Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
CHAPITRE 3
FLEXION SYMETRIQUES DES PLAQUES CIRCULAIRES
3.1. INTRODUCTION
Dans la pratique, il y a des exemples très variés de plaques chargées transversalement et qui ont
couramment des formes géométriques circulaires.
La détermination des équations fondamentales d’une plaque circulaire soumise à un chargement
transversal en coordonnées polaires nécessite une simple transformation des relations fondamentales
des coordonnées cartésiennes en coordonnées polaires.
On peut établir facilement la relation entre les coordonnées cartésiennes et les coordonnées
polaires (figure 1).
r 2 = x 2 + y 2
x = r cos θ
⇒ −1 y
y = r sin θ θ = tan
x
∂r x ∂r y
∂x = r = cos θ = = sinθ
∂y r
⇒
∂θ y sinθ ∂θ x cos θ
=− 2 =− = 2 =
∂x r r ∂y r r
x
θ
dθ
r
dr
y
Figure 3.1
Système des coordonnées polaires
Les dérivées partielles de la flèche w peuvent êtres également exprimées en coordonnées polaires.
∂w ∂w 1 ∂w
= cos θ − sinθ
∂x ∂r r ∂θ
Et par la suite,
∂2w ∂ ∂w 1 ∂ ∂w
= cos θ − sin θ
∂x 2
∂r ∂x r ∂θ ∂x
∂2w ∂ 2 w sin θ cos θ ∂w sin 2 θ
= 2 cos 2 θ − 2 +
∂r ∂r ∂θ r ∂r r
∂w sin θ cos θ ∂ 2 w sin 2 θ
+2 + 2
∂θ r2 ∂θ r2
De la même façon, on obtient :
∂2w ∂2w 2 ∂ 2 w sinθ cos θ ∂w cos 2 θ ∂w sinθ cos θ ∂ 2 w cos 2 θ
= sin θ + 2 + − 2 + 2
∂y 2 ∂r 2 ∂r ∂θ r ∂r r ∂θ r2 ∂θ r2
∂2w ∂2w ∂ 2 w cos 2θ ∂w cos 2θ ∂w sinθ cos θ ∂ 2 w sinθ cos θ
= sinθ cos θ + − − − 2
∂x ∂y ∂r 2 ∂r ∂θ r ∂θ r 2 ∂r r ∂θ r2
Par substitution on obtient finalement l’expression de l’opérateur Laplacien en coordonnées
polaire :
∂ 2 w 1 ∂w 1 ∂ 2 w
∆w = ∇ w = 2 +
2
+
∂r r ∂r r 2 ∂θ 2
Les dérivées partielles de la flèche w étant exprimées en coordonnées polaires, on cherche à
établir toutes les relations donnant les déplacements, les déformations, les contraintes, les moments
et les forces de cisaillement (voir §2) dans le même système de coordonnées polaires. Pour
simplifier la détermination de ces quantités, on considère l’axe des x dans la même direction de
l’axe des r et alors θ = 0 .
∂w ∂w
u = − z ∂x = − z ∂r
déplacement radial (a)
∂w z ∂w
v = −z =− déplacement circonférentiel (b)
∂y r ∂θ
w = w ( r ,θ ) flèche (c )
∂u ∂2w
εr = = −z 2
∂r ∂r
1 ∂v z ∂w 1 ∂ 2 w
ε θ =
+u = − +
r ∂θ r ∂r r ∂θ 2
γ = 1 ∂v + 1 ∂u − v = − z ∂ w − 1 ∂w
2
rθ 2 ∂r r ∂θ r
r ∂r ∂θ r ∂θ
ν ν
ε z = − (σ r + σ θ ) = − (ε r + εθ )
E 1 −ν
1 E
ε r = E (σ r −νσ θ ) σ r = (ε r +νεθ )
1 −ν 2
1 E
εθ = (σ θ −νσ r ) ou σ θ = ( εθ +νε r )
E 1 −ν 2
2 (1 + ν ) τ E
γ rθ = τ rθ = rθ τ rθ = 2 1 + ν τ rθ = Gγ rθ
E G ( )
E E ∂ 2 w ν ∂w 1 ∂ 2 w
2 ( r
σ r = ε +νεθ ) = − z 2 + +
1 − ν 1 − ν 2
∂ r r ∂r r ∂θ 2
E E 1 ∂w 1 ∂ 2 w ∂2w
2 (
σ θ = ε +νε r ) = − z +
r ∂r r 2 ∂ 2 + ν
1 − ν 1 − ν 2
θ ∂r 2
E E z ∂ 2 w 1 ∂w
τ rθ = τ rθ = Gγ rθ = − −
2 (1 +ν ) 1 +ν r ∂r ∂θ r ∂θ
Qr
Qθ Mθ
y
Mθ r
M rθ
x
Figure 3.2
Moments et Forces de cisaillement agissant sur un élément de plaque circulaire
Les moments
∂ 2 w ν ∂w 1 ∂ 2 w
M r = − D 2 + +
∂r r ∂r r ∂θ 2
1 ∂w 1 ∂ 2 w ∂2w
θ
M = − D + + ν
r ∂r r ∂θ ∂r 2
2 2
M = − D (1 −ν ) 1 ∂ w − 1 ∂w
2
rθ
r ∂r ∂θ r ∂θ
Les forces
∂
Qr = − D ∂r
( ∇2 w)
1 ∂
Q = − D
θ
r ∂θ
(∇2 w)
De même, on a les relations suivantes entre les composantes des contraintes et les moments.
