Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
l’organe qui permet d’absorber l’énergie du ciel (l’air) le TCHI dont dépend l’énergie
vitale. Cette énergie transformée dans le corps donne la capacité de résistance aux
agressions extérieures, la dynamique, la force. Il travaille avec le cœur pour que le
corps soit bien oxygéné. Sur le plan psychique il a la charge de tout ce qui va être en
relation avec la prise au monde extérieur de manière instinctive. Il gouverne
l’intériorisation, le flegme, la capacité à trancher pour prendre une décision, la notion
de territoire.
Le poumon est hétérogène, il contient des alvéoles de taille variable. Certains ont un
rayon égal à 3 ou4 fois celui des autres. Si la tension superficielle était la même dans
tous les alvéoles, quelle que soit leur taille, la pression nécessaire pour maintenir les
espaces aériens gonflés contre la tension superficielle devrait varier selon les régions
du poumon.
En effet la loi de LAPLACE montre que la pression P à l’intérieur d’une sphère de rayon
r, nécessaire pour équilibrer la tension superficielle T, est égale à :
P=2T/r.
Donc la pression nécessaire pour maintenir ouvert un petit alvéole est supérieure à
celle nécessaire au niveau d’un grand alvéole.
Normalement, la pression étant à peu près homogène au niveau de tous les alvéoles
pulmonaires, il faut que la tension superficielle s’adapte à leur taille : elle doit être
plus faible dans les alvéoles de petite taille que dans ceux de grande taille. Le
surfactant alvéolaire possède la propriété d’adapter la tension superficielle de la surface
alvéolaire au volume des alvéoles : la tension superficielle du surfactant augmente et
diminue avec le volume alvéolaire, au cours de l’inspiration et de l’expiration. Ceci
correspond au phénomène d’hystérésis qui veut que, pour une même surface, la
tension superficielle du surfactant soit plus élevée à l’étirement qu’à la compression.
Cette adaptation du surfactant permet aux alvéoles de rester ouverts au cours de
la ventilation quel que soit le volume pulmonaire.
Chez le prématuré, on peut observer un état de détresse respiratoire nommé « maladie
de la membrane hyaline », où la tension superficielle très élevée du surfactant entraine
un collapsus alvéolaire étendu défavorable à l’oxygénation du sang.
La ventilation pulmonaire assure le transfert de l’oxygène de l’air atmosphérique vers les alvéoles
pulmonaires. Lors de l’inspiration, l’air atmosphérique pénètre dans les voies aériennes supérieures,
où il se réchauffe et s’humidifie. Les échanges proprement dits commencent dans la partie
terminale des bronchioles dites bronchioles respiratoires.
La ventilation :
La ventilation minute au repos chez l’homme est de 6 à7 litres, avec une fréquence de 12 à 14
mouvements respiratoires par minutes.
La ventilation alvéolaire :
C’est la fraction du débit ventilatoire qui participe effectivement aux échanges gazeux entre alvéoles
et le sang capillaire pulmonaire.
Rapport ventilation-perfusion :
La distribution des gaz diffère entre les bases pulmonaires mieux ventilées et les sommets, moins
bien ventilés chez le sujet debout. On note ainsi à cause de la pesanteur :
- que la ventilation par unité de volume est plus importante au niveau des bases qu’au niveau des
sommets.
- Que la perfusion est beaucoup plus importante au niveau des bases qu’au niveau des sommets.
- Que les écarts entre sommets et bases sont beaucoup plus importants pour la perfusion que pour
la ventilation
- Que la conséquence de ces variations de distribution entre sommets et bases est, qu’au niveau
des sommets le rapport Ventilation alvéolaire sur Perfusion est supérieure à 3, alors qu’au niveau
des bases il est de l’ordre de 0.6.
Il découle de ces mesures que dans la position verticale, les échanges gazeux (la diffusion) sont
meilleurs au niveau des sommets qu’au niveau des bases : la PA 02 mesurée au niveau des
sommets est proche 132 mmHg tandis que celle mesurée au niveau des bases n’est que de
89mmHg. Le mélange final de cet air alvéolaire donnant une PA02 d’environ 100mmHG
représentative de l’ensemble du poumon.
On aura aussi :
- Une PACO2 = 40mmHG
-Une PH20= 47mmHg
-Une PN2= 569mmHG .
Les échanges alvéolo-capillaires se font grâce à un processus de diffusion des molécules d’02 :
C’est à dire que les molécules de gaz se déplacent des zones de hautes pression vers les zones de
basse pression.
Le gradient de pressions partielles d’oxygène est de 1OOmmHg dans les alvéoles et de 40mmHg
dans le sang veineux mélé.
Le CO2 diffuse 20 fois plus rapidement que l’O2 à travers la membrane alvéolo- capillaire. En effet,
il a une solubilité beaucoup plus importante, tout en ayant un poids moléculaire peu différent (PM
CO2=44 ; PMO2 = 32).
La capacité de diffusion pulmonaire pour l’02 est la résultante de tous ces facteurs. Elle diminue en
position debout, augmente avec l’exercice musculaire, diminue chez la personne âgée.
Au terme de cette étape, l’oxygène a quitté l’alvéole pour gagner le sang où il va être transporté sous
frome dissoute et sous forme combinée.
Entre les poumons et les tissus, le sang assure le transport de l’O2 et du CO2. Il faut noter
d’emblée l’importance de l’hémoglobine, pigment respiratoire érythrocytaire présente
chez tous le vertébrés sauf chez les poissons de glace.
O2 dissous :
Les molécules d’O2 qui diffusent à travers la membrane alvéolo-capillaire pénètrent dans
le plasma. Dans le plasma, les molécules d’O2 sont animées de mouvements continuels
(mouvements Browniens) qui sont à l’origine de la pression partielle en O2 (PO2). Il ne
se produit aucune réaction chimique entre le plasma et l’oxygène, la prise d’O2 par le
plasma est un phénomène purement physique répondant à la loi de Henry :
Le volume V d’un gaz dissous dans un volume V de liquide, à température constante, est
directement proportionnel à la pression partielle P de ce gaz dans ce liquide.
Ainsi à 37°C pour une pression partielle artérielle en 02 de 100 mmHg, 100 ml de plasma
transporteront : un volume V : 0.3ml d’O2 dissous
La quantité d’O2 dissous est faible en proportion mais il joue un rôle majeur, car il
constitue la seule forme échangeable.
L’utilisation thérapeutique de l’02 hyperbare est une application directe de ces données.
Pour une pression de 3atm, la quantité d’O2 dissoute est de 6ml pour 100ml de plasma.
O2 combiné à l’hémoglobine :
La plus grande partie de l’O2 se combine ave l’hémoglobine, en formant de
l’oxyhémoglobine HbO2 instable. La réaction est immédiatement réversible. Ainsi se
trouve constituée une réserve importante d’O2 immédiatement utilisable.
L’hémoglobine joue un rôle essentiel dans le transport de l’O2 par le sang. Elle intervient
également dans le transport du gaz carbonique et la régulation du pH.
Structure de l’hémoglobine :
La molécule d’hémoglobine est formée par l’union d’une protéine, la globine, et d’un
pigment, l’hème. Elle contient 4 atomes de fer qui vont se combiner à l’O2. Toutes les
variétés d’hémoglobine humaine ont la même fraction hème.
