Vous êtes sur la page 1sur 12

1.

DROIT ADMINISTRATIF

Traditionnellement, le droit public interne se compose, d’une part, du droit constitutionnel et,
d’autre part, du droit administratif.
- Le droit constitutionnel règle notamment la répartition des compétences entre les
différents pouvoirs qui régissent notre royaume. Son domaine de prédilection est le pouvoir
politique (exécutif , législatif, judiciaire)
- Le droit administratif arrête les règles qui permettent l’exécution au quotidien des décisions
prises par les organes habilités par la constitution ou par les lois portées en vertu de la
constitution. Ainsi, le droit public interne va être appelé non seulement à régler
l’organisation interne des différents pouvoirs publics (en ce compris le pouvoir judiciaire et le
pouvoir législatif) mais également à gérer les relations entre les pouvoirs publics et plus
spécialement les pouvoirs exécutifs avec le citoyen. Son domaine de prédilection est la
satisfaction des besoins d’intérêt général sous le contrôle du pouvoir politique (=autorité
politique ; ils ont double qualité fonctionnelle, à la fois ils sont la qualité politique et sont en
meme temps haut fonctionnaire de l’administration)

Au sens large, le droit administratif est défini comme étant le droit de l’Administration, c’est-à-
dire l’ensemble des règles juridiques relatives à l’organisation, au fonctionnement et au contrôle
de l’Administration. Cette définition implique que tout Etat moderne qui a une Administration a
nécessairement un droit administratif.

Le droit administratif règle l’organisation et l’activité des autorités, collèges et services chargés
de pourvoir à la satisfaction des intérêts publics ainsi que la manière de mettre fin aux litiges
suscités par cette activité. Cette dernière phrase résume à elle seule le contenu qui doit
nécessairement recouvrir un cours de droit administratif.
- D’abord, l’organisation de l’administration suppose une description du paysage
institutionnel et va donc se situer aux confins du droit constitutionnel et du droit
administratif.
- Ensuite, l’action de l’administration dans la réalisation du bien public qui passe par
l’adoption de décisions unilatérales ou contractuelles et requiert la mise à disposition de
moyens humains et matériels.
- Enfin, mettre fin aux litiges suscités par l’activité de l’administration, c’est bien
évidemment en assurer un contrôle de l’activité de l’administration soit d’office, soit sur
plainte tant par des autorités administratives que par des autorités juridictionnelles. On
n’oubliera pas non plus, à cette occasion, que les litiges issus de l’administration peuvent
évidemment mettre en cause la responsabilité de celle-ci.

AU sens restreint, Le droit administratif est ici un ensemble des règles juridiques spéciales
dérogatoires au droit commun, applicables à l’organisation, au fonctionnement et au contrôle
de l’Administration. En RDC avec la Constitution du 18 février 2006, le droit administratif a un
sens encore plus restreint, celui d’un droit spécial appliqué par un juge spécial : le juge
administratif. En effet, le système de la RDC, a deux ordres de juridictions :
- un ordre judiciaire coiffé par la Cour de cassation (ex. art. 153 de la Constitution congolaise
du 18 février 2006) et
- un ordre administratif à la tête duquel se trouve placer le Conseil d’Etat (ex. art. 154 de la
Constitution de la RDC).

En bref, le droit constitutionnel s’occupe de la répartition des compétences entre les différents
pouvoirs politiques (=exécutif, législatif et judiciaire) ; organisation interne de chaque pouvoir. Il est
geré par la cours constitutionnelle (=qui s’occupe de la conformité des lois votés). Ces différents
pouvoirs définissent des objectifs dans la réalisation de leur prérogatives

Le droit administratif par contre s’occupe de la relation entre les pouvoirs publics mais plus
spécialement entre pouvoir exécutif et citoyen (fonction administrative= fonction exécutive). Ce qui
sous entend la satisfaction des besoins d’intérêt général sous le contrôle des différents pouvoirs. cette
satisfaction passe par l’organisation de l’activité de l’administration (=mise en place des services
publics), ses prises de décisions unilatéraux et contractuels qui nécessitent des moyens humains et
matériels, le contrôle de l’activité de l’administration qui sous entend les règlement des litiges et la
mise en cause de sa responsabilité

DISTINCTION DU DROIT ADMINISTRATIF AVEC D’AUTRES BRANCHES DU DROIT.

