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Université Mohamed Seddik Ben Yahia de Jijel Année universitaire 2019/2020– S2

Faculté des Sciences et de la Technologie 1ère année Master ST


Département d’Electronique Matière : Antennes (ST13)

Chapitre 01

Introduction aux Antennes (suite)


1. Introduction

2. Les différents types d’antennes

3. Caractéristiques Générales des Antennes

3.1. Densité de puissance et puissance rayonnée d’une antenne

3.2. Intensité de rayonnement

3.3. Diagramme de rayonnement

3.4 Directivité

3.5. Gain d'une antenne

3.6. Rendement d'une antenne

1
Chapitre 01 : Introduction aux Antennes
3.7. Impédance d'entrée

 Réactance d’un dipôle


Les dipôles sont des antennes à onde stationnaire. En effet, comme l'extrémité du dipôle est
ouverte, l'onde électromagnétique émise est réfléchie avec un coefficient de réflexion =1.
L'addition des deux ondes progressive et réfléchie génère une onde stationnaire. La figure
3.4 illustre le parcours de l'impédance du dipôle pour différentes valeurs de sa longueur l.

Ra

Xa

Figure 3.4. Réactance d'une antenne filaire de longueur l

On remarque à partir de cette courbe que :


- Lorsque l est proche de λ/2, 3λ/2, etc., on a des situations de résonance. L'impédance
Za est purement réelle et de l'ordre de la centaine d'Ohms (Rr=73Ω pour une antenne
demi-onde). Il est à noter que les caractéristiques de l'antenne en résonance dépendent
relativement peu de l'épaisseur du dipôle.
- Lorsque l est proche de λ, 2λ, etc. on a des situations d'anti-résonance. L'impédance Za
est purement réelle et peut prendre des valeurs de plusieurs milliers d'ohms. A noter
que les caractéristiques de l'antenne en anti-résonance dépendent énormément de
l'épaisseur du dipôle.
- Les valeurs de l pour lesquelles on a résonance (ou anti-résonance) ne sont pas des
multiples exacts de λ/2. Par exemple, pour le dipôle demi-onde, on a l =0.95λ/2.
- Les antennes résonantes sont assez sensibles au rapport l/λ. En conséquence, la bande
passante de ce type d'antennes est limitée.

La réactance Xa de l'antenne est non désirée. La première manière de l'éliminer est de


réaliser une antenne qui n'en a pas. C'est le cas des antennes résonantes. Une seconde

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Chapitre 01 : Introduction aux Antennes
manière d'éliminer la réactance Xa est d'ajouter en série à l'antenne une seconde réactance
Xa’ = -Xa.

3.8. Les trois zones de rayonnement

L'espace de rayonnement de l'antenne est généralement subdivisé en trois régions, à


savoir : (Figure 3.2)

a. Région réactive (zone de Rayleigh) : cette région est délimitée par une sphère de rayon
R1 = 0.62√ où est la longueur d'onde et "d" est la plus grande dimension de
l'antenne. C’est la région entourant la source de rayonnement où la puissance réactive
(purement imaginaire) prédomine.

b. Région du champ proche rayonné (zone de Fresnel) : c'est la région comprise entre la
zone réactive et la zone du champ lointain et dans laquelle la divergence du faisceau
devient appréciable. Cette région est délimitée par une distance radiale R telle que
R1 R R2 (avec R2 = 2d2/ ) et le champ rayonné dépend, en général, de la distance radiale.
De plus, la composante radiale du champ est appréciable.

c. Région du champ lointain (zone de Fraunhofer) : dans cette région, l’onde rayonnée
est plane et les champs ont une structure TEM par rapport à la direction radiale. La
puissance rayonnée est purement réelle et indépendante de la distance radiale.

