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PRÉAMBULE

La loi du 29 décembre 2016 relative à la régulation, à la


responsabilisation et à la simplification dans le secteur du transport
public particulier de personnes », dite loi Grandguillaume, a réformé
l’activité des transports publics particuliers de personnes, le « T3P ». Le
sigle T3P s’explique de la manière suivante :
- T pour Transport
- 3P pour publics – particuliers - personnes
La loi «  Grandguillaume  » a très clairement organisé la cohabitation
entre tous les professionnels du T3P (VTC, TAXIS, 2 à 3 roues) en ce
qui concerne les conditions d’accès à la profession, les conditions
relatives aux véhicules utilisés ou encore les sanctions encourues pour
les professionnels du secteur qui n’appliqueraient pas la loi dans le
cadre de leur activité. Il sera également désormais simple de différencier
un VTC (voiture de transport avec chauffeur) d’un Taxis.
Le transport public particulier de personnes a historiquement été dominé
par les artisans taxis. L’arrivée en 2011 de la société américaine de
technologies Uber a largement bousculé cette situation monopolistique.
Uber, un acteur économique majeur du secteur
Il est tout d’abord essentiel de préciser qu’Uber n’emploie pas de
chauffeurs et ne dispose pas de véhicules aux normes VTC (voiture de
transport avec chauffeur) et que par conséquent Uber n’est pas un
employeur au sens des dispositions du droit du travail. C’est un
prestataire de service pour les professionnels du VTC. En mettant en
relation les clients et les chauffeurs professionnels, Il pourrait être défini
comme un intermédiaire du T3P. Et par la force des choses un acteur
économique majeur du secteur du transport public particulier de
personnes avec lequel vous pouvez si vous le souhaitez, collaborer.
Uber est basée à San Francisco en Californie. La multinationale
américaine a conçu une application qui met en relation des clients et des
chauffeurs VTC afin de fournir une prestation de transport allant d’un
point A à un point B en contrepartie d’une somme dont les conditions
sont fixées à l’avance. Uber sera commissionnée à hauteur de 25% pour
la mise en relation du client et du chauffeur. Cette révolution
technologique a totalement redistribué les cartes dans le secteur du
transport de personnes en générale et le VTC en particulier. Des milliers
de personnes ont vu cela comme une opportunité de pouvoir devenir
«  taxis  » sans avoir à payer une autorisation de stationnement dont le
prix est de plus en plus exorbitant. Le nombre de créations d’auto-
entreprises a explosé en France, l’activité a connu un essor sans
précédent. Tout le monde pouvait alors devenir chauffeur privé en
justifiant de 3 ans de permis et un casier judiciaire B2 vierge.
Le transport est une activité vieille comme le monde, le besoin ne
cessera jamais d’accroître, les bus et les métros ne permettent pas la
précision et la liberté de la voiture individuelle. Aujourd’hui, avec
l’application Uber, un client qui souhaite se déplacer peut organiser son
trajet en quelques clics et à tout moment du jour comme de la nuit.
Il faut également rappeler que la société Uber a importé le modèle du
«  weekly payment  », le paiement à la semaine pour les chauffeurs.
Effectivement, en tant que chauffeur VTC, Uber vous reverse, chaque
lundi par virement bancaire, le revenu de l’ensemble des courses que
vous avez effectué la semaine précédente. En termes de gestion de
trésorerie, c’est simplement idéal pour les chefs d’entreprises que vous
serez dans un futur proche.
Le marché du VTC
Le chauffeur VTC est un professionnel du transport public particulier de
personnes titulaire de la carte professionnelle, enregistré au registre du
VTC, titulaire d’un permis de conduire d’au moins 3 ans en cours de
validité et qui fait preuve d’honorabilité professionnelle. Et il est artisan
au même titre que les chauffeurs de taxis lorsqu’il décide de s’installer à
son compte. Les VTC sont essentiellement concentrés en Île-de-France,
la région captant plus de 70% du marché. Au 1er février 2018, le
ministère des Transports avait comptabilisé 25959 exploitants VTC dont
19031 en Île-de-France. Quant au nombre de chauffeurs déclarés, il était
de 27395 conducteurs dont 19701 en Île-de-France, au 31 décembre
2017. A titre de comparaison, la préfecture de police de Paris recense
17924 taxis parisiens, couvrant la zone de Paris intra-muros, ainsi que
les départements de la petite couronne (92, 93, 94), le parc des
expositions de Villepinte, les aéroports de Roissy et d’Orly.
Il s’agit d’un chiffre largement en-deçà du potentiel qui avait été calculé
dans le rapport Thévenoud en 2014, qui chiffrait à 68 000 chauffeurs la
capacité du marché de la capitale. Il manque donc près de 40  000
chauffeurs VTC rien que pour l’ile de France. Le chiffre d’affaires du VTC
était de 1.5 milliards en 2017, le marché pourrait atteindre 4 milliards
d’euros d’ici 2022. Le nerf de la guerre dans ce cas précis n’est pas
l’argent mais le chauffeur VTC titulaire de la carte professionnelle.
Le VTC, Quel statut juridique ?
Il est possible d’exercer l’activité de VTC de plusieurs manières. Le
grand public nomme improprement le chauffeur VTC « chauffeur Uber ».
Mais nous l’avons vu précédemment, Uber n’emploi pas de VTC et ne
dispose pas de véhicules aux normes VTC. Un chauffeur VTC peut être
employé par une société spécialisée dans le transport public particulier
de personnes dont le dirigeant est titulaire de la carte VTC. Dans ce cas
précis vous pouvez bénéficier du statut de salarié ou alors de prestataire
de service. Ainsi, la société pour laquelle vous travaillez vous fournira le
véhicule aux normes VTC, le carburant, les assurances nécessaires,
s’occupera de l’enregistrement auprès du registre du VTC. Si vous êtes
salarié, vous serez rémunérés à ce titre avec primes éventuelles dans le
cadre d’un CDD ou un CDI.
Si vous êtes prestataire de service, c’est-à-dire que votre structure
juridique (micro-entreprise, sasu...) signe un contrat avec une société de
transport de personnes afin d’assurer pour le compte de cette dernière,
le transport de clients, vous serez rémunéré au titre d’un pourcentage du
chiffre d’affaires des courses effectuées. Cette société vous fournit les
moyens de votre activité (voiture, assurances), vous serez rémunéré
sous la forme d’un pourcentage sur l’ensemble des courses que vous
avez réalisé. Par expérience, une répartition peut être envisageable
entre 40% (pour le chauffeur) et 60% (pour la société de VTC).
L’avantage ici est que les couts de l’activité sont supportés par la société
de VTC et non pas par le chauffeur VTC.
Le chauffeur VTC, le plus souvent du temps exercera en tant
qu’indépendant. C’est là que l’activité devient très lucrative. Pour exercer
en tant qu’artisan au même titre que les taxis, il faut tout d’abord créer
une structure juridique (Microentreprise ; Sas ; Sarl…) et s’enregistrer à
la chambre des métiers de votre département.
Il vous faut pour cela exercer votre activité avec un véhicule aux normes
VTC, c’est-à-dire :
- Moins de 6 ans (sauf véhicules hybrides, électriques ou de
collection)
- Au moins 84 kilowatts de puissance (115 chevaux)
- 4 portes au minimum
- Entre 4 et 9 places le chauffeur y compris
- 1.70m de hauteur et 4.50m de longueur minimum
C’est en immatriculant ce véhicule au registre des VTC que vous pourrez
obtenir les macarons rouges que vous apposerez à l’avant, au coin
inferieur gauche côté conducteur et à l’arrière, coin inferieur droit à
l’opposé du conducteur. Un indépendant qui exerce dans une métropole
pourra réaliser un chiffre d’affaires compris entre 6 000 et 8  000 euros
(chiffres de la ville de Bordeaux) par mois selon sa stratégie de travail,
l’application qu’il utilise et le nombre clients privés dont il dispose.
La grande remise
La grande remise est le secteur haut de gamme du transport public
particulier de personnes et du VTC en particulier. Les chauffeurs auront
généralement des contrats avec des Hôtels et palaces de luxe pour
transporter leurs clients, des grands châteaux dans le Bordelais pour
organiser des «  wine tour  » avec des clients chinois ou américains par
exemple. La rémunération est lucrative, vous côtoyez des personnalités
ou des clients très fortunés et exigeants. Il vous faut nécessairement
avoir une voiture de haute qualité, confortable et spacieuse. De plus en
plus de VTC investissent dans les Mercedes Class V. C’est très
spacieux, il permet d’accueillir une famille entière, un groupe de
touristes, des participants à un évènement, un groupe de musique...).
Les hôtes et les grandes entreprises affectionnent ce modèle.
Mais avant toute chose, le chauffeur VTC doit réussir l’examen VTC.
L’examen d’entrée à la profession de chauffeur VTC
La loi Grandguillaume, entrée en vigueur le 1er janvier 2018 précise les
conditions d’accès à la profession de chauffeur VTC. Elle indique
notamment que le chauffeur VTC doit être titulaire du permis de conduire
depuis au moins 3 ans et que le casier judiciaire B2 doit être vierge de
toute condamnation égale ou supérieur à 6 mois pour des faits bien
précis que nous aborderons ultérieurement. Et surtout qu’il doit être
titulaire de la carte VTC afin d’exercer légalement le métier sur le
territoire national. Pour cela, le candidat doit satisfaire à l’exigence de
L’examen VTC qui est organisé par les chambres des métiers
départementales.
Il faut noter que nul ne peut s’inscrire à ces examens si :
- Il a fait l’objet, dans les dix ans qui précèdent sa demande, d’un
retrait définitif de sa carte professionnelle
- Il a fait l’objet, dans les cinq ans qui précèdent sa demande, d’une
exclusion pour fraude lors d'une session à l’un des examens des
professions du transport public particulier de personnes
- Le délai probatoire applicable à son permis n’est pas expiré
Un des aspects majeurs de cette loi est l’attribution de l’organisation des
examens d’accès aux professions du transport public particulier de
personnes aux chambres des métiers et de l’artisanat des villes et
départements et que les centres de formation agréé par les préfectures
se chargeront de la formation des futurs professionnels du secteur.
L’examen VTC est constitué de deux épreuves, la première est théorique
et l’autre pratique.
L’épreuve théorique
L’épreuve théorique est composée des matières suivantes :
- T3P - Transport public particulier de personnes
- Développement commercial et relation client
- Sécurité routière
- Gestion d’entreprise
- Compréhension en langue anglaise
- Compréhension en langue française
- Épreuve nationale spécifique VTC
Lorsque le candidat obtient la note moyenne de 10 ou plus sur 20 sans
avoir obtenu de notes éliminatoires dans les différentes matières, il est
admis pour passer l’épreuve pratique de conduite. La note éliminatoire
en anglais est de 4 sur 20 et 6 sur 20 dans toutes autres matières. Un
candidat déclaré admissible (c’est-à-dire qu’il a réussi l’épreuve
théorique) peut se présenter trois fois à l’épreuve d’admission (l’épreuve
pratique) dans un délai d’un an à compter de la publication des résultats
des épreuves d’admissibilité.
L’épreuve pratique
L’épreuve pratique (épreuve d’admission) consiste en une mise en
situation pratique de réalisation, selon l’examen auquel le candidat
postule, d’une course de taxi ou d’une mission de transport en voiture de
transport avec chauffeur (VTC). Elle a pour objectif d’évaluer la capacité
du candidat à assurer, par sa conduite en circulation, la sécurité des
passagers et des autres usagers de la route tout en proposant aux
clients un service commercial de qualité. L’épreuve pratique comprend
une phase de conduite en circulation d’une durée minimum de vingt
minutes, l’épreuve est notée sur vingt points. Pour l’épreuve pratique de
l’examen d’accès à la profession de Taxis, La notation est effectuée par
groupe de compétences selon les modalités suivantes :
- La préparation et la réalisation du parcours. Cette compétence est
notée sur un point
- La sécurité et la souplesse de la conduite et le respect du code de
la route. Cette compétence est notée sur dix points
- La qualité de la prise en charge et de la relation client ainsi que la
capacité à apporter des informations à caractère touristique. Cette
compétence est notée sur six points
- La facturation et l’utilisation des équipements spéciaux. Cette
compétence est notée sur trois points.
Pour l’épreuve pratique de l’examen d’accès à la profession de
conducteur de voiture de transport avec chauffeur :
- La préparation et la réalisation du parcours. Cette compétence est
notée sur deux points
- La sécurité et la souplesse de la conduite et le respect du code de
la route. Cette compétence est notée sur dix points
- La qualité de la prise en charge et de la relation client ainsi que la
capacité à apporter des informations à caractère touristique. Cette
compétence est notée sur six points
- La facturation. Cette compétence est notée sur deux points.
Toute intervention de l’examinateur sur le dispositif de double commande
ou sur le volant de direction entraîne l’arrêt de l’épreuve et l’ajournement
du candidat. Est déclaré reçu à l’examen le candidat qui a obtenu une
note d’au moins douze sur vingt à l’épreuve pratique. Dans la voiture,
vous serez accompagnés de deux ou trois examinateurs dans le
véhicule avec vous, le point de départ est généralement la chambre de
métiers de votre ville ou département. Il vous faut alors démontrer une
maîtrise en souplesse du véhicule, connaître l’activité touristique de
votre ville, son histoire et avoir un comportement de professionnel. Il faut
garder à l’esprit que les examinateurs font office de clients dès lors que
l’examen commence. Votre prestation doit être irréprochable.

L’inscription à l’examen VTC


L’inscription à l’examen VTC se fait sur le site evalbox, il s’agit de la
plateforme qui permet de valider votre inscription en payant la somme de
204 euros pour 2019 et en produisant les pièces justificatives suivantes :
- Une copie de la carte nationale d’identité ou du passeport en cours
de validité ou une copie de titre de séjour autorisant à exercer une
activité professionnelle en France
- Une photo d’identité officielle récente (35x45mm)
- Un justificatif de domicile de moins de 3 mois. Si vous êtes
hébergé par un tiers, celui-ci devra fournir une attestation d’hébergement
Avec l’attestation de réussite, Vous allez devoir passez une visite
médicale auprès d’un médecin agrée par votre préfecture (liste des
médecins agrées sur le site de la préfecture de votre département). Vous
demanderez ensuite une carte verte. Lorsque vous recevrez cette carte
verte, vous pourrez faire la demande de votre carte VTC auprès de la
préfecture de votre ville ou département.
Le dossier d’inscription des candidats à l’examen comporte les pièces
suivantes :
- Une demande d’inscription à l’examen présentée par le candidat
qui comprend la date de la session souhaitée
- Une photocopie recto-verso de la carte nationale d’identité ou du
passeport en cours de validité
- Pour les étrangers ressortissants d’un Etat non-membre de l’Union
européenne, une autorisation de travail mentionnée par l’article L.
5221-2 du code du travail
- Un justificatif de domicile de moins de trois mois
- Une photocopie recto-verso du permis de conduire de la catégorie
B, Un certificat médical, Une photographie d’identité récente, La
signature du candidat, Le paiement des droits d’examen
L’examen VTC est une épreuve difficile mais accessible. En faisant le
choix de passer l’examen, il faut accepter de plonger dans les outils
pédagogiques qui vous sont mis à disposition par le centre de formation
et de faire confiance au processus d’apprentissage. La lecture complète
du manuel est essentielle pour réussir l’examen théorique. Toutes les
épreuves seront abordées et synthétisées avec, à la fin de chaque
matière, des exercices déjà «  tombés  » à l’examen. Sur le format de
l’examen VTC, j’aimerai attirer votre attention sur le fait que ce qui rend
difficile l’examen, c’est la formulation des questions posées. Une grande
partie de l’examen est basée sur des QCM (question à choix multiple) et
quelques QRC (question à réponse courte). Je préconise toujours aux
candidats de lire la question plusieurs fois avant de répondre. Les
examinateurs utilisent beaucoup d’intelligence pour contrôler vos
connaissances. Les questions à choix multiples sont faites pour les
candidats qui maîtrise les cours sur le bout des doigts. Toute personne
qui compte obtenir l’examen en travaillant à peu près prend beaucoup de
risques. Il faut distinguer ce qui est possible de ce qui est obligatoire, ce
qui est interdit de ce qui est autorisé, et d’ailleurs ce qui n’est pas interdit
est autorisé. C’est le genre de formules sur lesquelles j’essai d’attirer
l’attention des candidats en salle de formation. Prenons un exemple de
questions qui peuvent être posées à l’examen  : Parmi les réponses
suivantes, sélectionnez-la ou les réponses possibles. Quelle est la
puissance en kilowatts qu’un véhicule VTC peut avoir ?
A) 78

B) 84

C) 86

D) 82

Nous verrons dans le manuel que la loi indique le véhicule VTC doit
avoir une puissance égale ou supérieur à 84 kilowatts. La réponse est :
B et C. Dès lors que le véhicule atteint une puissance de 84 kilowatts,
tout ce qui est au-dessus est autorisé (« la ou les réponses possibles »).
Par conséquent il fallait également sélectionner la réponse C. La
compréhension de la question est essentielle pour réussir l’examen VTC.
La notation à l’examen VTC

Vous avez remarqué que les épreuves sont assez rapides. Il faut être
attentif aux notes éliminatoires et travailler toutes les matières avec un
accent prononcé sur les matières à fort coefficient. Le taux de réussite à
l’examen sur le plan national est aux alentours de 60%. Il est essentiel
de lire quotidiennement le manuel et d’intensifier votre lecture le
weekend et de revenir plusieurs fois sur des thèmes que vous avez déjà
étudiés, la répétition de la lecture est la clef pour mémoriser. À l’examen
VTC il n’est pas demandé de retenir les articles de loi (donc ne les
apprenez pas). Il s’agit simplement, dans un but pédagogique, de situer
l’origine (code du transport, code du travail, code de la sécurité sociale,
code de la consommation) des règles applicables au transport public
particulier de personnes. Cela vous permettra d’approfondir vos
connaissances sur la réglementation de votre métier lorsque vous serez
des professionnels du T3P.
L’épreuve d’anglais qui terrorise bons nombres de candidats n’est pas la
plus difficile. Elle est dotée d’un coefficient 1 et d’une note éliminatoire à
4. L’épreuve est basée sur une majorité de QCM. Par conséquent vous
trouverez dans la partie consacrée à l’anglais, un examen officiel VTC
ainsi que son corrigé à la fin du manuel. Cela vous permettra de voir
quels types de questions sont abordées et de vous entrainer à ce type
de questions. Les candidats VTC UNIVERSITY recevront les cours
d’anglais appliqué au métier de VTC par colis afin de préparer
sereinement cette matière. En ce qui concerne le cours de français, vous
aurez également un manuel généraliste sur la conjugaison et la
grammaire qui vous sera transmis lors de votre formation. Après avoir
étudié les matières principales, vous pourrez revoir des bases du
français et de l’orthographe pour vous préparer à l’examen.
À la fin de chaque chapitre (1 chapitre = une matière), vous trouverez un
examen blanc officiel qui est déjà sorti à l’examen. Cela vous permettra
d’exercer vos connaissances et tester votre compréhension pour chaque
matière. Les corrigés sont situés à la fin de l’ouvrage. Vous verrez
également que les documents d’examen sont authentiques et qu’il
faudra être très attentif sur les feuilles officielles de l’examen. En effet il y
a une certaine manière de remplir les feuilles d’examen sous peine
d’invalidation de votre réponse. Sur la page suivante vous trouverez une
feuille de réponse officielle de l’examen VTC.
Faites-vous confiance, travaillez sérieusement et soyez curieux sur votre
nouveau métier.
Lire ce manuel est le premier pas vers votre nouvelle profession.
Bonne lecture.
CHAPITRE 1. Épreuve A – Transports
Publics Particuliers de Personnes
(T3P)

THÈMES 
- Connaître la réglementation s'appliquant aux différents modes de
transports publics particuliers : taxis, VTC, véhicules motorisés à
deux ou trois roues.
- Connaître la réglementation relative à l'utilisation de la voie
publique pour la prise en charge de la clientèle pour les différents
modes de transports publics particuliers.
- Connaître les obligations générales relatives aux véhicules.
- Connaître les obligations relatives au conducteur : conditions
d'accès et d'exercice de la profession, obligations de formation
continue.
- Connaître la composition et le rôle des divers organismes
administratifs, consultatifs et professionnels.
- Connaître les autorités administratives et juridictions compétentes
dans le cadre de l'activité de transport public particulier de
personnes.
- Connaître les obligations du conducteur en matière d'assurance,
l'identification des assurances obligatoires et les conséquences à
ne pas être assuré.
- Connaître les agents susceptibles de procéder à des contrôles en
entreprise ou sur route et leurs prérogatives respectives ; savoir
présenter les documents relatifs au conducteur et au véhicule.
- Connaître les sanctions administratives et/ou pénales encourues
en cas d'infraction à la réglementation
- Connaître les règles relatives à la prise en charge des personnes à
mobilité réduite.
- Avoir des notions sur la réglementation s'appliquant aux transports
collectifs assurés sous la forme de services occasionnels ainsi que
sur le transport à la demande.
- Avoir des notions sur les règles s'appliquant aux pratiques de
covoiturage entre particuliers et aux offres de transport privé.
- Connaître les dispositions relatives aux intermédiaires, en ce qui
concerne la relation avec le conducteur.
- Connaître les dispositions relatives aux exploitants : les modalités
d'inscription au registre des VTC, les règles relatives à la capacité
financière...
- Connaître les obligations spécifiques relatives aux véhicules
d'exploitation (dimensions, puissance, âge...) et connaître leur
signalétique.
- Savoir établir les documents relatifs à l'exécution de la prestation
de transport qui doivent être présentés en cas de contrôle.

Le transport public particulier de personnes (T3P) est une subdivision du


transport routier de personnes. Le code des transports organise le
transport routier de personnes en trois catégories :
- Les « transports publics collectifs » [comprenant les services
réguliers et les services à la demande
- Les services occasionnels
- Les transports publics particuliers (c’est-à-dire ceux faisant l’objet
d’une réglementation particulière)
Dans la famille des transports routiers de personnes, nous allons étudier
plus spécifiquement le transport public particulier de personnes (T3P).
Dans le T3P, on distingue les 3 professions suivantes :
- Les taxis : « Les taxis sont des véhicules automobiles comportant,
outre le siège du conducteur, huit places assises au maximum,
munis d’équipements spéciaux et d’un terminal de paiement
électronique, et dont le propriétaire ou l’exploitant est titulaire d’une
autorisation de stationnement sur la voie publique, en attente de la
clientèle, afin d’effectuer, à la demande de celle-ci et à titre
onéreux, le transport particulier des personnes et de leurs
bagages. » Articles L. 3121-1et suivants du code des transports.
- Les Voitures de Transport avec Chauffeur : « entreprises qui
mettent à la disposition de leur clientèle une ou plusieurs voitures
de transport avec chauffeur, dans des conditions fixées à l’avance
entre les parties » Articles L 3122-1 et suivants du code des
transports.
- Les véhicules motorisés à deux ou trois roues : « entreprises
qui mettent à la disposition de leur clientèle, pour assurer leur
transport ainsi que celui de leurs bagages, des motocyclettes ou
des tricycles à moteur conduits par le propriétaire ou son préposé,
suivant des conditions fixées à l’avance entre les parties ». Articles
L 3123-1 et suivants du code des transports.
Cela dit nous étudierons également les autres offres de transport tels
que le transport à la demande, le transport de personnes à mobilité
réduite ou le covoiturage. L’épreuve de T3P doit être distinguée de
«  l’épreuve nationale spécifique VTC  » car cette dernière ne concerne
que la règlementation applicable au seul métier de VTC. En maitrisant
parfaitement la réglementation du T3P, vous serez en mesure de vous
assurer d’excellents résultats aux épreuves suivantes :
- T3P (règlementation commune aux 3 professions) : Coefficient. 3
- Épreuve nationale spécifique VTC (règlementation spécifique à la
profession de chauffeur VTC) : Coefficient 3
Par conséquent dans le manuel vous n’aurez pas de chapitre intitulé «
épreuve nationale spécifique VTC », tous les sujets seront traités dans le
chapitre «  T3P – Transports publics particuliers de personnes  ». Les
examens blancs des deux épreuves se trouvent à la fin de ce cours.
L’article R. 3120-1 – du code des transports indique que les prestations
de transports publics particuliers sont des prestations de transport public
routier de personnes qui ne relèvent ni des transports publics collectifs ni
du transport privé routier de personnes. Donc le T3P est un secteur
d’activité à part entière et distinct des autres activités du transport de
personnes que nous venons de mentionner. Les prestations réalisées
par les professionnels du T3P peuvent être proposées à autant de
personnes que de places disponibles dans le véhicule. Elles sont
exécutées, à titre onéreux par les taxis, les voitures de transport avec
chauffeur et les véhicules motorisés à deux ou trois roues. L’ensemble
des acteurs de ces activités doivent respecter des règles strictes au
regard de l’accès à la profession. En tant que professionnels du T3P,
vous devez absolument maîtriser les règles qui vous entourent. La
connaissance de ces règles va vous aider à obtenir l’examen VTC et par
la suite être un professionnel avisé.
Nous verrons dans ce chapitre 1er qu’il existe des règles communes aux
différents métier du Transport public particulier de personnes, c’est le
cas notamment en ce qui concerne le passage de l’examen, l’obligation
d’un casier judiciaire B2 vierge de certaines condamnations et Les
différents professionnels du T3P partagent les mêmes organes
administratifs de contrôle ou d’organisation de l’activité (section1)
Cependant chacun de ces métiers ont leur spécificité, par conséquent il
existe des règles spécifiques applicables uniquement aux VTC, Taxis ou
véhicules à 2 ou 3 roues. Nous verrons aussi dans ce chapitre que les
professionnels des transports publics particuliers de personnes soumis à
une règlementation très stricte et doivent se conformer aux règles de
droit sous peine de sanctions dans le cadre de leur profession (sanctions
administratives) et du droit commun du citoyen (sanctions pénales)
notamment en matière de code de la route.

SECTION 1 – LES RÈGLES COMMUNUES


AUX DIFFÉRENTS MÉTIERS DU
TRANSPORT PUBLIC PARTICULIER DE
PERSONNES
Dans cette section, nous allons étudier attentivement les éléments
communs à tous les professionnels du T3P. C’est le cas notamment de
la nécessité d’un casier judiciaire B2 vierge de certaines condamnations
afin d’obtenir la carte professionnelle. Le transport public particulier de
personnes est devenu un secteur parfaitement organisé. On distinguera
les différentes autorités administratives organisatrices de l’activité du
T3P et celles qui sont chargées de contrôler et de sanctionner les
professionnels du transport public particulier de personnes.

