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Historique
Depuis la fin de la décennie 1990, la prise de conscience de la nécessité de réformer l’Administration a
commencé à être formalisée dans les orientations gouvernementales :
Le pacte de bonne gestion en 1998 ;
Le discours Royal sur le nouveau concept de l’autorité en 1999 ;
Le plan de développement économique et social 2000-2004 ;
La création du Conseil supérieur de la fonction publique en 2002 ;
Le Programme d’appui à la réforme de l’Administration publique (PARAP) conçu avec
l’assistance de trois bailleurs de fonds, à savoir la Banque Africaine de Développement, la Banque
Mondiale et l’Union Européenne en 2003 :
lancement de l’opération de départ volontaire à la retraite en 2005 ;
projets de gestion prévisionnelle des effectifs ;
adoption du décret n°02.05.1366 du 2 décembre 2005 sur la formation continue ;
le décret n°02.05.1369 du 02 décembre 2005, relatif à l’organisation des départements
ministériels et la déconcentration administrative ;
Une réforme en 2006 a porté sur la rénovation du système d’évaluation et de notation des
fonctionnaires.
Le 19 mai 2011 dans le cadre de la loi n°50.05 concernant la généralisation du concours pour le
recrutement, la mobilité et la contractualisation ;
Le Gouvernement avait lancé depuis 2011 un projet de la "Gateway Gouvernementale" qui vise à
libérer le citoyen de cette contrainte en chargeant l’Administration de réunir toutes les
informations nécessaires à l’accomplissement du service demandé dès lors qu’elles existent chez
d’autres administrations ;
En 2012, la circulaire du Chef du gouvernement qui a rappelé les dispositions du Statut Générale
de la Fonction Publique (SGFP) liées à l’absence irrégulière durant les horaires de travail et a
tenté d’apporter un ensemble de mesures pour y remédier ;
Le décret d’application n°02.13.346 concernant la mobilité des fonctionnaires, n’a été pris qu’en
2015 ;
En date du 21 aout 2017, l’adoption des arrêtés du Chef du Gouvernement fixant les modalités de
rémunération et les catégories de personnel concernées ainsi que l’arrêté du Ministre chargé de la
fonction publique fixant les conditions de la contractualisation ;
La publication d'un décret en relation avec la conformité des copies avec les originaux et la
légalisation des signatures qui vise à assurer la flexibilité dans la fourniture et l'accessibilité à ces
deux services ;
L’exercice budgétaire en cours a ainsi connu le lancement du portail de réclamations destiné au
citoyen « chikaya » ;
le démarrage de la Commission nationale de lutte contre la corruption.
La Fonction Publique en Chiffre
Le système de la fonction publique regroupe l’ensemble des procédures et des pratiques qui
conditionnent la carrière des fonctionnaires depuis le recrutement jusqu’à la retraite. Il s’agit,
notamment des procédures de recrutement, de formation continue, d’évaluation/promotion, de mobilité
et de rémunération.
La fonction publique de l’Etat :
583 071 fonctionnaires civils de l’Etat ;
En 2016, près de 82,5% des fonctionnaires civils sont concentrés au niveau de quatre
départements ministériels. Le Département de l’Education nationale est le premier en termes,
d’effectifs avec 49,4%, suivi des départements de l’Intérieur, la Santé et l’Enseignement
Supérieur avec, respectivement 2,5%, 8,9% et 4% ;
le taux d’administration1 au Maroc s’établit à 17,2% ;
le salaire mensuel net moyen a atteint 7 700 DH en 2016 (environ 3 fois le PIB par habitant),
ainsi que le salaire net minimum s’élève à 3 000 DH ;
les projections relatives à la période 2017-2021 montrent que la masse salariale va s’établir à
11,5% en 2021 ;
Près de 32% des fonctionnaires ont un â ge supérieur à 45 ans.
La fonction publique territoriale :
un effectif de 147 637 fonctionnaires (en 2014) ;
la moyenne nationale du taux d’administration s’élève à 4,4%.
Etats des lieux
Déséquilibres dans la répartition régionale des effectifs ;
le volume des rémunérations servies aux fonctionnaires augmente plus rapidement que la
croissance du PIB ;
Une fonction publique au-delà des moyens de l’économie du pays : les crédits alloués à la masse
salariale en 2016 s’élève à plus de 120 MMDH, soit 11,84% du PIB ;
la charge horaire réglementaire n’est pas accomplie d’une façon homogène et la durée effective de
travail dans la fonction publique demeure mal connue :
le Département de l’Education a enregistré en 2016 des absences évaluées à 406 890 jours.
