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DROIT ADMINISTRATIF
Traditionnellement, le droit public interne se compose, d’une part, du droit constitutionnel et,
d’autre part, du droit administratif.
- Le droit constitutionnel règle notamment la répartition des compétences entre les
différents pouvoirs qui régissent notre royaume. Son domaine de prédilection est le pouvoir
politique (exécutif , législatif, judiciaire)
- Le droit administratif arrête les règles qui permettent l’exécution au quotidien des décisions
prises par les organes habilités par la constitution ou par les lois portées en vertu de la
constitution. Ainsi, le droit public interne va être appelé non seulement à régler
l’organisation interne des différents pouvoirs publics (en ce compris le pouvoir judiciaire et le
pouvoir législatif) mais également à gérer les relations entre les pouvoirs publics et plus
spécialement les pouvoirs exécutifs avec le citoyen. Son domaine de prédilection est la
satisfaction des besoins d’intérêt général sous le contrôle du pouvoir politique (=autorité
politique ; ils ont double qualité fonctionnelle, à la fois ils sont la qualité politique et sont en
meme temps haut fonctionnaire de l’administration)
Au sens large, le droit administratif est défini comme étant le droit de l’Administration, c’est-à-
dire l’ensemble des règles juridiques relatives à l’organisation, au fonctionnement et au contrôle
de l’Administration. Cette définition implique que tout Etat moderne qui a une Administration a
nécessairement un droit administratif.
Le droit administratif règle l’organisation et l’activité des autorités, collèges et services chargés
de pourvoir à la satisfaction des intérêts publics ainsi que la manière de mettre fin aux litiges
suscités par cette activité. Cette dernière phrase résume à elle seule le contenu qui doit
nécessairement recouvrir un cours de droit administratif.
- D’abord, l’organisation de l’administration suppose une description du paysage
institutionnel et va donc se situer aux confins du droit constitutionnel et du droit
administratif.
- Ensuite, l’action de l’administration dans la réalisation du bien public qui passe par
l’adoption de décisions unilatérales ou contractuelles et requiert la mise à disposition de
moyens humains et matériels.
- Enfin, mettre fin aux litiges suscités par l’activité de l’administration, c’est bien
évidemment en assurer un contrôle de l’activité de l’administration soit d’office, soit sur
plainte tant par des autorités administratives que par des autorités juridictionnelles. On
n’oubliera pas non plus, à cette occasion, que les litiges issus de l’administration peuvent
évidemment mettre en cause la responsabilité de celle-ci.
AU sens restreint, Le droit administratif est ici un ensemble des règles juridiques spéciales
dérogatoires au droit commun, applicables à l’organisation, au fonctionnement et au contrôle
de l’Administration. En RDC avec la Constitution du 18 février 2006, le droit administratif a un
sens encore plus restreint, celui d’un droit spécial appliqué par un juge spécial : le juge
administratif. En effet, le système de la RDC, a deux ordres de juridictions :
- un ordre judiciaire coiffé par la Cour de cassation (ex. art. 153 de la Constitution congolaise
du 18 février 2006) et
- un ordre administratif à la tête duquel se trouve placer le Conseil d’Etat (ex. art. 154 de la
Constitution de la RDC).