La globine est une protéine constituée de deux paires symétriques de chaines poly-
peptidiques. Selon les fréquences d’acides aminés constituant les chaines, on individualise
différents types d’hémoglobine :
Hb A1
Hb A2
Hb F (fœtale)
L’hème est une porphyrine qui contient du Fer. L’atome de fer se trouve à l’état ferreux
(Fe++)
Les porphyrines sont des molécules synthétisées au niveau du foie et de la moëlle osseuse.
Elles sont nécessaires au transport de l’oxygène au sein de l’organisme. Elle se combine au fer
pour former l’hème.
Au cours des phénomènes d’oxygénation, (on ne parle pas de réaction d’oxydation
irréversible) il reste toujours sous la forme d’ions ferreux. Sous la forme d’ions ferrique
(Fe+++), le fer ne peut plus fixer l’02 ; Il y a formation de méthémoglobine.
L’oxygène se lie de façon réversible à la molécule d’hémoglobine, sur l’atome de fer selon
la réaction simplifiée :
Hb + O2= HbO2
A 37 °C, 1 g d’hémoglobine fixe 1,39 ml d’O2 : on définit ainsi le pouvoir oxyphorique de
l’hémoglobine, qui est le volume d’O2 en ml se fixant sur 1g d’hémoglobine dans les
conditions idéales.
(Pouvoir oxyphorique du sang des érythocytes peut être mesuré par la quantité de
molécules de dioxygène que peut transporter un volume unitaire de sang)
-la première partie en plateau montre que l’Hb est saturée à 97,5% pour des pressions
partielles en O2 de l’ordre de 100mm de Hg. Ceci correspond à la captation pulmonaire de
l’O2.
-quand la PaO2 chute de 100 à 70 mm de Hg, la SaO2 diminue seulement de 6 % environ.
Ainsi on peut vivre a certaines altitudes avec des PO2 inspirées, alvéolaires et artérielles
diminuées sans réduction importante de la quantité d’O2 fixées par l’Hb et transportée par
le sang.
L’affinité de l’Hb pour l’02 peut être modifiée par différents facteurs :
Autres explications :
La courbe de Barcroft représente la dissociation de l’oxyhémoglobine (HbO2) c’est à dire
la libération d’O2 par l’hémoglobine en fonction de la PpO2 sanguine.
Son intérêt :
Elle sert à montrer à partir de quels seuils la libération d’O2 par l’Hb est significative. L’O2
consommé par les cellules est sous forme libre. Lorsque cette forme ne suffit plus aux
besoins de la cellule l’Hb en libère une partie de son stocke de molécules d’O2. Elle va
donc relarguer l’O2 lorsque la Pp02 du sang subit une baisse plus ou moins importante
(Sans pour autant combler le vide de la consommation) !
Comment se lit-elle ?
La courbe se lit de droite à gauche.
En Haut à droite : on se situe dans les capillaires pulmonaires riche en O2 (100mmHg).
Comme la quantité d’O2 dissoute dans le sang est largement suffisante, l’Hb n’a aucune
raison de « relarguer » de l’O2. Sa saturation est quasiment totale (98%).
-Un déplacement vers la droite : pour une même PpO2 on aura une saturation plus faible,
donc l’Hb relargue plus facilement l’O2 ; de ce fait on dit que son affinité est diminuée.
o -Un déplacement vers la gauche : traduit donc une augmentation de son affinité.
Exemples de déplacements :
Anémie : Diminution de l’Hb donc diminution des réserves d’O2. Lorsqu’ on aura une
augmentation des besoins (digestion, effort) on se retrouvera avec une diminution de la
quantité d’O2 dissoute dans le sang (hypoxémie). Le tissu souffre d’hypoxie et libère le 2-
3DPG qui entre en compétition avec l’O2 favorisant donc sa libération (But souhaité vu
qu’on est en besoin d’O2). L’affinité va donc diminuer, on a un déplacement vers la droite.
Effort : on a un hypoxie tissulaire relative, donc libération de 2-
3DPG+acidose+hyperthermie. Et diminution de l’affinité de l’Hb pour l’O2 ; on aura donc
un déplacement vers la droite de la courbe.
Intoxication au CO : Le CO (Monoxyde de carbone) a une affinité pour l’Hb plus importante
que celle pour l’O2. Il va donc y avoir une concurrence entre CO et O2 afin de maintenir
une PpO2 suffisante jusqu’aux capillaires systémiques. L’affinité de l’Hb pour l’O2 va
augmenter (Tout en restant nettement inférieure à celle pour le CO). Donc la droite va se
déplacer vers la gauche. Ce phénomène aggrave encore le manque d’oxygène au niveau
des tissus périphériques.
Les échanges :
L’O2 sous sa forme dissoute quitte le plasma et gagne les cellules, du fait de la différence
de pressions partielles en O2 entre le sang capillaire et les cellules.
L’oxyhémoglobine exposée à la pression partielle d’O2 se dissocie ; cet oxygène ne peut
rester dans le plasma qui est saturé en O2 dissous. Il diffuse donc vers les tissus. L’O2 doit
traverser sous forme dissoute différentes structures :
-le plasma
-la paroi capillaire
-les tissus interstitiels
-la membrane cellulaire
-le hyaloplasme cellulaire.
Le lien préférentiel de l’utilisation de l’oxygène par la cellule est la mitochondrie. Elle est le
siège de la respiration cellulaire, ultime étape de l’utilisation de l’oxygène pour la
dégradation terminale des métabolismes protidiques, lipidiques et glucidiques.
A partir de la cellule où il est formé, et par une série de gradients de pression, le CO2
diffuse dans les liquides extra-cellulaires puis dans le sang.
Au niveau des poumons, la PCO2 du sang arrivant dans les capillaires pulmonaires est plus
élevée que la PCO2 alvéolaire. Le CO2 diffuse du sang vers les alvéoles d’où il est rejeté
dans l’air ambiant par la ventilation.
Comme pour l’oxygène, la quantité de CO2 transportée par le sang est rapport avec sa
pression partielle.
Dans les limites physiologiques de contenu et de pression partielle de CO2, la relation
entre les deux est pratiquement linéaire : c’est à dire que si un sujet hypo-ventile et si la
PCO2 alvéolaire s’élève, les contenus en CO2 artériel, capillaire, tissulaire et veineux
s’élèvent.
S’il hyper-ventile et que la PCO2 alvéolaire diminue, le contenu de CO2 dans les autres
compartiments diminue également.
La majeure partie du CO2 formée par les cellules diffuse dans les globules rouges, mais
auparavant, une petite quantité de ce gaz participe au niveau du plasma à 3 réactions :
-Dissolution : comme pour l’O2 dissous, cette quantité dépend entièrement de la pression
partielle et du coefficient de solubilité du gaz.
-La rapidité de la réaction d’hydratation du CO2 est d’un ordre de grandeur différent dans les
globules rouges pour deux raisons :
-La première est qu’il existe à ce niveau une enzyme, l’anhydrase carbonique, à
concentration élevée ; ceci rend la réaction 13000 fois plus rapide que dans le plasma.
- La deuxième : les produits de la réaction H+ et HCO3- ne s’accumulent pas dans les
globules rouges, et ne ralentissent pas la réaction vers la droite. Les ions H+ sont tamponnés par
l’Hb, les ions HCO3- sortent des globules rouges parce qu’il existe un gradient de concentration
entre globules rouges et plasma.
