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Avant d’étudier la blockchain, il est nécessaire de comprendre le fonctionnement du bitcoin.

C’est la plus célèbre des crypto-monnaies qui a inventé le mécanisme dont il est ici question.
Avant de parler du fonctionnement du Bitcoin on va présenter l’histoire de la monnaie
virtuelle. Je n’ai pas dit l’histoire du Bitcoin parce que l’idée d’une monnaie virtuelle n’est
pas apparue avec le Bitcoin. Dès 1983, David CHAUM proposait un tél système à la
conférence CRYPTO, une des plus prestigieuses dans le domaine de la cryptographie. Le
constat qu’il a présenté contenait des moyens de paiement insatisfaisantes (Chèque au
porteur et monnaie fiduciaire facilement falsifiés et volés). Et pour pallier cette situation il a
créé 7 ans plus tard la société Digicash pour la mettre en œuvre, cependant elle ne survivra
pas à l’éclatement de la bulle internet au début des années 2000. Il a créé aussi e-gold. Cette
monnaie numérique était garantie par l’or et permettait à ses utilisateurs de rester
anonyme. Plébiscitée pour un certain nombre d’activités illégales, le FBI saisit en 2005
l’intégralité de ses actifs.
Aussi différentes que puissent-être toutes ces monnaies, elles reposaient sur un principe
commun : l'existence d’un tiers de confiance. C’est ce tiers de confiance que propose de
supprimer Satoshi Nakamoto lorsqu’il publie en octobre 2008 : bitcoin : A Peer-to-Peer
Electronic Cash System qui jette les bases du protocole bitcoin.
Avant de s’intéresser au fonctionnement de cette monnaie, il est intéressant de noter que
Satoshi Nakamoto est un pseudonyme et qu’à ce jour son identité réelle n’est toujours pas
connue.

Bitcoin fonctionne grâce à un réseau d’ordinateurs. Ceux-ci partagent entre eux une base de
données appelée blockchain. Chaque utilisateur peut librement créer des comptes sur la
blockchain. La blockchain est organisée en blocs successifs permettant de connaître
l’historique de toutes les transactions entre les différents comptes depuis la création de la
chaîne.
Pour publier les blocs, les ordinateurs du réseau sont en compétition pour résoudre un
problème algorithmique. Les participants à ce processus sont appelés « mineurs » par
analogie avec les chercheurs d’or.
Pour fonctionner bitcoin on utilise plusieurs mécanismes cryptographiques connus
(signatures, hash et arbres de Merkle, horodatage, preuve de travail, réseau pair-à-pair) et
les organisent ingénieusement pour remplir son objectif.
Dans le système bitcoin, l’équivalent d’un compte est représenté par une paire de clefs.
L’une dite publique qui va être l’identifiant de l’utilisateur sur le réseau, l’autre dite privée
sert à prouver qui est le détenteur légitime du compte.
La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations,
transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle.
Par extension, une blockchain constitue une base de données qui contient l’historique de
tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. Cette base de données
est sécurisée et distribuée : elle est partagée par ses différents utilisateurs, sans
intermédiaire, ce qui permet à chacun de vérifier la validité de la chaîne.
On peut classer l’utilisation de la blockchain en trois catégories :
- Les applications pour le transfert d’actifs (utilisation monétaire, mais pas uniquement :
titres, votes, actions, obligations…).
Les applications de la blockchain en tant que registre : elle assure ainsi une meilleure
traçabilité des produits et des actifs.
Les smart contracts : il s’agit de programmes autonomes qui exécutent automatiquement
les conditions et termes d’un contrat, sans nécessiter d’intervention humaine une fois
démarrés.
Les champs d’exploitation sont immenses : banques, assurance, santé et industrie
pharmaceutique, industrie musicale, énergie, immobilier, vote…
Les caractéristiques de la blockchain sont en nombre de 3 : la transparence, la sécurité et la
décentralisation.
La transparence : On parle de transparence car ce registre numérique est accessible à tous
et qu’il recense chaque opération depuis le début de la blockchain. L’identité des utilisateurs
est cryptée mais toutes les transactions sont accessibles.
La sécurité : La gestion n’est pas assurée par un seul ordinateur central, mais par un grand
nombre d’ordinateurs en même temps. On appelle ces ordinateurs les nœuds du réseau.
La décentralisation : La blockchain repose sur une organisation sans organe de contrôle, il
n’existe pas une personne qui peut modifier le registre à elle toute seule. C’est un
algorithme qui permet un consensus entre les nœuds du réseau sur l’état du registre à un
temps défini.