Quasi Fluctuante Décroit en 1/r


constante

d3 2d 2
0.62
 

Figure 3.2. Les trois zones de rayonnement d’une antenne

3.9. Bande passante

D'une manière générale, la bande passante d'une antenne est la bande de fréquence pour
laquelle les performances radioélectriques de cette antenne restent conformes à une
norme imposée. Par exemple, l’impédance d'entrée dont la considération est fondamentale
pour les problèmes d'adaptation (transfert d'énergie). La bande passante est alors celle
pour laquelle la partie réelle de l'impédance d'entrée est supérieure ou égale à 0.707 fois sa

3
Chapitre 01 : Introduction aux Antennes
valeur maximale (Figure 3.5). Il est souvent plus commode de considérer la représentation
de l'impédance d'entrée normalisée en abaque de Smith et de définir la bande passante
comme étant la bande de fréquence pour laquelle cette représentation reste confinée dans
un cercle de TOS (taux d'ondes stationnaires) égale à une certaine valeur imposée
(généralement 2).

Figure 3.5. Bande passante d’une antenne.

3.10. Polarisation
La polarisation d'une antenne est la propriété décrivant la variation temporelle de la
direction et du module du champ électrique rayonné par cette antenne. Elle est
caractérisée par la courbe décrite dans le temps par l'extrémité du vecteur champ
électrique et observée à partir de la direction de propagation.

La polarisation peut être linéaire, circulaire ou elliptique (figure 3.6). Dans le cas général, le
champ électrique décrit une ellipse et la polarisation est alors dite elliptique.

a) Linéaire b) Circulaire c) Elliptique

Figure 3.6. Les trois types de polarisation d’une antenne.

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Chapitre 01 : Introduction aux Antennes
 Polarisation linéaire

Pour une onde polarisée linéairement le déphasage temporel entre les deux composantes
doit être :

(3.24)

Dans ce type de polarisation l'extrémité du champ électrique ⃗ se déplace sur une ligne
droite comme il est illustré par la figure 3.6.a.

 Polarisation circulaire

La polarisation est circulaire lorsque les amplitudes des deux composantes du champ
électrique ⃗ sont égales et que leur déphasage temporel est un multiple impair de
, ces conditions peuvent être formulées comme suit :

| | | | (3.23.a)


{ ( ) (3.23.b)

Dans ce type de polarisation l'extrémité du champ électrique ⃗ décrit un cercle dont le


sens de rotation dépend du signe du déphasage temporel (Figure 3.6.b).

 Polarisation elliptique

Le champ électrique instantané d'une onde plane se propageant le long de l'axe Oz (dans le
sens de z < 0) peut s'écrire :

⃗( ) ( )̂ ( )̂ (3.20)
avec :
( )
( ) [ ] ( ) (3.21.a)

( )
( ) [ ] ( ) (3.21.b)

La formulation mathématique de la polarisation elliptique s'écrit comme suit :

| | | |

( ) ⁄ ( )
{ (322.a)
( ) ⁄ ( )

Ou bien :

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Chapitre 01 : Introduction aux Antennes
⁄ ( )
{ (3.22.b)
⁄ ( )

Le sens de la courbe décrite dans le temps par le champ électrique ⃗ est soit celui des
aiguilles d’une montre (clockwise : CW) la polarisation est alors dite droite (RHEP :
right-hand elliptically polorization), soit dans le sens inverse des aiguilles d'une montre
(counterclockwise : CCW), la polarisation est dite gauche (LHEP : left-hand elliptically
polarization). Si le sens de la propagation est inversé (sens de z > 0), la polarisation est
gauche (LHEP) dans le sens des aiguilles d'une montre CW et droite dans le sens inverse
CCW.

 Facteur de pertes de polarisation

En général, la polarisation d'une antenne de réception est différente de celle de l'onde


incidente qui lui parvient. La puissance reçue par cette antenne n'est donc pas maximale.
En effet, supposons un champ incident de la forme : ⃗⃗⃗⃗ ̂ et une antenne de réception
polarisée comme suit : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗= ̂

avec :

̂ : vecteur unitaire indiquant la polarisation du champ incident.

