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CH.

3 VARIATION DE VITESSE DES MACHINES ASYNCHRONE

SOMMAIRE

Introduction

1 DEMARRAGE DU MOTEUR ASYNCHRONE

1-1 Problèmes posés par le démarrage

1-2 Avantages et inconenients des moteurs asynchrones d’induction

2 ALIMENTATION DES MACHINES ASYNCHRONES A FREQUENCE FIXE


2-1 Variation de vitesse par action sur le primaire
2-2 Variation de vitesse par action sur le secondaire
2-3 Récupération de puissance au secondaire par Cascade
hyposynchrone
2-4 Convertisseur direct de fréquence
3 ALIMENTATION DES MACHINES ASYNCHRONES

3- 1 Fonctionnement a fréquence constante


3-2 Fonctionnement à double alimentation

4 VARIATION DE LA FREQUENCE D'ALIMENTATION

4-1 Alimentation à fréquence variable des machines asynchrones.


Principes généraux de réglage.
4-2 Commande scalaire
4-3 Machine asynchrone - onduleur MLI. Contrôle des tensions statoriques.
4-3-1 : Principe de la commande en boucle ouverte
4-3-2: Réalisation de l'asservissement de vitesse

5 MACHINE ASYNCHRONE - ONDULEUR MLI. CONTROLE DES COURANTS


STATORIQUES

5-1 Loi de commande.


5-2 Réalisation de l'asservissement de vitesse.
5-3 Convertisseur réversible

6 CONTROLE DU COUPLE ELECTROMAGNETIQUE D’ UNE MACHINE


ASYNCHRONE PAR LA METHODE DU FLUX ORIENTE
Introduction
Ce chapitre, décrit l'aventure technologique parcourue en une centaine d’année par le moteur
asynchrone d'induction a cage, pour passer d'une des plus mauvaises places au classement des
variateurs de vitesse a la première. Les progrès successifs concernent :
- l'arrivée du moteur a rotor bobiné permettant un accès au secondaire pour autoriser un
démarrage progressif et une petite variation de vitesse ;

- la cascade hypo synchrone électromécanique avec soutirage énergétique au secondaire ouvrant


la voie a un bon variateur de vitesse, aux machines alternatives a collecteur et aux montages en
cascade ;

- la cascade hypo synchrone électronique, qui après ses balbutiements, s'est développée avec le
thyristor, les transistors de puissance et les convertisseurs statiques ;

- le contrôle scalaire tenant compte des progrès de l'automatique avec les régulations ;

- l'avènement des machines autopilotées a commutation électronique, apportant la stabilité de


fonctionnement ;

- le contrôle vectoriel avec commande et contrôle séparés du flux et du couple, comme dans une
machine a courant continu, grâce aux progrès des composants GTO, IGBT, MOS, et de
l'informatique industrielle temps réel.

1 DEMARRAGE DU MOTEUR ASYNCHRONE


La machine asynchrone d'induction a cage d'écureuil, inventée par Tesla en 1884, est la
machine industrielle :
- la plus simple et la moins chère, (transformateur m 1 phases, à secondaire court-circuité) ;
- la plus robuste, peu d'entretien, seulement le graissage des paliers ;

- la plus vendue, 75 % du marché des moteurs.

Son démarrage, s'effectue directement pour les machines de petites puissances et avec
quelques artifices de limitation de courant, rhéostats, couplage étoile-triangle, gradateurs,
coupleurs pour les machines de moyennes et grandes puissances.

Ses seuls défauts résident dans un mauvais cos φ principalement à vide et dans une
vitesse de rotation imposée par la charge sans aucune possibilité de réglage de la vitesse.
La machine asynchrone d'induction a rotor bobiné, inventée par Dobrowolsky en 1889
permet, par l'insertion d'une résistance supplémentaire variable au rotor, d'obtenir un couple
de démarrage réglable pouvant atteindre le couple maximal de la machine et une commande de la
vitesse. Cette machine, moins simple, plus chère, moins robuste, moins vendue que la précédente,
permet de régler les problèmes de démarrage et de petites variations de vitesse pour des machines
de petites puissances. En moyennes et grandes puissances, les pertes Joule rotoriques sont
rapidement inadmissibles.

