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Définition

Le pétrole, du latin petra et oleum, soit « huile de pierre » est une huile
minérale naturelle utilisée comme source d’énergie. Il est issu d’un mélange
variable d’hydrocarbures (molécules composées d’atomes de carbone et
d’hydrogène) associé à d’autres atomes, principalement de soufre, d’azote
et d’oxygène. Certains de ses composants peuvent être gazeux, liquides et
parfois solides selon la température et la pression. Cela explique la
consistance variable du pétrole, plus ou moins visqueuse ou liquide.

L'exploitation du pétrole comme source d’énergie, dite fossile, est l’un des
piliers de l’économie industrielle contemporaine. Dense, facilement
stockable et transportable, le pétrole fournit la quasi-totalité des carburants
liquides. Il est aussi fréquemment utilisé pour la pétrochimie (caoutchoucs,
plastiques, textiles, chimie).

Traitement et raffinage du pétrole.

Pour obtenir la multitude de produits qui déterminent notre quotidien, le


pétrole brut doit etre fractionné et raffiné. Le brut n'est pas un produit
homogène, mais un mélange complexe d'hydrocarbures des plus divers, de
faibles quantités de souffre et de traces d'oxygène, d'azote et de métaux.

Distillation à la raffinerie.

A la raffinerie, ce mélange est chauffé à une température élevée, puis


fractionné en différents liquide de distillation - même processus pour
l'alcool par distillation de vin et de cidre. La distillation sépare le pétrole en
diverses fractions, en fonction de leurs différents points d'ébullition. On
obtient ainsi du gaz liquéfié, de l'essence du kérozène, du gasoil (mazout et
diesel), de l'huile de chauffage lourde (fioul lourd) et du bitume. La
distilliton de forme pas de nouvelles liaisons chimiques, mais fractionne
seulement le pétrole en produits distincts, dont les quantités respectives
varient sensiblement selon le type de brut traité. C'est ce qu'on appelle la
production liée, phénomène caractéristique de la fabrication des produits
pétroliers.

Distillation atmosphérique.
La première opération est la ditillation atmosphérique du pétrole brut. Il est
chauffé et envoyé dans une colonne de distillation. La température ne doit
pas accéder 350°C afin de prévenir une décomposition des molécules
d'hydrocarbures. Les hydrocarbures qui se dégagent montent dans la
colonne en se refroidissant. Les fractions ont chacune leur propre point
d'ebullition. Celles qui se vaporisent en premier, à des températures
inférieures à 350°C, montent en haut de la colonne à travers des plateaux a
clapets. Ce sont les fractions légères. A chaque étage de fractionnement les
produits obtenus sont soutirés par des conduites. Les gaz montent le plus
haut, alors que l'essence, le kérozène et le gasoil se condensent sur les
plateaux inférieurs. Les fractions les plus lourdes restent au fond de la
colonne et forme un résidu qu'on ne peut plus ditiller, même à des
températures trés élevées.

Distillation sous vide.

Pour pouvoir le traiter de nouveau, ce résidu sont chauffé et envoyé dans


une seconde colonne, l'unité de distillation, dans laquelle on a crée un vide
partiel. Ce procédé abaisse les points d'ébullition de quelques 100°C, ce qui
permet de récupérer d'autres fractions. Toutefois, cette opération ne
vaporise pas toutes les fractions du brut. Le résidu de distillation sous vide
servira comme huile de chauffage lourde ou, selon la qualité du brut utilisé,
à la fabrication du bitume pour la construction des routes.

Craquage.

Dans la vie de tous les jours, la demande porte essentiellement sur des
produits légers comme le carburant et le mazout (appellé aussi huile de
chauffage extra-légère HEL). La demande d'huile de chauffage lourde (fioul
lourd), en revanche, diminue d'anneé en année, notamment en Suisse. D'où
l'intêret des raffineries d'augmenter la production de produits légers. C'est
pourquoi de nombreuses raffineries modernes sont équipées d'une unité de
craquage, procédé qui consiste à casser les grosses molécules des fractions
lourdes du résidu, en molécules plus petites à plus forte valeur ajoutée.
Trois procédés de craquage carastérisent les raffineries modernes:
craquage thermique, craquage catalyque et hydroconversion

Raffinage.
Après les opérations de distillations et de craquage, commence le raffinage
proprement dit: l'élaboration des produits obtenus. Cela comprend, d'une
part, la transformation chimique des hydrocarbures en liaisons de haute
valeur (conversion) et, d'autre part, l'élimination des substances
indésirables (par exemple le souffre). Le reformage et l'isomérisation sont
des procédés de modifications de la stucture moléculaire des
hydrocarbures. Ils sont utilisés, par exemple, pour améliorer l'indice
d'octane, c'est-à -dire renforcer la résistance de l'essence à la compression
et à l'auto-allumage.

