ESIM Département : Génie Mécanique

Chapitre 1
ANALYSE ET CONCEPTION
DES SYSTÈMES MÉCANIQUES

I- INTRODUCTION
Dans l'optique de concevoir et éventuellement comprendre et améliorer un mécanisme réel, il est
nécessaire de le modéliser, et ceci afin de pouvoir lui appliquer les lois de la mécanique. Cette
modélisation aide à traduire un cahier de charges d'une façon brève et restreinte qui conduira par la
suite à la meilleure conception et éventuellement à la bonne analyse pour des mécanismes déjà
existants.

CdCF Idées et solutions Modélisation Etude

Etude critique du modèle

Mécanisme
Mécanisme réel Modélisation Modèle perfectionné réel
amélioré

II- CONCEPTION DES MÉCANISMES

Si on revient à l'histoire, on trouve que la conception était un élément fondamental qui a participé
de près ou de loin à l'évolution de l'homme.
La conception est l'étape la plus importante dans le cycle de vie d'un produit. En effet, elle offre la
vie et l'âme à un cahier de charges formulé par le service Marketing.

Recherche des
solutions
technologiques

Analyse des
solutions

Optimisation des
solutions

Etapes éventuelles de l'activité "Concevoir" en mécanique :

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Modélisation du mécanisme

Analyse cinématique

Etude de l’hyperstatisme

Système hyperstatique Système

isostatique
Etudier les liaisons

Ou Non Système
rendu
isostatique
Transformer les Apporter des
hyperstatismes équations
en conditions supplémentaires
géométriques Oui

PFS

Utiliser les logiciels

des éléments finis Déterminer les
inconnus statiques

Concevoir le
modèle 3D Choix du critère de
dimensionnement

Maillage – filtrage –
Chargement et conditions
aux limites
Pièces
obéissantes aux
hypothèses de la
Non RDM
Non
Ça tient bon
ou non
Oui
Oui

Calcul et
Fin de calcul
dimensionnement

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 La Conception assistée par ordinateur ( CAO ).

La conception assistée par ordinateur (CAO) regroupe les programmes permettant de concevoir et
d'archiver des modèles géométriques simples ou complexes de produits divers (bâtiments,
automobiles, avions, circuits intégrés, vêtements, nouvelles molécules, etc.). Un modèle
géométrique décrit les caractéristiques (forme, couleur, dimension…) d'un objet (le produit) qui
peut être remodelé à volonté lors des simulations afin de juger de l'aspect, de la faisabilité ou de la
robustesse de ce produit.

III- CLASSIFICATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES

1- Systèmes élémentaires 2- Systèmes mécanisés

L'homme fournit à la fois l'énergie L'homme fournit l'énergie " de commande". La puissance est
de "puissance" et l'énergie de fournie par des actionneurs utilisant une énergie extérieure,
"commande". électricité par exemple.
Exemple: brouette, bicyclette, etc Exemple: palan électrique, automobile,etc.
3- Systèmes automatisés
L'homme a mémorisé son savoir faire
et ses instructions, par exemple en
réalisant un programme pour un
automate capable de commander
certains actionneurs.
L'homme extérieur au système est un
superviseur.
Exemple : machine de conditionnement
de produit alimentaire, machine de tri
postal...
 Un système automatisé comprend
donc deux parties :

 Une partie commande

 Une partie opérative

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IV- SYSTÈME MÉCANIQUE

1- Définition
Un système mécanique est un ensemble de pièces reliées entre elles par des liaisons et ceci dans
l'optique de réaliser une ou plusieurs fonctions.
Hypothèses d'analyse des mécanismes
 On ne traitera que la partie opérative.
 Pièces considérées indéformables (sauf lorsqu'elles auront une raison de se déformer exemple:
ressort…
 Liaisons parfaites
2- Aspect fonctionnel
Un mécanisme peut être considéré comme une
fonction capable de transformer des signaux Entrée Sortie
d'entrée en signaux de sortie.