̂ vecteur unitaire indiquant de polarisation de l'antenne de réception.

Les pertes (en puissance) par polarisation peuvent être caractérisées par le facteur PLF
(Polarization Loss Facteur) défini par :

| ̂ ̂ | | | (3.25)

où représente l'angle entre les deux vecteurs unitaires ̂ et ̂ . Si ces deux vecteurs
ont la même direction, (même polarisation à l'émission et à la réception), le PLF est égale à
l'unité (ou 0 dB) et la puissance reçue par l'antenne de réception à partir du champ
incident est maximale.

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Faculté des Sciences et de la Technologie 1ère année Master ST
Département d’Electronique Matière : ST 13

Chapitre 02 : Les Antennes Filaires

Remarque importante aux Étudiants


L’élaboration de ce cours n’est pas achevée. Donc, il est dans une version « brouillon » qui compléte
le cours donné en classe.
Une partie importante du cours est traduite de la référence 01.

!! un Grand Merci pour toute remarque ou correction !!


1. Introduction

2. Méthode générale pour l’étude des Antennes

Dans l’analyse des problèmes de rayonnement, la procédure habituelle consiste à spécifier les sources puis à
calculer les champs rayonnés par ces sources. Par contre, dans les problèmes de synthèse, les champs rayonnés
sont spécifiés d’abord, et on doit par suite déterminer les sources.

Il est très courant dans la procédure d’analyse d’introduire des fonctions auxiliaires, connus sous le nom de
potentiels vectoriels, qui aideront à la solution des problèmes. Les fonctions potentiels vecteurs les plus
courantes sont A (potentiel vecteur magnétique) et F (potentiel vecteur électrique). Bien que les intensités des
champs électriques et magnétiques (E et H) représentent des quantités physiquement mesurables, chez la
plupart des ingénieurs, les potentiels sont strictement des outils mathématiques.

L’introduction des potentiels simplifie souvent la solution même si elle peut nécessiter la détermination de
fonctions supplémentaires. Bien qu'il soit possible de déterminer les valeurs des champs E et H directement à
partir des densités de courant sources J et M, comme indiqué dans la figure 2.1, il est généralement beaucoup
plus simple de rechercher d'abord les fonctions de potentiel, puis de déterminer E et H. La procédure est
également illustrée à la Figure 2.1.

La procédure en une étape, via le chemin 1, relie les champs E et H à J et M par des relations intégrales. La
procédure en deux étapes, via le chemin 2, relie les potentiels A et F à J et M par relations intégrales. Les
champs E et H sont ensuite déterminés simplement en différenciant A et F. Bien que la procédure en deux
étapes nécessite à la fois une intégration et une différenciation, et le chemin 1 ne nécessitant qu'une intégration,
les intégrandes de la procédure en deux étapes sont beaucoup plus simples.

Ens. : BOUKERROUM. F. 2019-2020 page 1


Figure 1 Bloc diagramme pour le calcul du champ rayonné
par une source électrique ou magnétique

3. Antenne dipôle (Antennes à ondes stationnaires)


 Impédance du dipôle (complément)

3.1 Doublet électrique (doublet de Hertz)


Soit une antenne doublet constituée d’un fil rectiligne de longueur l <<  colinéaire à l’axe (Oz) (figure 1) et
parcourue par le courant I0. Les expressions des composantes du champ sont données par :

Figure 2
Champ proche Champ intermédiaire

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Champ lointain : Les expressions des composantes du champ électrique lointain rayonné par cette
antenne sont données par : kr ≫ 1
 k  k
E  r , ,φ   E  ˆ  j  (I 0 l )sin   (r )ˆ H  r , , φ   H ˆ  j (I 0 l )sin   (r ) ˆ
4 4
Er  Eφ  H r  H  0

