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d’électrotechnique S2
CAU Philippe
E1–ENSEIRB 2004
22 juillet 2004
Table des matières
Avant-propos 2
1
2.1.5 CM en régime variable alternatif. Boboine à noyau de
fer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2
Avant-propos
3
Chapitre 1
Tensions et courants
sinusoı̈daux monophasés et
triphasés
1.1 Notation
– F correspond à la valeur efficace de f(t),
– par défaut toute fonction f est périodique de période T,
– ω = 2πf avec f la fréquence et ω la pulsation,
– T = f1 avec T la période de f(t) qui est périodique,
– ϕ correspond au déphasage,
– U =la notation complexe de U.
4
tension sinusoı̈dal de la façon suivante :
1. en notation réelle :
√
u(t) = U ∗ 2 ∗ cos(ω ∗ t + ϕu )
s
1 ZT 2
– U = Uef f icace = ∗ u (t)dt,
T 0
– ω = 2π ∗ f0 ,
– ϕu = la phase de u(t) à l’origine des temps,
– (ω ∗ t + ϕu ) la phase.
2. en notation complexe : U = U ∗ ejϕu
– U = Uef f icace ,
– ϕu = la phase de u(t) à l’origine des temps.
Pour un courant, les notations sont les mêmes en remplaçant les ”u” par
”i”.
important :
– On définit le déphasage entre la tension u(t) et le courant i(t) par ϕ =
ϕu − ϕi
– i(t) est donc pris comme origine. On en déduit :
– ϕ > 0 ⇒ la tension est en avance sur le courant,
– ϕ < 0 ⇒la tension est en retard sur le courant.
– soit g(t) une grandeur alternative, alors : < g(t) >= 0.
Fig. 1.1 – Dipôle passif Z parcouru par i(t) et ddp en ses bornes u(t)
5
– R=résistance,
– X=réactance (associé à l’énergie réactive)
– Y = Z1 = G + Y
– G=conductance,
– Y= susceptance.
6
– Pour un condensateur C : S = U ∗ I ∗ = U ∗ (−jωC) ∗ U ∗ = −jωCU 2 .
Donc : (
P = <e(S) = 0
Q = =m(S) = −ω ∗ C ∗ U 2
– Pour une bobine L : S = U ∗ I ∗ = ωLII 2 = ωLI 2 . Donc :
(
P = <e(S) = 0
Q = =m(S) = L ∗ ω ∗ I 2
Théorème de Boucherot
Théorème 1 (Boucherot) Dans une installation, c’est-à-dire un groupe-
ment de dipôle, on a :
– les puissances actives P de chaque dipôle s’ajoutent algébriquement,
– les puissances réactives Q de chaque dipôle s’ajoutent algébriquement.
7
Nom Formule Remarques
+∞
U 2 =< u >2 + Uk2
X
Uef f icace pour i(t) chager ”U” par ”I”
k=1
+∞
X
Pactive P = P0 + Pk
k=1
+∞
X 1
Preactive Q= Uk Ik sin(θk )
k=1 k
égalité S 2 = P 2 + Q2 + D2 D=puissance déformante en VAD
Nom Formule
√
la tension u(t) = 2U cos(ωt)
X√
+∞
le courant i(t) =< i > + 2Ik cos(kωt + ϕk )
k=1
Pactive P = U I1 cos(ϕ1 )
Preactive Q = U I1 sin(ϕ1 )
Papparente v
S=U*I
u
u +∞
X
Pdef ormante D = U t< u >2 + Ik2
k=1
8
1.3 Systèmes triphasés équilibrés
Pour transporter de l’énergie électrique, on peut utiliser un signal mo-
nochromatique. Mais on peut également utiliser 3 sources déphasées de 2π 3
.
C’est ce qu’on appelle un système triphasé. Le principale avantage est que
à puissance transportée égale, il y a moins de pertes en lignes. De plus le
triphasé permet de réaliser des champs tournants pour les machines de fortes
puissance.
1.3.1 Définition
Soient 3 courants i1 (t), i2 (t) et i3 (t) sinusoı̈daux. Ils définissent un système
de courant Triphasé Équilibré Direct noté T.E.D. si :
– i1 (t) + i2√
(t) + i3 (t) = 0 donc le système est équilibré,
– ik (t) = 2Icos(ωt − 2kπ 3
), avec k=0,1,2 ; un déphasage de + 2π 3
est
positif. On dit alors que le système est direct.