Etant donné que les ions bicarbonates sont chargés négativement, la neutralité électrique de
l’ensemble globule rouge/plasma est perturbée. Mais un nombre égal d’anions du plasma va
diffuser dans les érythrocytes : il s’agit des ions Cl -. Ce déplacement du chlore a été écrit la
première fois par Hamburger d’où le nom d’effet hamburger.
-Composés carbaminés :
Le CO2 se combine directement avec l’Hb pour donner des composés carbaminés. Cette fixation se
fait au niveau des résidus N terminaux des 4 chaines polypeptidiques pour former la
carbhémoglobine. R – NH2 + CO2 =R – NHCOO- + H+
Pour que les composés carbaminés se forment, il faut que les fonctions amines NH2 ne
soient pas ionisées, ce qui est le cas de l’Hb désoxygénée. Donc le niveau d’oxygénation
modifie le transport du CO2 par l’intermédiaire des composés carbaminés : c’est l’effet
Haldane.
L’effet Haldane est une propriété de l'hémoglobine décrite pour la première fois en
19051 par le médecin écossais John Scott Haldane. L'oxygénation du sang au niveau des
alvéoles pulmonaires entraîne une baisse de l'affinité de l'hémoglobine pour le CO 2 et donc
une libération du CO2 ainsi qu'une prise en charge de l'O2 par l'hémoglobine. On appelle ce
phénomène l'effet Haldane, c'est-à-dire la perte d'affinité de l'hémoglobine pour le CO2
quand la pression partielle en O2 augmente dans le sang. Ce phénomène a principalement
lieu dans le poumon afin de ré-oxygéner le sang et d'éliminer le CO2. Il existe un effet
inverse appelé Effet Bohr qui a lieu principalement au niveau des muscles où
l'augmentation de la pression partielle en CO2 et (la baisse) du pH induit une perte
d'affinité pour l'O2 ce qui entraîne donc la libération de l'oxygène au niveau du muscle .
Au niveau pulmonaire, toutes les réactions que nous avons vues vont s’effectuer dans le
sens inverse, permettant ainsi l’élimination du CO2 dissous vers les alvéoles pulmonaires.
CPT =CV + VR
CV = VT + VRE + VRI
CRF = VR + VRE
Hypoxémies : Elles sont définies par un abaissement de la PaO2 au –dessous des valeurs
indiquées (95mmHg) et de la SaO2 au dessous de 96%. Elles ont une cause broncho-
pulmonaire ou cardio-vasculaire.
Plusieurs mécanismes physiopathologiques sont possibles :
a) soit une hypoventilation alvéolaire : une hypercapnie s’associe à l’hypoxémie avec
acidose gazeuse, compensée ou non.
b) soit trouble des échanges alvéolo-capillaires avec inégalités du rapport
ventilation/perfusion
c) soit shunt droit-gauche (cardiopathie cyanogène)
Hypercapnie : Elle est définie par l’élévation de la PaCO2 au–delà de 44mmHG. Elle est
toujours due à une hypoventilation alvéolaire. Elle s’observe dans les affections broncho-
pulmonaires aigües ou chroniques d’évolution asphyxiante et dans les maladies nerveuses
ou musculaires altérant le système ventilatoire.
Hypocapnie :Elle est définie par une chute de la PACO2 au dessous de 36mmHg. Elle est
toujours due à une hyper-ventilation alvéolaire. Elle s’accompagne d’une alcalose gazeuse,
compensée ou pas par une chute du CO2 total plasmatique.
L’interrogatoire :
Il est le premier temps de l’examen. Outre le comportement du patient il permet de
préciser les symptômes : leur circonstance de survenue, leur ancienneté, leur intensité,
leur fluctuation en fonction du temps…
Il permet de préciser les facteurs de risques très importants en pneumologie :
Tabagisme
Exposition à l’amiante ou à d’autres produits toxiques en fonction du métier
Présence d’animaux domestiques (allergie, maladies infectieuses…)
Pathologie familiale respiratoire (BPCO, asthme, DDB…)
Voyage à l’étranger
Prise de médicaments (IEC, collyre : béta-bloquant pour le glaucome peut donner des
syndromes obstructifs sévères…)
Les ronflements nocturnes avec hyper-somnolence diurne, pouvant traduire une apnée du
sommeil
Voies afférentes :
Nerf trijumeau pour les récepteurs du nez et des sinus ;
Nerf glosso-pharyngien pour les récepteurs du pharynx ;
Nerf vague pour les récepteurs de la trachée, les bronches, la plèvre, l’estomac, l’oreille.
Centres mal connus situés dans le tronc cérébral.
Voies efférentes :
Nerf vague vers le larynx, trachée et bronches ;
Nerf phrénique et rachidiens vers diaphragme et autres muscles respiratoires.
POUR INFO :
La toux est, comme chacun sait, un symptôme extrêmement fréquent. Elle représente
même la cause la plus fréquente de consultation non urgente aux USA et motive jusqu'à 38
% des consultations chez le pneumologue. Sa prévalence dépend de nombreux facteurs
environnementaux notamment pollution et tabac. Elle touche dans les différentes
populations concernées par ces facteurs entre 5 et 40 % des sujets. Au Royaume-Uni, elle a
pu conduire à l'auto-prescription de 75 millions d'unités antitussives en une année. Le lien
avec le tabac explique certainement qu'elle soit souvent négligée alors qu'elle doit en toute
circonstance être considérée comme anormale, même si elle doit être parfois respectée
voire amplifiée.
La toux est un phénomène réflexe à point de départ pulmonaire qui vise d'abord à
protéger les voies aériennes des particules étrangères ou à éliminer les sécrétions
produites. Dans d'autres cas, et notamment lorsqu'aucune hypersécrétion n'est constatée,
un véritable état d'hypersensibilité du réflexe de toux est évoqué qui pourrait conduire à
une réponse anormale aux stimulations inhalées « naturelles ».
Par définition, la toux est considérée comme chronique quand sa durée dépasse trois
semaines.
Mécanique de la toux
La toux débute par une inspiration profonde, rapide, dont le volume, supérieur au volume
courant, est très variable. Cette phase inspiratoire est suivie d'une phase de compression
gazeuse, d'une durée moyenne de 0,2 sec, liée à la contraction des muscles expiratoires,
essentiellement abdominaux, et d'une fermeture pratiquement simultanée de la glotte.
Durant cette véritable période de contraction isométrique des muscles, les pressions
pleurales et alvéolaires atteignent des valeurs instantanées considérables pouvant aller
jusqu'à 300 cm H2O
. Une contraction brève du diaphragme précède l'ouverture rapide et active de la glotte
et donc l'expulsion d'air à une vitesse initiale de 6 à 12 l.sec, la vitesse de l'air expiré
atteint alors 250 m.sec, soit proche de la vitesse du son. Ce pic de vitesse dure environ
0,3 à 0,5 sec et est suivi par un plateau lié au collapsus des voies aériennes secondaire au
mécanisme de compression dynamique extrinsèque. Celui-ci s'exprime d'ailleurs surtout
au cours de l'effort de toux. Le débit gazeux est déterminé par la différence de pression
entre la pression alvéolaire et la pression à l'extérieur des voies aériennes au point de
collapsus. Cette différence de pression correspond à la pression de rétraction élastique du
poumon et elle ne dépend que du volume et de la compliance pulmonaire. Cette réduction
du calibre des voies aériennes permet une augmentation de la vitesse du flux aérien expiré
au niveau des grosses voies aériennes. La transmission de l'énergie cinétique générée par
la toux au niveau des parois trachéo-bronchiques aboutit, par ailleurs, au décollement du
film de mucus.