On distingue en 3 types de générations :


Blockchain 1.0 : Appelé aussi blockchain du cryptomonnaie, c’est la blockchain originale et la
première génération des blockchains, a était développer pour l’utilisation comme un
système de paiement électronique pour décentraliser les utilisateurs de la cryptomonnaie.
Blockchain 2.0 : La deuxième génération a intégré les smarts contracts dans la blockchain,
cette génération est destinée pour exécuter l’ensemble des transactions de l’économie,
permettre les individus de réalisé des transactions plus complexes pour échanger des valeurs
comme des titres de propriété, des actions et des obligations des organisations, des crédits
documentaires…. Etc. En addition au crypto-monnaie.
Blockchain 3.0 : Cette troisième génération permet de construire des applications de web
sur l’infrastructure de la blockchain en utilisant des smarts contracts.

Il existe 3 catégories des blockchains, chaque catégorie a ses propres caractéristiques est
orienter pour une utilisation spécifique.
Blockchain publique : En principe la blockchain est publique, c’est-à-dire accessible par
n’importe qu’elle personne, chaque personne doit devenir utilisateur, crée son propre nœud
et participer dans la validation des transactions et la création des blocs, etc.
Blockchain consortium : Ou la blockchain fédérer, ce type de blockchain fonctionne sous le
contrôle d’un groupe de personnes physiques ou morales avec des intérêts communs (un
ensemble des institutions financières par exemple), ce groupe ne donne pas l’autorisation à
n’importe qu’elle personne pour utiliser ou d’explorer leurs blockchain ou valider des
transactions, donc la participation dans la création du réseau de ce blockchain est
préalablement déterminé par le groupe qui les crée soit par une convention ou un contrat.
Blockchain privée : La blockchain privée est une blockchain centralisée, au contraire des
blockchains publiques, les droits d’utilisations et de validation des informations sont
concentrés dans la main d’une seule organisation.