2π
En notation complexe, on peut introduire l’opérateur complexe a = e 3 .
On a alors :
– 1 + a + a2 = 0,
– I2 = a2 I1 ,
– I3 = aI1 .
1.3.2 Couplage
Sources
Les sources de tensions et de courant peuvent se présenter en étoile (figure
1.2) ou triangle (figure 1.3).
9
Fig. 1.3 – Montage en triangle : U12 , U23 , U31 sont TED
Charges
De la même manière que les sources peuvent être en étoile ou en triangle,
les charges peuvent être en étoile ou en triangle. Dans ce cas les charges
ont 3 bornes en triangle, et 4 en étoile. Dans le cas des charges, on dit
que les courants qui viennent de chaque source sont les courant de lignes.
Les courants qui traversent les charges sont appelés courants simples, et les
tensions aux bornes des charges sont dites tension simple.
Liaisons
La liason entre source et charge permet 4 différentes combinaisons : Étoile-
Étoile, Étoile-Triangle, Triangle-Triangle, Triangle-Étoile. Pour une liaison
étoile-étoile entre sources TED et charges équilibrées, on a :
– U12 = V1 − V2 ,
– U23 = V2 − V3 ,
– U31 =√V3 − V1 ,
– U = 3V √ , pour le démontrer il suffit de faire le cacul de U,
π
– U12 =√ 3V1 e 6 , il suffit de détailler le calcul de U12 = V1 − V2 avec
vk = 2Vk cos(ωt − 2kπ 3
) et k=0,1,2.
10
1.3.3 Formules à retenir pour la puissance
Sur chaque branche on a :
Nom Expression
Impédance d’un récepteur équilibré Z =√Zeϕ
Papparente S√= 3U I
Pactive P = 3U √Icos(ϕ)
Preactive Q = 3U I
Facteur de puissance Fp = PS = cos(ϕ)
1.4.1 Monophasé
11
1.4.2 Triphasé
s
1 ZT 2
Ukm = ∗ ukm (t)dt
T 0
12
s
1 ZT (−k + m)π (k + m)π
= ∗ 4 ∗ 2 ∗ V 2 ∗ sin2 ( )sin2 (ωt − )dt
T 0 3 3
s
1ZT 2
1 + cos(2ωt − 2 2kπ3
) 1 + cos(2ωt − 2 2mπ
3
)
= 2V [( +
T 0 2 2
2mπ 2kπ
−2cos(ωt − )]cos(ωt − )]dt
s 3 3
1 ZT 2(−k + m)π (k + m)π
= ∗ 2 ∗ V 2 ∗ (1 − [cos( ) + cos(2ωt − )])dt
T 0 3 3
s
2(−k + m)π
= 2 ∗ V 2 ∗ [1 − cos( )]
3
√
Ukm = 3∗V
1 2 3
P = M1N + M2N + M3N
= < i1 u1N > + < i2 u2N > + < i3 u3N >
= < i1 v1 > + < i2 v2 > + < i3 v 3 >
= P1 + P 2 + P3
= 3P1
= 3 ∗ V ∗ I ∗ cos(ϕ)
√ √
= 3 ∗ 3 ∗ V ∗ I ∗ cos(ϕ)
√
P = 3Ukm Icos(ϕ)
13
Fig. 1.6 – Diagramme de Fresnel pour montrer l’influence d’une charge
équilibrée sur les déphasages
14
1.5 Exercices
1.5.1 Exo 1
Une installation monophasée 220V, 50Hz comporte différents appareils
fonctionnant simultanément :
– 30 lampes de 100W chacune,
– 2 moteurs identiques absorbant chacun une puissance de 2kW, leur
facteur de puissance étant 0,7.
1. Quelles sont les puissances active et réactive consommées par l’instal-
lation ?
2. Quel est son facteur de puissance ?
3. Quelle est l’intensité efficace du courant dans un fil de ligne ?
4. Quelle est la capacité du condensateur à placer en parallèle avec l’ins-
tallation pour relever le facteur de puissance à 0,93 ?
1.5.2 Exo 2
Le dipôle de la figure 1.8 est inductif. Les ampèremètres indiquent les
valeurs efficaces suivantes :
– I1 = 10A,
– I2 = 6A,
– I3 = 5A.
De plus R=20Ω.
1. En utilisant une méthode graphique, calculer le facteur de puissance
du dipôle.