Cette séquence peut se reproduire plusieurs fois.
Elle est particulièrement utile chez les sujets au transport mucociliaire altéré et
représente chez le bronchitique chronique jusqu'à 20 % de la clairance mucociliaire totale
contre 2,5 % chez le sujet sain. Chez ce dernier, elle est virtuellement inefficace dans
l'élimination des particules déposées par aérosol.
Voies de conduction
-La toux est un phénomène réflexe et est déclenchée par la stimulation des récepteurs des
terminaisons nerveuses localisés essentiellement au niveau du larynx et de l'arbre
trachéo-bronchique et situés sous et entre les cellules épithéliales des voies aériennes.
Ces nocicepteurs sont de type polymodaux et répondent aux stimulations nociceptives de
nature mécanique, thermique ou chimique. Les fibres nerveuses vagales sont soit
myélinisées (fibres Ad) répondant préférentiellement aux stimulations mécaniques, soit non
myélinisées (fibres C) répondant à tous types de stimulations, et transmettent l'information
aux structures centrales, dont la localisation exacte reste discutée, elles-mêmes sous le
contrôle d'afférences corticales.
Le neurone afférent primaire est situé dans le ganglion rachidien dorsal. Les fibres
afférentes passent par la racine dorsale et pénètrent dans la moelle ou le tronc cérébral.
L'information est alors relayée vers d'autres neurones, y compris vers les neurones
effecteurs. L'arc réflexe est ainsi bouclé.
Il est probable que, comme dans la transmission de type somesthésique à point de départ
cutané, les fibres C ont une action inhibitrice sur la conduction des fibres Ad,
au niveau de la corne postérieure de la moelle (théorie du « gate control »). Ceci pourrait
expliquer éventuellement l'effet inhibiteur de l'activation des fibres C pulmonaires sur le
réflexe de toux .
Ces fibres afférentes de petit calibre font, par ailleurs, probablement relais dans la
substance grise avec les cellules d'origine du faisceau spinothalamique. Ces cellules
peuvent être excitées par la substance P libérée par les afférences. L'activité des cellules
d'origine du faisceau spinothalamique peut être modulée par des interneurones libérant
de l'enképhaline, agissant sur des récepteurs opioïdes. Ces récepteurs peuvent également
être mis enjeu par les substances opioïdes agissant à un niveau pré- ou post-synaptique.
Le faisceau spinothalamique se projette principalement vers le thalamus controlatéral où
l'information peut être transformée avant transmission au cortex cérébral.
La transmission des informations nociceptives est enfin contrôlée par des systèmes
descendants issus du tronc cérébral ainsi que par des systèmes situés au niveau
médullaire.
Cette organisation supposée rend bien compte de la complexité des connexions mises en
jeu, des difficultés de traitement du réflexe de toux mais permet d'expliquer au moins
partiellement et d'intégrer les mécanismes d'action possibles des médicaments d'action
centrale.
Récepteurs de la toux
L'épithélium des voies aériennes contient des fibres nerveuses qui sont présumées médier
le départ du réflexe de la toux. Leur présence a été confirmé par les techniques de
microscopie électronique et par immunofluorescence . Ces structures nerveuses
contiennent des neuropeptides faisant partie notamment des tachykinines (substance
P, neurokinines agissant sur plusieurs types de récepteurs NKA, NKB), calcitonin gene-
related peptide (CGRP)). Ces fibres sont situées dans la région basale de l'épithélium et
au niveau des jonctions intercellulaires épithéliales. L'activation de ces nerfs produit
une libération de neuropeptides (tachykinines) à l'origine d'un réflexe d'axone
(inflammation neurogénique) entraînant vasodilatation, exsudation, lésions épithéliales,
sécrétion des glandes sous muqueuses et même contraction musculaire lisse.
Leur implication dans la toux est confirmée par les expériences de dégénérescence. Ces
fibres sont, par ailleurs, absentes chez la souris ou le furet qui ne démontrent pas de
réflexe de toux au niveau des voies aériennes inférieures. Elles sont également absentes
des voies aériennes distales. Enfin, elles sont concentrées chez le chat, mais aussi chez
l'homme, au niveau de la bifurcation trachéale, site le plus sensible dans le déclenchement
de la toux .
Des différents récepteurs localisés au niveau de la muqueuse épithéliale des voies
aériennes, deux semblent jouer un rôle essentiel dans l'arc réflexe
les RARs ou rapidly adapting receptors , connectés à des fibres myélinisées de faible calibre
(A d) dont la responsabilité peut être évoquée sur les arguments suivants :
ils sont situés essentiellement au niveau du larynx et de la carène,
ils sont facilement stimulés par les différents facteurs mécaniques mais aussi chimiques
déclenchant la toux,
les fibres non myélinisées de l'épithélium sont, pour la plupart, connectées à des fibres
myélinisées dans le tronc du nerf vague,
enfin, le blocage sélectif des RARs par le froid inhibe la toux déclenchée par les
stimulations mécaniques et chimiques (dioxyde de soufre, acide citrique) ainsi que la
conduction au niveau des fibres provenant des RARs sans bloquer la conduction
provenant des fibres C.
les récepteurs des fibres C bronchiques et pulmonaires, connectés à des fibres non
myélinisées, dont le rôle est plus controversé.
On sait, en effet, que la stimulation des récepteurs pulmonaires des fibres C inhibe la toux
déclenchée par stimulation mécanique ou chimique . De plus, chez l'homme, l'utilisation
de sérotonine (5-HT) par voie systémique, qui stimule les récepteurs des fibres C chez
l'animal, inhibe la toux due à l'inhalation d'acide citrique qui est l'agent chimique
expérimental utilisé généralement en physiopathologie pour déclencher la toux.
Toutefois, leur implication dans le déclenchement de la toux est basée sur l'utilisation
d'aérosols de capsaïcine ou d'acide citrique qui peuvent stimuler les récepteurs
pulmonaires et bronchiques des fibres C. La capsaïcine est un puissant agent tussigène
lorsqu'elle est utilisée par voie aérosol et sert de référence, avec l'acide citrique, pour
l'étude de la toux. Lorsque la capsaïcine est utilisée à forte dose chez l'animal, elle déplète
les nerfs sensitifs de leurs neuromédiateurs (substance P, CGRP) et inhibe la toux due à
l'acide citrique et à la capsaïcine mais pas à la nicotine et aux stimuli mécaniques . Il en est
conclu que les deux premiers stimuli agissent
Via :
Les récepteurs des fibres C alors que les deux derniers interviennent
via
Les RARs. Il est toutefois difficile de considérer la capsaïcine comme un agent spécifique
des récepteurs des fibres C d'autant qu'à forte dose elle peut détruire aussi bien les fibres
myélinisées Ad que les fibres C.
