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LA BRETAGNE

Véritable pépinière de marins, la Bretagne est la région la plus maritime de France. Un proverbe
dit que : « Les Bretons naissent avec l’eau de mer autour des yeux et l’océan coule dans leurs veines dès
les premiers jours ».
LA BRETAGNE ET SES SYMBOLES :
Le fameux drapeau breton a été dessiné en 1925 par Morvan Marchal. Les cinq bandes noires
symbolisent les cinq anciens évêchés de Haute Bretagne (Rennes, Nantes, Dol, St- Malo, St- Brieuc), ses
quatre bandes blanches ceux de Basse Bretagne (Léon, Cornouaille, Vannes, Tréguier). Quant aux
hermines, elles rappellent l’ancien duché de Bretagne.
Les pardons bretons, manifestations de ferveur religieuse ont lieu dans des églises ou chapelles
consacrées par une tradition parfois millénaire. Les fidèles viennent y chercher le pardon de leurs fautes,
exécuter un voeu ou demander des grâces.
Sainte Anne- Son culte, répandu en Occident au retour des croisades, favorisé en Bretagne par la
duchesse Anne, a fait de sainte Anne, la patronne des Bretons. Le plus fameux pardon, celui de St-Anne
d’Auray, lui est consacré et aussi celui, très important de St-Anne-la-Palud, d’où ce dicton : « Mort ou
vivant, à St-Anne une fois doit aller tout Breton ». Ses statues la représentent le plus souvent avec un
manteau de couleur verte, symbolisant l’espoir du monde, seule ou apprenant à lire à Marie.
La grande troménie- Un sanctuaire druidique serait à l’origine de ce pèlerinage renommé qui se déroule
tous les six ans à Locronan. Ce parcours de 12 km à 12 stations, créé au 12 s., ouvre, paraît-il, les portes
du paradis à celui ou celle qui en suit rigoureusement le tracé, c’est-à-dire à celui ou celle qui effectue
réellement les stations où l’on écoute la Bonne Parole. Il faut se garder de considérer cet événement
comme une fête folklorique, il s’agit bel et bien d’un pèlerinage à marche lente, qui se déroule dans un
esprit de dévotion et non de kermesse.
LÉGENDES ET LITTÉRATURE
L’âme bretonne a toujours incliné au rêve, au fantastique, au surnaturel. C’est qui explique l’étonnante
abondance et la persistance des légendes au pays d’Armor.
- La table ronde- Arthur et ses chevaliers. La forêt de Paimpont abritait selon la tradition les exploits
des chevaliers de la Table Ronde. Au VI siècle, le roi Arthur et ses chevaliers cherchaient le Saint-Graal,
la coupe qui aurait recueilli le sang du Christ. Seul un chevalier d’une parfaite pureté, Perceval, pouvait la
reconquérir. Merlin et Viviane- Les tours de l’enchanteur Merlin qui finit par succomber sous les
charmes de la fée Viviane. Tristan et Iseult, La ville d’Ys.
La vie littéraire- Trois figures modernes, trois styles et trois visages d’une même Bretagne.
Henri Queffélec (1910-1992) natif de Brest, est un des auteurs contemporains ayant le plus célébré la
Bretagne. Son roman le plus populaire reste « Un recteur de l’Île de Sein », adapté au cinéma en « Dieu
a besoin des hommes ».
Pierre-Jakez Hélias (1914-1995) a consacré toute son oeuvre à la Bretagne, publiant plus de soixante
ouvrages. Qui n’a pas lu Cheval d’orgueil, publié en breton sous le titre Marh al Lohr, ne peut pas
prétendre connaître le pays bigouden.
Glenmor (1931-1996) de son vrai nom Émile le Scanff, fut un inlassable défenseur de la culture bretonne.
Ce chanteur a laissé de nombreux disques ainsi que plusieurs recueils de poèmes.
Féval, l’Alexandre Dumas de Bretagne (1816-1887) est l’auteur lu célèbre roman « Le Bossu ».Il situe
son premier roman « Le loup blanc » dans la forêt aux alentours de Rennes. Ici vivent des Bretons au
grand coeur. L’écrivain consacrera aussi de longues descriptions à sa ville natale dans « La louve » et
« Bouche de fer ».
Autres personnalités bretonnes. Alphonse Guépin (1808-1878) est le plus connu architecte français. Son
oeuvre capitale est le Palais de justice de Saint-Brieuc.
Bernard de Parades, né à Nantes en 1921 et mort le 15 mars 2000 est un folkloriste, un animateur radio
et un metteur en scène français. Il a contribué à la collecte du patrimoine immatériel (chants et danses) de
la région de Nantes et est devenu un spécialiste reconnu de la musique bretonne. En collaboration étroite
avec Pierre Jakez Hélias, il participé à l'expansion du Festival de Cornouaille à Quimper à partir de 1959.
Il a aussi été un producteur de disques de patrimoine.
RENNES
Ancienne ville parlementaire aujourd’hui capitale administrative et économique de la région Bretagne,
Rennes conserve un remarquable patrimoine bâti. Si la ville, très classique, peut sembler à certains un brin
austère c’est qu’elle est due à un urbanisme rigoureux qui fut indispensable à la reconstruction d’une ville
ayant presque entièrement brûlé durant sept jours et sept nuits, le 23 décembre 1720. Rennes se
reconstruisit sur les plans d’urbanisme d’Isaac Robelin revus par Jacques Gabriel.
Une architecture mistique
Neuf cathédrales, une vingtaine de sanctuaires importants, des milliers d’églises et de chapelles rurales
forment un imposant ensemble de monuments réligieux. Ils traduisent toute la force de la foi qui animait
et anime encore le peuple breton, parfois avec une richesse excessive et un réalisme presque caricatural,
mais toujours avec la fidélité due aux traditions.
Les portes Mordelaises est l’un des monuments les plus importants de la ville. C’est là que les ducs de
Bretagne prêtaient serment avant d’aller se faire couronner dans la cathédrale Saint-Pierre.
La cathédrale Saint-Pierre est un édifice conçu par l’architecte Marthurin Crucy et renferme un très
riche mobilier dont un somptueux retable flamand du XVI siècle.
Les porches. Dans les églises bretonnes, un porche important s’ouvre sur le côte Sud. Il a longtemps servi
de lieu de réunion pour les notables de la paroisse, qui prenait place sur les bancs de pierre garnissant les
murs. Souvent, une double rangée d’apôtres le décore. On les reconnaît à leurs attributs : saint Pierre tient
la clef du paradis ; saint Paul, un livre ou une épée ; saint Jean, un calice ; saint Thomas, une équerre ;
saint Jacques le Majeur, un bâton de pèlerin ; saint Matthieu, une hachette ; saint Simon, une scie ; saint
André, une croix ; saint Barthélemy, un couteau.
Les enclos paroissiaux : une particularité bretonne. L’enclos paroissial est l’ensemble monumental le
plus typique qu’on rencontre dans les bourgs bretons. Il s’ouvre habituellemnet par une porte triomphale
donnant accès à l’église, au calvaire et à l’ossuaire, et permettait à la vie paroissiale de rester étroitement
attaché à la communauté des morts puisque l’enclos avait le cimetière pour centre.
Les festivals plus importants :
Mai/juin- Festival <Étonnants Voyageurs> : littérature internationale- St-Malo.
- Festival <Art Rock> : musique, théâtre, danse, arts plastiques- St-Brieuc.
Juillet- Festival <Les Tombées de la Nuit>. Ce festival d’été réunit spectacles de rue, pièces de théâtre,
concerts, opéras, reprises ou créations contemporaines, au coeur historique de la capitale bretonne.
Août- Festival de la danse bretonne- Guingamp
Octobre- Festival du film britannique- Dinard.
- Festival du livre en Bretagne et salon des Romaciers de Bretagne- Carhaix-
Plouguer.
Novembre- Festival des Trois Continents : films- Nantes.
Décembre- Les Rencontres Trans Musicales de Rennes- festival de musique actuelle.