- Droit administratif et droit constitutionnel. Le droit constitutionnel a pour domaine de


prédilection le pouvoir politique tandis que le droit administratif s’occupe de la satisfaction
quotidienne des besoins d’intérêt général, sous le contrôle bien entendu du pouvoir
politique.
- Le droit administratif et le droit pénal. Le droit pénal s’occupe du règlement des litiges
infractionnels alors que le droit administratif en assure effectivement l’exécution des
jugements par le biais de l’’Administration pénitentiaire sans laquelle les jugements ne
seraient que lettre morte.
- Le droit administratif et le droit financier . Droit financier s’occupe de la détermination des
impôts et la fixation de l’assiette fiscale par exemples sont du domaine du pouvoir législatif,
le droit administratif se charge du recouvrement de l’impot à travers l’Administration
fiscale..

2. ADMINISTRATION
- DEFINITION= L’Administration peut être définie comme un ensemble organisé de services
publics destinés à réaliser concrètement et pratiquement des objectifs définis par le
pouvoir politique dans le but de satisfaire les besoins d’intérêt général ou besoin
quotidiens de la vie nationale

- SOURCE
 Source principales= la loi écrite
-constitution = définit les règles permettant de sanctionner non seulement les
décisions et règlements administratifs (ordonnances, decret et arretés) mais aussi
les lois. Loi fondamentale qui fixe l’organisation et le fonctionnement de l’Etat(=loi
organique)
-loi= règle juridique d’application obligatoire, qui est l’œuvre du pouvoir legislatif
représenté par le parlement, représentant le peuple
-règlements= les règlements des autorités centrales (les ordonnances du Président
de la République ; les décrets du Premier ministre ; les arrêtés ministériels) et les
règlements des autorités locales (il s’agit généralement des entités décentralisées et
de certains parastataux. En effet, ceux-ci jouissent de par leurs statuts des
prérogatives règlementaires. C’est le cas de la Banque centrale.). -
-circulaires= il faut entendre tout acte administratif unilatéral par lequel une
autorité hiérarchique donne son point de vue à ses subordonnés sur la manière
dont la loi ou le règlement doit s’interpréter et s’exécuter. Etant une mesure
interne de l’’Administration, elle ne crée ni droit ni obligation dans le chef des
administrés, elle n’est pas reglémentaire en général. Elle le devient et s’impose aux
administrés dans le cas où au-delà de l’interprétation, elle inclus un élement de la
loi ; elle est dite alors circulaire reglèmentaire
-mesures autres que les circulaires= instructions particulières adressées par les
supérieurs hiérarchiques à leurs subordonnés.
-mesures d’aménagements intérieurs de services= Ce sont des mesures qui
concernent l’’organisation et le fonctionnement du service. Ils intéressent
également les personnes étrangères à l’Administration. C’est par exemple la mesure
fixant l’’horaire portant organisation des cours dans une université. -
-mesures individuelles à caractère personnels= Il s’agit généralement des mesures à
caractère disciplinaire.
 Source subsidiaires :
-La coutume= L’usage est une manière collective d’agir (elle est gestuel et populaire
et ne se conserve que par l’acte et la répétition)
la coutume en est sa formulation, orale puis écrite et
la loi est la règle édictée par une autorité soit en s’inspirant d’une
coutume ou au contraire dans le but de la remplacer. »2;
- La jurisprudence = décision précédemment prise par un juge ou une juridiction sur
une question de droit ; celle-ci illustre comment une question de droit a été traité
- Les principes généraux du droit ;
- l’équité= implique le juste traitement et permet la discrimination positive (favoriser
une personne qui fait l’objet de discrimination systématique pendant un moment en
vue de rétablir l’égalité des chances)

- ORGANISATION DE L’ADMINISTRATION

 Procédés d’organisation de l’administration :


- centralisation (un seul centre de décisions et de gestion des affaires publiques-----
recours aux mandataires sur lesquels on exerce un contrôle hiérarchique) :
concentration, aucune compétence n’est delegué et déconcentration, deleguation de
certaines compétences du pouvoir central
-décentralisation (partage du pouvoir de décision et de gestion des affaires entre le
pouvoir central et les collectivités locales : Province ETD----- les collectivités sont
soumises à un contrôle de tutelle