1-1 Problèmes posés par le démarrage


La machine asynchrone d'induction est de loin, la machine la plus utilisée dans l'industrie dans
son fonctionnent moteur alimenté à fréquence et tension imposées. Contrairement à la machine
synchrone, qui demande un accrochage préalable sur le réseau avant toute utilisation, la machine
asynchrone d'induction démarre dès sa mise sous tension. Au démarrage, le moteur est un
transformateur statique avec secondaire en court-circuit d'où un appel de courant excessif pour les
machines dépassant les 1,5 kW de puissance. En conséquence, pour tout moteur de puissance
supérieure à 1,5 kW il faudra limiter le courant au démarrage.
La courbe C(N) donnée ci-dessous n'indique que le lieu des points d'équilibre
obtenus en régimes permanents. Pour avoir l'évolution des grandeurs C (t ) , N(t ), i l (t ) ,
i 2 (t ) , il faut les expressions en valeurs instantanées.

Fig. 3-1

1-2 Avantages et inconenients des moteurs asynchrones d’induction


Avantages : prix le plus bas de tous les moteurs, simple, robuste, peu d'entretien, peu de
surveillance, faible encombrement. Démarrage en direct possible en faible puissance (1,5
kW) et a vide en puissance un peu plus importante si l'appel de courant reste limité.
• 1nconvenients : en moyennes et fortes puissances, l'appel de courant est important au
démarrage et nécessite l'emploi de dispositifs permettant d'abaisser I D à 2IN avec pour
conséquence une diminution du couple de démarrage.
En pratique, peu de démarrages en charge. Ne supporte pas les démarrages de longue
durée. Variation de vitesse possible avec la fréquence variable. Rotor massif plus
couteux. Domaine d’emploi : 75 % du marché des moteurs sans réglage de vitesse.
2 ALIMENTATION DES MACHINES ASYNCHRONES A FREQUENCE FIXE
2-1 Variation de vitesse par action sur le primaire
La seule action possible sur le primaire est dans ce cas la variation de la tension d'alimentation.
Cette action est applicable à toutes les machines asynchrones d'induction, particulièrement les
machines a rotors non accessibles que sont les machines a rotors non bobinés. Avec une
alimentation a fréquence constante, le procédé le plus économique est de faire varier la tension
avec un gradateur figure 3-1 sur chaque phase.
Malgré tout, le procédé est assez médiocre et ne convient qu'aux charges possédant un couple
résistant négligeable aux basses vitesses : ventilateurs, compresseurs et certaines pompes. En
2
abaissant la tension, par exemple de moitié, le couple, proportionnel à V , est divisé par quatre
(figure 3-1).

Fig. 3-2 Moteur asynchrone associé à un gradateur triphasé

Fig. 3-3 Modification des caractéristiques mécaniques par la tension d’alimentation

2-2 Variation de vitesse par action sur le secondaire

Cette action n'est applicable qu'aux seules machines a rotors bobinés munies de bagues où, grâce
a un rhéostat extérieur, il est possible de faire varier Rr en agissant sur le rhéostat Rh .

Fig. 3-4 Moteur asynchrone et rhéostat rotorique

En fonctionnement normal, le rhéostat est en court-circuit Rh=0. Si on déplace le curseur de


façon à rendre Rh non nulle, la résistance effective du circuit rotorique devient Rr+Rh, soit
ramenée au stator Rr’+Rh’. Ceci revient à remplacer dans la relation du couple Rr’ par a.Rr’ ou
a > 1.
La courbe C(g) est alors modifiée en multipliant par a toutes les abscisses (comptées par rapport
à g). En effet si dans la relation du couple, on multiplie Rr’ par a, on ne modifie pas C en
multipliant également (g) par a. On obtient, alors, une famille de courbes du type de la figure 3-5.
En particulier, le couple max est inchangé, et lorsque a (ou Rh) augmente, le couple de démarrage
augmente également. On peut même ajuster Rh pour obtenir le couple max au démarrage.

figure 3-5

Inconvenients :
- L’augmentation du glissement se fait au détriment du rendement par augmentation des pertes
joule rotoriques.
Avantages :
Ce procédé de réglage présente deux avantages importants ;
- On peut régler la vitesse d’une charge quelconque car la partie utilisée des courbes C(Ω) est
toujours stable. Elle l’est même d’autant plus que Rh est plus grand.
- Les pertes dues à l’accroissement du glissement sont dissipées hors du moteur dans la
résistance additionnelle. On peut, sans surintensité, développer le couple nominal à toutes les
vitesses.