Il est clair que le maximum des contraintes est atteint aux surfaces z = ± h 2 :
12 M r 6 Mr
σ r = h3 z max σ r = h 2
12 M θ h 6 Mθ
σ θ = 3
z et z = ± ⇒ max σ θ =
h 2 h2
12 M rθ 6 M rθ
τ rθ = h3 z max τ rθ = h 2
L’effort tranchant transversal effectif par unité de longueur pour un bord r = a et pour une
valeur quelconque de θ sont donnés par :
1 ∂M rθ ∂ 1 −ν ∂ 1 ∂ 2 w 1 ∂w
Qr* = Qr + = −D ( ∇2w ) + − 2
r ∂r ∂r r ∂θ r ∂r ∂θ r ∂θ
∂M rθ 1 ∂ ∂ 1 ∂2w 1 ∂w
Qθ* = Qθ + = −D ( ∇2w ) + (1 −ν ) − 2
∂r r ∂θ ∂r r ∂r ∂θ r ∂θ
∂ 2 1 ∂ 1 ∂ 2 ∂ 2 w 1 ∂w 1 ∂ 2 w q(r ,θ )
∇4 w = ∆ ( ∆ w) = 2 + + + + =
∂r r ∂r r 2 ∂θ 2 ∂r 2 r ∂r r 2 ∂θ 2 D
On désigne par :
∞ ∞
wh = ∑ f n cos ( nθ ) + ∑ f n* sin ( nθ )
n =0 n =1
f0 = A0 + B0 r 2 + C0 ln r + D0 r 2 ln r
f1 = A1 r + B1 r 3 + C1 r −1 + D1 r ln r
f n = An r n + Bn r − n + Cn r n + 2 + Dn r − n + 2
f1* = A1* r + B1* r 3 + C1* r −1 + D1* r ln r
f n* = An* r n + B*n r − n + C*n r n + 2 + D*n r − n + 2
où An , … , Dn* sont des constantes à déterminer à partir des conditions aux limites de la plaque.
r = r0 w = 0 w = 0 M r = 0
*
et 2 Qr = 0
∂ w = 0 ∂ w + ν ∂w = 0
∀θ ∂ r ∂ r 2 r ∂ r
conséquent tous les inconnues du problème ne sont fonction que de la position radiale (paramètre r )
et rien ne dépend du paramètre θ ( ∂ ∂θ ≡ 0 ⇒ ∂ ∂r = d dr ).
∂w
u = − z ∂r
CHAMPS DES DEPLACEMENTS v=0
w = w(r )
1 du d 2w
rε = ( r
σ − ν σ θ) = = − z
E dr dr 2
1 u z dw
εθ = E (σ θ −ν σ r ) = r = − r dr
CHAMPS DES DEFORMATIONS
γ = τ rθ = 0
rθ G
ε = − ν (σ + σ ) = − ν ( ε + ε )
θ θ
1 −ν
z r r
E
E E d 2 w ν dw
2 ( r θ)
rσ = ε + νε = − z dr 2 + r dr
1 − ν 1 − ν 2
E E 1 dw d 2w
CHAMPS DES CONTRAINTES σ θ = ( ε + νε ) = − z r dr + ν
1 −ν 2 1 −ν 2 dr 2
r
τ = Gγ = 0
rθ rθ
d 2 w ν dw
r M = − D dr 2 + r dr
1 dw d w
2
EFFORTS INTERIEURS M θ = − D +ν
r dr dr 2
M rθ = 0
Q r = − D
d
dr
( ∇ 2 w)
Q = 0
θ
d 2 w 1 dw 1 d dw
où l’opérateur Laplacien ∆ = ∇ devient : ∆w = ∇ w = 2 +
2 2
= r
dr r dr r dr dr
d 2 1 d d 2 w 1 dw q
EQUATION DE LA FLECHE ∇ w = ∆ ( ∆ w) = 2 +
4
+ =
dr r dr dr 2 r dr D
1 d d 1 d dw q
ou encore ∆ ( ∆ w ) = ∇4 w = r r =
r dr dr r dr dr D
L’intégration de l’équation de la flèche ne pose aucun problème. Elle est obtenue par
intégrations successives (q = q(r) étant une fonction connue de r) :
1 1 r q
w=∫ ∫r ∫ ∫ dr dr dr dr
r r D
⇒ w = wh + wp
Les constantes d’intégration C1, C2, C3 et C4 doivent être déterminées en appliquant les
conditions aux limites de la plaque circulaire. Au centre de la plaque r = 0, la flèche w et le moment
Mr sont finis. Par conséquent, les constantes C1 et C2 correspondantes aux deux termes
logarithmiques doivent être nulles. Les deux autres constantes C3 et C4 s’obtiennent par les
conditions suivantes :
dw
Plaque à bord encastré : w ( a ) = 0 et
=0
dr
Plaque à bord simplement appuyé : w ( a ) = 0 et M r ( a ) = 0
Plaque à bord libre : M r ( a ) = 0 et Qr ( a ) = 0
La plaque est dans ce cas limitée par deux contours : un contour intérieur de rayon b et un
contour extérieur a (a > b).
b b
a a
Les constantes d’intégration sont calculées en appliquant les conditions aux contours :
deux conditions pour le contour extérieur r = a,
deux conditions pour le contour intérieur r = b.
Connaissant les valeurs des constantes, on détermine alors la flèche et les efforts intérieurs en
tout point de la plaque.