SOUS–SECTION 1 - LE CASIER JUDICIAIRE ET LA CARTE


PROFESIONNELLE
A – Le casier judiciaire
Nul ne peut exercer la profession de conducteur de véhicules de
transport public particulier de personnes si figure au bulletin n° 2 de son
casier judiciaire, ou à son équivalent pour les non-nationaux, l’une des
condamnations suivantes :
- Une condamnation définitive pour un délit sanctionné en vertu du
code de la route par une réduction d’au moins 6 points sur le permis de
conduire
- Une condamnation définitive pour conduite d’un véhicule sans être
titulaire du permis de conduire correspondant à la catégorie du véhicule
utilisé ou pour conduite malgré l’annulation du permis de conduire ou
malgré l’interdiction d’obtenir la délivrance du permis, ou encore pour
refus de restituer son permis de conduire après l’invalidation ou
l’annulation de celui-ci
- Une condamnation définitive prononcée par une juridiction,
française ou étrangère, à une peine criminelle ou à une peine
correctionnelle d’au moins six mois d’emprisonnement pour vol,
escroquerie, abus de confiance, atteinte volontaire à l’intégrité de la
personne, agression sexuelle, trafic d’armes, extorsion de fonds ou
infraction à la législation sur les stupéfiants.
B – La carte professionnelle
Les professionnels du transport public particulier doivent nécessairement
être titulaire de la carte professionnelle dans leur secteur d’activité.
Celle-ci est délivrée par la préfecture de département ou le préfet de
Police pour la ville de Paris. L’autorité administrative compétente remet
la carte professionnelle dans un délai maximum de trois mois suivant la
date de la demande. Le conducteur restitue sa carte professionnelle
lorsqu’il cesse définitivement son activité professionnelle. À défaut
d’avoir été restituée, elle lui est retirée par l’autorité administrative.
SOUS-SECTION 2 - LES AUTORITÉS ADMINISTRATIVES
ORGANISATRICES DU TRANSPORT PUBLIC PARTICULIER DE
PERSONNES
A – Les chambres des métiers
Généralement, le premier contact d’un candidat qui souhaite exercer une
activité du T3P est définitivement la chambre des métiers. C’est l’autorité
compétente pour organiser l’ensemble des examens d’entrée aux
professions du T3P depuis l’entrée en vigueur de la loi
«  Grandguillaume  ». La chambre des métiers est connue pour être la
maison des artisans, les chauffeurs VTC sont devenus des artisans au
même titre que les « artisans Taxi ». Il faut ajouter que le président de la
chambre des métiers est automatiquement un artisan. Il faut ajouter que
lorsqu’un chauffeur VTC s’établit en société pour exercer son activité, il
doit être enregistré à la chambre des métiers. Et le document qui fera
office de K-bis pour les autres sociétés commerciales sera le D1 en
équivalent pour les artisans. Le D1 est le K-bis des chauffeurs VTC et de
tous les artisans.
Les chambres de métiers et de l’artisanat de région ont pour
attributions :
- De tenir le répertoire des métiers
- D’attribuer les titres de maître artisan
- D’organiser l’apprentissage dans le secteur des métiers
- De favoriser la promotion professionnelle des chefs d’entreprise et
des salariés de ce secteur
- D’évaluer les conditions d’aptitude professionnelle par un examen
L’inscription aux sessions de l’examen est subordonnée au paiement par
le candidat de droits d’inscription à la chambre des métiers. Le montant
de ces droits est fixé pour l’ensemble du territoire par arrêté conjoint des
ministres chargés respectivement des finances, des transports et de
l’artisanat, pris après avis de l’assemblée permanente des chambres de
métiers et de l’artisanat. Ces droits couvrent les coûts supportés au titre
de l’inscription, de l’organisation de la session et de la délivrance de
l’attestation. Ils sont acquittés préalablement à l’inscription à l’examen.
Les chambres des métiers et de l’artisanat publient sur un site dédié :
- La programmation des sessions et les lieux des épreuves dans
chaque département, au moins un mois avant la date prévue
- Pour chaque session, au plus tard un mois après cette dernière, le
nombre de candidats, les moyennes des résultats pour chaque
épreuve et, pour l’ensemble de l’examen, le taux de réussite et, le
cas échéant, le nombre de candidats ajournés par manque de
places.
B – La préfecture
La préfecture est l’autorité locale de tutelle des professionnels du T3P. Ils
délivrent les cartes professionnelles pour les VTC, les Taxis et les 2 ou 3
roues. Le Préfet comme nous l’avons rappelé précédemment, est le
président de la commission locale de T3P. Lorsqu’il s’agit de Paris, alors
on évoquera le Préfet de police, pour le reste du territoire, ce sera le
Préfet. La préfecture délivre également les agréments des centres de
formation du transport public particulier de personnes. Elle pourra
également décider à l’encontre des professionnels du métier les
sanctions (administratives) suivantes :
- Avertissement
- Suspension ou retrait temporaire de la carte professionnelle
- Suspension ou retrait définitive de la carte professionnelle

Comme vous avez pu le constater, la préfecture ne peut ne sanctionner


les professionnels du T3P que par le biais de sanctions administratives
et non pénales. La sanction pénale est de la compétence de l’autorité
judicaire. La préfecture met à disposition du public la liste des médecins
agréés afin que les candidats à l’examen d’accès à la profession de
VTC, Taxis ou 2 ou 3 roues puissent obtenir, après la visite médicale, le
certificat d’aptitude physique.
C – Les commissions locales de T3P
La commission locale des transports publics particuliers de personnes
est tout d’abord une instance locale, elle a pour objectif d’observer
l’activité du T3P dans son département. Elle établit chaque année un
rapport rendant compte de son activité et de l’évolution du secteur des
transports publics particuliers de personnes dans le périmètre territorial
qui est la sienne.
Prenons l’exemple de Paris et l’ile de France. Les villes ou département
suivants forment une seule et même zone et dépendent donc d’une
même commission locale de T3P :
- Paris (75)
- la Seine Saint Denis
- les Hauts de Seine
- le Val d’Oise
- le Val de Marne (les zones situées à proximité de l’aéroport du Bourget,
de Paris Charles de Gaulle
Par conséquent, ce sera une commission locale de T3P unique présidée
par le Préfet de Police pour l’ensemble de cette zone. Le rapport de la
commission locale de T3P pourra traiter des sujets tel que les suivants :
- La demande de et l’offre du secteur T3P
- La satisfaction des clients sur le plan qualitatif et quantitatif
- Les offres de formation des conducteurs et les statistiques d’accès
aux professions de conducteurs
- Le respect de la réglementation dans chacun des secteurs du T3P
(VTC, Taxis, 2 à 3 roues ...)
- L’impact des transports exécutés par une entreprise de taxi ayant
conclu une convention avec un organisme local d’assurance
maladie conformément à l’article L.322-5 du code de la sécurité
sociale)
Ainsi, le rapport de la commission locale de T3P formuler des avis sur
tout types de sujets concernant l’activité en général. Ce rapport est
ensuite transmis à l’observatoire national des transports publics
particuliers de personnes avant le 1er juillet de chaque année.
La composition de la commission locale de T3P
Elle est présidée par le préfet de Police (Paris) ou Préfet de département
ou leurs représentants. La commission locale de T3P s’empare donc
tous les sujets qui touchent aux différents métiers du T3P (VTC, Taxi, 2
ou 3 roues) C’est le même préfet qui fixe la composition de la
commission. La durée du mandat des membres qui composent la
commission locale de T3P est de 3 ans. Elle se réunit au moins une fois
par an et établi son propre règlement intérieur. Le président peut, sur
décision motivée ou après vote de la majorité absolue des membres,
mettre fin à ce mandat de manière anticipée.
La commission locale des transports publics particuliers de personnes
est composée de :
- Un collège de représentants de l’État (préfet ou son
représentant et des personnalités de l’’État dans le domaine du
transport, de la sécurité, de la santé, de la concurrence ou de la
consommation)
- Un collège de représentants des professionnels (chauffeurs
VTC, Taxis, centres de formation agrée.) dont le nombre de
membres est égal à celui du collège de l’État
- Un collège de représentants des collectivités territoriales
composé de membres siégeant au titre de la compétence
d’autorité organisatrice ou d’autorité chargée de délivrer les
autorisations de stationnement (Le nombre de membres du collège
est égal à celui du collège de l’État)
- Le cas échéant, des représentants des consommateurs, de
personnes à mobilité réduite, d’usagers des transports, ou
d’associations agissant dans le domaine de la sécurité routière
ou de l’environnement. Le nombre total de ces représentants ne
peut excéder celui des représentants de L’État.
Les membres du collège sont désignés par le président de la
commission (le préfet ou son représentant) en tenant compte des
critères suivants :
- Respect des valeurs républicaines
- Indépendance
- Transparence financière
- Ancienneté tel que définis aux articles L. 2121-1 et L. 2151-1 du
code du travail et en tenant compte de l’audience qui se mesure en
fonction du nombre d’adhérents.
Pour les organisations professionnelles d’employeurs, est pris en compte
le nombre d’adhérents inscrits au registre de disponibilité des Taxis ou
au registre des voitures de transport avec chauffeur (le registre des
VTC). Sur demande du président, les organisations professionnelles
transmettent les chiffres certifiés attestant de leur nombre d’adhérents.
Les représentants des consommateurs sont choisis parmi les membres
des associations de défense des consommateurs agréées.
D – L’observatoire national de T3P
L’Observatoire national des transports publics particuliers de personnes
mène toute étude qu’il juge propre à améliorer la connaissance des
transports publics particuliers de personnes. Il établit chaque année un
rapport rendant compte de l’évolution du secteur des transports publics
particuliers de personnes y compris de l’accès aux différentes
professions de conducteurs. Ce rapport est adressé au Comité national
des transports publics particuliers de personnes. L’observatoire national
assure la diffusion régulière de ses travaux, notamment auprès des
professionnels et de leurs représentants. La mise en œuvre de
l’observatoire national est assurée par le service statistique ministériel du
ministère chargé des transports.
E – Le comité national de T3P
Le comité national des transports publics particuliers de personnes débat
des grands enjeux des transports publics particuliers de personnes et
donne un avis sur le rapport annuel de l’observatoire national des
transports publics particuliers de personnes. Le comité national
comprend cinquante membres au plus dont un président et un vice-
président. Les membres sont nommés conjointement par les ministres
chargés des transports, de l’économie, de la santé et de l’intérieur. Le
président est nommé parmi les membres représentant l’État et le vice-
président est nommé parmi les autres membres. Il est composé à parts
égales :
- Des représentants des ministres chargés, respectivement, des
transports, de l’économie, de la santé et de l’intérieur
- Des représentants des professionnels intervenant dans le secteur
du transport public particulier de personnes
- Des représentants des collectivités territoriales ou des
associations qui les représentent
- Des représentants d’associations de défense des consommateurs,
de personnes à mobilité réduite, d’usagers des transports, ou
d’associations agissant dans le domaine de la sécurité routière ou
de l’environnement. En outre, il peut également comprendre des
personnalités désignées en raison de leurs compétences en
matière de transports publics particuliers de personnes.
Un arrêté conjoint des ministres, chargés, respectivement, des
transports, de l’économie, de la santé et de l’intérieur fixe le nombre de
chacun des représentants.
Le Comité national des transports publics particuliers de personnes que
l’on retrouve à l’article D. 3120-16 du code des transports désigne en
son sein une formation spécialisée, dénommée « Comité national de
suivi des examens des professions du transport public particulier de
personnes ». Cette formation est chargée d’assurer le suivi de ces
examens et d’en réaliser un bilan. La formation spécialisée du comité
national de suivi des examens est composée de 27 membres dont un
président et un vice-président. Ses membres sont répartis dans trois
sections, chacune propre à l’une des professions du transport public
particulier de personnes. Chaque section est composée à parts égales :
- De représentants des ministres chargés, respectivement, des
transports, de l'économie et de l'artisan
- De représentants de la profession du transport public particulier de
personnes concernée
- De représentants des collectivités territoriales. Un arrêté conjoint
des ministres chargés, respectivement, des transports, de
l'économie et de l’artisanat fixe le nombre des représentants de
chacune des catégories, nomme les représentants de l’État, les
autres représentants désignés sur proposition du Comité national
des transports publics particuliers de personnes ainsi que le
président qui est choisi parmi les représentants de l’État et le vice-
président, choisi parmi les autres membres.
Les membres exercent leurs fonctions à titre gratuit. Ils peuvent
bénéficier du remboursement de leurs frais de déplacement et de séjour
dans les conditions prévues par la réglementation applicable aux
fonctionnaires de l’État. Lorsque leur activité a un impact significatif sur
les activités du transport public particulier, sont invités, en tant que
personnes qualifiées, des représentants des personnes suivantes :
- Les représentants des organisations professionnelles des
centrales de réservation des transports publics particuliers de
personnes
- Les entreprises de transport public routier assurant des services de
transport occasionnels avec des véhicules légers.
Ces représentants n’ont pas voix délibérative. La commission peut
comprendre jusqu’à trois sections spécialisées en matière disciplinaire
pour respectivement les taxis, les voitures de transport avec chauffeur et
les véhicules motorisés à deux ou trois roues. Chaque section
spécialisée en matière disciplinaire est composée, à parts égales, de
membres du collège de l’État et de membres du collège des
professionnels relevant de la profession concernée. La commission peut
comprendre jusqu’à trois formations restreintes dédiées aux affaires
propres respectivement aux taxis, aux voitures de transport avec
chauffeur et aux véhicules motorisés à deux ou trois roues. À sa
demande, la commission locale est informée de tout élément statistique
dont disposent les pouvoirs publics relatif à l’exercice de l’activité de
transport public particulier dans son ressort géographique, en particulier
s’agissant :
- Des cartes professionnelles délivrées et en cours de validité
- Des extraits du registre des exploitants de voitures de transport
avec chauffeur dans le ressort de la commission
- Des agréments de centres de formation
- Des résultats des centres d’examen
- Du registre des autorisations de stationnement
- Des sanctions
- De toutes données disponibles relatives au secteur des transports
publics particuliers de personnes.
Les autorités compétentes pour délivrer les autorisations de
stationnement des taxis informent le président de la commission locale
des transports publics particuliers de personnes des projets d’actes
réglementaires modifiant le nombre d’autorisations de stationnement
concernant le métier de Taxis.
F – L’autorité de la concurrence
C’est une autorité administrative indépendante (AAI) chargée de lutter
contre les pratiques anticoncurrentielles et d'étudier le fonctionnement
des marchés. Elle a pour but d'assurer le respect de l'ordre public
économique, lié « à la défense d'une concurrence suffisante sur les
marchés ».
G – Le ministère chargé des transports
La loi sur la transition énergétique pour la croissance verte et la stratégie
nationale bas-carbone qu’elle instaure, identifie clairement le secteur des
transports comme un levier d’action pour réduire nos émissions de gaz à
effet de serre. En effet, les transports sont un élément essentiel de la vie
économique et sociale, la demande de mobilité des Français restant
globalement soutenue. Mais les transports sont aussi à l’origine d’une
part importante des impacts environnementaux (gaz à effet de serre,
pollution, bruit, effets de coupure).
SOUS-SECTION 3 - LES AUTORITÉS ADMINISTRATIVES DE
C O N T R O L E D U T R A N S P O RT P U B L I C PA RT I C U L I E R D E
PERSONNES
Nous allons ici étudier les différentes autorités chargées de contrôler les
professionnels du T3P. Elles ont des missions bien définies. Le chauffeur
doit toujours être en possession de tous les documents officiels
obligatoires que nous verrons plus loin dans le cours.
A – Les forces de l’ordre
Les Boers
Les « Boers », qui opèrent en civil, sont chargés de la surveillance, du
contrôle et de la répression des infractions relatives aux différentes
réglementations du transport payant de personnes. Ce sont des agents
de la police nationale. En service, cette brigade peut être accompagnée
de l’URSSAF, de la DGCCRF et de l’inspection du travail. Ils assurent
des missions très spécifiques selon les catégories de véhicules :
- La réglementation du taxi parisien (environ 17 357 taxis)
- La réglementation du taxi communal (taxis de banlieue et de
province)
- Le transport public routier de personnes (navettes affrétées par
des sociétés, cars de tourisme, etc.)
- La réglementation des Voitures de Transport avec Chauffeur (VTC
- Le transport à titre onéreux de personnes par véhicules motorisés
à deux ou trois roues

La police nationale
Elle est chargée de la répression des infractions au code de la route et
délits relatifs aux stupéfiants.
La gendarmerie
Elle est une force militaire instituée pour veiller à la sûreté publique (elle
garantit la protection des personnes et des biens, renseigne, alerte et
porte secours) et assurer le maintien de l’ordre public et l’exécution des
lois. Par ailleurs, elle participe à la défense de la Nation et à la protection
des institutions. Son action s’exerce sur l’ensemble du territoire national
ainsi qu’aux armées, au profit de tous les départements ministériels, et
plus spécialement de ceux de l’Intérieur, de la Justice et de la Défense.
La Loi n° 2009-971 du 3 août 2009 relative à la Gendarmerie nationale
consacre, outre l'exercice de l'ensemble de ses missions, le statut
militaire de la gendarmerie, en la qualifiant de « force armée ». Elle
travaille désormais sous l'autorité du ministère de l'intérieur, comme la
police nationale.
La DCPAF - Direction centrale de la police aux frontières
Elle est chargée de contrôler l’immigration et les frontières du pays. Elle
a pour mission de veiller au respect des textes relatifs à la circulation
transfrontalière. Lutter contre l’immigration irrégulière, concourir à la
sûreté des moyens de transport internationaux et assurer la mission de
police aéronautique.
L’URSSAF - union de recouvrement des cotisations de sécurité
sociale et d’allocations familiales
Elles constituent un réseau d’organismes privés délégataires d’un
service public. Leur principale mission est la collecte des cotisations
salariales et patronales destinées à financer le régime général de la
sécurité sociale ainsi que d’autres organismes.
La DGCCRF - Direction générale de la concurrence, de la
consommation et de la répression des fraudes
Elle relève du ministère de l’économie et des finances. Elle veille au
respect des conditions des échanges marchands entre les entreprises
afin d’assurer la loyauté des transactions à l’égard des consommateurs.
Elle assure la régulation concurrentielle des marchés, la protection
économique et la sécurité des consommateurs.

SECTION 2 – LES RÈGLES SPÉCIFIQUES


AUX DIFFÉRENTS MÉTIERS DES
TRANSPORTS PUBLICS PARTICULIERS DE
PERSONNES
Dans cette section nous étudierons les différentes règles applicables
exclusivement aux VTC, Taxis et aux chauffeurs de véhicules à 2 ou 3
roues. Nous aborderons également les activités de transport à la
demande, le covoiturage, le transport de personnes à mobilité réduite, le
transport de personnes collectifs assurés sous la forme occasionnelle de
services occasionnels
Pour chacune des professions du T3P, nous analyserons également la
nature des sanctions administratives et pénales encourues en cas de
non-respect de la loi en ce qui concerne l’activité professionnelle et des
textes relatifs à la circulation routière et au permis de conduire.
SOUS-SECTION 1 - VOITURE DE TRANSPORT AVEC CHAUFFEUR
(VTC)
L’article L3122-1 du code des transports définie comme entreprises de
VTC (voiture de transport avec chauffeur) celles qui mettent à la
disposition de leur clientèle une ou plusieurs voitures de transport avec
chauffeur, dans des conditions fixées à l'avance entre les parties. Ces
entreprises sont soit des exploitants de voitures de transport avec
chauffeur, soit des intermédiaires qui mettent en relation des exploitants
et des clients (UBER). La gestion du registre des voitures de transport
avec chauffeur (le registre des VTC) est confiée aux services désignés
par le ministre chargé des transports qui assurent l’instruction des
dossiers, la tenue du registre, l’envoi à l’exploitant, dès l’inscription ou
son renouvellement, des attestations d’inscription ainsi que des
notifications, des mises en demeure, des décisions de refus et de
radiation. L’autorité administrative compétente pour délivrer la carte
professionnelle de conducteur de voiture de transport avec chauffeur est
le préfet du département dans lequel le demandeur a élu domicile ou, s’il
a élu domicile dans la commune de Paris, le préfet de police. Les
chambres de métier quant à elle sont responsables de l’organisation de
l’examen d’entrée à la profession. Nous étudierons le rôle des différents
organes administratifs de contrôle à la fin du cours sur le T3P.
A – Les conditions relatives au chauffeur VTC
Honorabilité professionnelle
Nul ne peut exercer la profession de conducteur de véhicule de transport
public particulier si figure au bulletin n° 2 (B2) de son casier judiciaire, ou
à son équivalent pour les non-nationaux, l'une des condamnations
suivantes :
- Une condamnation définitive pour un délit sanctionné en vertu du
code de la route par une réduction de la moitié du nombre maximal de
points du permis de conduire
- Une condamnation définitive pour conduite d'un véhicule sans être
titulaire du permis de conduire correspondant à la catégorie du véhicule
utilisé ou pour conduite malgré l'annulation du permis de conduire ou
malgré l'interdiction d'obtenir la délivrance du permis, ou encore pour
refus de restituer son permis de conduire après l'invalidation ou
l'annulation de celui-ci
- Une condamnation définitive prononcée par une juridiction,
française ou étrangère, à une peine criminelle ou à une peine
correctionnelle d'au moins six mois d'emprisonnement pour vol,
escroquerie, abus de confiance, atteinte volontaire à l'intégrité de la
personne, agression sexuelle trafic d’armes, extorsion de fonds ou
infraction à la législation sur les stupéfiants.
Pour devenir chauffeur VTC comme pour les autres métiers du T3P,
nous avons vu précédemment (les règles communes aux différents
métiers du T3P) que le casier judiciaire B2 ne devait pas comporter les
mentions relatives aux condamnations d’une peine d’au moins 6 mois de
prison (ferme ou sursis) pour vol, abus de confiance, délit du code de la
route entrainant la perte de 6 points sur le permis de conduire.
Après réussite de l’examen VTC
Une fois avoir réussi aux épreuves théoriques (note minimum de 10/20)
et pratiques (note minimum de 12/20), vous devez ensuite satisfaire aux
exigences de l’aptitude physique délivrée par un médecin agréé par la
préfecture de votre ville ou département et finalement formuler la
demande de délivrance de votre première carte VTC. Si vous pensez
avoir une mention sur le casier judiciaire B2, n’hésitez pas à aller au
tribunal d’instance de votre ville ou département afin de le consulter
gratuitement sur place (il ne peut pas être envoyé à votre domicile). Et si
tel est le cas, vous pouvez par l’intermédiaire d’un avocat ou non
procéder à une demande d’effacement du casier judicaire. La mention
sur le casier judicaire B2 ne vous empêche pas de se présenter à
l’examen, la consultation de celui-ci se fera par la préfecture de votre
demande de carte VTC. La préfecture de département est votre autorité
de tutelle dans votre collectivité.
B – Les conditions relatives au véhicule VTC
Les conditions techniques du véhicule
Les véhicules destinés à l’exercice de l’activité de chauffeur VTC doivent
impérativement répondre aux exigences suivantes :
- Dimension minimale de de 4.50m de long et 1.70m de largeur
- Un moteur d’une puissance nette égale ou supérieure à 84
kilowatts (115 cv = chevaux)
- Moins de 6 ans (sauf pour les hybrides, électriques et voitures de
collection)
- Entre 4 et 9 places (le chauffeur étant comptabilisé)
- 4 portes minimum
Il faut noter qu’il s’agit d’un arrêté du ministre chargé des transports et du
ministre chargé de l’économie qui fixe les dimensions et la puissance
minimales ainsi que l’ancienneté maximale des voitures de transport
avec chauffeur, autres que les véhicules hybrides et électriques.
La signalétique
Il est interdit d’utiliser une voiture de transport avec chauffeur qui est
munie de tout ou partie des équipements spéciaux de nature à créer une
confusion avec un véhicule de taxi. Les voitures de transport avec
chauffeur sont munies d'une signalétique distinctive définie par arrêté du
ministre chargé des transports et délivrée par l’Imprimerie Nationale. Le
macaron également appelée la vignette de couleur rouge est obligatoire.
La signalétique est composée de deux vignettes. Une première qui devra
être apposée sur le pare-brise avant dans le coin inferieur gauche (côté
conducteur) et une deuxième qui devra être collée sur le pare-brise
arrière dans le coin inferieur droit à l’opposé du conducteur. Lorsque le
chauffeur utilise son véhicule pour des fins personnelles et non pas dans
le cadre de son activité professionnelle, les éléments de signalisation
doivent être retirés. On pourrait aussi évoquer le certificat qualité de l’air,
il s’agit d’un autocollant sécurisé à coller sur le véhicule afin d’indiquer sa
classe environnementale.
La formation continue obligatoire
L’article R. 3120-8-2 du code des transports dispose que tout conducteur
exécutant des prestations de transports publics particuliers de personnes
est tenu de suivre, tous les 5 ans, un stage de formation continue
dispensé par un centre de formation agréé. Cette formation doit durer au
minimum 14h et en présentiel. À l’issu du stage, l’organisme de
formation agrée vous délivre une attestation de suivi de stage. Ce
document vous permettra de constituer votre dossier de renouvellement
de carte VTC accompagné de l’attestation d’aptitude physique.
La capacité financière
La condition relative à la capacité financière est satisfaite lorsque
l’exploitant de voitures de transport avec chauffeur, pour chaque véhicule
utilisé de façon régulière, démontre :
- Soit qu’il est propriétaire du véhicule
- Soit qu’il justifie d’un contrat de location d’une durée d’au moins
six mois
- Soit qu’il présente une garantie financière, d’un montant égal à 1
500 euros par véhicule, accordée soit par un ou plusieurs organismes
financiers agréés par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution se
portant caution de l’entreprise pour le montant exigible, soit par tout
établissement de crédit fournissant des prestations ou disposant de
succursales en France qui est habilité à fournir ce type de service
- Soit qu’une justification de capacités financières a déjà été
produite pour le véhicule.
Le contrôle technique
Il doit être effectué chaque année sauf pour un véhicule neuf la première
année.
Les assurances
Chaque véhicule mis en circulation doit être assuré autant pour les
professionnels que pour les particuliers. Cependant, dans le transport de
personnes, en plus de l’assurance responsabilité circulation, le chauffeur
doit également être assuré à titre professionnel. On distingue donc :
- La Responsabilité civile circulation (RC Circulation)
Permet à votre véhicule d’être assuré pour un usage de transport de
personnes à titre onéreux et préférablement pour tout risque. Cette
assurance couvre tout dommages subis par vous ou à autrui du fait de
votre véhicule.
- La Responsabilité civile professionnelle (RC Pro)
Elle couvre les dommages qui peuvent survenir à vos clients dans le
cadre de votre activité. C’est votre assurance professionnelle.
La note de course
Le conducteur de VTC est tenu de remettre au client la note de la course
effectuée dès lors que le prix de la course atteint ou dépasse 25 €. En
dessous de cette somme, la remise d’une note se fera que si le client l’a
expressément demandé.
C – La sanction des infractions du chauffeur VTC
Il faut tout d’abord préciser que les infractions et les sanctions relatives à
l’activité de VTC sont quasiment les mêmes que l’on retrouve pour les
autres activités du T3P. Ce qui va différer concernera essentiellement les
spécificités du métier en matière de stationnement ou encore concernant
la fixation des tarifs. Les chauffeurs VTC et les véhicules motorisés 2 à 3
roues sont libres de fixer leur tarif. Ce qui n’est pas le cas pour les taxis.
Par conséquent il n’existe pas de sanctions relatives au prix. C’est pour
cela que nous traiterons de manière plus extensive la partie VTC qui le
cœur de votre examen.
L’activité des transports publics particuliers de personnes est un secteur
règlementé tout comme les professions d’avocat, médecin ou encore
l’expert-comptable. En matière de sanctions administratives, Le préfet,
qui est l’autorité compétente, peut donner un avertissement ou procéder
au retrait, temporaire ou définitif de la carte professionnelle. Les
sanctions pénales relèvent du judiciaire et se caractérisent par la
suspension de l’activité, l’immobilisation du véhicule et de peines de
prison. Je conseillerai vivement d’être très attentif à cette partie du cours
dans le cadre de votre préparation à l’examen.
Aussi, la loi de modernisation de la justice du 19 novembre 2016 indique
que le montant des amendes forfaitaires sera multiplié par 5 pour les
voitures de société dans le cas où l’infraction a été commise par une
personne morale (toutes les sociétés de droit français à l’exception des
entreprises individuelles qui sont des personnes physiques). Avant de
lister les différentes infractions et sanctions relatives au métier de
chauffeur VTC, il est essentiel d’indiquer qu’en cas de procès, le tribunal
administratif et le Conseil d’État sont les juridictions compétentes.
L’absence de réservation préalable et la quête illicite de clients sont
punies d'1 an d'emprisonnement et d'une amende de 15 000 €, avec
pour les personnes physiques des peines complémentaires (suspension
de 5 ans du permis de conduire, immobilisation du véhicule pendant 1 an
maximum ou confiscation définitive). Un VTC ne peut prendre en charge
un client que si son conducteur peut justifier d'une réservation préalable
du client. Il ne peut ni stationner, ni circuler sur la voie publique en quête
de clients, ni être hélée par un client dans la rue.
La prise en charge immédiate sur la voie publique est réservée aux taxis.
Par exception, un VTC peut stationner aux abords d'une gare ou d'un
aéroport (ou à l'intérieur de leur enceinte) dans l'attente du client ayant
réservé, mais seulement pour une durée d'1 heure maximum avant la
prise en charge effective. La réservation préalable doit pouvoir être
prouvée au moyen d'un ticket de réservation (sur support papier ou
électronique), comportant obligatoirement les informations suivantes :
- Nom ou dénomination sociale et coordonnées de la société
exerçant l'activité
- Nom et coordonnées téléphoniques du client
- Date et heure de la réservation
- Date, heure et lieu de la prise en charge du client
À la fin de la course, le conducteur doit retourner à l'établissement de
son exploitant ou stationner hors de la chaussée (un parc de
stationnement ou un garage par exemple), sauf s'il justifie d'une autre
réservation préalable (un nouveau client qui a commandé une course).
Les couloirs de bus (Art. R412-7 du code de la route)
Seuls les transports publics collectifs de voyageurs, les taxis, les
véhicules de transport de fonds, les cyclistes, les transporteurs
capacitaires ont le droit de les utiliser. Les chauffeurs VTC n’ont pas le
droit de les utiliser. Une amende de 4ème classe en cas de non-respect
de la règle. Amende forfaitaire de 135€ /Amende forfaitaire minorée de
90€ si paiement en avance/ Amende forfaitaire majorée de 375€ si
paiement en retard / Maxima 750€).
Immatriculation au registre des VTC (Art, L3124-7 du code des
transports)
L’exercice de la profession sans être immatriculé au registre VTC, délit
d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.
Exercice illégal de la profession (Art. L3124-13 du code des transports),
2 ans d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende.
Défaut de présentation de la Carte professionnelle (Art. R3124-12 du
code des transports)
- ne pas présenter immédiatement la carte lors d’un contrôle (amende
2è classe 35 euros / minorée 22 euros si paiement en avance /majorée
75 euros si paiement en retard)
- non-présentation de la carte dans un délai de 5 jours (amende 4è
classe 135 euros / minorée 90 euros si paiement en avance / majorée
375 euros si paiement en retard)
- non-apposition sur le véhicule amende de 1ère classe, 11 euros.
Véhicule non conforme (Art. R3124-5 du code des transports) Amende
de 3è classe, 68 euros. Ancienneté du véhicule non conforme, puissance
du véhicule non conforme, dimensions du véhicule non conforme
(contravention de 3ème classe, 68 euros et retrait de points possible,
minorée 45 euros si paiement en avance, majorée 180 euros si paiement
en retard) ;
Équipement de nature à créer une confusion avec un taximètre ou avec
un lumineux extérieur taxi (68 euros, retrait de points possibles /minorée
45 euros si paiement en avance / majorée 180 euros si paiement en
retard)
Défaut de signalétique ou vignette, (Art, R3124-6 du code des
transports)
Amende de 3ème classe 68 euros d’amende.
Circulation ou stationnement (Art R3124-11 du code des transports)
C’est-à-dire soit circulation, arrêt, stationnement sur voie ouverte à la
circulation en quête de clients / soit stationnement en gare ou aérogare
au-delà d’1h précédent la prise en charge amende de 5ème classe 1500
euros et 3000 euros si récidive.
La location à la place (Art.L3124-12 du code des transports) est le fait de
vouloir faire le coût d’une course à plusieurs clients présents dans le
véhicule. Location à la place, délit d’un an d’emprisonnement et 15 000
euros d’amende. Vous pouvez par exemple avoir 3 clients dans votre
véhicule de 5 places, le coût de la course ne sera supporté que par une
personne, la personne qui a réservé ou commandé le chauffeur pour elle
et ses amis. Une course, un seul commanditaire de la course. En
d’autres termes, le chauffeur VTC ne peut pas faire payer un client selon
le nombre de places disponibles dans son véhicule professionnel.
Défaut d’assurance professionnelle, Art R211,15 du code des
assurances, amende de 5ème classe 1500 euros. L’assurance
professionnelle couvre l’exercice de l’activité professionnelle de
chauffeur VTC. Elle permet de garantir tout risque relatif aux biens du
client (valises, bijoux et autres objets de valeur).
Défaut d’assurance véhicule, Art L324-2 du code de la route, délit de
3750 euros. Il s’agit ici de l’assurance classique
Justificatif d’assurance Art. R233-3 du code de la route, lors d’un
contrôle immédiatement 35 euros / dans un délai de 5 jours 135 euros.
Attestation de contrôle technique, Art,323-24 du code de la route, 4ème
classe 135 euros.
SOUS-SECTION 2 – LE CHAUFFEUR DE TAXI
Les taxis sont des véhicules automobiles comportant, outre le siège du
conducteur, huit places assises au maximum, munis d’équipements
spéciaux et d’un terminal de paiement électronique, et dont le
propriétaire ou l’exploitant est titulaire d’une autorisation de
stationnement sur la voie publique, en attente de la clientèle, afin
d’effectuer, à la demande de celle-ci et à titre onéreux, le transport
particulier des personnes et de leurs bagages.