 Devoir : Dériver les expressions de la densité de puissance dans les 3 zones de rayonnement
 Remarques :
- Cette antenne est aussi appelée dipôle élémentaire, dipôle infinitésimal.
- On considère que le courant est uniforme sur toute la longueur l de l'antenne (Figure 2).
- La résistance R est très faible par rapport à la réactance Xr
 Exemple : L=/50, on obtient Rr=0.316  alors que réactance Xa est beaucoup plus grande que 10 k.
On peut considérer ce genre d'antenne comme un condensateur qui rayonne un peu. On se rend compte de la
difficulté d'émettre des signaux de puissance raisonnable. Pour pallier à ce problème, on cherche en principe à
compenser la réactance capacitive de l'antenne par une inductance.

3.2. Dipôle court ( 50 < l < /10)


- Dans ce cas on doit admettre une répartition triangulaire de courant (Fig. 3).
- la directivité est donnée par D()=1.5*sin2()
- La Rr est divisée par 4 par rapport au doublet de Hertz :
- Tandis que sa réactance Xa est plus petite (reste plus grand que 1 k).
- Le diagramme de rayonnement du dipôle court est identique à celui du
dipôle élémentaire.

3.3 Dipôle de longueur finie Figure 3


La technique de calcul utilisée dans le cas du doublet électrique est valable pour toute antenne filaire rectiligne
de longueur l quelconque et dont la section droite est supposée négligeable. En effet, chacune de celles-ci peut
se diviser en petits segments dans lesquels on considère le courant comme continu. En additionnant les champs
rayonnés par tous les doublets, on obtient le rayonnement de l'antenne considérée.
a. Distribution du courant : Une bonne approximation du courant de l’antenne est exprimée par une fonction
sinusoïdale (fig. 04) qui s’écrit :
 l 
I e (x  0, y  0, z )  I 0 sin  k  2  z   zˆ pour 0  z  l / 2
  

b. Expressions du champ : Après avoir calculé les composantes du vecteur potentiel, on peut en déduire les
expressions des composantes du champ électromagnétique lointain rayonné par cette antenne et données par :

  l   l    l   l 
 cos  k cos   cos  k  
 jkr  cos  k cos   cos  k  
 jkr
E
Ie
j 0   2   2 et H
E Ie
j 0   2   2
2 r  sin    2 r  sin  
   
   
c. Caractéristiques générales d’un dipôle de longueur finie

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2
  l   l 
 cos  k cos    cos  k  
2

 La densité de puissance rayonnée vaut : W moy


1 I
 Re  E  H     2 2 
0  2   2

2 8 r  sin  
 
 
2
  l   l 
cos  k cos   cos  k  
I0 
2

 L’intensité de rayonnement vaut : U ( )   2   2   2


8  sin  
 
 
2
  l   l 
 cos  k cos   cos  k  
 La fonction caractéristique normalisée s’écrit alors : r ( )    2   2
 sin  
 
 
 La puissance rayonnée est donné par :
2
  l   l 
2  2   cos  k cos   cos  k  
 2   2 
  W moy r 2 sin  d  d    0  
I
Pray d
0 0
4 0 sin 

Après quelques manipulations mathématiques, on peut l’écrire sous la forme suivante :


2
I0
Pray   g (kl )
4
1
g (kl )  C  ln(kl )  C i (kl )  sin(kl )  S i (2kl )  2S i (kl )
2
Avec :
1
 cos(kl )  C  ln(kl / 2)  C i (2kl )  2C i (kl )
2
C=0.5772 est la constante d’Euler et Ci(x) et Si(x) sont respectivemet le cosinus et le sinus intégrales définis
par :

2Pray 
 La résistance de rayonnement est alors donnée par : R r   g (kl )  60 g (kl )
I 2
0
2