 Critères de classification de l’administration


-critère de personnification :
on distingue : administrations décentralisées qui ont une personnalité juridique
(province et ETD) et administrations déconcentrées qui sont depourvu de
personnalité juridique (circonscriptions administratives tel que division des ETD et
administrations spécialisées tels que DGI DGRAD BCECO PRESIDENCE PRIMATURE)

-critères de spécialité : se base sur les compétences de chaque administration


On distingue : administration centrale (c’est le pouvoir central, la capitale),
administration locale (celle des entités territoriales : province et ETD) et
administration paraétatique ou parastale (celle des entités non territoriales :
services publics dotés d’une personnalité juridique = ets public et ese publique)
-autres critères : etc

3. ACTIONS DE L’ADMINISTRATION

Les taches de l’administration sont maintient de l’ordre public par la police administrative et
satisfaction des besoins d’intérêt général au moyens de services publics
- Police administrative : pouvoir conferé par la loi aux autorités administratives en vue
d’imposer des limitations pour assurer l’ordre public. Elle permet d’éviter le désordre à
l’avenir par des mesures prises à l’avance (des actes). elle a un role purement préventif
contrairement à la police judiciaire qui a un role repressif
- Services publics : activité crée par une autorité publique pour satisfaire les besoins d’intérêt
général : 3 modes de gestion :

 REGIE (gestion de l’administration par elle-meme au moyen de son personnel),


risqie à charges de l’Etat,
 ETS PUBLIQUES (gestion par un organisme dotée d’une personnalité juridique, mais
soumis à la tutelle),
 CONCESSION DE SERVICE PUBLIC (contrat de gestion de service public conclu entre
l’Etat et une personne privée, ou même une autre personne publique, de telle sorte
que le gestionnaire se rémunère au moyen des redevances qu’il perçoit sur les
usagés. Risques à charges du concessionnaire et non d l’Etat-concédant.
Indépendance du concessionnaire)—sanctions de la concession des services publics :
déchéance=démettre le concessionnaire de ses fonctions à cause de son attitude qui
empeche le déroulement normal des fonctions, et mises sous sequestre=
remplacement d’urgence du concessionnaire démis pour la poursuite des activités
soit par l’administration elle-meme soit par un tiers.

REGIE ET ETS PUBLIQUES Actes unilqatéraux


Contrats : marchés publics, co Actes contractuels
ncessions de service publics,
concessions domaniales etc

4. ACTES DE L’ADMINISTRATION
=écrits qui constate un fait dans le but de créer des droits et des obligations. Pour gérer son
administration, l’Etat peut recourir à des actes unilqtérqux ou des contrats :
- ACTES UNILATERAUX=actes juridiques c’est-à-dire qui produit des effets de droits mais qui
n’a besoin de l’accord de personne pour exister : la volonté seule de l’Administration suffit à
elle-même.
 Actes unilatéraux reglèmentaires=ont une portée générale et impersonnelle
 Actes unilatéraux individuels=intéresse un individu ou un groupe d’individu bien
determiné

- ACTES CONTRACTUELS (contrats de l’Administration)= implique par définition l’existence de


deux volontés au minimum. Ces contrat sont :
 Marchés publics : des travaux, de fourniture , de service () de transport
 les concessions domaniales ;
 les concessions de service public ;
 les contrats de gestion ;
 les contrats d’emprunts publics ;
 les contrats économiques

Actes unilatéraux Actes contractuels


: Ces contrats sont caractérisés par l’existence d’une clause
exhorbitante (inégalité des parties au profit de l’Etat qui a le
pouvoir de sanction, de direction et de contrôle, de résiliation,
de modification unilatérale =l’administration est dans une
position favorable parce qu’elle agit en vue de protéger et de
promouvoir l’intérêt général. Dans ce déséquilibre,
l’administration pourra imposer la résiliation ou la modification
unilatérale du contrat auquel cependant le cocontractant pourra
répondre en demandant réparation sur base de théories comme
celle de l’imprévision= evenement indépendant de la volonté des
parties GUERRE, des sujétions imprévues et du fait du prince=
exercice des pouvoir extracontractuels par l’administration
POUVOIR DE TAXATION). En l’absence d’une clause exorbitante,
le contrat administratif peut se reconnaitre par le fait que son
exécution est principalement caractérisée par la participation
directe du cocontractant de l’Administration à l’exécution
même du service publique.