Les avantages de la Blockchain


Des transactions irréversibles : Les transactions financières dans une blockchain sont
irréversibles dans des blocs en ordre chronologique et sécurité cryptographiquement par le
système de hashage, les blocs sont distribués sur la totalité des nœuds de réseau.
L’irréversibilité c’est le facteur clé de succès d’intégration des smarts contracts dans la
technologie blockchain.
La gestion communautaire : L’application de la technologie blockchain dans un secteur
économique nécessite la participation de plusieurs intervenants parce que la blockchain
maintien un registre pour les échanges des valeurs entre ses différents utilisateurs sans
l’existence d’autorité centrale, donc la blockchain est gérée par ces utilisateurs de manière
communautaire.
La blockchain est une base de données partagé : La blockchain est une base de données qui
rassemble des informations de l’ensemble de ses différents utilisateurs dans une seule
structure, chaque nœud de réseau garde une copie de cette base de données. L’utilisation
d’une base de données partagé réduit les coûts de l’infrastructure des organisations.
La réduction des coûts des transactions : La blockchain permet de réduire la durée des
transactions interbancaires qui se déroulent de 3 jusqu’à 10 jours en minutes et ça par
l’élimination des intermédiaires et l’automatisation du processus traditionnel de
compensation et réglementation. La réduction de la durée peut engendre une baisse des
coûts des transactions pour les institutions financières le fait qui doit baisser les frais de
transfert de la monnaie pour les ménages.
La transparence des transactions : Dans la blockchain les transactions sont visibles pour tous
les utilisateurs, c’est-à-dire chacune des utilisateurs peut lire les transactions effectuer sur la
blockchain. La blockchain permette le suivi de l’historique d’une transaction pour trouver
leur source, dans le cas où la blockchain est adoptée par un système financier donné, les
autorités financières et fiscales peuvent automatiser leurs travaille de manière lui permettre
de collecter les impôts de manière direct.
Les limites de la blockchain
L’absence des réglementations : La technologie Blockchain est encore en phase de
développement, dans la majorité des pays il n’existe pas des réglementations qui guident
l’utilisation de la technologie. Des lois sont indispensables pour la protection des droits des
utilisateurs/consommateurs de cette technologie, et aussi pour l’encadrement de
l’implémentation de la technologie dans les différents secteurs économiques. Les
applications de la technologie dans le secteur financier nécessitent l’élaboration d’un pack
réglementaire complète, dans un premier pas vers l’adoption de la technologie Blockchain
des lois suivantes nécessaires : Lois pour les ICO’s et la crypto-monnaie, Lois pour l’identité
digitale et le KYC/AML, Révision bancaire (nouveau système de paiement).
Le manque de capital humain : L’utilisation de la blockchain nécessite des compétences
techniques spécifiques, le nombre des développeurs capables de construire des applications
de la blockchain est limité pour cela les salaires des développeurs qui maîtrisent les
techniques de la blockchain sont très élevé.
L’insuffisance de la capacité de transactions : Dans les blockchains publiques comme bitcoin
par exemple la capacité et la vitesse de transaction est limité, due à des motifs de sécurité, la
taille d’un bloc est limitée à 1 MB c’est-à-dire le nombre des transactions qui peuvent être
inclus dans un seul bloc est limité. Dans les blockchains consortiums et privées la capacité de
transaction n’est pas un problème.
Haute consommation d’énergie : Les blockchains les plus populaires aujourd’hui sont
marqués par la grande consommation de l’énergie électrique et du matérielle électrique, la
haute consommation d’électricité est expliquée par la démarche de fonctionnement du
modèle de consensus (PoW). Une seule transaction sur la blockchain Bitcoin consomme plus
de 1027 kWh alors que 100 000 transactions par le système VISA consomme que 169kWh.
Le risque de centralisation : L’avantage de la blockchain réside dans sa distribution et
décentralisation, c’est-à-dire l’absence d’une autorité centrale, mais il y a la possibilité de
contrôle d’une blockchain par l’accumulation de plus de 51% de la puissance du calcul dans
un seul nœud ce qui va donner la possibilité à l’agent de manipuler le contenue de la
blockchain.
La confidentialité : Les informations des transactions des utilisateurs dans une blockchain
publique sont disponibles au public c’est-à-dire les transactions et les balances sont
disponible pour le public le fait qui peut être contradictoire avec des réglementations de
quelques pays sur la confidentialité des informations personnelles.
Les effets de la blockchain sur l’économie et le secteur financier
Décentralisation de l’économie : La décentralisation de l’économie consiste sur la
possibilité de collaborer entre les agents économiques sans autorité centrale, la croissance
de l’économie participative est l’un des plus importants effets économiques de la
technologie blockchain.
Les effets sur la banque centrale : La crypto-monnaie peut affecter négativement la
demande sur la monnaie centrale, cette baisse de la demande peut affecter ou changer le
rôle de la politique monétaire. Les solutions qui ont étaient proposés pour que les banques
centrales gardent leur rôle sont premièrement l’émission de la crypto-monnaie nationale
comme une alternative officielle et légale du crypto-monnaie conventionnelle et aussi la
mise en place des réglementations qui limitent l’utilisation et la compétitivité de la crypto-
monnaie.
La réduction des charges : L’implémentation de la technologie blockchain dans le secteur
financier permet de réglementer les transactions financières dans le temps réel le fait qui a
un effet très grand sur les charges d’institution financières en réduisant les coûts des
transactions et les charges de fonctionnement de 25% jusqu’à 35%.
Changement des modèles économiques : La blockchain a la possibilité de changer les
différents secteurs économiques dans le court et le long terme ainsi que les règles de la mise
en place des politiques monétaires dans le cas où la banque centrale décide d’adopté la
crypto-monnaie.

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