SOUS-SECTION 2 – LE CHAUFFEUR DE TAXI


Les taxis sont des véhicules automobiles comportant, outre le siège du
conducteur, huit places assises au maximum, munis d’équipements
spéciaux et d’un terminal de paiement électronique, et dont le
propriétaire ou l’exploitant est titulaire d’une autorisation de
stationnement sur la voie publique, en attente de la clientèle, afin
d’effectuer, à la demande de celle-ci et à titre onéreux, le transport
particulier des personnes et de leurs bagages
Le chauffeur de taxi tout comme le VTC font partie intégrante du
transport public particulier de personnes. Cependant il y a des
différences majeures. Le taxi a par exemple accès à la voie de bus, ce
qui n’est pas le cas pour les chauffeurs VTC. Mais les VTC ont la liberté
absolue de fixer le prix de leur prestation et le droit de travailler partout
sur le territoire national sans restriction. Alors que le chauffeur taxi doit
obligatoirement facturer son client selon les conditions de son taximètre
et ne peut travailler que dans la zone qui est définie par son autorisation
de stationnement (ADS).
A – Les conditions relatives au chauffeur
L'accès à la profession de conducteur de taxi
Le chauffeur de Taxi, comme les VTC ou le conducteur de véhicules à
deux ou trois roues nécessairement passer l’examen correspondant à
son secteur d’activité afin d’obtenir la carte professionnelle. Il doit
également répondre aux mêmes exigences d’honorabilité
professionnelle (voir honorabilité – chauffeur VTC). Les dispositions
relatives aux conditions d’accès à la profession de conducteur de
transport public particulier de personnes (taxi, VTC et deux ou trois
roues motorisé) sont rassemblées dans une section unique du code des
transports, avec un examen présentant un tronc commun à l’ensemble
du secteur. Chaque conducteur de taxi, de VTC et de deux ou trois roues
est soumis aux mêmes conditions d’aptitude et d’honorabilité
professionnelles, avec une obligation de détenir une carte
professionnelle qui pourra faire l’objet de sanctions disciplinaires en cas
de violation de la réglementation applicable à la profession. Ils sont
soumis à la même condition d’aptitude médicale à la conduite. Pour les
VTC, la loi Thévenoud a institué une capacité financière pesant sur
l’exploitant et un registre tenu par le ministère des transports où ils
devront s’inscrire (remplaçant l’immatriculation par Atout France).
Le conducteur doit être titulaire d’une carte professionnelle qui est
apposée sur le pare-brise, photo visible de l’extérieur.
Cet examen comprend :
7 épreuves d’admissibilité :
Tronc commun Taxi/VTC : A - Réglementation T3P
B - Gestion
C - Sécurité routière
D - Français
E - Anglais
Epreuves spécifiques taxis : FT- Connaissance du territoire et
réglementation locale
GT – réglementation nationale et gestion
propres au tax
Nous devons rappeler la règle relative aux professionnels du T3P qui
s’applique donc également au chauffeur de Taxi « Nul ne peut exercer la
profession de conducteur de véhicule de transport public particulier si
figure au bulletin n° 2 de son casier judiciaire, ou à son équivalent pour
les non-nationaux, l'une des condamnations suivantes » :
- Une condamnation définitive pour un délit sanctionné en vertu du
code de la route par une réduction de la moitié du nombre maximal
de points du permis de conduire ;
- Une condamnation définitive pour conduite d'un véhicule sans être
titulaire du permis de conduire correspondant à la catégorie du
véhicule utilisé ou pour conduite malgré l'annulation du permis de
conduire ou malgré l'interdiction d'obtenir la délivrance du permis,
ou encore pour refus de restituer son permis de conduire après
l'invalidation ou l'annulation de celui-ci ;
- Une condamnation définitive prononcée par une juridiction,
française ou étrangère, à une peine criminelle ou à une peine
correctionnelle d'au moins six mois d'emprisonnement pour vol,
escroquerie, abus de confiance, atteinte volontaire à l'intégrité de
la personne, agression sexuelle trafic d’armes, extorsion de fonds
ou infraction à la législation sur les stupéfiants.

Le statut juridique du Taxi – la déclaration d’activité


Pour exercer l'activité de taxi, plusieurs statuts juridiques sont possibles :
artisan, salarié, travailleur indépendant locataire ou sociétaire de
coopérative. La déclaration de début d'activité est différente selon le
statut du chauffeur :
- S'il est artisan, titulaire d'un contrat de location gérance, il doit
s'immatriculer auprès du répertoire des métiers (RM) ;
- S’il est travailleur indépendant locataire de son véhicule
professionnel, il doit déclarer son activité au régime des
indépendants et s'inscrire au répertoire des métiers (chambre des
métiers
La formation continue obligatoire
L’article R. 3120-8-2 du code des transports dispose que tout conducteur
exécutant des prestations de transports publics particuliers de personnes
est tenu de suivre, tous les 5 ans, un stage de formation continue
dispensé par un centre de formation agréé.
L’autorisation de stationnement obtenue gratuitement
Pour exploiter un véhicule taxi, une autorisation de stationnement taxi
est nécessaire. L’autorisation de stationnement consiste en une
autorisation d’occupation du domaine public en attente de la clientèle.
Cette délivrance fait l’objet d’un arrêté. Il s'agit d'une autorisation
administrative, elle est nominative et personnelle. Le Préfet de Police à
Paris, les Préfets (sur les aéroports) et les maires dans leurs communes
(ou les Présidents d’établissement Public de Coopération
intercommunale, quand le pouvoir des maires leur a été transféré)
délivrent les autorisations de stationnement afin d’assurer la sécurité, la
circulation et le maintien de l’ordre sur cette voie publique que les taxis
occupent. Ils sont dotés de pouvoirs que l’on nomme les pouvoirs de
police.
Une autorisation de stationnement taxi peut être obtenue gratuitement,
en cas de création d’autorisations nouvelles par l’autorité compétente.
Les autorisations sont délivrées par l’autorité compétente pour permettre
la satisfaction des besoins de ses administrés. Si les besoins
progressent, il sera donc nécessaire de créer de nouvelles autorisations
de stationnement sur la voie publique.
Les nouvelles autorisations sont délivrées en fonction de listes d’attente
rendues publiques, par ordre chronologique d’enregistrement des
demandes.

L’autorisation de stationnement à titre onéreux


Une autorisation de stationnement taxi peut être obtenue à titre onéreux,
en succédant à un titulaire d’une autorisation cessible. L’attribution ne
résulte pas de la création d’une nouvelle autorisation. Elle résulte de
l’exercice, par le titulaire qui souhaite cesser son activité, de son droit à
présenter un successeur.
On dit qu’il s’agit d’une « présentation à titre onéreux d’un successeur ».
La possibilité de présenter un successeur est accordée aux titulaires
d’une autorisation de stationnement délivrée avant le 3 octobre 2014 et
qui répondent à la condition de durée légale d’exploitation de leur
autorisation :
- 5 ans d’exploitation effective et continue si cette autorisation a été
obtenue à titre onéreux
- 15 ans d’exploitation effective et continue si cette autorisation a été
obtenue à titre gratuit.
Le successeur devra remettre à l’administration les documents
justificatifs attestant que le vendeur remplit les conditions nécessaires à
la transaction (copies des déclarations de revenus et des avis
d’imposition pour la période concernée, et celle de la carte
professionnelle utilisée par l’exploitant pendant la période d’exploitation
ou tout document justificatif démontrant une exploitation par un salarié
ou un locataire). Titulaire et successeur devront, à l’issue de la
transaction, faire porter celle-ci dans le registre des transactions (registre
public tenu par l’autorité administrative qui a délivré l’autorisation)
comportant les mentions suivantes :
- Nom, raison sociale du titulaire de l’Autorisation de Stationnement
et du successeur présenté
- Numéro unique d’identification, inscrit au répertoire des entreprises
tenu par l’INSEE attribué au successeur présenté
- Montant de la transaction.
Ces transactions doivent être déclarées ou enregistrées dans le délai
d’un mois à compter de la date de leur conclusion à la recette des impôts
compétente.
Il existe 4 exceptions légales permettant de céder à titre onéreux des
autorisations de stationnement n’ayant pas satisfait à l’exploitation
effective et continue requise.
- Les entreprises de taxi exploitant plusieurs autorisations et dont le
représentant légal ne conduit pas lui-même l’un des véhicules
- Les entreprises mises en redressement ou en liquidation judiciaire
- Les titulaires reconnus inaptes à la conduite de façon définitive
retrait de tous leurs permis de conduire), lorsqu’ils ont obtenu leur
autorisation de stationnement à titre onéreux
- Les ayants droit d’un titulaire décédé disposent d’un an à compter
du décès pour présenter un successeur.
Les bénéficiaires de cette faculté ne pourront plus conduire de taxi, ni
solliciter ou exploiter une ou plusieurs autorisations de stationnement
qu’à l’issue d’une durée de 5 ans à compter de la date de présentation
du successeur.
Le retrait de l’autorisation de stationnement
C’est l’autorité compétente pour délivrer l’autorisation (Préfet de police
pour paris, le maire pour les autres villes) qui sera également
compétente pour la retirer après avis de la commission de discipline.
L’autorisation de stationnement peut faire l’objet de sanctions
disciplinaires (avertissement/retrait temporaire ou définitif) dans les cas
suivants :
- Si le bénéficiaire de l’autorisation ne le satisfait pas (insuffisance
d’exploitation), l’autorité qui l’a délivrée pourra logiquement retirer la
prérogative accordée. La satisfaction des besoins exige en effet que le
titulaire de l’autorisation exploite effectivement et de façon continue
l’autorisation qui lui a été délivrée.
- La sanction peut aussi être consécutive à des infractions ou des
violations graves et répétées de la réglementation. Le titulaire d’une
autorisation de stationnement qui enfreint les règlements (mise en
circulation de plusieurs véhicules pour une seule autorisation, emploi de
travailleurs non déclarés, non-conformité du véhicule avec les exigences
du contrôle technique, etc.) se voit risquer la suspension ou le retrait de
son autorisation de stationnement.
La zone de prise en charge
L’autorisation de stationnement est attribuée par l’autorité territorialement
compétente dans le but de répondre aux besoins des administrés d’une
zone précise, dans le respect de la sécurité publique. Cette zone est soit
une commune (commune de rattachement), soit un ensemble de
communes regroupées (communauté de communes, canton. …) ; on
parle alors de « service commun » de taxi. La commune de rattachement
est indiquée sur la plaque scellée au véhicule. L’autorisation de
stationnement est rattachée à une zone de prise en charge (ainsi, par
exemple, le maire de). Toulouse ne saurait accorder une autorisation de
stationnement pour occuper le domaine public administré par la
commune du Plessis Trévise et ne peut avoir pour intention de satisfaire
les besoins des Plessis Trévisiens. Le taxi prend en charge dans sa
zone de rattachement mais peut déposer ses clients en n’importe quel
point du territoire. Le chauffeur VTC peut en revanche travailler sur tout
le territoire national sans aucune restriction. Les taxis doivent stationner
en attente de clientèle dans leur commune de rattachement. Ils peuvent
toutefois stationner dans les communes où ils ont fait l’objet d’une
réservation préalable - les conducteurs devront en apporter la preuve en
cas de contrôle - ainsi que dans celles faisant partie d’un service
commun de taxis comprenant leur commune.
Le transport assis professionnalisé
Classée parmi les activités accessoires du taxi, cette activité est pourtant
significative, surtout en milieu rural où elle peut représenter jusqu’à 80
ou 90 % du chiffre d’affaires. Par ailleurs, il s’agit d’un marché
conséquent puisque les transports des patients –tous modes confondus-
représentent globalement une dépense de plus de 3 milliards dans le
budget de la Sécurité Sociale. Les frais de transports peuvent être pris
en charge lorsqu’ils répondent aux situations suivantes (articles R
322-10 et suivants du code de la sécurité sociale) :
- Transports liés à une hospitalisation (entrée et sortie)
- Transfert depuis un établissement de santé vers un autre
établissement
- Transports liés à des soins ou des traitements en rapport avec une
affection de longue durée si le patient présente l’une des déficiences ou
incapacités définies par le référentiel de prescription
- Transports liés à des soins en rapport avec un accident du travail
ou une maladie professionnelle
- De longue distance (plus de 150 Kms aller)
- En série (au moins 4 transports de plus de 50 Kms aller, sur une
période de 2 mois, pour un même traitement)
- Transports pour répondre à une convocation (contrôle médical de
l’assurance maladie, d’un expert médical, pour une consultation
d’appareillage ou pour se rendre chez le fournisseur agréé).
- Transport pour des enfants et adolescents placés dans certains
établissements spécialisés (Centres Médico-Psycho Pédagogique,
Centres d’Action Médico-Sociale Précoce, Maisons d’Enfants à
Caractère Sanitaire, Hôpitaux de jour)
Certains transports (longue distance, en série, par bateau ou avion)
nécessitent l’accord préalable de la Caisse. Dans ce cadre, selon un
référentiel de prescription, le médecin prescrit le mode de transport le
mieux adapté à l’état de santé de son patient et à son niveau
d’autonomie.
3 modes de transport peuvent être prescrits :
- Le véhicule personnel ou les transports en commun (bus, métro,
train, bateau ou avion de ligne…) : en l’absence de besoin d’assistance
particulière et dans le cas où le patient peut se déplacer par ses propres
moyens
- Le transport Assis professionnalisé (soit un taxi ou un Véhicule
Sanitaire Léger – Article R 322-10-1 du code de la sécurité sociale) :
pour un transport assis et/ou qui nécessite l’accompagnement d’un
personnel qualifié
- L’ambulance : transport qui nécessite d’être allongé et/ou sous
surveillance constante.
Seul le mode de transport prescrit est remboursable. Les frais de
transport sont remboursés à 65 % en règle générale, sur la base des
tarifs de la sécurité sociale. Ils ne sont pris en charge à 100 % que dans
certains cas (accident de travail, maladie professionnelle, transport en
lien avec une affection de longue durée). Ils sont calculés sur la base de
la distance séparant le point de prise en charge du patient et la structure
de soins appropriée la plus proche.
L’article R 322-10-1 du code de la sécurité sociale limite la prise en
charge des transports prescrits en « Transport Assis Professionnalisé »
aux :
- Véhicules Sanitaires légers (Il s’agit de transporteurs sanitaires
agréés par L’Agence Régionale de la Santé et qui font l’objet d’une
convention de prise en charge nationale)
- Taxis (En application de l’article L 322-5 du code de la sécurité
sociale, la prise en charge des frais de transport en taxi des assurés
sociaux est conditionnée par la signature d’une convention entre la
Caisse locale et l’entreprise de taxi, convention conforme à une
convention nationale type)
Seuls peuvent donner lieu à remboursement les transports réalisés par
un taxi conventionné.
Chaque Caisse Primaire d’Assurance Maladie négocie avec les
organisations représentatives de la profession les modalités de la
convention locale qui sera applicable pour les entreprises de taxi du
département. La convention taxi prévoit notamment :
- La mise en place de la dispense d’avance de frais pour les assurés
(système de tiers payant)
- Le tarif de responsabilité consenti (d’après la convention nationale
type, il s’agit d’un pourcentage de remise sur l’arrêté départemental des
tarifs)
- Les modalités de facturation (principalement la télétransmission).
Seules les autorisations de stationnement exploitées de façon effective
et continue depuis plus de 2 ans peuvent ouvrir la prise en charge. Les
taxis conventionnés ont une identité visuelle, le logo spécifique est collé
sur la vitre arrière latérale droite du véhicule, garantit que le taxi est
conventionné.
La fixation des tarifs
Le Ministre de l'Économie fixe chaque année l'augmentation du prix
d'une course, en fonction de la variation du prix des carburants, des frais
de réparation et d'entretien automobile, du tarif des assurances et du prix
des véhicules. Munies de ces éléments, les organisations
professionnelles défendent auprès du ministre l’augmentation des tarifs
applicables aux courses de taxi. Après négociation entre les pouvoirs
publics et les organisations professionnelles et une fois un pourcentage
d’augmentation décidé, le Préfet dans chaque département, en
consultation avec les organisations professionnelles les plus
représentatives, fixe le prix des différentes composantes de la course. Le
prix de la course est calculé par le compteur horokilométrique dont est
obligatoirement équipé le véhicule. Il tient compte, comme son nom
l’indique, de la distance parcourue et de la durée d’occupation du
véhicule. C’est un appareil de mesure, contrôlé par le service des poids
et mesures et qui est étalonné par un service spécialement habilité.
Aucune opération ne peut directement être faite par le conducteur. Un
plomb en contrôle la fermeture de façon à le garantir contre toute
intervention extérieure. Chaque année, il est donc modifié pour être
remis en conformité avec les nouveaux tarifs. Un carnet de métrologie
est obligatoire et chaque intervention concernant les équipements
obligatoires du taxi est consignée dans ce carnet. Le montant de la
course est réparti en 3 composantes :
- Un prix maximum de prise en charge avec des majorations
éventuelles pour la prise en charge d’une quatrième personne adulte,
d’animaux, ainsi que de bagages en fonction de leur poids et leur
encombrement et des majorations éventuelles pour la prise en charge
dans les gares, ports et aéroports. Le prix de la course minimum,
suppléments inclus, est porté à la somme de 7,10 €.
- Un prix maximum du kilomètre parcouru avec des majorations pour
la course de nuit, la course qui impose un retour à vide et, le cas
échéant, pour la course effectuée sur route enneigée ou verglacée
- Des dispositions particulières pour la période d’attente commandée
par le client et pour les périodes où la marche du véhicule est ralentie.
Le compteur horokilométrique comptabilise les coûts de chacune de ces
composantes, à l’exception des suppléments qui s’ajoutent à la prise en
charge. La vitesse de conjonction délimite l’instant où le compteur passe
du mode de tarification kilométrique au mode de tarification horaire.
Cette vitesse de conjonction se calcule en effectuant le rapport entre le
prix de l’heure d’attente et le tarif applicable à un instant déterminé. Le
calcul se fait automatiquement par le compteur horokilométrique.
Il existe deux systèmes de tarification applicables :
- Les tarifs applicables dans les départements à 4 tarifs
- Les tarifs applicables dans les départements à 3 tarifs
Les horaires jour/nuit varient d’un département à l’autre : ils sont fixés
dans l’arrêté préfectoral des tarifs ; en général la période de jour est
fixée de 7H à 19H et celle de nuit de 19H à 7H. Les tarifs pratiqués par
les taxis doivent être affichés, de façon visible, dans le véhicule et le
compteur horokilométrique doit être placé de façon telle que le client
pourra le voir. De plus, le conducteur est tenu de remettre au client la
note qui sortira automatiquement de l’imprimante couplée au compteur
horokilométrique dès lors que le prix de la course atteint ou dépasse 25
€. En dessous de cette somme, la remise d’une note se fera à la
demande du client.
Doivent être imprimés sur la note :
- La date de rédaction de la note
- Les heures de début et fin de la course
- Le nom et adresse du prestataire
- Le numéro d’immatriculation du taxi
- L’adresse postale à laquelle peut être adressée une réclamation
- Le montant de la course minimum
- Le prix de la course TTC hors suppléments
Doivent être imprimés, soit portés de manière manuscrite :
- La somme totale à payer TTC suppléments inclus ;
- Le détail de chacune des majorations.
Si le client le demande, la note doit également mentionner de manière
manuscrite ou, le cas échéant par impression :
- Le nom du client
- Le lieu de départ et celui d’arrivée de la course.
Cette note doit être établie en double exemplaire, dont l’un est conservé
par le conducteur pendant une période de 2 ans. De même, le client doit
être en mesure de connaître le prestataire à qui il s’adresse. Il doit
notamment être en mesure de connaître la commune de rattachement
du professionnel afin d’appeler en parfaite connaissance de cause.
Ainsi, la réglementation relative à l’information du consommateur impose
à tous prestataires de mentionner lors d’une offre de service (publicité,
annonce, …) :
- Son nom
- Ses coordonnées téléphoniques
- L’adresse du siège de l’entreprise
- Le lieu exact d’où émane l’offre s’il est différent de l’adresse du
siège de l’entreprise.
Obligation d’informer les voyageurs de la quantité de dioxyde de carbone
émise pour réaliser la prestation
En application de l’article L1431-3 du code des transports, toute
personne qui commercialise ou organise une prestation de transport de
personnes, de marchandises ou de déménagement doit fournir au
bénéficiaire de la prestation une information relative à la quantité de
dioxyde de carbone émise par le ou les modes de transport utilisés pour
réaliser cette prestation. Pour les taxis, un simple affichage à bord du
véhicule sur les émissions par kilomètre est exigé.
Il était nécessaire de revenir sur le caractère local de l’activité de Taxi. Le
professionnel Taxi doit obligatoirement exercer au sein d’une zone
géographique définie. Contrairement au chauffeur VTC qui peut, lui,
travailler sur l’ensemble du territoire sans restriction. Le conducteur de
taxi souhaitant poursuivre l'exercice de son activité dans la zone des
taxis parisiens doit suivre un stage de formation à la mobilité. Ce stage
est dispensé en présentiel au sein d'un centre de formation agréé situé
dans la zone des taxis parisiens.
B – Les conditions relatives au véhicule taxi
Un véhicule affecté à l’activité de taxi est muni d’équipements spéciaux
comprenant :
- Un compteur horokilométrique homologué, dit « taximètre »,
- Un dispositif extérieur lumineux portant la mention « taxi », dont les
caractéristiques sont fixées par le ministre chargé de l’industrie, qui
s’illumine en vert lorsque le taxi est libre et en rouge lorsque celui-ci est
en charge ou réservé
- Une plaque fixée au véhicule et visible de l’extérieur indiquant le
numéro de l’autorisation de stationnement ainsi que son ressort
géographique tel qu’il est défini par l’autorité compétente pour délivrer
l’autorisation de stationnement
- Sauf à ce que le compteur horokilométrique en remplisse la
fonction, un appareil horodateur homologué, fixé au véhicule,
permettant, lorsqu’une durée maximale d’utilisation du taxi est prescrite
par l’autorité compétente, d’enregistrer les heures de début et de fin de
service du conducteur.
Le véhicule de Taxi est, en outre, muni de :
- Une imprimante, connectée au taximètre, permettant l’édition
automatisée d’une note informant le client du prix total à payer
- Un terminal de paiement électronique, en état de fonctionnement
et visible, tenu à la disposition du client
En cas d’immobilisation d’origine mécanique ou de vol du véhicule ou de
ses équipements spéciaux, le taxi peut être remplacé, temporairement,
par un véhicule disposant des équipements obligatoires pour exercer
l’activité de Taxi. L’autorisation de stationnement et la plaque portant le
numéro de l’autorisation sont ceux du taxi dont le véhicule de
remplacement prend le relais.
Le préfet dans le département ou, dans sa zone de compétence, le
préfet de police peut définir des modalités particulières de mise en
œuvre du contrôle technique des véhicules affectés à l’activité de taxi
ainsi que leurs caractéristiques, notamment en matière d’ancienneté
maximale ou de dimension minimale, sauf s’il s’agit des véhicules
hybrides et électriques mentionnés à l’article L. 3120-5.
Le contrôle technique
Depuis 1er janvier 2019, vous devrez effectuer le contrôle technique de
votre véhicule taxi dans un centre agréé et le contrôle métrologique des
équipements taxis (taximètres) chez un vérificateur agréé. Le contrôle
technique doit s’effectuer chaque année. Le contrôle technique sur les
véhicules neufs s’effectue un an après la date de première mise en
circulation.
C - LA SANCTION DES INFRACTIONS COMMISES PAR LES
CHAUFFEURS TAXIS
Le pouvoir de sanction du Maire
Le maire (sur le fondement du code général des collectivités territoriales
a le pouvoir de sanctionner les manquements aux obligations
professionnelles pesant sur les titulaires d’une autorisation de
stationnement sur la voie publique en attente de la clientèle.
La loi dispose (article 1er) que l’appellation de taxi est réservée au
véhicule dont le propriétaire ou l’exploitant est titulaire de cette
autorisation de stationnement. Le pouvoir de sanction du maire peut aller
jusqu’au retrait de l’autorisation d’exploiter.
La sanction doit être motivée par une insuffisante exploitation ou par les
nécessités de l’ordre public. Ainsi le maire ne peut-il interdire la
continuation de l’exercice de la profession à une personne agréé de plus
de 65 ans ou retirer de manière automatique l’autorisation en cas de
condamnation pénale, quelle qu’elle soit.
La sanction doit être prise après consultation soit, pour les communes de
moins de 20 000 habitants, de la commission départementale des taxis
(décret du 13 mars 1986) constituée par le préfet soit, pour les
communes de 20 000 habitants et plus, de la commission communale
des taxis constituée par le maire. Les commissions comprennent des
représentants de l’administration, des représentants des organisations
professionnelles et des représentants des usagers. Toutefois,
lorsqu’elles statuent en matière disciplinaire, les représentants des
usagers ne siègent pas.
Pour aller plus, il faut savoir que la commission des taxis est chargée de
formuler des avis sur la délivrance des licences pour les chauffeurs de
taxi (prenant en compte les questions d’organisation, de fonctionnement
et de discipline). Elle peut également être consultée sur les problèmes
relatifs à la formation professionnelle des conducteurs et à la politique du
transport de personnes dans le ressort de sa compétence. La
commission départementale est compétente pour les communes de
moins de 20 000 habitants. Dans les communes comptant 20 000
habitants et plus, ces compétences sont attribuées à une commission
communale.
Composition de la Commission départementale des taxis :
12 membres forment cette commission avec des représentants de l’Etat,
des Chambres de métiers et de l’artisanat, de l’Union syndicale des taxis
de l’Isère, du syndicat départemental des artisans taxis, de l’association
des Maires et adjoints de l’Isère, de l’Orgeco, de la Cpam et de l’Udaf.

