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https://www.agenceecofin.com/revue-de-presse/0504-55882-au-kenya-la-silicon-savannah-
contribuera-a-hauteur-de-2-au-pib-et-creera-200-000-emplois-dici-2030
Démarré il y a deux ans, la construction doit être achevée cette année, en novembre 2018.
D'ici là, les promoteurs du projet doivent attirer les sociétés qui vont participer à faire de ce
site un hub numérique. Et ce jour-là, John Tanui, CEO de Konza Technopolis Development
Authority, porteur du projet, et son équipe fait visiter les lieux à une délégation de Huawei.
Objectif, les convaincre de prendre part au projet. « Nous sommes ici sur le site de Savannah,
une nouvelle cité où les gens vont vivre et travailler. Une smart city. » C'est en effet l'idée :
une ville nouvelle entièrement dédiée à la technologie, avec des starts-up, des bureaux, des
universités mais aussi des logements.
Projet phare de la vision Kenya 2030, Konza City s'en veut être la vitrine. « Le
développement du programme Vision 2030 est un chantier qui intègre une vision globale de
développement. Konza city apportera sa contribution en apportant une plus-value par la
technologie et l'innovation pour transformer notre pays. Certains secteurs comme
l'agriculture et les services seront renforcés par la technologie », indique John Tanui.
Pour y parvenir, les concepteurs du projet se sont inspirés de celui de la Research Triangle
Park en Caroline du Nord aux États-Unis « qui a participé avec la Silicon Valley et à la
transformation de l'économie américaine en une économie globale », souligne le
CEO. « Nous travaillons aussi à la construction d'une université spécialisée dans la
recherche. Avec le soutien du gouvernement coréen et les universités coréennes dont l'Institut
coréen des sciences et des technologies. Ils nous aident pour monter un institut similaire ici »,
affirme-t-il avant de préciser que bientôt, « nous allons plancher sur la question du
financement, des process de conception et nous allons démarrer la construction de
l'université. »
Évalué à 400 millions de dollars, le site attend les investisseurs pour passer d'un stade encore
virtuel à sa matérialisation. Et à en croire le CEO, l'intérêt est bel et bien présent. « Nous
sommes en discussion avec quelques potentiels partenaires. Nous travaillons avec les
compagnies hi-tech locales ou celles qui sont implantées sur notre territoire comme Huawei,
Cisco, IBM, Microsoft. Nous avons engagé des discussions pour essayer de déterminer les
conditions sur lesquelles nous pourrions travailler ensemble. Ils sont tous très intéressés par
la construction d'un centre national de datacenter et connaissent le potentiel », nous
explique-t-il.
Pour ce dernier volet, en plus de contribuer à hauteur de 2 % du PIB, 200 000 emplois doivent
être créés d'ici à 2030 grâce à KTC. Un défi majeur pour un pays qui connait un chômage des
jeunes important (17 % selon la Banque mondiale). Décidé à éradiquer le problème en misant
sur les technologies, le gouvernement kényan a ainsi créé un programme, Ajira (emploi en
swahili), destiné à créer un million d'emplois dans le numérique pour des jeunes Kényans
destinés à devenir des cyberentrepreneurs en quelques mois…
En attendant, un autre projet tout aussi ambitieux est en train de sortir de terre. Kigali
Innovation city, une autre cité numérique destinée elle aussi à accueillir les leaders mondiaux
du secteur, un incubateur, une université américaine... et à transformer la capitale rwandaise
en un véritable pôle numérique régional. La course à l'innovation est plus que lancée entre le
Kenya et le Rwanda...
http://afrique.lepoint.fr/economie/konza-technology-city-vitrine-du-kenya-2-0--18-03-2018-
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