3.1.2. L’EXPECTORATION :
L'expectoration est l'expulsion de produits de sécrétion broncho-pulmonaire pathologique
par les voies respiratoires et la bouche accompagnée de toux. C’est une manifestation
anormale.
Ces sécrétions sont issues de l'appareil respiratoire. Elles ne doivent pas être confondues
avec des sécrétions provenant de l'appareil digestif (il suffit de comparer les deux
couleurs du sang pour pouvoir déterminer l’origine : digestive ou respiratoire), ni des
sécrétions naso-sinusiennes conséquence d’une rhinorrhée postérieure.
Révélant généralement des maladies infectieuses, elles se distinguent des simples
crachats.
Elle a une valeur surtout si elle est récente. L’abondance de l’expectoration est variable. IL
en existe de nombreuses variétés.
C’est le rejet par la bouche d’une collection purulente ayant pénétrée par effraction dans
les voies respiratoires comme un abcès du poumon, plus rarement une pleurésie
purulente. On peut y trouver du sang, les germes y sont abondants.
3.1.4 LA DYSPNÉE :
DEFINITION
La dyspnée représente une "difficulté de respirer", se traduisant par un mouvement
ventilatoire pénible, conscient, et parfois volontaire, pour un niveau d’activité n’entrainant
normalement aucune gêne.
Il s'agit d'une sensation plus ou moins angoissante ou interviennent des perturbations
physiologiques, et également des réactions psychologiques du sujet. La dyspnée
représente un obstacle à la ventilation, elle témoigne d'une augmentation anormale du
travail ventilatoire.
Elle peut être physiologiquement provoquée par un exercice intense, que ce soit chez un
sujet sain ayant une activité modérée ou chez un sujet sédentaire. Elle sera considérée
comme anormale, lorsqu'elle survient au repos, ou pour un niveau d'activité physique
relativement réduit. C'est un des maîtres symptômes d'une affection cardiaque ou
pulmonaire. Elle peut également survenir en l'absence d'atteinte organique de ces deux
organes.
La dyspnée est l'un des maîtres symptômes d'une affection cardiaque ou pulmonaire, dont
elle marque le tournant évolutif. Il s'agit donc d'un signe habituellement précoce, et
important quelle que soit l'étiologie.
COTATION DE LA DYSPNÉE :
-Laryngée :
C’est une bradypnée inspiratoire s’accompagnant de tirages sus et sous-sternal et de
modifications de la voix.
Causes : corps étrangers dans le larynx, œdème de la glotte, cancer du larynx ;
Chez l’enfant : laryngites grippales ou morbilleuse,
Laryngite diphtérique (toux rauque voix éteinte)
-Bronchique :
.asthme
.bronchite
.corps étranger bronchique
.cancer bronchique
-Pulmonaire :
.OAP
.certaines pneumopathies aiguës
.embolie pulmonaire
.emphysème pulmonaire
.pneumoconioses
.tuberculose miliaire
.tuberculose fibreuse
-Pleurale :
.pleurésie tuberculeuse, cardiaque, cancéreuse
.pneumothorax
-Médiastinale : toutes les néoformations médiastinales peuvent être dyspnéisantes
-Cardiaque ;
-Pariétale : fractures de côtes
-Nerveuses : par tumeur, accident vasculaire ou virus
-Psychique : les neurotoniques se plaignent souvent de dyspnée
-Chimique : chute de la PaO2.
Symptômes associés :
Douleur thoracique
Toux
Expectoration
Bruits respiratoires associés : wheezing, cornage.
DYSPNÉE AIGUË :
1Signes de gravité respiratoire :
On recherche les signes de gravité respiratoire faisant craindre une détresse respiratoire.
Retentissement hémodynamique :
Tachycardie
Signes de choc (marbrures, oligurie, extrémités froides …)
Collapsus avec chute de la PAS80 mmHg
Retentissement neuropsychique :
Angoisse agitation torpeur
DYSPNÉE CHRONIQUE :
L’étiologie dépend
-Du terrain : âge, tabagisme, allergie, facteurs de risques cardio-vasculaires
-Des circonstances de survenue :
horaire: diurne ou nocturne, caractère saisonnier
Position : orthopnée, platypnée, antépnée
Facteurs déclenchants : effort, exposition allergène, froid…
-Des signes associés :
-anomalies pariétales : obésité, scoliose
-signes d’insuffisance chronique respiratoire : hyperthrophie des muscles SCM,
respiration abdominale paradoxale,
autres symptômes respiratoires : toux, expectorations, douleur thoracique
anomalies auscultatoires : crépitants, sibilants, râles bronchiques
3.1.5 TROUBLES DU RYTHME RESPIRATOIRE :
Le rythme de Küssmaul :
Respiration pathologique lente, régulière et profonde caractérisée par une inspiration
maximale suivie après une petite pause par une expiration rapide elle-même suivie par
une petite pause.
Survenant dans les états d’acidose métabolique grave diabétique ou rénale où il y a une
diminution marquée du taux de bicarbonates, elle est caractéristique d’une forte excitation
des centres respiratoires.
L'acidose métabolique est un trouble de l'équilibre acido-basique défini par une baisse
du pH dans le secteur extracellulaire plasmatique (sang), d'origine métabolique. C'est une
baisse des ions bicarbonates qui en est la cause, elle-même pouvant être due à une
diarrhée, une atteinte rénale, ou à une charge acide excessive d'origine exogène ou
endogène (lactatémie élevée, état de choc, cétose).
Physiopathologie[
Le pH représente la concentration en protons d'une solution. Le pH se mesure dans le
sang, la lymphe, l'espace interstitiel et le milieu intracellulaire. Le pH n'a pas une grandeur
figée car les activités neuronales et hormonales, et d'autres signaux peuvent induire des
variations rapides et transitoires du pH extra et intracellulaire. Cependant, le pH
extracellulaire chez l'Homme, est habituellement de 7,4, et le pH intracellulaire a une
valeur inférieure aux alentours de 7. Ces valeurs sont extrêmement régulées via plusieurs
mécanismes fondés sur l'équation suivante :
H+ + HCO3− ↔ H2CO3 ↔ H2O + CO2.
Le tampon pulmonaire permet d'éliminer un excès d'acide par l'hyperventilation
(dyspnée de Kussmaul : respiration ample, profonde, permettant de rejeter du CO2 et de la
vapeur d'eau et ainsi de faire augmenter le pH.)
Les reins ont deux fonctions importantes :
éliminer les ions H+ dans les urines (excrétion au niveau du tube contourné distal) pour
75 % sous forme d'ammonium NH4+ (c'est-à-dire H+ + ammoniac NH3), le dernier quart
étant éliminé sous forme libre ou sous forme d'autres acides (par exemple H 2PO4).
réabsorber les bases HCO3−, via le tube contourné proximal dans la corticale rénale.
Les normes physiologiques chez l'être humain sont :
pH : entre 7,38 et 7,42. (bornes souvent élargies à 7,35-7,45)
Bases : HCO3 entre 22 et 28 mmol/L (normes variables selon le laboratoire)
pCO2 (pression partielle en dioxyde de carbone dans le sang) entre 35 et 45 mmHg
Trou anionique (différence entre les acides et les bases dans le plasma c’est-à-dire [Na+ +
K+] - [HCO3− + Cl−], normalement situé entre 12 et 20 mmol/L).
