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THEME N°6 : LE CLIMAT

DES AFFAIRES

APPROCHE IDEES:
Cette Approche consiste à rechercher le maximum
d’idées faciles à retenir, les simplifier, et les expliciter
le plus exactement possible pour une utilisation future
tout en détectant pour chaque thème les mots clés.
Introduction
Créer un environnement propice à l’entrepreneuriat et à
l’investissement est un défi pour tout gouvernement car c’est une
des clés de la croissance, de l’emploi et d’un développement
économique durable. Face à un éventail de politiques
économiques qui influent sur les conditions opérationnelles des
affaires, les choix et orientations ne sont pas toujours aisés.
L’investissement est l’un des tout premiers facteurs de
développement économique. Le Maroc s’est donc engagé depuis
deux décennies dans une série de réformes pour améliorer
durablement le climat des affaires et faciliter les investissements.
Au cours de la dernière décennie, le Maroc s’est engagé, avec
succès, dans un vaste programme d’ajustement macro-
économique et de réformes structurelles. Ces réformes ont plus
particulièrement porté sur la libéralisation du commerce
extérieur, l’ouverture du système financier, les privatisations, la
libéralisation des télécommunications mobiles et certaines
réformes institutionnelles telles que celles des douanes, de la
justice commerciale ou de la gouvernance. 
Tout en libéralisant son commerce extérieur, le Maroc s’est
engagé de manière prometteuse dans des accords de libres
échanges, notamment avec l’Union Européenne (signé en 1996 et
mis en application en 2000), les Etats-Unis (signé en 2004 et mis
en application en 2006) et d’autres pays de la région, comme la
Turquie ou la Jordanie.
Depuis la mise en place du Comité National de l’Environnement
des Affaires (CNEA) en 2009, plusieurs chantiers ont été accélérés,
des procédures administratives simplifiées ou encore des
démarches physiques dématérialisées. Ces réformes ont eu un
double impact positif : sur la vie de l’entreprise et sur l’image
internationale de notre pays, à travers les rapports
internationaux, notamment le Doing Business de la Banque
Mondiale.
Aperçu générale

Un cadre stratégique bien défini


Une politique de privatisation et de libéralisation a notamment
permis de dynamiser plusieurs secteurs économiques
stratégiques et de renforcer les liens avec des partenaires
internationaux de référence. Parmi ces initiatives, on peut citer :
 La libéralisation des transports routiers, maritime et
transport aérien (En particulier Open Skies avec l’Union
européenne et les Etats-Unis) ;

 La signature de plusieurs accords de libre-échange


(Association Européenne de Libre-échange, Etats-Unis,
É gypte, Jordanie, Tunisie) ;

 L’entrée en vigueur de l’accord d’association avec l’Union


Européenne en 2000, et l’obtention du statut avancé en 2008
;

 L’extension de la gestion déléguée des services publics


(distribution eau/électricité, centrales électriques,
infrastructures portuaires, services publics communaux).
Le Maroc a également lancé plusieurs grands plans stratégiques
pour réformer les secteurs d’activité les plus porteurs. Ces
politiques sectorielles ambitieuses ont été conçues pour mettre en
avant les ressources du Royaume et lui donner toute sa place dans
un environnement international concurrentiel. La compétitivité
économique a été un levier majeur de la conception et du
développement de ces plans sectoriels qui continuent à drainer et
mobiliser les investissements nationaux ou étrangers.
Des acteurs publics/privés très engagés
La mise en œuvre des réformes a été accompagnée de nouvelles
structures fortement engagées dans l’amélioration du climat des
affaires:
 La Commission des investissements (CI), pour statuer sur les
problèmes qui bloquent la réalisation des projets
d’investissements, traiter les contentieux et agréer les
accords d’investissement liant l’É tat à des projets
d’envergure ;

 Les Centres régionaux d’investissement (CRI), créés pour


faciliter les démarches de création des entreprises et
renforcer l’esprit d’entreprenariat dans les régions et qui
sont en phase de restructuration ;

 Le Comité Livre-Blanc PME pour décliner en mesures


opérationnelles les propositions du livre blanc de la CGEM
sur le développement des PME en 2008 ;

 Le Comité e-gov pour élaborer et mettre en œuvre les projets


de développement de l’administration électroniques (2003-
2007) ;