2-3 Récupération de puissance au secondaire par Cascade


hyposynchrone
Dans la méthode rhéostatique présentée précédemment, pour diminuer la vitesse du moteur
(c.à.d. accroitre son glissement), on prélève de l’énergie au rotor (énergie de glissement), la
puissance correspondant à cette énergie est transformée en chaleur dans le rhéostat.
Pour améliorer le rendement, il suffit d’utiliser cette énergie au lieu de la gaspiller. On peut, par
exemple, la renvoyer au réseau d’alimentation. Pour réaliser cette opération, on rencontre une
difficulté car l’énergie de glissement est à une fréquence (gf) différente de la fréquence (f) du
réseau ;
c’est pourquoi il sera nécessaire d’utiliser un changeur de fréquence (convertisseur).
Le convertisseur de fréquence utilisé dans la cascade hyposynchrone comporte deux organes
fondamentaux ; figure 3-5:
• Un redresseur formé d’un pont de six diodes qui transforme la puissance de glissement de
fréquence fr = gf en puissance continue.
• Un deuxième pont, onduleur formé de six thyristors qui transforme cette puissance
continue en une puissance triphasée de fréquence f égale à la fréquence du réseau.
A ces deux organes fondamentaux, il faut ajouter une inductance de lissage pour améliorer la
qualité du courant continu et un transformateur qui permet d’adapter la tension de l’onduleur à
celle du réseau avec le meilleur cos(φ) posssible.
Applicable aux seules machines a rotors bobinés et a bagues. Ce procédé est intéressant car il
permet une variation de vitesse assez importante en ne traitant énergétiquement que les pertes
rotoriques PJ R = g PTR. Il a donné lieu à de nombreuses réalisations en moyennes et fortes
puissances. Ne traitant au maximum que 5 % de la puissance de la machine, le procédé reste
économiquement compétitif.

figure 3.6

Plus le soutirage est important, plus la machine glisse. Le rendement global du procédé reste
bon, l'énergie rotorique traitée étant restituée au réseau.

2-4 Convertisseur direct de fréquence


a)

En partant du réseau triphasé, Vl = cste et ωs = cste , on peut avec un cycloconvertisseur

« fabriquer » un signal (figure 2.9) dont les


caractéristiques sont :
- le nombre de phases ;

- l'ordre de succession des phases, direct ou inverse ;

- la fréquence ou la pulsation ;

- l'amplitude ;

- la phase ;

en vue d'imposer au secondaire de la machine asynchrone un signal que l'on désire, par
exemple triphasé et direct, ou l'on pourra régler la pulsation, l'amplitude et la phase.
Pour la machine asynchrone, la pulsation rotorique g.ωs change avec la charge. Si l'on
veut le synchronisme des champs, il faut que la pulsation a la sortie du cycloconvertisseur
soit en permanence égale à la pulsation g.ω s . Cela nécessite la mise en place d'un autopilotage.
b)
Prendre une information en amont pour piloter la commande de fréquence (figure 2.6).
Le cycloconvertisseur autopiloté permettra un fonctionnement réversible, utilisé en cascade
hyposynchrone avec champs synchronisés par l'autopilotage.

3 ALIMENTATION DES MACHINES ASYNCHRONES

3- 1 Fonctionnement a fréquence constante


On introduit le glissement défini par g = (Ωs - Ω) / Ωs = Ωr / Ωs
- si g = 0  Ω = Ωs (vitesse de synchronisme) ;

- si g = 1  Ω = 0 (rotor a l'arrêt).

En pratique, le glissement varie de 2 % dans les grosses machines à 6 % dans les petites
machines. g est le rapport entre les grandeurs relatives (rotoriques) et les grandeurs statoriques.
g = Ωr / Ωs = Nr/ Ns = ω r/ ωs = fr / fs .
La pulsation des courants rotoriques est : ωr = g.ωs
(1 - g) est le rapport entre les grandeurs du rotor et les grandeurs du stator :
(1 - g) = Ω / Ωs = N / Ns = ω / ωs = f / fs