L'acidose métabolique est définie par une chute du pH sous 7, quelle qu'en soit la raison
(charge acide excessive d'origine exogène ou endogène ; perte excessive de bicarbonates ;
défaut d'excrétion rénale acide) et les mécanismes de compensation.
-Parenchymateuses :
.le point de côté de la pneumonie= douleur plus atténuée, accompagnée
classiquement de rougeur des pommettes et de frisson
.la douleur de l’embolie pulmonaire= moins violente, plus sourde, s’accompagne
d’angoisse et de tachycardie
-Médiastinales :
Elles sont fréquentes : tumeur du médiastin en particulier cancer bronchique à
symptomatologie médiastinale.
-Thoraciques :
Les douleurs thoraciques sont en réalité le plus souvent d’origine cardiaque, nerveuse
(zona, compression médullaire), pariétales, même abdominale.
- Voix bitonale : alternativement élevée et grave. Elle traduit le plus souvent une paralysie
de la corde vocale inférieure gauche due à une lésion du nerf récurrent gauche.
L’hémoptysie est le rejet de sang épanché dans les voies aériennes profondes. Elle traduit
l’existence d’une anomalie pouvant siéger à tous les étages de l’appareil respiratoire. C’est
donc un rejet de sang par la bouche, dans un effort de toux.
L’hémoptysie est à distinguer de l’hématémèse et de l’épistaxis, sur la base de la
clinique. Certaines hémoptysies très abondantes peuvent entrainer la mort par asphyxie
ou une anémie aiguë nécessitant des transfusions sanguines.
L’origine du saignement vient le plus souvent de la circulation systémique bronchique
(venant de la grande circulation à haute pression) par le biais d’une hyper-
vascularisation artérielle systémique dans le cadre d’une pathologie respiratoire sous-
jacente ; beaucoup plus rarement de la circulation pulmonaire (artérielle ou veineuse à
basse pression).
C- SIGNES RADIOLOGIQUES :
La présence de sang dans les voies aériennes peut entrainer inconstamment des images
radiologiques :
o -soit granité post-hémoptoïque (image miliaire de tout un poumon ou seulement un lobe)
-soit image d’atélectasie (opacité segmentaire ou lobaire)
D- DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL :
Ne se pose que lorsque l’on n’a pas assisté à l’hémoptysie.
Une hématémèse est un rejet de sang généralement rouge par la bouche au cours d'un
effort de vomissement. Le sang peut être plus ou moins digéré donc plus ou moins noir selon le
degré de stase. Une hématémèse traduit généralement une hémorragie digestive haute .
-L’hémorragie a une fin brusque. Dans les heures qui suivent le malade a souvent des
douleurs abdominales et le lendemain un melaena.
E- L’ENQUETE ETIOLOGIQUE :
La seule difficulté est de reconnaître sa cause. Cette enquête comprend l’interrogatoire, un
examen clinique complet, des examens para-cliniques. L’interrogatoire doit insister sur les
antécédents respiratoires (Toux, expectoration) .
L’examen clinique doit être complet mais il faut en particulier rechercher des signes
broncho-pulmonaires et des signes de RM.
2- le cancer bronchique :
-peut se révéler par une hémoptysie
-peut se compliquer au cours de son évolution d’hémoptysies souvent foudroyantes ; c’est
une tumeur maligne développée le plus souvent, à partir de l’hépithélium bronchique.
C’est le plus fréquent des cancers de l’homme (4 éme place des cancers). Il est très grave=
4 à 5 % de survie sur 5 ans.
Les signes révélateurs :
-Respiratoires :
-soit syndrome respiratoire trainant, caractérisé par :
-son évolution traînante
-sa tendance à récidiver
-sa régression partielle sous antibiotiques banals ;
-soit des signes fonctionnels progressifs :
-toux rebelle
-expectoration
-dyspnée
-douleur
-dysphonie.
Ces manifestations isolées ou associées doivent toujours chez un homme de 50 ans gros
fumeur, faire suspecter le diagnostic et imposer un bilan.
-Autres signes :
-chute de l’état général
-métastases
-radio systématique
La dilatation des bronches(bronchectasie) porte sur les bronches de diamètre > 2mm.
Elle se traduit par :
-Destruction de l'armature fibro-cartilagineuse de la sous-muqueuse bronchique,
-Réaction inflammatoire du parenchyme avec épaississement et infiltration cellulaire
-Néo-vascularisation angiomateuse par hyper vascularisation de la paroi (artère bronchique),
impliquant une hémoptysie.
Dans plus de la moitié des cas, on est en présence du syndrome de bronchorrée chronique
avec son expectoration purulente ou muco-purulente permanent augmentée par les infections
hivernales mais ne disparaissant pas l’été. Cette longue histoire de » cracheur de pus « chronique
remontant souvent à l’enfance est très évocatrice de DDB primitive.
Dans les autres cas, les circonstances de découverte sont peu évocatrices et il faut évoquer la DDB devant :
-une hémoptysie
-des suppurations apparemment primitives,
-des bronchites récidivantes et trainantes.
Le diagnostic de certitude ne peut venir que des examens complémentaires et surtout de
la bronchographie.
Anatomo-pathologie :
Clinique :
Les symptômes majeurs sont :
-La toux avec bronchorrée purulente,
-Expectoration abondante quotidienne, à prédominance matinale
-Auscultations pulmonaires on retrouve des râles bronchiques dans les régions atteintes
-Un hippocratisme digital est possible dans les formes diffuses.
L’évolution se fait vers une insuffisance respiratoire chronique (IRC) avec surinfections
fréquentes avec résistance aux antibiotiques, surtout pour les formes diffuses.
Les formes localisées peuvent, elles, évoluer vers une destruction progressive du lobe
atteint, à cause des infections répétées mais n’évoluent pas vers l’IRC.
Les hémoptysies sont une complication relativement fréquente.
On peut distinguer :
-des formes bien tolérées :
avec des poussées rares bien contrôlées par le traitement médical, ayant donc peu de
retentissement et compatibles avec une vie sensiblement normale.
-des formes mal tolérées :
.parce que le retentissement à long terme est grave aboutissant à l’insuffisance
respiratoire et au cœur pulmonaire chronique,
.parce que des complications peuvent survenir (abcès, pleurésies, hémoptysie).
4- Le rétrécissement mitral :
Peut se révéler par une hémoptysie engendrant une HTAP.
Peut se compliquer d’hémoptysies redoutables.
Le diagnostique des douleurs thoracique aiguës est orienté par la sémiologie de la douleur
thoracique, l’influence de la respiration sur la douleur et par l’existence de signes de
gravités, respiratoires (cyanose, tachypnée ou bradypnée, signes de lutte respiratoire),
cardiovasculaires (hypotension, choc) et neurologique (lipothymie ou syncope, agitation
ou troubles de la vigilance).
3.2.1 GÉNÉRALITÉS :
Ce qui fait mal dans le thorax.
La paroi (côtes, muscles)
Les enveloppes (plèvre, péricarde)
Les organes : cœur, œsophage, aorte, mais pas le parenchyme pulmonaire (seules les
pathologies survenant au contact de la plèvre sont éventuellement sources de douleurs
thoraciques.
