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THEORIE DES GRAPHES

GENIE URBAIN / THEORIE DES GRAPHES


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/ Mlle, BENZAOUI.A
GENERALITES
RESEAU, THEORIE DES GRAPHES, ORIGINE
ET DEFINITION

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Dans les domaines de la Géographie, de l’Aménagement, et de l’Urbanisme, la théorie des
graphes est utilisée pour aborder des questions posées dans le domaine des réseaux (qu’il
s’agisse de réseaux de transport et de communication ou encore de réseaux sociaux). La
démarche générale est fondée sur la traduction de ces problèmes dans le langage
mathématique de la théorie des graphes de manière à pouvoir les traiter en utilisant, par
exemple, les propriétés de connectivité, ou encore en explorant les chemins minimaux. C’est
la raison pour laquelle, dans ses applications aux sciences humaines et sociales, la théorie
des graphes traite principalement des propriétés mathématiques et beaucoup moins de la
représentation graphique des noeuds et des arcs1. En retournant vers les questions
graphiques qui lui ont donné naissance, c’est le versant de la théorie des graphes qui a trait à
la représentation (la réalisation des graphe) que nous voulons développer ici, dans ses
applications à des problématiques de l’analyse spatiale.
La théorie des graphes étant particulièrement adaptée à la modélisation des réseaux de
transport, la représentation du graphe du réseau peut constituer une piste de travail pour
répondre à la difficile question de la représentation des distances.

1 Quand on étudie la théorie des graphes, une des seules propriétés qui a trait à leur représentation –leur réalisation– est la
notion de graphe planaire. Un graphe est dit planaire si l’on peut le dessiner sur un plan de sorte que les sommets soient
des points distincts, les arêtes des courbes simples et que deux arêtes ne se rencontrent pas en dehors de leurs extrémités.
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Qu'est ce qu'un graphe?
C'est en 1822 que le mot "graphe" est introduit par l'Anglais J.J.Sylvester, et en 1936 que
parait le premier livre sur la théorie des graphes, écrit par D.King.
Un graphe est un dessin géométrique défini par la donnée d'un ensemble de points (appelés
sommets ou noeuds), reliés entre eux par un ensemble de lignes ou de flèches (appelées arêtes
ou arcs). Chaque arête a pour extrémités deux points, éventuellement confondus.
Les graphes peuvent servir à représenter un grand nombre de situations courantes comme:
• Les liens routiers
• Les réseaux de communication
• Les circuits électriques
• Les liens entre diverses personnes ou entités administratives.

Exemple: La figure suivante représente un


plan de circulation à sens unique d'une ville
ou chaque localité est représentée par un
point appelé sommet et chaque route par un
arc orienté indiquant le sens de la circulation.
Ainsi les notions qu'on peut définir sur un
graphe, vont servir à résoudre certains
problèmes liés à différents domaines.

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Les ponts de Königsberg

Née de la résolution de questions concrètes difficilement solubles graphiquement


(comme le problème du cheminement par les ponts de Königsberg résolu par Euler, ou le
problème des quatre couleurs mis à jour pour la première fois par le cartographe Guthrie
en 1852) la théorie des graphes compose un appareil mathématique qui permet
d’appréhender des problèmes dans un champ très vaste.

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Pour connaître objectivement et analyser la structure d'un réseau (sa topologie),
il doit être représenté sous forme de graphe. On fait remonter la théorie des
graphes au problème dit "des ponts de Königsberg" résolu par Leonhard Euler en
1736. Il s'énonçait ainsi : est-il possible, en partant d'une zone de la ville, de
retourner dans la même zone en traversant chacun de ses sept ponts une fois et
une seule ? En 1822, le mot "graphe" est introduit par l'anglais J.J. Sylvester et, en
1936, paraît un premier livre sur la théorie des graphes écrit par D. König.

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HISTOIRE

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Les graphes modélisent de nombreuses situations concrêtes où
interviennent des objets en interaction.

•Les interconnexions routière, ferrovière ou aériennes entre différentes agglomérations,


•Les liens entre les composants d'un circuit électronique,
•Le plan d'une ville et de ses rues en sens unique,...

Les graphes permettent de manipuler plus facilement des objets et leurs relations avec
une représentation graphique naturelle. L'ensemble des techniques et outils
mathématiques mis au point en Théorie des Graphes permettent de démontrer
facilement des propriétés, d'en déduire des méthodes de résolution, des algorithmes, ...

• Quel est le plus court chemin (en distance ou en temps) pour se rendre d'une ville à une
autre?
• Comment minimiser la longueur totale des connexions d'un circuit?
• Peut-on mettre une rue en sens unique sans rendre impossible la circulation en ville?

