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I- Les déclinaisons
Les déclinaisons latines servent à différencier les mots : en effet, à l’inverse du français, les mots n’ont
pas d’ordre défini en latin. Ainsi, en regardant la terminaison du nom commun, on peut en déduire sa
fonction dans la phrase et donc traduire la phrase en français. Les 6 cas correspondent à 6 fonctions
différentes :
Nominatif Sujet ou attribut du sujet
Vocatif Apostrophe
Accusatif COD
Génitif CDN (complément du nom)
Datif COI
Ablatif Complément circonstanciel (manière/moyen)
Chaque cas est divisé en deux formes : singulier et pluriel.
Les noms communs latins se répartissent en 5 déclinaisons. On reconnait à quelle déclinaison un nom
commun appartient en regardant son Génitif singulier.
Génitif en :
- ae : 1ère déclinaison rosa, ae, f : la rose
- i : 2ème déclinaison dominus, i, m : le maître de maison
- is : 3ème déclinaison civis, is, m : le citoyen
- us : 4ème déclinaison manus, us, f : la main
- ei : 5ème déclinaison res, ei, f : la chose
1) La première déclinaison
Les mots de la première déclinaison sont très majoritairement féminins. Attention : quelques
exceptions : des mots comme poeta, ae, m : le poète, ou plus généralement des noms d’arbres, d’îles,
ou de métiers.
2) La deuxième déclinaison
Les mots de la deuxième déclinaison se répartissent en deux groupes :
- les noms masculins
- les noms neutres
Ces derniers ont leurs trois premiers cas identiques au singulier ; et une désinence en -a aux trois
premiers cas du pluriel, quelle que soit la déclinaison.
Attention : aux noms masculins en r ou er : ex : ager, gri, m : le champs / puer, i, m : l’enfant. Ces mots
présentent une absence de désinence aux deux premiers cas du singulier. Lorsque le radical n’est pas
le même au Nominatif et au Génitif, on utilise celui du Génitif à partir de l’accusatif.
3) La troisième déclinaison
Les mots de la troisième déclinaison se répartissent en deux grands groupes :
- Les parisyllabiques (ou types en -i). Ils présentent le même nombre de syllabes entre le Nominatif et le
Génitif singulier. Ex : civis (2), civis (2), m. 2=2
- Les imparisyllabiques. Ils ne présentent pas le même nombre de syllabes entre le Nominatif et le
Génitif singulier. Ex : corpus (2), corporis (3), n. 2≠3
Les imparisyllabiques voient la plupart du temps leur radical changé entre le Nominatif singulier et le
Génitif singulier. On prendra alors le radical du Génitif singulier pour décliner le mot, et ce à partir de
l’Accusatif singulier jusqu’à l’Ablatif pluriel ; sauf pour les mots neutres.
Les deux premiers cas du singulier de la troisième déclinaison n’ont pas de désinence marquée. C’est
pourquoi le mot entier constitue le radical.
Ces groupes se partagent eux mêmes en deux sous-groupes :
- masculins et féminins
- neutres
Par conséquent, c’est la première déclinaison où tous les genres sont représentés.
Il existe de faux imparisyllabiques. Ils ressemblent à des imparisyllabiques, mais, à l’origine, ils étaient
des parisyllabiques. Ils ont perdu une syllabe au cours du temps. On les reconnait car ils ont deux
consonnes consécutives finales. Ils se déclinent comme des parisyllabiques.
Ex : urbs, is, f : la ville / Urbs, is, f : LA ville (Rome) / mens, ntis, f : l’esprit.
4) La quatrième déclinaison
5) La cinquième déclinaison
B) L’imparfait
C) Le futur
2) Au parfait
Il se forme ainsi : radical du parfait + isse. Exemple : amavisse : avoir aimé
V- Le subjonctif actif
1) Morphologie
A) Le subjonctif présent
B) Le subjonctif imparfait
Infinitif du verbe + désinences m, s, t, mus, tis, nt
C) Le subjonctif parfait
Radical du parfait du verbe + désinences erim, eris, erit, erimus, eritis, erint
E) Le verbe esse
2) Les emplois
A) Le subjonctif comme expression de l’ordre, de la défense et du souhait
a) L’ordre
Le subjonctif présent exprime l’ordre et le conseil aux personnes que n’exprime pas le mode impératif,
c’est-à-dire aux premières et troisièmes personnes du singulier et du pluriel.
