Chapitre 01
3.4 Directivité
1
Chapitre 01 : Introduction aux Antennes
3.7. Impédance d'entrée
Ra
Xa
2
Chapitre 01 : Introduction aux Antennes
manière d'éliminer la réactance Xa est d'ajouter en série à l'antenne une seconde réactance
Xa’ = -Xa.
a. Région réactive (zone de Rayleigh) : cette région est délimitée par une sphère de rayon
R1 = 0.62√ où est la longueur d'onde et "d" est la plus grande dimension de
l'antenne. C’est la région entourant la source de rayonnement où la puissance réactive
(purement imaginaire) prédomine.
b. Région du champ proche rayonné (zone de Fresnel) : c'est la région comprise entre la
zone réactive et la zone du champ lointain et dans laquelle la divergence du faisceau
devient appréciable. Cette région est délimitée par une distance radiale R telle que
R1 R R2 (avec R2 = 2d2/ ) et le champ rayonné dépend, en général, de la distance radiale.
De plus, la composante radiale du champ est appréciable.
c. Région du champ lointain (zone de Fraunhofer) : dans cette région, l’onde rayonnée
est plane et les champs ont une structure TEM par rapport à la direction radiale. La
puissance rayonnée est purement réelle et indépendante de la distance radiale.
d3 2d 2
0.62
D'une manière générale, la bande passante d'une antenne est la bande de fréquence pour
laquelle les performances radioélectriques de cette antenne restent conformes à une
norme imposée. Par exemple, l’impédance d'entrée dont la considération est fondamentale
pour les problèmes d'adaptation (transfert d'énergie). La bande passante est alors celle
pour laquelle la partie réelle de l'impédance d'entrée est supérieure ou égale à 0.707 fois sa
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Chapitre 01 : Introduction aux Antennes
valeur maximale (Figure 3.5). Il est souvent plus commode de considérer la représentation
de l'impédance d'entrée normalisée en abaque de Smith et de définir la bande passante
comme étant la bande de fréquence pour laquelle cette représentation reste confinée dans
un cercle de TOS (taux d'ondes stationnaires) égale à une certaine valeur imposée
(généralement 2).
3.10. Polarisation
La polarisation d'une antenne est la propriété décrivant la variation temporelle de la
direction et du module du champ électrique rayonné par cette antenne. Elle est
caractérisée par la courbe décrite dans le temps par l'extrémité du vecteur champ
électrique et observée à partir de la direction de propagation.
La polarisation peut être linéaire, circulaire ou elliptique (figure 3.6). Dans le cas général, le
champ électrique décrit une ellipse et la polarisation est alors dite elliptique.
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Chapitre 01 : Introduction aux Antennes
Polarisation linéaire
Pour une onde polarisée linéairement le déphasage temporel entre les deux composantes
doit être :
(3.24)
Dans ce type de polarisation l'extrémité du champ électrique ⃗ se déplace sur une ligne
droite comme il est illustré par la figure 3.6.a.
Polarisation circulaire
La polarisation est circulaire lorsque les amplitudes des deux composantes du champ
électrique ⃗ sont égales et que leur déphasage temporel est un multiple impair de
, ces conditions peuvent être formulées comme suit :
| | | | (3.23.a)
⁄
{ ( ) (3.23.b)
⁄
Polarisation elliptique
Le champ électrique instantané d'une onde plane se propageant le long de l'axe Oz (dans le
sens de z < 0) peut s'écrire :
⃗( ) ( )̂ ( )̂ (3.20)
avec :
( )
( ) [ ] ( ) (3.21.a)
( )
( ) [ ] ( ) (3.21.b)
| | | |
( ) ⁄ ( )
{ (322.a)
( ) ⁄ ( )
Ou bien :
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Chapitre 01 : Introduction aux Antennes
⁄ ( )
{ (3.22.b)
⁄ ( )
Le sens de la courbe décrite dans le temps par le champ électrique ⃗ est soit celui des
aiguilles d’une montre (clockwise : CW) la polarisation est alors dite droite (RHEP :
right-hand elliptically polorization), soit dans le sens inverse des aiguilles d'une montre
(counterclockwise : CCW), la polarisation est dite gauche (LHEP : left-hand elliptically
polarization). Si le sens de la propagation est inversé (sens de z > 0), la polarisation est
gauche (LHEP) dans le sens des aiguilles d'une montre CW et droite dans le sens inverse
CCW.
avec :
Les pertes (en puissance) par polarisation peuvent être caractérisées par le facteur PLF
(Polarization Loss Facteur) défini par :
| ̂ ̂ | | | (3.25)
où représente l'angle entre les deux vecteurs unitaires ̂ et ̂ . Si ces deux vecteurs
ont la même direction, (même polarisation à l'émission et à la réception), le PLF est égale à
l'unité (ou 0 dB) et la puissance reçue par l'antenne de réception à partir du champ
incident est maximale.