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Un graphe permet de décrire un ensemble d'objets et leurs relations, c'est à dire les
liens entre les objets.
•Les objets sont appelés les nœuds, ou encore les sommets du graphe.
•Un lien entre deux objets est appelé une arête

Un graphe G est un couple (V,E) où

•V est un ensemble (fini) d'objets. Les éléments de V sont appelés


les sommets du graphe.

•E est sous-ensemble de VxV. Les éléments de E sont appelés les


arêtes du graphe.

Une arête e du graphe est une paire e=(x,y) de sommets. Les


sommets x et y sont les extrémités de l'arête.

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DEFINITIONS

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G=(V,E)

V={ a, b, c, d,e, f, g, h }

E={ (a,d),(b,c), (b,d),(d,e), (e,c),(e,h), (h,d),(f,g), (d,g),(g,h) }

Un exemple de graphe à 8 sommets, nommés a à h,


comportant 10 arêtes.

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PROPRIETES DESCRIPTIVES

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PROPRIETES STRUCTURELLES
ELEMENTAIRES

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Degré
• Deux sommets x et y sont adjacents si il existe l'arête (x,y) dans E. Les sommets x et y sont alors
dits voisins
• Une arête est incidente à un sommet x si x est l'une de ses extrémités.
• Le degré d'un sommet x de G est le nombre d'arêtes incidentes à x. Il est noté d(x).
Pour un graphe simple le degré de x correspond également au nombre de sommets adjacents à x.

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Pour caractériser de manière moins locale la structure d'un graphe, il est possible de
rechercher des parties remarquables du graphe, en restreignant soit l'ensemble des
sommets (sous-graphe),
soit l'ensemble des arêtes (graphe partiel).

• Un sous-graphe de G consiste à considérer seulement une partie des sommets de V


et les liens induits par E. Par exemple si G représente les liaisons aériennes journalières
entre les principales villes du monde, un sous-graphe possible est de se restraintre aux
liaisons journalières entre les principales villes européennes.

• Un graphe partiel de G consiste à ne considérer qu'une partie des arêtes de E. En


reprenant le même exemple, un graphe partiel possible est de ne considérer que les
liaisons journalières de moins de 3 heures entre les principales villes du monde.

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Pour un graphe G = (V,E)

• Un sous-graphe de G est un graphe H=(W, E(W)) tel que W est un sous-ensemble


de V, et E(W) sont les arêtes induites par E sur W,
c'est à dire les arêtes de E dont les 2 extrémité sont des sommets de W.

• Un graphe partiel de G est un graphe I=(V,F) tel que F est un sous ensemble
de E.

Un sous-graphe H de G est entièrement défini (induit) par ses sommets W, et un


graphe partiel I par ses arêtes F

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Un exemple de sous-graphe et de graphe partiel sur le graphe de l' exemple introductif.

Le sous-graphe
H induit par l'ensemble
W={ b, c, d, g, h } de sommets.

Le graphe partiel I défini par


l'ensemble
F={ (a,d), (b,d), (d,e), (e,h),
(h,d), (f,g) } d'arêtes.

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Pour un graphe d'ordre n, il existe 2 cas extrêmes pour l'ensemble de ses arêtes : soit le
graphe n'a aucune arête, soit toutes les arêtes possibles pouvant relier les sommets 2 à 2
sont présentes. Dans ce dernier cas le graphe est dit complet. Pour un graphe général, il
est souvent intéressant de rechercher de tels sous-graphes : on parle alors de stable et de
clique.

Un graphe complet est un graphe où chaque sommet est relié à tous les autres. Le
graphe complet d'ordre n est noté Kn. Dans ce graphe chaque sommet est de degré
n-1.

De gauche à droite sont représentés les graphes K2, K3 et K4.

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Dans un graphe il est naturel de vouloir se déplacer de sommet en sommet en suivant les
arêtes. Une telle marche est appelée une chaine ou un chemin. Un certain nombre de questions
peuvent alors se poser : pour 2 sommets du graphe, existe-t-il un chemin pour aller de l'un à
l'autre? Quel est l'ensemble des sommets que l'on peut atteindre depuis un sommet donné?
Comment trouver le plus court chemin pour aller d'un sommet à un autre?