Exemple : faciam (que je fasse), faciat (qu’il fasse), faciamus (que nous fassions ou faisons), facient
(qu’ils fassent)
c) Le souhait ou le regret
UTINAM + subjoncif
Dans le cas du souhait, on utilise le subjonctif présent. Ex : Utinam dives sim (puissé-je être riche)
Dans le cas du regret dans le présent, on utilise le subjonctif imparfait. Ex : Utinam dives essem (si
seulement j’étais riche)
Dans le cas du regret dans le passé, on utilise le subjonctif plus que parfait. Ex : Utinam dives fussem
(si seulement j’avais été riche)
B) L’expression du conditionnel
En français, l’expression du conditionnel fonctionne comme suit : imparfait ou plus que parfait dans la
subordonnée, et conditionnel dans la principale. Exemple : Si j’étais riche, j’achèterais une voiture.
Attention, le conditionnel n’existe pas en latin. Pour exprimer la condition, la langue latine passe donc
par le subjonctif qu’elle utilise dans la principale et dans la subordonnée.
a) Le potentiel
On utilise le subjonctif présent. Ex : Si venias, laetus sim (si tu venais, je serais heureux)
b) L’irréel du présent
On utilise le subjonctif imparfait. Ex : Si venires, laetus essem (si tu venais, je serais heureux ; mais on
sait qu’il ne pourra pas venir)
c) L’irréel du passé
On utilise le subjonctif plus que parfait. Ex : Si venisses, laetus fuissem (si tu étais venu, j’aurais été
heureux)
C) Le subjonctif délibératif
a) Au présent
Ex : Quid faciam ? (Que faire ? ou Que dois-je faire ?)
b) À l’imparfait
Ex : Quid facerem ? (Que devais-je faire ?)
2) Le participe futur
Le participe futur n’existe pas en français. C’est pourquoi on le traduit donc généralement par « sur le
point d’être ». Il se construit ainsi : radical du supin + urus, ura, urum et suit le modèle d’un adjectif de la
première classe.
Exemple : scripturus sum : je suis sur le point d’écrire
3) Le participe présent
Il se forme à partir du radical du présent + ns, ntis. Il se décline comme l’adjectif ingens, ntis et a
toujours un sens actif.
Exemple : tenens : tenant
Avec les verbes de perception, il est l’équivalent d’un infinitif.
Exemple : Me videt legentem : il me voit lisant il me voit lire.
4) L’expression du but
Le supin sert aussi à exprimer le but derrière une verbe de mouvement.
Exemple : ivi ludo dormitum : je suis allé à l’école pour dormir (ivi est un verbe de mouvement et
dormitum est le supin de dormir).
VII- Le passif
Le passif latin est, comme en français, une voie. Il s’oppose à la voie active et à la voie déponente (voie
mixte qui se conjugue au passif mais se traduit à l’actif).
c) Le futur antérieur
On utilise le PPP + le verbe être au futur de l’indicatif actif. Exemple : amatus ero
B) Le parfait
On utilise le PPP + le verbe être au subjonctif présent actif. Exemple : amatus erim
B) Au parfait
Il se forme de la façon suivante : PPP + être à l’infinitif présent actif (esse). Exemple : amatus esse :
avoir été aimé
B) Le superlatif
- Supériorité : -relatif (le plus savant) doctissimus (Radical de l’adjectif + issimus, issima,
- absolu (très savant) issimum)
- Infériorité : -relatif (le moins savant) Minima doctus
- absolu (très peu savant)
Le superlatif suit le modèle des 2 premières déclinaisons.
Exceptions :
- Les adjectifs en -er superlatif en errimus, errima, errimum
Miser, a, um (malheureux) misserrimus, a, um
Pulcher, pulchra, pulchrum (beau) pulcherrimus, a, um
Celer, a, um (rapide) celerrimus, an um
- Les adjectifs en ilis superlatif en illimus, illima, illimum
Facilis, e (facile) facillimus, a, um
Difficilis, e (difficile) difficillimus, a, um
Humilis, e (humble) humillimus, a, um
3) L’adjectif verbal
L’adjectif verbal se forme à partir du radical de l’infinitif + ndus. Le verbe être et ses composés n’ont pas
d’adjectif verbal. Il se décline comme un adjectif de la première classe.