SOUS-SECTION 3 – LES VÉHICULES MOTORISÉS À DEUX OU


TROIS ROUES
L’activité de transport public particulier au moyen de véhicules à deux ou
trois roues (activité dite des motos-taxis) est réglementée. Pour l’exercer,
le chauffeur doit respecter des conditions d’aptitude professionnelle,
d’entretien et de caractéristiques du véhicule. Le conducteur doit pouvoir
justifier d’une réservation préalable. Les véhicules-motos ne peuvent ni
circuler, ni stationner sur la voie publique en quête de client. À la
différence des taxis, les tarifs sont libres.
A – LES CONDITIONS RELATIVES AU CHAUFFEUR DE DEUX OU
TROIS ROUES (MOTO-TAXI)
Conditions d’obtention de la carte professionnelle
Le conducteur de véhicules motorisés à deux ou trois roues (moto-taxi)
doit être titulaire d’une carte professionnelle délivrée par le préfet du
département aux chauffeurs détenteurs :
- D’un permis de conduire de catégorie A en cours de validité,
depuis au moins 3 ans
- D’une attestation délivrée par le préfet après vérification médicale
de l’aptitude physique
- D’un certificat de capacité professionnelle délivré par la préfecture
de département du domicile du chauffeur
Le certificat de capacité professionnelle est obtenu :
- Soit par la réussite à un examen ;
- Soit par la production d’un titre délivré par un autre pays de
l’Espace économique européen (EEE)
- Soit par la production de toute pièce de nature à établir une
expérience professionnelle d’une durée minimale d’1 an dans des
fonctions de chauffeur professionnel de personnes, au cours des
10 années précédant la demande de carte professionnelle.
L’honorabilité
Nous rappellerons ici comme pour les autres métiers du T3P que le
conducteur de véhicules à 2 ou 3 roues sont soumis à la même exigence
d’honorabilité professionnelle que les autres métiers du T3P (casier
judiciaire B2). La loi indique que les entreprises qui mettent à la
disposition de leur clientèle, pour assurer leur transport ainsi que celui de
leurs bagages, des motocyclettes ou des tricycles à moteur conduits par
le propriétaire ou son préposé, suivant des conditions fixées à l’avance
entre les parties, doivent disposer :
- D’un ou plusieurs véhicules adaptés répondant à des conditions
techniques et de confort et sur lesquels doit être apposée une
signalétique visible
- De chauffeurs titulaires, depuis au moins trois ans, de la catégorie
du permis de conduire autorisant la conduite des véhicules
Les véhicules motorisés à deux ou trois roues ne sont pas soumis au
contrôle technique et font l’objet d’une attestation annuelle d’entretien
dans des conditions définies par un arrêté du ministre chargé des
transports.
Le contrôle de l’âge pour les personnes âgées
Le délai entre chaque contrôle dépend de l'âge :
- 5 ans pour les personnes âgées de moins de 55 ans,
- 5 ans ou jusqu'à la date anniversaire des 60 ans pour celles âgées
de 55 à 60 ans
- 2 ans ou jusqu'à la date anniversaire des 76 ans pour celles âgées
de 60 à 76 ans, 1 an pour les plus de 76 ans.
La formation continue obligatoire
L’article R. 3120-8-2 du code des transports dispose que tout conducteur
exécutant des prestations de transports publics particuliers de personnes
est tenu de suivre, tous les 5 ans, un stage de formation continue
dispensé par un centre de formation agréé.
B – Les conditions relatives au véhicule 2 ou 3 roues
Les véhicules motorisés à deux ou trois roues ont :
- Moins de cinq ans
- Une puissance, inscrite sur leur certificat d'immatriculation,
supérieure à 40 kilowatts, à l'exception des véhicules hybrides et
électriques
- Une signalétique distinctive, constituée par une vignette
autocollante conforme à un modèle prédéfini et comportant le
numéro d'immatriculation du véhicule affecté à l'exécution du
service, et qui est apposée sur le pare-brise ou, à défaut, sur le
véhicule de façon à être visible par les clients et les agents
chargés
L’attestation annuelle d’entretien - L’attestation annuelle d'entretien
est obligatoire au plus tard un an après la date de sa première
immatriculation ou préalablement à son utilisation au transport public,
lorsque celle-ci a lieu plus d'un an après la date de sa première
immatriculation.
Signalétique
Une signalétique de couleur bleue comportant le numéro
d'immatriculation du véhicule qui doit y être apposé de manière visible
La carte professionnelle
Elle doit être apposée sur le pare-brise ou à défaut sur le véhicule de
telle façon que la photographie soit facilement visible de l'extérieur.
L’assurance professionnelle
Il est obligatoire pour tout chauffeur de produire un justificatif
d'assurance automobile spécifique pour le transport de personnes à titre
onéreux.
Règles applicables en matière d'utilisation de la voie ouverte à la
circulation publique
- Interdiction de la « location à la place » (= définir préalablement un
trajet avec des points d'arrêts et permettre postérieurement aux
clients de réserver une place dans le véhicule).
- Interdiction de prise en charge d'un client sur la voie ouverte à la
circulation publique si ce client n'a pas préalablement réservé le
véhicule
- Interdiction de la maraude entendue comme la quête de clients sur
la voie ouverte à la circulation publique hors zone de rattachement.
- Interdiction de stationner à l'abord des gares et des aérogares,
sauf si le véhicule est réservé et dans la limite d'un délai d'une
heure avant la prise en charge souhaitée du client, à la date
prévue de la réservation.
- Interdiction de communiquer concomitamment aux clients la
position et la disponibilité des véhicules afin d'éviter tout risque de
détournement de l'interdiction de maraude au moyen d'outil
électronique
- Interdiction du démarchage de clients en vue de leur prise en
charge sans réservation. •
- Interdiction de la promotion ou de la vente de prestations de prise
en charge des clients sans réservation.
SOUS-SECTION 4 - LE TRANSPORT À LA DEMANDE
Afin de limiter les émissions de CO2, de mieux gérer le trafic routier, de
mieux répondre aux besoins des particuliers et des entreprises, le TAD
représente une alternative viable face aux modes de transports
habituels. Sa souplesse et son efficacité intéressent en particulier les
collectivités locales, notamment rurales, qui subventionnent de plus en
plus cette solution de transport adaptée aux attentes des usagers. La loi
stipule qu'il s'agit de « services collectifs offerts à la place, déterminés en
partie en fonction des usagers et dont les règles de tarification sont
établies à l'avance et exécutés avec des véhicules dont la capacité est
supérieure ou égale à 4 places, y compris le conducteur ».
Le TAD représente donc un mode de transport alternatif à la voiture
personnelle, aux taxis et aux transports en commun. Sa principale
spécificité est qu'il est payant et qu'il ne fonctionne que sur réservation.
Ce mode de transport est très souple et s'adapte à des situations
inhabituelles et à des publics très variés. Voici quelques situations dans
lesquelles le transport à la demande peut être utile pour pallier l'absence
de liaisons de bus régulières dans certaines petites communes, gérer les
déplacements quotidiens de salariés en horaires décalés ou pour
organiser des sorties et autres activités pour les jeunes ou les seniors.
SOUS-SECTION 5 – LE TRANSPORT DE PERSONNES À MOBILITÉ
RÉDUITE
Le transport de personnes à mobilité réduite nécessite une attestation
appelée TPMR. Cette attestation permet au chauffeur de conduire à titre
occasionnel ou permanent les personnes à mobilité réduite. Le véhicule
doit donc répondre aux exigences suivantes :
- Ceinture de sécurité à 3 points d’encrage
- Signalétique spécifique
- Place réservée
- Homologation spécifique pour le véhicule (norme Isofix sur tous les
sièges)
SOUS-SECTION 6 – LES SERVICES PRIVÉS DE TRANSPORT
Article L. 3131-1 Les personnes publiques, les entreprises et les
associations peuvent organiser des services privés de transport routier
de personnes pour les besoins normaux de leur fonctionnement,
notamment pour le transport de leur personnel ou de leurs membres.
Les transports de leur personnel organisés pour leurs besoins habituels
de fonctionnement par les collectivités publiques, par les entreprises et
par les associations, sont considérés comme des services privés. Sont
également considérés comme des services privés lorsqu’ils répondent à
leurs besoins habituels de fonctionnement :
- Les transports organisés par des collectivités territoriales ou leurs
groupements pour des catégories particulières d’administrés, dans
le cadre d’activités relevant de leurs compétences propres, à
l’exclusion de tout déplacement à caractère touristique
- Les transports organisés par les établissements publics
départementaux ou communaux accueillant des personnes âgées,
les établissements d’éducation spéciale, les établissements
d’hébergement pour adultes handicapés et personnes âgées et les
institutions de travail protégé pour les personnes qui y sont
accueillies, à l’exclusion de tout déplacement à caractère
touristique
- Les transports organisés par des établissements d’enseignement
en relation avec l’enseignement, à condition que ces transports
soient réservés aux élèves, au personnel des établissements et, le
cas échéant, aux parents d’élèves participant à l’encadrement des
élèves sont considérés comme des services privés de transport
routier non urbain de personnes ;
- Les transports organisés par des entreprises pour leur clientèle ;
- Les transports organisés par des associations pour leurs membres,
sous réserve que ces déplacements soient en relation directe avec
l’objet statutaire de l’association et qu’il ne s’agisse pas d’une
association dont l’objet principal est le transport de ses membres
ou l’organisation de voyages touristiques.
Ces services sont exécutés à titre gratuit pour les passagers. Les
services privés sont exécutés suivant trois modalités alternatives :
- Soit avec des véhicules appartenant à l’organisateur ou mis à la
disposition de celui-ci à titre non lucratif ;
- Soit avec des véhicules sans conducteur pris en location par
l’organisateur ;
- Soit avec des véhicules avec conducteur mis à disposition de
l’organisateur par des entreprises de transport public routier de
personnes inscrites au registre
Ces prestations donnent lieu à l’établissement d’un contrat entre
l’organisateur et l’entreprise de transport public. L’organisateur justifie de
l’existence de ce contrat en remettant une attestation à cette entreprise.
SOUS-SECTION 7 – LES SERVICES DE TRANSPORT D’UTILITÉ
SOCIALE
Les associations régies par la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat
d’association ou inscrites au registre des associations en application du
code civil local applicable dans les départements du Bas-Rhin, du Haut-
Rhin et de la Moselle peuvent organiser des services de transports au
bénéfice des personnes dont l’accès aux transports publics collectif ou
particulier est limité du fait de leurs revenus ou de leur localisation
géographique. Ces prestations sont fournies à titre non onéreux, sans
préjudice de la possibilité pour l’association de demander aux
bénéficiaires une participation aux coûts qu’elle supporte pour
l’exécution du service. Peuvent organiser des services de transport au
bénéfice des personnes dont l’accès aux transports publics collectif ou
particulier est limité, répondant à au moins l’une des conditions suivantes
:
- Résider dans une commune rurale ou dans une commune
appartenant au périmètre d’une unité urbaine de moins de 12 000
habitants dont la liste est établie d’après la base des unités
urbaines de l’Institut national de la statistique et des études
économiques et rendue publique par le ministre chargé des
transports, ou résider à Saint- Pierre-et-Miquelon
- Bénéficier d’une couverture maladie universelle complémentaire en
application de l’article L. 861-1 du code de la sécurité sociale ou
justifier de ressources inférieures ou égales au plafond fixé en
application de cet article, ou être bénéficiaire de l’une des
prestations suivantes :
- Revenu de solidarité active prévu à l’article L. 262-1 du code
de l’action sociale et des familles
- Revenu de solidarité prévu à l’article L. 522-14 du code de
l’action sociale et des familles
- Allocation pour demandeur d’asile prévue à l’article L. 744-9
du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
- Allocation prévue à l’article L. 5131-5 du code du travail
e) Allocation de solidarité spécifique prévue à l’article L.
5423-1 du code du travail
f) Allocation temporaire d’attente prévue à l’article L. 5423-8
du code du travail
g) Assurance veuvage prévue à l’article L. 356-1 du code de
la sécurité sociale
h) Allocation de solidarité aux personnes âgées prévue à
l’article L. 815-1 du code de la sécurité sociale
i) Allocation supplémentaire d’invalidité prévue à l’article L.
815-24 du code de la sécurité sociale
j) Allocation aux adultes handicapés prévue à l’article L.
821-1 du code de la sécurité sociale.
Le transport d’utilité sociale ne peut porter que sur des trajets d’une
distance inférieure ou égale à 100 kilomètres. La participation aux coûts
supportés pour l’exécution du service que l’association peut, le cas
échéant, demander aux personnes transportées à l’occasion de chaque
déplacement, ne peut excéder le plafond fixé par arrêté du ministre
chargé des transports. Les services de transport d’utilité sociale sont
exécutés avec des véhicules appartenant à l’association organisatrice ou
mis à sa disposition à titre non lucratif. A la fin de chaque année civile,
l’association fournit au préfet du département où elle exerce une activité
de transport d’utilité sociale, les informations relatives à cette activité.

SOUS-SECTION 8 – TRANSPORTS COLLECTIFS ASSURÉS SOUS LA


FORME DE SERVICES OCCASIONNELS
Ils sont définis comme des services qui ne répondent pas à la définition
des services réguliers et qui ont pour principale caractéristique de
transporter des groupes d’au moins deux personnes constitués à
l’initiative d’un donneur d’ordre ou du transporteur lui-même. Exemples :
location d’un autocar pour une colonie de vacances, une visite
touristique ou un événement particulier (concert, exposition...) ; vente
d’un circuit touristique par une agence de voyage,)
Les services occasionnels ne peuvent être exécutés que par des
entreprises inscrites au registre électronique national des entreprises de
transport par route. Ils doivent faire l’objet d’une réservation préalable au
moyen d’un billet collectif. Une signalétique distinctive doit être apposée
sur le véhicule. Ces services sont libéralisés, et donc exemptés
d’autorisation. Figurent également dans cette catégorie les services
organisés avec des véhicules légers (moins de 10 places) en dehors du
ressort territorial d’une même autorité organisatrice soumise à
l'obligation d'établissement d'un plan de déplacements urbains en
application des articles L. 1214-3 et L. 1214-9 du code des transports.
Lorsque le point de départ et le point d'arrivée d'un transport occasionnel
sont dans le ressort territorial d'une même autorité organisatrice soumise
à l'obligation d'établissement d'un plan de déplacements urbains, le
service occasionnel est exécuté exclusivement avec un véhicule
comportant, outre le siège du conducteur, plus de huit places assises.
SOUS-SECTION 9 – LE COVOITURAGE
Le covoiturage est clairement distinct d’un service de transport de
personnes car il s’inscrit dans un cadre non professionnel. Il consiste en
l’utilisation en commun d’un véhicule automobile par plusieurs
personnes. Il fait l’objet d’une définition stricte par le Code des transports
qui fixe deux conditions cumulatives :
- Le trajet doit s’inscrire dans le cadre d’un déplacement effectué par
le conducteur pour son propre compte : si ce dernier ne cherche
pas à se déplacer mais uniquement à transporter des tiers, il ne
s’agit pas d’une pratique répondant à la définition du covoiturage
- Les échanges financiers entre les passagers et le conducteur sont
limités au partage des coûts. Ils peuvent notamment comprendre
les frais de carburant, les éventuels péages et, si les passagers et
le conducteur ont été mis en relation par une plateforme, la
commission de cette dernière. Dans ces conditions, le partage de
frais n’est pas soumis à la TVA, ne constitue pas un revenu et le
conducteur n’est pas dans l’obligation de cotiser pour les heures
de conduite qu’il effectue.
Si l’une de ces conditions n’est pas remplie, il s’agit vraisemblablement
d’une activité professionnelle, qui, pour être licite, doit s’exercer dans un
cadre particulier de la réglementation du transport de personnes
Rappel : Le fait que le conducteur effectue le déplacement « pour son
propre compte » ne lui impose pas de s’engager à effectuer ce
déplacement. Faute de passagers lui permettant de partager les coûts, il
peut y renoncer ou opter pour un autre mode de déplacement.
Les passagers et le conducteur sont des particuliers qui n’exercent pas
leur activité dans un cadre professionnel. En conséquence, leur relation
est régie par le droit commun des contrats et les règles habituelles de
protection des consommateurs ne sont pas applicables, notamment, les
règles encadrant les indemnisations dues aux passagers en cas de
retard ou d’annulation (voir la fiche Voyager en autocar). En revanche, si
un professionnel, via son site internet, met en relation le conducteur et
les passagers contre rémunération, ce dernier est soumis aux mêmes
règles que n’importe quel autre professionnel vis-à-vis des
consommateurs
ÉPREUVE TRANSPORTS PUBLICS PARTICULIER DE PERSONNES –
EXMAMEN OFFICIEL D’AVRIL 2019
EPREUVE NATIONALE SPÉCIFIQUE VTC – EXAMEN OFFICIEL AVRIL
2019
ÉPREUVE NATIONALE SPÉCIFIQUE VTC
CHAPITRE 2. Épreuve B - Sécurité
routière
Au titre de votre activité de chauffeur VTC, la sécurité routière doit être d’une
importance capitale pour vous, vos clients et les autres usagers de la route.
L’épreuve de sécurité routière est dotée d’un coefficient 3, elle dure 30 minutes et est
composée de 20 questions à choix multiples.

Thèmes
- Savoir appliquer les règles du code de la route (signalisation,
règles de circulation, comportement du conducteur, usage de la
ceinture de sécurité, utilisation des voies dédiées…)
- Connaître et éviter les risques liés à l’alcoolémie, l’usage de
stupéfiants, la prise de médicaments, le stress, la fatigue
- Savoir appliquer les règles de sécurité concernant l’utilisation des
téléphones et ordiphones dans les véhicules
- Savoir respecter les obligations en matière d’entretien et de visite
technique des véhicules
- Savoir appliquer les règles de conduite en cas d’accident
(protection des victimes, alerte des secours, premiers secours à
porter…)
- Connaître les sanctions des infractions au code de la route
- Connaître la réglementation sur le permis de conduire (à points,
probatoire, invalidation et suspension du permis de conduire)
- Savoir prendre en charge des passagers et leurs bagages en
assurant la sécurité des personnes et des biens

SECTION 1 – LE PERMIS DE
CONDUIRE
SOUS-SECTION 1 – LE PRINCIPE DU PERMIS À POINTS
Le permis à points est entré en vigueur en France le 1er juillet 1992. Il
vise à faire évaluer les comportements sur les infractions routières ainsi
qu’à réduire la récidive. Les infractions au code de la route sont de
nature à engager un retrait de points. Tout permis de conduire obtenu à
partir du 1er mars 2004 est doté d’un capital initial de 6 points.
Le permis probatoire s’applique au conducteur qui a suivi une filière
traditionnelle, le permis obtenu est valable pour 3 ans. S’il ne commet
pas d’infractions pendant cette période probatoire, 2 points lui seront
crédités chaque année pendant 3 ans sur son permis à points. Si le
conducteur a suivi l’apprentissage anticipé de la conduite (conduite
accompagnée), le permis de conduire probatoire est obtenu pour 2 ans,
s’il ne commet pas d’infractions pendant cette période, son capital
augmentera de 3 points par an. Dans les deux cas, le permis de
conduire est crédité d’un capital maximal de 12 points.
Le retrait de points est fonction de la gravité de l’infraction commise (de
1 à 6 points pour les contraventions et 6 points pour les délits). Toutefois
on perd 8 points maximum en cas de cumul d’infractions relevées au
cours d’une même verbalisation. Le retrait de points s’opère
automatiquement dès que la réalité de l’infraction commise est établie.
Cette réalité est confirmée par le paiement de l’amende forfaitaire,
l’émission du titre exécutoire d’une amende forfaitaire majorée,
l’exécution d’une sanction pénale, une condamnation devenue définitive.
Les nouvelles catégories
Les nouvelles catégories touchent essentiellement les conducteurs de
deux-roues motorisés et les professionnels de la route :
- La catégorie AM, équivalente à l’actuel Brevet de Sécurité Routière
(BSR), pour la conduite des cyclomoteurs (motocyclettes de moins de 50
cm3) et des voiturettes. Cette catégorie n’entre pas dans le régime du
permis à points.
- La catégorie A2 pour la conduite des motocyclettes.
- Les catégories C1 et C1E pour les véhicules de plus de 3,5 tonnes.
- Les catégories D1 et D1E pour la conduite des véhicules affectés
au transport en commun de personnes
Depuis le 19 janvier 2013, ces nouvelles catégories sont ajoutées sur le
permis rose. Le principe du permis à points ne change pas. Dans un
premier temps, seuls les nouveaux conducteurs, les personnes obtenant
une nouvelle catégorie, les professionnels qui renouvellent leur permis
ou les personnes ayant déclarées une perte ou un vol se verront délivrer
un nouveau permis de conduire.
Les permis délivrés avant le 19 janvier 2013 restent valides jusqu’en
2033. Inutile d’aller en préfecture pour changer de permis de conduire. À
compter du 16 septembre 2013, un nouveau format de permis de
conduire est entré en vigueur. Remplaçant le permis rose, il est de la
taille d’une carte de crédit et comporte plusieurs éléments de
sécurisation dont une puce électronique
Reconstituer le capital du permis à point
L’article L 223-6 du code la route indique que le permis de conduire est
affecté du nombre maximal de points lorsque le titulaire du permis de
conduire n’a pas commis, dans un délai de 2 ans, une nouvelle infraction
entraînant un retrait de points. Toutefois, le délai reste de 3 ans lorsque
la dernière infraction ayant entraîné un retrait de points est un délit ou
une contravention de la 4ème ou 5ème classe. Concrètement, le délai
de 2 ans n’est donc applicable que si votre dernière infraction devenue
définitive est un excès de vitesse inférieur à 20 km/h (pour une vitesse
maximale autorisée de plus de 50 km/h), ou un changement de direction
sans avertissement préalable.
Il peut être parfois judicieux de contester la dernière infraction entraînant
un retrait de points si l’automobiliste approche de la date à laquelle il doit
récupérer ses 12 point.
Attention : le point de départ du délai de 2 ans court à compter de la date
du paiement de la dernière amende forfaitaire, de l’émission du titre
exécutoire de la dernière amende forfaitaire majorée, de l’exécution de la
dernière composition pénale ou encore de la dernière condamnation
définitive.
Un conducteur dispose de 12 points. En cas de perte de points, vous
pouvez reconstituer votre capital de la manière suivante :
- Au bout de 3 ANS, sans aucune perte de points, votre permis sera
automatiquement crédité du nombre maximal de points (12)
- Au bout de 2 ANS Uniquement pour les cas d’excès de vitesse de
moins de 20 km/h hors agglomération et de défaut de clignotant
- Au bout de 6 MOIS en cas de perte d’un seul point
- En s’inscrivant à un stage de sensibilisation à la sécurité routière.
Pour vous y inscrire, le solde de points de votre permis ne doit pas être
nul. À l’issue de ce stage, 4 points au maximum sont réattribués à votre
permis de conduire, dans la limite de 12 points (sauf permis probatoire).
Participer à un stage n’est possible qu’une fois par an.