LA CUISINE BRETONNE
Une cuisine au gout de beurre et de sel. Le beurre, aliment ordinaire, il se transforme les jours de fête en
ce délicieux <beurre blanc> nantais qui accompagne royalement les poissons de Loire. En des temps
reculés, il fut chargé de symboles. Aliment sacré, le beurre jouait un rôle important dans de nombreux
rituels réligieux. Le sel, comme l’eau, est à la source de la vie. Purificateur, protecteur, il constitue un
symbole de fraternité, d’hospitalité, et participe pleinement à l’histoire régionale.
Fruits et produits de la mer : C’est le pays ! À quelques km de la mer, bien protégé dans son estuaire, le
petit port de Riec-sur-Belon a donné son nom aux meilleurs huîtres du monde.L’huître de Belon contribue
fort justement à la réputation internationale de la gastronomie bretonne. Les huîtres fréquentent les côtes
bretonnes depuis les temps préhistoriques.
Crêpes et galettes : une solide réputation. Les crêperies, aujourd’hui indissociables de la Bretagne,
n’ont vu le jour qu’au début de ce siècle. D’année en année, elles se sont multipliées. Dans toute la
Bretagne, on en recense près de quatre mille.
Les fromages, nès du savoir-faire de saints hommes. Une tradition inauguré par l’abbaye de la Trappe
qui voulait que les prêtres consacrent une grande partie de leurs temps au travail manuel dans l’activité
fromagére. Dès lors, la production de fromages permet de pratiquer un commerce aretisanal. Ouverte en
1841, la fromagerie de Timadeuc est la plus ancienne fromagerie monastique française encore en activité.
Ces fruits dont on tire des nectars. La Bretagne n’a pas fait du vignoble un champ de bataille
gastronomique décisif. Mais elle produit l’hydromel, la boisson des dieux, et l’un des meilleurs cidres du
monde. Dans les légendes bretonnes, la pomme symbolise le bonheur. Aujourd’hui, près de la moitié du
cidre français est produit en Bretagne. Les cidres les plus réputés demeurent ceux de Fouemant, dans la
Finistère, et de Pleudihen, dans les Côtes-d’Armor, qui possède en outre un musée du Cidre. L’hydromel,
boisson autrefois traditionelle dans les campagnes, semble aujourd’hui particulièrement prisé des touristes.
Le chouchen de Cornouaille « faible » ou « fort » selon la proportion de miel contenu, bénéficie d’une
excellente réputation. L’hydromel le plus prestigieux vient de Rosporden.

BiBliographie :
1. Français- Score civilisation française- 100 tests pour mieux connaître l’Hexagon, Ed. Presse Pocket,
1991 ;
2. La Bretagne- Au coeur de nos régions, Ed. Atlas ;
3. Le Guide Vert- Bretagne, Ed. Des Voyages, Paris, 2000 ;
4. Les sites remarquables du goût- Voyage à travers les territoires de France, Ed. Albin Michel, Paris,
1996.

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