Ω = (1-g) ωs / p

Avec ce type d'alimentation, la machine asynchrone d'induction peut fonctionner en moteur ou


en générateur selon que g soit : > 0 ou < 0.
3-2 Fonctionnement à double alimentation
C'est la même machine asynchrone a bobinages polyphasés au stator et au rotor. Le stator
alimenté a fréquence constante f s donne un champ tournant a la vitesse angulaire électrique ωs
. Les bobinages rotors ne sont plus court-circuités. Deux fonctionnements sont possibles :
➢ si l'on impose la vitesse de rotation Ω du rotor, la machine fonctionne comme un
générateur fournissant au secondaire une pulsation ωr déterminée pour chaque vitesse
de rotation. C'est un générateur à fréquence variable en fonction de la vitesse de rotation
du rotor.
➢ Si l'on impose la fréquence rotorique ωr , la machine fonctionne comme un moteur. Pour
ωr = ωs le rotor est a l'arrêt. Dès que ωr est légèrement différente de ωs , la machine se
met en rotation dans un sens ou dans l'autre selon que ωr soit < ou > à ωs . Par
contre, si ωr est très différente de ωs la machine ne peut pas démarrer. Comme pour la
machine synchrone, il doit y avoir « accrochage » et il peut y avoir décrochage.

4 VARIATION DE LA FREQUENCE D'ALIMENTATION

4-1 Alimentation à fréquence variable des machines asynchrones.


Principes généraux de réglage.
Comme dans le cas de la machine synchrone, l'alimentation à fréquence variable des machines
asynchrones se fait à l'aide d'un convertisseur
statique généralement continu-alternatif . La
source d'entrée peut être du type source de
courant ou du type source de tension. En sortie
du convertisseur, on contrôle l'amplitude des
tensions ou des courants statoriques ainsi que
leur fréquence fs.

Afin de mettre en évidence les principes généraux de réglage du couple électromagnétique de la


machine asynchrone, nous allons travailler à partir du modèle de SteinMetz (Fig. 3-8) valable en
régime permanent sinusoïdal. La machine est considérée en convention récepteur.

Fig. 3-8

Les éléments du modèle sont les suivants :

Ls : inductance cyclique du stator


Msr : inductance mutuelle cyclique stator-rotor
Rs : résistance des enroulements du stator
s : pulsation des courants statoriques
Rr : résistance des enroulements du rotor
r: pulsation des courants rotoriques
Nr : inductance totale de fuite ramenée au rotor.
g : glissement ; g =r/ s
Vs et Is représentent respectivement la tension simple et le courant pour une des phases de la
machine (schéma équivalent étoile). Le courant Io est appelé courant magnétisant, il est
représentatif du flux statorique. Le courant Ir est un courant fictif de pulsation s dont
l'amplitude est proportionnelle à celle des courants rotoriques réels (de pulsation r). Il est
important de noter que toutes les grandeurs tensions et courants de ce schéma équivalent sont à la
pulsation s.
Afin de simplifier encore plus le modèle (Fig. 3-9), la résistance Rs est généralement négligée.
Hypothèse qui n'est valable qu'au voisinage du point de fonctionnement nominal de la machine.

Fig. 3-9

Le point de fonctionnement de la machine se déplace sur un arc de cercle et cos φreste voisin
de l'unité pour les glissements faibles (g nominal 5%). Les éléments R'r et Ns sont définies à
partir du modèle de la figure 3-9 par les relations suivantes :

A partir du modèle de la figure 3-9, nous allons calculer la puissance électromagnétique puis en
déduire l'expression couple électromagnétique fourni par la machine asynchrone.

• Puissance transmise au rotor :

avec

Pertes Joules au rotor :

Puissance électromagnétique

Couple Electromagnétique : ( p : nombre de paires de pôles de la machine).


La tension et le flux statorique sont liés par la relation :

Ainsi le couple électromagnétique peut s'exprimer par :

Pour contrôler le couple électromagnétique de la machine asynchrone, nous voyons d'après la


relation précédente qu 'il faut contrôler le flux statorique s et la pulsation des courants
rotoriques r (grandeur qui n'est pas directement accessible). A flux statorique constant, on
peut tracer (Fig. 3-10) à partir de l'expression précédente la courbe CEM = f(r).

Fig. 3-10

La courbe présente un maximum CEMmax pour la pulsation notée rmax :

Lorsque la pulsation r est faible (faible glissement) le couple électromagnétique est


proportionnel à la pulsation r :
A partir de la connaissance de la loi CEM = f (r) différentes stratégies de commande des
machines asynchrones ont été élaborés.

4-2 Commande scalaire

Le principe de la commande scalaire d’un moteur asynchrone est donc de garder le flux constant dans
la machine et de régler la fréquence (pulsation) d’alimentation statorique. Plusieurs commandes
scalaires peuvent être envisagées selon que l’on agit sur le courant ou sur la tension. Elles dépendent
surtout de la topologie de l’actionneur utilisé (onduleur de tension ou de courant).