2. Calculer les puissances active et réactive qu’il absorbe.
15
1.5.3 Exo 3
Un réseau 220/380V-50Hz, alimente 2 récepeurs triphasés équilibrés :
– le preimier récepteur A est constitué de 3 éléments résistifs montés en
étoile et de RA = 30Ω chacun,
– le deuxième récepteur B est constitué de trois dipôles inductifs, montés
en triangle. Chaque dipôle peut être assimilé à une résistance RB =
27, 5Ω en série avec une bobine de réactance LB ∗ ω = 47, 5Ω.
1. Etude du récepteur triphasé A : calculer
(a) l’intensité efficace JA dans chacun des fils de phase,
(b) les puissances actives et réactive totales.
2. Etude du récepteur triphasé B : calculer
(a) l’impd́ance et le facteur de puissance de chaque bobine réelle ;
(b) l’intensité efficace dans chaque fil de phase ;
(c) les puissances active et réactive totales.
3. Etude de l’installation : calculer
(a) les puissances actives, réactive et apparente totales ;
(b) l’intensité efficace dans chaque fil de ligne ;
(c) le facteur de puissance global.
1.6 Corrections
1.6.1 Exo 1
En électrotechnique, toutes les valeurs données sont TOUJOURS des va-
leurs efficaces.
1. D’àprès le théorème de Boucherot, on a :
Ptot = Plampes + Pmoteurs
= 30 ∗ 100 + 2 ∗ 2 ∗ 103
Ptot = 7kW
De même pour les Preactive :
Qtot = Qlampes + Qmoteurs
Pmoteurs
= 0+ ∗ sin(ϕ)
cos(ϕ)
= Pmoteurs ∗ tan(ϕ)
= Pmoteurs ∗ tan(arccos(Fp ))
Qtot = 4, 08kΩ
16
2. On reprend la définition de Fp :
Qtot 4, 08
= = tan(ϕ) ⇒ cos(ϕ) = 0, 864 < 0, 93
Ptot 7
On peut également faire le calcul de la façon suivante :
√
S = P 2 + Q2 et Fp = PStot .
3. Calcul de I :
Donc :
2
Qquestion1 + (−ωCUef f)
tan(ϕC ) =
Pquestion1
Comme on veut cos(ϕC ) = 0, 93 et que U = Uef f = 220V , alors :
P ∗ (tan(ϕ) − tan(ϕC ))
C= = 86, 5µF
ω ∗ U2
17
Fig. 1.10 – Schéma du circuit dans le repère de Fresnel
1.6.2 Exo 2
1. Le dipôle D est inductif, donc il a une partie =m. La résistance est <e.
On en déduit la figure 1.10 :
ϕ, l’angle formé par l’axe des <e et I3 , correspond au facteur de puis-
sance Fp du dipôle D. En effet D est parcouru par I3 . on peut alors
écrire (théorème de Pythagore) :
ϕ = π − θ ⇒ cos(ϕ) = 0, 64 = Fp
Donc :
PD = U3 I3 Fp ⇒ PD = RI2 I3 Fp
A.N. :PD = 384W
D’où :
QD = PD ∗ tan(ϕ)
A.N. :QD = 462V AR
1.6.3 Exo 3
La première tension indiquée, ici 220V, correspond à un système en étoile.
La deuxième valeur, ici 380V, correspond à système en triangle.
18
Fig. 1.11 – Schéma d’une branche du triangle
19
2. On a :
On en déduit :
D’où :
LB ∗ ω
tanϕ) = ⇒ Fp = cos(ϕ) = 0, 5
RB
q
Comme Z = RB +ωLB , alors Z = |Z|∗eϕ ; avec |Z| = RB 2
+ (ω ∗ LB )2 .
Le réseau est : 220V pour l’étoile et 380V pour le triangle. Donc :
U
I=
|Z|
380
A.N. :I = = 6, 92A = JB
54, 9
(b)
(a) On applique le théorème de Boucherot pour calculer P :
P = P1 + P2 + P 3
= 3 ∗ U ∗ JB ∗ FP
= 3 ∗ 380 ∗ 6, 92 ∗ 0, 5
P = 3946W
20
Idem pour le calcul de Q :
Q = Q1 + Q2 + Q3
= 3 ∗ U ∗ JB ∗ sin(ϕ)
= 3 ∗ 380 ∗ 6, 92 ∗ sin(1, 047rad)
Q = 6829V AR
Ptot = PA + PB = 8786W
Qtot = QA + QB = QB = 6829V AR
Q
cos(ϕ) = cos(arctan( ))
P
Q 6820
tan(ϕ) = = ⇒ cos(ϕ) = 0, 79
P 8790
21
Chapitre 2
Circuits magnétiques et
transformateurs
22
B1 et B2 respectivement et tel que :
φ = B1 ∗ S1 = B2 ∗ S2 = C ste
On remarque que :
→ −
− →
– D et H sont liés aux sources,
→ −
− → →
− → → −
− →
– E et B sont à l’origine des forces : F = q( E + − v ∧ B ).