SECTION 2 – LA VITESSE ET SÉCURITÉ


ROUTIÈRE
SOUS-SECTION 1 LES LIMITATIONS DE VITESSE
Pour synthétiser avant d’approfondir, voici les limitations de vitesse à
connaître par type de route :
- En ville : 50 km/h
- Route à double sens, sans terre-plein central : 80 km/h depuis le
1er 2018
- Route à double sens, avec terre-plein central : 90 km/h
- Route à chaussées séparées : 110 km/h
- Autoroute : 130 km/h
En agglomération

La limitation de vitesse est 50 km/h (l’entrée de l'agglomération interdit


aussi l'utilisation de l'avertisseur sonore). Si un panneau de limitation de
vitesse est accolé au panneau d’entrée en agglomération alors cette
vitesse s’applique à toute l’agglomération.
Hors agglomération
Sur une route avec terre-plein central la limitation est à 90 km/h.
Lorsque je sors d’une agglomération et que j’emprunte une route à
double sens de circulation, la limitation de vitesse passe obligatoirement
à 90km / h. 80km/h Par temps de pluie.
Sur une route sans terre-plein central Passage à 80km/h : Depuis le
1er juillet 2018, les routes départementales sans terre-plein central sont
limitées à 80km/h. Le terre-plein assure une plus grande sécurité entre
les voies circulant en sens inverse. Ces routes ne sont donc pas
impactées par le passage à 80 km/h.
Voie rapide ou voie à accès règlementée

La vitesse sera limitée à 110 km/h. Dès que je suis à hauteur du


panneau d'entrée de voie à accès réglementé la limitation de vitesse est
de 110 km/h. Si je circule sur une chaussée à double voie et en sens
unique la limitation de vitesse est de 110 km/h. Attention, dès que la
route devient en double sens de circulation la limitation de vitesse
s'abaisse à 90 km/h. 100km/h par temps de pluie.

Autoroute

Sur autoroute la vitesse est limitée à 130km/h et 110km/h par temps de


pluie, chaussée glissante.
SOUS-SECTION 2 - TEMPS DE RÉACTION, DISTANCE D’ARRÊT,
DISTANCE DE FREINAGE
A - Définitions
Le temps de réaction
La durée moyenne du temps de réaction est d’environ 1 seconde. Le
temps de réaction peut être augmenté par la fatigue, par la prise de
certains médicaments, par la consommation d’alcool ou produits
stupéfiants ou encore à cause de problèmes personnels. Le temps de
réaction ne dépend ni de la vitesse ou de l’état de mon véhicule, ni des
conditions météo, ni de l’état de la chaussée.
La distance d’arrêt
La distance parcourue entre le moment où l’on perçoit l’obstacle et le
moment où le véhicule est complètement immobilisé.
La distance de freinage
La distance de freinage est la distance parcourue entre le moment où je
commence à appuyer sur la pédale de frein et le moment où mon
véhicule est complètement immobilisé.
La distance de sécurité
Le Code de la route a pourtant fixé une règle claire : l’intervalle à
ménager entre vous et le véhicule qui vous précède est, au moins, la
distance que vous parcourez en 2 secondes. Ainsi plus votre vitesse est
élevée, plus cette distance doit être grande.
Vitesse / Distance de sécurité
50 km/h 30 mètres
70 km/h 42 mètres
90 km/h 54 mètres
110 km/h 66 mètres
130 km/h 78 mètres
B – MÉTHODES DE CALCUL
Quelle est la distance parcourue pendant le temps de réaction en
fonction de la vitesse ?
Pour connaître la distance parcourue pendant le temps de réaction, il
suffit de multiplier le chiffre des dizaines par 3.
Vitesse / Distance parcourue pendant le temps de réaction (valeur
approchée)
50 km/h 15 mètres
70 km/h 21 mètres
90 km/h 27 mètres
110 km/h 33 mètres
130 km/h 39 mètres
Quelle est la distance d'arrêt en fonction de la vitesse ?
Pour connaître la distance d'arrêt sur route sèche, il suffit de multiplier le
chiffre des dizaines au carré. Pour connaître la distance d'arrêt sur route
mouillée, il suffit de multiplier la distance d'arrêt sur route sèche par 1,5.
Vitesse / Distance d'arrêt sur route sèche / Distance d'arrêt sur route
mouillée (valeur approchée)
50 km/h 25 mètres 38 mètres
70 km/h 49 mètres 74 mètres
90 km/h 81 mètres 122 mètres
110 km/h 121 mètres182 mètres
130 km/h 169 mètres254 mètres
SECTION 3 - L’USAGE DES FEUX SUR LA
ROUTE
SECTION 4 - NOMENCLATURE DES PANNEAUX
DE SIGNALISATION

SECTION 5 – L’ALCOOL ET LE CODE DE LA ROUTE


L’alcoolémie est le taux d'alcool présent dans le sang. Elle se mesure en
grammes par litre de sang (analyse de sang) ou en milligrammes par
litres d'air expiré (éthylotest, éthylomètre). Il est interdit de conduire
lorsque vous avez atteint ou dépassé le taux de 0,5 g d'alcool par litre de
sang soit 0, 25 mg d'alcool par litre d'air expiré.
Avant de prendre le volant, il vous est possible de mesurer ces taux par
le biais d'un alcootest ou d'un éthylotest. La conduite d'un véhicule avec
un taux d'alcool par litre de sang compris entre 0,5 et 0,79 g (soit entre 0,
25 et 0, 39 mg d'alcool par litre d'air expiré) entraîne le retrait de 6 points
sur le permis de conduire et constitue une contravention de 4e classe
(amende de 135 euros). Pour les conducteurs en permis probatoire
(jeunes conducteurs), le taux limite de 0,5g est abaissé à 0,2g (équivaut
zéro verre d’alcool) depuis 2015. Voir ainsi le taux d'alcool autorisé pour
les jeunes conducteurs. Lorsque son taux d'alcool par litre de sang est
égal ou supérieur à 0,80 g (soit 0,40 mg par litre d'air expiré), le
conducteur commet le délit de conduite sous l'empire de l'état alcoolique
et encourt une peine de 2 ans d'emprisonnement et de 4 500 euros
d'amende ainsi qu'un retrait de 6 points sur son permis. Enfin, il est à
noter que l'utilisation frauduleuse d'un éthylotest antidémarrage,
consistant à faire démarrer une voiture malgré un état alcoolique, est
désormais sanctionnée d'une amende supplémentaire de 1500 euros
(décret du 7 septembre 2011).
Il s'expose également à des peines complémentaires telles qu'une
suspension ou une annulation de permis ou encore l'obligation
d'accomplir, à ses frais, un stage de sensibilisation à la sécurité routière.
Il faut noter que la conduite sous l'emprise de drogue est punie des
mêmes peines que la conduite avec une alcoolémie supérieure ou égale
à 0,8 g/l de sang.
SECTION 6 - LE PRINCIPE DES AMENDES
Lorsque vous avez commis une infraction au code de la route, vous
devez payer une amende dans la plus grande partie des cas. Le
paiement de votre amende forfaitaire vaut reconnaissance de l'infraction
et peut entraîner, le cas échéant, le retrait de point(s) correspondant sur
votre permis de conduire. L'émission de l'amende forfaitaire majorée
peut entraîner un retrait de point(s) sur votre permis de conduire
correspondant à l'infraction constatée.
Le Service du Fichier National des Permis de Conduire (F.N.P.C.) vous
avertira par courrier du nombre de points retirés et du nombre de points
restants sur votre permis de conduire.
SOUS-SECTION 1 - L’AMENDE FORFAITAIRE
Les infractions aux règles de la circulation et du stationnement sont les
plus nombreuses. Ces infractions sont, dans la majorité des cas,
sanctionnées par une amende forfaitaire.
L'amende forfaitaire vous permet d'éviter des poursuites pénales en
payant une somme forfaitaire. L'amende forfaitaire s'applique à la quasi-
totalité des infractions des 4 premières classes.
Les différents montants de l'amende :
- 11€ ou 17€ pour une contravention de 1e classe
- 35€ pour une contravention de 2e classe
- 68€ pour une contravention de 3e classe
- 135€ pour une contravention de 4e classe
SOUS-SECTION 2 – L’AMENDE FORFAITAIRE MINORÉE
Le montant de l'amende forfaitaire est diminué si vous la payez dans les
15 jours qui suivent la date figurant sur l'avis de contravention.
Les différents montants de l'amende :
- 22€ au lieu de 35€ pour une contravention de 2e classe
- 45€ au lieu de 68€ pour une contravention de 3e classe
- 90€ au lieu de 135€ pour une contravention de 4e classe.
Vous ne pouvez pas bénéficier d'une amende forfaitaire minorée pour
une contravention de 1e classe. Son montant fixe est de 11€ ou 17€
selon la nature de l'infraction. Un délai supplémentaire de 15 jours vous
est accordé si vous choisissez de régler l'amende forfaitaire minorée soit
par carte bancaire (sur Internet ou par serveur vocal), soit par timbre
dématérialisé disponible auprès des guichets de la Direction générale
des finances publiques (DGFiP) ou des buralistes agréés « paiement
électronique des amendes ».
SOUS-SECTION 3 – L’AMENDE FORFAITAIRE MAJORÉE
Vous recevez une amende forfaitaire majorée (AFM) si :
- Vous n'avez pas désigné un autre conducteur
- Vous n'avez pas contesté l'infraction dans les délais autorisés
- Vous n'avez pas payé l'amende forfaitaire ou vous ne l'avez pas
payée dans sa totalité
- Vous n'avez pas respecté le délai de paiement de 45 jours (ce
délai est étendu à 60 jours si vous choisissez de régler soit par carte
bancaire sur Internet ou par serveur vocal, soit par timbre dématérialisé
disponible auprès des guichets de la direction générale des finances
publiques (DGFiP) ou des buralistes agréés « paiement électronique des
amendes »)
- Vous avez payé le montant minoré après le délai autorisé de 15
jours (ce délai est étendu à 30 jours si vous choisissez de régler soit par
carte bancaire (sur Internet ou par serveur vocal), soit par timbre
dématérialisé disponible auprès des guichets de la Direction générale
des finances publiques (DGFiP) ou des buralistes agréés « paiement
électronique des amendes »)
- Vous avez contesté avoir commis l'infraction mais votre requête a
été rejetée. Que faire en cas de réception d'une AFM ? Si vous
reconnaissez l'infraction, vous devez payer l'amende forfaitaire majorée.
La somme à payer peut-être diminuée de 20 % si vous payez dans les
30 jours suivant la date d'envoi de l'avis. Ce délai est étendu à 45 jours
si vous choisissez de payer sur Internet ou par téléphone.
Pour que vous puissiez en bénéficier, cette somme diminuée de 20 %
doit figurer sur votre avis d'amende forfaitaire majorée. Au-delà du délai
de 30 jours, étendu à 45 jours si vous choisissez de payer sur Internet
ou par téléphone, vous devez payer le montant de l'amende forfaitaire
majorée.
Les canaux et moyens de paiement de l’amende
- Internet ou smartphone sur www.amendes.gouv.fr
- Téléphone (sauf depuis l'étranger)
- Courrier à l’aide d’un chèque ou un timbre amende
- La trésorerie nationale
- Chez le buraliste par le biais du timbre amende ou du timbre
amende dématérialisé pour les amendes forfaitaires minorée et les
amendes forfaitaires uniquement.
Contestation de l’amende
Les modalités de contestation des avis de contravention et des avis
d'amendes forfaitaires majorées sont régies par les articles 529-10 et
530 du Code de procédure pénale.
Ces modalités varient en fonction du mode de verbalisation (contrôle
automatisé) ou procès-verbal électronique (PVE). Pour contester un avis
de contravention ou une amende forfaitaire majorée, vous devez
formuler une requête en exonération ou une réclamation auprès de
l'officier du ministère public (OMP). Sur ce site web, vous pouvez réaliser
de façon intégralement dématérialisée votre contestation.
Si vous êtes dans la situation où vous souhaitez vous désigner en tant
que conducteur ou désigner un autre conducteur, vous pouvez
également le faire sur ce site web. Pour effectuer votre démarche, vous
avez le choix entre deux modes de contestation. Soit effectuer votre
démarche par envoi postal en transmettant le « formulaire de requête en
exonération » que vous avez reçu avec votre avis de contravention soit
Le « formulaire de réclamation » lorsque ce document est joint à votre
amende forfaitaire majorée.

SECTION 7 - LA CEINTURE DE SÉCURITÉ ET LE TÉLÉPHONE AU


VOLANT
SOUS-SECTION 1 - LA CEINTURE DE SÉCURITÉ
La ceinture de sécurité est obligatoire à l’avant comme à l’arrière (Art.
R412-1 du code de la route).
Depuis 2008, tout siège équiper d’une ceinture de sécurité doit être
occupé par une seule personne. Depuis 2005, le conducteur est
responsable du port de la ceinture ou d’un moyen de retenue adapté
pour tous les passagers âgés de moins de 18 ans. L’absence de port de
la ceinture par le conducteur. Le conducteur risque une infraction de
4ème classe et une perte de 3 points sur son permis. L’absence de port
de la ceinture de sécurité par un passager entraine pour celui-ci une
infraction de 4ème classe. Cependant s’il a moins de 18 ans, le
conducteur devient responsable et encourt une amende de 4ème classe.
L’enfant de moins de 10 ans devra obligatoirement être transporté à des
places équipées de ceinture, dans un siège adapté à son âge, sa
morphologie et son poids. Les places avant lui sont interdites. De la
naissance à 10kg, le siège est placé dos à la route à l’avant ou à l’arrière
de la voiture. De 9 à 18kg, l’enfant peut être installé dans un siège
baquet ou dans un siège à réceptacle. De 15 à 36kg, la taille et la
corpulence de l’enfant imposent de l’installer dans un siège ou sur un
coussin rehausseur.

SOUS-SECTION 2 – LE TÉLÉPHONE AU VOLANT


Il est absolument prohibé lorsque l’on conduit. Toutes les utilisations du
téléphone ou du smartphone sont interdites en roulant dans la
circulation. Le simple fait de tenir le téléphone en main est suffisant pour
la verbalisation. L'interdiction concerne les communications cellulaires
"téléphone à l'oreille" (conversation téléphonique), l'envoi de textes
(SMS), composer un numéro, écouter de la musique, l'usage d'une
oreillette pour une conversation ou d'un casque pour écouter de la
musique (oreillettes, casques et écouteurs interdits depuis le
01/07/2015). L'automobiliste ne peut utiliser son téléphone y compris à
un feu rouge à l'arrêt. Dès lors que le téléphone est dans la main, une
verbalisation est possible. L'article R412-6-1 du code de la route précise
que "L'usage d'un téléphone tenu en main par le conducteur d'un
véhicule en circulation est interdit ». Depuis le 1er juillet 2015, une
nouvelle interdiction est en vigueur, les oreillettes (même une oreillette
Bluetooth kit main libre), les casques et les écouteurs sont interdits à
tous les usagers de la route : les voitures, tous les 2 roues-motorisés
ainsi que les cyclistes. Ces dispositifs sont maintenant prohibés car ils
sont susceptibles de limiter tant l'attention que l'audition des
conducteurs. Le kit Bluetooth mains-libres qui ne nécessite pas de
dispositif dans l'oreille est autorisé contrairement à un casque audio.
L’utilisation du téléphone au volant sera réprimandée par une
contravention de 4ème classe d’un montant de 135 euros (amende
forfaitaire), 90 euros (amende minorée), 375 euros (amende majorée),
750 euros (maxima) ainsi que 3 points sur le permis de conduire.

SECTION 8 - LE CONTRÔLE TECHNIQUE ET L’ÉCO-CONDUITE


SOUS-SECTION 1 – LE CONTROLE TECHNIQUE
C’est un examen périodique qui concerne l'ensemble des véhicules
automobiles de moins de 3,5 tonnes. Obligatoire depuis 1992, il doit être
effectué dans un centre agréé. Il est obligatoire tous les ans pour les
chauffeurs VTC. Il est alors nécessaire de réparer le véhicule puis de le
présenter à nouveau dans un centre de contrôle. En cas de défaut de
contrôle technique, l’automobiliste s’expose à une amende de quatrième
classe jusqu’à 135 euros, 90 euros minorée, 375 euros majorée, la
confiscation de sa carte-grise ainsi que l’immobilisation du véhicule.
Depuis le 20 mai 2018, une nouvelle réglementation du contrôle
technique est entrée en vigueur. On dénombre quelque 606 défaillances
et 132 points de contrôle, contre 453 défauts et 124 points de contrôle
auparavant. Si votre véhicule présente des éléments dangereux
évidents, comme des plaquettes de frein complètement usées ou des
pneus lisses, le contrôle technique ne sera valide que vingt-quatre
heures et vous vous exposerez à 135 euros d'amende pour défaut de
contrôle technique si vous continuez à rouler avec votre voiture sans
avoir fait les travaux nécessaires. Alors que le prix moyen d'un contrôle
technique était de 65 euros, ce nouveau contrôle est aussi plus cher, on
parle d’une augmentation du coût de près de 20%.

SOUS-SECTION 2 – L’ÉCO-CONDUITE
C’est préparer son trajet, vérifiez la pression des pneus. Ne jamais
oublier que des pneus sous gonflés, c’est du carburant en plus et une
moins bonne tenue de route. Assurez-vous du bon état du véhicule. Un
véhicule mal entretenu peut entraîner une surconsommation de
carburant pouvant aller jusqu’à 25%. Supprimez toute charge inutile.
Pour consommer moins de carburant, privilégiez les coffres de toit aux
galeries. Ne pas oublier de les démonter après utilisation sous peine de
surconsommation de 10 à 15%. Il faut impérativement adopter une
conduite souple. Démarrez en douceur et passez sans attendre le
rapport supérieur pour éviter les surrégimes, qui occasionnent une
surconsommation de carburant de 20%. Il faut également anticiper les
ralentissements. C’est-à-dire utiliser le frein moteur plutôt que la pédale
de frein. Il est aussi conseillé de réduire sa vitesse. En effet 10km/h en
moins permettent d’économiser jusqu’à 5 litres de carburant et de
réduire de 12,5% (soit 12kg) les émissions de CO2 sur 500 km. Il vaut
mieux couper le moteur lors d’un arrêt prolongé. Arrêter puis redémarrer
un véhicule permet de consommer moins de carburant que de laisser
tourner le moteur au ralenti plus de 20 secondes. Aussi la
surconsommation de carburant des véhicules due à la climatisation peut
atteindre 10% sur route et 25% en ville. Moins de climatisation c’est 15%
de CO2 rejetés en moins sur 100km.
SECTION 9 - PROTÉGER, ALERTER, SECOURIR
Quels sont les premiers réflexes à adopter en cas d’accident de la
circulation ?
SOUS-SECTION 1 – PROTÉGER
Les premières mesures à prendre sont celles qui permettent d'éviter
l'aggravation de l'accident :
- Garez-vous à 100 ou 150m après l'accident pour ne pas constituer
un risque d'accident supplémentaire et ne pas gêner l'approche des
secours. Faites descendre tous les occupants de votre véhicule et
mettez-les à l'abri derrière la barrière de sécurité ou dans un champ
- Coupez le contact des véhicules accidentés (éventuellement
débranchez la batterie) et mettez le frein à main
- Utilisez si possible les feux de détresse
- Faites descendre et mettez à l'abri derrière la barrière de sécurité
ou dans un champ tous les occupants valides ou légèrement blessés du
ou des véhicules accidentés
- Balisez les lieux de l'accident dans les deux directions (triangles de
pré-signalisation placés à 30 mètres minimum et s'il y a lieu avant le
virage précédant l'accident
- Le triangle doit être visible à 100 mètres
- Placez si possible, sur chaque sens de circulation, des personnes
faisant des signes
- Eclairez les véhicules accidentés la nuit (feux de route d'un autre
véhicule garé sur l'accotement...)
- Ne fumez pas et veillez à ce que personne ne fume pour limiter le
risque d'incendie ;
Dans la mesure du possible, ne pas modifier l'état des lieux.

SOUS-SECTION 2 - ALERTER
Après une analyse rapide de la situation, alertez le plus rapidement
possible. Chaque minute, voir chaque seconde comptent ! Sur autoroute,
utilisez en priorité les bornes d'appel qui faciliteront votre localisation et
donc la vitesse des secours. Sur route appelez l'un des quatre numéros
suivants (d'une cabine téléphonique, d'un particulier) :
- SAMU : 15
- POMPIERS : 18
- POLICE-GENDARMES : 17
- Ou composez le 112, (numéro de téléphone d'urgence européen
destiné aux Français à l'étranger dans la zone Europe ou aux étrangers
en France)
- Donnez des renseignements complets aux services de secours
- Décrivez l'emplacement exact de l'accident : nom de la route, sens
dans lequel s'est produit l'accident (référez-vous aux panneaux, aux
bornes)
- Mentionnez le nombre, le type des véhicules accidentés, et les
éventuelles circonstances particulières
- Informez sur les blessés (nombre, état apparent des victimes...)
SOUS-SECTION 3 - SECOURIR
En attendant l'arrivée des secours, il convient d'assister les blessés sans
risquer d'aggraver leur état :
- Parlez au blessé : cela le rassurera et le tiendra éveillé
- Couvrez le blessé : un blessé en état de choc a toujours froid
Si le blessé saigne abondamment :
- Essayez d'arrêter l'hémorragie en comprimant la plaie avec un gros
pansement (serviette par exemple) ou avec votre poing
- Vous pouvez fixer le pansement avec une bande serrée fortement
mais sans excès
- Ne placez un garrot qu'en cas de nécessité absolue sans oublier
d'indiquer l'heure où vous l'avez posé.
Si le blessé ne respire plus (ou respire très mal) :
- Desserrez ses vêtements
- Débarrassez sa bouche des corps étrangers (caillots de sang,
terre, dentier ...)
- Au besoin, pratiquez le « bouche à bouche »
Ce qu'il ne faut surtout pas faire :
- Donner à boire à un blessé
- Transporter un blessé grave dans sa voiture
- Retirer le casque d'un motocycliste blessé
- Laisser le blessé exposé au froid ou aux intempéries (couvrez-le
avec une couverture)
- Déplacer un blessé, ou tenter de le sortir d'une voiture, sauf pour le
protéger d'un risque imminent (incendie, éboulement, noyade,
chute dans un ravin) - pour peu que vous ne mettiez pas votre
propre vie en danger.
Si le déplacement d'un blessé est rendu obligatoire par l'un des cas
mentionnés ci-dessus, veillez à :
- Ne pas tirer le blessé par les membres
- Éviter toute torsion de la colonne vertébrale
- Placer le blessé en Position Latérale de Sécurité (allongé sur le
côté avec le genou fléchi pour qu'il ne roule pas)
SECTION 10 – LE CONSTAT À L’AMIABLE
Il se veut le compte rendu d'un accident que vous avez subi ou causé.
C'est un document indispensable car la rédaction du constat permet de
déterminer les responsabilités des deux parties dans l'accident mais
servira également de support pour l'assurance qui pourra ainsi
déterminer les indemnisations à verser. Veillez à toujours avoir un ou
deux formulaires dans votre voiture, on ne sait jamais quand on peut en
avoir besoin. Pour remplir un constat amiable vous aurez besoin de votre
carte grise, de votre permis et de votre attestation d'assurance.
Remplissez conjointement le constat, au stylo bille, et conservez un
exemplaire. Vous aurez alors 5 jours pour déclarer l'accident à votre
assurance. Vous pouvez communiquer les informations du formulaire par
téléphone pour gagner du temps, il vous restera alors 48 heures pour
envoyer le constat. Remplir un constat peut paraître facile, mais c'est un
exercice souvent mal exécuté par les automobilistes qui ont un accident.
Aucune information ne doit être préservée, aucun détail ne doit être
occulté et la description de la situation doit être la plus précise possible.
Plus le document sera précis, plus votre assurance sera en mesure de
faire valoir vos droits. Les démarches pourront ainsi être rapidement
effectuées. Un constat amiable est composé de plusieurs parties :
- Les informations administratives des deux parties : état civil,
véhicule accidenté, assurance ...
- Les cases circonstances à cocher
- Le croquis de l'accident
N'hésitez pas à mentionner tous les dégâts subis par le véhicule. Avant
de signer en bas de page, relisez bien les faits mentionnés par l'autre
conducteur. Une fois signé, le document ne pourra plus être modifié ou
complété. Si vous n'êtes pas d'accord avec le constat, ne le signez pas,
ce n'est pas obligatoire en cas de contestation.
Le verso renseigne l'assurance sur toute information annexe liée à
l'accident, mais il faut savoir que les informations sur le recto priment.
Quelle que soit la gravité de l'accident, remplissez toujours un constat !
Ça vous évitera les mauvaises surprises des arrangements à l'amiable !
- Possibilité pour les forces de l'ordre de suspendre temporairement
les systèmes de localisation de leur contrôle d'alcoolémie et de
stupéfiants
- Autorisation de l'allumage de jour des feux de brouillard pour les
motocyclistes
- Possibilité de vidéo-verbalisation des infractions liées au non-
respect des règles de priorité de passage accordées aux piétons
- Mise à disposition gratuitement pour tout acheteur de véhicule
d'occasion d'un historique des réparations importantes sur le véhicule
acheté
- Publication sur le site internet de la sécurité routière d'une carte
présentant l'implantation des radars automatiques sur le territoire, le lien
entre leur implantation et l'accidentalité.
Fin du cours de sécurité routière.