La douleur thoracique est un motif fréquent de consultation. L’analyse sémiologique, les
données de l’examen clinique permettent d’orienter le diagnostic d’exclusion.
Les douleurs thoraciques aiguës ont pour objectif premier d’identifier les situations
d’urgence.
Le caractère chronique de la douleur, sans définition précise, peut être caractérisée par la
persistance de la douleur pendant plusieurs semaines ou sa récidive à plusieurs reprises.
LOCALISATION :
-Rétro-sternale, médio-thoracique (douleur coronaire, trachéale, oesophagienne)
-En bas sur le côté et/ou dans le dos (douleur pleurale ou pleuro-parenchymateuse)
IRRADIATION :
-vers le cou, la mâchoire et les bras (douleurs coronariennes)
-Vers le dos (douleur aortique et pancréatique)
-Le long du bras et vers les doigts de la main (atteinte du plexus brachial)
-Intercostale (névralgie, zona)
FACTEURS DÉCLENCHANTS :
-traumatisme (lésions pariétales)
-Effort (origine coronaire)
-Ingestion d’aliments (origine oesophagienne)
-position penchée en avant (pyrosis)
-aucun ou au repos, installation brusque (infarctus du myocarde, dissection aortique)
SOULAGEMENT DE LA DOULEUR :
-Par la trinitrine en moins de trois minutes (origine coronaire)
-la position penchée en avant (péricardite et pancréatite)
-L’alimentation (ulcère gastroduodénal)
Cardiovasculaires
Signes de choc, douleurs dans les membres inférieurs (AOMI), thrombophlébites
Neurologiques :
Déficit syncope, lypothimie, troubles de la vigilance
Digestifs :
Vomissements dysphagie.
-Douleurs post-traumatiques :
souvent liées à des fractures de côtes
-Epanchement pleural :
Douleur typiquement latéro ou basi-thoracique, majorée par l’inspiration et la toux ;
parfois reproductible à la palpation ; s’accompagne d’une toux aux changements de
position.
-Chronologie :
Dyspnée aiguë : installation rapide brutale en quelques heures à quelques jours, on peut
dater le début des symptômes.
Dyspnée chronique : installation progressive sur plusieurs semaines ou mois.
-Cycle respiratoire :
Il faut déterminer si la dyspnée survient spécifiquement au temps inspiratoire et
s’accompagne de bruits particuliers.
Dyspnée inspiratoire avec cornage= pathologie des voies aérienne supérieures
Dyspnée avec sifflements (wheezing)= pathologie des bronches.
-Position :
La dyspnée peut survenir dans une position particulière.
Orthopnée= dyspnée en décubitus dorsal, signe une insuffisance cardiaque, une
dysfonction diaphragmatique, une obésité.
Antépnée= dyspnée penchée en avant signe une dysfonction diaphragmatique, une
obésité.
Platypnée= dyspnée en position debout signe une malformation artério-veineuse.
-Horaire et périodicité :
La dyspnée peut être diurne, nocturne ou sans horaire particulier. Elle peut en outre
présenter une périodicité avec des facteurs favorisants.
Une dyspnée nocturne évoque avant tout deux diagnostics : un OAP, une crise d’asthme.
-Fréquence respiratoire :
Tachypnée ou polypnée= augmentation de la fréquence respiratoire
Bradypnée = diminution de la fréquence respiratoire.
-Symptômes associés :
Douleur thoracique
Toux
Expectoration
Bruits respiratoires associés : wheezing, cornage.
Retentissement hémodynamique :
Tachycardie
Signes de choc (marbrures, oligurie, extrémités froides …)
Collapsus avec chute de la PAS80 mmHg
Retentissement neuropsychique :
Angoisse agitation torpeur
Dyspnée :
Sa rapidité d’installation et l’intensité dépendent du terrain sur lequel survient
l’épanchement, de son abondance et de l’étiologie.
Toux :
Sèche, au changement de position (signe alors le caractère non cloisonné de
l’épanchement).
Hyperthermie :
Dans les formes aiguës, le plus souvent en rapport avec une pneumonie sous-jacente.
3.4.3.1 TRANSSUDATS :
En médecine, le terme de transsudat, d’origine hémodynamique, (augmentation de la
pression vasculaire ou osmotique par baisse de la pression oncotique) désigne la
substance extracellulaire qui est produite mécaniquement au niveau des surfaces non
enflammées de l'organisme à l'image de la peau, des muqueuses et des séreuses.
Contrairement à l'exsudat, le transsudat affiche une faible teneur en cellules ainsi qu'en
protéines. Cet épanchement de liquide est sécrété grâce au processus de la transsudation
qui correspond au passage d'un sérum au travers des vaisseaux sanguins. Les œdèmes et
les otites séromuqueuses constituent des exemples de transsudat.
3.4.3.2 EXSUDATS :
Un exsudat est un épanchement de liquide de nature séreuse dû à une modification de la
perméabilité de la membrane consécutive à une inflammation, favorisant ainsi le dépôt de
fibrine à la surface de la plèvre par diminution de l’activité fibrinolytique évoluant vers une
fibrose responsable d’une symphyse pleurale. Cette évolution représente un risque majeur de
séquelles fonctionnelles.,
Cet exsudat contient une forte concentration de leucocytes .
Il en existe quatre classes :
-Exsudats néoplasiques (cancer primitif de la plèvre, épanchements secondaires)
-Exsudats infectieux (pleurésie tuberculeuse, d’origine médicamenteuse, post-radique,
asbestosique…)
-Exsudats non tumoraux et non infectieux (EP, lupus érythémateux disséminé, asbestose).
-Exsudats inflammatoires. (embolie pulmonaire, irradiation)
3.5.1 DEFINITION :
On le définit par la présence d’air dans l’espace pleural, avec en conséquence un collapsus
partiel ou complet du poumon.
C’est un épanchement gazeux de la cavité pleurale par création d’une fistule pleuro-
pulmonaire spontanée.
Il en existe de plusieurs catégories :
o Le PNO de survenue spontanée :
PNO primaire chez sujet jeune, poumon sain, la plupart du temps non grave, lié à la
rupture dans la cavité pleurale de lésions limitées apparentées à de l’emphysème
(appelées « blebs »).
Ces petites bulles sont des cavités aériennes se formant dans le tissu conjonctif sous-
pleural.
LE PNO spontané secondaire :
Poumon pathologique : tuberculose, BPCO, asthme, tabagisme,sarcoïdose, affection
maligne, infection….
Sujet de plus de 40 ans
Parfois moins bien tolérés que les PNO spontanés primaires
Peut décompenser la pathologie pulmonaire chronique sous-jacente : blebs, bulles
d’emphysème, lésion kystiques ou nécrosantes du parenchyme (rupture)
Le PNO traumatique :
Consécutif à une effraction de la plèvre viscérale :
Par traumatisme direct (plaies pénétrantes par armes blanches, fracture de côte, souvent
responsable d’hémo-pneumothorax)
Par traumatismes indirects (hyper)pression intra-thoracique lors d’un écrasement
thoracique)
Suite à une procédure médicale (ponction trans-thoracique, voie veineuse centrale…).
3.5.2 PHYSIOPATHOLOGIE :
La plèvre est une séreuse comprenant en continuité, un feuillet pariétal, diaphragmatique
et médiastinal tapissant le contenant de la cage thoracique et un feuillet viscéral en
tapissant le contenu.