En bref, le droit constitutionnel s’occupe de la répartition des compétences entre les différents
pouvoirs politiques (=exécutif, législatif et judiciaire) ; organisation interne de chaque pouvoir. Il est
geré par la cours constitutionnelle (=qui s’occupe de la conformité des lois votés). Ces différents
pouvoirs définissent des objectifs dans la réalisation de leur prérogatives
Le droit administratif par contre s’occupe de la relation entre les pouvoirs publics mais plus
spécialement entre pouvoir exécutif et citoyen (fonction administrative= fonction exécutive). Ce qui
sous entend la satisfaction des besoins d’intérêt général sous le contrôle des différents pouvoirs. cette
satisfaction passe par l’organisation de l’activité de l’administration (=mise en place des services
publics), ses prises de décisions unilatéraux et contractuels qui nécessitent des moyens humains et
matériels, le contrôle de l’activité de l’administration qui sous entend les règlement des litiges et la
mise en cause de sa responsabilité
2. ADMINISTRATION
- DEFINITION= L’Administration peut être définie comme un ensemble organisé de services
publics destinés à réaliser concrètement et pratiquement des objectifs définis par le
pouvoir politique dans le but de satisfaire les besoins d’intérêt général ou besoin
quotidiens de la vie nationale
- SOURCE
Source principales= la loi écrite
-constitution = définit les règles permettant de sanctionner non seulement les
décisions et règlements administratifs (ordonnances, decret et arretés) mais aussi
les lois. Loi fondamentale qui fixe l’organisation et le fonctionnement de l’Etat(=loi
organique)
-loi= règle juridique d’application obligatoire, qui est l’œuvre du pouvoir legislatif
représenté par le parlement, représentant le peuple
-règlements= les règlements des autorités centrales (les ordonnances du Président
de la République ; les décrets du Premier ministre ; les arrêtés ministériels) et les
règlements des autorités locales (il s’agit généralement des entités décentralisées et
de certains parastataux. En effet, ceux-ci jouissent de par leurs statuts des
prérogatives règlementaires. C’est le cas de la Banque centrale.). -
-circulaires= il faut entendre tout acte administratif unilatéral par lequel une
autorité hiérarchique donne son point de vue à ses subordonnés sur la manière
dont la loi ou le règlement doit s’interpréter et s’exécuter. Etant une mesure
interne de l’’Administration, elle ne crée ni droit ni obligation dans le chef des
administrés, elle n’est pas reglémentaire en général. Elle le devient et s’impose aux
administrés dans le cas où au-delà de l’interprétation, elle inclus un élement de la
loi ; elle est dite alors circulaire reglèmentaire
-mesures autres que les circulaires= instructions particulières adressées par les
supérieurs hiérarchiques à leurs subordonnés.
-mesures d’aménagements intérieurs de services= Ce sont des mesures qui
concernent l’’organisation et le fonctionnement du service. Ils intéressent
également les personnes étrangères à l’Administration. C’est par exemple la mesure
fixant l’’horaire portant organisation des cours dans une université. -
-mesures individuelles à caractère personnels= Il s’agit généralement des mesures à
caractère disciplinaire.
Source subsidiaires :
-La coutume= L’usage est une manière collective d’agir (elle est gestuel et populaire
et ne se conserve que par l’acte et la répétition)
la coutume en est sa formulation, orale puis écrite et
la loi est la règle édictée par une autorité soit en s’inspirant d’une
coutume ou au contraire dans le but de la remplacer. »2;
- La jurisprudence = décision précédemment prise par un juge ou une juridiction sur
une question de droit ; celle-ci illustre comment une question de droit a été traité
- Les principes généraux du droit ;
- l’équité= implique le juste traitement et permet la discrimination positive (favoriser
une personne qui fait l’objet de discrimination systématique pendant un moment en
vue de rétablir l’égalité des chances)
- ORGANISATION DE L’ADMINISTRATION
3. ACTIONS DE L’ADMINISTRATION
Les taches de l’administration sont maintient de l’ordre public par la police administrative et
satisfaction des besoins d’intérêt général au moyens de services publics
- Police administrative : pouvoir conferé par la loi aux autorités administratives en vue
d’imposer des limitations pour assurer l’ordre public. Elle permet d’éviter le désordre à
l’avenir par des mesures prises à l’avance (des actes). elle a un role purement préventif
contrairement à la police judiciaire qui a un role repressif
- Services publics : activité crée par une autorité publique pour satisfaire les besoins d’intérêt
général : 3 modes de gestion :
4. ACTES DE L’ADMINISTRATION
=écrits qui constate un fait dans le but de créer des droits et des obligations. Pour gérer son
administration, l’Etat peut recourir à des actes unilqtérqux ou des contrats :
- ACTES UNILATERAUX=actes juridiques c’est-à-dire qui produit des effets de droits mais qui
n’a besoin de l’accord de personne pour exister : la volonté seule de l’Administration suffit à
elle-même.