Le principe qui carctérise ce contrat est la restriction de la liberté


contractuelle dans le chef de l’Administration pour la formation
d’un contrat. Cela se justifie par le fait que l’Administration
engage toujours des deniers publics et que ceux-ci nécessitent
par conséquent être protégés.
Le contentieux (inobservance de cet acte) échappe au Le contentieux, échappe au conseil d’Etat qui est le juge
conseil d’Etat qui est le juge compétent. compétent
L’inobservance de ces actes emmènent à des sanctions
administratives ou pénale voire à des pouvoirs exhorbitants
(le préalable –faire valoir ses droits par ses propres moyens
sans passer par un juge, il se fait justice en delivrant un titre
exécutoire à l’administré et si celui-ci n’obéit toujours pas,
l’administration passe par l’exécution forcée)

L’extinction de ces actes peuvent etre du à : l’annulation le Conseil d’Etat reste compétent pour connaître la légalité des
(par une autorité supérieur au titulaire de l’acte tel que le actes administratifs unilatéraux qui sont à la base du contrat et
juge, l’autorité de tiutelle ou hiérarchique) l’arivée à terme, qui sont dits détachables de ceux-ci. Un problème pratique se
l’abrogation (disparution pour l’avenir), retrait des actes pose dès lors que l’annulation éventuelle d’actes détachables au
(suppression par son auteur avec effet retroactif) contrat n’empêche pas la validité du contrat proprement dit en
telle sorte que le jour où le Conseil d’Etat se prononce sur l’acte
détachable, le contrat a déjà été exécuté. Une réponse partielle à
cette problématique a été donnée par l’octroi au Conseil d’Etat
d’une compétence de suspension des actes administratifs.

Actes Contratctuels

Marché publics Adjudication publique


- procédé de passation des marchés, qui consiste pour l’Administration,
après une mise en concurrence publique, d’attribuer le marché au
concurrent le moins disant.
- Principe de ce procédé : publication de l’avis au journal officiel avec toutes
les infos utiles et celles concernant la consultation du cahier des charges,
concurrence et égalité des concurrents à l’exclusion de ceux qui ne
remplissent pas les critères définis dans l’avis , ceux qui n’ont pas de
garanties financière ou technique, ceux qui n’ont pas de probité
commerciale, etc
- L’attribution du marché passe par le principe de l’automatisme : le moins
disant gagne. Mais cependant une dérogation peut etre faite en accordant
au plus offrant par le simple fait que sa proposition dénote un avantage sur
la protection de l’envirronnement
Adjudication restreinte
- imite la concurrence à un certain nombre des candidats
discrétionnairement choisis par l’Administration. Cette nécessité se justifie
par le fait que les marchés concernés exige soit une certaine compétence
de la part des candidats, soit que ces marchés sont de moindre importance.
- Néanmoins le procédé reste le meme que le précédent
Gré à gré
- Mettant en concurrence les candidats librement choisis par l’Administration
 L’appel d’offre.
Pas de publicité, l’Administration confronte des candidats qu’il a
lui-même choisi et conclu en outre le contrat avec n’importe qui
d’entre eux.
 L’entente directe.
La publicité est prévue mais elle n’est pas réglementée. Et
l’Administration peut conclure le contrat, contrairement à l’appel
d’offre, avec une personne qui ne se trouvait pas parmi les
candidats initialement choisis.
CONCESSION DE SERVICES PUBLICS contrat de gestion de service public conclu entre l’Etat et une personne privée, ou
même une autre personne publique, de telle sorte que le gestionnaire se rémunère au
moyen des redevances qu’il perçoit sur les usagés
Risques à charges du concessionnaire et non d l’Etat-concédant. Indépendance du
concessionnaire)—sanctions de la concession des services publics :
déchéance=démettre le concessionnaire de ses fonctions à cause de son attitude qui
empeche le déroulement normal des fonctions, et mises sous sequestre=
remplacement d’urgence du concessionnaire démis pour la poursuite des activités soit
par l’administration elle-meme soit par un tiers.
- Concessionnaire est choisi de façon discrétionnaire par l’administration ; Il
doit etre protégé de la concurrence et par monopole (privilège
d’exploitation ou monopole légal)
- Sacntion ; déchéance et mise sous sequestre (remplacement immédiat)
- Garanties offertes au concesionnaires : garanties de droit commun(aide
financière) et garanties contractuelles (faute de l’autorité concédante,
exercice par l’autorité concédante de ses prérogatives exhorbitantes)
Concessions des travaux publics Il est question ici de savoir si les deux peuvent être concomitants. Au fait, il est de fois
qu’une concession de service public implique en même temps celle des travaux public
(par ex. la même personne qui a construit un barrage électrique en assure par la suite la
gestion, notamment en distribuant de l’électricité) ou que les deux carrément soit
séparées (par ex. une personne « X » construit le barrage et une autre personne « Y »
s’occupe de sa gestion).
Concessions domaniales La concession domaniale est un contrat conclu entre l’Etat et un particulier et conférant
à ce dernier un droit sur un domaine public. Sur le domaine public le particulier n’a
qu’un droit exclusif de jouissance (dans cette mesure il jouit naturellement des droits
tél que les actions pétitoires et celles possessoires). Il faut souligner que les deux
restent différents notamment en ce qui concerne leurs procédures de conclusion.