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Faculté des Sciences et de la Technologie 1ère année Master ST
Département d’Electronique Matière : ST 13
Dans l’analyse des problèmes de rayonnement, la procédure habituelle consiste à spécifier les sources puis à
calculer les champs rayonnés par ces sources. Par contre, dans les problèmes de synthèse, les champs rayonnés
sont spécifiés d’abord, et on doit par suite déterminer les sources.
Il est très courant dans la procédure d’analyse d’introduire des fonctions auxiliaires, connus sous le nom de
potentiels vectoriels, qui aideront à la solution des problèmes. Les fonctions potentiels vecteurs les plus
courantes sont A (potentiel vecteur magnétique) et F (potentiel vecteur électrique). Bien que les intensités des
champs électriques et magnétiques (E et H) représentent des quantités physiquement mesurables, chez la
plupart des ingénieurs, les potentiels sont strictement des outils mathématiques.
L’introduction des potentiels simplifie souvent la solution même si elle peut nécessiter la détermination de
fonctions supplémentaires. Bien qu'il soit possible de déterminer les valeurs des champs E et H directement à
partir des densités de courant sources J et M, comme indiqué dans la figure 2.1, il est généralement beaucoup
plus simple de rechercher d'abord les fonctions de potentiel, puis de déterminer E et H. La procédure est
également illustrée à la Figure 2.1.
La procédure en une étape, via le chemin 1, relie les champs E et H à J et M par des relations intégrales. La
procédure en deux étapes, via le chemin 2, relie les potentiels A et F à J et M par relations intégrales. Les
champs E et H sont ensuite déterminés simplement en différenciant A et F. Bien que la procédure en deux
étapes nécessite à la fois une intégration et une différenciation, et le chemin 1 ne nécessitant qu'une intégration,
les intégrandes de la procédure en deux étapes sont beaucoup plus simples.
Figure 2
Champ proche Champ intermédiaire
Devoir : Dériver les expressions de la densité de puissance dans les 3 zones de rayonnement
Remarques :
- Cette antenne est aussi appelée dipôle élémentaire, dipôle infinitésimal.
- On considère que le courant est uniforme sur toute la longueur l de l'antenne (Figure 2).
- La résistance R est très faible par rapport à la réactance Xr
Exemple : L=/50, on obtient Rr=0.316 alors que réactance Xa est beaucoup plus grande que 10 k.
On peut considérer ce genre d'antenne comme un condensateur qui rayonne un peu. On se rend compte de la
difficulté d'émettre des signaux de puissance raisonnable. Pour pallier à ce problème, on cherche en principe à
compenser la réactance capacitive de l'antenne par une inductance.
b. Expressions du champ : Après avoir calculé les composantes du vecteur potentiel, on peut en déduire les
expressions des composantes du champ électromagnétique lointain rayonné par cette antenne et données par :
l l l l
cos k cos cos k
jkr cos k cos cos k
jkr
E
Ie
j 0 2 2 et H
E Ie
j 0 2 2
2 r sin 2 r sin
c. Caractéristiques générales d’un dipôle de longueur finie
2Pray
La résistance de rayonnement est alors donnée par : R r g (kl ) 60 g (kl )
I 2
0
2
2
I Rr
La résistance d’entrée est donnée par : R in 0 R r
I in kl
sin 2
2
2 r ( ) max
La directivité maximale est donnée par : D 0
g (kl )
Constatations : dans la région champ lointain, on constate que :
- Les champs E et H sont orthogonaux et en phase, et le rapport de leurs amplitudes vaut .
- Les champs E et H décroissent en 1/r
- La densité de puissance Wmoy décroit en 1/r2
- E et H dépendent de r et θ, mais pas de puisqu'on a une symétrie centrale parfaite par rapport à l'axe des z.