Actes unilatéraux reglèmentaires=ont une portée générale et impersonnelle
Actes unilatéraux individuels=intéresse un individu ou un groupe d’individu bien
determiné
L’extinction de ces actes peuvent etre du à : l’annulation le Conseil d’Etat reste compétent pour connaître la légalité des
(par une autorité supérieur au titulaire de l’acte tel que le actes administratifs unilatéraux qui sont à la base du contrat et
juge, l’autorité de tiutelle ou hiérarchique) l’arivée à terme, qui sont dits détachables de ceux-ci. Un problème pratique se
l’abrogation (disparution pour l’avenir), retrait des actes pose dès lors que l’annulation éventuelle d’actes détachables au
(suppression par son auteur avec effet retroactif) contrat n’empêche pas la validité du contrat proprement dit en
telle sorte que le jour où le Conseil d’Etat se prononce sur l’acte
détachable, le contrat a déjà été exécuté. Une réponse partielle à
cette problématique a été donnée par l’octroi au Conseil d’Etat
d’une compétence de suspension des actes administratifs.
Actes Contratctuels
Forme de contrat : orale ou écrite ;mais la forme ecrite est exigée en marché publics
Le cahier des clauses administratives générales : ce cahier comprend l’ensemble des dispositions qui s’appliquent à tous les
marchés d’une Administration bien déterminée, par ex. un ministère, un service donné.
- Le cahier des prescriptions spéciales : ce cahier comprend des dispositions propres à un type de marché bien déterminé. Il
peur déroger dans une certaine mesure au cahier des clauses administratives générales et à celui des prescriptions commune.
- Le cahier des prescriptions communes : Il comprend des mesures s’appliquant aux marchés de même nature.
5. BIENS DE L’ADMINISTRATION
- DOMANIALITES
Domaine pubilc = tout bien qui appartient à une personne de droit public et qui,
soit par sa structure, soit par son importance historique ou scientifique, est
nécessaire à la satisfaction d’un service public ou à la satisfaction d’un besoin
public et ne saurait être remplacé par aucun autre dans ce rôle. Il n’est pas exclu, par
exemple, qu’un bâtiment privé soit affecté à une utilisation publique mais il est exclu
qu’il puisse être de ce fait incorporé au domaine public.
Exception sur l’utilisation de tous des biens publics est l’utilisation privative :
- Les autorisations domaniales Il s’agit d’actes administratifs unilatéraux par lesquels
l’administration octroie à une personne physique ou morale publique ou privée
l’autorisation d’occuper à titre exclusif une parcelle du domaine public moyennant,
le cas échéant, paiement d’une redevance. Il y a lieu de distinguer parmi les
autorisations domaniales : • le permis de stationnement qui consiste à occuper à
titre privatif et temporaire une portion du domaine public sans ancrage au sol ; • les
autorisations et permissions de voirie qui vont avoir un caractère permanent
permettant en plus la modification de l’assiette de la portion attribuée.
- Les concessions domaniales Il ne s’agit plus ici d’actes unilatéraux mais bien de
contrats administratifs par lesquels l’autorité publique octroie une occupation
privative et précaire d’une parcelle du domaine public à un concessionnaire
moyennant paiement d’une redevance. La concession fait donc naître au profit du
concessionnaire un droit de créance personnel et incessible bien que toujours
précaire.
Caractéristiques : affectation (soit naturellement ou par décision juridique) et
indisponibilité juridique (les biens affectés sont considérés comme hors commerce
et inaliénables ), insaisissables (ne peuvent faire l’objet de voie d’exécution forcée),
imprescriptibles (ne sont pas susceptibles d’être acquis par une possession
prolongée même si cette possession est de bonne foi.)
Les biens du domaine privé=appartenant à la personne public mais non affecté au
domaine public. Ces biens ne peuvent etra administrés que sous de formes
particulières : expropriation pour utilité publiques, requisitions civiles ou militaires,
- EXPROPRIATIONS
charge imposée sur un héritage pour l’utilité et l’usage d’un héritage appartenant à
un autre propriétaire. Elle ne fait qu’apporter des restrictions à l’usage et à la
jouissance des propriétés.