 Différente types de concessions domaniales : - Concession d’occupation du domaine


public : il peut être concomitant avec la concession de service public. - Concession
d’exploitation du domaine public.

Forme de contrat : orale ou écrite ;mais la forme ecrite est exigée en marché publics

Le cahier des clauses administratives générales : ce cahier comprend l’ensemble des dispositions qui s’appliquent à tous les
marchés d’une Administration bien déterminée, par ex. un ministère, un service donné.
- Le cahier des prescriptions spéciales : ce cahier comprend des dispositions propres à un type de marché bien déterminé. Il
peur déroger dans une certaine mesure au cahier des clauses administratives générales et à celui des prescriptions commune.

- Le cahier des prescriptions communes : Il comprend des mesures s’appliquant aux marchés de même nature.

5. BIENS DE L’ADMINISTRATION

- DOMANIALITES
 Domaine pubilc = tout bien qui appartient à une personne de droit public et qui,
soit par sa structure, soit par son importance historique ou scientifique, est
nécessaire à la satisfaction d’un service public ou à la satisfaction d’un besoin
public et ne saurait être remplacé par aucun autre dans ce rôle. Il n’est pas exclu, par
exemple, qu’un bâtiment privé soit affecté à une utilisation publique mais il est exclu
qu’il puisse être de ce fait incorporé au domaine public.
Exception sur l’utilisation de tous des biens publics est l’utilisation privative :
- Les autorisations domaniales Il s’agit d’actes administratifs unilatéraux par lesquels
l’administration octroie à une personne physique ou morale publique ou privée
l’autorisation d’occuper à titre exclusif une parcelle du domaine public moyennant,
le cas échéant, paiement d’une redevance. Il y a lieu de distinguer parmi les
autorisations domaniales : • le permis de stationnement qui consiste à occuper à
titre privatif et temporaire une portion du domaine public sans ancrage au sol ; • les
autorisations et permissions de voirie qui vont avoir un caractère permanent
permettant en plus la modification de l’assiette de la portion attribuée.
- Les concessions domaniales Il ne s’agit plus ici d’actes unilatéraux mais bien de
contrats administratifs par lesquels l’autorité publique octroie une occupation
privative et précaire d’une parcelle du domaine public à un concessionnaire
moyennant paiement d’une redevance. La concession fait donc naître au profit du
concessionnaire un droit de créance personnel et incessible bien que toujours
précaire.
 Caractéristiques : affectation (soit naturellement ou par décision juridique) et
indisponibilité juridique (les biens affectés sont considérés comme hors commerce
et inaliénables ), insaisissables (ne peuvent faire l’objet de voie d’exécution forcée),
imprescriptibles (ne sont pas susceptibles d’être acquis par une possession
prolongée même si cette possession est de bonne foi.)
 Les biens du domaine privé=appartenant à la personne public mais non affecté au
domaine public. Ces biens ne peuvent etra administrés que sous de formes
particulières : expropriation pour utilité publiques, requisitions civiles ou militaires,