ÉPREUVE DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE – EXAMEN OFFICIEL 2019


CHAPITRE 3. Épreuve C – Gestion
d’entreprise
L’examen VTC comporte une épreuve portant sur la gestion, d’une durée de quarante-cinq
minutes, notée sur vingt points, affectée d’un coefficient deux. Cette épreuve est composée
de deux questions à réponses courtes, notées sur deux points, et de seize questions à choix
multiples, notées sur un point.

Thèmes
- Connaître et savoir appliquer les principes de base de gestion de comptabilité
- Connaître les obligations et documents comptables
- Connaître les charges entrant dans le calcul du coût de revient et les classer
en charges fixes et charges variables
- Connaître les principes de base pour déterminer le produit d’exploitation
- Connaître les différentes formes juridiques d’exploitation (EI, EIRL, EURL,
SARL, SASU, SCOP)
- Connaître les modes d’exploitation (exploitation directe, location gérance)

SECTION 1 – LES DIFFÉRENTES FORMES JURIDIQUES


D’EXPLOITATION
Lorsque que vous venez de recevoir votre carte professionnelle, il est
nécessaire, avant de se lancer et d’exercer votre activité, de choisir la
forme juridique qui convient le mieux à votre modèle économique ou
votre mode de fonctionnement. Il est essentiel d’aborder un petit point
introductif sur la différence entre une personne morale et une personne
physique afin de saisir au mieux le fonctionnement d’une société.
La personne morale
Une personne morale est un groupement ayant une existence juridique
lui conférant à ce titre des droits et des obligations. Elle se voit
notamment attribuer un patrimoine propre, un nom (dénomination ou
raison sociale), un domicile (siège social) ainsi que la capacité d'agir en
justice ou de conclure des contrats (pour acquérir des biens meubles ou
immeubles par exemple). La personne morale est une entité juridique à
part entière : elle est distincte des personnes physiques ou morales qui
l'ont créée.
La personne physique
La personne morale doit être distinguée de la personne physique. La
personne physique désigne un individu, alors que la personne morale
n'est qu'une entité juridique. Cette distinction a notamment des
conséquences au niveau des peines en cas de condamnation : une
personne morale peut, comme une personne physique, être condamnée
à une amende. En revanche, elle ne peut naturellement pas être
condamnée à une peine de prison. En pratique, une personne morale
est toutefois représentée par au moins une personne physique
SOUS-SECTION 1 – LA SOCIÉTÉ À RESPONSABILITÉ LIMITÉE
(SARL)
La SARL, type de société le plus couramment utilisé dans le cadre de la
création d'entreprise, offre l'avantage d'une structure simple au sein de
laquelle la responsabilité des associés est limitée au montant de leurs
apports. Son capital, dont la loi ne fixe aucun montant minimal, est
réparti entre au moins deux associés. Elle est dirigée par un ou plusieurs
gérants, associés ou non. Il faut au minimum deux associés pour ouvrir
une SARL. Le montant du capital social, divisé en parts sociales, est fixé
dans les statuts et peut être réduit à la somme symbolique d'un euro. Ce
montant doit être mentionné dans tous les documents émanant de la
société.
Les associés font généralement des apports en numéraire, par virement
ou chèque. Lors de la constitution, ils peuvent ne verser qu'un cinquième
de leurs apports en numéraire. Le solde doit être versé, en une fois ou
en plusieurs fois, dans les cinq ans qui suivent, sur appel du gérant.
Les associés peuvent aussi faire des apports :
- En nature (fonds de commerce, brevets, immeuble, meubles, etc.),
apports obligatoirement évalués dans les statuts par un
commissaire aux apports. Toutefois, ce recours à un commissaire
aux apports n'est pas obligatoire dès lors que les deux conditions
suivantes sont réunies : la valeur unitaire de l'apport en nature ne
dépasse pas 30 000 euros ; la valeur de l'ensemble des apports
n'excède pas la moitié du capital social.
- En industrie et mettre à disposition de la société leurs
compétences, les connaissances, leur travail, etc. Ces apports en
industrie ne sont pas comptabilisés dans le capital mais ils donnent
droit à un certain nombre de parts sociales et à une part du
bénéfice et de l'actif selon les modalités fixées dans les statuts. La
création d'une SARL suppose d'accomplir les formalités propres à
la création de toute entreprise.

-
SOUS-SECTION 2 – ENTREPRISE UNIPERSONNELLE À
RESPONSABILITÉ LIMITÉE (EURL)
Il s’agit d’une SARL qui peut être crée avec un seul associé. Ses règles
de fonctionnement sont très proches de celles de la SARL. La principale
différence concerne son régime fiscal : ses bénéfices sont imposés de
plein droit à l'impôt sur le revenu au nom de l'associé, une option à
l'impôt sur les sociétés étant toutefois possible

SOUS-SECTION 3 – SOCIÉTÉ PAR ACTIONS SIMPLIFIÉE (SAS)


Ainsi, aucun montant minimal pour le capital social n’est exigé. Par
ailleurs, la nomination d’un commissaire aux comptes est réservée aux
SAS d’une certaine taille ou ayant des liens capitalistiques avec d'autres
sociétés. La SAS doit disposer d'au moins deux associés pour être crée,
les associés sont responsables dans la limite de leurs apports. Les
bénéfices réalisés par une SAS sont imposés de plein droit à l’impôt sur
les sociétés, au taux réduit de 15% sur les 38 120 premiers euros de
bénéfice à condition de respecter plusieurs conditions, puis au taux
normal de l’IS au-delà, c’est-à-dire 33,33%.
SOUS-SECTION 4 – SOCIÉTÉ PAR ACTIONS SIMPLIFIÉE
UNIPERSONNELLE (SASU)
Il s'agit d'une catégorie particulière de SAS qui ne dispose que d'un seul
associé. Seules quelques règles de fonctionnement diffèrent de celles
applicables à la SAS, simplifiant notamment le formalisme juridique. Une
SASU est soumise de plein droit à l’impôt sur les sociétés, les bénéfices
sont donc imposés au nom de la société au taux normal de l’IS, avec
éventuellement l’application d’un taux réduit de 15% sur une partie
plafonnée. Le montant du bénéfice imposable au taux réduit d’IS à 15%
est plafonné à 38 120 euros par exercice comptable de 12 mois, ce
plafonnement est proratisé si l’exercice ne dure pas 12 mois.
L’option possible pour l’imposition au nom de l’associé unique
La SASU peut dans certaines conditions opter temporairement pour le
régime des sociétés de personnes pour une durée de 5 exercices
maximum. Les bénéfices sont ainsi imposés directement au nom de
l’associé unique. Pour que cette option soit possible, la SASU doit :
- Exercer à titre principal une activité industrielle, commerciale,
artisanale, agricole ou libérale, à l’exclusion de la gestion de son
propre patrimoine mobilier ou immobilier,
- Ne pas être cotée en bourse,
- Avoir moins de 5 ans d’existence à la date de l’option,
- Employer moins de 50 salariés,
- Réaliser un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan inférieur à
10 000 000 d’euros,
- Etre créée depuis moins de 5 ans au moment de l’option,
- Avoir un associé unique personne physique qui occupe des
fonctions de direction (président ou directeur général par exemple).
SOUS-SECTION 5 – L’ENTREPRISE INDIVIDUELLE
C’est une forme juridique qui concerne les personnes physiques désirant
exercer une activité commerciale sans créer de société. L’entreprise
individuelle et son créateur ne forment qu'une seule et unique personne
dont le patrimoine est confondu, il n'y a donc pas de personne morale
crée. L’entrepreneur individuel dispose d’un seul et unique patrimoine
composé de ses biens professionnels et de ses biens personnels
(résidence principale ou secondaire, terrain,). En conséquence, en cas
de difficultés, tous ses créanciers (professionnels ou personnels)
peuvent faire saisir tous les biens qui composent son patrimoine. Pour
pallier cet inconvénient, la loi avait, en 2003, instauré la faculté pour
l’entrepreneur individuel de protéger ses biens fonciers, bâtis ou non
bâtis, non affectés à l’usage professionnel, d’une saisie immobilière par
ses créanciers professionnels en les déclarant insaisissables devant
notaire.
Cette déclaration d’insaisissabilité bénéficie à toutes les personnes
physiques immatriculées à un registre de publicité légale à caractère
professionnel (registre du commerce et des sociétés, répertoire des
métiers, …) ou exerçant une activité professionnelle indépendante ou
agricole (commerçant, artisan, autoentrepreneur, professionnel libéral,
exploitant agricole).
Il n'y a aucune imposition pour l'entreprise elle-même. C'est
l'entrepreneur individuel qui est imposé sur le revenu (IR) dans la
catégorie :
- Des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) pour les
commerçants/artisans
- Des bénéfices non commerciaux (BNC) pour les professions
- Des bénéfices agricoles (BA) pour les professions agricoles
S O U S - S E C T I O N 6 – L’ E N T R E P R I S E I N D I V I D U E L L E À
RESPONSABILITÉ LIMITÉE
L’entrepreneur individuel est responsable, de par son activité,
indéfiniment de ses dettes professionnelles sur l’ensemble de son
patrimoine personnel. Il existe néanmoins des mécanismes permettant
de limiter cette responsabilité, la déclaration d’insaisissabilité devant
notaire notamment (qui permet de protéger les biens immobiliers bâtis
ou non bâtis non affectés à un usage professionnel). Le nouveau statut
(EIRL) permet aux entrepreneurs individuels, par le biais du mécanisme
du patrimoine d’affectation, de mettre à l’abri leur patrimoine personnel,
vis-à-vis de leurs créanciers professionnels. Il y a ainsi une séparation
entre le patrimoine professionnel de l’entrepreneur individuel (non
protégé) et son patrimoine personnel (protégé). Le dispositif de la
déclaration d’insaisissabilité n’a donc pas lieu à s’appliquer pour
l’entrepreneur individuel à responsabilité limitée. Une déclaration
d’affectation, comportant l’état des biens affectée à l’exercice de l’activité
professionnelle, doit être effectuée dans le but de scinder le patrimoine
professionnel et le patrimoine personnel. Le recours à un notaire sera
obligatoire au cas où des biens immobiliers figureraient dans la
déclaration. Il convient également de souligner que l’EIRL n’est pas
considérée comme une personne morale.
Au niveau fiscal, l’EIRL est soumise à l’impôt sur le revenu dans la
catégorie correspondant à la nature de l’activité exercée.
Néanmoins, autre innovation conséquente : L’EIRL suit le régime
applicable aux EURL et a donc la possibilité d’opter pour le régime de
l’impôt sur les sociétés (imposition des 38 120 premiers euros au taux de
15% et au taux normal de l’IS pour la partie située au-dessus de cette
limité, sous réserve de respecter les mêmes règles que celles prévues
pour les sociétés).
Au niveau social, les entrepreneurs qui exerce par le biais de cette
nouvelle forme juridique relèvent du régime des travailleurs non-salariés,
suivant les modalités suivantes :
- Si l’entrepreneur individuel est assujetti à l’impôt sur le revenu,
l’assiette de ses cotisations est constituée par son bénéfice
professionnel imposable au titre de l’impôt
- Si l’entrepreneur individuel est assujetti à l’impôt sur les sociétés,
l’assiette de ses cotisations est constituée de l’ensemble des
rémunérations qu’il aura prises.
SOUS-SECTION 7 – LE RÉGIME DE LA MICRO-ENTREPRISE
Le régime micro-entreprise est un régime fiscal accessible aux
entrepreneurs individuels (y compris ceux qui optent pour l’EIRL) et aux
EURL avec un gérant associé unique personne physique. Les
entreprises doivent respecter des seuils annuels de recettes pour en
bénéficier.
Les seuils de recettes du régime micro-entreprise pour 2020,2021 et
2022 sont fixés à :
- 176 200 euros pour les activités de vente des marchandises,
d’objets, de fournitures et de denrées à emporter ou à consommer
sur place, ou de fourniture de logement (hôtels, chambres d’hôtes,
meublés de tourisme)
- 72 500 euros pour les autres activités de prestations de services
relevant des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et les
professionnels libéraux relevant des bénéfices non commerciaux
(BNC).
Le régime micro-entreprise permet à l’entrepreneur de bénéficier des
simplifications suivantes :
- Au niveau du calcul des cotisations sociales, le micro-entrepreneur
relève du régime micro-social simplifié. Ses cotisations sociales
sont calculées par l’application d’un taux fixe sur le montant des
recettes encaissées.
- Au niveau des obligations comptables, le micro-entrepreneur est
dispensé d’établir des comptes annuels. Il doit tenir un livre des
recettes ainsi qu’un registre des achats lorsque son activité
consiste principalement à vendre des marchandises, fournitures et
denrées à consommer sur place ou à emporter, ou à fournir des
prestations d’hébergement.
- Au niveau de l’imposition des bénéfices, le micro-entrepreneur est
imposé sur un bénéfice calculé forfaitairement. Un abattement
forfaitaire pour frais et charges est appliqué sur le montant des
recettes encaissées pour déterminer le bénéfice imposable. Sur
option, le micro-entrepreneur peut bénéficier du versement fiscal
libératoire.

SECTION 2 – LA FISCALITÉ DES ENTREPRISE


SOUS SECTION 1 – FISCALITÉ DIRECTE

L’impôt sur les sociétés (IS) est une imposition annuelle sur les
bénéfices réalisés en France par les sociétés et d’autres organisations.
Le taux d’imposition (actuellement de 33.33%) est progressivement
abaissé à 25 % par la loi de finances pour 2018 à l'horizon 2022.
Certaines entreprises non soumises à l’IS (les entreprises individuelles
principalement ou les sociétés civiles professionnelles) sont soumises à
l’impôt sur le revenu (IR).

Dans certains cas, l’impôt sur les sociétés (IS) est majoré :
- Contribution sociale : 3,3 % de l’IS dû pour les entreprises ayant un
chiffre d’affaires d’au moins 7,63 millions d’€ et dont l’IS dépasse
763 000 € ;
- D'une contribution exceptionnelle de 15 % pour les entreprises
dont le chiffre d'affaires est supérieur à 1Md€ et d'une contribution
additionnelle de 15 % pour les entreprises dont le chiffre d'affaires
est supérieur à 3Md€.
Remarque : Pour les exercices ouverts en 2019, le taux normal est de
28 % pour la fraction des bénéfices n'excédant pas 500 000 € et 31 %
au-delà. À titre exceptionnel, le taux d'IS à 33,1/3 % est maintenu au titre
des exercices ouverts du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2019, pour
les entreprises réalisant un chiffre d'affaires supérieur ou égal à 250
millions d'euros, pour la fraction du bénéfice imposable supérieur à 500
000 € par période de douze mois.

SOUS-SECTION 2 – LA FISCALITÉ INDIRECTE, LA TVA

La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est une taxe sur la consommation
que le consommateur paie lors de l'achat d'un produit ou d'un service. Le
taux normal est fixé à 20 % et il existe deux taux réduits (10% et 5,5 %)
pour certains produits et services. Un taux spécial de 2,1 % est appliqué
notamment aux publications de presse et aux médicaments remboursés
par la sécurité sociale. Le montant global de la TVA à payer est calculé
par l'entité assujettie. Si la différence entre la TVA collectée (lors des
ventes aux consommateurs) et la TVA payée (aux fournisseurs) est
négative, l'entreprise compense normalement le surplus avec ses
prochains paiements de taxe ou peut, sous certaines conditions,
demander un remboursement.
COMMENT OBTENIR LE MONTANT DE LA TVA À PARTIR D'UN PRIX
HT ?
HT = Hors Taxe
TTC = Toutes Taxes Comprises
Pour calculer le montant de la TVA, il suffit de diviser le prix HT par 100
puis de le multiplier :
- Par 20 pour une TVA à 20 %
- Par 10 pour une TVA à 10%
- Par 5,5 pour une TVA à 5,5 %
- Par 8,5 pour une TVA à 8,5 % (pour les DOM-TOM)
Il faut ensuite rajouter le montant obtenu au prix HT pour avoir le prix
TTC
Exemple : Vente de prestation de services : 1 000 €HT
Calcul du montant de la TVA (20%) : 1 000 / 100 x 20 = 200 €
Calcul du prix TTC : 1 000 + 200 = 1 200 €TTC
COMMENT CALCULER LE PRIX TTC SANS AVOIR BESOIN DE
CONNAÎTRE LE MONTANT DE LA TVA ?
Pour obtenir le prix TTC, il faut multiplier le prix HT :
- Par 1,2 pour une TVA à 20 %
- Par 1,1 pour une TVA à 10%
- Par 1,055 pour une TVA à 5,5 %
- Par 1,085 pour une TVA à 8,5 % (Pour les DOM-TOM)
Exemple : Vente de prestation de services 1 000 €HT
Calcul du prix TTC : 1 000 € x 1,2 = 1 200 €TTC
Calcul du montant de la TVA : 1 200 - 1 000 = 200 €
COMMENT CALCULER LE PRIX HT EN PARTANT DU PRIX TTC ?
Pour obtenir le prix HT en partant du prix TTC, il faut diviser le prix TTC :
- Par 1,2 pour une TVA à 20 %
- Par 1,1 pour une TVA à 10%
- Par 1,055 pour une TVA à 5,5 %
- Par 1,085 pour une TVA à 8,5 % (pour les DOM-TOM)
Exemple : Achat d’une prestation de services 1 500 €TTC
Calcul du prix HT : 1 500 / 1,2 = 1 250 €HT
Calcul du montant de la TVA : 1 500 €TTC – 1 250 €HT = 250 €
La déclaration et le régime de TVA
Selon le régime fiscal, une entreprise n’aura pas les mêmes obligations
en matière de déclaration de TVA. Le régime du réel normal exige une
déclaration de TVA mensuelle ou trimestrielle sur un formulaire CA3,
accompagnée d’un règlement immédiat. La déclaration de TVA
mensuelle ou trimestrielle : pour les entreprises assujettis au régime
normal réel doivent remplir une déclaration de TVA mensuelle. Pour cela
il faut réaliser un C.A HT inférieur à 234 000 euros pour les prestations
de services et 777,000 euros pour les activités d’achat-revente, de vente
à consommer et de logement. La déclaration de TVA annuelle : les
activités de service ou professions libérales dont le C.A HT est compris
entre 32600 euros et 234 000 euros sont soumises au régime réel
simplifié. C’est également le cas pour les activités de commerce et
d’hébergement dont le C.A HT est compris entre 81500 euros et 777000
euros. Ce régime impose une déclaration simplifiée à remettre à
l’administration avant le 2eme jour ouvré qui suit la fin de l’exercice sur
l’année civile. Dans les cas où l’exercice ne suit pas l’année civile, la
déclaration TVA est à remettre dans les 90 jours après la clôture.
On distingue :
- La TVA collectée est le montant que vous avez collecté sur vos
ventes. Lorsque vous vendez un produit ou un service, L’État
prélève une taxe sur la valeur ajoutée.
- La TVA déductible est le montant de TVA que vous avez payé sur
vos achats et que vous pouvez déduire de votre déclaration.
- La TVA décaissée est la différence entre la TVA collectée et la TVA
déductible. Ce montant est à payer auprès de l’administration
fiscale.

SOUS-SECTION 3 - FISCALITÉ LOCALE


Le gouvernement perçoit des impôts locaux pour le compte des
collectivités locales. Elles définissent en partie le taux, mais ne peuvent
pas le faire varier au-delà de limites légales. La taxe foncière sur les
terrains bâtis est perçue annuellement sur un terrain aménagé situé en
France, sauf lorsqu'il existe un droit à l'exonération permanente (biens
publics, bâtiments agricoles, etc.) ou d'une exemption temporaire
(entreprises nouvelles ou innovantes, incitations au développement,
etc.). La taxe foncière sur des terrains non bâtis est perçue annuellement
sur les propriétaires de terrains non bâtis de toute natures situés en
France, sauf lorsqu'il existe un droit à l'exonération permanente (biens
publics) ou une exemption temporaire (mesures incitatives pour
l'agriculture, le reboisement et la conservation des zones de protection
de l'environnement). Comme la taxe foncière sur les terrains bâtis, la
taxe est due par le propriétaire du terrain au 1er janvier de l'année
d'imposition. La contribution économique territoriale est composée d'une
contribution de locaux commerciaux et une contribution sur la valeur
ajoutée des entreprises calculée sur la base de la valeur ajoutée
générée par une entreprise.

SECTION 3 – LE RÉGIME SOCIAL DES DIRRIGEANTS DE SOCIÉTÉS


Le régime social du gérant de SARL dépend de sa qualité d'associé
dans la SARL et du pourcentage de détention du capital social qu'il
détient :
- Le gérant minoritaire ou égalitaire de SARL : s’il perçoit une
rémunération, il est rattaché au régime général de la sécurité
sociale en tant qu'assimilé salarié.
- Le gérant de SARL majoritaire : il est rattaché à la Sécurité sociale
des Indépendants (ex RSI). Depuis le 1er janvier 2018, le RSI a
été remplacé par la Sécurité sociale des Indépendants, ce qui ne
change rien pour vous en pratique.
Faites également attention au risque de confusion salaire/rémunération :
le dirigeant n’a en principe pas de contrat de travail avec la société et ne
perçoit pas de "salaire". Il perçoit, le cas échéant, une "rémunération" en
tant que dirigeant. Dans certains cas, il est néanmoins possible de
cumuler mandat social et contrat de travail, sous réserve du respect de
conditions très strictes.
Le président de SAS et gérant de SARL non majoritaire sont-ils des
« salariés » ? Non, ils ne sont en principe pas salariés au sens du droit
du travail.
Le régime social du Président de SAS est simple. Quelle que soit sa part
de détention dans le capital social, le Président de SAS (ou le Directeur
Général de SAS) est rattaché au régime général de sécurité sociale avec
le statut d'assimilés-salariés, sauf s’il ne perçoit aucune rémunération.
Dans ce dernier cas, il ne bénéficie d’une couverture sociale uniquement
s’il exerce une autre activité ou bénéficie parallèlement d’allocations
chômage (Aide au Retour à l’Emploi – ARE). Les règles sont identiques
pour le régime social du Président de SASU, ce dernier est toujours
considéré comme un assimilé salarié. Le gérant de SARL minoritaire ou
égalitaire, comme indiqué plus haut, est également rattaché au régime
général, même s'il n'est pas rémunéré.
Qu'est-ce que le régime des assimilés salariés ?
Le régime des assimilés salariés renvoie au régime général de sécurité
sociale. Cela signifie, très schématiquement, qu’en tant que dirigeant de
société, vous bénéficiez du même régime de protection sociale que les
salariés et payez les mêmes cotisations sociales, à l’exception des
cotisations chômage. En effet, contrairement aux salariés, les dirigeants
assimilés-salariés ne peuvent pas bénéficier de l'assurance chômage à
la fin de leur mandat. Autrement dit, en principe pas d’indemnités Pôle
Emploi pour le dirigeant qui cesse son activité. Si vous vous rémunérez,
vous êtes donc obligatoirement affilié au régime général de sécurité
sociale qui comprend plusieurs branches :
- La branche maladie : gérée par la CNAMTS (Caisse Nationale de
l'Assurance Maladie des Travailleurs Salariés), elle offre une
couverture contre les risques maladie, maternité, invalidité, décès
ainsi que les accidents du travail et les maladies professionnelles.
- La branche retraite : gérée par la CNAV (Caisse Nationale de
l'Assurance Vieillesse), elle offre une couverture pour la retraite de
base. En sus de cette retraite de base, vous devez impérativement
être affilié auprès d'une caisse de retraite complémentaire.
- La branche famille : gérée par la CNAF (Caisse Nationale des
Allocations Familiales), elle offre, dans certaines conditions, le droit
à des allocations familiales.
En pratique, dès lors que vous percevez une rémunération en tant que
dirigeant, la société devra :
- Procéder à votre affiliation à la Caisse primaire d’assurance
maladie (CPAM) de votre département de résidence dans les 8
jours qui suivent le début de votre activité
- Régler à l’URSAFF les charges sociales (salariales et patronales)
calculées en fonction du montant de votre rémunération
- Vous affilier à une caisse de retraite complémentaire des cadres
auprès de l'ARRCO et de l'AGIRC et régler les cotisations y
afférentes.
Quels sont les dirigeants rattachés à la Sécurité sociale des
Indépendants (ex RSI) ?
Le régime social des Travailleurs Non-Salariés (TNS) est le régime de
protection sociale :
- Des gérants majoritaires de SARL
- Du gérant associé unique d'EURL.
- Des travailleurs indépendants (commerçants, artisans et
professions libérales).
Si vous êtes un travailleur non salarié, vous devez être affilié à la
Sécurité Sociale des Indépendants (ex RSI). Les modalités de cette
affiliation diffèrent selon votre activité :
- Commerçants et artisans : l’affiliation se fait auprès des caisses
régionales da la SSI pour l'ensemble de leur protection sociale
(maladie-maternité, allocations familiales, retraite, invalidité-décès,
etc.)
- Professionnels libéraux : l’affiliation se fait auprès de la SSI pour
l'assurance maladie-maternité, de l'URSSAF pour les allocations
familiales, la formation professionnelle, la CSG et la CRDS, et de
la CNAVPL pour la retraite et l'invalidité-décès
Comment fonctionne chaque régime de protection sociale ?
Avant tout chose sachez qu'un dirigeant de fait, c'est-à-dire une
personne qui exerce en pratique les fonctions de dirigeant sans être le
dirigeant officiel de la société, ne bénéficie pas d'une affiliation sociale.
En ce qui concerne le régime des assimilés-salariés, la situation est la
suivante :
- En matière de santé et de prévoyance, le dirigeant bénéficie d’une
couverture complète similaire à celle des salariés : maladie-
maternité, allocations familiales et couverture accidents du travail.
- En matière de retraite, le dirigeant est couvert pour la retraite de
base de la sécurité sociale et doit obligatoirement s'affilier auprès
de la caisse de retraite des cadres (AGIRC)
En ce qui concerne le régime des Travailleurs Non-Salariés (régime
TNS), c'est-à-dire de la Sécurité Sociale des Indépendants :
- Le dirigeant bénéficie de l’assurance maladie-maternité et perçoit
des allocations familiales via la Sécurité sociale des Indépendants
- Le dirigeant est par ailleurs affilié auprès d'une caisse d'assurance
vieillesse relevant du SSI
Le statut TNS permet de profiter d'une assurance maladie désormais
quasiment équivalente à celle des assimilés-salariés mais la couverture
sociale du dirigeant assimilé-salarié demeure néanmoins un peu plus
complète sur certains points.
Quel est le coût des cotisations sociales ? Comment sont-elles calculées
?
➜ En ce qui concerne le régime des assimilés-salarié : l'assiette de
cotisations correspond à la rémunération versée au dirigeant. Les
cotisations sont calculées sur la base de la rémunération perçue par le
dirigeant (rémunération, avantages en nature, etc.). Attention : pour la
CSG/CRDS l'assiette des cotisations est légèrement plus faible, elle
correspond à 98,25% de la rémunération du dirigeant. Les cotisations
sociales dues sont calculées trimestriellement.
➜ En ce qui concerne le régime TNS/SSI
Si la société est assujettie à l'impôt sur le revenu (IR), le revenu d'activité
est imposable. Si la société est assujettie à l'impôt sur les sociétés (IS),
l'assiette de cotisations correspond à la rémunération nette versée au
dirigeant, plus la fraction des dividendes perçus dont le montant excède
10% du capital, des primes d’émission et du compte courant d'associé.
Point important, la CSG et la CRDS ne sont pas déductibles de leur
rémunération. Les cotisations sociales sont calculées de manière
provisionnelle sur les revenus de l’année N-2 puis régularisées a
posteriori sur la base d’une déclaration annuelle des revenus (la
déclaration sociale des indépendants). De fait, pour les deux premières
années d’exercice, le dirigeant paie un forfait de début d’activité. Plus de
détails sur le calcul des cotisations sociales à la Sécurité sociale des
Indépendants.
➜ Les charges sociales de la rémunération du Gérant de SARL ou du
Président de SAS : les charges sociales d'un dirigeant ayant le statut
d'assimilé salarié sont réputées pour être plus importantes que celles
d'un dirigeant au régime TNS. Pour autant, il ne faut pas oublier que la
protection sociale d'un dirigeant au régime TNS est plus faible. C'est
donc un choix à opérer. Qu'est-ce qui est le plus important en fonction de
votre situation : payer moins de charges sociales ? Avoir une meilleure
protection sociale ?
L’Aide aux Chômeurs Créant ou Reprenant une Entreprise -
L’ACCRE
Il s’agit de l’aide au chômeur créant ou reprenant une entreprise. Elle
consiste en une exonération de charges sociales pendant un an à
compter, soit de la date de l'affiliation au régime des travailleurs non-
salariés, soit du début d'activité de l'entreprise, si l'assuré relève du
régime des assimilés-salariés. Les personnes éligibles sont :
- Les demandeurs d'emploi indemnisés ou susceptibles de l'être.
- Les demandeurs d'emploi non indemnisés, ayant été inscrits 6
mois au cours des 18 derniers mois au Pôle emploi.
- Les bénéficiaires de l'allocation temporaire d'attente (ATA),
allocation supprimée à compter du 1er septembre 2017
- Les bénéficiaires de l'allocation de solidarité spécifique (ASS).
- Les personnes âgées de 18 ans à moins de 26 ans.
- Les personnes de moins de 30 ans reconnues handicapées ou qui
ne remplissent pas les conditions de durée d'activité antérieure pour
ouvrir droit aux allocations chômage.
- Les bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active), ou leur
conjoint ou concubin.
- Les titulaires d'un contrat d'appui au projet d'entreprise (Cape), s'ils
remplissent l'une des conditions ci-dessus.
- Les bénéficiaires de la prestation partagée d'éducation de l'enfant
(PrePareE)
- Les salariés repreneurs d'une entreprise en difficulté (dans le cadre
d'une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire).
- Les personnes créant ou reprenant une entreprise dans un quartier
prioritaire de la politique de la ville (QPV).
Les personnes éligibles doivent créer ou reprendre une entreprise, quel
que soit son secteur d'activité, sous forme d'entreprise individuelle ou de
société (associations, GIE et groupements d'employeurs exclus) et en
exercer effectivement le contrôle.
En cas de création ou reprise sous forme de société, La personne
éligible doit exercer le contrôle effectif de l'entreprise, c'est-à-dire :
- soit détenir plus de 50 % du capital seul ou avec son conjoint, son
partenaire pacsé ou son concubin, ses ascendants ou ses descendants,
avec au moins 35 % à titre personnel.
- soit être dirigeant dans la société et détenir au moins 1/3 du
capital seul ou avec son conjoint, son partenaire pacsé, ses ascendants
ou ses descendants, avec au moins 25 % à titre personnel, sous réserve
qu'un autre associé ne détienne pas directement ou indirectement plus
de la moitié du capital.
Ces conditions doivent être réunies au minimum pendant 2 ans.