Le secteur de la Santé, une étude avait montré qu’en moyenne, 42% du temps de travail du corps
médical n’est pas exploité à cause des absences ;
Le changement démographique causé par le vieillissement de la population active et l’inadéquation
du système de formation avec les besoins en compétences de l’Administration ;
L’absence de logique économique ou démographique dans la répartition du personnel des
collectivités territoriales ;
Poids élevé de la masse salariale : les charges de personnel se sont établies en 2016 à près de 11,2
MMDH représentant 49,9% des dépenses de fonctionnement des collectivités territoriales ;
La fonction publique territoriale ne dispose pas toujours de ressources humaines qualifiées pour
assurer les missions qui lui sont assignée, la question se pose quant à la capacité de ces collectivités
à s’acquitter des missions qui pourraient leur être confiées dans le futur ;
Le service public local demeure loin des exigences de qualité et de célérité des prestations rendues
aux usagers. Les insuffisances en la matière apparaissent notamment dans la qualité de l’accueil et
d’orientation des usagers ainsi que dans la communication avec les citoyens ;
Faible qualité du service public malgré l’importance des moyens, ainsi qu’un déficit en matière
d’accès au service public sont plus prononcés au niveau rural et dans les périphéries des grandes
villes ;
Absence d’une culture d’évaluation de la qualité des prestations publiques ;
Manque d’exploitation des projets de simplification des procédures administratives ;
Insuffisances dans la mutualisation des données sur la fonction publique ;
Composition inadaptée du Conseil supérieur de la fonction publique ;
Gouvernance classique de la Gestion des Ressources Humaines dans les départements ministériels :
Des procédures de recrutement perfectibles ;
une formation continue sans objectifs pratiques ;
un avancement et promotion sans lien avec la performance ;
une mobilité des fonctionnaires difficile à mettre en œuvre ;
un système de rémunération dépassé.
L’administration électronique :
développer le portail des services publics www.services-public.ma ;
renforcer les activités du centre d’accueil et d’orientation administrative ;
organiser le prix national de l’administration électronique « EMTIAZ » ;
consolider la mutualisation des expériences réussies en matière de systèmes et d’applications
informatiques, notamment celles relatives à la gestion des ressources humaines, à la gestion
logistique et à la modernisation de l’administration ;
réer un observatoire de suivi de l’utilisation des technologies de l’information et de la
communication dans l’administration publique.
L’accueil des usagers :
élaborer un référentiel et mettre en œuvre un modèle pilote d’accueil et d’orientation dans
l’administration publique aux niveaux central et décentralisé ;
développer les centres d’appel et d’orientation publics ;
mettre en place un cadre réglementaire de gestion des réclamations à caractère contraignant
pour l’ensemble des administrations publiques, des collectivités territoriales et des
établissements publics ;
développer et mutualiser le système électronique de gestion du courrier « IRSAL ».
Gouvernance et Organisation :
La stratégie nationale de lutte contre la corruption : (voir la fiche n° 13)
cette stratégie combine le juridique et le procédural, la prévention et la répression. Elle se base
sur un partenariat stratégique avec l’ensemble des acteurs pour consolider le système national
d'intégrité ;
comporte dix (10) programmes et deux cents trente-neuf (239) projets portant sur les volets de
gouvernance, de prévention, de répression, de communication et de sensibilisation, et de
formation et d’éducation avec une priorité aux secteurs les plus touchés par la corruption.
La déconcentration administrative :
élaborer une vision stratégique globale d'un système administratif déconcentré à même de
relever les défis imposés par la régionalisation avancée ;
mettre la région au centre de l’approche de déconcentration administrative ;
mettre en place une charte nationale de déconcentration selon une approche territoriale fixant
les principes directeurs de la déconcentration.
La charte des services publics :
consacrer les principes fondamentaux du service public ;
élaborer un livre blanc et le projet de Loi cadre portant la charte des services publics.
Le droit d’accès à l’information :
mettre en application les dispositions de la Loi relative au droit d’accès à l’information dans le
cadre de la consolidation de la démocratie participative.
Les mécanismes d’appui et d’accompagnement :
Les partenariats et la coopération internationale pour bénéficier des expériences réussies et de
l’expertise internationale en matière de modernisation de l'administration publique ;
Le Fonds de Modernisation de l'Administration Publique (FOMAP) pour encourager et
accompagner les initiatives novatrices dans le domaine de la modernisation de l’administration
publique ;
Des réseaux de coordination à travers le renforcement de leur rô le pour consolider la coordination,
la concertation et le partenariat interministériels dans l’élaboration et la mise en exécution des
chantiers de modernisation de l’administration.
Les évènements et les rencontres avec les acteurs des administrations publiques au niveau de
l’ensemble des régions du Royaume ;
Le dialogue social : tenu de réunions régulières avec les partenaires sociaux ;
La communication et l’adoption d’un plan média pour accompagner les chantiers de modernisation
de l’administration.