Reformage

La désulfuration des combustibles et des carburants profite a l'homme et à


l'environnement. En Suisse, l'Ordonnance sur la protection de l'air(Opair)
limite les teneurs en soufre de l'essence, du diesel, du mazout et du
kérosène. Le soufre est un composant naturel du pétrole. La teneur en
soufre varie fortement selon la provenance du brut. Les raffineries doivent
désulfurer les produits afin de satisfaire aux valeurs prescrites dont la
limite s'abaisse constamment. L'opération de désulfuration consiste a
transformer les composés du soufre en hydrogène sulfuré par
hydrogénation catalyque. Les fractions à traiter,mélangées à de
l'hydrogène,passent,sous haute pression et hautetempérature, à travers un
catalyseur où le soufre se combine avec l'hydrogène pour donner de
l'hydrogène sulfuré. Ce dernier est traité ensuite dans une autre installation
où l'on récupère le soufre,matiere premiere pour l'industrie chimique.
Aujourd'hui,toutes les qualités d'essences et de diesel commercialisées en
Suisse sont quasiment exemples de soufre.

Les procédés de séparation

La première étape est celle de la séparation des molécules par distillation


atmosphérique (c'est-à -dire à la pression atmosphérique normale), en
fonction de leurs poids moléculaires.

Ce procédé consiste à chauffer le pétrole à 350/400 °C pour en provoquer


l’évaporation. Le chauffage s’effectue à la base d’une tour de distillation de
60 mètres de haut, appelée aussi topping. Les vapeurs de brut remontent
dans la tour tandis que les molécules les plus lourdes, ou résidus lourds,
restent à la base sans s’évaporer. À mesure que les vapeurs s'élèvent, les
molécules se condensent les unes après les autres en liquides, jusqu’aux gaz
qui atteignent seuls le haut de la tour, où la température n’est plus que de
150 °C. À différents niveaux de la tour se trouvent des plateaux qui
permettent de récupérer ces liquides de plus en plus légers. Chaque plateau
correspond à une fraction de distillation, appelée aussi coupe pétrolière,
depuis les bitumes (hydrocarbures très visqueux) jusqu'aux gaz.

Les résidus lourds issus de cette distillation renferment encore beaucoup


de produits de densité moyenne. On les soumet, dans une autre colonne, à
une seconde distillation qui permet de récupérer plus de produits moyens
(fiouls lourds et gazole ).

les produits pétroliers raffinés

Chacun des produits raffinés issus du pétrole brut trouve un usage


spécifique :

 le gaz de pétrole liquéfié (GPL) est un carburant pour les véhicules


à gaz ;
 les gaz butane et propane sont utilisés pour les besoins
domestiques ;
 l'essence et le gazole alimentent les moteurs des véhicules
automobiles ;
 le kérosène est employé comme carburant dans l'aviation ;
 le naphta est la principale matière première employée en
pétrochimie ;
 le fioul domestique est un combustible de chauffage ;
 les huiles servent à fabriquer des lubrifiants ;
 le bitume est utilisé pour recouvrir les routes.
Conclusion

Le pétrole doit subir de nombreuses transformations pour être exploitable


dans le cadre d'une utilisation précise. Ces multiples transformations
impliquent des consommations d'énergie, aujourd'hui mal connues (nul
doute que les industries pétrolières ont des informations sur cette
question). Au final, la multitude de produits dérivés pourra être utilisée de
diverses manières (combustible, carburant, pétrochimie, plastiques, etc.).

Ces sous-produits sont parfois directement valorisables (essences, gazoles,


etc.), parfois ils devront subir d'autres transformations pour être
exploitables, certains même sont des produits fatals, qui n'ont pas de
débouchés réels.

La tendance étant à la valorisation d'un maximum de sous-produits, et la


proportion de produit dérivé obtenus étant relativement fixe, les industries
pétrolières doivent donc chercher des débouchés supplémentaires pour les
produits dérivés produits en sur-quantité. Par exemple, la diésélisation du
parc automobile français bouscule les quantités de produits dérivés, pour
lesquels il faut soit assurer la demande, soit trouver de nouveaux
débouchés.

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