SECTION 4 -LES PRINCIPES DE BASE DE GESTION ET DE


COMPTABLITÉ
L’épreuve de gestion doit être pris très au sérieux lors de la préparation
de l’examen, il s’agit de l’une des plus difficiles. Vous devez
emmagasiner beaucoup de concepts en très peu de temps. Je vous
conseillerai vivement de lire plusieurs fois chaque sous-section de cette
matière à plusieurs reprises afin que les connaissances se stabilisent
dans votre esprit. Il est très important de mémoriser les définitions que
vous rencontrerez au fil de votre lecture. Ayez une lecture appuyée,
pourquoi pas avec un stylo et une feuille à porter de main.
Je vous recommanderai de bien mémoriser et comprendre ce que
signifie :
- Le bilan
- Le compte de résultat
- L’amortissement
- Les composantes du coût de revient (charges fixes / charges
variables)

SOUS-SECTION 1 - LES DOCUMENTS FINANCIERS


A – Le bilan
Le bilan d’une entreprise est un tableau qui montre sa situation
patrimoniale à un instant T, en général au moment de la clôture des
comptes au 31 décembre de chaque année. Il montre ce que l’entreprise
possède (actif) et ce qu’elle doit (passif).

L'actif du bilan se situe à la gauche du tableau. Voici les principaux


éléments qui l'actif du bilan comptable :
- Les immobilisations incorporelles (logiciels, site Internet, brevets,
licences...)
- Les immobilisations corporelles (terrains, immeubles, machines.,
gros outillage...)
- Les immobilisations financières (titres financiers, cautions...)
- Les stocks de marchandises et de matières premières
- Les créances clients, fiscales et sociales encore dues à la date du
bilan
- La trésorerie, avec les comptes bancaires, les valeurs mobilières
de placement, les autres placements de trésorerie...
Le passif du bilan se situe à droite du tableau. Voici les principaux postes
composant le passif du bilan comptable :
- Les capitaux propres de l'entreprise (capital social, compte de
l'exploitant, les réserves, le report à nouveau, le résultat financier
et éventuellement les primes d'émission)
- Les dettes financières (le montant des emprunts bancaires restant
dus et les comptes courants associés)
- Les dettes fournisseurs, fiscales et sociales encore dues à
l'entreprise à la date d'établissement du bilan

L’actif du bilan
L’actif (partie gauche du bilan) comprend deux parties : l’actif immobilisé
(en haut) et l’actif circulant (en dessous), ainsi que les comptes de
régularisation.
1 - L’actif immobilisé
Il contient les biens possédés par l’entreprise qui sont destinés à être
utilisés durablement, que l’on appelle également « immobilisations ».
Ces dernières sont regroupées en trois catégories :
- Les immobilisations incorporelles (fonds de commerce, logiciels,
sites internet, marques…)
- Les immobilisations corporelles (immeubles, véhicules,
équipements…)
- Et les immobilisations financières (titres de participation dans
d’autres sociétés, cautions…).
Pour chaque poste de l’actif immobilisé, le bilan contient :
- La valeur d’origine de l’immobilisation,
- Le montant des amortissements et dépréciations,
- La valeur nette de l’immobilisation à la date de l’établissement du
bilan (valeur d’origine – amortissements – dépréciations).
2 – L’actif circulant
Il contient tous les éléments possédés par l’entreprise qui sont destinés
à être transformés rapidement en liquidités. Il s’agit notamment des
stocks, des créances clients, des disponibilités en banque et en caisse.
3 - Les comptes de régularisation
Ces comptes figurent en bas de l’actif du bilan, ils correspondent aux
régularisations effectuées à l’occasion de la clôture de l’exercice qui
viennent augmenter le résultat, comme les charges constatées d’avance
(partie neutralisée d’une dépense comptabilisée sur l’exercice mais qui
concerne l’exercice suivant, pour ne pas fausser le résultat).
Le passif du bilan
Le passif (partie droite du bilan) comprend trois parties : les capitaux
propres (en haut), les provisions pour risques et charges, et les dettes
(en dessous), ainsi que les comptes de régularisation.
- Les capitaux propres regroupent principalement les apports en
capital social (apports à la création, augmentation de capital,
primes d’émission…) ou les apports de l’exploitant dans le cas
d’une entreprise individuelle, les réserves accumulées (partie des
bénéfices non distribuée aux associés) et le résultat de l’exercice
clos.
- Les provisions pour risques et charges correspondent à la
valorisation des risques qui pèsent sur l’entreprise.
- Les dettes (regroupe toutes les dettes de l’entreprise) Ces dettes
sont regroupées en plusieurs catégories avec notamment les
dettes fournisseurs, les dettes financières, les dettes fiscales et les
dettes sociales. Il convient de distinguer les dettes à long terme et
les dettes à court terme.
- Les comptes de régularisation (on peut également retrouver des
comptes de régularisation au passif. Les éléments y figurant
correspondent aux régularisations effectuées à l’occasion de la
clôture de l’exercice qui viennent diminuer le résultat, comme les
produits constatés d’avance (facture client déjà comptabilisée sur
l’exercice mais qui concerne une livraison ou une prestation
réalisée sur l’exercice suivant)
Le besoin en fonds de roulement
Il correspond au décalage entre les encaissements et les décaissements
sur les éléments à court terme (les actifs circulants et les passifs
circulants). Il en résulte :
- Un BFR positif signifie que le cycle d’exploitation ne se finance pas
lui-même, l’entreprise doit trouver des ressources par financer ce
besoin (les décalages de trésorerie dus aux délais de paiement ne
lui profitent pas),
- Un BFR négatif signifie que l’entreprise génère une ressource sur
son cycle exploitation (les décalages de trésorerie dus aux délais
de paiement lui profitent).

B – Le compte de résultat
C’est un document financier qui synthétise l'ensemble des charges et
des produits d'une entreprise ou autre organisme ayant une activité
marchande sur un exercice comptable (12 mois). Dans le compte de
résultat on distingue donc les produits des charges.
Les produits (l’argent qui entre dans la société)
-
Le compte de résultat présente 3 types de produits :
a) Les produits d’exploitation :
- Chiffres d’affaires
- Subventions d’exploitation
b) Les produits financiers (intérêts de placements financiers)
c) Les produits exceptionnels : produits non liés à l’activité courante de
l’entreprise (ex : dommages et intérêts versés par un concurrent pour
concurrence déloyale)
Dans le cadre d’un montage de dossier financier, seuls les produits
d’exploitation sont à estimer. Les autres produits sont marginaux et/ou
imprévisibles.
Les charges (l’argent qui sort de la société)
Les charges sont également décomposées en 3 grands groupes :
- Les charges d’exploitation : charges directement liées à l’activité
de l’entreprise : salaires, charges sociales, loyers, frais de téléphone ;
fournitures de bureau….
- Les charges financières : intérêts des emprunts et agios de
découvert bancaire
- Les charges exceptionnelles : comme pour les produits
exceptionnels, elles ne peuvent se prévoir par ce caractère «
exceptionnel ».
La différence entre le total des produits et des charges s’appelle soit un
bénéfice (dans le cas d’une différence positive), soit un déficit (si la
différence est négative). Avoir un déficit lors de sa première année
d’exploitation est courant. Il sera alors nécessaire de voir l’évolution des
produits et des charges en 2nde et 3ème année.
SOUS-SECTION 2 – LES DOCUMENTS COMMERCIAUX
A - Le devis
D’un point de vue juridique, le devis est un document écrit, par le biais
duquel un fournisseur présente une proposition de vente d’un bien ou
d’une prestation à un prix non modifiable tant que l’acheteur potentiel ne
renonce pas à en faire l'acquisition. Il est possible de le transmettre par
voie postale ou par voie électronique et il peut être remis en main propre.
Le devis doit nécessairement contenir une description détaillée la
prestation qui va être réalisée.
Le devis doit être daté et si, il ne mentionne aucune date de fin de
validité, alors il ne sera valable que pour un certain laps de temps,
déterminé par la nature de la fonction et des usages de la profession à
laquelle appartient le fournisseur. La validité du devis. La jurisprudence
indique que la durée de validité du devis est en général de 3 mois. Il est
préférable d’indiquer une date de validité sur le devis. Le devis n’engage
le client que lorsqu’il a l’a renvoyé avec la mention « bon pour accord »
et signé. Si vous n’êtes pas assujetti à la TVA la mention « TVA non-
applicable » est obligatoire.
B - Le bon de commande
Un bon de commande est un document établi par le client dans lequel il
détaille les articles commandés et toutes les conditions utiles à la bonne
exécution de la commande. Un chauffeur ne peut prendre en charge un
client que s’il peut justifier d’une réservation préalable. Elle doit pouvoir
être prouvée au moyen d’un ticket de réservation (support papier ou
électronique) qui doit comporter :
- L’identité de l’entreprise : dénomination sociale (ou nom, prénom
pour les entreprises individuelles), numéro SIREN, forme juridique,
adresse du siège social, numéro d’identification au RCS et greffe où est
enregistrée l’entreprise, coordonnées
- L’identité du client : dénomination sociale (ou nom, prénom pour
les entreprises individuelles), numéro SIRET, forme juridique, adresse de
l’établissement. Il est également préférable d’indiquer le nom et le
prénom de la personne qui passe la commande
- Le numéro de commande et la date d’édition de la commande
- La description de la commande passée : identification des
produits ou marchandises, quantité, prix unitaire hors taxes, taux de TVA
- Le montant de la commande : total hors taxes (HT) pour chaque
ligne de produits ou marchandises commandés, montant total HT et TTC
de la commande
- Les conditions de livraison : date de livraison, conditions (franco de
port, franco usine…) frais éventuels de livraison
- Les conditions de règlement : mode de paiement, délais, acomptes
- Les conditions générales de vente.
C - La facture
La facture est un document détaillé des prestations ou des
marchandises vendues (quittance pour une facture payée, note, relevé).
Il s'agit d'un document de nature commerciale et comptable établi par
une structure juridique (société, association, entrepreneur individuel par
exemple) pour constater les conditions des achats et ventes de produits,
de marchandises ou de services rendus (nature, quantité, poids, qualité,
prix, modalités et échéance de paiement notamment).
La facture est obligatoire lors :
- De toute prestation de service ou de vente de marchandises entre
professionnels
- Des ventes à distance, à savoir les échanges intracommunautaires
pour lesquels l'acquéreur est un particulier (notamment vente par
correspondance)
- Des livraisons aux enchères publiques de biens d'occasion,
d’œuvres d'art, d'objets de collection ou d'antiquité.
Par ailleurs, les prestataires de service doivent délivrer une note pour
toute prestation comportant l'exécution de travaux immobiliers, assortie
ou non de vente, fournie à des particuliers.
Toute prestation de services effectuée pour un particulier doit faire l'objet
d'une note lorsque le prix est égal ou supérieur à 25 €TTC. En dessous
de 25 euros, vous pouvez ne pas faire de facture sauf si le client le
demande. Tout manquement à l'obligation de facturation entre
professionnels est passible d'une amende pénale de 75 000. La facture
a plusieurs fonctions :
- Juridique - elle constitue la preuve juridique de la réalité de la
prestation rendue ou de la marchandise vendue et constate le droit
de créance du vendeur (quittance par exemple)
- Commerciale - elle détaille les conditions de négociation de la
vente entre le fournisseur et son client, notamment le montant à
payer
- Comptable : elle sert de justificatif comptable, nécessaire à
l'établissement des comptes annuels
- Fiscale : elle fait office de support à l'exercice des droits sur la TVA
(collecte et déduction) et au contrôle de l'impôt.
Une facture pour être considérée comme telle doit :
- Comporter des mentions obligatoires
- Être rédigée en français
- Être établie en 2 exemplaires, l'original étant conservé par le client
Elle peut être délivrée sous forme papier ou électronique sous certaines
conditions. Une facture doit être délivrée dès la réalisation de la vente
(c'est-à-dire, en principe, au plus tard à la livraison de la marchandise)
ou dès la prestation du service.
Un différé de 15 jours de la facturation peut être admis pour les
nécessités de la gestion administrative des entreprises. La facturation
peut être établie de manière périodique pour plusieurs livraisons de
biens ou prestations de services distinctes réalisées au profit d'un même
client pour lesquelles la taxe devient exigible au cours d'un même mois
civil. Cette facture périodique ou récapitulative doit être établie au plus
tard à la fin de ce même mois. Le délai de facturation ne peut pas
dépasser un mois. La date d'émission de la facture fait partie des
mentions obligatoires. Les originaux ou les copies des factures doivent
être conservés pendant 10 ans à partir de la vente ou de la prestation de
service. La numérotation des factures est représentée par un numéro
unique basé sur une séquence chronologique continue sans rupture.
Il ne doit pas être possible d'émettre des factures à posteriori. Deux
factures ne peuvent pas avoir le même numéro. Le numéro de la facture
fait partie des mentions obligatoires. La numérotation peut être établie
par séries distinctes, avec un système de numérotation propre à chaque
série si les conditions d'exercice le justifient. Si une facture comporte
plusieurs pages, elles doivent être numérotées selon une séquence n/N :
n est le numéro d'ordre des pages et N le nombre total des pages
constituant la facture. Le numéro de la facture doit figurer sur toutes les
pages. Une facture peut être réglée :
- Par chèque ;
- En espèces (au-delà de 1 000 €, le paiement en espèces d'une
dette professionnelle est interdit)
- Par virement bancaire
SOUS-SECTION 3 – L’AMORTISSEMENT COMPTABLE
L'amortissement en comptabilité est la répartition du coût d'acquisition
d'un actif sur l'ensemble de sa durée d'utilisation estimée.
L’amortissement représente la perte de valeur d’un bien due à l’usure du
temps ou l’obsolescence. Pour l’entreprise un bien amorti ne peut être
qu’un bien immobilisé dont la durée d’usage est fixée au-delà d’un an et
dont la valeur d’acquisition est supérieure ou égale à 500 euros hors
taxes. L’amortissement peut être linéaire ou dégressif.
L’avantage est que le montant alloué aux amortissements apparaît en
charge dans le compte de résultat de l’exercice concerné. La somme
destinée à l’amortissement d’un actif est déductible du résultat
imposable net imposable de la société et vient baisser le montant de
l’impôt à payer par l’entreprise. Cette dernière a intérêt à comptabiliser
les amortissements.
La durée de l’amortissement est définie dans le Plan Comptable Général
(PCG) et varie selon la nature du bien amorti :
- Les constructions sont amortissables entre 20 et 50 ans selon les
constructions
- Les agencements / aménagements sont amortissables entre 10 et
20 ans selon les biens immobiliers visés
- Les installations techniques sont amortissables entre 5 à 10 ans
selon les biens
- Les matériels de transport sont amortissables sur 4 à 5 ans selon
la nature du matériel concerné (matériel de transport, outillage,
machines...)
- Les matériels de bureau sont amortissables sur 5 à 10 ans
(ordinateur, mobilier...)
- Les matériels informatiques sont amortissables sur 3 ans
- Les immobilisations incorporelles (frais d’établissements, frais de
recherche, brevet et licences) sont amortissables sur 5 ans
Les biens non amortissables
Les éléments qui ne sont pas concernés par l’amortissement sont les
suivants :
- Le droit au bail
- Les terrains
- Les immobilisations en cours
- Les immobilisations financières
- Les investissements qui n’entrent pas dans les critères d’un bien
immobilisé, notamment le petit matériel et mobilier inférieur à 500 euros
hors taxes
Exemple : Vous achetez une voiture pour exercer l’activité de chauffeur
VTC pour un montant de 20 000 euros le 1er janvier 2020. Comment va
s’opérer l’amortissement ?
Nous avons vu plus haut dans le cours que l’amortissement relatif au
matériel de transport était de 5 ans. La voiture est un matériel de
transport, je peux l’amortir sur 5 ans. Donc 20 000 euros divisé par 5 = 4
000 euros. Donc je vais amortir ma voiture à hauteur de 4 000 euros par
an jusqu’au 1er janvier 2025.
SOUS-SECTION 4 – LES CALCLULS COMMERCIAUX
Afin d’effectuer une prestation de service ou la production d’un bien, la
société engage généralement des frais. On peut donc distinguer les
coûts variables et les coûts fixes.
Les frais ou charges variables varient en fonction de l’augmentation ou
de la diminution du volume kilométrique par exemple pour un chauffeur
VTC. Plus le véhicule roule plus il coûte cher. Cela peut résulter des
matières premières tel que le carburant, de l’entretien du véhicule
(vidange, réparation, lavage) ou encore l’usure des pneumatiques. Les
frais fixes sont périodiques et ne fluctuent pas ou très peu en fonction de
l’activité de l’entreprise. C’est l’exemple du prix de l’assurance du
véhicule, le loyer des bureaux, la location longue durée du véhicule chez
un loueur.
A - La marge commerciale
Le calcul de la marge nous permet d’évaluer le profit réalisé sur un
produit ou un service. C’est la différence entre le prix de vente et le prix
d’achat.
La marge commerciale = C.A HT - Coût de revient
Le taux de marge = marge commerciale HT / Coût de revient HT X 100
Le taux de marque = marge commerciale HT / PVHT X 100 (le taux de
marque est le rapport entre la marge et le prix de vente).
Le coefficient multiplicateur = PV TTC / Coût d’achat HT est un outil
mathématique qui permet à une entreprise commerciale de fixer le prix
de vente d'un produit par rapport à son prix de revient. Autrement dit, le
coefficient multiplicateur est le facteur par lequel est multiplié le prix d'un
produit acheté HT par une entreprise pour obtenir son prix définitif de
vente. Ce prix comprend, en plus du prix d'achat de départ, la marge de
l'entreprise et la TVA.

B - Le coût de revient
Le coût de revient d’une prestation est la somme des dépenses
engagées et des efforts consentis pour vendre un produit ou exécuter
une prestation.
La notion de « dépenses engagées » est relativement évidente, Celle
des efforts consentis conduit à rapporter aux prestations étudiées
certaines dépenses qui interviennent dans le temps à des époques
sensiblement différentes de celle des prestations (coût d’entretien des
véhicules, coût du renouvellement du matériel). Elle conduira également
à retenir des coûts qui ne se traduiront pas, en fait, par des dépenses au
sens comptable du terme (coût du travail fourni par le personnel non
salarié, coût de l’immobilisation des capitaux).
Dans le monde du transport, vous trouverez des termes tels que
monôme, binôme, trinôme. Il s’agit de déterminer le coût de votre activité
au kilomètre. L’activité du transport tourne autour du coût au kilomètre.
Le calcul du coût de revient au kilomètre est la suivante  : charges
variables + charges fixes divisé par le nombre de kilomètres parcourus.
Binôme la méthode consiste répartir les charges en 2 catégories
charges variables divisé par nombre de kilomètres parcourus = « terme
kilométrique »
b) charges fixes divisé par le nombre de jours = « terme
journalier »
Trinôme Terme kilométrique : (il est égal au coût variable au km / TK)
a) Terme jour conducteur : charges fixes conducteur
(salaires, charges sociales, frais de déplacement) / Nombre de jours de
travail de l’année
b) Terme jour véhicule : (Charges fixes véhicule –
Charges fixes conducteur + QPCS) / Nombre de jours de travail de
l’année
C - Le prix de vente
C’est le prix proposé par un vendeur à un acheteur lors d’une transaction
ou une prestation.
Le prix de vente HT = coût de revient + marge
Prix de vente TTC = PVHT + TVA
Dans le transport de voyageurs, le taux de TVA applicable est de : 10 %
pour les transferts et 20 % pour les mises à disposition
Calcul de la TVA = PVHT X1.20 ou 1.10 (taux de TVA)
Exemple
PV HT = 100 euros
TVA = 20 euros
PVTTC = 100X1,20 donc 120 euros
D - Le seuil de rentabilité
C’est le niveau d’activité ou chiffre d’affaires à partir duquel la société
devient rentable. Il peut se déterminer en nombre de jours de chiffre
d’affaires, en nombre de mois et/ou en quantité de produits (prestations)
à vendre. Il permet de calculer le chiffre d’affaires minimum à réaliser
pour couvrir l’ensemble de ses frais ou charges.
Quand le seuil de rentabilité est dépassé l’entreprise devient
bénéficiaire. En cas contraire l’entreprise réalise une perte.
Pour calculer le seuil de rentabilité il faut d’abord déterminer les charges
fixes / les charges variables / le chiffre d’affaires prévisionnel / la marge
sur coûts variables (CA – Coût charges variables) / le taux de marge sur
coûts variables (marge sur coût variable / C.A)
Donc Seuil de rentabilité = Charges fixes / taux de marge sur coût
variable
Et Le point mort en nombre de jours = seuil de rentabilité / C.A
annuel / 360
Exercice : charges fixes (60000 HT) ; charges variables (27500 HT) ; CA
réalisé en N-1 (110 000 HT) marge sur coût variable = 110 000 – 27 000
= 82 500
Taux de marge sur coût variable = 82 500 / 110 000 = 0,75
Le seuil de rentabilité est donc = 60 000 / 0,75 = 80 000 euros
Le prix moyen d’une prestation est de 12,5 HT
Le point mort en quantité est donc = 80 000 / 12,5 = 6 400 prestations.
E - les formalités administratives
La déclaration constitue l’acte de naissance d’une entreprise.
Le CFE réceptionne et traite les dossiers de création, modification et de
cessation d’activité des entreprises. Puis il les transmet au greffe du
tribunal de commerce, à l’INSEE, au régime social des indépendants
(RSI), au service des impôts des entreprises (SIE), à l’union de
recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations
familiales (URSSAF). En cas de présence de salariés dans l’entreprise à
la caisse d’assurance maladie (CRAM), à la direction générale des
entreprises, de la concurrence, du travail et de l’emploi (DIRECCTE).
Les dossiers doivent être déposés au CFE du département dans lequel
se situe l’entreprise ou l’établissement concerné par la formalité.