 Une vraie instance de concertation public-privé semblait


néanmoins nécessaire à toutes les parties prenantes pour
aller plus loin et plus vite dans les réformes en faveur de
l’amélioration du climat des affaires. En accord avec les
représentants du secteur privé (CGEM, GPBM), le Comité
National de l’Environnement des Affaires(CNEA) a été créé
en 2010 par le décret N° 2-10-259 du 20 kaada 1431. Présidé
par M. le Chef du Gouvernement, le CNEA a pour mission de
coordonner la stratégie de réforme du gouvernement en
matière d’amélioration de l’environnement des affaires.
 Une action tournée vers les résultats
Depuis sa création, les activités du Comité National de
l’Environnement des Affaires ont été marquées par un dynamisme
sans équivoque. En témoignent les actions phares et structurantes
qui ont pu voir le jour: 
 Le Règlement Général de Construction (RGC), 

 La loi sur le Partenariat Public-Privé (PPP), 

 La Réforme du Livre V du Code de Commerce 

 La réforme de la charte de la Petite et Moyenne Entreprise : 

 Elaboration de la Loi sur les Sû retés Mobilières : 

 Simplification de la délivrance de l’attestation de paiement


des impô ts et taxes grevant l’immeuble : 

 Mise en œuvre de l’Identifiant Commun de l’Entreprise (ICE) 


Une consécration internationale
Cinq ans après la création du CNEA, le Maroc a pu récolter les
premiers fruits des réformes engagées et procédures simplifiées
dans le cadre du comité, comme en témoigne le rapport Doing
Business élaboré annuellement par la Banque Mondiale. En effet,
le Maroc a pu améliorer son classement dans ledit rapport en
passant de la 128ème position en 2010 au 69ème rang mondial
suite au rapport Doing Business 2018.
Plan d’action du Comité National de l’Environnement
des Affaires 2017/2018 avec des objectifs
pluriannuels
Pour permettre au Maroc d’être parmi les 50 premières
économies dans le rapport Doing-Business  2018-2021 :
 Déploiement d’outils d’écoute du secteur privé et de suivi de
l’image du Maroc dans les rapports internationaux dans
l’optique du développement d’une stratégie nationale de
l’environnement des Affaires :
 Réalisation d’une enquête des contraintes au
développement du secteur privé au Maroc ;
 Mise en place d’un baromètre du climat des affaires ;
 Mise en place d’une plateforme électronique d’écoute ;
 Mise en place d'une plateforme de concertation et de
dialogue entre le gouvernement et la Confédération
générale des entreprises du Maroc ;
 Opérationnalisation du système électronique de suivi
de l’image du Maroc à l’international ;
 Elaboration d’une feuille de route 2018-2021 pour
permettre au Maroc d’être parmi les 50 premières
économies dans le rapport Doing Business ;

 L’amélioration du cadre légal et réglementaire des affaires :


 Adoption du projet de réforme des sû retés mobilières ;
 Adoption du projet de réforme du Livre V du Code
de Commerce pour les entreprises en difficulté ;
 Elaboration d’un projet de réforme des sû retés
Immobilières ;
 Réalisation d’une étude sur la dimension
économique de la commande publique afin de lui
permettre d’être un levier de développement
économique ;
 Dématérialisation des procédures de passation des
marchés publics en vue de renforcer la transparence
et l’efficacité  ;
 Elaboration du projet d’Ouverture des Crédits Bureau
aux opérateurs non financiers ;
 Elaboration d’un projet relatif à la réforme des textes
régissant les moyens de paiement ;

 La simplification des procédures administratives liées à


l’entreprise et la création de guichets uniques :
 Développement d'un cadre réglementaire pour
l'amélioration des services fournis par les
administrations publiques et l'adoption du principe
de l'opposabilité pour les procédures affichées sur le
portail "service-public.ma" ;
 Mise en exploitation et l'extension du portail
informationnel "business-procedures.ma» pour
l'affichage des procédures réservées à l'entreprise ;
 Mise en place et opérationnalisation d’une
plateforme d’échange de Données entre les
Administrations et les notaires (TAWTIK.MA) ;
 Développement et lancement du système de Création
d’entreprises en ligne ;
 Raccordement de l’ONSSA au système PortNet;
 Poursuite de l'opérationnalisation du Règlement
général de construction ;

 Développement de la démarche et des méthodologies de


travail du CNEA :
 Révision du décret relatif à la création du CNEA ;
 Elaboration d’un guide d’implémentation des projets de
réformes CNEA ;
 Développement d’une plateforme Electronique de
collaboration et de suivi des projets des réformes.