Mécanisme

 Cet aspect fonctionnel sera généralement concrétisé par une " loi d'entrée-sortie"', c'est une
relation entre les paramètres d'entrée et les paramètres de sortie.
3- différentes formes de la loi entrée-sortie
a- Loi entrée-sortie du point de vue géométrique
Lorsqu'on considère un mécanisme formé d'un ensemble de liaisons, il existe entre les paramètres
géométriques d'entrée et ceux de sortie une "loi d'entrée-sortie".
Exemple: Système bielle-manivelle

L
R
O θ
B
x
x

OB = x = R cos θ + L cos β θ et β étant des angles orientés, on peut écrire:

θ et β étant des angles orientés, on peut écrire : R sinθ = -L sinβ
1
d’où : cos   L2  R sin 2 
L

Enfin : x  R cos  L2  R 2 sin 2  (1)

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b- Loi entrée-sortie du point de vue cinématique

Dans un mécanisme, l'organe d'entrée possède une certaine vitesse ou une certaine fréquence de
rotation, ve ou e ; il en est de même pour l'organe de sortie, vs ou  s.
La relation entre ces paramètres cinématiques est une loi d'entrée-sortie du point de vue
cinématique.
Exemple:
Pour le système bielle manivelle, si nous considérons que le mouvement de la manivelle par rapport
d
au bâti (0) est uniforme, on peut écrire ω = = cte.
dt
Par dérivation de la relation (1), on trouve la loi d’entrée-sortie de point de vue cinématique.

dx .R 2 . sin t. cost

VB   .R. sin t 
dt L2  R 2 . sin 2 t
c- Loi entrée-sortie du point de vue dynamique ou énergétique
Un mécanisme nécessite pour son fonctionnement une certaine puissance à l'entrée dite puissance
absorbée Pabs ; quant à l'organe de sortie il fournit une puissance mécanique dite puissance utile Pu.
Par conséquent, si η est le rendement de ce mécanisme : ( η < 1 )

Pu

Pabs

On note que la différence entre la puissance absorbée et la puissance utile constitue les "pertes" de
puissance du mécanisme.
Exemple: Chaîne de transmission de puissance d'une voiture automobile
S

I4

Embrayage

I1 I2 Boîte
Pont
Moteur des différentiel
vitesses I3

S'

I'4

Les paramètres cinématiques et dynamiques sont :

Ps  Ps '
 Le rendement η =
Pe
 Les rapports des vitesses
 Les inerties des systèmes en rotation

La loi est: (Ce ,  e )  f (C S ,  S , C S ' ,  S ' )

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4- Aspect cinématique
L'étude des liaisons des différentes pièces du mécanisme, de leur agencement et des mobilités qui
en résultent permet d'élaborer un graphe de liaisons puis un schéma cinématique minimal. Ce
schéma cinématique constitue la première issue et l'étape essentielle de l'étude et de l'analyse des
mécanismes. Avec des symboles normalisés (voir chapitre 2), ce schéma définit l'architecture
globale du mécanisme, mais il ne tient compte ni de la façon dont les pièces sont dimensionnées ni
de la réalisation des différentes liaisons.

V- MÉTHODE D'ANALYSE CINÉMATIQUE

1- Classes d'équivalences (ou sous ensembles fonctionnels)

Soit (E) l'ensemble de toutes les pièces qui constituent un mécanisme.

Dans (E), on définit une relation R : "sans mouvement relatif". Cette relation nous permet de
définir dans (E) des sous-ensembles de pièces, chaque sous-ensemble étant constitué de pièces
ayant le même mouvement ou n'ayant aucun mouvement relatif entre elles. On l'appelle aussi, un
groupement cinématiquement lié.

2- Phase de l'étude

Un mécanisme peut, au cours du temps, avoir plusieurs configurations et fonctions, donc un seul
schéma cinématique peut ne pas décrire toutes les fonctions et les configurations du mécanisme. Il
est donc de l'intérêt de procéder par autant de schémas cinématiques que de configurations de
fonctionnement.

Exceptions

 Toutes les pièces qui peuvent manifester une déformation lors du fonctionnement sont
exclues de l'ensemble (E). Exemple : ressort, etc…
 Les billes, rouleaux, etc… que l'on rencontre dans les roulements. On remplace donc un
roulement par un palier lisse présentant les mêmes caractéristiques cinématiques.

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