Le tracer de cette fonction pour différentes valeur de kl donne les diagrammes de rayonnement de la figure 05.
Ens. : BOUKERROUM. F. 2019-2020 page 4
Figure 04. Distribution du courant le long d’une Figure 05 Diagramme de rayonnement d’une
antenne filaire dans le plan verticale pour
antenne filaire rectiligne de longueur finie l
différentes valeurs de l
alimentée en son centre.
Figure 06. Apparition des lobes secondaires pour l > Figure 07. Variation de D0, Rr et Rin d’une
λ antenne rectiligne avec l = 0 à 3λ
cos cos
jkr cos cos
jkr
E
Ie
j 0 2 et H E Ie
j 0 2
2 r sin 2 r sin
cos cos
La fonction caractéristique normalisée s’écrit alors: r ( ) 2
sin
La densité de puissance moyenne et l’intensité de rayonnement s’écrivent :
I 02 I 02 I 02
W moy r ( ) ˆ
r et U ( ) r ( ) et U U ( )
8 2 r 2 8 2 8 2
max
2
2 2
La puissance rayonnée s’écrit : Pray I 0 r ( ) sin d I 0 C in (2 ) 36.5I 02
4 0 8
2Pray
La résistance de rayonnement est alors donnée par : R r 73
I 02
4
La directivité maximale est donnée par : D 0 1.643 (soit: 2.16dB )
C in (2 )
2
L’aire équivalente maximale est alors Aem D 0 0.13 2
4
Puisque le courant aux bornes de l’antenne Iin est égal au courant maximum I0, la résistance d’entrée d’une
antenne demi-onde est égale à sa résistance de rayonnement (73Ω). En outre, on montre que la partie
imaginaire (réactance) de l’antenne et inductive est vaut j42.5Ω et un dispositif d’adaptation est nécessaire
entre l’antenne et la ligne de transmission qui l’alimente. Donc l’impédance d’entrée d’une antenne demi-onde
est donnée par :
Z in (73 j 42.5)
Le dipôle demi-onde est utilisé seul chaque fois que l’on désire réaliser une antenne simple et relativement peu
directive. En ondes longues et moyennes, il est disposé verticalement (antenne fouet vertical) pour produire
une onde terrestre. En onde courte, il peut être soit horizontal soit vertical.
Figure 09
3.4.3. Antenne quart d'onde
a. Influence du sol
L'influence du sol est un paramètre déterminant dans l'émission d'ondes
électromagnétiques. Le sol est un conducteur plus ou moins bon. Dans le cas d’une
nappe d’eau, le sol est un excellent réfléchissant, il renvoi l'onde électromagnétique
comme un miroir, en inversant la composante horizontale du champ électrique (voir
Figure 09 ci-contre). Figure 10
L'influence du sol est négligeable si l'antenne est distante de plusieurs longueurs d'onde du sol. Pour cela, si on
cherche à éviter l'influence du sol on élève l'antenne. Au contraire, si on cherche à éviter cette influence on
s'arrange pour augmenter la conductibilité de celui-ci (Pratiquement, on place un plan conducteur au-dessous
de l’antenne comme par exemple dans le cas de l'antenne Marconi).
Pour calculer l'effet du sol, on introduit souvent un concept tiré de l'optique: Le principe des images et la notion
d'antenne virtuelle. On imagine que l'onde réfléchie de la Figure 10.a est envoyé par une antenne virtuelle
située sous terre. (Figure 10.b)
a)Monopôle λ/4 sur un plan conducteur infini b) Antenne équivalente du Monopole λ/4
Figure 13. Antenne monopôle quart d'onde sur un plan conducteur infini parfait
Les dipôles sont des antennes à onde stationnaire. En effet, comme l'extrémité du dipôle est ouverte, l'onde
électromagnétique émise est réfléchie avec un coefficient de réflexion =1. L'addition des deux ondes
progressive et réfléchie génère une onde stationnaire. (Figure 13.a)
La réactance Xp de l'antenne est non désirée. La première manière de l'éliminer est de réaliser une antenne qui
n'en a pas. C'est le cas des antennes résonantes. Une seconde manière d'éliminer la réactance Xp est d'ajouter en
série à l'antenne une seconde réactance Xp’ = -Xp. La figure 14 illustre le parcours de l'impédance du dipôle pour
différentes valeurs de sa longueur l.
