaction avec le pyrrole 79 à partir des chlorures d’acide 60
réaction avec NH2OSO3H 137 à partir des α-céto-oximes 84
synthèse du cycle à partir du 1,2-diaminobenzène 140 dans la synthèse du cycle des pyrazines 60
2,1,3-Benzoxadiazole, 4,6-dinitro- 186 des pyrroles 83, 84
Benzoxazole, numérotation 2 cGMP, voir Guanosine monophosphate cyclique
Benzyne, formation à partir de 1-aminobenzotriazole 137 Chalcones, dans la synthèse du cycle des pyryliums 75
Bergamotine 175 Chimie click 135
Bétanine 190 Chloral, dans la synthèse du cycle des isatines 97
BINAP, voir 2,2’-Bis(diphénylphosphino)-1,1’-binaphtyle Chloramine T dans la synthèse du cycle des N-tosylaziridines 156
Biotine, voir Vitamine H Chloranil pour la déshydrogénation 68
2,2’-Bipyridine 34 Chloration, électrophile 13
1,3-Bis(2,6-diisopropylphényl)-1,3-dihydro-2H-imidazol-2-yli- Chloroéthanal, équivalent synthétique 117, 118
dène (IPr) 23 Chloroiminium électrophile 12
2,2’-Bis(diphénylphosphino)-1,1’-binaphthyle (BINAP) 22 1-(Chlorométhyl)-4-fluoro-1,4-diazoniabicyclo[2.2.2.]octane
1,1’-Bis(diphénylphosphino)ferrocène (dppf) 22 tétrafluoroborate (SelectfluorTM) 13
Bis(pinacolato)dibore, couplage croisé pour introduire un boro- Chlorophylle 82, 162
nate 24 Chlorphéniramine (Piriton) 170
Bleu réactif 4 181 Chlorpromazine (Largactil) 174
Boc-pyrrole, voir 1-(t-Butoxycarbonyl)pyrrole Chlorure d’i-propylmagnésium, utilisation pour la formation de
réactifs de Grignard 17, 53
Brederick, réactif de 18
Chlorure de N-méthyl-N-méthylèneméthaniminium, dans les
Bromadiolone 184
substitutions de Mannich 100
Bromation, électrophile 13
Chocolat 124, 186
Brûlure d’estomac 170
Cholestérol, réduction du taux de- dans le sang 175
BtH, voir Benzotriazole
Chromone 73
BuLi–LiDMAE 37
bromation 73
But-2-ène-1,4-dial, équivalent synthétique 19, 99
nitration 73
Butane-1,4-dial, équivalent synthétique 19, 99 2-phényl-, voir Flavone
Buténolide 104 substitution de Mannich 73
Butyl quinoléine secondaire 191 Chromylium 71
pigments floraux 165, 166
198 Chimie hétérocyclique
Isomaltol 187 K
mécanisme de formation à partir du glucose 188
Isoniazide (Laniazid) 176 KDNBF 186
Isoquinoléines Kétorolac (Acular) 174
2-acétoxy-, à partir de N-oxyde 67 Kirkpatrickia variolosa 166
amination 64 Kytril 172
2-amino-, à partir de l’isoquinoléine 64
basicité 62 L
bromation en C-4 63
2-bromo-, dans la réaction de Stille 66 β-Lactames 153
2-chloro-, à partir de la 2-isoquinoléinone 67 à partir des imines 157
1-cyano-, à partir du N-oxyde 67 à partir des isocyanates 157
1,3-dichloro-, réaction avec un méthoxyde 64 par cycloaddition avec un ylure d’azométhine 157
3,4-dihydro-6-méthoxy-1-phényl-, synthèse du cycle 69 β-Lactone 153
4-lithio-, à partir du 4-bromo- 64 Lamellaria sp. 166
7-méthoxy-, synthèse du cycle 69 Lamellarine B 166
6-méthoxy-1-phényl-, à partir de la 3,4-dihydro- 69 Lamictal 174
N-oxyde, réaction avec Ac2O 67 Lamivudine 177
réaction avec Me3SiCN 67 Lamotrigine (Lamictal) 174
nitration en C-5/C-8/C-4 63 Laniazid 176
Largactil 174
numérotation 2
Lariam 176
1-phényl-, à partir du 1-phényl-2-benzopyrylium 72
Lawesson, réactif de 105
polarisation 6
LDA, voir Lithium diisopropylamide
réaction avec l’iodométhane 62
Levistamel 191
avec n-BuLi 64
Liaison
avec PhCOCl/KCN 65
allostérique 168
rétrosynthèse du cycle 67
compétitive/non-compétitive 168
sélectivité du couplage croisé au Pd(0) 65, 66
Liaison hydrogène dans les acides nucléiques 164
structure 6
Liaisons carbone–azote, formation par couplage croisé 27
substitution électrophile, régiochimie 62
Liaisons carbone–soufre, formation par couplage croisé 27
substitution nucléophile, régiochimie 63 Ligands bidentates 22