4-3 Machine asynchrone - onduleur MLI. Contrôle des tensions statoriques.

4-3-1 : Principe de la commande en boucle ouverte.

A flux constant, le couple électromagnétique de la machine asynchrone ne dépend que de la


pulsation r. Ainsi, pour différentes valeurs de la pulsation des grandeurs statoriques s
obtient-on une famille de caractéristiques Couple-Vitesse, CEM = f() (Fig. 3-11), qui peut être
construite à partir de la figure 3-10, puisque = s - r.

Figure 3-11

Dans la zone linéaire (faibles glissements), cette famille de caractéristiques Couple-Vitesse est
tout à fait analogue à celle d'une machine à courant continu où la tension d'induit constitue le
paramètre de réglage de la vitesse. Ainsi pour faire varier en boucle ouverte la vitesse d'une
machine asynchrone doit-on faire varier la fréquence d'alimentation au stator tout en maintenant
le flux constant.
Les réglages de tension et de fréquence au stator de la machine sont obtenus grâce à un onduleur
de tension MLI (Fig. 3-12). Les composantes fondamentales des tensions statoriques forment un
système triphasé équilibré . Leur valeur efficace Vs doit être réglée de façon à maintenir le flux
statorique constant pour ne pas déclasser en couple la machine : Φs=Vs/ωs.
Fig. 3-12

Ainsi, d'après la relation ci-dessous, pour maintenir le flux s constant, il faut que la tension
efficace Vs soit proportionnelle à la fréquence d'alimentation statorique :

▪ Toutefois, cette relation n'est pas valable pour des faibles valeurs de la pulsation s car la
chute de tension Rs.I1 due à la résistance des enroulements du stator n'est plus négligeable
devant le terme Ls.Io (Fig.3-9). Aussi envisage-t-on sur la plupart des variateurs une
compensation de cette chute de tension en augmentant l'amplitude des tensions
statoriques pour les faibles valeurs de s (Fig. 3-16 a) de façon à maintenir s constant.
▪ D'autre part, si un fonctionnement en survitesse de la machine asynchrone est envisagé,
il n'est pas possible de dépasser la tension statorique nominale (claquage des isolants). Le
flux s est alors diminué de même que le couple électromagnétique maximum
(Fig. 3-16 b).

Fig. 3-16 a) b)
La commande en boucle ouverte ne permet pas de contrôler parfaitement la vitesse de rotation de
la machine puisque à pulsation s constante, la vitesse de rotation dépend du couple résistant de
la charge entrainée (glissement) (Fig. 3-17).

4-3-2: Réalisation de l'asservissement de vitesse .


Afin d'asservir la vitesse de rotation, on rajoute une boucle externe qui, à partir de l'erreur de
vitesse, permet d'augmenter la fréquence des tensions statoriques tenant compte d’erreur de
vitesse due au glissement (figure 3-18).
Le correcteur, généralement de type PI, permet d'estimer la pulsation rotorique. La tension de
sortie du correcteur notée r est additionnée à la tension image de la vitesse de rotation et ceci

de façon à obtenir la valeur adéquat pour la pulsation statorique.


La pulsation statorique est calculée par la relation
s = r + C’est l'autopilotage fréquentiel.
La sortie du correcteur PI est munie d'un dispositif écrêteur de façon à
limiter la valeur de r. Ainsi l'amplitude des courants statoriques est
indirectement limitée.

Le contrôle de l'amplitude des courants statoriques est ici basé sur le modèle de Steinmetz de la
machine asynchrone qui est uniquement valable en régime permanent. Lors des régime
transitoires, les valeurs instantanées des courants ne sont pas contrôlées.
Afin d'éviter des surintensités importantes en régime transitoire, le gain Intégral du correcteur PI
doit être augmenté.
De ce fait les variations rapide de r sont évitées mais au détriment de la dynamique du système
asservi.
5 MACHINE ASYNCHRONE - ONDULEUR MLI. CONTROLE DES COURANTS
STATORIQUES

5-1 : Loi de commande.

Pour contrôler le couple électromagnétique de la machine asynchrone, il faut maintenir le flux


statorique constant et contrôler la pulsation r. Etant donné que la machine est ici alimentée en
courant et non en tension, il est nécessaire de déterminer la loi de variation Is = f( r) qui permet
de maintenir le flux s constant.