Il a toujours un sens passif.
Employé comme attribut du sujet, il exprime l’obligation. Exemple : Caius amandus est : Caius est
devant être aimé il faut aimer Caius. En effet, en français, pour exprimer une obligation, on doit
utiliser un auxiliaire modal (exemple : je dois pratiquer la vertu), ce qui n’existe pas en latin.
S’il a un complément, celui-ci est au datif. Exemple : Caius amandus est patri : Caius est devant être
aimé par son père Caius doit être aimé par son père.
Si l’adjectif verbal est au neutre singulier, il exprime une règle générale et doit être traduit par une
tournure impersonnelle. Exemple : amandum est : il faut aimer
On l’utilise à la place d’un gérondif si celui-ci doit avoir son propre complément.
4) Le gérondif
Le gérondif se forme à partir du radical de l’infectum + ndum. Le verbe être et ses composés n’ont pas
de gérondif.
Le gérondif se décline comme un nom de la deuxième déclinaison, mais seulement à 4 cas. Il n’y a pas
de pluriel.
Cas Singulier
Nominatif Amandus
Accusatif Amandum
Génitif Amandi
Datif Amando
Ablatif Amando
Il a toujours un sens actif.
Il remplace l’infinitif aux autres fonctions que sujet et COD. On parle de forme nominale du verbe
Avec ad+accusatif, il exprime le but. Exemple : legit ad discendum : il lit pour apprendre
Au nominatif, son emploi est rare. On lui préfèrera l’infinitif.
Au génitif, il sert de complément du nom ou de l’adjectif. Exemple : tempus est discendi : il est temps
d’apprendre
Au datif, il peut compléter certains verbes. Exemple : scribendo adfuerunt : ils assistèrent au fait d’écrire
il assistèrent à la rédaction
À l’ablatif, sans préposition, on l’utilise comme complément circonstanciel de moyen. Exemple : doctior
fies dicendo : tu deviendras plus savant en apprenant.
5) L’ablatif absolu
C’est une proposition subordonnée participiale en latin. Elle n’est introduite par aucun mot
subordonnant. Elle est constituée d’un verbe au participe (présent ou parfait), à l’ablatif et de son sujet
propre, différent de celui de la proposition principale, à l’ablatif lui aussi. Dans un ablatif absolu, le
participe présent a toujours la désinence e et jamais i.
Exemple : signo dato, Caesar proelium commisit
Absence de mot subordonant signo : sujet à l’ablatif dato : verbe au participe parfait à l’ablatif
Le signal ayant été donné, César engagea le combat
La proposition subordonnée peut comporter d’éventuels compléments qui gardent leur cas habituel.
Exemple : Cognito Caesaris adventu, Ariovistus legatos ad eum mittit
Cognito : verbe au participe parfait à l’ablatif Caesaris : complément du nom au génitif
adventu : sujet à l’ablatif
Une fois connue l’arrivée de César, Arioviste envoya vers lui des messagers.
Le verbe être n’a pas de participe présent mais on peut tout de même former un ablatif absolu en le
sous-entendant.
Exemple : Cicerone consule : Cicéron (étant) consul sous le consulat de Cicéron
Me vivo : moi (étant) vivant : moi vivant/de mon vivant.
L’ablatif absolu peut se traduire en français par une proposition subordonnée participiale ou par une
proposition subordonnée circonstancielle. On doit d’abord le traduire en mot-à-mot pour comprendre le
sens global. Après cette première traduction littérale, il faut ensuite, d’après le contexte, trouver la
circonstance que l’ablatif absolu exprime (le plus souvent le temps ou la cause, parfois la concession ou
la condition) et essayer de faire apparaitre cette circonstance pour obtenir une traduction plus élégante.
Exemple : signo dato, Caesar proelium commisit.
Le signal ayant été donné, César engagea le combat.
Ici, la circonstance exprimée est le temps. On peut donc traduire par :
[Ayant/lorsqu’il eut/après avoir] donné le signal, César engagea le combat
X- La versification
XI- Détails linguistiques