- EXPROPRIATIONS

 Privé quelqu’un de sa proprieté pour cause d’utilité publique


 Elle doit etre soutenu par une loi générale ou particulière (cas des concessionnaires
qui se voit autoriser de procéder à l’expropriation ; cas où le pouvoir procède à
l’expropriation pour le compte des personnes privées dont les activités sont
reconnus d’utilité publique)
 L’objectif de l’expropriation doit etre concretement réalisé (utilité publique)
 Versement d’une indemnité juste et préalable
 Procédure :
- La phase administrative. La phase administrative débute par l’élaboration d’un
projet d’expropriation permettant d’obtenir l’autorisation de poursuivre celle-ci.(la
publicité à donner au plan d’expropriation et, le cas échéant, à l’enquête publique).
Ce plan d’expropriation sera soumis à l’autorité chargée d’autoriser la poursuite de
l’expropriation c’est-à-dire le Roi ou le Gouvernement communautaire ou régionale
compétent. Cet acte prendra généralement la forme d’un arrêté royal ou d’un
arrêté du gouvernement. La phase administrative se terminera par les premiers
contacts avec l’exproprié en vue de tenter de clôturer l’expropriation par un accord
amiable. Si cet accord aboutit, l’expropriation se traduira par une convention de
droit privé qui n’équivaudra évidement pas à un jugement d’expropriation. va
déboucher sur l’acte d’autorisation d’exproprierCet acte d’autorisation va viser les
biens essentiellement. Il se distingue de l’acte de poursuite de l’expropriation qui
visera des personnes et va relever essentiellement de la phase judiciaire. Il se
distinguera également de « l’acte de réalisation d’expropriation » que constitue le
jugement et couvrira la phase d’exécution proprement dite.
- Phase judiciaire : l’acte de poursuite de l’expropriation
- Procédure ordinaire Cette procédure est fixée par la loi du
17 avril 1835 susvisée et n’est plus que très rarement utilisée bien qu’elle contienne
des principes qu’il ne convient pas d’ignorer : a) saisine du Tribunal de Première
Instance par l’autorité expropriante par laquelle sont ainsi assignés les propriétaires
ou usufruitiers de l’immeuble ; b) avertissement par le propriétaire de cette
assignation à tout tiers titulaire de droit réel ou de droit personnel sur le bien visé ;
c) jugement déclaratif portant notamment sur : ● la régularité des formalités
administratives ; ● la désignation d’experts ; ● le transfert de propriété d) jugement
liquidatif déterminant le montant des indemnités ; e) consignation des indemnités ;
f) envoi en possession.

- Procédure d’extrême urgence Nonobstant le fait que les délais


de la procédure ordinaire dès la clôture d’une expropriation en 150 jours, le
législateur a estimé utile de prévoir une procédure d’extrême urgence au cas où « la
prise de possession immédiate d’un ou de plusieurs immeubles est indispensable
pour cause d’utilité publique » Les différentes étapes prévues par la procédure
ordinaire restent d’application. Elles vont s’en distinguer essentiellement par le fait
que la procédure d’extrême urgence va se dérouler devant le juge de Paix et que
celui-ci se voit assigner des délais de rigueur nettement plus courts.

 Sanctions à l’endroit de l’administration dès lors que l’utilité publique du biens


expropriés n’a pas été atteinte est la RETROCESSION
- REQUISITIONS

 une autorité administrative ou militaire impose d’autorité à une personne physique


ou morale, de droit privé ou de droit public l’accomplissement de prestations dans
un but d’intérêt général.
 Deux types : requisition militaire surtout en temps de guerre, requisition civile

- SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE

 charge imposée sur un héritage pour l’utilité et l’usage d’un héritage appartenant à
un autre propriétaire. Elle ne fait qu’apporter des restrictions à l’usage et à la
jouissance des propriétés.
 Puisqu’il n’y a ni transfert de patrimoine, ni privation définitive de tout droit, une
simple restriction à la jouissance d’un droit, le principe est celui de la non
indemnisation des servitudes légales d’utilité publique. Il se peut, cependant, que le
législateur considère lui-même que la restriction de la jouissance dépasse ce qui est
raisonnablement admissible et prévoit un régime d’indemnité. Si la loi ne prévoit
rien et qu’un préjudice exceptionnel provienne de la servitude, le seul recours prévu
par la loi est le recours au contentieux de l’indemnité devant le Conseil d’Etat.