Puisqu’il n’y a ni transfert de patrimoine, ni privation définitive de tout droit, une
simple restriction à la jouissance d’un droit, le principe est celui de la non
indemnisation des servitudes légales d’utilité publique. Il se peut, cependant, que le
législateur considère lui-même que la restriction de la jouissance dépasse ce qui est
raisonnablement admissible et prévoit un régime d’indemnité. Si la loi ne prévoit
rien et qu’un préjudice exceptionnel provienne de la servitude, le seul recours prévu
par la loi est le recours au contentieux de l’indemnité devant le Conseil d’Etat.
6. AGENTS DE L’ADMINISTRATION
- STATUT : unicité du statut sauf le personnel parastataux qui sont soumis à un statut spécial
- Recrutement des agents : la loi n’autorise le recrutement que pour les grades de
collaboration et ceux d’exécution ; on n’accède aux grades de commandement que par voie
de promotion.
--------------------Condition de forme et de fonds (concours, recrutement sur titre recrutement
sur acte de nomination)
- Carrière :
------------------ période probatoire (3 mois pour agent d’exécution et 6 mois pour personnel
de collaboration) et carrière proprement dite(Dans la carrière hiérarchisée l’agent évolue de
façon verticale en gravissant les différents grades par voie de promotion. Alors que dans la
carrière plane il évolue de manière horizontale en passant d’un échelon à un autre au sein
d’un même grade.)
------------------évenements de la carrière : affectation, mutation, commissionnement (intérim
d’un poste supérieur à votre grade), transfert (d’un ministère à un autre ou vers le
parlement et vice-versa
---------------activité de service, détachement (interruption pour prester dans un organisme
autre que celui dont le personnel est soumis au statut des agents publics), disponibilité
(interruption temporaire pour cause indépendant de sa volonté MALADIE ou pour intérêt du
service FORMATION ), suspension (interruption temporaire pour cause dixiplinaire)
---------------avancement (évalue les aptitudes professionnels) et signalement (aptitude à
exercer les fonctions lui attribuées ou les fonctions supérieures)
------------------obligations (dans la profession OBEISSANCE HIERARCHIQUE- DISCRETION-
REMPLIR SA FONCTION-FIDELITE et en dehors DISCRETION DIGNITE) et les incompatibilités
-------------------sanction professionnelle : LA REPRESSION=sanction de la hiérarchie à son
subordonné sur base de la violation d’une obligation professionnelle (peine : blâme,
exclusion temporaire, retenue sur salaire, révocation)
------------------fin de carrière : décès, démission volontaire, démission d’office, mise à la
retraite, licenciement pour inaptitude physique ou professionnelle, révocation
-----------------avantages de fin de carrière : allocation de fin de carrière (rémunération en fin
de carrière), pension (surplus de rémunération versé l’agent) et rente (surplus de
rémunération qui va au-delà du décès de l’agent et au profit des ayants droits qu’il avait à sa
charge)
- Droits des agents :
------------------Remunération (traitement à titre de récompense de ses services, primes à titre
de recompense des services particuliers, )
-----------------avantages sociaux (allocations familliales en vue de lui permettre de faire face
aux dépenses d’entretien de son conjoint et de ses enfants à charge, frais médicaux et soins
de santé, logement ou indemnité de logement pour ceux qui ne seront pas logés par son
service, intervention dans les frais funéraires, allocations d’invalidité aux agents mise en
disponibilité pour cause de maladie ou d’invalidité, frais d’équipements, avances sur
traitements, frais de transport traduit par la mise à disposition à l’agent d’un moyen de
transport ou d’une indemnité compensatoire)
----------------droit syndical
----------------protection de la part de l’ETAT
- RESPONSABILITE
CIVILE ( de l’Etat dans lamise en place d’une loi ou dans la faute caumise par l’officier
public dans un jugement, de l’administration, ou de ses agents )
PENALE (infraction)