2
I  Rr
 La résistance d’entrée est donnée par : R in   0  R r 
 I in   kl 
sin 2  
 2 
2  r ( ) max
 La directivité maximale est donnée par : D 0 
g (kl )
Constatations : dans la région champ lointain, on constate que :
- Les champs E et H sont orthogonaux et en phase, et le rapport de leurs amplitudes vaut .
- Les champs E et H décroissent en 1/r
- La densité de puissance Wmoy décroit en 1/r2
- E et H dépendent de r et θ, mais pas de  puisqu'on a une symétrie centrale parfaite par rapport à l'axe des z.
Le tracer de cette fonction pour différentes valeur de kl donne les diagrammes de rayonnement de la figure 05.
Ens. : BOUKERROUM. F. 2019-2020 page 4
Figure 04. Distribution du courant le long d’une Figure 05 Diagramme de rayonnement d’une
antenne filaire dans le plan verticale pour
antenne filaire rectiligne de longueur finie l
différentes valeurs de l
alimentée en son centre.

Figure 06. Apparition des lobes secondaires pour l > Figure 07. Variation de D0, Rr et Rin d’une
λ antenne rectiligne avec l = 0 à 3λ

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 4.2. Cas d’un dipôle demi-onde
Les expressions des composantes du champ électrique lointain rayonné par l’antenne demi-onde sont données
par :

     
 cos  cos   
 jkr  cos  cos  
 jkr
E
Ie
j 0  2   et H E Ie
j 0  2 

2 r  sin    2 r  sin  
   
   

  
 cos  cos  
La fonction caractéristique normalisée s’écrit alors: r ( )   2 
 sin  
 
 
La densité de puissance moyenne et l’intensité de rayonnement s’écrivent :
I 02 I 02  I 02
W moy   r ( ) ˆ
r et U ( )   r ( ) et U  U (  )  
8 2 r 2 8 2 8 2
max
2

 2  2
La puissance rayonnée s’écrit : Pray  I 0  r ( ) sin  d   I 0 C in (2 )  36.5I 02
4 0 8

2Pray
La résistance de rayonnement est alors donnée par : R r   73
I 02

4
La directivité maximale est donnée par : D 0   1.643 (soit: 2.16dB )
C in (2 )

2
L’aire équivalente maximale est alors Aem  D 0  0.13 2
4
Puisque le courant aux bornes de l’antenne Iin est égal au courant maximum I0, la résistance d’entrée d’une
antenne demi-onde est égale à sa résistance de rayonnement (73Ω). En outre, on montre que la partie
imaginaire (réactance) de l’antenne et inductive est vaut j42.5Ω et un dispositif d’adaptation est nécessaire
entre l’antenne et la ligne de transmission qui l’alimente. Donc l’impédance d’entrée d’une antenne demi-onde
est donnée par :
Z in  (73  j 42.5) 
Le dipôle demi-onde est utilisé seul chaque fois que l’on désire réaliser une antenne simple et relativement peu
directive. En ondes longues et moyennes, il est disposé verticalement (antenne fouet vertical) pour produire
une onde terrestre. En onde courte, il peut être soit horizontal soit vertical.

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3.4.1 Dipôle replié
Le dipôle replié est représenté par la figure 7. Sa résistance de rayonnement vaut
à peu près 300Ω. Son diagramme de rayonnement est semblable à celui du dipôle
demi-onde et leurs gains maximums sont égaux (1.64 soit 2.1dB), mais la bande
passante du dipôle replié est plus large. Figure 08
3.4.2 Dipôle raccourci
Lorsque la longueur d'onde est très inférieure à la longueur d'onde (cas des ondes
longues), l'impédance de l'antenne présente une partie imaginaire négative (capacitive).
Pour accorder cette antenne, il est nécessaire d'ajouter à la base une inductance (Figure
08). L'inductance doit avoir une résistance série très faible. Par rapport à une antenne
résonante pure, le rendement n'est pas aussi bon et la bande passante est plus réduite.