Chemin
l Un chemin est une liste
de sommets telle qu'il
existe dans le graphe une arête entre
chaque paire de sommets successifs.
l La longueur du chemin correspond au
nombre d'arêtes parcourues : k-1.
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Un chemin de longueur 5 dans le graphe
reliant les sommets f à b.
p=( f, g, h, e, d, b )

Il existe bien d'autres chemins pour aller de f à b : par exemple (f, g, d, b) de longueur 3, le
chemin (f, g, d, h, e, d, b) de longueur 6, ou encore (f, g, d, h, e, d, h, e, d, b) de longueur 9,
... (d, h, e, d) est appelé un cycle. Ce cycle pouvant être emprunté autant de fois que l'on
veut, il y a un nombre infini de chemins de f à b

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Chemin Simple et Cycle
•Un chemin p est simple si chaque arête du chemin est empruntée une seule fois.
•Un cycle est un chemin simple finissant à son point de départ :

Les chemins (f, g, d, b) et (f, g, d, h, e, d, b) sont simples. Le


chemin (f, g, d, h, e, d, h, e, d , b) ne l'est pas : le cycle
(d, h, e, d ) est emprunté 2 fois.

Les termes de chemin et de circuit s'emploient en propre pour les graphes orientés. Pour les
graphes non orientés
que nous manipulons ici, on parle de chaine et de cycle. Cependant la définition formelle est
exactement la même
dans les 2 cas, seule change la structure (graphe orienté ou non) sur laquelle ils sont définis.
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Pour aller d'un sommet à un autre à travers un graphe, un cycle constitue un
détour peu naturel sur la route. Pour se restreindre à des chemins sans cycle,
considérer les chemins simples ne suffit pas : il nous faut la notion de chemin
élémentaire.
Chemin élémentaire
•Un chemin est élémentaire si chacun des sommets du
parcours est visité une seule fois:
•Un chemin élémentaire est donc un chemin simple et sans cycle.

Le chemin (f, g, d, b) est élémentaire, le chemin (f, g, d, h, e, d, b) ne


l'est pas : le sommet d est visité 2 fois, ce qui crée le cycle (d, h, e, d).

Dans un graphe G d'ordre n


•Tout chemin élémentaire est de longueur au
plus n-1
•Le nombre de chemins élémentaires dans le
graphe est fini.
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RAPPEL

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EXEMPLE
G=(X,U) tel que:
Considérons le réseau routier de L’Algérie,
X représente l’ensemble des villes algériennes et U représente l’ensemble es
routes départementales Algériennes,

Soit A l’ensemble des villes de la wilaya d’Oum El Bouagui et UA l’ensemble


des routes reliant ces villes, GA=(A,UA) est un sous graphe de G représentant
l’ensemble du réseau routier de la wilaya

Soit W l’ensemble es routes départementales Algérienne, GW=(X,W) est


un graphe partiel de G représentant les routes départementales Algérienne

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Un graphe n’est pas qu’une représentation visuelle d’interactions sous forme de
nœuds et de liens, c’est aussi un objet d’analyse sur lequel il est possible de faire
de nombreuses mesures.

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INDICES DE MESURES DE LA
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REPRESENTATION MATRICIELLE
D’UN GRAPHE

ADJACENCE

ASSOCIEE

INCIDENCE

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Les indices topologiques : alpha, beta et gamma
L’indice α (alpha index) correspond au nombre de cycles présents dans le graphe par
rapport au nombre maximum de cycles possibles, il est égal à 0 lorsque le graphe est un
arbre et à 1 pour un graphe complet. On peut l’interpréter comme la propension d’un
réseau à offrir des chemins alternatifs entre deux points.

L’indice β (beta index) correspond au nombre de liens sur le nombre de


sommets. Il permet de mesurer la complexité d’un réseau. β est inférieur à
1 pour les arbres et de graphes non connexes, égal à 1 pour les graphes ne
possédant qu’un seul cycle et supérieur à 1 pour les graphes plus
complexes.

L’indice γ (gamma index) correspond au nombre de liens par rapport au


nombre maximum de liens possibles. Il peut être vu comme une version
standardisée de l’indice β. Dans un graphe planaire, il permet de mesurer le
degré de connectivité du réseau (voir C comme connectivité). Dans un réseau
social, cette mesure renvoie à la densité du réseau
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Pour cet exemple n est le nombre de sommets
et m est le nombre d’arêtes

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La taille d'un réseau se mesure en nombre de sommets et de liens, ainsi
que par le diamètre et le nombre de composants connexes (voir tableau 1).
Dans le cas d'un réseau valué, et selon les informations disponibles, la longueur
(ex : distance kilométrique) et le poids (ex : trac) des liens peuvent
être additionnés pour renseigner la taille du réseau. L'évolution de ces mesures
permet dans un premier temps de comprendre si le réseau est en phase
de croissance (addition successive de sommets et de liens, allongement de la
distance totale) ou bien si son utilisation progresse (croissance du trac). Il
est nécessaire d'opérer des rapports entre ces mesures brutes pour mieux
comprendre l'organisation du réseau (voir tableau 2) ainsi que sa structure.