Des équations de Maxwell on déduit :
→ −
H − → P
– théorème d’Ampère : Γ H d l = k Ik , la somme algébrique des cou-
rant enlacés par le contour orienté Γ.
→ RR −
− →− → RRR →
−
– Conservation du flux de B : S B .dS = V div( B )dv = 0.
On a également les relations constitutives suivantes entre les champs :
– Pour un milieu DLHI (Diélectrique Linéaire Homohène Isotrope) :
= r ∗ 0
et
−
→ →
−
D =∗ E
avec
– la permittivité diélectrique,
– r la permittivité relative,
– 0 la permittivité dans le vide.
– Pour un milieu ferromagnétique LHI
µ = µr ∗ µ0
et
−
→ →
−
B =µ∗H
avec µ la perméabilité du matériau.
Il faut également prendre en compte le phénomène d’hystérésis, ca-
ractérisé par les valeurs remarquables suivantes :
– Bs le champ magnétique de saturation,
– Br le champ magnétique rémanent,
– Hc le champ coercitif.
Remarques : Voici 3 ordres de grandeurs à connaitre :
– La composante principale du champ magnétique terrestre B ' 5 ∗
10−5 T ,
– Pour un électoaimant ou une machine électrique B ' 1 à 1,5 T,
– µr vaut dans les 10−3 ou 103 , çà dépend du matériau.
23
Fig. 2.1 – Un cycle d’hystérésis
E =R∗φ
E la f orce magnétomotrice notée f.m.m en Ampère Tour [A.t]
R a reluctance.
avec 1
Si la section S est constante, alors R = µ∗S
sinon, R = 1 ∗ dL
R
Γ S avec Γ la fibre de moyenne longueur L du CM.
µ
24
2.1.4 Analyse des CM non-linéaires
cf exos
E = n ∗ i(t) = R ∗ φ
Inductance de fuite
Il est à priori impossible de localiser avec précision les lignes de champs
du flux de fuite.
On distingue :
– un flux magnétique de fuite globalisé noté ϕf ,
– un flux commun ϕc qui correspond au flux utile dans le fer.
25
On note alors le flux ϕ = ϕc + ϕf
Ainsi pour N spires, le flux total embrassé est :
ϕt = N ∗ ϕ
On en déduit :
L = Lp + L f
N ∗ϕc
(
Lp = i
l’inductance principale (ou propre)
avec N ∗ϕf
Lf = i
l’inductance de fuite
Inductance mutuelle
On a :
– un CM linéaire de fer fermé,
– 2 enroulements de N1 et N2 spires (en gros on a 2 bobines à noyau de
fer),
– les N1 spires sont parcourues par un courant variable i1 (t),
– le circuit 2 n’est parcouru par rien du tout.
Dans ce cas, i1 (t) traversant le CM1 cré un flux magnétique qui traverse
le CM2 , c’est-à-dire les N2 spires. Ce flux magnétique est appelé mutuelle
induite par le CM1 .
On définit la mutuelle inductance du circuit 1 sur le circuit 2 par :
flux total embrassé par N2 spires
M12 =
courant dans les N1 spires
N1 ∗ N2
=
R
= M21
q
= L1 ∗ L2
M12 = M
La mutuelle est la même pour les 2 CM
Deux cas peuvent se présenter :
1. on considère les fuites globalisées ramenées toutes sur la bobine 1,
2. on considère les fuites partagées entre les enroulements Lf 1 = l1 et
Lf 2 = l2 .
Cas 1
Dans ce cas l’inductance L1 s’écrit :
L1 = Lp1 + Lf 1
N1 ∗ (ϕc + ϕf
=
i1
26
N12
L =
p1 R
N12
avec L f1= Rf
N22
L =L =
2 p2 R
27