L'expression simplifiée de la loi Is = f( r) peut être trouvée à


partir du schéma équivalent ci- contre . Pour maintenir le flux s
constant, il faut que le courant magnétisant I0 soit constant (s =
Ls I0). D' après le schéma équivalent de la figure 3-19, on a :

Fig. 3-19

Soit en module, sachant que r = g s :

La loi Is = f(r) est représentée par la courbe de la figure 3-20.

Figure 3-20
5-2 : Réalisation de l'asservissement de vitesse.

Le principe de l'asservissement de vitesse de la machine asynchrone est décrit par le schéma


structurel de la figure 3-21.
La pulsation rotorique r est estimée grâce au correcteur PI. Pour déterminer la pulsation des
courants statoriques, il faut additionner l'image de la vitesse de rotation et l'image de la
pulsation rotorique. Ceci permet de vérifier l'équation (r = s) et de réaliser l'autopilotage
fréquentiel. Etant donné que r << s, le capteur de vitesse utilisé doit être numérique (codeur
incrémental) afin d'avoir une grande précision sur la mesure de .
La l o i Is = f (r) décrite précédemment permet de fixer l'amplitude des courants de
références is1réf, is2réf, is3réf qui sont générés par un oscillateur commandé en tension. La
commande de la figure 3-21 est complexe et est généralement réalisée en faisant appel aux
techniques numériques.

Figure 3-21

5-3 : Convertisseur réversible.


Grâce aux GTO, l'onduleur MLI permet aujourd'hui la variation de vitesse de la machine
asynchrones jusqu'à des puissances de l'ordre du MW. Dans ces cas là, il est nécessaire de prévoir
le freinage de la machine asynchrone en restituant l'énergie au réseau d'alimentation. Pour cela, il
est possible de remplacer le redresseur à diodes par une structure onduleur MLI qui fonctionne en
redresseur lorsque la machine asynchrone fonctionne en moteur et en onduleur lorsque la
machine asynchrone fonctionne en génératrice (Fig. 3-21).

Avant que les GTO ne permettent la réalisation d'onduleur MLI de forte puissance, il avait été
nécessaire de faire appel à des convertisseurs à thyristors pour alimenter à fréquence variable la
machine asynchrone.

Figure 3-21
Conclusions.
Les principes de contrôle du couple électromagnétique de la machine asynchrone que nous
venons de décrire ont tous été élaborés à partir du modèle statique (Schéma de Steinmetz) valable
en régime permanent sinusoïdal *. Ceci a pour conséquence que le couple électromagnétique n'est
plus contrôlé lors des régimes transitoires (figure 3-22).

figure 3-22

Dans le cas où l'on désire parfaitement contrôler le couple électromagnétique même lors des
régimes transitoire, il faut contrôler en permanence l'amplitude et la position relative des champs
tournants statorique et rotorique . C'est ce qu'on appelle le contrôle vectoriel du couple
électromagnétique.
Grâce à ce principe, la machine asynchrone peut remplacer les machines à courant continu et les
machines synchrones autopilotées dans la plupart des applications de moyenne puissance.
P o u r e f f e c t u e r u n c o n t r ô l e v e c t o r i e l d u c o u p l e électromagnétique, il faut
imposer les courants statoriques de façon à ce que le flux créé par le stator soit perpendiculaire au
champ tournant rotor .
Dans le cas de la machine synchrone, le capteur de position du rotor permettait de connaitre
directement la position du champ tournant rotor. Par contre dans le cas de la machine asynchrone,
le champ tournant rotorique "glisse" par rapport au rotor à la pulsation r. Il faut donc calculer à
tout instant la position relative du champ tournant rotor et du rotor. Ceci ne peut se faire qu'à
partir d'un modèle mathématique valable en régime transitoire. C'est le modèle de Park !.

6 CONTROLE DU COUPLE ELECTROMAGNETIQUE D’ UNE MACHINE


ASYNCHRONE PAR LA METHODE DU FLUX ORIENTE

Le principe du contrôle du couple électromagnétique par la méthode du flux orienté est basé sur
la connaissance du modèle dynamique (modèle de Park) de la machine.
Le contrôle vectoriel de flux permet d'imposer à la machine asynchrone un mode de
fonctionnement analogue à une machine à courant continu pour laquelle le couple
électromagnétique est proportionnel à deux grandeurs indépendantes (le flux inducteur et le
courant d'induit).

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