Lorsque l est proche de λ/2, 3 λ/2, etc. on a des situations de résonance. L'impédance Z est purement réelle
et de l'ordre de la centaine d'Ohms (Rray=73Ω pour une antenne demi-onde). Il est à noter que les
caractéristiques de l'antenne en résonance dépendent relativement peu de l'épaisseur du dipôle.
Lorsque l est proche de λ, 2 λ, etc. on a des situations d'anti-résonance. L'impédance Z est purement réelle
et peut prendre des valeurs de plusieurs milliers d'ohms. A noter que les caractéristiques de l'antenne en
anti-résonance dépendent énormément de l'épaisseur du dipôle.
Les valeurs de l pour lesquelles on a résonance (ou anti-résonance) ne sont pas des multiples exacts de λ
/2. Par exemple, pour le dipôle demi-onde, on a l =0.95 λ/2.
Les antennes résonantes sont assez sensibles au rapport l/λ. En conséquence, la bande passante de ce type
d'antennes est limitée.
Le principe d'une antenne progressive est différent de celui des antennes à ondes stationnaires. L'antenne de ce
type la plus simple est une ligne de transmission avec pertes de longueur l >λ, terminée par une charge dont
l'impédance est égale à l'impédance caractéristique de la ligne. L'adaptation est très importante pour supprimer
toute réflexion d'onde.
La figure 13.b montre la répartition de Ieff le long de l pour différentes valeurs de l le long d'une antenne à onde
progressive (les pertes du conducteur ne sont pas négligées). Il n'y a plus ni 'ventres' ni 'creux'; l'onde se
déplace en permanence de la gauche vers la droite. Les pertes de la ligne génèrent un affaiblissement de
l'amplitude au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la source. La valeur efficace du courant est maximale en
début de ligne et minimale à son extrémité; de ce fait, on obtient un diagramme de rayonnement dont le lobe
principal n'est pas perpendiculaire à l'antenne mais penché vers l'avant (Figure 15). Une partie de l'énergie
fournie par le générateur est dissipée en pure pertes dans la charge.
4.2.2 Antenne V
Une autre méthode utilisée pour augmenter le rayonnement dans une direction désirée est de grouper deux
conducteurs longs inclinés d’un même angle par rapport à cette direction on obtient alors ce qu’on appelle
l’antenne en V. (figure 17 )
5. Antennes cadres
Ce type d'antenne peut prendre différentes formes telles que le rectangle, le carré, le triangle, l'ellipse, le cercle
et d'autres formes. Elle peut comprendre un ou plusieurs tours. L'antenne cadre ou antenne cadre magnétique
est sensible au champ magnétique. En réception, la tension induite étant proportionnelle au flux du champ
magnétique (loi de Lenz-Faraday). Les antennes cadre sont classées en 2 catégories :
5.1 Les cadres électriquement petits (dipôle magnétique): sont ceux dont la longueur totale (nombre de
tours fois la circonférence) est inférieure λ/10. La résistance de rayonnement de ce type d’antenne est faible par
rapport à la résistance de pertes, et le rendement est donc généralement faible. Le coefficient de surtension de
ces antennes est en contrepartie très élevée, et elles ne conviennent que pour une bande d'utilisation étroite.
Elles sont utilisées comme antenne directionnelle pour la navigation par ondes électromagnétiques et même
comme sondes pour des appareils de mesure de la force des champs électromagnétiques. On l'utilise également
sur les RFID et les lecteurs de cartes à puces.
Les antennes ferrites : Une manière d’accroître le champ magnétique générée par une antenne boucle est
d’augmenter le nombre de boucles ou de tours (pour une antenne à N boucle, le champ magnétique est
multiplié par N). En outre, en plaçant un matériau présentant une grande perméabilité magnétique μr à
l’intérieur de la boucle, les lignes de champ magnétique se trouvent plus fortement concentrées ce qui
conduit à modifier les propriétés de l’antenne.
La résistance de rayonnement d’une antenne ferrite peut se calculer par :
z z
(a) (b)
Figure 18. Antenne hélice en mode de rayonnement a) axial b) radiale