Figure 09
3.4.3. Antenne quart d'onde
a. Influence du sol
L'influence du sol est un paramètre déterminant dans l'émission d'ondes
électromagnétiques. Le sol est un conducteur plus ou moins bon. Dans le cas d’une
nappe d’eau, le sol est un excellent réfléchissant, il renvoi l'onde électromagnétique
comme un miroir, en inversant la composante horizontale du champ électrique (voir
Figure 09 ci-contre). Figure 10
L'influence du sol est négligeable si l'antenne est distante de plusieurs longueurs d'onde du sol. Pour cela, si on
cherche à éviter l'influence du sol on élève l'antenne. Au contraire, si on cherche à éviter cette influence on
s'arrange pour augmenter la conductibilité de celui-ci (Pratiquement, on place un plan conducteur au-dessous
de l’antenne comme par exemple dans le cas de l'antenne Marconi).
Pour calculer l'effet du sol, on introduit souvent un concept tiré de l'optique: Le principe des images et la notion
d'antenne virtuelle. On imagine que l'onde réfléchie de la Figure 10.a est envoyé par une antenne virtuelle
située sous terre. (Figure 10.b)

Figure 11. Principe des images appliqué à un doublet vertical


Lorsque l'antenne est très proche du sol, le doublet réel et le doublet virtuel ne forment plus qu'une seule et
même antenne. La figure 11 montre l’effet du sol sur le diagramme de rayonnement d’une antenne doublet de
Hertz pour différentes valeurs de la hauteur de l’antenne h.

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Figure 12. Effet du sol sur le diagramme de rayonnement d’une antenne doublet de Hertz.

b. Antenne quart d'onde


Une antenne monopôle quart d'onde correspond à un cas particulier où un demi-dipôle demi-onde est placé
verticalement au-dessus d’un plan de masse (appelés radians) supposé idéal (figure 12). La présence d’un plan
de masse en dessous d’un dipôle va modifier ses propriétés et son diagramme de rayonnement, en raison de la
réflexion produite par le plan métallique. Cette antenne s’apparente à un dipôle demi-onde qui fonctionne à
une fréquence telle que l = λ/4. Le diagramme de rayonnement d'une telle antenne est comparable à celui du
dipôle λ/2 et le maximum d'émission a lieu parallèlement au sol (figure 11). Sa résistance de rayonnement est
sa résistance d’entrée sont égales à la moitié de celles du dipôle demi-onde :
R r  36.5 et Z in  12 (73  j 42.5)  36.5  j 21.25 (44)

a)Monopôle λ/4 sur un plan conducteur infini b) Antenne équivalente du Monopole λ/4
Figure 13. Antenne monopôle quart d'onde sur un plan conducteur infini parfait

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4. Antennes à onde stationnaire et Antennes à ondes progressives

4.1. Antennes à onde stationnaire

Les dipôles sont des antennes à onde stationnaire. En effet, comme l'extrémité du dipôle est ouverte, l'onde
électromagnétique émise est réfléchie avec un coefficient de réflexion =1. L'addition des deux ondes
progressive et réfléchie génère une onde stationnaire. (Figure 13.a)
La réactance Xp de l'antenne est non désirée. La première manière de l'éliminer est de réaliser une antenne qui
n'en a pas. C'est le cas des antennes résonantes. Une seconde manière d'éliminer la réactance Xp est d'ajouter en
série à l'antenne une seconde réactance Xp’ = -Xp. La figure 14 illustre le parcours de l'impédance du dipôle pour
différentes valeurs de sa longueur l.
 Lorsque l est proche de λ/2, 3 λ/2, etc. on a des situations de résonance. L'impédance Z est purement réelle
et de l'ordre de la centaine d'Ohms (Rray=73Ω pour une antenne demi-onde). Il est à noter que les
caractéristiques de l'antenne en résonance dépendent relativement peu de l'épaisseur du dipôle.
 Lorsque l est proche de λ, 2 λ, etc. on a des situations d'anti-résonance. L'impédance Z est purement réelle
et peut prendre des valeurs de plusieurs milliers d'ohms. A noter que les caractéristiques de l'antenne en
anti-résonance dépendent énormément de l'épaisseur du dipôle.
 Les valeurs de l pour lesquelles on a résonance (ou anti-résonance) ne sont pas des multiples exacts de λ
/2. Par exemple, pour le dipôle demi-onde, on a l =0.95 λ/2.
 Les antennes résonantes sont assez sensibles au rapport l/λ. En conséquence, la bande passante de ce type
d'antennes est limitée.