6. AGENTS DE L’ADMINISTRATION

- 2 Types d’agents pubilc

AGENTS SOUS STATUTS (administration) AGENTS SOUS CONTRATS


- Ont un emploi permanent - Ont un emploi temporaire
- Leurs droits et obligations sont determinés par la - Leurs droits et obligations sont determinés
loi et les règlements et non par le statut par le contrat et le droit du travail
Il en découle : qu’aucune convention, entre
l’administration et l’agent, n’est possible pour
modifier ces droits et obligations ; l’agent ne peut
faire valoir aucun droit contre la modification que
l’administration peut apporter sur se droits et
obligations. Néanmoins la seule voie de recours
possible est faite contre celle qui viole les lois et
règlements qui définit ses droits et obligations et
non pas contre celle qui modifie sa situation
juridique (lois et règlements)

- STATUT : unicité du statut sauf le personnel parastataux qui sont soumis à un statut spécial
- Recrutement des agents : la loi n’autorise le recrutement que pour les grades de
collaboration et ceux d’exécution ; on n’accède aux grades de commandement que par voie
de promotion.
--------------------Condition de forme et de fonds (concours, recrutement sur titre recrutement
sur acte de nomination)
- Carrière :
------------------ période probatoire (3 mois pour agent d’exécution et 6 mois pour personnel
de collaboration) et carrière proprement dite(Dans la carrière hiérarchisée l’agent évolue de
façon verticale en gravissant les différents grades par voie de promotion. Alors que dans la
carrière plane il évolue de manière horizontale en passant d’un échelon à un autre au sein
d’un même grade.)
------------------évenements de la carrière : affectation, mutation, commissionnement (intérim
d’un poste supérieur à votre grade), transfert (d’un ministère à un autre ou vers le
parlement et vice-versa
---------------activité de service, détachement (interruption pour prester dans un organisme
autre que celui dont le personnel est soumis au statut des agents publics), disponibilité
(interruption temporaire pour cause indépendant de sa volonté MALADIE ou pour intérêt du
service FORMATION ), suspension (interruption temporaire pour cause dixiplinaire)
---------------avancement (évalue les aptitudes professionnels) et signalement (aptitude à
exercer les fonctions lui attribuées ou les fonctions supérieures)
------------------obligations (dans la profession OBEISSANCE HIERARCHIQUE- DISCRETION-
REMPLIR SA FONCTION-FIDELITE et en dehors DISCRETION DIGNITE) et les incompatibilités
-------------------sanction professionnelle : LA REPRESSION=sanction de la hiérarchie à son
subordonné sur base de la violation d’une obligation professionnelle (peine : blâme,
exclusion temporaire, retenue sur salaire, révocation)
------------------fin de carrière : décès, démission volontaire, démission d’office, mise à la
retraite, licenciement pour inaptitude physique ou professionnelle, révocation
-----------------avantages de fin de carrière : allocation de fin de carrière (rémunération en fin
de carrière), pension (surplus de rémunération versé l’agent) et rente (surplus de
rémunération qui va au-delà du décès de l’agent et au profit des ayants droits qu’il avait à sa
charge)
- Droits des agents :
------------------Remunération (traitement à titre de récompense de ses services, primes à titre
de recompense des services particuliers, )
-----------------avantages sociaux (allocations familliales en vue de lui permettre de faire face
aux dépenses d’entretien de son conjoint et de ses enfants à charge, frais médicaux et soins
de santé, logement ou indemnité de logement pour ceux qui ne seront pas logés par son
service, intervention dans les frais funéraires, allocations d’invalidité aux agents mise en
disponibilité pour cause de maladie ou d’invalidité, frais d’équipements, avances sur
traitements, frais de transport traduit par la mise à disposition à l’agent d’un moyen de
transport ou d’une indemnité compensatoire)
----------------droit syndical
----------------protection de la part de l’ETAT

7. CONTROLE ET RESPONSABILITE DE L’ADMINISTRATION


- CONTROLE
 CONTROLE PREVENTIF= explique à la personne le pourquoi et le comment de ce qui
lui est imposé
 CONTROLE ADMINISTRATIF= hiérarchique ou de tutelle
 CONTROLE JURIDICTIONNEL= dans les contentieux administratif (litiges
administration et administré), dans les contentieux judiciaires (par rapport aux droits
civils des personnes et son patrimoine), dans les contentieux constitutionnel
(repartition des compétences entre pouvoir publics)

- RESPONSABILITE
 CIVILE ( de l’Etat dans lamise en place d’une loi ou dans la faute caumise par l’officier
public dans un jugement, de l’administration, ou de ses agents )
 PENALE (infraction)

Vous aimerez peut-être aussi