Isoquinoléinium, 2-(2,4-dinitrophényl)-, voir sel de Zincke Lipitor 167
1-Isoquinolone, réaction avec POCl3 67 Lithium diisopropylamide (LDA), utilisation pour la formation
Isothiazoles des réactifs organolithiés 16
basicité 10, 107 LLM-105 185
3,5-dichloro-4-cyano-, réaction avec l’ammoniaque 110 Loratidine (Clarityne) 170
5-hydroxy, tautomérie 115 Losartan 133
4-iodo-, formation du Grignard 112 Losec 171
5-lithio-, à partir de l’isothiazole 112 Luminal 174
nitration 109 l-Lysine 189
numérotation 2
rétrosynthèse du cycle 119
M
5-tosylamino-4-éthoxycarbonyl-3-méthyl-, synthèse du
cycle 121 Maladie de Parkinson 174
Isothiazolium, 3-méthyl-, perchlorate 107 Malarone 176
5-Isothiazolone, tautomérie 115 Malonate de diéthyle, dans la synthèse du cycle d’une pyrimidi-
Isoxazoles none 59
basicité 10, 107 Malondialdéhyde, équivalents synthétiques 46, 120
4-iodo-3,5-diméthyl-, dans la réaction de Suzuki–Miyaura 24 Maltol 187
4-méthoxycarbonyl-3-phényl-, synthèse du cycle 120 mécanisme de formation à partir du glucose 188
nitration 109 Matériaux conducteurs, organiques 193–194
numérotation 2 Mauve 180
ouverture du cycle par une base 112 Mauvéine, voir Mauve
rétrosynthèse du cycle 119 Mébendazole (Vermox) 176
synthèse du cycle par cycloaddition d’un oxyde de nitrile 20 Mécanisme d’addition-élimination 13, 14
2-Isoxazolidinone, 5-méthyl-, lithiation sur la chaîne latérale 114 Médicaments, nomenclature 167
Méfloquine (Lariam) 176
J Mélamine 139
Mélatonine 158
Jasmine 191 6-Mercaptopurine (Purinéthol) 178
Jus de pamplemousse 175 Mésomères, structures 4
204 Chimie hétérocyclique
des quinazolines 45, 61, 148 5-bromo-1-méthyl-, réaction avec la pipéridine 133
des quinoléines 68, 69 1-c-hexyl-5-méthyl-, synthèse du cycle 136
des quinoxaline 60 5-cyano-, réaction avec MeI 134
des tétrazoles 136 5-éthoxycarbonylméthyl-, synthèse du cycle 136
des thiazoles 46, 116, 117, 118 5-lithio-1-benzyl-, à partir du tétrazole 135
des thiétanes 155 5-lithio-1-méthyl-, ouverture du cycle 135
des thiophènes 105, 106 1-méthyl-, substitution de Mannich 133
du 1,2,3-thiazolo[3,2-c][1,2,3]triazole 148 2-méthyl-, synthèse via une décarboxylation du 5-acide 134
du 1,2,3,4-tétrahydrocarbazole 94 1-méthyl-5-phényl-, à partir du 5-phényltétrazole 135
du tétrathiafulvalène 194 5-(4-méthylphényl)-, synthèse du cycle 136
Synthèse du cycle pyridine de Hantzsch 45, 160 N-alkylation 133
Synthèses de cycle, voir Synthèse du cycle hétérocyclique 5-nitro- 186
Système nerveux central 169 5-phényl-, réaction avec MeI 134
Système périphérique 169 synthèse via une décarboxylation du 5-acide 134
5-thiol-1-méthyl-, à partir du 5-lithio- 135
T 5-tri-n-butylétain-2-Bom-, dans la réaction de Stille 135
Tétrazolo[1,5-a]pyridine, ouverture du cycle pour former des
T, voir Thymine isomères azotures 146
Tagamet 170 Thé 186
Tartrazine 115, 190 Théobromine 124, 186
TBAF, voir Fluorure de tétra-n-butylammonium Théophylline 124
3-TC (Lamivudine) 177 Thérapie photodynamique 179
TCNQ, voir Tétracyanoquinodiméthane THF, voir Tétrahydrofurane
Teintes, réactives 181 Thiadiazinones, Diels–Alder 139
Télomestatine 166 1,2,3-Thiadiazoles
Témodar 178 acide 4-carboxylique, synthèse du cycle 139
Témozolomide (Témodar) 139, 177, 178 5-chloro-4-phényl-, réaction avec PhLi au niveau du S avec
2,2’ :6’,2”-Terpyridine 44 ouverture du cycle 138
2,3,5,6-Tétrachloro-1,4-benzoquinone, voir Chloranil 4-lithio-, à partir de l’hétérocycle 138
Tétracyanoquinodiméthane (TCNQ) 193, 194 1,2,4-Thiadiazole 137
1,1,3,3-Tétraéthoxypropane, équivalent synthétique du malon- 1,2,5-Thiadiazole 137
dialdéhyde 120 synthèse du cycle 139