4.2. Antennes à onde progressive

Le principe d'une antenne progressive est différent de celui des antennes à ondes stationnaires. L'antenne de ce
type la plus simple est une ligne de transmission avec pertes de longueur l >λ, terminée par une charge dont
l'impédance est égale à l'impédance caractéristique de la ligne. L'adaptation est très importante pour supprimer
toute réflexion d'onde.
La figure 13.b montre la répartition de Ieff le long de l pour différentes valeurs de l le long d'une antenne à onde
progressive (les pertes du conducteur ne sont pas négligées). Il n'y a plus ni 'ventres' ni 'creux'; l'onde se
déplace en permanence de la gauche vers la droite. Les pertes de la ligne génèrent un affaiblissement de
l'amplitude au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la source. La valeur efficace du courant est maximale en
début de ligne et minimale à son extrémité; de ce fait, on obtient un diagramme de rayonnement dont le lobe
principal n'est pas perpendiculaire à l'antenne mais penché vers l'avant (Figure 15). Une partie de l'énergie
fournie par le générateur est dissipée en pure pertes dans la charge.

4.2.1 Antennes rhombique (Losange)


Il s'agit d'une antenne à onde progressive formée de 4 éléments montés en forme de parallélépipède et terminés
par une impédance d'adaptation (Figure 16). Les diagrammes de rayonnement individuels s'additionnent pour
donner le diagramme de rayonnement résultant. L'impédance d'entrée est d'environ 650 à 700 Ω, la directivité
varie de 20 à 90dB et le gain en puissance, compte tenu des pertes dans R, varie de 15 à 60dB. Son rendement
est faible (de –5 dB à –30 dB), mais sa bande passante est large, puisque l'antenne n'est pas accordée. L'antenne
rhombique permet un fonctionnement satisfaisant de 3 à 30 MHz; elle est utilisée pour les liaisons en ondes
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courtes, en télévision terrestre, en liaisons point à point, par des stations utilitaires HF et par les radioamateurs.

Figure 14. Antennes rhombique et son diagramme de rayonnement.

4.2.2 Antenne V

Une autre méthode utilisée pour augmenter le rayonnement dans une direction désirée est de grouper deux
conducteurs longs inclinés d’un même angle par rapport à cette direction on obtient alors ce qu’on appelle
l’antenne en V. (figure 17 )

Figure 15. Deux configurations de l’antenne V en régime d’onde progressives

5. Antennes cadres
Ce type d'antenne peut prendre différentes formes telles que le rectangle, le carré, le triangle, l'ellipse, le cercle
et d'autres formes. Elle peut comprendre un ou plusieurs tours. L'antenne cadre ou antenne cadre magnétique
est sensible au champ magnétique. En réception, la tension induite étant proportionnelle au flux du champ
magnétique (loi de Lenz-Faraday). Les antennes cadre sont classées en 2 catégories :

5.1 Les cadres électriquement petits (dipôle magnétique): sont ceux dont la longueur totale (nombre de
tours fois la circonférence) est inférieure λ/10. La résistance de rayonnement de ce type d’antenne est faible par
rapport à la résistance de pertes, et le rendement est donc généralement faible. Le coefficient de surtension de
ces antennes est en contrepartie très élevée, et elles ne conviennent que pour une bande d'utilisation étroite.
Elles sont utilisées comme antenne directionnelle pour la navigation par ondes électromagnétiques et même
comme sondes pour des appareils de mesure de la force des champs électromagnétiques. On l'utilise également
sur les RFID et les lecteurs de cartes à puces.