Entre ces deux feuillets se trouve l’espace pleural : espace de glissement essentiel à la
mécanique ventilatoire et rendu virtuel par la pression négative qui y règne assurant le
maintien de l’expansion pulmonaire.
En cas de PNO, le poumon élastique se collabe et se désolidarise de la paroi thoracique et
du diaphragme dont les mouvements ne lui sont plus transmis, entrainant une
hypoventilation alvéolaire.
Dans sa forme idiopathique la plus courante, ce sont le plus souvent de petites bulles
situées aux apex qui se rompent. Ces petites bulles ou blebs sont des cavités aériennes se
formant dans le tissu conjonctif sous-pleural.
Le tabagisme est fortement impliqué dans la genèse de ces blebs. La rupture de ces blebs
entraine la formation de fistules qui se referment spontanément dans la plupart des cas.
Une fistule à soupape avec passage d’air vers la plèvre et à sens unique à chaque
inspiration se traduira par un PNO sous tension.
La persistance des fistules explique l’échec des exsufflations à aiguille.
Le collapsus peut entrainer un effet shunt (Territoires perfusés non ventilés) responsable
d’une hypoxémie.
Le pronostic vital peut être mis en jeu essentiellement lorsque le PNO est compressif.
La pression intra-pleurale devient positive et le médiastin se trouve refoulé vers le côté
opposé, provoquant une géne au retour veineux (tamponnade gazeuse OU
ÉPANCHEMENT PÉRICARDIQUE GAZEUX) par compression des cavités cardiaques droites
qui peut aboutir au désamorçage de la pompe cardiaque.
3.6.1 DÉFINITION :
L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies aériennes inférieures
variable et réversible définie par la présence de symptômes respiratoires paroxystiques
(dyspnée, sifflements, oppression thoracique et/ou toux) et d’une obstruction des voies
aériennes d’importance variable.
L’obstruction des voies aériennes est objectivée par l’existence d’un trouble ventilatoire
obstructif (TVO) réversible à l’état basal ou après un test de provocation bronchique.
L’inflammation et les remaniements structuraux des voies aériennes sont le résultat d’une
interaction entre un profil génétique d’un individu et son environnement.
Les principaux facteurs environnementaux favorisant et entretenant ces anomalies
bronchiques sont les allergies respiratoires, les infections virales et les irritants
bronchiques.
L’évolution est marquée par la survenue de poussées appelées exacerbations qui sont des
évènements importants et potentiellement graves, sources de décès.
La prise en charge au long cours a pour objectif de contrôler l’asthme, c’est à dire diminuer
les symptômes et les exacerbations et améliorer la fonction respiratoire. Elle comprend un
traitement au long cours (traitement de fond), un traitement de secours en cas de
symptômes, la prise en charge des facteurs favorisants.
3.6.2 PHYSIOPATHOLOGIE :
L’inflammation chronique et les anomalies des structures des voies aériennes sont
responsables de la chronicité et des manifestations de l’asthme ; elles résultent de
l’interaction entre les gènes d’un individu et son environnement.
L’évolution se fait vers la phase humide ou catarale avec l’apparition d’une hyper
sécrétion bronchique dont témoigne une expectoration muqueuse peu abondante,
visqueuse, collante difficile à expectorer et une atténuation de la dyspnée. L’évolution se
fait à court terme vers la régression soit spontanément, soit sous l’influence de traitement.
Dans cette forme d’asthme intermittent à dyspnée paroxystique, il n’y a pas de symptôme,
pas d’anomalie fonctionnelle respiratoire entre les crises.
Parfois l’évolution peut se faire vers la reproduction des crises sur plusieurs jours
réalisant une attaque d’asthme ou un syndrome de menace ; avec des crises de plus en plus
sévères, fréquentes et de plus en plus brutales.
Elles peuvent aller jusqu’à un état de mal asthmatique qui est une complication mettant en
jeu le pronostic vital.
Les signes physiques ne sont perceptibles que si tout un lobe pulmonaire au moins est
atélectasié.
Les signes radiologiques montrent une opacité franche, homogène d’un segment, d’un lobe
ou tout un poumon, surtout les clichés de profil.
Diagnostic différentiel :
Peut se poser avec : les pleurésies,
Les infarctus pulmonaires
Certaines pneumopathies aiguës,
Certains infiltrats tuberculeux.
Diagnostic étiologique :
Les causes sont nombreuses :
Les cancers bronchiques sont les causes les plus fréquentes
Les corps étrangers bronchiques (enfants, sujets aliénés),
Atélectasies post-opératoires fréquentes après les interventions abdominales
(obstruction bronchique, infection et troubles réflexes),
Dilatation des bronches
La tuberculose à ses différents stades
Une hémoptysie quelle que soit sa cause peut être suivie d’une atélectasie
transitoire
Autres causes : maladie de hodgkin, tumeur du médiastin, sténoses bronchiques,
tumeur bénigne des bronches.
3.8.1 DEFINITION :
Le terme BPCO est défini de manière fonctionnelle par la présence:
-De symptômes respiratoires chroniques ou récurrents (dyspnée, toux
expectorations, infections respiratoires basses et répétées)
-D‘une obstruction permanente des voies aériennes= trouble ventilatoire obstructif
(TVO) non complètement réversible. On aura une diminution du volume expiratoire
maximum à la première seconde et une diminution du rapport VEMS/CVF 70% (rapport
de Tiffeneau)où la CVF représente la capacité vitale forcée. Dans ces pathologies
obstructives, le TVO persiste après la prise de bronchodilatateurs.
Affections incluses dans le terme BPCO :
La BPCO peut associer deux cadres nosologiques s’ils sont associés à un TVO :
PHYSIOPATHOLOGIE :
Les lésions siègent au niveau des gros troncs comme des petites voies aériennes comme
au niveau du parenchyme. On trouve associé :
Une hypertrophie des glandes séro-muqueuses,
Une altération des cellules ciliées,
Une inflammation de la paroi,
Une diminution du cartilage bronchique,
Une augmentation de la musculature lisse,
Une fibrose et altération de la jonction broncho-alvéolaire.
MÉCANISMES PHYSIOPATHOLOGIQUES :
Le trouble fonctionnel obstructif est lié à l’atteinte des petites voies aériennes et à la
destruction emphysémateuse.
L’augmentation ces résistances des petites voies aériennes est expliquée par plusieurs
mécanismes :
Diminution de la lumière bronchique secondaire à l’augmentation des composants de la
paroi bronchique (inflammation, hypertrophie musculaire) et à l’afflux de cellules
inflammatoires, altération de la jonction broncho-alvéolaire.
Plus tardivement (et souvent, bien après l’apparition du TVO) seront notés :
Un allongement du temps expiratoire avec parfois une expiration à lèvres pincées
(visant à augmenter la pression dans les voies aériennes pour éviter leur collapsus).
L’augmentation de pression intra-thoracique ainsi réalisée en fin d’expiration est appelée
autoPEEP.
-Une diminution du murmure vésiculaire avec thorax hyper-sonore à la percussion
en rapport avec la distension thoracique et une atténuation des bruits du cœur
-Une distension thoracique avec notamment un thorax en tonneau.
-les vibrations vocales sont diminuées
-Les espaces intercostaux sont élargis