6,7,8,9-Tétrahydro-11H-pyrido[2,1-b]quinazolin-11-one, syn- 1,3,4-Thiadiazole 137
thèse du cycle 61 synthèse du cycle 139
2,3,4,5-Tétrahydro-2,5-diméthoxyfurane, équivalent synthé- Thiadiazoles 137
tique du butane-1,4-dial 19, 99 aromaticités relatives 138
1,2,3,4-Tétrahydrocarbazole, synthèse du cycle 94 chloro-, substitution nucléophile, réactivités relatives 138
Tétrahydrofurane (THF) 3, 150 synthèse du cycle 138, 139
Tétrahydropyrane 3, 154 Thiaméthoxame 182
conformation 154 Thiamine, voir Vitamine B1
Tétrakis(triphénylphosphine)palladium (0) 22 1,2,3,4-Thiatriazole, décomposition contrôlée 138
Tétrathiafulvalène 193, 194 stabilité 138
Tétrazène 185 Thiazoles
1,2,3,4-Tétrazine 139 2-amino-, diazotation 116
1,2,3,5-Tétrazine 139 synthèse du cycle 117
1,2,4,5-Tétrazine 139 basicité 10, 107
3,6-bis(méthoxycarbonyl)-, Diels–Alder 141 2-bromo-, dans la réaction de Stille 25
3,6-bis(pyridin-2-yl)-, synthèse du cycle 142 5-bromo-, dans un couplage croisé avec CO–EtOH 26
3,6-bisméthylthio-, réaction avec BocNH2–NaH 140 2-chloro-, réaction avec le phénylthiolate 110
Diels–Alder avec un alcyne 53 à partir de la 2-amino- 116
3-phényl-, Diels–Alder 20 2,4-dibromo-, à partir de la thiazol-2,4-dione 115
synthèse du cycle 142 2,5-dibromo-, dans la réaction de Stille 113
1H-Tétrazole, tautomérie 132 2,4-diméthyl-, synthèse du cycle 117
2H-Tétrazole, tautomérie 132 2,4-dione, réaction avec POBr3 115
Tétrazoles ester du pinacol et de l’acide 5-boronique, 2-triméthylsilyl-,
acide 5-carboxylique-1-méthyl-, décarboxylation 134 à partir du 5-lithio- 113
acide 5-carboxylique-2-méthyl-, décarboxylation 134 dans la réaction de Suzuki–Miyaura 113
acidité 10 2-formyl hydrazone, réaction avec NiO2 148
5-amino- 185 2-hydroxy-, tautomérie 115
avec t-BuOH–acide 135 2-lithio-, à partir du 2-bromo- 113
basicité 132 synthèse du 2-hydroxy-aldéhyde 114
5-bromo-1-benzyl-, dans la réaction de Suzuki–Miyaura 13 5-lithio-2-triméthylsilyl-, à partir du 2-triméthylsilyl- 10, 113
Index 213
Chimie
hétérocyclique
Les hétérocycles sous tous les angles Bien que cet ouvrage soit centré sur les composés
aromatiques, un chapitre est dédié aux composés
Cet ouvrage aborde de façon concise et systématique
hétérocycliques non aromatiques.
tous les aspects de la chimie des hétérocycles, de la
nomenclature aux applications pharmaceutiques et dans Les différents domaines d’application des
la vie quotidienne.
hétérocycles
La chimie des hétérocycles est un élément central de la
Cet ouvrage riche en illustrations et en exemples aborde
chimie organique et de la biochimie, qui repose sur un
les différents domaines d’application des hétérocycles
ensemble de structures spécifiques : des composés
comme les principes d’action des médicaments ou des
organiques de structure cyclique contenant au moins un
toxines, l’électronique, les explosifs, les polymères, les
hétéroatome (le plus souvent l’azote, l’oxygène ou le
pigments et les colorants alimentaires. L’utilisation de
soufre).
la couleur dans les schémas réactionnels met l’accent sur
Les principales réactions des hétérocycles les éléments impliqués et permet une assimilation et une
compréhension rapides des concepts traités. De nom-
La nomenclature, la structure et les principales réactions breux exercices permettent aux étudiants d'éprouver
des hétérocycles font l’objet des premiers chapitres. Un leurs connaissances.
chapitre a été dédié à chaque grande famille d’hétérocy-
cle (pyridines, diazines, quinoléines, pyrroles, indoles,
furanes, thiophènes, azoles et purines) ; la chimie et
la rétro-synthèse y sont abordées de façon systématique.
• Personnalisation et partage
9 782804 188122
JOULE