 Les antennes ferrites : Une manière d’accroître le champ magnétique générée par une antenne boucle est
d’augmenter le nombre de boucles ou de tours (pour une antenne à N boucle, le champ magnétique est
multiplié par N). En outre, en plaçant un matériau présentant une grande perméabilité magnétique μr à
l’intérieur de la boucle, les lignes de champ magnétique se trouvent plus fortement concentrées ce qui
conduit à modifier les propriétés de l’antenne.
La résistance de rayonnement d’une antenne ferrite peut se calculer par :

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2
 S 
R ray  31170  N tour r 2 
  
Ces antennes sont largement employées dans des récepteurs de
radio pour les bandes LF, MF et HF.
Figure 16. Antenne ferrite
5.2. Les cadres électriquement grands : sont ceux dont la circonférence est
environ égale à la longueur d'onde, on les classe dans la catégorie des antennes
résonantes. Leur directivité est de l’ordre de 2 et leur résistance de rayonnement
vaut 116Ω. Elles sont utilisées principalement comme éléments dans des antennes
réseau directionnelles. Elles peuvent être utilisées depuis des fréquences de
quelques dizaines de kilohertz jusqu'à des fréquences de plusieurs Gigahertz. Figure 17. Géométrie d’une
antenne boucle carré λ
6. Antenne hélicoïdale

6.1. Antenne hélice radiale


C'est une antenne hélice dont le diamètre et le pas sont inférieurs à λ/10 ce qui favorise le rayonnement dans le
plan perpendiculaire à l'axe de l'antenne (figure 20.a). Son diagramme de rayonnement est semblable à celui
d’une antenne quart d'onde (contrairement à l'antenne hélice axiale). Son gain est environ de -3dB (inférieur à
celui d'un quart d'onde).

6.2. Antenne hélice axiale


L'antenne hélice axiale est utilisée lorsqu'un gain important et une polarisation circulaire sont exigés. Elle
rayonne dans la direction de son axe avec une polarisation circulaire droite ou gauche selon le sens du pas de
vis. Afin d’obtenir ce mode de rayonnement axial, il faut que la circonférence d'une spire du ressort soit de
l'ordre de λ et que le pas de l'hélice soit proche de λ/4. Un réflecteur arrière-plan est en général ajouté, pour
augmenter le gain et diminuer les lobes arrières (figure 20.b).
Son impédance et son gain s’obtiennent, respectivement, selon les formules approximatives suivantes:
C   C 2S 
R ray  140   : G 0  15N  3 
   
Avec : C est la circonférence de l'hélice, N est le nombre de tours et S est le pas
Ces antennes sont utilisées pour la poursuite de mobiles, ainsi que pour les communications spatiales, quand
l'orientation relative de l'émetteur et du récepteur est inconnue ou variable, la perte de polarisation est alors
limitée. Leur taille devient très petite en HF et au-dessous, elles ne sont donc utilisées que des VHF aux SHF.
z
z

z z

(a) (b)
Figure 18. Antenne hélice en mode de rayonnement a) axial b) radiale

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Références
[1] C. BALANIS, “Antenna Theory: Analysis and Design“, 3rd Edition, John Wiley & Sons Inc, 2005.

[2] R. AKSAS, “Télécommunications: Antennes Théorie et Applications“, Ellipses Marketing, 2013.


[4] F. BOUKERROUM, "Propagation d’ondes et Antennes". Cours disponible à :
http://elearning.univ-jijel.dz/elearning/course/view.php?id=533
[4] D. PRETRE, "Cours Antennes". Cours disponible à :
https://fr.scribd.com/doc/21285105/Cour-d-antennes.pdf

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