Déclaration de création de l’activité


Le M0 est le formulaire de déclaration des sociétés personnes morales
et le P0 celui des personnes physiques. Il est essentiel de transmettre au
centre de formalités territorialement compétent la déclaration dans les 15
jours suivant le début de l’activité. Le CFE transmettra ensuite tous les
éléments aux organismes compétents en matière de régime social ou
fiscal tel que l’URSSAF. Il vous sera alors délivré un numéro SIRET par
l’institut national des statistiques et des études économiques (INSEE) et
vous ferez l’objet d’un enregistrement au répertoire national des
entreprises et des établissements (SIRENE).
Déclaration de modification de l’activité
Le P2 est le formulaire de modification d’activité pour les personnes
morales, le M2 celui des personnes physiques.
Déclaration de TVA
Le formulaire CA2 est le document destiné aux entreprises relevant du
régime simplifié (RSI). Le CA3 est celui du régime normal (RN).
La déclaration des bénéfices
Si l’entreprise relève du régime réel normal ou simplifié (imposition sur le
revenu), la déclaration se fait au plus tard au 2ème jour ouvré qui suit le
1er mai.
Si l’entreprise relève de l’imposition sur les sociétés, cela se fait au plus
tard le 31 décembre.
SECTION 5 – LES MODES D’EXPLOITATION D’UNE ACTIVITÉ
SOUS-SECTION 1 – LA LOCATION GÉRANCE
La location gérance est un contrat par lequel une entreprise propriétaire
d’un fonds de commerce confie à une autre la gestion de son fonds en
contrepartie d’une redevance.
La location-gérance consiste donc pour le propriétaire d’un fonds de
commerce, appelé loueur ou bailleur, à accorder à une personne,
appelée le locataire-gérant, le droit d’exploiter librement le fonds de
commerce sans lui attribuer sa propriété. Plusieurs conditions sont
nécessaires pour que la mise en location-gérance soit possible :
- La location doit porter sur un fonds de commerce
- Le locataire-gérant doit exploiter le fonds à ses risques et périls,
c’est-à-dire qu’il est responsable des dettes contractées dans le
cadre de l’exploitation du fonds (sauf durant les 6 premiers mois où
le loueur est solidairement responsable avec lui)
- Il doit s’agir d’une location accordée en contrepartie du versement
d’un loyer appelé redevance,
- Au cas où le propriétaire a conclu un bail commercial contenant
une clause d’exploitation personnelle du fonds, il faut obtenir
l’accord du propriétaire des murs,
- Le locataire-gérant doit être immatriculé au RCS au plus tard 15
jours après le début de son activité professionnelle.
Le propriétaire n’est plus obligé d’avoir exploité son fonds de commerce
pendant au moins deux dans. Depuis le 21 juillet 2019, un professionnel
peut donner son fonds de commerce en location-gérance quelle que soit
la durée pendant laquelle il a exploité le fonds.
Le contrat de location-gérance doit contenir :
- Les informations sur les parties au contrat
- La durée de la location : il est possible de fixer une durée
déterminée ou durée indéterminée
- Le montant et les modalités de règlement de la redevance. Les
redevances peuvent être constituées de montants fixes ou de
montants proportionnels au chiffre d’affaires, aux bénéfices…
- Les obligations de chacune des parties
- Les conditions de résiliation du contrat, qui résultat d’un commun
d’accord en cas de durée déterminée ou de la volonté d’une des
parties en cas de durée indéterminée.
- Le contrat de location-gérance doit être publié au journal des
annonces légales dans les 15 jours suivant sa signature. La fin de
la location gérance. Le contrat de location-gérance prend fin :
1° À l’issue du contrat à durée déterminée lorsqu’il n’est
pas reconduit
2° À la suite de la résiliation du contrat à durée
indéterminée par l’une des parties
Lorsque le locataire-gérant ne respecte pas ses obligations, Ou compte
tenu de certaines circonstances, comme le décès du locataire-gérant par
exemple. À la fin du contrat de location-gérance, le loueur récupère le
droit d’exploiter le fonds de commerce et le locataire ne peut prétendre à
aucune indemnisation.
SOUS-SECTION 2 – L’EXPLOITATION DIRECTE
Il s’agit de confier à un tiers, le gérant, le soin d’exploiter le fonds de
commerce pour le compte de son propriétaire en contrepartie d’une
rémunération. Cela reste une exploitation directe car le propriétaire est
celui qui fait des bénéfices.

ÉPREUVE DE GESTION – EXAMEN OFFICIEL AVRIL 2019


CHAPITRE 4 – DÉVELOPPEMENT
COMMERCIAL ET RELATION CLIENTÈLE

Thèmes
- Les principes du marketing (analyse du marché, ciblage de l’offre)
- Techniques de fidélisation de la clientèle
- Prospection
- Valoriser les qualités de la prestation commerciale

SECTION 1 - LES PRINCIPES DU MARKETING (la démarche


mercatique)

La mercatique (marketing en anglais) s’attache à connaitre les


agents économiques (clients, prescripteurs, les fabricants, les
distributeurs, la concurrence) et leur environnement, pour adapter
sa stratégie de commercialisation. Pour cela les entreprises
utilisent  : la cible, le positionnement, l’offre produit, la
communication, la distribution. La démarche mercatique a pour
objectif de gérer la relation de dépendance qu’elle a vis-à-vis de
l’offre, la demande et l’environnement. La mercatique va
s’attacher :
- À adapter l’entreprise à ces éléments
- À influencer ces éléments
- À dans un cas comme l’autre, les biens
La mercatique va donc faire tourner l’entreprise vers son marché
pour étudier les besoins de ces agents.
Le marché est une double rencontre, entre un demandeur et un
offreur ainsi qu’un besoin et un produit susceptible de satisfaire sur
un lieu où des transactions sont effectuées pour un produit donné.
L’offre et la demande
L'offre et la demande est une expression qui désigne la quantité de
services ou de biens offerts à la vente ou demandés par les
acheteurs en fonction d'un prix donné. Ce dernier dépend à la fois
de l'offre (nombreuse ou non) et de la demande (forte ou non).
L'offre d'un bien est la quantité d'un produit offert à la vente par les
vendeurs pour un prix donné.
La demande est la quantité d’un produit demandée par les
acheteurs pour un prix donné.
En dehors de cas particuliers, plus le prix augmente, plus la
quantité offerte augmente et plus la demande diminue. Le prix d'un
bien est considéré comme une quantité d'équilibre dépendant en
particulier de l'offre et de la demande.
Si la demande (clients) augmente le prix aura tendance à
augmenter et si la demande baisse, les prix auront tendance à
baisser.

Les acteurs qui agissent sur le marché


- Les Clients : les consommateurs, les utilisateurs, les
acheteurs
- Les prescripteurs : des tiers qui ont une influence sur la
consommation ou l’achat de produit Les Influenceurs : personnes
qui exercent une influence positive sur l’achat. Ce sont des leaders
d’opinion ex : star, journaliste, …
- Les Fabricants concurrents : proposent des produits
capables de satisfaire le même besoin que l’entreprise
- Les Distributeurs : commercialisent les produits et services

L’influence de l’environnement
Les acteurs sont soumis à l’influence d’éléments : sociologiques,
démographiques, technologiques, juridiques, écologique,
institutionnel ex : syndicats, associations, …
Le consommateur est au cœur de la démarche mercatique. En
permanence, l’organisation est à l’écoute en utilisant divers
moyens et outils d’études enrichis aujourd’hui par les technologies
de l’information et de la communication.
Il s’agit de connaitre, de prévoir et d’influencer ses
comportements, attentes, désirs pour satisfaire et fidéliser.

La veille commerciale (le benchmarking) est une notion


complexe à définir et pour laquelle il n’existe probablement pas de
définition incontestable et faisant l’unanimité. La veille commerciale
est souvent entendue dans un sens très large et désigne alors
l’activité de surveillance et d’analyse d’un marché pris dans son
ensemble (offre, demande, distribution, etc..). Dans ce cas,
l’utilisation du terme de veille mercatique ou marketing peut
sembler plus pertinente.
Entendue dans un sens plus restrictif, on peut considérer que la
veille commerciale est relative à l’activité de surveillance et
d’analyse de l’univers de commercialisation d’un produit ou
service.
Dans ce cadre, elle peut englober selon les cas :
– la surveillance de la distribution
– une veille tarifaire
– une veille concurrentielle
– une surveillance des appels d’offres
– une surveillance des pratiques commerciales du secteur
– une surveillance des fournisseurs actuels ou potentiels
Selon Maslow (la pyramide de Maslow), les besoins peuvent être
hiérarchisés. Le besoin supérieur n’apparaît que lorsque les
besoins hiérarchiques inférieur son satisfait (aujourd’hui contesté) :
- le besoin d’accomplissement : vise à sortir d’une condition
purement matérielle pour atteindre l’épanouissement
- le besoin d’estime : prolonger l’apparence, l’individu souhaite
être reconnue en tant que qu’entité au sein d’un groupe auquel il
appartient

- le besoin d’appartenance : révèle une dimension sociale,


se sentir accepté par les groupes dans lequel on vit (famille, amis,
classe, …) l’individu se défini par rapport à ses relations
- le besoin de sécurité : consiste à se protéger contre différents
dangers menaçants. C’est un besoin de conservation d’un existant,
d’un acquis il s’inscrit dans une dimension temporelle
- les besoins physiologiques : liée à la survie de l’individu ou
espèce, c’est le besoin primaire

Le Marketing Mix
Le Marketing Mix, également appelé théorie des 4P a été élaboré
pour encadrer une stratégie marketing. Cette notion représente
l'ensemble des outils marketing que l'entreprise doit activer de
façon cohérente pour faire la promotion d'un produit ou d'un
service.
Voici les 4 variables des 4P :
- Produit : Il s'agit de la stratégie de gamme, des
caractéristiques techniques du produit, du design et du packaging.
- Prix : la fixation du prix est un élément clé de la stratégie d'un
lancement de produit. Plusieurs méthodes existent pour définir le
prix optimal sur lequel positionner un produit sur le marché.
- Place (Distribution) : il s'agit ici de définir quels canaux de
distribution seront utilisés pour implanter les produits et quel
merchandising sera mis en place sur les points de vente pour
commercialiser la gamme de produits.
- Publicité (Communication - publicité) : Cet élément du mix
marketing englobe toutes les actions de communication mises en
place pour faire la promotion d'une marque, d'un produit ou d'un
service.
Certains économistes et spécialistes du marketing ont apporté des
évolutions à cette théorie des 4P. On parle aujourd’hui de 5P en
ajoutant la notion de Personnel (Gestion et optimisation des
ressources humaines). Certains sont même allés jusqu'aux 7P
grâce aux notions de Process (de vente et de service) et Preuve
physique (Merchandising).

SECTION 2 – LA DÉCOUVERTE DES BESOINS DU CLEINT


Les mobiles d’achat
Les forces positives qui poussent un individu à réaliser un acte d’achat
sont couramment appelées motivations. On en dénombre trois
principales :
- Motivation oblative : Consiste à acheter pour faire plaisir à
autrui. Ex : Cadeau.
- Motivation hédoniste : Consiste à acheter pour son plaisir
personnel. Ex : S’acheter un bijou.
- Motivation d’auto-expression : Consiste à acheter pour
s’affirmer. Ex : Une paire de chaussures à la mode.
Les mobiles sont considérés comme les raisons invoquées par le client
pour justifier l’achat. Ces mobiles sont répertoriés dans une méthode
que l’on nomme SONCAS et qui permet de classifier les différents
mobiles clients avancés lors d’un achat. Vous trouverez ci-dessous la
définition du sigle SONCAS :
- Sécurité = S / Orgueil = O / Nouveauté = N / Confort = C / Argent =
A / Sympathie = S
Les freins à l’achat
Un frein est un ensemble d’éléments matériels et/ou psychologiques qui
entrainent un renoncement de la part du client à acheter. Les freins
matériels peuvent être liés au prix et au financement en général. Les
freins psychologiques sont de l’ordre de l’inhibitions (manque de
confiance, peut de ne pas savoir utiliser le produit, sentiment de
culpabilité lié au prix).
La zone de chalandise
Une zone de chalandise est un secteur géographique sur lequel se
trouve la clientèle actuelle et potentielle (les prospects) d’un point de
vente. Il est important pour un commerçant de connaître la zone de
chalandise dans laquelle il évolue, afin d’adapter son offre à sa clientèle,
effectuer des actions de veille sur la concurrence. La veille permet
d’anticiper les actions des concurrents, et au commerçant d’être toujours
en avance sur ceux-ci. La zone de chalandise est en principe composée
de trois zones distinctes. On distingue donc :
- La zone primaire : Elle est la plus proche du point de vente, elle
concentre le plus grand nombre de clients.
- La zone secondaire : Elle est plus éloignée du point de vente.
- La zone tertiaire : Elle est la plus vaste car elle peut s’étendre sur
plusieurs centaines de kilomètres.
Attraction et évasion commerciale
Il existe deux phénomènes qu’il convient de prendre en compte car ils
représentent une influence sur l’activité du point de vente. Le
phénomène d’attraction commerciale et celui d’évasion commerciale.
- L’attraction commerciale est un phénomène qui comprend les
personnes qui effectuent leurs achats dans une zone où ils ne
vivent pas.
- L’évasion commerciale est un phénomène qui comprend les
personnes qui vivent dans une zone et qui achètent en dehors de
leur zone, pour des raisons diverses et variées.
Prospection et communication
La prospection regroupe l’ensemble des actions qui visent à identifier et
contacter de nouveaux clients potentiels ou prospects et à chercher à les
transformer en clients réels. Le prospect qui peut être défini comme un
client potentiel, mais ne deviendra client que lorsque l’acte d’achat aura
été réalisé. Le chauffeur VTC évolue dans un environnement
économique nouveau où la demande ne cesse d’accroître. Aujourd’hui
de plus en plus de personnes utilisent l’application Uber et fait donc
appel plus souvent aux chauffeurs VTC. Il est donc essentiel de tisser un
réseau solide de partenaires professionnels (hôtels, boîtes de nuit,
entreprises d’événementiel) mais également avec le client durant la
course.
Les réseaux sociaux font partie des terrains de chasse de tout
entrepreneur désireux de s’étendre à moindre frais. En effet Facebook,
Twitter, Instagram et autres forums permettent aux chauffeurs VTC de
capter une clientèle nouvelle sans pour autant passer par une campagne
d’affichage ou d’investir dans une publicité traditionnelle qui s’avèrerait
très coûteuse. Néanmoins, le chauffeur qui a les moyens financiers ne
devrait pas se priver d’utiliser les moyens de communication média et
Hors média. On parle ici de la presse, la radio et l’affichage (pour les
médias) mais aussi par le mailing, la distribution de flyers, laisser des
cartes de visites dans les endroits fréquentés (communication hors
média). La création d’un site internet est primordiale de nos jours, il s’agit
d’une page avec les informations essentielles concernant votre activité.
C’est un gage de sérieux du point de vue du client.
Le référencement par Google peut vous permettre de gagner
davantage de clients. Vous pouvez tout à fait opter pou un site internet
avec le numéro de téléphone de votre centrale de réservation (une
personne qui répond aux appels des clients tout au long de la journée).
Cela vous permet de mettre en place un système de réservation
fonctionnel. Le chauffeur lui, s’occupera des courses à effectuer sur le
terrain.
La fidélisation du client
La carte de visite reste le premier outil de fidélisation de la clientèle
après chaque course. Cependant c’est la qualité du service, l’attitude et
le professionnalisme dont vous faites preuve qui vous permet de garder
votre clientèle. N’hésitez pas à contacter régulièrement vos clients via
des campagnes de mailing ou des textos avec des offres
promotionnelles mais sans que cela soit intempestif ni donc intrusif. Par
expérience la qualité de la voiture joue un rôle important mais pas
déterminant.
SECTION 3 – LES ÉTAPES DE LA VENTE
Les 7 étapes de la vente
Un conducteur de VTC est un vendeur dont le produit est sa prestation
de chauffeur à l’égard du passager (client). Voici donc les 7 étapes de la
vente.

1 - La prise de contact
Cette étape remplit deux objectifs : briser la glace – faites connaissance
avec votre client et présentez-vous, et exposer les enjeux de la vente.
Ce jalon de la vente est court (quelques minutes suffisent), mais il
conditionne à 80 % l’issue de la vente ! Faites attention à la première
impression que vous laissez à votre interlocuteur : vous n’aurez pas
deux fois l’occasion de vous présenter à lui. C’est dans les premières
secondes de l’entretien que le client se fera une opinion de vous. Pour
donner la meilleure image de vous-même et laisser une première
impression positive, soignez votre communication verbale et non-verbale
:
- Apparence générale : faites preuve de professionnalisme
dans votre tenue
- Langage corporel
- Attitude, gestes : ne croisez pas les bras pour avoir l’air
ouvert, par exemple
- Sourire
- Élocution
2 - La recherche des besoins
Vous devez recueillir un maximum d’informations pertinentes et
exploitables sur votre client. Pour cela, posez des questions ouvertes.
Pensez à « QQOCQP » pour « Qui Quoi Où Comment Quel Pourquoi ?
» Demandez-vous ce que vous avez besoin de connaître sur le profil de
votre client pour le convaincre davantage d’acheter votre produit ou
service. Le but : trouver ses motivations d’achat, adapter votre
argumentation en ce sens et susciter le désir d’achat.
3 - L’argumentation
Si l’étape 2 a été réalisée correctement, votre argumentaire est
personnalisé et adapté à votre client. Votre discours et vos techniques
commerciales correspondent au contexte, aux besoins et aux
motivations d’achat de votre client. Parmi tous les arguments de vente à
votre disposition, certains seront plus percutants que d’autres en fonction
du profil de votre client. Vous pouvez appliquer la méthode CAP Soncas
pour les sélectionner et être sûr d’argumenter de manière pertinente
auprès de votre client. Evitez le monologue à tout prix ! Impliquez le
client pour l’engager dans chaque étape de la vente. Vous pouvez
également lui poser des questions fermées pour faire valider votre
argumentation commerciale d’un simple « oui ».
4 - Le traitement des objections
Une objection est une remarque du client ou de l’usager sur le produit ou
le service, sa couleur, sa forme, sa qualité… Cette intervention est
d’abord un frein à l’achat mais elle constitue aussi un signe d’intérêt du
client pour le produit. Il faut répondre à l’objection avec compétence (en
faisant appel à ses connaissances produit et assortiment), calme et
professionnalisme (en associant les comportements verbal et non verbal
adaptés). Il s’agit de gagner progressivement la confiance du client et
conclure plus aisément un entretien ou une vente. Pour répondre aux
objections du client ou de l’usager, on s’appuie sur la connaissance des
caractéristiques de ses produits ou services et de leurs avantages.
L’objection peut être de différentes natures :
a) Les objections fausses, non fondées et non sincères. Aussi
appelées objections prétextes ou « fausse barbe » elles permettent
au client de se débarrasser du vendeur. Elles apparaissent au
début ou à la fin quand le client n'a plus d'objections. Tenter de
répondre à ces objections peut susciter des tensions car le client
n'est pas sincère, il vaut mieux essayer de déceler la réelle
objection.
b) Les objections sincères et non fondées. Il ne s'agit pas ici de fuir
le vendeur, le client éprouve véritablement un frein, un doute
injustifié. Ces objections résultent d'un manque d'informations ou
d'une fausse image du produit.
c) Les objections sincères et fondées. Le client remet en question
de manière justifiée, une caractéristique ou un argument. Un
produit ne peut pas forcément répondre à 100 % aux attentes du
client.

5 - Négociation commerciale et reformulation


Avant de commencer à négocier, vous devez savoir présenter le prix au
client et le défendre. Sachez pourquoi ce prix a été fixé à ce montant.
N’oubliez pas que le prix ne résume pas une relation commerciale, il
n’en est qu’un élément. Mettez en pratique vos techniques de
négociation, et n’oubliez pas que cette étape est faite de concessions et
de contreparties. A vous de juger où placer le curseur du prix pour que
les deux parties soient satisfaites. Lorsqu’un terrain d’entente a été
trouvé il faut à tout prix reformuler la demande et les besoins du client.
6 - Conclusion de la vente
Votre argumentaire a convaincu votre client ? Votre négociation a abouti
sur un accord ? Félicitations ! Les étapes de la vente suivies
précédemment ont porté leur fruit. Vous n’avez plus qu’à conclure la
vente. Si vous sentez votre interlocuteur intéressé, vous pouvez par
exemple prétexter que l’offre n’est valable que pendant une période
donnée (quelques heures, quelques jours, offre saisonnière) afin de le
pousser à signer rapidement.
7 - Prise de congé
Votre vente est conclue, le client a signé, mais il reste une étape cruciale
: faire durer la relation de confiance qui s’est installée entre votre client et
vous. Pensez à la technique des 4R :
- Rassurer
- Remercier
- Raccompagner
- Revoir
Vous établissez ainsi une relation à long terme, tout en lui assurant qu’il
a pris la bonne décision en choisissant votre produit. C’est ainsi que
vous assurez la fidélisation de votre client.
SECTION 5 – LE PRIX
La fixation du prix de vente repose sur 3 facteurs :
- Les coûts : le prix de vente doit permettre de couvrir les coûts et
d'assurer à l'entreprise une marge de rentabilité. Les coûts sont en
partie liés aux relations de l'entreprise avec ses fournisseurs.
- La demande : le prix doit être en cohérence avec les attentes des
consommateurs en termes de prix et également de qualité.
- La concurrence : le prix doit permettre de positionner l'offre par
rapport à celles de ses concurrents. La compétitivité prix permet
d'assurer les parts de marché de l'entreprise et ainsi sa rentabilité.
La fixation du prix peut alors suivre 3 logiques :
- Par les coûts : on calcule le prix de revient, on ajoute la marge
souhaitée. Mais le prix obtenu correspond-il aux attentes des
consommateurs ? Est-il compétitif par rapport aux concurrents ?
- Par la demande : on établit le prix de vente selon la méthode du
prix psychologique : c'est celui qui maximise la demande des
consommateurs. La marge obtenue découle alors de la différence
entre ce prix de vente et le prix de revient du produit. Mais cette
marge permet-elle d'assurer la rentabilité de l'entreprise ?
- Par la concurrence : on fixe le prix de vente en fonction de celui
des concurrents directs du produit et du positionnement souhaité :
plus ou moins cher ? En cas de guerre de prix, cette logique peut
conduire l'entreprise à réduire dangereusement sa marge, voire à
obtenir une marge négative, non viable à long terme.
La fixation du prix de vente doit donc reposer sur la prise en compte
conjointe de ces 3 logiques.
ÉPREUVE DE FRANÇAIS
ÉPREUVE D’ANGLAIS
CORRIGÉS DE L’ÉPREUVE DE T3P
CORRIGÉS DE L’ÉPREUVE NATIONALE SPECIFIQUE VTC
CORRIGÉS DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE
CORRIGÉS DE GESTION D’ENTREPRISE
CORRIGÉS DÉVELOPPEMENT COMMERCIAL
CORRIGÉS ÉPREUVE DE FRANÇAIS
CORRIGÉS ÉPREUVE D’ANGLAIS
COMMENT RÉVISER EFFICACEMENT ?

Réussir un examen dépend d’une part de la motivation et d’autre part de


la capacité à bien apprendre. Nous allons nous baser sur la méthode
Martinez afin de donner des indications pédagogiques.
Toutes les méthodes permettent de mémoriser des informations de façon
durable. Pour retenir l’information le candidat doit d’abord avoir
l’intention, la motivation et le plaisir d’apprendre. L’apprentissage de
connaissances par la répétition et le par cœur a été inculqué dès
l’enfance par le système scolaire. Or, si cette méthode de révision avait
été infaillible tous les enfants seraient des génies. Cette méthode
d’apprentissage rébarbative où l’étudiant s’adonne avec acharnement à
faire rentrer des informations dans son cerveau en répétant et répétant
les mêmes phrases sans véritablement en comprendre le sens est une
véritable perte de temps. Concentré des heures pour retenir les
informations écrites sur les manuels de cours, le candidat, à un moment
donné « bloque » et ne peut pas mémoriser. Il se décourage à cause du
temps passé sans résultats.
L’étudiant devra relire, réapprendre et répéter à nouveau ces
informations en espérant les retenir sans véritable garantie d’y arriver. A
la fatigue se rajoutera le stress, et la perte de confiance en soi.

Cette solution de révision n’incite pas l’imagination, la réflexion et la


compréhension des informations à apprendre. D’autres méthodes de
révision mettent en avant une manière ludique d’apprendre en utilisant
des techniques de mémorisation par la visualisation, d’associations
d’images ou films mentales, assimiler des informations inconnues en se
servant d’informations connues et faciles à retenir.
1) Parler et reparler de ce que l’on sait renforce ce que l’on sait.
Le principe est de parler à voix haute de l’information apprise. L’étudiant
ou le candidat pourrait visualiser un ami imaginaire à qui il poserait des
questions sur le sujet et y répondrait à sa place. Puis le lendemain avec
des collègues expliquer à nouveau ce qu’il a découvert.
2) Les flashs cards
Cet exercice permet de visualiser un apprentissage par un dessin sur
une carte. Il s’agit d’une façon ludique de retenir l’information. Sur le
verso de la carte l’information à apprendre, et au verso la réponse sous
forme de dessin.
C’est le principe de l’avoir créé soi-même qui accentue la
compréhension du sujet. Chaque carte étant personnelle, car pensée et
dessinée par le candidat lui-même
3) Illustrer l’information apprise
Une solution efficace qu’est l’illustration. L’association d’une information
à un objet ou un animal ou par un découpage de mots sous forme de
schémas ou de petits books aidant à visualiser le sujet appris.
Elle permet d’assimiler des informations en se servant d’informations
sous forme de notes dessinées ou en utilisant des phrases ou mots
connus donc faciles à retenir.
4) La technique de l’arrosage
Il est impossible pour votre cerveau d’être au top pendant des heures.
Cette méthode consiste à alterner régulièrement le temps de travail et
les pauses relaxation pour une meilleure concentration et des conditions
optimales d’apprentissage.
5) Laisser un temps au cerveau
Après un apprentissage, il est nécessaire de se laisser le temps de «
décompresser » pour assimiler l’information et la retenir. Pendant deux
ou trois jours passez à autre chose puis revenir sur les informations
apprises.

6) Espacer le temps de révision


Se laisser le temps d’assimiler les informations apprises pendant 2 jours
puis revenir sur les cours et de nouveau laisser 2 jours d’assimilation
puis reprendre la révision.
C’est une solution efficace car fractionnée et répétée. Le principe de
répétition espacée dans le temps permet une meilleure mémorisation.
7) La technique de la feuille blanche
Quand on veut apprendre par cœur ses cours, bien souvent le réflexe
c’est de fermer les yeux, de se réciter les points clés dans la tête, le tout
au-dessus de son livre de cours. Mais voilà on est souvent tenté d’ouvrir
les yeux et remplir le trou de mémoire. La technique de la feuille blanche
simplement de retourner ses cours, prendre un papier vierge et
retranscrire un maximum d’informations retenues. Une fois que l’on a
retranscrit ce que l’on a retenu, on reprend ses cours et on recommence.
Bien souvent vous verrez qu’en 2 essais vous aurez retenu 70% des
informations importantes.

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