Environnement des affaires en chiffres


La 15ème édition du rapport Doing Business 2018, publiée par la
Banque mondiale, place le Maroc au 69ème rang mondial parmi
190 pays avec un score de 67,91/100 points.
Au niveau du classement :
 le Maroc  confirme sa place en tant que leader en Afrique du
Nord devant la Tunisie (88 émé), l’Egypte (128 émé) et l’Algérie
(166 émé) ;

 Le Royaume du Maroc arrive également à se hisser au 3ème


rang parmi les pays du MENA, derrière les Emirats Arabes
Unis (21 émé) et le Bahreïn (66ème), et devance pour la
première fois le Sultanat d’Oman (71 émé) ;

 Au niveau du continent africain, le Maroc a maintenu sa


3ème position derrière les Iles Maurice (25 émé) et le Rwanda
(41 émé), et devance le Botswana (81 émé) et l’Afrique du Sud
(82 émé) ;
Au niveau des indicateurs à caractère procédural et leurs
classements :
 La création d’entreprises : 92,46/100  en 35 émé rang;

 Le paiement des impô ts 85,72/100 ; en 25 émé rang ;

 Le commerce transfrontalier 81,12/100; en 65 émé rang ;

 L’octroi de permis de construire 79,73/100; en 17 émé rang ;

 Raccordement à l’électricité : 76,52/100 en 72 émé rang ;

 Transfert de propriété : 64,35/100 en 86 émé rang ;

 Obtention des prêts : 45,00/100 en 105 émé rang ;

 Protection des investisseurs minoritaires : 58,33/100 en 62


émé
rang ;

 Exécution des contrats : 61,85/100 en 57 émé rang ;

 Règlement de l’insolvabilité : 34,03/100 en 134 émé rang ;


Le Maroc a également maintenu sa position dans la deuxième
meilleure catégorie des pays en matière de facilité de faire des
affaires au monde, indique-t-on, expliquant que la Banque
mondiale a créé cinq catégories de pays, dont la première
comprend essentiellement les pays de l’OCDE.

Limites et insuffisances
 Le Maroc accuse un retard par rapport aux indicateurs à
caractère légal et réglementaire, à savoir :
 le règlement de l’insolvabilité (34,03/100 en 134émé
rang) Le Royaume a perdu trois places par rapport à
2017 soit 131 émé rang;
 l’obtention de prêts avec 45,00/100 en 105ème rang;
 la protection des investisseurs minoritaires avec
58,33/100 en 62ème rang).

 3 ans et 5 mois c'est le temps qu'il faut pour qu'un


créancier recouvre son du. Cette durée est presque trois fois
plus longue qu'en Tunisie et en Algérie soit 1 ans et 3 mois.
Et on est loin derrière le Japon et sa procédure avec un délais
6 mois.

 Le taux de recouvrement n'y est que de 28.4 cents/dollar


pour chaque dollar dû . Chez nos voisins algériens, le ratio est
de 50.08 cents/dollar. Idem pour les Tunisiens. Les
Japonais sont la référence ultime 93.44 cents/dollar.

 Des procédures gourmandes :


La procédure génère toujours des coû ts (Frais de justice,
prélèvement dus à l’Etat, frais engagés pour payer les
administrateurs judiciaires, les experts et juristes indépendants),
qui sont prioritairement déduits de la valeur de l'entreprise.
Naturellement, plus ce coû t est élevé, plus les intérêts des
créanciers sont mis à mal.
 Au Maroc, à 18%;
 En Tunisie et en Algérie 7%;
 Au Japon 4,2% de la valeur du bien.

 Doing Business note la solidité du cadre juridique de


l'insolvabilité au Maroc avec un score de 6 sur 16, il y a
encore tout un chemin d’amélioration;
Recommandations
 Une réglementation efficace de l'insolvabilité des entreprises
est associée à un accès accru au crédit pour les entreprises et
à de meilleures conditions ;

 Maintenir la survie des entreprises sous prétexte : Une


entreprise qui survit, un créancier qui sourit : mettre l'accent
sur le sauvetage de l'entreprise en difficulté qui non
seulement permet le maintien des emplois et la sauvegarde
du processus créatif de richesse qu'elle représente, mais
prévient une réaction en chaîne négative ;

 La prise en compte du facteur humain est, du reste,


essentielle à toute réforme. Selon Doing Business, en matière
de difficulté de l’entreprise, les administrateurs (les syndics
judiciaires au Maroc) doivent être formés et disposer des
moyens d'effectuer les tâ ches envisagées dans la loi ;

 Réformer les Centres Régionales d’Investissement.

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