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De façon globale, quelques mesures simples permettent d'envisager la
façon dont le réseau est bâti. L'indice de détour est le ratio entre la distance
totale du graphe (distance à vol d'oiseau entre les sommets) et la distance
totale réelle du réseau. Il révèle le degré de simplication du premier
par rapport au second, notamment en rapport avec la topographie (ex :
relief) dans le cas des réseaux spatiaux ou spatialisés (spatial networks). La
densité du réseau par rapport à une surface donnée (État, région, ville) est
également une mesure utile, bien qu'elle soit souvent sujette à des erreurs
d'interprétation : le réseau de transport algérien est fortement concentré surle littoral mais
il n'a qu'une faible densité par rapport à la surface totale de
l'Algérie. La longueur moyenne des liens dans le graphe (indice ) permet de
saisir d'emblée un phénomène d'expansion géographique des connections ou
au contraire leur contraction, comme dans le cas d'une rme multinationale
déployant son réseau à l'étranger. Le même calcul est possible à partir du
trac, rapporté au nombre de sommets (indice ) mais aussi au nombre de
liens (i.e. poids moyen d'un lien). Le poids moyen peut varier dans le temps
en fonction de l'évolution du réseau et de son degré d'activité.

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Les indices alpha, beta et gamma ont comme avantage d’être faciles à calculer mais comme
inconvénient d’être basés uniquement sur la topologie. Deux graphes avec des morphologies
différentes peuvent ainsi avoir des résultats identiques. Cependant, les indices alpha, beta et
gamma sont intéressants pour rendre compte de l’évolution d’un réseau dans le temps
(l’évolution du réseau RER en Ile de France, par exemple).

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EXEMPLE D’APPLICATION SUR LE
RESEAU CANGOLAIS

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LA CONNECTIVITÉ DU RÉSEAU ROUTIER
CONGOLAIS
La mesure de la connectivité ou du degré avec lequel les sommets d’un réseau sont reliés entre
eux (Dupuy, 1985) permet, pour un réseau connexe (solidarisant un système), d’évaluer la
multiplicité des liaisons assurées dans le système par le réseau.
A. La connectivité générale
Nous avons calculé les différents indices de connectivité dans le but de connaître les capacités
internes du réseau routier congolais théorique (c’est-à-dire sans tenir
compte de l’état réel des routes) et d’en apprécier l’efficacité. Soit e, le nombre d’arêtes et V le
nombre de sommets du réseau :
1. L’indice beta (β)
C’est le rapport existant entre le nombre d’arêtes d’un réseau et le nombre de sommets du
même réseau.

Ce résultat étant supérieur à 1,00, cela signifie que le réseau routier congolais possède
beaucoup d’arêtes. Il est complexe et comporte plusieurs circuits. Un circuit est un chemin fermé
et se termine au même sommet.
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2/ L’indice gamma (γ)

C’est le rapport entre le nombre d’arêtes du réseau étudié


et le nombre maximum d’arêtes qu’il pourrait contenir.
Cet indice est plus utile que l’indice beta dans la
mesure où il se rapporte au nombre maximum d’arêtes
possibles. Le résultat indique que le réseau routier congolais
contient 43 % d’arêtes qui sont effectivement
connectées par rapport à la capacité maximale de ce réseau.
Cette connectivité est faible ou mauvaise, car 57 %
des routes potentielles du réseau congolais ne sont pas
construites. Il y a donc beaucoup d’entités spatiales ou
d’unités territoriales isolées ou enclavées.

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3/ L’indice alpha (α)
L’indice alpha est le nombre des circuits fondamentaux que possède un réseau rapporté au
nombre maximum
de circuits fondamentaux qu’un tel réseau pourrait présenter.
Ce indice varie entre 0 et 1 (Dupuy, 1985). Il établit un rapport entre le nombre des cycles
observés dans un réseau et le nombre des cycles possibles. C’est donc le nombre cyclomatique
réel sur le nombre cyclomatique maximum.

Le réseau possède très peu de circuits fondamentaux. Comme l’indice gamma (γ), l’indice alpha
(α) est aussi mauvais. La connectivité du réseau routier congolais est donc faible ce qui entraîne
l’enclavement du pays.

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